L’excuse de minorité de 1945 et grenelle sur la violence des mineurs

  • il y a 5 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois et Sébastien Ménard

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.

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##LES_VRAIES_VOIX-2024-04-18##

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Transcript
00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06 Et quelle joie de vous retrouver ce jeudi, ça va Philippe David ?
00:00:09 Bonsoir Cécile de Ménibus, ça va très bien et puis je suis content parce qu'on est jeudi.
00:00:13 Vous savez jeudi il y a toujours une vraie voix très clairvoyante qui nous disait jeudi dernier que Mbappé était nul,
00:00:18 que le PSG n'allait pas se qualifier et après 4 buts marqués à Barcelone et un doublé de Mbappé,
00:00:24 vous permettez que je termine, vous avez dit, vous l'avez taillé,
00:00:27 je suis content d'avoir une vraie voix qui a toujours des vues productives, intelligentes, visionnaires comme sur Pierre Mbappé.
00:00:36 Vous savez que, je voulais vous dire que ça fait 7 ans que je vous connais, vous n'avez jamais été foutu de donner un bon pronostic.
00:00:40 Mais si j'ai dit que le PSG allait se qualifier.
00:00:42 Oui d'accord, moi je n'ai pas dit qu'il n'allait pas se qualifier.
00:00:44 Moi je me suis planté, j'ai perdu mon temps.
00:00:46 Non, non, non, moi je n'ai pas dit qu'il n'allait pas se qualifier.
00:00:47 On va ressortir le son, on peut.
00:00:48 Vous pouvez le ressortir, j'ai dit juste que Mbappé était nul et je ne vois pas ce que vous avez trouvé de brillant dans son match retour.
00:00:54 Deux buts.
00:00:54 Si vous restez sur les statistiques, bien sûr.
00:00:57 On n'en dit pas qu'un joueur est nul.
00:00:59 Ecoutez, on ne va pas recommencer sur Mbappé, je sais qu'on ne peut pas kiffer Mbappé dans ce pays.
00:01:02 Je n'ai jamais dit que le PSG n'allait pas se qualifier, jamais.
00:01:05 Vous pouvez ressortir le son.
00:01:06 Donc ça c'est vos fantasmes.
00:01:08 Par contre quand vous donnez un pronostic.
00:01:09 Ah non, c'est pas ça, c'est fantasme, je les connais.
00:01:10 Non, mes fantasmes c'est pas ça.
00:01:11 Si, si, si, si, le football c'est votre fantasme.
00:01:15 Vous n'avez jamais réussi à donner un pronostic et d'ailleurs à jamais je resterai la première.
00:01:19 Excusez-nous, on a pris l'antenne il y a deux minutes, on s'engueule déjà.
00:01:23 C'est bon, c'est bon.
00:01:24 Et à jamais car j'ai parié l'Argentine championne du monde 15 jours avant le début de la compétition.
00:01:29 Et vous l'avez en travers, je comprends.
00:01:30 Françoise, il est clair qu'on n'aura pas besoin de vous présenter.
00:01:33 Allez, on vous souhaite le bienvenu.
00:01:35 Il m'attaque, je réponds.
00:01:36 En même temps, exactement, vous avez raison puisqu'il vous attaque.
00:01:38 Il raconte n'importe quoi.
00:01:39 C'est vrai, c'est vrai.
00:01:40 Il y a un côté un peu bof chez lui.
00:01:41 Ecoutez Françoise, ça fait quand même deux ans que je vous dis que Philippe David raconte n'importe quoi.
00:01:45 Vous en avez la preuve ?
00:01:46 La preuve que vous racontez n'importe quoi.
00:01:48 A toujours et parfois.
00:01:51 Allez, on vous souhaite le bienvenu dans cette émission qui démarre très bien.
00:01:54 Le sommaire à 17h30.
00:01:56 Le grand débat du jour.
00:01:57 Deux mineurs placés en garde à vue après l'agression sauvage d'un travailleur socio-éducatif à Grande-Synthe.
00:02:03 C'était dans le Nord.
00:02:04 Le Parisien annonce que les deux suspects de 14 et 15 ans auraient tendu un piège à la victime
00:02:08 en simulant un rendez-vous galant pour une jeune fille.
00:02:11 Réaction de Xavier Bertrand, le président de la région.
00:02:14 L'excuse de minorité ne doit plus être une règle.
00:02:18 Alors parlons vrai.
00:02:19 Faut-il supprimer l'excuse de minorité ?
00:02:22 Et si oui, à quel âge ?
00:02:24 Est-ce que l'ultra-violence de certains mineurs ne s'explique pas par l'impunité dont bénéficient souvent les mineurs pour X, Y, Z délits commis ?
00:02:34 Est-ce que le problème, c'est pas l'absence d'autorité de la famille, de l'école, de l'État ?
00:02:39 Et à cette question, l'excuse de minorité de 1945 est-elle encore adaptée à la société de 2024 ?
00:02:45 Vous dites non à 94%.
00:02:47 Vous voulez réagir ?
00:02:48 Zach attend vos appels au 0826 300 300.
00:02:53 Et notre invité du jour sera Lionel Thivoli, député RN des Alpes-Maritimes,
00:02:58 auteur d'une proposition de loi pour abaisser la majorité pénale à 16 ans.
00:03:01 Et puis le coup de projecteur des vrais voix à 18h30, l'addiction d'une partie de nos adolescents à la violence.
00:03:06 C'est le constat de Gabriel Attal en déplacement à Vierige-Châtillon ce matin.
00:03:10 Une ville récemment deuillée par la mort de Shem Shedding,
00:03:13 15 ans tabassés par des messages échangés, suite à des messages échangés avec une jeune fille.
00:03:18 Le Premier ministre entend déclencher un sursaut d'autorité en réformant la justice des mineurs et en luttant contre l'oisiveté.
00:03:25 Alors parlons vrai, est-ce que ce grenelle annoncé pour les 100 jours, pile poil, ce n'est pas un coup de com ?
00:03:30 Parlons vrai, le gouvernement est-il prêt à faire face à la montée de la violence des jeunes ?
00:03:34 Est-ce que vous craignez que ce grenelle, ça finisse, comme les archives des grands débats avec les gilets jaunes,
00:03:39 dans les archives des préfectures ?
00:03:41 Et à cette question "grenelle sur la violence des mineurs, y a-t-il une prise de conscience ?"
00:03:44 Vous dites non à 91%. Vous voulez réagir ?
00:03:47 Zach attend encore et toujours vos appels au 0826 300 300.
00:03:51 La dramaturgie de Philippe David, on vous souhaite la bienvenue, on est en 35 à 19h.
00:03:55 Zach, Zach attend, les vrais voix sud-racion.
00:03:58 Paul Zach.
00:03:59 Paul Zach, qu'on embrasse, bien entendu.
00:04:01 Et puis, vous l'avez entendu tout à l'heure, François Sdegaux est avec nous, éditorialiste sud-radio.
00:04:06 Dommage.
00:04:07 Oh, mais qu'il est rouge.
00:04:09 Il est lourd, il est lourd.
00:04:10 On s'adore en plus, mais les gens vont finir par croire qu'on le déteste, mais je vous assure qu'on s'adore.
00:04:14 Il ne m'a pas dit ça au Rental.
00:04:15 Non. Philippe Ilger est avec nous. Ça va mon Philippe ?
00:04:17 Très bien, je trouve que les débuts des vrais voix font très d'originaux le mardi et le jeudi.
00:04:23 Vous voulez que je m'en prenne à vous, mardi prochain ?
00:04:27 Non, mais pas forcément moi, mais mon Dieu.
00:04:30 Ça peut tourner, ça peut tourner, Philippe.
00:04:32 Ah, vous, gloire et beauté.
00:04:36 Vous ne pourriez pas essayer un peu de vous en prendre à Ménard, Sébastien, de son prénom, qui est toujours là le jeudi.
00:04:41 Ça vous a changé votre obsession obsessionnelle.
00:04:45 Non, mais il n'ose pas.
00:04:46 Il n'ose pas, il a peur.
00:04:47 Je vais vous dire pourquoi.
00:04:48 Parce que Sébastien est un entrepreneur dans la foodtech, il est consultant et il est président du comité éditorial du journal quotidien Presse Libre.
00:04:54 Et donc, il n'ose pas.
00:04:55 Et je ne viens pas me faire défoncer dans Presse Libre.
00:04:57 Tu agites un peu.
00:05:02 Tout est dit dans cette phrase simple.
00:05:04 Tout est dit.
00:05:05 Non, mais vraiment, c'est minable.
00:05:06 Et on pensait qu'on était un média à part.
00:05:09 Oui, tu parles, ça fonctionne de la même manière.
00:05:12 En tout cas, on accueille aujourd'hui Fabrice qui est avec nous.
00:05:16 Bonsoir, Fabrice.
00:05:17 Bonsoir.
00:05:18 Bonsoir à tous.
00:05:19 Et Fabrice est en train de se dire pourquoi j'ai dit oui.
00:05:24 Fabrice, d'un très beau village de Laurent-Sainte-Marie.
00:05:27 C'est chez nous, c'est chez nous.
00:05:29 Super.
00:05:30 C'est beau.
00:05:31 Souvenivement.
00:05:32 Bientôt la foire du 1er mai.
00:05:34 Bientôt.
00:05:35 Très bien.
00:05:36 On va parler de quoi avec vous, Fabrice ?
00:05:38 Des finances.
00:05:41 Des finances de la France et la manière de les traiter.
00:05:44 Très bien.
00:05:45 Vous ne bougez pas ?
00:05:46 On écoute un petit message répandeur sur les 0826 300 300.
00:05:49 Oui, bonjour.
00:05:51 C'est un petit message pour les vrais voix.
00:05:53 Écoutez, j'apprends aujourd'hui que c'est la Sainte Parfait.
00:05:56 Donc je pense que c'est la fête à Monsieur Bilger.
00:05:58 Donc bonne fête à Monsieur Bilger et bonne fête aussi à toute l'équipe puisque de toute façon, ne changez rien, vous êtes parfaits.
00:06:05 Voilà, je vous embrasse de Montpellier où malheureusement il ne fait pas beau aujourd'hui mais ça ne va plus.
00:06:10 A bientôt les vrais voix.
00:06:12 C'était Sabine Delero.
00:06:13 C'est trop sympa.
00:06:14 Ça me fait plaisir qu'il y ait au moins une femme, vous, Cécile, et celle qui est Lucie.
00:06:21 Il y avait un ribe qui traînait sur votre bureau, c'est pas celui de notre auditoire ?
00:06:25 Non, non, ça fait plaisir.
00:06:27 Elle a du goût, c'est tout.
00:06:29 C'est dingue.
00:06:31 C'est la veulerie dont vous faites preuve avec Philippe Bilger, vous tous les deux.
00:06:36 Ah bah non, moi j'ai dit qu'il y avait un sénauditrice, excusez-moi.
00:06:39 Oui, c'est vrai que vous, ça va.
00:06:40 Mais alors c'est incroyable, ça annonce déjà ce qu'on va subir à 17h45.
00:06:44 Mais pas du tout, Monsieur François.
00:06:46 Cette espèce de ligne de Philippe Bilger.
00:06:48 Il y a une intégrité morale.
00:06:50 En fait, il y a les figures imposées et il y a celles et ceux qui sont à peine tolérés.
00:06:55 Comme vous et moi.
00:06:56 Vous vous battez pour le jeu, vous trichez.
00:06:59 Laissez-moi voir les vertus.
00:07:01 Vous voulez qu'on fasse un radiothon pour vous ?
00:07:03 (Rires)
00:07:05 Excusez-moi, on n'attaque pas les gens sur leur physique en parlant de radiothon, s'il vous plaît.
00:07:09 Fabrice Deloron, Sainte-Marie, rebonjour.
00:07:13 La France va mal économiquement, c'est ce que vous avez envie de dire ?
00:07:17 Oui, absolument. Je sais que l'art est compliqué en l'occurrence.
00:07:22 Mais gérer, avant tout, c'est prévoir.
00:07:26 Moi, j'en ai un petit peu assez d'avoir des dirigeants qui sont constamment dans la réaction.
00:07:32 On réagit et on ne prévoit pas à l'avance.
00:07:35 Et j'ai envie de dire, on s'attaque du coup aux conséquences.
00:07:38 Seulement, quand vous vous attaquez aux conséquences d'un problème, vous réglez un petit peu le mal que ça provoque sur le moment.
00:07:48 Mais vous ne soignez rien du tout. C'est comme sur une maladie.
00:07:52 Vous allez prendre un petit cachet de l'hyperarme, ça va vous faire passer le mal à la tête.
00:07:56 Mais vous ne savez pas pourquoi vous l'avez. Et si vous ne traitez pas la base, on n'y arrive pas.
00:08:00 La cause, c'est ça.
00:08:01 La cause, absolument. On est sans arrêt en train de traiter la conséquence et jamais la cause.
00:08:04 Et donc, on ne s'en sort pas.
00:08:06 Il a raison Fabrice, Philippe Bidjerre.
00:08:08 Ah oui, mais je suis assez d'accord. Mais rappelez-vous cette phrase qu'on cite sans arrêt, "ça sert à rien de..."
00:08:16 Elle avait l'air géniale cette fois.
00:08:18 Mais j'y suis.
00:08:20 De refaire les mêmes choses en espérant des effets différents.
00:08:23 De refaire les mêmes choses en espérant toujours...
00:08:25 De toucher les conséquences quand on ne corrige pas les conséquences.
00:08:28 Je l'ai un peu dégradé.
00:08:30 C'est une phrase de Bossuet.
00:08:32 Non, non. Peut-être pas. Peut-être, en effet.
00:08:36 Notre auditeur a raison.
00:08:38 Fabrice, bonsoir Fabrice.
00:08:40 J'entends ce que vous dites et en plus, moi ce qui m'a frappé hier, c'est quand même le rapport du Haut Conseil de la Finance Publique.
00:08:47 Vous savez, qui est cet organisme privé, mais qui travaille avec la Cour des Comptes.
00:08:51 C'est terrible sur la trajectoire budgétaire.
00:08:53 Moi, j'ai rarement lu des choses aussi dures sur une trajectoire budgétaire insincère.
00:08:58 Avec une croissance qui n'arrivera jamais, des économies lacunaires.
00:09:03 Et en fait, la conclusion de la Cour des Comptes, qui a étrié la trajectoire budgétaire hier du gouvernement...
00:09:08 C'est allé très loin.
00:09:09 C'est allé très loin.
00:09:10 C'est de dire, soit vous êtes capable de trouver 65 milliards d'ici 2027, soit il faut arrêter les promesses électorales, les baisses d'impôts...
00:09:18 Il faut augmenter les impôts.
00:09:19 Et il faut arrêter les baisses d'impôts en 2025 des entreprises et des particuliers.
00:09:23 Donc, il est là le sujet.
00:09:25 Le gouvernement ne peut pas continuer à mentir.
00:09:29 C'est vrai, je suis un peu long.
00:09:30 C'est rare.
00:09:31 Et en même temps, la variable qui consiste à dire "augmentons encore un peu plus la pression fiscale"
00:09:39 va nécessairement éloigner encore un petit peu plus la France de ses promesses de dynamique entrepreneuriale, de croissance, notamment à l'export, etc.
00:09:51 Donc, il faut, à mon avis, et à la limite on s'en fout, mais il faut travailler sur les différentes strates administratives,
00:10:01 sur ce dont on nous parle depuis 30 ans, c'est souvent cette tarte à la crème du millefeuille administratif,
00:10:06 mais regardez ce qui s'est passé.
00:10:08 On a énormément décentralisé, mais on a toutes les...
00:10:12 Je donne un exemple d'élu local qui est très concret.
00:10:15 Les communautés d'agglomération, on les a créées.
00:10:18 On était censé faire des économies, malheureusement ce sont souvent des surcoûts pour le contribuable.
00:10:24 J'ai retrouvé la citation "C'est Dieu serait des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes" et c'est bien bossué.
00:10:29 Bravo.
00:10:30 Bravo.
00:10:31 Vous avez raison, c'est bien bossué.
00:10:32 Moi je suis prête à vendre le concept du "qui c'est qui" qu'il a dit à l'international pour redresser les finances publiques.
00:10:37 On fait une petite startupe.
00:10:38 On fait une startupe.
00:10:39 Ça vaut 65 milliards.
00:10:40 On fait une startupe.
00:10:42 Non, non, non, mais attends, mais nous aussi on défiscalise, on fait comme Total, on va s'installer notre siège à Amsterdam.
00:10:47 Mais bien sûr.
00:10:48 Au hasard.
00:10:49 Bien sûr, défiscalisons, vous avez raison.
00:10:51 Dans un instant, les trois mots d'orecture avec Félix Mathieu et puis le réquisitoire du procureur.
00:10:56 Alors les finances publiques, Macron piégé par ses contradictions.
00:11:01 On en parle dans un instant, soyez les bienvenus, on est ensemble jusqu'à 19.
00:11:04 Cécile de Ménibus.
00:11:06 On vous souhaite la bienvenue dans les vraies voies, merci de tous vos gentils messages que nous recevons sur les réseaux sociaux, sur notre répondeur en tout cas.
00:11:13 Ça nous fait chaud au cœur parce que c'est vrai que nous travaillons tous les jours à vous accompagner, à vous donner les meilleures informations possibles et surtout à ouvrir les débats, les prises de parole.
00:11:26 Voilà, pour que vous puissiez vous faire un avis en tout cas et vous laissez la parole au 0 826 300 300 et on vous remercie pour ça.
00:11:33 Dans un instant, les trois mots dans l'actu, c'est avec Félix Mathieu.
00:11:36 Bonsoir Félix.
00:11:37 Bonsoir de cette conférence de Jean-Luc Mélenchon sur la Palestine interdite cette fois par la préfecture du Nord de Gabriel Attal qui en appelle au sursaut contre la violence des jeunes.
00:11:46 Et puis de cette élève de CM2 qui a ramené un obus pour la leçon d'histoire sur la première guerre mondiale ce matin dans l'Oise.
00:11:52 120 personnes évacuées en trois mots, ça donne conférence sursaut et obus.
00:11:56 Allez tout de suite le réquisitoire du procureur.
00:11:58 Les vraies voies Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:12:04 Et c'est sur les finances publiques que vous voulez requérir monsieur le procureur.
00:12:08 Oui, depuis que notre excellente amie Matrice avait mis en cause de manière très aimable mes compétences économiques en quoi elle n'avait pas tort,
00:12:20 depuis quelques jours je m'intéresse réellement à l'économie et notamment je comprends parfois de quoi il s'agit dans un journal que je vous recommande, que vous lisez,
00:12:31 qui est très clair sur ce plan, c'est l'opinion. Je trouve qu'ils ont des articles assez remarquables sur l'économie et donc j'ai fait de grands progrès mon cher Cécile.
00:12:42 Bravo, bravo, bravo.
00:12:44 Et d'ailleurs...
00:12:45 Donc différence entre la dette et le déficit par exemple, alors on y va en fait un peu en petit cul.
00:12:49 Voilà, c'est assez intéressant. Il y a un grand article sur les finances publiques avec Emmanuel Macron qu'on accuse d'être piégé par ses contradictions.
00:12:57 Pour ne pas être trop long, je ne voudrais pas vous résumer l'ensemble de l'article, mais en la synthèse si vous le permettez, je vais lire pour une fois.
00:13:08 Pour le Haut Conseil des Finances Publiques, d'ailleurs Françoise l'a dit tout à l'heure, ça a été confirmé par un entretien cinglant de Pierre Moscovici.
00:13:19 Pour le Haut Conseil, le gouvernement aurait dû choisir, soit renoncer à revenir sous 3% de déficit en 2027 avec un effort plus limité,
00:13:31 soit dégrader ses prévisions de croissance et prévoir des efforts sur les dépenses encore plus importants.
00:13:38 Donc en réalité, dans l'article lui-même, on dit qu'Emmanuel Macron a procrastiné et a agi trop tardivement et qu'en réalité,
00:13:49 ce n'est pas le manque de recettes qui est le problème, c'est le fait qu'on n'a pas encore assez réduit les dépenses.
00:13:56 J'ai le goût clair que j'ai fait quelques progrès.
00:13:59 - C'est normal que pour l'opinion, ce ne soit pas les dépenses. Il y a aussi un manque crucial de recettes avec la baisse d'impôt sur la productivité, etc.
00:14:09 C'est 50 milliards à peu près. Mais je suis assez d'accord sur la qualité de l'opinion, après c'est une vision plus libérale.
00:14:15 Mais surtout, on le redit, jamais la Cour des Comptes n'a été aussi sévère avec un gouvernement d'une sévérité absolue, accusant quasiment le gouvernement de mensonge.
00:14:25 - Très court. - Je le répète, c'est ma casquette d'entrepreneur.
00:14:29 Si vous voulez des recettes et si vous voulez, quelque part, les forces vives de la nation, à la fois les salariés, les employés et les entrepreneurs, produisent de la richesse dans ce pays,
00:14:40 il faut que le travail coûte moins cher. Alors pas moins cher sur les salaires, moi je suis pour augmenter tout le monde.
00:14:46 Mais quand vous voyez que sur un salaire, quand vous donnez 1300 euros à quelqu'un, ça en coûte 3000, que fait l'Etat pour les 1700 euros qu'il nous ponctionne ?
00:14:55 Allez, tout de suite les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:14:57 3 mots Félix qui sont conférence, sursaut et au but.
00:15:02 Une conférence de Jean-Luc Mélenchon sur la Palestine interdite par la préfecture à Lille, après déjà une annulation par l'université.
00:15:09 Le leader insoumis dénonce un abus de pouvoir de République bananière.
00:15:13 Gabriel Attal en appelle à un sursaut, une mobilisation contre l'addiction à la violence de certains jeunes.
00:15:19 Le gouvernement promet 8 semaines de concertation sur le sujet et des annonces avant l'été.
00:15:23 Et puis 2 écoles évacuées dans l'Oise.
00:15:25 Un élève de CM2 a voulu bien faire en ramenant dans son cartable un obus de la première guerre mondiale pour illustrer la leçon d'histoire.
00:15:32 La maîtresse a appelé les démineurs.
00:15:38 Un abus de pouvoir de République bananière.
00:15:40 La réaction de Jean-Luc Mélenchon après l'annulation par la préfecture du Nord d'une conférence prévue avec la militante franco-palestinienne Rima Hassan.
00:15:47 L'État invoque un risque de trouble à l'ordre public après déjà l'annulation d'une première conférence par l'université.
00:15:53 Le logo de l'association étudiante organisatrice Libre Palestine avait alors fait polémique.
00:15:59 On y voyait une carte englobant Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza.
00:16:03 Déjà hier soir en meeting à Roubaix, le leader insoumis avait vivement dénoncé cette première annulation.
00:16:08 Ils savent qu'ils mentent. Et ils savent que nous ne sommes pas des racistes. Ils le savent.
00:16:14 Pourquoi à 70 ans je suis devenu antisémite ?
00:16:18 Pourquoi vous pensez que "Ah ah, c'est que ce Mélenchon est malin, il est antisémite pour faire des clins d'œil au quartier populaire".
00:16:27 C'est raciste de parler comme ça.
00:16:29 Donc vous voulez dire que tous ceux qui vivent dans les quartiers populaires sont par nature antisémites.
00:16:34 Et pourquoi nous ne confondons pas un juif et un guerrier assassin israélien ?
00:16:40 Nous ne confondons pas, nous. Vous vous confondez.
00:16:44 Jean-Luc Mélenchon hier soir à Roubaix, en tout cas cet après-midi,
00:16:48 LFI après cette interdiction par la préfecture a déposé une demande pour un rassemblement autour de Jean-Luc Mélenchon,
00:16:52 je cite, "contre la censure et pour la paix".
00:16:54 - François Gdegoua. - Oui, vous savez très bien ce qui me sépare depuis le 7 octobre de Jean-Luc Mélenchon de façon irréparable.
00:17:06 Mais je le dis, je le redis, je l'ai dit hier matin avec Elisabeth Levy, nous étions d'accord là-dessus.
00:17:11 Je le redis objectivement, que ce soit Jean-Luc Mélenchon, que ce soit Éric Zemmour à Bruxelles,
00:17:17 il est hors de question de censurer la parole publique.
00:17:21 Je ne peux pas être soupçonné d'être d'accord avec ce que dit Éric Zemmour.
00:17:24 Je ne suis pas d'accord, évidemment, j'exsacre la posture de Jean-Luc Mélenchon et de LFI sur la question du proche-orient et tout ce que ça induit.
00:17:32 Mais je ne peux pas accepter, en tant que républicaine, que la liberté d'expression soit découpée en morceaux au gré de mon opinion.
00:17:39 C'est pas possible d'interdire Jean-Luc Mélenchon, d'autant que cette association n'est pas interdite par la préfecture,
00:17:44 comme il n'est pas possible d'empêcher Éric Zemmour de participer à une réunion de l'extrême droite.
00:17:48 Allez, le deuxième mot sur ce, Gabriel Attal en appel à la mobilisation générale contre la violence des jeunes.
00:17:53 Le Premier ministre a viré Chatillon ce matin, vilain deuillet par la mort de Shams Eddin, 15 ans tabassé à mort.
00:17:58 Le Premier ministre a dénoncé l'addiction à la violence de certains adolescents, promettant des mesures, une réponse rapide du gouvernement avant l'été prochain.
00:18:06 Gabriel Attal qui martèle encore d'ailleurs cette formule, employée à plusieurs reprises depuis son discours de politique générale.
00:18:12 Tu casses, tu répares, tu salies, tu nettoies, tu défies l'autorité, on t'apprend à la respecter.
00:18:17 C'est précisément le sens des annonces que je viens faire devant vous aujourd'hui et de la grande concertation que nous lançons avec le Président de la République dans les prochaines semaines.
00:18:25 Nous lutterons contre l'oisiveté par tous les moyens et nous veillerons à ce que les enfants puissent être accueillis à l'école en continu toute la journée.
00:18:31 Tous les collégiens seront scolarisés tous les jours de la semaine entre 8h et 18h, à commencer par les quartiers prioritaires et les réseaux d'éducation prioritaires.
00:18:39 A 12 ans ou 13 ans, on n'a rien à faire dans la rue la journée. La place est à l'école, à travailler et à apprendre.
00:18:47 Discours de Gabriel Attal ce matin à Vierrich à Tillon alors qu'une nouvelle affaire crée les mois.
00:18:51 Ce jeune de 22 ans tabassé à mort par des mineurs en pleine nuit à Grande-Synthe dans le Nord.
00:18:55 On va en reparler dans le grand débat des vrais-vrais dans quelques instants.
00:18:57 Et puis cette scène d'effroi près de Strasbourg. Ce matin un individu a saigné des coups de couteau à deux fillettes de 6 et 11 ans près d'une école.
00:19:04 Elles n'ont heureusement été blessées que légèrement, intouchées de façon superficielle. L'homme âgé de 28 ans a pu être interpellé dans la foulée.
00:19:10 On passe au Rolling Ifop fiducial pour Sud Radio, le Figaro et le LCI avec le taux de participation qui s'affiche en hausse.
00:19:15 Oui, peut-être parce qu'on en parle de plus en plus. Un de ces Européennes a en tout cas 46% des sondés.
00:19:20 Désormais, ils vouloient voter en juin prochain. C'est deux points de plus qu'il y a une dizaine de jours au début de ce sondage quotidien.
00:19:25 Alors le tiers c'est reste inchangé. RN à 32%, Renaissance à 17,5 et le PS à 11,5.
00:19:31 Ensuite, LR et LFI demeurent ex-aequo à 8% des intentions de vote. Retrouvez toutes les autres listes sur notre site sudradio.fr.
00:19:38 Notre eurorollingifop fiducial pour Sud Radio, le Figaro et le LCI a mis à jour tous les jours à 17h.
00:19:43 Et puis rapidement le troisième mot, au but, celui qui a conduit à l'évacuation de deux écoles ce matin dans l'Oise.
00:19:48 Oui, ça partait pourtant d'une bonne intention. Pour la leçon d'histoire sur la Première Guerre mondiale,
00:19:51 cet élève de CM2 a cru bon de ramener un obus de la Première Guerre mondiale dans son cartable à Magnolet-Montigny dans l'Oise.
00:19:57 Résultat, 120 élèves évacués.
00:19:59 - J'ai fait un suicide de mes libides grâce à ça.
00:20:01 Dans l'école primaire, dans l'école maternelle à Quenante, aussi un de la maîtresse a tout de suite donné l'alerte.
00:20:05 Les démineurs sont intervenus. L'occasion de rappeler que les trouvailles de la Première Guerre mondiale,
00:20:09 eh bien ça reste dangereux même un siècle après.
00:20:11 - Merci Félix Mastu. - C'était canon.
00:20:13 - Moi je viens avec des bombes atomiques tous les jours, mais elles ont explosé depuis longtemps.
00:20:17 Allez, merci beaucoup. Allez, vous restez avec nous dans un instant. Le grand matin, le grand matin, n'importe quoi.
00:20:22 Le grand débat du jour sur les violences des mineurs.
00:20:25 Le député François-Xavier Bellamy et le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, veulent supprimer l'excuse de minorité.
00:20:30 - Alors parlons vrai. Faut-il supprimer l'excuse de minorité ? Et si oui, à quel âge ?
00:20:34 Est-ce que l'ultra-violence de certains mineurs s'explique par l'absence de sanctions qui est souvent la marque de la justice des mineurs ?
00:20:40 Le vrai problème, n'est-il pas l'absence d'autorité de tant de la famille, que de l'école, que de l'Etat ?
00:20:44 Et à cette question, l'excuse de minorité de 1945 est-elle encore adaptée à la société de 2024 ?
00:20:49 Vous dites non à 93%. Vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:20:54 Lionel Tivoli est avec nous, député Rassemblement National des Alpes-Maritimes,
00:20:58 auteur d'une proposition de loi pour abaisser la majorité pénale à 16 ans.
00:21:02 Bonjour, merci d'être avec nous. Petite question avant de partir au pub.
00:21:05 Est-ce que finalement les mineurs de 13, 14, 15 ans sont conscients de leurs actes ?
00:21:09 - Mais bien évidemment qu'ils sont conscients de leurs actes et c'est pour ça qu'il faut abaisser la majorité pénale.
00:21:15 - On en parle dans un instant. Soyez le bienvenu. 0826 300 300 vous attend au Standard avec Zach. A tout de suite.
00:21:21 Les Vrais Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:21:27 - Bienvenue dans Les Vrais Voix et bienvenue avec Françoise de Gois qui n'arrête pas de parler.
00:21:32 - Ah mais il n'y a pas que moi. Non, non, mais la triplette, c'est légère quand même.
00:21:35 - Elle dit des choses intéressantes durant les pauses. - Mais à quel moment ? Quand ?
00:21:39 - Ah bah là. - Ah, pas dommage.
00:21:41 - Écoutez, on était en train de parler de Saint-Savin, de l'abbaye de Saint-Savin.
00:21:45 - Et dans le curé de Corsalie, on en disait du bien. - Ah non, vous en disiez du bien.
00:21:49 - Cécile de Ménibus, Sébastien Ménard avec nous et vous au 0826 300 300 et tout de suite le grand débat du jour.
00:21:56 Les Vrais Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:22:00 - Ceux qui se sont rendus coupables de ce massacre devront répandre de leurs actes et ce, quel que soit leur âge.
00:22:06 - On voit de plus en plus dans les médias des mineurs qui commettent des crimes, des délits qui sont extrêmement graves.
00:22:12 - Il faut mettre fin à l'excuse de minorité qui fait que quand vous êtes mineur aujourd'hui, vous ne risquez quasiment rien.
00:22:18 - Si on veut faire sauter cette excuse de minorité, les peines ne seront pas forcément plus importantes.
00:22:21 - Parce que les jeunes d'aujourd'hui, ça n'est plus le droit des mineurs, la justice des mineurs comme on l'imaginait en 1948.
00:22:27 - On est en 2024 aujourd'hui.
00:22:29 - Et deux mineurs placés en garde à vue après l'agression sauvage d'un travailleur socio-éducatif à Grande-Synthe dans le Nord,
00:22:35 - selon le Parisien, les deux suspects de 14 et 15 ans auraient tendu un piège à la victime en simulant un rendez-vous galant avec une jeune fille.
00:22:41 - Oui et parlons vrai, faut-il supprimer l'excuse de minorité ? Et si oui, à quel âge ?
00:22:46 - Est-ce que l'ultra-violence de certains mineurs ne s'explique pas par l'absence de sanctions qui est souvent la marque de la justice des mineurs ?
00:22:53 - Le vrai problème, est-ce qu'il n'est pas l'absence d'autorité dans la famille, à l'école ou au niveau de l'État ?
00:22:57 - Et à cette question, l'excuse de minorité de 1945 est-elle encore adaptée à la société de 2024 ?
00:23:03 - Vous dites non à 93%, vous voulez réagir ?
00:23:05 - Zac attend vos appels au 0826 300 300.
00:23:08 - Et pour en parler avec nous, Lionel Thivoli, député Rassemblement National des Alpes-Maritimes,
00:23:13 est auteur d'une proposition de loi pour abaisser la majorité pénale à 16 ans.
00:23:17 Merci en tout cas d'être avec nous aujourd'hui.
00:23:19 Félix Mathieu, pour que tout le monde soit un peu au diapason sur cette excuse de minorité que beaucoup souhaitent remettre en question.
00:23:26 - Oui, alors le principe date de l'ordonnance effectivement de 1945 sur la justice des mineurs.
00:23:30 Il prévoit d'abord que les mineurs, pour être condamnés, doivent être capables de discernement.
00:23:34 Les enfants de moins de 13 ans sont considérés comme n'étant pas capables de discernement, donc irresponsables pénalement.
00:23:40 Ensuite, au-dessus de 13 ans, le code pénal prévoit, je cite, que
00:23:43 "les enfants mineurs capables de discernement sont pénalement responsables
00:23:47 en tenant compte de l'atténuation de responsabilités dont ils bénéficient en raison de leur âge".
00:23:52 Alors concrètement, le tribunal pour enfants ou la cour d'assises des mineurs
00:23:55 ne peut pas prononcer une peine supérieure à la moitié de la peine maximale encourue.
00:24:00 Et pas plus de 20 ans quand la peine en question, c'est la perpétuité.
00:24:03 Cette excuse de minorité peut être levée en théorie après 16 ans, mais c'est arrivé très peu de fois dans l'histoire.
00:24:09 - Merci beaucoup Félix Mathieu. Philippe Bilger sur ce sujet.
00:24:13 - Alors, j'espère n'être pas trop long là-dessus, mais une fois qu'on a eu l'indignation
00:24:21 la plus légitime à la suite de tous ces crimes qui, depuis quelques jours, sont commis,
00:24:27 et notamment celui dont vous venez de parler à Grande-Synthe,
00:24:30 reste que le débat est beaucoup plus compliqué que certains le considèrent.
00:24:36 Moi j'estime en effet que, pour une fois, j'aurais été d'accord avec ce que proposait Nicolas Sarkozy à l'époque,
00:24:45 c'est-à-dire faire qu'entre 16 et 18 ans, les mineurs soient jugés par les tribunaux correctionnels de manière ordinaire.
00:24:55 Et avant, on aurait pu tout à fait concevoir que l'excuse de minorité existe, mais qu'elle puisse être levée.
00:25:03 Mais une fois que j'ai dit ça, je n'ai pas le sentiment d'avoir fourni des pistes totalement opératoires
00:25:10 pour régler le problème de ces mineurs d'une telle violence qu'on a l'impression que la violence est leur seul langage.
00:25:18 Et probablement, c'est parce qu'il y a eu une multitude de paramètres qui les empêchent de comprendre
00:25:24 qu'on ne tue pas pour un portable ou une chose comme ça.
00:25:29 Donc c'est extrêmement complexe, sauf si évidemment on réagit par rapport à l'immédiateté et qu'on cherche des remèdes d'urgence.
00:25:38 - François Asselineau. - Alors, Gabriel Attal, je crois, a annoncé 8 semaines de débat pour une conclusion,
00:25:44 évidemment, qui va coller quasiment à la date des élections européennes,
00:25:48 et avec une première étape qui va coller, comme par hasard, dans le dernier mois, le plus crucial de l'élection européenne.
00:25:53 Ça, déjà, je trouve ça vraiment fatigant. En réalité, cette incapacité à ne pas faire de la petite politique politicienne,
00:26:01 c'est insupportable sur des sujets aussi graves.
00:26:03 - En fait, ça devrait décorréler le tour. - On devrait décorréler.
00:26:05 C'est des sujets qui demandent du temps, et je suis d'accord, qui demandent...
00:26:09 - Surtout que ça fait 7 ans que je suis au pouvoir. - Oui, et puis on ne fait pas ça en claquant des doigts.
00:26:13 Moi, j'ai la question que je ne veux pas, j'entends bien dans les pistes.
00:26:17 Alors, bien sûr, l'excuse de... - Minorité. - Minorité.
00:26:24 J'entends bien également qu'il veut une comparution immédiate, c'est dans les tuyaux,
00:26:28 la comparution immédiate devant un tribunal correctionnel à partir de 16 ans.
00:26:32 J'entends tout ça. Je dis juste une chose.
00:26:34 D'abord, tous les spécialistes de la délinquance, et pas simplement les gauchistes échevelés,
00:26:38 vous expliquent que, de toute façon, le parcours délinquant, c'est un parcours, comme le disait Philippe, à multifacteurs.
00:26:44 Et que le premier but, c'est de faire de la punition, mais aussi de la prévention,
00:26:48 pour sortir les jeunes de cet écosystème, et bien souvent de l'embrigadement.
00:26:52 C'est-à-dire, je vais faire ça, tu fais ça, et si tu passes que si...
00:26:55 Et le deuxième point, attention à ne pas sombrer dans un modèle qui est le modèle des Etats-Unis,
00:27:02 qui a largement dépassé son problème de justice des mineurs.
00:27:05 Est-ce que vous pensez vraiment que le fait que les mineurs soient jugés aux Etats-Unis,
00:27:09 est-ce que vous pensez vraiment que ça a changé quelque chose à l'ultra-violence américaine ?
00:27:13 Donc ça veut dire que je suis pour la punition, mais je pense qu'il ne faut pas faire que de la punition.
00:27:19 Il faut aller chercher autre chose, et remettre, sortir ces mômes, avant qu'ils commettent irréparablement.
00:27:26 Vous pensez qu'il faut plus de répression ou plus de prévention ? Appelez-nous au 0826-300-300.
00:27:31 Sébastien Ménard.
00:27:32 Je pense, comme Françoise de Gouac, qu'il faut les deux.
00:27:35 Pourquoi ? Parce qu'il y a effectivement des...
00:27:38 On ne va pas dire des gamins, parce qu'on n'est plus un gamin quand on a 16 ans.
00:27:42 On va dire des jeunes gens, des jeunes adultes,
00:27:44 certains qui sont nés violents, qui se sont transformés violents,
00:27:50 et qui agissent avec extrême violence.
00:27:53 Face à ça, j'ai envie de dire que la prévention, malheureusement, c'est l'étape qu'on a ratée,
00:27:59 et la prévention a posteriori ne va pas servir à grand-chose.
00:28:02 Après, il y a un autre problème.
00:28:04 Un problème, et on le voit, de gamins qui ont 14-15 ans, qui sont, pardonnez-moi,
00:28:09 qui sont débiles, et on les voit sur la voie publique.
00:28:13 Ils sont complètement inconscients, a fortiori quand ils sont en groupe,
00:28:18 en petits groupes ou en meute, ils ne respectent plus l'ancien,
00:28:21 ils ne respectent plus l'adulte, ils ne se respectent même plus entre eux.
00:28:25 Donc là, effectivement, je suis d'accord avec Françoise.
00:28:27 Là, il faut rentrer dedans, mais je dirais, avec une idéologie républicaine,
00:28:34 et les sortir de ça.
00:28:36 Il faut les tamponner, il faut les secouer.
00:28:38 Moi, je me rappelle, au pied de ma cité, quand j'avais une dizaine d'années,
00:28:42 on respectait l'ancien, on respectait le grand frère, on respectait le papa.
00:28:47 On n'allait pas lyncher un papa qui allait nous dire,
00:28:50 qui nous disait, bande de petits cons, rentrez à la maison.
00:28:53 - Là, en l'occurrence, que dit le Parisien, et je cite, selon une source proche de l'enquête,
00:28:58 cet adolescent, celui qui a 14 ans, présente un profil très inquiétant,
00:29:02 biberonné à l'ultra-violence, son père a déjà été condamné à de multiples reprises
00:29:06 et des peines de prison ferme, et serait coutumier de violence envers sa famille.
00:29:10 - Voilà, donc, c'est ça, c'est les cotismes dont il faut sortir les mômes.
00:29:14 - On va en parler avec notre invité, Lionel Tivoli, député Rassemblement National des Alpes-Maritimes,
00:29:20 et auteur de cette proposition de loi pour abaisser la majorité pénale à 16 ans.
00:29:24 - Lionel Tivoli, donc vous avez fait cette proposition de loi, où en est-elle ?
00:29:27 Elle est déposée, elle va être étudiée par l'Assemblée Nationale, où en est-elle et pourquoi ?
00:29:31 - Alors, écoutez, cette proposition de loi est d'ores et déjà déposée dans un contexte d'ultra-violence
00:29:37 de nos jeunes, avec des réponses qui ne sont pas à la hauteur de la part du Premier ministre,
00:29:44 qui, au-delà de tout ce que vous avez dit, parle quand même de faire des cours d'empathie.
00:29:48 Alors, les cours d'empathie, je crois que ça suffit.
00:29:51 On a déversé déjà des dizaines de millions d'euros dans nos cités pour de la prévention,
00:29:56 pour acheter des baby-foot, pour acheter des billets, pour acheter la paix sociale.
00:29:59 Maintenant, il faut de la répression.
00:30:02 - Monsieur le député, pardon, je voudrais corriger ce que vous dites.
00:30:05 On a déversé des millions d'euros depuis 2017 et vous le savez très bien,
00:30:09 quelle que soit la couleur de votre partie, vous pouvez admettre que tous les emplois aidés
00:30:14 et tous les moyens qui étaient mis à disposition pour faire de l'éducation de rue,
00:30:18 même si ce n'est peut-être pas votre truc, en tout cas, ça permettait de faire le lien,
00:30:22 tout ça a été supprimé et c'est aussi ce que demandent les professeurs,
00:30:25 ce ne sont pas forcément des gauchistes, les professeurs demandent tout ça.
00:30:29 - C'est trop long, là.
00:30:31 - Excusez-moi, mais depuis 2017, ça a été supprimé,
00:30:36 mais là, on reparle encore de mettre des moyens supplémentaires
00:30:39 dans les quartiers prioritaires de la ville.
00:30:41 Il n'y a pas plus tard qu'il y a deux mois, j'ai fait la carte scolaire
00:30:44 avec l'inspecteur de l'académie qui met des moyens encore supplémentaires
00:30:48 dans les écoles prioritaires de la ville.
00:30:50 On parle d'écoles de civisme dans les propositions de Gabriel Attal
00:30:55 avec l'identification de 350 établissements sensibles supplémentaires
00:30:59 qui bénéficieront de moyens supplémentaires.
00:31:01 On a vu que ça a échoué et donc on continue, c'est ce que fait le gouvernement, excusez-moi.
00:31:05 - Monsieur le député, si je comprends bien, votre proposition de loi
00:31:09 vise à faire juger de manière ordinaire, en quelque sorte,
00:31:13 les mineurs à partir du moment où ils auraient 16 ans.
00:31:18 - C'est bien cela. La majorité deviendrait à 16 ans.
00:31:22 - Tout à fait, c'est enlever cette excuse de minorité.
00:31:27 - Au fond, est-ce que ça revient à dire ce que j'ai rappelé
00:31:31 dans la proposition de Nicolas Sarkozy qui proposait, il y a longtemps, en 2007,
00:31:37 de faire juger les mineurs à partir de 16 ans par les tribunaux correctionnels ?
00:31:43 - Mais tout à fait, ça permet de pouvoir faire juger les mineurs par des tribunaux correctionnels
00:31:49 et ça permet que les jeunes soient sensibilisés.
00:31:53 Comme disait Gabriel Attal, tu casses, tu répares.
00:31:56 Je crois que j'ai envie de dire aussi à Gabriel Attal, tu parles, tu agis
00:31:59 et il a une proposition de loi en main.
00:32:01 - Est-ce que vous pensez que ça aurait un effet rapide, immédiat, drastique ?
00:32:10 - Bien sûr, parce que si on associe ça à des peines de prison immédiates
00:32:15 à partir de 15 jours, un mois, deux mois pour des mineurs,
00:32:19 ils ne se sentiront plus en toute impunité en disant qu'ils peuvent aller,
00:32:23 comme ce fut le cas dans mon département, agresser à 12 et 14 ans une dame de 89 ans
00:32:28 et puis se retrouver quelques semaines après dans la rue en train de dealer.
00:32:31 Je crois que ça les dissuaderait.
00:32:33 - Est-ce que vous pensez qu'une peine de prison de 15 jours,
00:32:36 est-ce que ce n'est pas toute l'éducation qu'il faut refaire de ces enfants
00:32:39 et s'occuper d'eux et faire autre chose que les mettre en prison
00:32:44 où on se dit que la plupart du temps ils vont croiser des truands,
00:32:47 ça va les renforcer ? Est-ce que là il n'y a pas aussi quelque chose à trouver ?
00:32:50 - Bien sûr, comme il appelle les parents débordés,
00:32:56 ces parents-là, à un moment donné, il faut les sanctionner aussi.
00:32:59 Parce que si ces parents-là laissent faire ce qu'ils veulent à leurs enfants,
00:33:02 les laissent aller dans la rue, les laissent massacrer des personnes dans la rue,
00:33:06 il faut que ces parents soient tenus pour responsables
00:33:08 et qu'ils se rappellent que leur rôle premier c'est d'éduquer leurs enfants.
00:33:12 - Allez 0826-300-300 avec Fabrice qui veut réagir, pardon François.
00:33:16 - Je vous en prie, je vous en prie.
00:33:18 - Fabrice. - Oui, pardon.
00:33:20 Déjà, j'ai envie de vous dire par rapport à cette loi de 1945,
00:33:25 les enfants de 1945 n'étaient pas les mêmes que les enfants des années 70.
00:33:30 Et nous-mêmes, on n'est pas les mêmes enfants que les années 2024.
00:33:33 Ça n'a strictement rien à voir.
00:33:35 Donc cette notion d'enfance, déjà, il faudrait travailler dessus.
00:33:39 Parce qu'ils sont de plus en plus matures, dans le mauvais sens du terme, hélas,
00:33:44 par rapport à leur âge.
00:33:47 Après, j'ai envie de dire que, par rapport à toutes ces annonces,
00:33:51 j'ai envie de vous dire, c'est un peu un copier-coller par rapport à tout à l'heure,
00:33:54 on est encore en train de parler, de s'occuper des conséquences et pas des causes.
00:33:59 Moi, je suis assez d'accord par rapport au fait qu'il faut également voir d'où vient cette violence
00:34:05 qui est de plus en plus jeune et ce qui a été loupé.
00:34:08 On le sait, ce qui a été loupé, ça c'est une chose.
00:34:12 Moi, j'insiste aussi sur quelque chose.
00:34:14 On veut beaucoup sanctionner les parents, etc.
00:34:17 Moi, je crois que là-dessus, il faut faire attention,
00:34:20 parce qu'il y a également, dans certaines catégories,
00:34:23 des jeunes qui sont violents avec leurs parents.
00:34:26 - Bien sûr. - Et des parents qui sont débordés.
00:34:28 Et donc, ça serait la double sanction.
00:34:30 Ces parents-là peuvent appeler au secours et on va en plus les pénaliser au lieu de les protéger.
00:34:35 Ça, c'est un autre point qui me semble important de remercier.
00:34:39 - Après, on peut dissocier, Fabrice, les parents qui appellent à l'aide en disant "je ne peux pas le faire"
00:34:45 et les gens qui laissent faire. - C'est important, ça.
00:34:48 - Il y a deux choses importantes. - C'est pour ça.
00:34:50 - Bougez pas, Fabrice. On va en gironde avec Caroline.
00:34:53 Bonsoir, Caroline. - Bonsoir, Caroline.
00:34:55 - Bonsoir. Moi, je voulais réagir.
00:34:58 Je pense que la plupart des choses sont déjà mises en place en France,
00:35:02 mais on manque quand même cruellement de moyens,
00:35:04 parce que quand je vois que, par exemple, on parlait de punir les parents,
00:35:08 mais certains parents font appel à des éducateurs
00:35:11 ou essayent de faire intervenir les PMI, les choses comme ça,
00:35:15 et il y a jusqu'à 18 mois d'attente.
00:35:18 Donc, ça me semble...
00:35:21 Je trouve que c'est des paroles un peu en l'air, alors qu'il y a déjà des choses sur place.
00:35:25 Il faudrait vraiment les renforcer en donnant plus de moyens.
00:35:28 - C'est intéressant quand même, je ne sais pas, les amis, nos auditeurs,
00:35:31 parce qu'on voit bien que les Français, quand même,
00:35:34 on a un chouette panel, ils sont pas...
00:35:37 ils sont plein de nuances, en fait, sur cette question.
00:35:39 On nous présente cette question comme le drame, etc.
00:35:41 - Mais ils sont 93% dans un sondage "avoir plus de sanctions pour les mineurs d'élan".
00:35:44 - Peut-être que c'est notre sondage Twitter, je le rappelle.
00:35:46 C'est un sondage Twitter. - Non, c'est pas ce sondage.
00:35:48 C'est pas 93%, c'est un autre sondage.
00:35:50 - Quoi qu'il en vienne, moi, je pense quand même que...
00:35:52 Je le redis, je voudrais poser la question à notre invité, le député Monsieur Tivoli.
00:35:57 Le modèle que nous avons sous les yeux, avec un tout punitif et un durcissement,
00:36:03 c'est le modèle américain.
00:36:04 Est-ce que vous pensez vraiment que la société américaine est moins ultra-violente
00:36:08 et que les Etats-Unis ont réussi dans le domaine où nous sommes en train d'échouer ?
00:36:13 Pour moi, la réponse est non.
00:36:14 Mais si vous pensez que c'est une réussite, allez-y.
00:36:17 - Excusez-moi, mais on ne peut pas comparer la société américaine à la société française.
00:36:21 - C'est pareil sur le plan de la loi.
00:36:23 - Non, mais là, on parle précisément de la loi.
00:36:27 Mais si dans la société française, dès le plus jeune âge,
00:36:30 on restaurait aussi l'autorité des professeurs et des enseignants.
00:36:34 Si le plus jeune âge, on expliquait...
00:36:36 - On est pas dans un tout punitif.
00:36:38 - À un moment donné, je suis désolé, mais il y a quelques années,
00:36:42 il n'y avait pas autant d'ultra-violence chez les jeunes.
00:36:45 - Mais vous l'attribuez à ça ?
00:36:47 À quoi vous l'attribuez-vous, en toute sincérité ?
00:36:50 - Je l'attribue au laxisme de l'État vis-à-vis de l'enseignement.
00:36:55 Déjà, les parents qui lâchent prise dans beaucoup de quartiers dits sensibles
00:37:03 et la réponse de l'État, d'un point de vue répressif,
00:37:06 qui n'est plus assez forte par rapport à la violence telle qu'elle est à l'heure d'aujourd'hui.
00:37:11 Je suis désolé, on prend l'exemple de la petite Samara qui a été lâchée via les réseaux sociaux.
00:37:16 Ça a été organisé, ça a été prémédité.
00:37:19 Excusez-moi, mais les personnes qui ont attaqué la petite Samara
00:37:22 étaient très bien conscients de ce qu'ils allaient faire.
00:37:24 Ils l'ont prévu depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux.
00:37:26 - Sébastien Rézard, mot de la fin.
00:37:28 - On ne vous dit pas le contraire sur la frange la plus violente de ces jeunes gens,
00:37:33 mais il y a aussi toute une partie des gamins
00:37:36 qu'il faut reconstruire intellectuellement
00:37:40 et j'ai envie de dire reconstruire par rapport aux valeurs de la République,
00:37:44 par rapport à tout ça.
00:37:45 Et ce n'est pas que des mots.
00:37:46 Vous ne pouvez pas enfermer tout le monde.
00:37:48 Vous ne pouvez pas enfermer des gamins de 12 ans, 14 ans ou 16 ans.
00:37:52 Ce n'est pas possible.
00:37:53 Vous ne pourrez pas.
00:37:54 - Excusez-moi, mais les valeurs de la République pour des gamins de 14 ans
00:37:56 qui tabassent une nommée de 85 ans comme à Cânes pour lui piquer son sac.
00:37:59 - Non mais d'accord.
00:38:00 - Je pense que les valeurs de la République, c'est...
00:38:01 - C'est pas tout les adolescents.
00:38:03 - Non mais ils ne sont pas tous comme ça, Philippe.
00:38:06 - Ceux qui tapent les personnes âgées pour leur piquer leur sac,
00:38:08 c'est plus fréquent qu'on peut bien le dire.
00:38:10 - Non mais on est d'accord.
00:38:11 - Grands âges, c'est ultra-violent.
00:38:12 - Mais on est d'accord.
00:38:13 - Mais ça démarre comment ?
00:38:14 - Pardonnez-moi.
00:38:15 - Je ne supporte plus d'avoir les valeurs de la République à toutes les autres.
00:38:17 - Mais ça, ça démarre aussi.
00:38:18 - Ça, c'est des réactions un peu Poujado, pardon Philippe de te le dire.
00:38:21 - Mais je sais.
00:38:22 L'autre jour, j'étais d'un populisme crasse dans vos bouches.
00:38:24 - Non, non, je plaisante.
00:38:25 - Alors allez-y, continuez à déverser votre ciel.
00:38:26 - Non, mais c'est un peu Poujado.
00:38:28 - Qu'est-ce que vous faites Philippe, d'un gamin de 12 ans ?
00:38:31 - C'est plus intelligent que ça.
00:38:32 - Je fais comme dans le Wisconsin ou dans le Michigan, des États du Nord, un encadrement par des anciens marines.
00:38:37 - Mais ça ne marche pas.
00:38:38 - Vous permettez ? Taux de récidive dans le Wisconsin ou le Michigan.
00:38:42 4% ou 6%. 94 ou 96% de récidive.
00:38:45 Par contre, je peux vous dire que là, on les regarde et on les regarde à grands coups de pied dans les fesses.
00:38:50 - Vous savez Philippe David qu'en 2007, la candidate pour laquelle en plus je travaillais, qui est mon ami,
00:38:55 il a proposé toute la droite et toutes, à l'époque, les Poujados crasses, lui sont tous tombés dessus.
00:39:01 Et elle avait vraiment raison.
00:39:03 - Mais pourquoi tous les gens qui ne pensent pas comme vous sont crasses ?
00:39:05 - Non, non, mais justement...
00:39:06 - Ça fait deux fois en deux jours que vous le dites.
00:39:07 - C'est pas ça, c'est pas parce que vous pensez pas comme moi, c'est que vous pensez de façon tout à fait conservatrice
00:39:12 et parfois caricaturale sur certains sujets.
00:39:14 - Mais il vaut mieux être conservateur en un seul mot que conservateur en deux mots. Allez.
00:39:18 - Mais ça veut dire quoi ?
00:39:19 - Merci monsieur...
00:39:21 - C'est bien le mot, il y a "servateur".
00:39:22 - Les servateurs ça veut rien dire.
00:39:23 - Les amis, les amis, c'est bon, merci beaucoup monsieur le député Lionel Tivoli-Petit d'avoir été avec nous.
00:39:27 - Merci à vous, merci.
00:39:28 - Député Rassemblement National des Alpes-Maritimes et je le rappelle, auteur d'une proposition de loi
00:39:33 pour abaisser la majorité pénale à 16 ans.
00:39:35 Merci d'avoir été avec nous dans un instant, vous allez pouvoir vous engueuler sainement pour le pisse-et-quicke qu'il a dit.
00:39:40 - Sainement, ouais.
00:39:41 - Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:39:46 - Bienvenue les amis, bienvenue dans Les Vraies Voix et merci de votre fidélité.
00:39:51 On vous le dit souvent mais ça nous fait tellement de bonheur, tellement de joie se sentir soutenu et écouté.
00:39:57 C'est plutôt très agréable avec Philippe Bilger tous les jours qui est avec nous.
00:40:00 - Ah ouais ?
00:40:01 - Ah ouais, j'adore. Il n'est pas écouté, il a dit "ah ouais".
00:40:03 - Je croyais, je croyais que vous disiez le bonheur...
00:40:06 - Si, si, je disais ça.
00:40:07 - De m'écouter, je croyais que c'était ça.
00:40:10 - Vous avez vu qu'il y en a un qui parle plus ?
00:40:11 - Françoise Debois.
00:40:12 - Salut, il y en a un qui parle plus.
00:40:13 - Il est concentré Sébastien.
00:40:14 - Il est ultra concentré, il a décidé de nous plumer.
00:40:15 - Eh ben on y va, on y va. Tout de suite, le "Qui c'est qui" qu'il a dit.
00:40:19 Les Vraies Voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:40:22 - Avec Fabrice qui est avec nous, Doloron Sainte-Marie, ne bougez pas Fabrice, on va essayer de vous faire gagner.
00:40:26 Allez, c'est une question "Qui c'est qui" qu'il a dit à 3 points sur les 100 jours de Gabriel Attal à Matignon.
00:40:32 Gabriel Attal est un homme sympathique mais il faut vraiment qu'au 101ème, il passe aux actes.
00:40:38 - Je sais.
00:40:39 - Brossy.
00:40:40 - Fabrice.
00:40:41 - Barbella.
00:40:42 - L'archer.
00:40:43 - L'archer, merde.
00:40:44 - Je suis persuadé que c'était Ménard.
00:40:46 - On ne dit pas M, à l'antenne.
00:40:48 - 3 points pour Sébastien Ménard.
00:40:50 - Ah, j'ai dit M ?
00:40:51 - Qui c'est qui qu'il a dit à 2 points, Fabrice ?
00:40:55 La vie politique à droite en France, ce n'est pas le RN ou rien.
00:40:59 - C'est facile.
00:41:01 - Xavier Bellamy ?
00:41:02 - Non.
00:41:03 - Mario Maréchal, lui-même.
00:41:04 - Bonne réponse, Mario Maréchal. 2 points pour Sébastien Ménard.
00:41:07 - Il est bon, il est bon, il est bon.
00:41:09 - Ah, j'ai rien foutu.
00:41:10 - Question qui c'est qui qu'il a dit de 3 points sur les mineurs délinquants.
00:41:14 Écoutez, je suis sidérée par l'arrogance des gamins, tu as toujours juste envie de leur en coller une.
00:41:20 - Fabrice.
00:41:21 - Deux plutôt, coller deux.
00:41:22 - Fabrice, c'était sur Sud Radio.
00:41:24 - Je sais, Robert Ménard.
00:41:25 - Fabrice a parlé, mais je n'ai pas entendu.
00:41:27 - Non, il a donné, mais ce n'était pas Robert Ménard.
00:41:29 - Ah bon, d'accord.
00:41:30 Robert Ménard, bonne réponse, hors de Françoise de Gouin, qui marque 3 points.
00:41:33 - Vous avez vu qu'à chaque fois, elle a dit Robert Ménard, Robert Ménard, Robert Ménard.
00:41:36 - Non, c'est parce que je les ai confondus.
00:41:39 - Qui c'est qui qu'il a dit à 2 points sur la guerre israél-amas ?
00:41:42 Tous ceux qui se pensent que ça a commencé le 7 octobre commettent une faute politique et morale.
00:41:47 Fabrice.
00:41:48 - Mélenchon.
00:41:49 - Non.
00:41:50 - Panot.
00:41:51 - Bonne réponse, Mathilde Panot.
00:41:52 - Ah, c'est pas loin.
00:41:53 - Oui, mais 2 points pour Sébastien Ménard.
00:41:55 - On est à combien là ? Attention, il faut que je remonte.
00:41:57 - Eh bien, il mène.
00:41:58 - Ça va Fabrice ?
00:41:59 - Sébastien Ménard mène là.
00:42:00 - Oui, je...
00:42:01 - On cherche Philippe Bilger.
00:42:02 - J'abandonne, tout à fait.
00:42:05 - 3 points, 3 points.
00:42:06 - Le jeudi, j'abandonne.
00:42:08 - Ce n'est pas d'un choc des savoirs et du tri social des élèves dont on a besoin en Seine-Saint-Denis.
00:42:13 C'est du choc d'égalité.
00:42:14 - À 3 points.
00:42:15 Alors c'est un responsable politique de la Seine-Saint-Denis.
00:42:18 Fabrice.
00:42:19 - Troufelle.
00:42:20 - C'est...
00:42:21 - Bonne réponse, Mathilde Bilger.
00:42:22 - Je l'ai dit, je l'ai murmuré.
00:42:23 Non, mais t'es vraiment dégueulasse.
00:42:25 J'ai attendu qu'il parle, tu me l'as confondu.
00:42:27 - Non, il est...
00:42:28 - J'ai fait Trou.
00:42:29 - Pardonne-moi de gagner.
00:42:30 - C'est facile, c'est le patron du département.
00:42:32 - Allez, c'est fini, c'est fini.
00:42:33 Les amis, c'est fini.
00:42:34 - En quoi, François ?
00:42:35 - Parce que tu m'as entendu dire Trou.
00:42:37 - Non, mais de toute façon, ça ne change rien parce que c'était Sébastien Ménard qui avait gagné.
00:42:41 - On est franchement très fiers de te dire ça.
00:42:43 - Ça aurait pu être Trouduc.
00:42:45 - Excellent.
00:42:49 - Fabrice.
00:42:50 - Il t'a parlé avant.
00:42:52 - Merci.
00:42:53 Merci beaucoup d'avoir participé à l'admission.
00:42:56 - On salue les Barnets.
00:42:57 - On était très contents de vous avoir.
00:42:58 - Il était nuancé.
00:42:59 - Fabrice, en vous...
00:43:00 - Pareil, chez nous, pas loin dans le Pays Basque, le score que j'ai fait, on dit "l'espoir" à la Palante Basque.
00:43:05 Qu'est-ce que c'est que l'espoir ?
00:43:06 - Eh bien, bravo.
00:43:08 Allez, vous restez avec nous, on fait une petite pause.
00:43:10 Les vraies voix sur le radio, 17h20h.
00:43:13 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:43:16 - Quel bonheur de vous retrouver encore aujourd'hui, ce jeudi, qu'on aime tant, avec Philippe Bilger, avec Caroline Debois.
00:43:25 - Oui.
00:43:26 - Et Jérémie de Berliner.
00:43:28 - Et Jean-Pierre Ménard.
00:43:30 Ils n'étaient pas là, donc on a pris des copies.
00:43:33 - Pour qu'on soit inévitables.
00:43:36 - C'est le "leader prize" de l'éditorialiste.
00:43:41 Ça va Françoise et ça va Sébastien ?
00:43:43 - Ça va, mais on se sent pas très très bien traités.
00:43:45 On est vraiment dans le temps qu'on est négligeable.
00:43:48 - J'ai eu un petit bonbon à la pause.
00:43:50 - Un petit bonbon que j'avais déjà mâché.
00:43:54 Pas non plus exagéré.
00:43:57 - Allez, dans un instant, direction Cagne, sœur mère avec vous, Félix Mathieu.
00:44:00 - Oui, Cagne, qui met en place un couvre-feu après 23 heures pour les enfants de moins de 13 ans.
00:44:05 Et ça fait 20 ans que la mesure est renouvelée chaque année au printemps et en été.
00:44:08 - Il n'y a pas qu'en France que le déconomètre fonctionne à plein tube.
00:44:12 Pour citer François Bayrou, c'est également le cas de chez nos voisins et amis italiens.
00:44:16 Pourquoi ? Parce que de l'autre côté des Alpes, une loi vient d'être votée autorisant les militants anti-avortement
00:44:21 à aller dans les centres médicaux et les cliniques délivrant les autorisations d'avorter.
00:44:26 Ce au nom, je cite, de la "liberté de conscience", je cite le vice-premier ministre Antonio Tadgiani.
00:44:31 Bref, un endroit où se passent des actes médicaux et pas seulement des IVG,
00:44:36 pourra être perturbé par des manifestants qui ne se priveront probablement pas
00:44:40 de culpabiliser les femmes qui s'y rendront et pas de gaieté de cœur pour l'immense majorité d'entre elles.
00:44:44 Alors au nom de la liberté de conscience, pour citer le vice-premier ministre italien,
00:44:48 va-t-on autoriser les athées à perturber la messe le dimanche,
00:44:52 les vegans à aller manifester dans les boucheries, les anti-avions à empêcher les accès aux aéroports
00:44:57 et les anti-capitalistes à manifester dans la bourse de Paris ?
00:45:00 Einstein disait "Deux choses sont infinies, l'univers et la bêtise humaine,
00:45:04 mais en ce qui concerne l'univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue,
00:45:07 une bêtise humaine pour laquelle nos amis italiens nous font franchement de la concurrence."
00:45:12 Philippe Bilger.
00:45:13 - Bravo Philippe, c'est impeccable.
00:45:15 - Oui, oui, tout à fait, mais ça c'est parce que Giorgia Miloni a besoin de reséduire son électorat
00:45:20 de droite et d'extrême droite. Je voulais juste préciser, pour bien connaître l'Italie,
00:45:24 que c'est un pays terrible, c'est-à-dire que c'est probablement le pays en Europe
00:45:28 où les médecins font le plus valoir leur déontant et leur clause de conscience
00:45:33 sur les avortements, sur les GPA aussi, on parle même pas d'un PMA,
00:45:37 sur les GPA aussi, et donc il y a vraiment un grand malaise
00:45:40 parce qu'il y a toute une partie de l'Italie qui pousse vers une modernité
00:45:43 et une autre qui résiste.
00:45:44 - C'est un pays terrible, la clause de conscience, c'est bien.
00:45:48 - Ecoutez Philippe, je veux bien tout ce que vous voulez.
00:45:51 Quand vous avez dans une ville comme Rome par exemple,
00:45:55 5 médecins sur 10 qui font jouer leur clause de conscience,
00:45:59 mais vous faites comment concrètement même ?
00:46:02 Il y a des exemples de femmes qui sont obligées d'aller avorter à Milan,
00:46:06 ça n'a aucun sens !
00:46:07 - Je vais vous faire plaisir, parce que je vais moi aussi utiliser cet adjectif qualificatif crasse.
00:46:14 On est encore une fois dans la manœuvre politique crasse.
00:46:18 - Et pour une fois l'édito de Philippe David n'est pas crasse.
00:46:20 - Voilà, et c'est ça le vrai sujet.
00:46:22 Indépendamment des convictions intimes profondes qu'on peut avoir sur l'IVG,
00:46:26 il s'agit d'une manœuvre politique crasse.
00:46:29 - C'est tout, bien sûr.
00:46:30 - Allez, direction Cagnes-sur-Mer, dans les Alpes-Maritimes,
00:46:35 avec ce couvre-feu pour les plus jeunes, Félix Mathieu.
00:46:37 - Couvre-feu qui interdit aux jeunes de moins de 13 ans de sortir sans adulte
00:46:41 entre 23h et 6h au printemps et en été.
00:46:44 Évidemment, couvre-feu, on en a parlé par ailleurs dans l'actu,
00:46:46 lors des émeutes l'année dernière, ou plus récemment, aujourd'hui à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe.
00:46:51 Mais donc là, à Cagnes-sur-Mer, ça fait 20 ans que c'est mis en place
00:46:53 pour les moins de 13 ans, chaque année au beau jour.
00:46:55 Et nous sommes avec le maire pour en parler.
00:46:57 Bonsoir Louis Nègre.
00:46:58 - Bonsoir.
00:46:59 - Merci d'être avec nous dans les Vraies Voix sur Sud Radio.
00:47:02 Alors pourquoi vous aviez pris cette mesure à l'époque ?
00:47:04 Il y avait vraiment beaucoup d'enfants ou de pré-ados, on va dire, dans les rues, avant ?
00:47:09 - C'est une mesure de protection de l'enfance qui vient du fait qu'un soir,
00:47:14 après une réunion publique qui s'est terminée après minuit,
00:47:18 je trouve dans la rue un gosse qui se baladait, il devait avoir 8-9 ans.
00:47:24 Et donc j'ai pensé qu'il sortait de chez ses parents et il allait chez les grands-parents, par exemple.
00:47:29 Ou l'inverse.
00:47:30 Je lui pose la question et je lui dis "mais tu es seul ?"
00:47:34 Il me dit "oui".
00:47:35 "Bien, tu vas où ?"
00:47:37 Et là il me dit "je me balade".
00:47:39 "Oui, mais sans but."
00:47:41 "Ah bon, très bien. Tu dois rentrer à quelle heure ?"
00:47:44 Et il m'annonce qu'il n'avait pas d'heure, les parents ne lui avaient pas fixé d'heure.
00:47:48 Quand j'ai entendu ça, je me suis dit "je suis le maire de cette ville,
00:47:53 il y a des gosses de 8-9 ans qui se baladent tout seuls dans la rue,
00:47:56 il peut leur arriver un problème."
00:47:59 Et je me suis, moi je suis père et grand-père,
00:48:01 et je me suis senti responsable finalement de ce qui se passait dans la ville.
00:48:07 Et donc j'ai pris cet arrêté couvre-feu,
00:48:11 qui a maintenant effectivement 20 ans,
00:48:14 qui a interdit aux gosses de moins de 13 ans,
00:48:17 entre 23h et 6h du matin pendant la période de cirale,
00:48:21 de sortir sans être accompagnés.
00:48:24 C'est une mesure qui a été d'une efficacité extraordinaire.
00:48:29 Et ça nécessite de faire la police, si j'ose dire, au sens propre d'ailleurs,
00:48:33 pour surveiller justement ces enfants de moins de 13 ans,
00:48:36 pour vérifier que c'est respecté ?
00:48:38 Bien sûr. La police nationale, la police municipale,
00:48:42 ont l'instruction d'appliquer les arrêtés du maire à canne sur mer,
00:48:45 et ces arrêtés sont des arrêtés légaux,
00:48:49 ils ont été validés par le contrôle de l'égalité,
00:48:52 et quand le maire à canne sur mer, le politique que je suis,
00:48:57 prend une décision légale,
00:49:00 on veille à ce que l'application ait lieu,
00:49:03 parce qu'on n'est pas dans la communication,
00:49:05 j'en ai rien à faire de la communication.
00:49:07 Par contre, ce que je tiens, c'est à ce que la ville fonctionne le mieux possible.
00:49:11 Pour cela, la mesure couvre-feu a donné des résultats extraordinaires,
00:49:16 puisqu'il faut remonter à 2011,
00:49:19 pour trouver un gosse qui n'ait pas respecté le couvre-feu.
00:49:24 Mais attention, le gosse n'a pas respecté...
00:49:27 En fait, dans mon arrêté, je dis,
00:49:30 "Article 1, voilà, il faut respecter l'arrêté qui dit ça",
00:49:35 mais l'article 2 vise aussi à responsabiliser les parents,
00:49:39 puisque je vise la responsabilité des parents.
00:49:42 Ce n'est pas la faute du gosse de se balader à 9h, à 13h,
00:49:46 à 1h du matin, à la midi ou à 1h du matin,
00:49:49 c'est la faute des parents.
00:49:51 Il y a deux types de parents aujourd'hui, enfin trois.
00:49:55 La plus grande partie des parents jouent le jeu, s'occupent de leurs gosses, ça va.
00:49:59 Puis, il y a une partie qui pose problème,
00:50:03 parce que soit ils ont du mal, ils ont beaucoup de mal,
00:50:07 certains, à être parents, et là, il faut les aider.
00:50:10 Puis, il y a une partie qui est complètement négligente.
00:50:13 Et là, c'est l'article 2 de mon arrêté,
00:50:16 parce qu'à ce moment-là, on saisit le parquet directement.
00:50:19 Voilà comment ça fonctionne à Cagnes,
00:50:21 ça donne les résultats que vous connaissez.
00:50:24 - Bravo, bravo, petite réaction, monsieur le maire.
00:50:27 Sébastien Ménard, et après on partira en pub.
00:50:29 - Donc, moi, je ne suis pas de Cagnes-sur-Mer, je suis de Biarritz,
00:50:31 et je voulais vous dire félicitations, monsieur le maire, chers collègues,
00:50:34 parce qu'on n'a pas tous, effectivement, les mêmes opportunités,
00:50:38 et on n'a pas tous les mêmes quotidienneté.
00:50:40 Évidemment, Biarritz, c'est beaucoup plus calme que Cagnes-sur-Mer.
00:50:42 Donc, bravo pour votre courage politique.
00:50:45 - C'est vrai, c'est une bonne nouvelle.
00:50:47 - C'est le bon sens. - C'est le bon sens, exactement.
00:50:49 Et c'est la protection des mineurs, surtout, qui est importante.
00:50:52 Merci beaucoup, monsieur le maire Louis Nel, maire de Cagnes-sur-Mer.
00:50:59 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:51:02 Merci beaucoup, Félix Mathieu.
00:51:03 Dans un instant, le tour de table de l'actu de nos vrais voix.
00:51:06 De quoi parle-t-on avec mon cher Philippe Bilger ?
00:51:08 - L'école primaire, nouveau maillon faible.
00:51:11 - Ah, Françoise de Gois.
00:51:12 - L'intelligence sociale et patron de Michelin.
00:51:14 - Oui, et vous, Sébastien Ménard ?
00:51:15 - Et moi, je vais prendre un peu le contre-pied de notre actualité du jour,
00:51:17 puisque je vais parler des stagiaires et de cette France qui avance,
00:51:20 de cette jeune France qui avance et qui a envie de gagner.
00:51:22 - Allez !
00:51:23 Les vrais voix sur le radio, 17h-20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:51:28 - Bienvenue dans les vrais voix.
00:51:30 On est ravis de vous retrouver encore aujourd'hui.
00:51:32 J'espère que tout va bien, que vous avez passé une bonne journée.
00:51:34 Vous êtes peut-être déjà encore au boulot.
00:51:36 Vous êtes rentré à la maison, en tout cas.
00:51:38 Merci de nous écouter.
00:51:40 Et ce tour de table de l'actu de nos vrais voix avec Philippe Bilger,
00:51:43 avec Françoise de Gouard et Sébastien Ménard.
00:51:45 Puisque les vrais sont revenus.
00:51:46 Tout à l'heure, c'était des copies, mais maintenant, on les a récupérées.
00:51:48 Allez, c'est tout de suite.
00:51:49 - Tu viens à table avec nous ?
00:51:51 - Ça ne fait pas vrai.
00:51:52 - On comptait de demander ton avis ?
00:51:53 - Quand on veut conjurer le diable, on invite un satan.
00:51:55 - Moi, je veux du féroce actualité.
00:51:56 - C'est l'essence de cette table à découp.
00:51:58 - Pardon ?
00:51:59 - Non, non, c'est l'intelligence.
00:52:00 - C'est à mon tour, maintenant.
00:52:01 - Le tour de table de l'actualité.
00:52:03 - Et l'hologramme de Philippe Bilger va réagir au tour de table
00:52:07 sur l'école primaire et la laïcité.
00:52:10 - J'ai été frappé par le fait que l'école primaire, nouveau maillon faible,
00:52:17 ça veut dire qu'au premier trimestre 2024,
00:52:21 plus du quart des atteintes à la laïcité ont été constatées dans le premier degré.
00:52:27 Alors, ces atteintes sont très diverses.
00:52:30 Ça va des petites réactions d'humeur à de vraies transgressions.
00:52:35 Alors, j'allais bêtement me dire que c'était plutôt une bonne nouvelle
00:52:40 dans la mesure où le premier degré peut-être est moins délibèrement enquisté
00:52:45 dans des réflexions négatives, dans des volontés d'opposition.
00:52:49 Mais c'est tout même inquiétant que même dans le primaire,
00:52:53 il y ait ces atteintes à la laïcité, au refus de l'autorité,
00:52:58 à un certain nombre de petites dissidences qu'il faut prendre au sérieux.
00:53:03 - Françoise Devoix.
00:53:04 - C'est vrai, vous avez raison et ça rejoint ce qu'on était assez d'accord,
00:53:07 Cécile et moi, sur le débat précédent.
00:53:10 Alors là, véritablement, c'est là qu'il faut prendre à la racine.
00:53:13 Alors, on n'aurait peut-être pas les mêmes solutions,
00:53:15 mais il faut entendre les professeurs des écoles quand ils disent
00:53:18 "nous avons besoin de psychologues".
00:53:20 Ces petites transgressions dont vous parlez,
00:53:22 elles sont souvent le fait de problèmes psychologiques,
00:53:25 de difficultés dans le milieu familial,
00:53:27 d'un écosystème dans lequel le môme, à la fois il est dedans,
00:53:30 mais à la fois il étouffe.
00:53:32 Vraiment, c'est vachement bien que vous soulignez ce sujet
00:53:35 parce que ça ne veut pas dire qu'on n'a que des sauvageons.
00:53:38 Ça veut dire quel moyen on se donne pour arriver à l'éducation
00:53:42 et à instruire et à éduquer,
00:53:44 à rééduquer au sens noble du terme.
00:53:47 - Quand vous écoutez les psychologues,
00:53:48 ils disent que l'éducation se fait entre 0 et 4 ans.
00:53:51 Après c'est tard.
00:53:52 - C'est vrai, je suis d'accord.
00:53:53 - Sébastien Ménard.
00:53:54 - Moi j'ai souvent le sentiment que de petites facilités,
00:53:57 où on laisse les choses finalement,
00:54:00 on laisse la place à des petites lâchetés,
00:54:03 et cette forme de lâcheté, dont on est parfois tous responsables,
00:54:06 finalement peut faire naître des biais,
00:54:12 qui seront très préjudiciables,
00:54:15 pas uniquement pour la société,
00:54:16 mais pour le principal intéressé tout au long de sa vie.
00:54:19 Donc il faut effectivement,
00:54:21 moi je trouve que le creuset républicain,
00:54:23 celui de l'égalité, de la liberté, de la fraternité, de la laïcité...
00:54:27 - Arrêtez, vous allez énerver Philippe David.
00:54:29 - Il y a quelque chose qu'on ne doit pas négocier dès le plus jeune âge,
00:54:39 quitte à l'expliquer avec des mots simples.
00:54:41 - Oui, bien sûr.
00:54:42 - Même des petites punitions simples,
00:54:44 enfin je veux dire, les punitions,
00:54:46 c'est vrai que c'est dur ce mot...
00:54:47 - Une petite fessée.
00:54:48 - Non, moi je crois pas du tout à la vertu de la fessée,
00:54:50 ça vaut le coup.
00:54:51 - Avant la punition, il y a l'explication.
00:54:53 - Alors voilà, l'explicitation,
00:54:55 et après il y a eu même une petite punition,
00:54:59 j'ai écouté un psychologue ce matin,
00:55:01 il était passionnant sur une radio,
00:55:03 concurrente d'ailleurs,
00:55:04 parce que j'écoutais toutes les matinales,
00:55:06 et il disait, il faut faire de...
00:55:08 la bonne punition, c'est la punition qui provoque de la frustration.
00:55:11 J'ai trouvé ça vachement intéressant,
00:55:13 j'avais jamais percuté, vous peut-être, mais moi jamais.
00:55:16 J'avais jamais percuté qu'une punition efficace,
00:55:18 c'est quelque chose qui frustre l'enfant, par exemple.
00:55:21 Interdiction d'aller jouer avec tes copains dans la cour de l'école.
00:55:24 C'est vachement intéressant.
00:55:26 - En tout cas, quand j'ai dit une petite fessée,
00:55:28 le regard de Philippe Billiger s'est illuminé.
00:55:30 Je ne sais pas pourquoi.
00:55:31 - Le fessé me note...
00:55:32 - Il y a des trucs qui décliquent.
00:55:34 - Il faut que l'on prenne un sacrifice.
00:55:36 - J'ai écouté ce psychologue,
00:55:38 ça tombait sous le sens,
00:55:40 mais pour moi, je n'avais jamais percuté
00:55:42 de la force de la punition,
00:55:44 qui passe d'abord par la frustration.
00:55:46 - C'est drôle, parce que...
00:55:48 Juste une anecdote personnelle,
00:55:50 avec ma sœur, on disait des mots grossiers
00:55:52 quand on était petite.
00:55:54 Maman nous disait tous les matins,
00:55:56 "Vous avez une minute, vous dites ce que vous voulez."
00:55:58 "Ce que vous voulez."
00:56:00 - C'est super ! - Après, c'est fini.
00:56:02 - C'est excellent, on vide ton sac.
00:56:04 - Et ça fonctionne.
00:56:06 Déjà, des mots grossiers, quand on a 6 ans,
00:56:08 on en a dit 2, et après on ne sait plus.
00:56:10 - C'est bien, c'est intéressant.
00:56:12 - C'était assez marrant, la façon de faire les choses.
00:56:14 - C'est très joli.
00:56:16 - François, pendant que vous avez la parole,
00:56:18 on va revenir sur le grand patron,
00:56:20 M. Michelin.
00:56:22 - Le grand patron de Michelin,
00:56:24 qui ne s'appelle pas d'ailleurs Michelin,
00:56:26 dont j'ai oublié le nom.
00:56:28 - C'est grandiose, parce qu'en réalité,
00:56:30 c'est assez rare que je m'exascie sur les patrons,
00:56:32 mais je le fais quand ils partagent les bénéfices.
00:56:34 Et là, je le fais parce qu'il a une pensée
00:56:36 qui m'a beaucoup touchée.
00:56:38 C'est vrai que Philippe David,
00:56:40 rappelé que Michelin est une des entreprises
00:56:42 les plus sociales, mais je n'attendais pas ça
00:56:44 de Michelin. Il dit en gros,
00:56:46 "Nous ne pouvons pas, personne ne peut
00:56:48 vivre décemment avec le SMIC en France."
00:56:50 Je rappelle qu'un salarié sur six,
00:56:52 c'était un de vos éditos.
00:56:54 Un salarié sur six dans ce pays,
00:56:56 a le SMIC, vit avec le SMIC,
00:56:58 touche le SMIC. Donc il dit,
00:57:00 "Ce n'est pas possible."
00:57:02 Il prend un exemple concret. Si vous êtes seul
00:57:04 et que vous êtes le seul à travailler
00:57:06 avec deux enfants, comment pouvez-vous
00:57:08 accéder non seulement à la vie, mais au loisir.
00:57:10 Donc j'ai trouvé ça génial
00:57:12 qu'un grand patron, 132 000 salariés
00:57:14 dans le monde quand même à Michelin,
00:57:16 réfléchisse de cette manière-là.
00:57:18 Il a annoncé qu'il augmentait
00:57:20 de façon assez conséquente
00:57:22 tous ses salariés qui étaient au SMIC.
00:57:24 Donc ça va faire 39 230 euros
00:57:26 pour les salariés qui sont
00:57:28 dans la région parisienne, brut bien sûr.
00:57:30 Et ça va faire 25 700 euros
00:57:32 pour les salariés qui sont
00:57:34 à Clermont-Ferrand.
00:57:36 J'ai trouvé ça...
00:57:38 - Et il va le faire pour les 132 000 salariés au monde.
00:57:40 - Les salariés dans le monde.
00:57:42 Ça me touche profondément parce que
00:57:44 ça demande un effort énorme pour l'entreprise.
00:57:46 C'est pas imaginable qu'il ne fasse pas
00:57:48 cet effort. Et ça m'a beaucoup touché
00:57:50 de voir, si vous voulez,
00:57:52 qu'il y a un côté aux Etats-Unis un peu folkérique,
00:57:54 quelques milliardaires qui protestent
00:57:56 parce qu'ils payent pas assez d'impôts. C'est un vrai mouvement.
00:57:58 Mais je l'avais encore jamais vu
00:58:00 perçu comme ça. En France, ça m'a
00:58:02 vraiment touché. - François, c'est
00:58:04 extraordinaire parce que
00:58:06 quand j'ai lu l'entretien aujourd'hui,
00:58:08 je me suis dit "mais c'est extraordinaire
00:58:10 d'entendre parce que
00:58:12 au-delà de ce que vous avez dit,
00:58:14 j'ai bien aimé
00:58:16 l'idée de passer
00:58:18 de l'économique au digne.
00:58:20 - Ça m'a touché.
00:58:22 - Quelqu'un qui vient dire
00:58:24 "mais qu'est-ce qu'on peut proposer
00:58:26 comme salaire décent ?"
00:58:28 Et c'est extraordinaire.
00:58:30 Et il répond à toutes les questions,
00:58:32 notamment sur l'égard entre
00:58:34 le grand patron... - Oui, bien sûr.
00:58:36 - C'est mieux de rien.
00:58:38 - Mais le prix de la dignité,
00:58:40 puisque c'est de ça dont il s'agit,
00:58:42 encore faut-il...
00:58:44 - Pouvoir le faire.
00:58:46 - Être en capacité de le faire financièrement.
00:58:48 - Sébastien, bien sûr. - Il y a énormément
00:58:50 de petits patrons, qui sont d'ailleurs petits
00:58:52 uniquement par la taille de leur entreprise,
00:58:54 mais qui sont parfois de grands patrons
00:58:56 dans des toutes petites entités, qui rêveraient
00:58:58 et je le dis
00:59:00 la main sur le cœur, d'augmenter
00:59:02 ostensiblement leurs camarades
00:59:04 de travail et de besogne.
00:59:06 Mais malheureusement, ils ne peuvent pas le faire.
00:59:08 - Sébastien, moi j'entends ce que vous dites.
00:59:10 Je ne dis pas ça pour faire la morale
00:59:12 à tous les chefs d'entreprise. Je dis juste
00:59:14 que quand Michelin,
00:59:16 un grand patron comme
00:59:18 Michelin, si vous voulez,
00:59:20 parle de cette manière-là, et je rejoins ce que disait...
00:59:22 - Florent Ménégaud, c'est bien lui aussi. - Voilà, pardonnez-moi.
00:59:24 Florent Ménégaud, je cherchais depuis tout à l'heure
00:59:26 son nom et son prénom. Quand Florent Ménégaud
00:59:28 parle comme ça,
00:59:30 d'une certaine manière, il va créer
00:59:32 un nouveau climat. Et c'est aussi
00:59:34 un climat qui peut influencer aussi
00:59:36 les gens qui nous dirigent,
00:59:38 créer des émules non seulement, mais qui
00:59:40 peuvent aussi influencer. Je pense que c'est
00:59:42 la marque qu'on est dans le changement de quelque chose.
00:59:44 Et donc, ce n'est pas du tout pour culpabiliser
00:59:46 tous ceux qui ne peuvent pas le faire. Je trouve ça grandiose.
00:59:48 - C'était un peu intéressant, votre tour de table.
00:59:50 - Je vous remercie. Et vous, vous en avez passé quoi ?
00:59:52 Parce que vous avez aimé cette interview
00:59:54 Michelin. Vous aussi, Cécile.
00:59:56 J'ai l'impression que ça a été unanime.
00:59:58 J'avais l'impression de lire
01:00:00 et je me suis dit "non, on n'est pas le 1er avril".
01:00:02 - Vous savez que dans des moments comme ça, ça fait du bien.
01:00:04 - Oui, je suis assez d'accord avec vous.
01:00:06 Je pense qu'on le ressent encore plus fort.
01:00:10 On le ressent encore plus fort que la situation
01:00:12 est terriblement difficile, en fait.
01:00:14 - Je vais passer un coup de fil à Patrick Roger. Je vous appelle,
01:00:16 je reviens dans un instant.
01:00:18 Allez, petite pause.
01:00:20 - Bonne fin de mois.
01:00:22 - Moi aussi, alors !
01:00:24 - Oui, bonjour Patrick, je voudrais le salaire de Philippe David.
01:00:26 Plus le mien, bien sûr.
01:00:28 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:00:34 - Les vraies voix, chaque jour de 17h à 19h.
01:00:38 0800 26 300 300,
01:00:40 ce numéro que vous pouvez composer, bien entendu.
01:00:42 Zach est avec nous aujourd'hui,
01:00:44 le tour de table de l'actu des vraies voix.
01:00:46 Et c'est au tour du petit dernier,
01:00:48 Sébastien Ménard.
01:00:50 Le petit jeune de la famille.
01:00:52 Sur un sujet,
01:00:54 les stagiaires.
01:00:56 - Je suis le stagiaire des vraies voix depuis un certain nombre de mois maintenant.
01:01:00 - Vous allez passer alternant, ne vous inquiétez pas.
01:01:02 - Merci.
01:01:04 - On ne pense pas à un apprenti.
01:01:06 - J'ai choisi ce sujet
01:01:08 parce que la problématique
01:01:10 des stagiaires
01:01:12 adresse un sujet
01:01:14 générationnel qui est cette jeunesse.
01:01:16 Cette jeunesse qui
01:01:18 cherche à
01:01:20 nourrir leur expérience professionnelle,
01:01:22 souvent à valider
01:01:24 leur diplôme et j'ai fait
01:01:26 pour la première fois depuis fort
01:01:28 longtemps, moi-même.
01:01:30 J'ai posté une annonce pour chercher
01:01:32 4 stagiaires sur
01:01:34 un grand réseau mondial de petites
01:01:36 annonces professionnelles et
01:01:38 j'ai été extrêmement
01:01:40 surpris par plusieurs choses.
01:01:42 La première, c'est que je suis
01:01:44 souvent le premier dans des dîners
01:01:46 en ville à dire que
01:01:48 notre jeunesse lit moins que nous,
01:01:50 est inculte ou acculturée,
01:01:52 etc. Souvent je l'ai dit
01:01:54 et je le regrette parce que je pense l'avoir
01:01:56 dit à tort.
01:01:58 En face de moi,
01:02:00 déjà j'ai reçu,
01:02:02 pour vous dire le niveau,
01:02:04 j'ai posté une annonce, j'ai eu 390
01:02:06 CV.
01:02:08 Pour des offres de stage de 3 mois.
01:02:10 - Il parle du Sébastien Ménard, des vrais
01:02:12 voix, je ne connais pas.
01:02:14 - Amit François Sdegoua.
01:02:16 C'est évidemment la
01:02:18 tendance au succès.
01:02:20 - Amit François Sdegoua, c'est plutôt
01:02:22 repoussoir. - J'ai tiré
01:02:24 à l'heure où effectivement
01:02:26 on a parlé dans cette émission
01:02:28 du jour de la problématique
01:02:30 des délinquantes, cette jeunesse
01:02:32 un petit peu qui part en vrille.
01:02:34 Moi, le premier enseignement, c'est
01:02:36 qu'on a des jeunes qui sont extrêmement motivés
01:02:38 pour avoir une
01:02:40 première expérience professionnelle.
01:02:42 Ça c'est mon premier enseignement. Le deuxième enseignement,
01:02:44 c'est que malheureusement,
01:02:46 mes camarades de jeu,
01:02:48 patrons, leur donnent peu de chance.
01:02:50 En fait, on voit des
01:02:52 gamins qui ont de l'expérience professionnelle,
01:02:54 mais sur des petits
01:02:56 boulots. Alors voilà, c'est sûr que quand on
01:02:58 fait, on est en troisième école de
01:03:00 commerce et que les seules expériences qu'on a eues
01:03:02 c'est d'être, pardonnez-moi,
01:03:04 travailler dans des fast-foods ou
01:03:06 travailler pour des
01:03:08 sociétés
01:03:10 anglo-saxonnes de livraison,
01:03:12 etc. - Ah oui, c'est la galère.
01:03:14 - Ça c'est le deuxième enseignement.
01:03:16 Un, vous avez des jeunes extrêmement
01:03:18 motivés, chers collègues. Deux, vous avez
01:03:20 des jeunes qui manquent d'expérience.
01:03:22 Et si, quelque part, on ne leur tend pas la main,
01:03:24 on ne leur donne pas la possibilité d'avoir
01:03:26 une réelle expérience professionnelle
01:03:28 dans leur secteur d'activité
01:03:30 et en rapport avec leurs aspirations
01:03:32 académiques, intellectuelles, etc.,
01:03:34 ils n'y arriveront pas.
01:03:36 Troisième élément, sur
01:03:38 370, 380,
01:03:40 j'ai à peu près
01:03:42 plus de 320 jeunes
01:03:44 avec des noms à consonance étrangère.
01:03:46 - Hum. - Voilà.
01:03:48 - C'est bien parce que vous, vous les rejetez pas.
01:03:50 - Exactement. - Franchement, on peut
01:03:52 - Voilà. - ...
01:03:54 - Je pourrais pas prendre tout le monde, je précise.
01:03:56 - 390, oui. - Non mais c'est génial.
01:03:58 C'est peut-être pas un repoussoir, toi,
01:04:00 de t'appeler Souboumoumou Ahmed ou Fatima.
01:04:02 - Absolument pas. Ce qui compte, c'est à la fois
01:04:04 la motivation, la capacité
01:04:06 à se présenter, vraiment
01:04:08 la probité aussi et l'affinité
01:04:10 du diplôme de l'itinéraire par rapport
01:04:12 aux missions que je peux proposer.
01:04:14 Et le dernier renseignement, c'est que
01:04:16 je suis passé, donc ce jour, à l'étape
01:04:18 qui n'est pas qu'une étape de prise
01:04:20 de contact. Cette fois, je les avais en visio
01:04:22 en face de moi, etc., pour passer les entretiens.
01:04:24 On a des jeunes
01:04:26 formidables, qui savent se présenter,
01:04:28 qui savent tenir
01:04:30 une discussion.
01:04:32 Je leur ai même demandé, j'en ai reçu
01:04:34 10 aujourd'hui, en visio, à chaque fois, 30 minutes.
01:04:36 C'était pas 35 minutes, c'était pas 15 minutes, c'est 30
01:04:38 minutes chacun, chacune. Et je leur
01:04:40 ai demandé à la fin, envoyez-moi, 1) votre convention
01:04:42 de stage, pour qu'on puisse regarder si juridiquement
01:04:44 ça peut coller avec ce qu'on peut proposer,
01:04:46 et 2) je vous demande de m'envoyer
01:04:48 un dossier que vous avez fait, que vous avez
01:04:50 vraiment fait, en rapport, évidemment, je cherchais
01:04:52 des stagiaires en marketing et communication.
01:04:54 Et bien, je peux vous assurer que, quelle que
01:04:56 soit l'école, j'ai le SCP,
01:04:58 j'ai l'EDC, etc.,
01:05:00 mais les
01:05:02 dossiers sont de très, très,
01:05:04 très, très bonnes factures.
01:05:06 - Ah, c'est super !
01:05:08 - Oui, mais je voulais le dire...
01:05:10 - Nous, on a des super stagiaires
01:05:12 chez nous. - Oui, c'est vrai.
01:05:14 - Cette France, qui a nécessairement,
01:05:16 qui étudie, qui travaille,
01:05:18 qui galère, il faut lui
01:05:20 tendre la main, et je pense que ça vaut
01:05:22 vraiment, vraiment, vraiment le coup de le faire
01:05:24 et de le dire. - Ah, j'adore cette image
01:05:26 de la jeunesse, merci Sébastien, parce que
01:05:28 moi, je me fais ramasser en
01:05:30 permanent, je vous ai souvent raconté par toute la jeunesse
01:05:32 de ma tribu, parce que
01:05:34 on se rend même pas compte, nous, les boomers, comment on parle
01:05:36 d'eux, quoi, c'est-à-dire que, ouais, le bac,
01:05:38 ils l'ont eu, mais dans une prochaine surprise, ça leur est
01:05:40 insupportable, parce qu'ils ont pas du tout
01:05:42 cet esprit-là, et c'est magnifique.
01:05:44 Bravo Sébastien, ça me fait du bien, moi,
01:05:46 d'entendre ça. Philippe Bilger, cette jeunesse
01:05:48 triomphale, qui travaille et qui vient des quartiers,
01:05:50 en plus, ça vous inspire, ça ? - Moi, j'ai tendance à être
01:05:52 plus pessimiste. - Dans le micro.
01:05:54 - Mais vous êtes toujours plus pessimiste, pourquoi ?
01:05:56 - Bah, peut-être parce que je suis
01:05:58 plus lucide.
01:06:00 - Non, mais, je...
01:06:02 j'ai dit, à mon début
01:06:04 de tour de table... - Sur 390,
01:06:06 on a une chance d'en trouver un ou deux
01:06:08 de valables, Thomas. - Bon,
01:06:10 de toute façon, je vous en envoie 4 ou 5, vous inquiétez pas,
01:06:12 vous allez être bien entourés. - Oui, les jeunes
01:06:14 petits stagiaires, ça vous plairait pas, ça ?
01:06:16 - Ah bah oui, absolument. - Bien sûr.
01:06:18 - Non, mais, non, mais, moi, c'est pour ça que j'en profite
01:06:20 pour dire que ceux que nous
01:06:22 avons à Sud Radio sont formidables.
01:06:24 - Ils sont démerdards. - Ils sont drôles.
01:06:26 Ils sont polis, immenses.
01:06:28 - Ils sont hyper efficaces. - Et, contrairement à d'autres,
01:06:30 ils reconnaissent mes capacités à bien
01:06:32 faire un pronostic pour un match. - Euh, on va tout
01:06:34 délicescent, c'est bon.
01:06:36 Je retire ce que j'ai dit.
01:06:38 - Non, non, non, non, ce qu'ils ont dit de démagogie, ils ont tout dit.
01:06:40 - Non, non, ils connaissent quelque chose.
01:06:42 - Ils savent où parler,
01:06:44 Philippe David.
01:06:46 - Ils sont vraiment dérard, cette expression.
01:06:48 - Moi, ils me trouvent formidables, c'est pour vous dire.
01:06:50 Allez, on fait une petite pause, on revient dans un instant.
01:06:52 A tout de suite, avec
01:06:54 le grand débat, le coup de projet.
01:06:56 Les vraies voix Sud Radio,
01:06:58 17h20h, Philippe David,
01:07:00 Cécile de Ménibus.
01:07:02 - Merci d'être avec nous.
01:07:04 Les vraies voix jusqu'à 19h,
01:07:06 avec Philippe Bilger, Françoise Degoy,
01:07:08 Sébastien Manard, et bien entendu,
01:07:10 avec Philippe David. Ça va, Philippe David ?
01:07:12 - Ça va très bien. On se raconte de belles histoires,
01:07:14 comme Sébastien Manard, c'est beau. - C'est beau, c'est beau, c'est beau.
01:07:16 On aime ça. Allez, tout de suite, le coup de projecteur
01:07:18 de nos vraies voix.
01:07:20 Les vraies voix Sud Radio,
01:07:22 le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:24 - Comment accepter cette spirale, ce déferlement,
01:07:26 cette addiction d'une partie de nos adolescents
01:07:28 à la violence ? À 12 ans ou 13 ans,
01:07:30 on n'a rien à faire dans la rue,
01:07:32 la journée, la place est à l'école.
01:07:34 Quand un jeune commet des dégâts, nous viendrons désormais
01:07:36 chercher les deux parents pour payer
01:07:38 les réparations. Je crois aussi que lorsqu'on gêne
01:07:40 les cours, lorsqu'on défie l'autorité,
01:07:42 lorsqu'on dégrade, qu'on menace, voire que l'on agresse,
01:07:44 cela ne doit jamais rester
01:07:46 sans conséquence, et cela ne peut pas rester
01:07:48 sans conséquence s'agissant des
01:07:50 examens et des bulletins scolaires.
01:07:52 - Et le Premier ministre, Gabriel Attal,
01:07:54 s'est déplacé à Vérichâtillon dans les Saônes, ébranlé
01:07:56 par la mort de Shemshedding, 15 ans,
01:07:58 où il a dévoilé son plan pour prôner un
01:08:00 sursaut d'autorité auprès d'une partie de la jeunesse.
01:08:02 - Alors parlons vrai, est-ce que ce
01:08:04 Grenelle annoncé pour les 100 jours de
01:08:06 Gabriel Attal à Matignon, c'est un coup
01:08:08 de com ? Est-ce que le gouvernement est prêt à faire face
01:08:10 à la montée de la violence des mineurs ?
01:08:12 Est-ce que vous craignez que ce Grenelle
01:08:14 finisse comme les cahiers d'édoléance
01:08:16 des Gilets jaunes, c'est-à-dire dans les archives
01:08:18 des préfectures ? Et à cette question
01:08:20 Grenelle sur la violence des mineurs, y-a-t-il une prise
01:08:22 de conscience ? Vous dites non à 90%,
01:08:25 vous voulez réagir ? Le 0826,
01:08:27 300, 300. - Et on va en parler avec nos
01:08:29 vrais voix, justement, Philippe Bilger, le fait
01:08:31 de la mise en place d'un Grenelle
01:08:33 sur la violence des mineurs,
01:08:35 est-ce que c'est une prise de conscience ?
01:08:37 - Alors, moi je ne crois pas,
01:08:39 mais vous allez, là je vais retomber
01:08:41 dans ma direction
01:08:43 très relative pour Gabriel Attal,
01:08:45 et donc, très relative,
01:08:47 direction très relative,
01:08:49 et dans la manière dont
01:08:51 le président de la République
01:08:53 brouille les messages
01:08:55 les plus clairs. Gabriel Attal
01:08:57 a viré Chatillon,
01:08:59 a fait un discours dont le principe
01:09:01 est excellent. Il a
01:09:03 proposé un certain nombre de choses
01:09:05 qui ont la faiblesse,
01:09:07 évidemment, de dépendre
01:09:09 de l'exécution
01:09:11 d'autres instances et d'autres
01:09:13 institutions. Il ne peut
01:09:15 promettre que ce que lui-même
01:09:17 peut tenir, parce que la justice
01:09:19 malheureusement, parfois,
01:09:21 ne mène pas
01:09:23 correctement à son terme.
01:09:25 Mais ce qui me gêne, c'est précisément
01:09:27 cette idée du Grenelle
01:09:29 pour les mineurs,
01:09:31 de la part du président
01:09:33 de la République, c'est une manière
01:09:35 de totalement brouiller le mélange
01:09:37 et le message,
01:09:39 et c'est à chaque fois
01:09:41 la même méthode, avec
01:09:43 Emmanuel Macron, est-ce qu'il
01:09:45 le fait délibérément
01:09:47 pour, comment dirais-je, effacer
01:09:49 ce qu'il y a bien dans
01:09:51 le message du Premier ministre,
01:09:53 ou est-ce que c'est sa manière
01:09:55 un peu étrange,
01:09:57 confuse, et c'est étonnant,
01:09:59 de la part d'un homme intelligent,
01:10:01 de noyer un poisson
01:10:03 quand il est dépassé par lui.
01:10:05 Je trouve que c'est dommage.
01:10:07 - François Zoller. - Tout ça, incroyable,
01:10:09 que vous soyez assez naïf pour
01:10:11 essayer de dissocier
01:10:13 Gabriel Attal d'Emmanuel Macron.
01:10:15 Gabriel Attal, ce jeu d'homme,
01:10:17 député à 28 ans, est devenu,
01:10:19 comment dirais-je, député à 28 ans,
01:10:21 il est ministre depuis 7 ans,
01:10:23 il participe de la politique de ce gouvernement,
01:10:25 il s'est toujours
01:10:27 échappé, c'est ça qui est intéressant, avant d'avoir
01:10:29 quelque chose qu'on puisse lui reprocher,
01:10:31 mais il est comptable de la dette, je vous rappelle qu'il a été
01:10:33 ministre du budget, il est comptable
01:10:35 aussi de la situation à l'école, c'est pas parce qu'il est resté
01:10:37 6 mois en déclarant 3 trucs sur la baïa
01:10:39 que ça a changé quelque chose,
01:10:41 non mais, je trouve ça
01:10:43 incroyable, la fascination,
01:10:45 je regardais d'ailleurs les enquêtes
01:10:47 publiées aujourd'hui, c'est marrant comme ce sont les
01:10:49 seniors qui adorent Gabriel Attal, alors que
01:10:51 la jeunesse, les 18-35 ans, ne l'aiment
01:10:53 pas, parce que, ils considèrent
01:10:55 qu'ils sont très très peu proches
01:10:57 de lui, parce qu'ils considèrent, ils voient probablement
01:10:59 les trucs et les ficelles,
01:11:01 excusez-moi le Grenelle, bien sûr que
01:11:03 je ne vais pas défendre Emmanuel Macron,
01:11:05 pas du tout, mais c'est les deux mêmes,
01:11:07 c'est les deux mêmes faces d'une même pièce, vous comprenez
01:11:09 bien que si vous voulez changer l'ordonnance
01:11:11 de 45, de toute façon, vous ne le ferez pas en claquant
01:11:13 des doigts, bien sûr qu'il faut des concertations,
01:11:15 et là où je suis,
01:11:17 j'arrive pas à comprendre
01:11:19 comment vous ne voyez pas que ce sont les mêmes,
01:11:21 et à quel point
01:11:23 Gabriel Attal essaie de nous
01:11:25 faire croire que toute son action et son
01:11:27 génie sera entravée par Emmanuel
01:11:29 Macron, c'est ça qu'il essaie de nous faire croire,
01:11:31 mais la réalité, si vous voulez, c'est que la moitié des trucs
01:11:33 qu'il a proposés, ça existe déjà, ça c'est
01:11:35 le premier point, et le deuxième point
01:11:37 qui me révulse, nous sommes dans
01:11:39 des drames, nous sommes dans la mort,
01:11:41 et vous avez un premier ministre qui continue à faire
01:11:43 de la communication en calquant
01:11:45 comme par hasard son fameux
01:11:47 Grenelle et ses débats, strictement sur
01:11:49 le calendrier électoral, parce qu'ils ne peuvent pas
01:11:51 prendre une dérouillée du RN qui est
01:11:53 à 32%, pendant que leur
01:11:55 candidate est à 17%, et qu'ils se demandent
01:11:57 bien par quels moyens ils vont arriver à
01:11:59 résorber cet écart, et bien c'est ça
01:12:01 c'est ça qu'il faudrait dénoncer,
01:12:03 parce que dans les mesures, à part l'internac, j'aime bien,
01:12:05 franchement, parcoursus, peu tamponné,
01:12:07 fauteur de trouble, c'est du "name and shame",
01:12:09 et en plus de ça, ça sera cassé devant les tribunaux
01:12:11 parce que c'est la discrimination pure et simple.
01:12:13 - Sébastien Maïnard. - La parole est à la défense.
01:12:15 (rires)
01:12:17 - Après le réquisitoire... - Vous n'avez pas une direction modérée, vous ?
01:12:19 - Ouais, non mais il est modéré,
01:12:21 il ne sert à rien d'avoir... il est bilgère,
01:12:23 il est lucide sur Gabriel Assas.
01:12:25 - Là où je suis d'accord avec
01:12:27 Françoise, c'est que y'a pas de
01:12:29 différence entre le premier ministre et le président de la République.
01:12:31 Voilà, bon, de ce point de vue là,
01:12:33 on peut pas,
01:12:35 mon cher Philippe Bilger,
01:12:37 qui ne me regarde pas, qui est en train d'envoyer
01:12:39 un SMS à Attal...
01:12:41 - Il est en train d'écrire à Attal !
01:12:43 - Voilà,
01:12:45 passez-lui mes amitiés.
01:12:47 - Les miennes aussi d'ailleurs, il y croira pas beaucoup,
01:12:49 mais bon... - Les miennes plus que les vôtres,
01:12:51 ça c'est sûr.
01:12:53 Mais non, ce que je dis c'est qu'il n'y a pas de différence.
01:12:55 La réalité c'est qu'on est effectivement
01:12:57 face à une...
01:12:59 des actes... une recrudescence
01:13:01 de l'hyperviolence, voilà, évidemment.
01:13:03 Qu'on a toujours eu
01:13:05 tendance, politiquement,
01:13:07 en tout cas au centre de l'échiquier,
01:13:09 ou, je dirais,
01:13:11 à la gauche du centre de l'échiquier, même à la droite
01:13:13 du centre de l'échiquier, à souvent
01:13:15 à ne pas être capable de mettre
01:13:17 des mots sur des mots, mettre des mots
01:13:19 durs sur des situations
01:13:21 que partagent nos concitoyens
01:13:23 et nos concitoyennes. Bon, bah là, pour le coup,
01:13:25 on va pas reprocher à Gabriel Attal,
01:13:27 que ça soit, ma chère Françoise
01:13:29 de Gois, de la communication ou pas,
01:13:31 de dire ce qu'il se passe.
01:13:33 Et surtout de dire ce que nous ne veut plus
01:13:35 qu'il se passe. Ça c'est quelque chose d'extrêmement important.
01:13:37 - Sarkozy, 2007, Nettoyo, Karcher...
01:13:39 - Non mais c'est pas... - Ça fait 15 ans que la droite
01:13:41 dit la même chose. - Gabriel Attal, c'est pas Nicolas Sarkozy
01:13:43 non plus. - Bah écoutez, on en est pas loin, excusez-moi
01:13:45 de vous le dire, mais ça fait 15 ans que les politiques
01:13:47 disent la même chose. - Une fois...
01:13:49 - 15 ans !
01:13:51 Sérieux, y compris la gauche, je voulais vous le dire.
01:13:53 - Ce qui est intéressant, au-delà,
01:13:55 parce qu'évidemment, tout ça repose sur un drame humain,
01:13:57 'fin, faut quand même pas l'oublier. - Bah, bien sûr !
01:13:59 - C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai. - C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
01:14:01 - Mais là, en l'occurrence, il s'agit d'un déplacement...
01:14:03 Là, il s'agit d'un déplacement du Premier ministre
01:14:05 sur un lieu où s'est joué un drame
01:14:07 de vie, où quelqu'un a perdu la vie.
01:14:09 Donc c'est quand même quelque chose d'extrêmement grave.
01:14:11 Mais il n'en demeure pas moins, ce qui est quand même
01:14:13 encore une fois, pour le coup,
01:14:15 et soulignons-le, intéressant, c'est que
01:14:17 la classe politique, dans son ensemble,
01:14:19 dit "ça suffit, ça suffit".
01:14:21 Voilà, le laxisme, ça suffit,
01:14:23 l'angélisme, ça suffit,
01:14:25 le ninisme, ça suffit.
01:14:27 - Pas toute la classe politique, ça change pas.
01:14:29 - Pas toute la classe politique.
01:14:31 - Donc, merci de démontrer que j'ai raison.
01:14:33 - Vous avez raison sur quoi ?
01:14:35 - Je n'ai jamais entendu dire "Emmanuel Macron,
01:14:37 ça suffit". - Mais bien sûr que si !
01:14:39 - Mais non, François, si.
01:14:41 - Mais comment vous arrivez à pas voir
01:14:43 - Mais c'est vrai, c'est vrai.
01:14:45 - Et sur le plan de la tactique,
01:14:47 et sur le plan de la stratégie,
01:14:49 je ne dis pas que Gabriel Attal
01:14:51 est en train de porter
01:14:53 sur ses épaules la politique
01:14:55 de la France, mais je crois
01:14:57 que c'est exagéré de penser
01:14:59 qu'il n'y a pas de différence
01:15:01 entre... - Vous savez,
01:15:03 toute la propagande et tout le travail
01:15:05 de la communication autour de Gabriel Attal,
01:15:07 on les connaît parfaitement bien, Sébastien
01:15:09 Emmanuel et moi, c'est d'essayer de nous
01:15:11 faire croire qu'il est un homme neuf
01:15:13 face à un président usé.
01:15:15 Mais sérieusement, comment est-ce
01:15:17 que vous pouvez nous faire... - Mais pourquoi,
01:15:19 François ? - Mais parce que c'est pas vrai !
01:15:21 - Mais pourquoi appelez-vous "communication" ?
01:15:23 Ce qui résulte... - Ecoutez, ce qui résulte de quoi ?
01:15:25 - Lorsqu'il était...
01:15:27 - Énumérez-moi l'ensemble.
01:15:29 - On comprend plus rien.
01:15:31 Moi j'ai juste une question à vous poser
01:15:33 qui va dans le sens de Philippe.
01:15:35 Qu'est-ce qu'il vous fait dire que
01:15:37 Gabriel Attal n'a pas envie de s'émanciper
01:15:39 et que quand il voit s'émanciper...
01:15:41 - Mais pas ce que... - Mais je finis.
01:15:43 Emmanuel Macron se dit
01:15:45 "il est en train d'avancer, je vais
01:15:47 rajouter quelque chose dessus"
01:15:49 et finalement le couvrir d'un socle.
01:15:51 - La parole au docteur en macronisme...
01:15:53 Sébastien Ménard. - Non mais c'est croire
01:15:55 que Gabriel Attal a envie,
01:15:57 besoin de s'émanciper, c'est
01:15:59 méconnaître la vie politique française
01:16:01 et notamment le macronisme en particulier.
01:16:03 - Et pourquoi pas ? - Et parce que Gabriel Attal
01:16:05 doit tout au président de la République.
01:16:07 - Mais bien sûr ! - Il faut juste être lucide.
01:16:09 - Ça s'est jamais vu des couteaux dans le dos.
01:16:11 - Il a 6 mois, il a les 33 ans.
01:16:13 Vous pensez vraiment que... - Mais on peut se poser
01:16:15 la question. - Oui, on peut penser vraiment
01:16:17 que Gabriel Attal commettrait l'erreur stratégique
01:16:19 aujourd'hui de donner le sentiment qu'il veut s'émanciper.
01:16:21 Il faut arrêter ces fariboles.
01:16:23 - Mais il y a mille filles qui le montrent...
01:16:25 - Mais c'est parce que vous êtes vite enfumé
01:16:27 lorsque vous tombez complètement dans le...
01:16:29 - Mais pas du tout ! - Mais c'est incroyable d'être aussi intelligent
01:16:31 et se tomber dans les trois
01:16:33 mots de qualification
01:16:35 - Mais il y a mille filles... - Mais François, arrêtez aussi !
01:16:37 - Oh, c'est dingue ! - Mais il y a mille...
01:16:39 Lorsqu'on examine les rapports
01:16:41 entre Emmanuel Macron et Gabriel Attal...
01:16:43 - Vous savez les rapports ? - Laissez-le parler, François, s'il vous plaît.
01:16:45 - Comme vous !
01:16:47 - Non, parce que moi, je pense que j'en sais plus que vous
01:16:49 sur ce sujet-là.
01:16:51 - Vous lisez ce que vous... - Et moi plus que François.
01:16:53 - Non, mais moi plus que François.
01:16:55 - Laissez-le parler, moi.
01:16:57 - En tant que citoyen éclairé,
01:16:59 François, tout démontre
01:17:01 que Gabriel Attal
01:17:03 essaye de se créer
01:17:05 son identité
01:17:07 et que dire qu'il est le clone d'Emmanuel Macron,
01:17:09 c'est une grave erreur.
01:17:11 - Pas le clone, il est le premier ministre.
01:17:13 - On n'a pas dit qu'il était le...
01:17:15 Et c'est le même ! Avec le talent à moi,
01:17:17 et la densité en moi.
01:17:19 - Mais c'est pas vrai !
01:17:21 - Philippe, je veux bien qu'on reprenne
01:17:23 inlassablement, parce que ce que vous êtes en train
01:17:25 de me dire, ça émane
01:17:27 des déjeuners, des dîners,
01:17:29 des analyses hyper pointues de certains éditorialistes,
01:17:31 mon Dieu, et biaisées
01:17:33 de rumeurs qui sont toutes fournies
01:17:35 par Matignon, bien sûr que...
01:17:37 - Ou d'ailleurs. - Excusez-moi,
01:17:39 je voulais vous dire, ou le dire d'ailleurs, comment
01:17:41 pouvez-vous imaginer que Gabriel Attal,
01:17:43 qui a 33 ans,
01:17:45 qui est absolument esselé,
01:17:47 parce qu'il a une majorité relative,
01:17:49 comment pouvez-vous imaginer qu'il va commencer
01:17:51 à s'émanciper d'Emmanuel Macron ?
01:17:53 Mais ça n'a aucun sens !
01:17:55 - Mais vous oubliez une chose, ma chère Françoise.
01:17:57 - Ah oui, expliquez-moi donc ce que j'oublie.
01:17:59 - Que Emmanuel Macron en 2025...
01:18:01 - Et Gabriel Attal sera même plus la peau de voix.
01:18:03 - Françoise de Gois...
01:18:05 - Mais vous verrez, si il s'émancipe trop, vous allez voir ce que ça va donner.
01:18:07 - Françoise de Gois, vous êtes d'une atalophobie crasse.
01:18:09 - Non, mais je ne suis pas une atalophobie...
01:18:11 - Bravo, elle est facile celle-là !
01:18:13 - Mais c'est bien. - Philippe David, bravo !
01:18:15 - Je ne suis pas une atalophobie, je veux juste dire que la politique,
01:18:17 si vous voulez, ressort toujours
01:18:19 de principes implacables,
01:18:21 de la même manière que si
01:18:23 Bardella fait 32%,
01:18:25 comment pensez-vous qu'il va patienter la prochaine présidentielle ?
01:18:27 Non, il n'attendra pas.
01:18:29 - Vous vous rendez compte qu'on n'a pas
01:18:31 laissé la parole à notre invité, quand même ?
01:18:33 - Mais c'est qui notre invité ? Il n'y en avait pas ?
01:18:35 (Rires)
01:18:37 - Allez, merci.
01:18:39 - C'est comme invisible !
01:18:41 - J'ai eu peur !
01:18:43 J'ai eu peur, l'espèce d'ami, elle est excellente !
01:18:45 Elle est excellente !
01:18:47 J'ai eu peur, elle est excellente !
01:18:49 (Rires)
01:18:51 - Allez, merci Philippe David, Philippe Bilger, pardon.
01:18:53 - Merci les amis, elle est trop forte !
01:18:55 - Merci Sébastien Ménard,
01:18:57 merci à vous, dans un instant,
01:18:59 les vraies voies qui font rouler la France,

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