• il y a 6 mois

Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, François de Rugy et Michaël Sadoun

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.

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##LES_VRAIES_VOIX-2024-06-10##

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News
Transcription
00:00:00Les Vrais Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06C'est lundi, on est ravis de redémarrer cette semaine avec vous.
00:00:11On est ravis de vous retrouver au 0826-300-300 sur numéro de téléphone,
00:00:15bien entendu accompagné de notre Philippe David national.
00:00:18Comment allez-vous Philippe David ?
00:00:20Bonsoir Cécile de Ménibus, ça va très bien, mais est-ce que vous me permettez de vous faire mon coming out ?
00:00:24Ça dépend sur quoi ?
00:00:25Ce week-end, j'ai fait une chose pour la première fois de ma vie.
00:00:29Ah bah oui, j'ai voté pour la première fois à la machine à voter.
00:00:33Ça ne m'était jamais arrivé.
00:00:35D'habitude, je mettais toujours les bulletins dans l'isoloir.
00:00:37Et là, j'ai voté pour la première fois de ma vie à la machine à voter.
00:00:41Vous avez voté comment ? Vous, bulletin, papier ou machine ?
00:00:43A l'ancienne.
00:00:44A l'ancienne, bien sûr.
00:00:46Ce qui veut dire que vous avez changé de bureau de vote.
00:00:49Absolument.
00:00:50Car on ne peut plus installer des machines à voter depuis fort longtemps.
00:00:53On a le droit d'utiliser celles qui avaient été installées au début des années 2000,
00:00:56mais on ne peut plus en installer depuis 2008, je crois.
00:00:59Vous aussi, à l'ancienne ?
00:01:01Alors moi, j'ai voté avec les bulletins de vote papier,
00:01:04mais j'ai une commune à côté de Nantes où j'ai voté pendant plusieurs années avec les machines.
00:01:07Elle a marché, la machine ou pas ?
00:01:10Elle a fonctionné.
00:01:11Ce n'est pas comme les machines qui faisaient voter pour Algor.
00:01:15Vous savez ce que disait Staline, l'important ce n'est pas le vote, c'est comment on compte les votes.
00:01:20Chers amis, en tout cas, on est ravis de vous accueillir.
00:01:23C'est vrai, c'est vrai ça.
00:01:26Compte tenu de vos impétences.
00:01:29En matière de modernité, je n'aurais pas pris l'exemple de Philippe David.
00:01:33Si on démarre comme ça...
00:01:34Ma chère Cécile, il y a des mystères, il y a du progressisme en fait.
00:01:39Est-ce que vous avez participé au dépouillement ?
00:01:43Les amis, on démarre quand vous voulez.
00:01:44Faites comme vous voulez, moi je veux bien y aller.
00:01:46Allez, tout de suite le sommaire de cette émission.
00:01:4817h30, le grand débat du jour, avec ce coup de tonnerre politique
00:01:51après la claque des élections européennes pour le camp présidentiel.
00:01:55Emmanuel Macron, donc, dissout l'Assemblée Nationale.
00:01:57La France devra élire de nouveaux députés en juillet, après trois semaines de campagne éclaire.
00:02:01Tout est désormais possible.
00:02:03Pour la suite du quinquennat, Macron a l'issue de ses législatives,
00:02:07et notamment l'hypothèse d'une cohabition.
00:02:09Alors, parlons vrai, est-ce que le vote aux européennes a été un vote d'adhésion
00:02:13ou un vote de protestation ?
00:02:15Aux législatives, vous votez pour un candidat ou pour un parti ?
00:02:18Et à cette question, le résultat des européennes préfigure-t-il le résultat des législatives ?
00:02:23Vous dites oui à 72%.
00:02:25Vous voulez réagir ?
00:02:27C'est Zach qui attend vos appels au 0826 300 300.
00:02:30Notre invité Benjamin Morel, politologue et maître de conférences en droits publics.
00:02:34Et à 18h30, le coup de projecteur des vraies voix.
00:02:38La gauche va-t-elle parvenir à s'unir pour ses législatives ?
00:02:41Olivier Faure du PS et Fabien Roussel du PCF
00:02:43embrayent sur la proposition de François Ruffin.
00:02:45Le député apparenté LFI de la Somme appelle à un front populaire,
00:02:50une union des différents partis de gauche.
00:02:52La direction de la France Insoumise a proposé un rendez-vous cet après-midi
00:02:55qui aura lieu et exige une union sur la base du programme de la NUPES 2022.
00:03:01Alors, parlons vrai, quel parti serait le leader de la coalition ?
00:03:04Le PS qui est arrivé en tête hier soir ou LFI qui était arrivé en tête en 2022 ?
00:03:09Les gauches sont-elles toujours irréconciliables ?
00:03:12Irréconciliables pour citer Mademelle Valls et à cette question.
00:03:15La NUPES peut-elle se reconstituer ?
00:03:17Vous dites non à 75%.
00:03:19Vous voulez réagir encore et toujours le 0,826 ?
00:03:23J'ai failli dire 0,75%.
00:03:25Le 0,826, 300, 300, pardon.
00:03:28Et Olivier Roucan sera avec nos politologues, constitutionnalistes et enseignants-chercheurs.
00:03:33On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:03:37Bonsoir Philippe Bilger.
00:03:39Bonsoir ma chère Cécile.
00:03:41Vous n'étiez pas là vendredi, je crois ?
00:03:43Ah si, la première heure.
00:03:44La première heure.
00:03:45Ah ben bien sûr.
00:03:46Je sais que vous avez eu quelques problèmes de circulation.
00:03:49Ah oui, quelques problèmes, comme vous dire.
00:03:51Trois heures pour faire trois kilomètres, c'était très bien.
00:03:54Et tout de même, il s'est bien débrouillé.
00:03:57Il faut l'admettre.
00:03:58Il était très drôle, vous étiez très drôle.
00:04:00Il y avait comme un manque de féminité.
00:04:02Oui, on est content d'accueillir aussi...
00:04:05Elle nous manque toujours Cécile quand elle n'est pas là.
00:04:07Oui, vous me manquez aussi.
00:04:08François Droger est avec nous, ancien ministre et ancien président de l'Assemblée Nationale.
00:04:11Justement, ancien président de l'Assemblée...
00:04:13Monsieur le Président...
00:04:14Vous me manquez aussi.
00:04:16Bienvenue et bienvenue Mickaël Sadoun, chroniqueur et consultant.
00:04:19Comment ça va ?
00:04:20Ça va, c'est très difficile de passer après l'ancien président de l'Assemblée Nationale en ce jour-là.
00:04:24Mais je vais essayer d'être haut niveau quand même.
00:04:26Avec ce numéro de téléphone, le 0826 300 300.
00:04:30Qui est avec nous ce soir ?
00:04:32Dominique est avec nous, de l'Haute-Garonne.
00:04:35Bonsoir Dominique.
00:04:36Bonsoir.
00:04:38Bonsoir.
00:04:39Comment ça va Dominique ?
00:04:41Ben, oui ça va.
00:04:43Bon, ben d'accord.
00:04:46De quoi parle-t-on dans un instant Dominique ?
00:04:49J'ai un peu la gueule de bois aujourd'hui quand même.
00:04:51Alors attendez, vous ne bougez pas.
00:04:53On écoute le répondeur, on revient à vous dans un instant.
00:04:550826 300 300 et direction ce répondeur.
00:04:59Oui bonjour, suis de radio, Sabine De Léraud.
00:05:01Écoutez, j'ai suivi toute la campagne et hier soir aussi à la télé tout ce qui s'est dit.
00:05:06On a découvert le loup hier soir.
00:05:08Ça fait des semaines qu'on nous bassine en disant que Jordan Bardella serait à plus de 30%.
00:05:12Et hier soir, tout le monde est tombé sur la chaise parce qu'il faisait 31 et demi.
00:05:15Donc à un moment donné, il faudrait peut-être se mettre devant ses responsabilités.
00:05:19Ou écarquiller un peu les yeux et arrêter de faire semblant.
00:05:22Donc maintenant, on y est.
00:05:24On va retourner voter.
00:05:26Et puis ma foi, on mettra Jordan Bardella comme Premier ministre.
00:05:29Il est temps maintenant de découvrir un petit peu ce qui va se passer
00:05:31une fois que le loup sera dans la bergerie.
00:05:33Puisque tout le monde l'a fait.
00:05:35Ça devait être, non normalement, une élection européenne
00:05:38qui ne devait pas déborder sur le national.
00:05:40On nous a rabâché ça aussi.
00:05:41Forcé de constater que la première chose qu'on dit, c'est la dissolution de l'Assemblée.
00:05:44On se fout de nous.
00:05:45Donc à un moment donné, ben on y va.
00:05:47Le loup est dans la bergerie, et ben allons le nourrir.
00:05:49Et on verra bien.
00:05:50Bonne journée. Au revoir.
00:05:52Ce qu'on appelle l'aide cash.
00:05:54Mais c'est vrai que tous les sondages rendent hommage à l'IFOP.
00:05:57L'IFOP ne s'est pas trompé, même sur le taux de participation.
00:06:00Oui, c'est vrai, ils ne se sont pas trompés.
00:06:03C'est doux et amer ce que dit notre invité.
00:06:08À la fois le loup est dans la bergerie, et c'était prévisible, on l'annonçait.
00:06:13Mais j'ai l'impression qu'elle le regrette, si j'ai bien saisi.
00:06:17Parfois j'ai eu une compréhension lente en début d'émission.
00:06:21Oui, elle le regrette, mais elle dit maintenant qu'il est là, faire avec.
00:06:26François de Rugy.
00:06:27Mais surtout qu'elle a dit allons nous nourrir.
00:06:29Alors je ne sais pas, en général c'est le loup qui se nourrit dans les bergeries plutôt que l'inverse.
00:06:33Peut-être qu'elle veut dévorer des agneaux avec le loup.
00:06:36Non, mais c'est vrai que c'est impressionnant en effet de voir à quel point le résultat
00:06:42ressemble quasiment à la virgule près à ce qu'étaient les derniers sondages
00:06:46qui eux-mêmes ont assez peu évolué dans le temps.
00:06:51Il y a eu une évolution sur plusieurs mois qui a été à la fois
00:06:55la hausse des intentions de vote pour Jordan Bardella,
00:06:58la baisse des intentions de vote pour Valérie Ayé et sa liste,
00:07:01et la hausse des intentions de vote pour Raphaël Glucksmann.
00:07:05Et c'est ce qu'on a retrouvé à la fin dans les urnes hier soir.
00:07:09Donc le fait de ne pas tirer de conclusion de politique nationale,
00:07:13tout le monde trouvait ça scandaleux il y a quelques jours.
00:07:16Et maintenant que c'est fait, tout le monde trouve ça scandaleux également.
00:07:19Non, mais je n'ai pas grand chose à en ajouter.
00:07:22Les sondages ne doivent pas devenir le cœur de la vie démocratique.
00:07:25Ils sont un simple indicateur. Cette fois, ils ont eu juste.
00:07:27Peut-être que la prochaine fois, ils auront tort.
00:07:29Donc ne nous focalisons pas sur ça et concentrons-nous sur l'essentiel
00:07:31et sur les grandes tendances qui sont dégagées.
00:07:33Que le RN fasse 29, 30 ou 33, ce n'est pas très important.
00:07:36Allez, le retour dans la Haute-Garonne avec Dominique.
00:07:39Dominique, vous le disiez il y a quelques instants, gueule de bois pour vous.
00:07:44Dominique, vous êtes avec nous ?
00:07:47Allo, Dominique ?
00:07:49Je crois qu'on l'a perdue. Je crois qu'elle s'est arrêtée sur le bord de la route, Dominique.
00:07:52Et qu'elle s'est endormie.
00:07:54Je disais qu'elle avait la gueule de bois, peut-être qu'elle s'est rendormie.
00:07:56Elle a fait tout pour faire passer la gueule de bois.
00:07:59Ou alors peut-être préfère-t-elle le qui-sait-qui qui l'a dit.
00:08:01Oui, mais peut-être qu'elle a vraiment la gueule de bois.
00:08:03Allez, vous restez avec nous. Dominique, vous êtes avec nous ?
00:08:06Allo ?
00:08:07Oui, je suis avec vous.
00:08:08Oui, Dominique.
00:08:09Allez, il nous reste très peu de temps.
00:08:11Une minute pour nous expliquer que vous êtes visiblement mécontente.
00:08:15Tout à fait, parce que Macron a fait le jeu d'URN en faisant une dissolution nationale sur une élection européenne.
00:08:27Donc ça, moi, je ne comprends pas.
00:08:29C'est eux qui le demandaient depuis le début.
00:08:31Tout le monde nous a dit non, non, il ne faut pas confondre les deux scrutins.
00:08:34On n'a absolument pas parlé d'Europe pendant toute la campagne.
00:08:37On n'a parlé que de l'anti-Macron.
00:08:39C'était un vote de défiance et de vengeance, donc je ne comprends pas.
00:08:45Je rejoins absolument Dominique, parce que le paradoxe, c'est que Jordan Bardella a voulu faire de l'élection européenne un test national anti-Macron.
00:08:55Et le comble, c'est que le Président et le Premier ministre, en s'impliquant de manière très partisane dans la campagne, ont renforcé ce test national.
00:09:06Ça a été une erreur, l'implication si forte du Président et du Premier ministre, très rapidement, François de Rugy.
00:09:12C'est quand même un classique.
00:09:14Par ailleurs, les enjeux européens, le Président de la République et le Premier ministre sont confrontés tous les jours.
00:09:19Donc moi, ça ne me choque pas.
00:09:20Après, d'un point de vue de tactique électorale, est-ce que c'est ça qui a fait baisser le score de Valérie Ayé et monter celui de Jordan Bardella ?
00:09:26On ne le sait pas encore.
00:09:27Allez, merci, vous restez avec nous.
00:09:29Merci Dominique, vous êtes notre vraie voix du jour.
00:09:32On est ravis de vous accueillir.
00:09:33Dans un instant, ce sont les trois mots dans l'actu de Félix Mathieu et le réquisitoire du procureur.
00:09:38La présidente de l'Assemblée nationale a-t-elle raison en parlant d'une possible coalition et pacte de gouvernement ?
00:09:46On en parle dans un instant.
00:09:47On vous souhaite la bienvenue.
00:09:48A tout de suite.
00:09:49C'est les Vraies Voix Sud Radio, jusqu'à 19h.
00:09:50Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-20h.
00:09:53Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:09:57C'est un lundi qui démarre bien quand on a Philippe Bilger, quand on a François de Rugy, quand on a Mickaël Sadoun et quand on a Philippe David, bien entendu.
00:10:04Vous avez vu ?
00:10:05Oui, mais vous avez fini par le dire.
00:10:07Ça vous faisait tellement mal.
00:10:09J'ai l'obligation de le dire au moins une fois dans l'année.
00:10:13Alléluia, c'est le 10 juin.
00:10:16Bienvenue à tous.
00:10:17Avec ce numéro 0 826 300 300, vous réagissez bien entendu quand vous voulez.
00:10:22Trois mots dans l'actu, c'est dans un instant avec Félix Mathieu.
00:10:25Bonsoir Félix.
00:10:26Bonsoir tout le monde.
00:10:27De quoi parle-t-on aujourd'hui ?
00:10:28D'élection, de dissolution, de tractation, de commémoration.
00:10:31Bref, il y a beaucoup de mots en ion aujourd'hui.
00:10:33Actu très chargée.
00:10:34Allez, tout de suite le réquisitoire du procureur.
00:10:42Et on peut dire, pour rester dans les rimes, en ion, que la dissolution n'a pas été tout à fait la tasse de thé
00:10:48de l'ex-présidente de l'Assemblée nationale, maintenant Yael Brown-Pivet.
00:10:51En effet, le paradoxe, c'est qu'on a beaucoup reproché à Emmanuel Macron
00:10:56de ne jamais tirer de conséquences politiques de ses échecs.
00:11:00Là, il l'a fait d'une manière, selon beaucoup, extrêmement risquée.
00:11:05Et Yael Brown-Pivet a critiqué, à mots couvertes, ou même elle était élégante,
00:11:12la décision prise par le président en disant qu'il y avait une possibilité de coalition
00:11:18qu'on pouvait mettre en œuvre un pacte de gouvernement.
00:11:22Moi, je m'interroge en me demandant, mais comment ?
00:11:25Or, comment était-ce possible ?
00:11:28Puisqu'il n'y avait pas de possibilité d'accord entre les républicains et le macronisme.
00:11:34Et par ailleurs, je vois mal comment on aurait pu chercher ailleurs des troupes
00:11:39pour permettre au gouvernement d'éviter la solution extrême qu'il a choisie.
00:11:46Il y en aurait eu d'autres, mais bien sûr, De Gaulle ne fait pas école.
00:11:53Et voilà, ma chère Cécile, mon cher Philippe, j'ai terminé par une espèce d'interrogation
00:11:59en regrettant que cette députée ne nous ait pas donné son mode d'emploi.
00:12:05On va revenir à 68, une dissolution.
00:12:07Je vais faire de l'humour sur ce qu'a dit Philippe Bilger.
00:12:09Dissolution, piège à cons, François de Rugy ?
00:12:11Oui, mais en 68, quand Charles de Gaulle a prononcé la dissolution,
00:12:15il était convaincu de pouvoir obtenir une majorité écrasante,
00:12:19en tout cas de sursaut face à ce qu'on appelait la chienlit.
00:12:22A l'époque, les gaullistes disaient que c'était la chienlit.
00:12:24Ils avaient organisé une grande manifestation, Place de la Concorde,
00:12:27qui avait réuni, dit-on, des centaines de milliers de personnes,
00:12:30qui avait été une démonstration de force.
00:12:32Et après cela, dissolution, en effet, ce qu'on pourrait appeler les profondeurs du pays,
00:12:36comme disait De Gaulle, s'est exprimé en faveur du parti gaulliste.
00:12:40D'ailleurs, c'était, je crois, l'UDR, l'Union pour la Défense de la République.
00:12:43Peut-être que certains devraient s'en inspirer aujourd'hui.
00:12:47On n'est pas du tout dans la même situation.
00:12:49J'ai entendu, sur plusieurs commentaires ce matin, il y a eu six dissolutions.
00:12:53Enfin, c'est la sixième dissolution.
00:12:54Mais quand vous regardez les précédentes, elles n'ont rien à voir avec la situation actuelle.
00:12:57Mickaël Sadoun ?
00:12:59Moi, je suis d'accord avec Philippe Bilger.
00:13:02Je ne vois pas comment une coalition aurait pu se faire.
00:13:04Yael Brown-Pivet défend sa place, peut-être.
00:13:07J'imagine que c'est pour ça qu'elle en fait le reproche à Emmanuel Macron.
00:13:10Mais je ne vois pas en quoi une coalition, de toute façon,
00:13:13aurait apporté une réponse politique à ce qui se passe en ce moment dans le pays.
00:13:16Ça n'aurait absolument rien changé.
00:13:18Pour le reste, c'est vrai que la dissolution par Emmanuel Macron,
00:13:21et ça, on peut le pointer simplement,
00:13:22est une contradiction avec ce qu'il a dit il y a à peu près,
00:13:25je pense, deux ou trois semaines,
00:13:27quand il a dit qu'une dissolution de l'Assemblée serait contraire à l'esprit de la Constitution.
00:13:30Donc, voilà, simplement en pointant cette contradiction.
00:13:33Mais je ne suis quand même pas d'accord avec Yael Brown-Pivet.
00:13:35Allez, merci beaucoup Philippe Bilger.
00:13:36Tout de suite, les trois mots dans l'actu, c'est Félix Mathieu.
00:13:39Les vrais voici de radio.
00:13:40Trois mots dans l'actu qui sont, Félix,
00:13:42dissolution, tractation et commémoration.
00:13:44Et attention, une élection peut en cacher une autre après les européennes hier.
00:13:47Les législatives, dans trois semaines,
00:13:49face au score du RN, loin devant tous les autres
00:13:51et loin devant la liste de la majorité présidentielle.
00:13:53Le chef de l'État, donc, dissout l'Assemblée nationale.
00:13:56À gauche comme à droite, ça négocie dur en appelant à l'Union Express
00:13:59dépôt des candidatures dimanche prochain ou plus tard.
00:14:02Malgré son coup de tonnerre politique,
00:14:04Emmanuel Macron a tout de même pris le temps de faire un détour,
00:14:06tout à l'heure, par Auradour-sur-Glane
00:14:08pour commémorer le massacre du village martyr
00:14:10aux côtés de son homologue allemand, 80 ans après.
00:14:14Les vrais voici de radio.
00:14:17J'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire,
00:14:22par le vote.
00:14:23Je dissous donc, ce soir, l'Assemblée nationale.
00:14:26Il y en a qui ont essayé en 1997,
00:14:29cela n'aura pas franchement réussi,
00:14:30mais devant l'ampleur de la défaite de Renaissance,
00:14:33moins de 15%, loin derrière les 31% du RN aux européennes,
00:14:38le chef de l'État eut recours à la grosse berta constitutionnelle.
00:14:42C'est d'ailleurs ce que suggérait le vainqueur de la soirée un peu plus tôt,
00:14:45mais Jordan Bardella y croyait-il vraiment en disant ça ?
00:14:48Emmanuel Macron est ce soir un président affaibli.
00:14:51Jusqu'ici privé de majorité absolue à l'Assemblée
00:14:54et désormais rétrécié dans ses moyens d'action
00:14:57au sein du Parlement européen.
00:15:00Le Pen, de persévérer dans une impasse démocratique.
00:15:04Le président de la République doit choisir de s'en remettre
00:15:07à l'esprit des institutions.
00:15:09Nous lui demandons solennellement de prendre acte
00:15:11de cette nouvelle donne politique,
00:15:13d'en revenir au peuple français
00:15:15et d'organiser de nouvelles élections législatives.
00:15:19Jordan Bardella et Marine Le Pen
00:15:21qui doivent rencontrer Marion Maréchal ce soir.
00:15:23En ce moment même, la tête de liste reconquête
00:15:25qui esquissait dès hier soir son souhait d'une union des droites.
00:15:28Puisque c'est dorénavant notre objectif
00:15:30pour réussir les élections législatives dans quelques semaines,
00:15:33je suis prête à rencontrer dans les jours qui viennent
00:15:35Marine Le Pen et Jordan Bardella,
00:15:37Eric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan
00:15:39pour travailler ensemble à l'alternative que notre pays exige.
00:15:42Pendant ce temps, à gauche,
00:15:44les Insoumis doivent rencontrer Olivier Faure du PS,
00:15:46Fabien Roussel du PCF,
00:15:48Marine Tondelier des écologistes,
00:15:50Fabien Roussel et Olivier Faure
00:15:52qui ont relayé l'appel du député apparenté LFI,
00:15:54François Ruffin, à s'unir à gauche
00:15:56pour bannir et stampiller Front Populaire.
00:15:58Ce soir, ce qui m'intéresse, c'est de m'intéresser à la gauche,
00:16:00à mon camp pour lui dire,
00:16:02qu'est-ce qu'on fait ? La Macronie, c'est fini, elle a disparu.
00:16:04Il n'y a plus qu'une seule chose qui peut faire front
00:16:06au Rassemblement National, c'est la gauche.
00:16:08Ma famille, est-ce qu'on veut gagner ensemble
00:16:10ou est-ce qu'on veut perdre au séparé ?
00:16:12Est-ce qu'on continue à jouer le match entre nous
00:16:14pour savoir qui est le plus fort à gauche
00:16:16ou bien on se décide à jouer le match pour de vrai
00:16:18dans le pays pour affronter et vaincre
00:16:20le Rassemblement National ? Est-ce qu'on veut gagner ensemble
00:16:22ou est-ce qu'on veut perdre au séparé ?
00:16:24Vous savez, quand on écoute les gens,
00:16:26qu'est-ce qu'ils nous disent quand ils sont de gauche ?
00:16:28Ils nous disent, arrêtez vos conneries, soyez unis.
00:16:30Qu'est-ce que nous disent les syndicats ?
00:16:32Ils nous disent, faites comme nous, arrêtez vos conneries, soyez unis.
00:16:34François Ruffin, ici, sur LCI, hier soir,
00:16:36bras de fer à gauche avec peu de toint pour trancher
00:16:38puisque les insoumis veulent un accord
00:16:40sur la base du programme de la NUPS de 2022
00:16:42sauf que l'EPS, de son côté,
00:16:44entend faire entendre le score d'hier soir.
00:16:46Son candidat, Raphaël Glucksmann,
00:16:48ayant obtenu plus de voix que la liste de
00:16:50Manon Aubry, en tout cas la date limite,
00:16:52est dimanche prochain, le 16 juin,
00:16:54la date limite pour déposer des candidatures.
00:16:56Et cette dissolution d'hier soir n'a pas empêché
00:16:58Emmanuel Macron de participer à des commémorations aujourd'hui.
00:17:00Il a été accueilli par son prédécesseur,
00:17:02François Hollande, tiens, tiens, à Tulle,
00:17:04puis il s'est rendu à Auradour-sur-Glane,
00:17:0680 ans après le massacre dans le village martyr du Limousin.
00:17:08Oui, nous nous rappellerons d'Auradour.
00:17:10Toujours.
00:17:12Parce que l'histoire jamais ne recommence.
00:17:14Qu'elle soit
00:17:16choisie,
00:17:18qu'elle soit parfois subie.
00:17:20Et c'est dans ce souvenir,
00:17:22dans les cendres d'Auradour,
00:17:24que nous devons faire renaître
00:17:26la force de cette réconciliation,
00:17:28la sève
00:17:30de notre projet européen.
00:17:32Le président Macron avec son homologue,
00:17:34le président allemand, Frank-Walter Steinmeier.
00:17:36Je suis ému
00:17:38et reconnaissant de pouvoir
00:17:40aujourd'hui m'adresser ici
00:17:42à vous tous,
00:17:44et tous en tant qu'Allemands.
00:17:46Je tiens à vous
00:17:48en tant qu'Allemands.
00:17:50Je tiens à exprimer
00:17:52au nom de l'Allemagne
00:17:54ma consternation
00:17:56et mon affliction
00:17:58face à ce crime
00:18:00inconcevable, si cruel
00:18:02et anonyme,
00:18:04perpétré ici par les
00:18:06Allemands comme
00:18:08ce fut déjà le cas
00:18:10auparavant à Tulle.
00:18:12Le président fédéral de la République Allemande,
00:18:1480 ans donc après ce massacre
00:18:16d'Oradour-sur-Glane.
00:18:18Merci beaucoup Félix Mathieu, on vous retrouve après 18 heures
00:18:20et on va revenir sur
00:18:22cette victoire des reines
00:18:24aux européennes. Emmanuel Macron
00:18:26a donc annoncé hier la dissolution de l'Assemblée nationale
00:18:28et des élections législatives.
00:18:30Ce sera le 30 juin et le 7
00:18:32juillet prochain, Philippe.
00:18:34Est-ce que le vote aux européennes a été un vote
00:18:36d'adhésion ou de protestation
00:18:38aux législatives ? Vous votez pour
00:18:40un candidat ou pour un parti ?
00:18:42Venez nous le dire au 0826 300 300
00:18:44et à cette question, le résultat des
00:18:46européennes préfigure-t-il
00:18:48le résultat des législatives ?
00:18:50Vous dites oui à 72%.
00:18:52Et Benjamin Morel est avec nous, apolitologue
00:18:54et maître sourd de conférence en droit public, auteur de ce
00:18:56livre, Rompre avec la monocratie
00:18:5850 propositions pour changer nos institutions
00:19:00aux éditions. Bordeleau, bonsoir,
00:19:02merci d'avoir accepté notre invitation.
00:19:04Si toutefois,
00:19:06bien sûr qu'après le vote
00:19:08on peut retrouver encore
00:19:10une nouvelle majorité relative et tout ça
00:19:12donc n'aura servi à rien.
00:19:14Il est assez probable d'ailleurs qu'on retrouve une majorité
00:19:16relative dans les
00:19:18circonstances actuelles, c'est même
00:19:20le scénario le plus probable.
00:19:22L'idée du président de la République
00:19:24est qu'il n'y aurait pas d'accord
00:19:26électoral
00:19:28au sein des gauches et que donc à partir de là
00:19:30la plupart des
00:19:32duels de second tour
00:19:34opposeraient à la majorité de l'ERN
00:19:36et que dans ce cas-là, on retrouverait
00:19:38l'effet classique de la bipolarisation
00:19:40avec le mode de scrutin majoritaire à deux tours
00:19:42ce qui conduirait potentiellement
00:19:44et éventuellement, on ne s'est pas sûr, à une majorité.
00:19:46Il n'est pas sûr que la gauche soit suicidaire
00:19:48au point de ne passer aucun accord
00:19:50et on voit qu'aujourd'hui il y a quand même une balkanisation
00:19:52du paysage politique et électoral
00:19:54qui ne plaide pas vraiment pour
00:19:56une majorité absolue. Vous savez, le mode de scrutin
00:19:58majoritaire à deux tours, il date du
00:20:00second empire et avant 1962
00:20:02il n'a jamais donné des majorités
00:20:04absolues donc il est
00:20:06loin d'être automatique qu'on ne
00:20:08retrouve pas le cadre précédent.
00:20:10Et bien, ne bougez pas, on revient dans un instant.
00:20:120826 300 300, on est en débat avec
00:20:14nos éditorialistes du jour, Philippe Bilger,
00:20:16François de Rugy et Mickaël Sadoun.
00:20:18A tout de suite. Nous sommes très heureux
00:20:20de vous accompagner jusqu'à
00:20:2219h, tous les jours de 17h à 19h
00:20:24avec nos vrais voix du jour,
00:20:26notre vrais voix, Philippe Bilger. François de Rugy
00:20:28est avec nous, Mickaël Sadoun avec Philippe David.
00:20:30On vous accueille ici
00:20:32à la maison, chez vous. Si vous voulez témoigner
00:20:34vous êtes les bienvenus. 0826
00:20:36300 300, ça va Philippe David ?
00:20:38Ça va toujours très bien, et vous ?
00:20:40C'est une journée compliquée aujourd'hui.
00:20:42En fait, on a un tel trio.
00:20:44On a un tel trio, puis le retour de notre réalisateur
00:20:46Maxime quand même, après quelques jours de vacances.
00:20:48On ne peut être que bien.
00:20:50Et puis, être accompagné par Cécile,
00:20:52franchement, on peut être difficilement
00:20:54réveillé dans l'univers
00:20:56médiatique.
00:20:58Allez, on vous souhaite
00:21:00la bienvenue, c'est le Grand Débat du Jour.
00:21:06Après avoir procédé
00:21:08aux consultations prévues
00:21:10à l'article 12 de notre Constitution,
00:21:12j'ai décidé de vous
00:21:14redonner le choix de notre avenir
00:21:16parlementaire, par le vote.
00:21:18Je dissous donc
00:21:20ce soir l'Assemblée Nationale.
00:21:22On est peut-être à trois semaines de la prise
00:21:24de pouvoir de l'extrême droite. On a un Président de la République
00:21:26qui manifestement
00:21:28joue aux pompiers pyromanes
00:21:30avec l'avenir de notre pays.
00:21:32Nous, on n'a pas peur du choix des Français.
00:21:34On est amené depuis longtemps
00:21:36à faire des campagnes électorales, à assumer
00:21:38nos positions.
00:21:40Pour moi, il est hors de question
00:21:42de rentrer dans une forme
00:21:44d'alliance, de coalition
00:21:46avec un pouvoir
00:21:48qui a mis la France dans cet état.
00:21:50Et donc, ce coup de tonnerre politique
00:21:52après cette claque des élections européennes
00:21:54pour le camp présidentiel, Emmanuel Macron a donc
00:21:56dissous l'Assemblée Nationale. La France devra élire
00:21:58de nouveaux députés en juillet.
00:22:00Après trois semaines de campagne éclair, tout est désormais possible
00:22:02pour la suite du quinquennat
00:22:04Macron à l'issue de ses législatives
00:22:06et notamment l'hypothèse, peut-être,
00:22:08d'une cohabitation. Alors parlons vrai, la participation
00:22:10étant toujours plus forte aux législatives
00:22:12qu'aux européennes, peut-il y avoir des... Non, c'est faux.
00:22:14Pratiquement toujours.
00:22:16Elle a été plus forte aux européennes cette fois-ci qu'aux législatives
00:22:18il y a deux ans. Oui, c'est vrai. Exact.
00:22:20C'est vrai. Pensez-vous qu'une coalition
00:22:22émergera le 7 juillet ?
00:22:24Franchement, qu'il est là.
00:22:26Il y a un cas dans l'histoire, c'est vrai.
00:22:28Il mériterait d'être animateur.
00:22:30Bon, je laisse la place.
00:22:32Pensez-vous qu'une coalition émergera le 7 juillet prochain
00:22:34au soir du second tour ?
00:22:36Et à cette question, le résultat des européennes,
00:22:38préfigure-t-il le résultat des législatives ?
00:22:40Vous dites oui à 72%.
00:22:42Vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:22:44Et Benjamin Morel est avec
00:22:46nos politologues et maîtres de conférences
00:22:48en débat en droit public,
00:22:50auteur de Rompre avec la monocratie,
00:22:5250 propositions pour changer nos institutions,
00:22:54aux éditions du bord de l'eau. Merci en tout cas
00:22:56d'avoir accepté notre invitation
00:22:58Benjamin Morel, Philippe Bilger.
00:23:00Sur cette question, est-ce que
00:23:02ce qui s'est passé là
00:23:04pourrait effectivement préjuger
00:23:06en tout cas des législatives ?
00:23:08Est-ce qu'on pourrait imaginer le même score ?
00:23:10Alors, d'abord,
00:23:12j'ai cru comprendre que dans la question
00:23:14pertinente de Sud Radio,
00:23:16il y avait plusieurs
00:23:18interrogations. D'abord,
00:23:20ça n'est plus seulement un vote de protestation.
00:23:22C'est un vote d'adhésion.
00:23:24Ensuite, ce qui a été décisif,
00:23:26pardon pour la banalité,
00:23:28c'est l'importance du vote
00:23:30anti-Macron, renforcé
00:23:32par la maladroite implication
00:23:34du pouvoir exécutif.
00:23:36Troisième élément,
00:23:38c'est le fait que, évidemment,
00:23:40le président, en ayant
00:23:42décidé cette solution extrême
00:23:44de la dissolution,
00:23:46non seulement renie
00:23:48ce qu'il avait dit, comme cela
00:23:50a été rappelé tout à l'heure,
00:23:52mais donne l'impression de céder
00:23:54à l'injonction de Jordan Bardella.
00:23:56Alors, quant au reste,
00:23:58mais je ne suis pas un spécialiste
00:24:00comme notre ami
00:24:02François de Rugy et Benjamin Morel
00:24:04de tout cela,
00:24:06je pense qu'on ne peut pas
00:24:08comparer les modalités
00:24:10des européennes à celles
00:24:12des législatives
00:24:14et du scrutin majoritaire.
00:24:16Rien n'est totalement gagné
00:24:18pour le RN.
00:24:20– Votre avis, François de Rugy ? Parce que c'est majoritaire,
00:24:22proportionnel ?
00:24:24– Oui, il ne faut jamais préjuger du résultat des élections
00:24:26avant qu'elles aient eu lieu.
00:24:28Et on va sans doute avoir maintenant des sondages
00:24:30tous les jours sur les élections législatives
00:24:32qui permettront de se donner une idée.
00:24:34Mais ce qu'a dit Benjamin Morel tout à l'heure est très juste.
00:24:36Le RN, il fait la course en tête
00:24:38tout seul. Il n'a pas besoin d'alliés.
00:24:40Il peut éventuellement avoir le renfort de Marion Maréchal,
00:24:42mais ça ne change pas grand-chose.
00:24:44La gauche, tout dépend si elle est divisée
00:24:46ou si elle est unie. Si elle s'unit,
00:24:48elle a un potentiel de 30% des voix,
00:24:50environ, c'est-à-dire quasiment la même chose
00:24:52que le RN.
00:24:54Et le camp présidentiel,
00:24:56lui, il part avec un socle qui est de 14-15%
00:24:58des voix, les Républicains, etc.
00:25:00Donc, à partir de ce moment-là,
00:25:02si la gauche s'unit, il y a une mécanique
00:25:04du scrutin majoritaire qui fait
00:25:06que les deux pôles les plus importants
00:25:08se retrouvent face à face au deuxième tour
00:25:10dans le plus grand nombre de circonscriptions.
00:25:12Et donc, évidemment, ça façonne
00:25:14déjà dès le soir du premier tour
00:25:16les possibilités de résultats
00:25:18au deuxième tour. Donc, c'est quand même
00:25:20le sujet clé, pour moi, là, dans les jours qui viennent
00:25:22parce que ça se joue sur quelques jours,
00:25:24c'est est-ce que la gauche réussit à s'unir ?
00:25:26En gros, est-ce que Raphaël Glucksmann
00:25:28envoie déjà par-dessus
00:25:30la rivière tout ce qu'il a dit
00:25:32sur Mélenchon pendant des semaines ?
00:25:34Est-ce que le PS revient
00:25:36dans une forme de nupesse ou pas ?
00:25:38Remarquez ce qu'a fait François Ruffin
00:25:40hier soir, qui a voulu prendre tout le monde
00:25:42de vitesse. J'ai regardé à l'instant
00:25:44sur Twitter, sur X, son tweet
00:25:46sur le Front Populaire, 2 millions de vues.
00:25:48Donc, on voit bien la pression
00:25:50que lui et d'autres vont mettre
00:25:52sur l'unité de la gauche.
00:25:54Alors, évidemment,
00:25:56ça dépend de ce que vient de dire
00:25:58monsieur De Rugy,
00:26:00mais, comment vous dire,
00:26:02le scrutin est très différent
00:26:04mais il y a tellement de paramètres qui sont en train
00:26:06de se jouer et puis l'actualité évolue
00:26:08rapidement que je saurais vraiment pas vous apporter
00:26:10de réponse. Du côté de la droite, moi,
00:26:12que je connais un petit peu mieux, est-ce qu'il y aura
00:26:14des alliances qui vont se façonner de manière globale
00:26:16entre Reconquête et le Rassemblement
00:26:18National ? Est-ce que même la droite des Républicains
00:26:20sera d'accord pour faire des alliances
00:26:22au second tour avec le
00:26:24Rassemblement National ? Moi, je pense que ce serait
00:26:26maintenant plutôt son intérêt et la cohérence
00:26:28avec sa ligne, dans la mesure où Éric Chiottier
00:26:30dit que, de toute façon, il refusait la main tendue
00:26:32de la Macronie. Je pense que ce serait sa manière de
00:26:34se sauver. Donc, j'ai envie de vous dire
00:26:36que je ne saurais pas quoi vous dire.
00:26:38Moi, personnellement, je pense que le Rassemblement
00:26:40National, ou ce qui s'y apparente, peut avoir
00:26:42près de la moitié
00:26:44des sièges à l'Assemblée Nationale. Pourquoi
00:26:46pas avoir une majorité absolue ?
00:26:48Après, il faudra voir comment ça s'organise. Ce qui est sûr
00:26:50et certain, c'est que
00:26:52la stratégie du Front
00:26:54Républicain au second tour ne marchera pas cette fois.
00:26:56C'est sûr et certain.
00:26:58Benjamin Morel, je rappelle que vous êtes politologue et maître de conférences
00:27:00en droit public, auteur de Rompre avec la Monocratie,
00:27:02cinq ans de propositions
00:27:04pour changer nos institutions, publier nos éditions
00:27:06du bord de l'eau. Est-ce qu'on est à la
00:27:08veille d'une refondation politique
00:27:10totale en France ?
00:27:12Comme ça a
00:27:14bien été évoqué,
00:27:16la situation électorale est très
00:27:18différente d'une élection à la proportion
00:27:20d'un tour aux premières élections européennes.
00:27:22La mobilisation électorale est très
00:27:24implanisible. On connaît les législatives
00:27:26post-présidentielles. On sait que l'électorat
00:27:28de la majorité est content et va voter.
00:27:30L'électorat d'opposition et de Grogui ne vont pas voter.
00:27:32Ça fait des vagues majoritaires et ça fait des majorités
00:27:34absolues qu'on connaît
00:27:36sous la Ve République de manière plus ou moins structurelle.
00:27:38Une dissolution
00:27:40dans ce cadre-là, avec un électorat
00:27:42de la majorité sous-mobilisé aux élections
00:27:44européennes comme aux dernières législatives,
00:27:46avec un électorat contestataire
00:27:48qui peut se copier sur le RN,
00:27:50avec un électorat de gauche assez démobilisé
00:27:52mais qui a des réserves électorales,
00:27:54il y a vraiment de grosses, grosses incertitudes
00:27:56et ce qui a été évoqué tout à l'heure par
00:27:58François de Rugy est fondamental. La question
00:28:00qui se pose, c'est la question des alliances.
00:28:02La question des alliances peut totalement
00:28:04changer la stratégie
00:28:06et le positionnement
00:28:08des acteurs politiques dans cette affaire. Or, pour l'instant,
00:28:10on a une dissolution,
00:28:12on a des dates de législatives, on n'a pas le
00:28:14décret de convocation d'élections
00:28:16qui permettrait de fixer à quand
00:28:18le délai maximal
00:28:20pour poser des candidatures et donc
00:28:22pour faire ces alliances. Donc, pour l'instant, tout
00:28:24est extrêmement imprévisible.
00:28:26Ce qui est certain, c'est qu'à ce stade-là,
00:28:28l'idée qu'on aurait
00:28:30une majorité
00:28:32absolue, dominante,
00:28:34macromiste,
00:28:36qui est probablement l'option
00:28:38du chef de l'État, qui parait encore une fois
00:28:40sur à la fois des divisions de la gauche
00:28:42et sur un fort report de voix contre l'ORN,
00:28:44n'est peut-être pas l'option la plus probable.
00:28:46– Philippe Michelhoch. – Benjamin Morel,
00:28:48deux questions très, très rapides.
00:28:50Est-ce que pour des gens
00:28:52qui pourraient hésiter à voter
00:28:54Rassemblement National en
00:28:562027, là,
00:28:58pour les législatives,
00:29:00il y aurait quelque chose de
00:29:02moins périlleux pour eux ?
00:29:04Et ça pourrait les tenter
00:29:06de permettre au Rassemblement
00:29:08National de faire un
00:29:10essai, en quelque sorte. Deuxième
00:29:12question, je rêvais
00:29:14que
00:29:16le résultat des Européennes
00:29:18aboutisse à
00:29:20deux conclusions. D'une part,
00:29:22le déclin radical
00:29:24de l'extrême-gauche et
00:29:26le repli total du macronisme.
00:29:28Est-ce que là,
00:29:30c'est un rêve ou c'est absurde ?
00:29:32– Alors,
00:29:34c'est un rêve,
00:29:36c'est absurde. Sur l'extrême-gauche,
00:29:38enfin, si je traduis ce que je dis,
00:29:40je pense que c'est la S.I.
00:29:42C'est des mauvaises élections pour la S.I. tout bêtement,
00:29:44parce que son électorat n'est pas mobilisé.
00:29:46C'est un électorat qui se mobilise en règle générale,
00:29:48plutôt pour les présidentielles, il n'y a pas d'essai de vote utile, etc.
00:29:50Ça ne veut pas dire que cet électorat n'existe pas,
00:29:52seulement avec des élections
00:29:54où il y a beaucoup, beaucoup d'abstentions
00:29:56et donc où les électeurs qui se mobilisent
00:29:58s'intéressent beaucoup plus que les proies électorales.
00:30:00Idem pour la majorité, ce qui est marquant
00:30:02dans ces élections, c'est la démobilisation
00:30:04de l'électorat centriste.
00:30:06Ce n'est pas normal, normalement, c'est plutôt des retraités,
00:30:08des CSP+, ils se mobilisent. Là, visiblement,
00:30:10il bout d'Emmanuel Macron.
00:30:12Est-ce qu'ils vont se réveiller pour ces élections ?
00:30:14Ça rejoint un peu votre deuxième question, Philippe,
00:30:16c'est-à-dire est-ce qu'aujourd'hui,
00:30:18le RN fait assez peur
00:30:20à l'électorat centriste, à l'électorat de gauche
00:30:22pour qu'il puisse y avoir des fronts républicains ?
00:30:24C'est plus évident.
00:30:26L'idée majeure de cette élection hier,
00:30:28ce n'est pas tant le niveau du RN,
00:30:3030, 31, 32, voilà,
00:30:32ça ne change pas fondamentalement la donne. Ce qui est important,
00:30:34c'est la diversification de cet électorat.
00:30:36Ça, c'est très, très nouveau. CSP+, diplômés,
00:30:38retraités, aujourd'hui, le RN
00:30:40a percé dans ces électorats qui étaient vraiment des électorats
00:30:42de conquête avant. Et donc, ça veut dire
00:30:44que dans cet électorat-là, il peut y avoir
00:30:46un vote RN et que surtout, même
00:30:48si certains ne votent pas RN,
00:30:50il n'est pas certain qu'ils se déplacent
00:30:52et ils sassent les castors contre l'Assemblée nationale,
00:30:54comme c'était le cas jadis. C'est une vraie incertitude
00:30:56et c'est vraiment la principale faiblesse
00:30:58du plan du chef de l'État.
00:31:00Bonjour, Benjamin Morel.
00:31:02J'ai une question à poser. Dans la mesure où
00:31:04les députés sont élus pour 5 ans,
00:31:06est-ce que cette élection
00:31:08législative nouvelle
00:31:10va décaler le calendrier électoral
00:31:12et redonner aux élections
00:31:14législatives sa fonction originelle
00:31:16qui était celle, en fait, d'une élection de mi-mandat ?
00:31:18Alors, théoriquement,
00:31:20oui. C'est-à-dire que les élections
00:31:22ayant eu lieu, enfin,
00:31:24devront avoir lieu en 2024, les prochaines devront avoir lieu
00:31:26en 2029. Donc, on a un décalage.
00:31:28Le télescopage des calendriers électoraux
00:31:30qu'on connaît depuis le début des quinquennats
00:31:32normalement est terminé. Sauf que
00:31:34un président élu en 2027,
00:31:36si jamais il va avoir une majorité,
00:31:38pourrait faire ce qu'a fait François Mitterrand en 1981,
00:31:40ce qu'a fait François Mitterrand en 1988,
00:31:42c'est-à-dire dissoudre
00:31:44et avoir ce qu'on appelle une dissolution de confort,
00:31:46auquel cas, on retrouve les équilibres de Naguère.
00:31:48D'accord. On part au 0826
00:31:50300 300, notre
00:31:52vraie voix du jour, Dominique de Haute-Garonne. Bonsoir, Dominique.
00:31:54Ah, ça a coupé avec Dominique.
00:31:56Pierre était avec nous de Toulouse.
00:31:58Bonsoir, Pierre.
00:32:00Bonsoir. Écoutez, je crois
00:32:02qu'au-delà de l'aspect purement électoral,
00:32:04la vraie question, c'est qu'embarder
00:32:06la Premier ministre, et ça risque
00:32:08d'être une guerre sile, tout simplement,
00:32:10parce que quand on a vu le comportement de la gauche,
00:32:12notamment à l'Assemblée nationale
00:32:14ces derniers temps, on se doute
00:32:16que par la suite, ça va être
00:32:18folklorique. Donc moi, je crois que
00:32:20en plus, avec cette augmentation
00:32:22de gaz qui va avoir lieu le 1er juillet
00:32:24pour exciter un petit peu les Français,
00:32:2611% d'augmentation,
00:32:28il faut quand même le vivre,
00:32:30et le problème du vrai pouvoir
00:32:32d'achat, je crois qu'en effet,
00:32:34M. Bardella ou l'extrême droite
00:32:36risquent de passer, et
00:32:38nous allons arriver dans une
00:32:40forme de France
00:32:42ingouvernable, et
00:32:44auquel Macron se moque
00:32:46royalement, parce qu'au fond, c'est quand même
00:32:48lui le responsable de tout ça.
00:32:50Il n'a pas l'intention de céder
00:32:52au fond à quoi que ce soit,
00:32:54c'est-à-dire qu'il fait une politique
00:32:56qui est uniquement basée sur
00:32:58sa réélection. Moi, j'ai
00:33:00bien peur que d'ici un an et demi,
00:33:02il démissionne de son
00:33:04poste de président pour se représenter
00:33:065 ans de plus, et qu'une
00:33:08fois de plus, il souhaite
00:33:10lui arriver à terme à créer
00:33:12ce fameux gouvernement européen, c'est-à-dire
00:33:14être président de l'Europe, comme il le souhaite
00:33:16depuis des années, et bien sûr,
00:33:18tout ça fait qu'en faisant
00:33:20la girouette, il va peut-être
00:33:22finir par y arriver, parce que quand je vois les Français
00:33:24se comporter comme ça, à Paris
00:33:26notamment, je vois Mme Hidalgo
00:33:28à 28%, ou je ne sais plus à combien,
00:33:30alors qu'elle a complètement
00:33:32massacré cette ville, je me dis,
00:33:34les Français sont vraiment idiots. Franchement,
00:33:36je me dis, mais où est-ce qu'ils réfléchissent
00:33:38réellement de la situation ?
00:33:40Les Français sont des vaux, disait
00:33:42le Général de Gaulle. Benjamin Morel,
00:33:46Jean-Luc Mélenchon
00:33:48dit qu'il faut tout
00:33:50conflictualiser, il l'a dit il y a quelques temps,
00:33:52est-ce que vous pensez que ce que nous dit Pierre de Toulouse
00:33:54ce serait à craindre, que
00:33:56au cas où le RN serait majoritaire,
00:33:58l'LFI voudrait, vous me passerez
00:34:00l'expression, bordaliser l'hémicycle,
00:34:02mais aussi et surtout, pire, la rue ?
00:34:04C'est une possibilité,
00:34:06je ne suis pas sûr que ça ne servirait pas à le rassemblement national,
00:34:08parce qu'aujourd'hui, le parti
00:34:10a fondamentalement lissé son image,
00:34:12notamment dans l'électorat centriste,
00:34:14d'où ce qu'on évoquait tout à l'heure en termes de conquête
00:34:16de nouveaux électorats, et
00:34:18c'est en partie dû à
00:34:20un sentiment de radicalisation
00:34:22des discours de la gauche,
00:34:24notamment de la France insoumise,
00:34:26et à l'existence de reconquêtes sur sa droite.
00:34:28Donc si le RN arrive au pouvoir
00:34:30légalement, qu'il y a
00:34:32une bordélisation, ça peut paradoxalement
00:34:34servir à le légitimer.
00:34:36Benjamin Morel,
00:34:38est-ce que finalement cette réaction
00:34:40immédiate a été prise,
00:34:42est-ce qu'elle est trop rapide ?
00:34:44Est-ce que c'est vraiment une réaction,
00:34:46ou c'est réfléchi depuis de longues dates selon vous ?
00:34:48Alors c'est visiblement réfléchi
00:34:50un petit peu de longues dates, ça ne veut pas dire que
00:34:52c'est une réflexion qui est
00:34:54parfaitement mûrie, c'est-à-dire que tout ce qu'on a évoqué,
00:34:56la possibilité
00:34:58qu'il y ait une majorité
00:35:00absolue, et surtout
00:35:02disciplinée dans les mains de présidents de la République,
00:35:04les rêves d'Emmanuel Macron se réalisent,
00:35:06il a une majorité absolue de main,
00:35:08les députés, la reine, vont lui en vouloir,
00:35:10de les avoir envoyés, et il ne pourra toujours pas
00:35:12se représenter, donc difficile de les discipliner.
00:35:14Horizon et le Modem, qui n'ont pas été avertis,
00:35:16ils en voudront également, donc même en cas de majorité
00:35:18absolue, il n'est pas sûr que
00:35:20demain l'Assemblée soit plus stable.
00:35:22Donc c'est un coup de poker, avec une
00:35:24paire de deux, c'est un coup de poker
00:35:26dont on peut penser qu'il est quand même
00:35:28assez dangereux pour le chef
00:35:30de l'État, voire pour la stabilité, parce qu'il y a un scénario
00:35:32à évoquer, le scénario où
00:35:34admettons la France insoumise et l'ERN
00:35:36et à eux deux la majorité absolue,
00:35:38ils ne vont jamais rentrer ensemble, mais ça veut dire que toute motion
00:35:40censure déposée pourrait passer, et à ce moment-là
00:35:42on rentre dans une instabilité chronique,
00:35:44et ça devient très problématique.
00:35:46Notre constitution de la Vème République,
00:35:48elle a été écrite pour gérer les majorités relatives.
00:35:50De Brêt, on ne sait pas qu'il y aurait des majorités absolues,
00:35:52Michel De Brêt, le papa de la Constitution.
00:35:54En tant que tel, ce que nous vivions
00:35:56jusqu'à présent, n'était pas délirant,
00:35:58on pouvait avancer encore comme ça.
00:36:00Là, c'est quand même un grand saut dans l'inconnu,
00:36:02et un peu jouer
00:36:04des apprentis sorciers, donc réfléchis oui,
00:36:06réfléchis intelligemment, j'ai des défis.
00:36:08Le mot de la femme, François de Rugy,
00:36:10ancien président de la tournée nationale.
00:36:12Je crois qu'il faut quand même dire que l'enjeu
00:36:14de ces élections législatives, c'est qui
00:36:16va gouverner la France, et donc chaque
00:36:18Français sera, parce que pour la première fois...
00:36:20Et s'il y a quelqu'un qui va gouverner la France ?
00:36:22Les élections législatives vont vraiment jouer
00:36:24le rôle, qui est le leur normalement,
00:36:26qui est que le Parlement va
00:36:28désigner le gouvernement. Le Président
00:36:30le nommera, mais il sera contraint par le
00:36:32résultat des élections législatives. Et donc, la question
00:36:34elle est assez simple, est-ce que les Français
00:36:36veulent d'un gouvernement dirigé par Jordan
00:36:38Bardella, puisque le RN a déjà dit
00:36:40si c'est nous, c'est Jordan Bardella le Premier Ministre.
00:36:42Est-ce qu'ils veulent d'un gouvernement de la
00:36:44gauche, alors dirigé par qui ?
00:36:46La dernière fois, ils disaient Mélenchon Premier Ministre.
00:36:48Est-ce que c'est de nouveau le cas ? Est-ce que c'est Ruffin ? Est-ce que c'est
00:36:50Glucksmann ? Et puis, sinon, un gouvernement
00:36:52dirigé, nommé par Emmanuel Macron,
00:36:54dirigé par Gabriel Attal. Voilà, c'est ça le choix
00:36:56que les Français auront à faire
00:36:58le 30 juin, puis le 7 juillet.
00:37:00Merci beaucoup, en tout cas, Benjamin Moral,
00:37:02politologue et maître de conférences en droit public,
00:37:04auteur de ce livre, Rompre, avec les monocraties,
00:37:0650 propositions pour changer nos institutions
00:37:08aux éditions du bord de l'eau.
00:37:10Vous restez avec nous dans un instant,
00:37:12on va se détendre un petit peu, avec les phrases
00:37:14à l'issue de cette
00:37:16dissolution de l'Assemblée nationale.
00:37:18Mais c'est qui en a eu ?
00:37:20Qui c'est qui l'a dit dans un instant ?
00:37:28Bienvenue dans les vrais voix,
00:37:30avec nos vrais voix du jour, François Trugier
00:37:32est avec nous, Mickaël Sadoun,
00:37:34Philippe Bilger, bien entendu, et Philippe David,
00:37:36qui devrait,
00:37:38j'espère, arrêter
00:37:40de tricher, sinon on va
00:37:42dissoudre. On peut dissoudre ce jeu,
00:37:44je vous le dis tout de suite.
00:37:46C'est un jeu exceptuel, on a battu le record
00:37:48vendredi, je viens de recevoir un texto
00:37:50de René Chiche, merci de rappeler mon score
00:37:52historique de vendredi, sa majesté
00:37:54René Chiche, parce qu'il a fait 19
00:37:56points, et tout le monde a été à zéro.
00:37:58Excusez-moi, depuis quand
00:38:00René Chiche envoie des communiqués de presse ?
00:38:02Je l'embrasse, parce qu'il nous
00:38:04écoute. Il va pas nous jouer
00:38:06le dartigol au grand pied !
00:38:08Allez, soyez les
00:38:10bienvenus tout de suite.
00:38:12C'est qui qui l'a dit ? C'est tout, c'est simple
00:38:14à dire pourtant. Allez, c'est tout de suite.
00:38:16Les vraies voix Sud Radio,
00:38:18le quiz de l'actu. Et Pierre
00:38:20est avec nous, notre vrai voix du jour.
00:38:22Pierre, est-ce que vous avez regardé
00:38:24un petit peu l'actu, parce que
00:38:26depuis hier, il s'est passé des trucs.
00:38:28Alors, je me suis couché très très tard, vous
00:38:30l'imaginez, vu les résultats et tout ce qui se passe.
00:38:32Donc,
00:38:34j'ai peur d'avoir manqué quelques
00:38:36petites déclarations, mais nous allons écouter quand même.
00:38:38On verra.
00:38:40Eux aussi auront certainement
00:38:42manqué quelques petites déclarations.
00:38:44Espérons que ce ne soient pas les mêmes. Allez, on y va.
00:38:46C'est vous qui répondez en premier.
00:38:48Si vous n'avez pas la bonne réponse, au bout de 5 secondes,
00:38:50ça passe à nos vraies voix.
00:38:52Une question, qui c'est qui, qui l'a dit de 3 points
00:38:54sur la dissolution. Il y avait un autre
00:38:56chemin, celui d'une coalition.
00:38:58Le Président a estimé en conscience que ce chemin
00:39:00n'existait pas. Je prends acte de cette décision.
00:39:04On l'a dit. On l'a dit en plus.
00:39:08Yael.
00:39:10Yael.
00:39:12Non. Non.
00:39:14On l'a dit en même temps.
00:39:16Monsieur Michael, c'est d'autant plus
00:39:18moi que je vous l'ai donné tout à l'heure.
00:39:20En plus, Philippe Bilger a dit Yael.
00:39:22Ce qui est très mal poli.
00:39:24Madame la Présidente de l'Assemblée Nationale,
00:39:26vous voulez que je perde ? Non.
00:39:28Non, mais moi je pense que c'est
00:39:30Philippe Bilger.
00:39:32Et Cécile est parfaitement
00:39:34objective.
00:39:36Et parfaitement loyale.
00:39:38C'est au son sang, les gars.
00:39:40Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:39:42Qui c'est qui qui l'a dit à 2 points ?
00:39:44Un peuple nouveau s'est constitué
00:39:46en France. Des foules immenses vivent
00:39:48dans les villes et se créolisent.
00:39:50C'est une nouvelle France. C'est cette France
00:39:52que nous voulons représenter, Pierre.
00:39:54Bonne réponse de Pierre
00:39:56dans la créolisation.
00:40:02C'est vrai qu'il y a un style.
00:40:04Qui c'est qui qui l'a dit de 2 points ?
00:40:06La France a besoin de voir être
00:40:08rétablie une certaine forme d'ordre.
00:40:12Chioti ? Non.
00:40:14Marine Le Pen ? Non. Même parti.
00:40:16Jordan Barbella ? Non.
00:40:18Sébastien Juli...
00:40:20Bonne réponse, Sébastien Chioti.
00:40:22Je l'ai dit ? Ah vous l'avez dit ? Je l'ai dit.
00:40:24J'ai pas entendu le prénom.
00:40:262 points pour Mickael. Vous parliez d'un
00:40:28outchonus.
00:40:30Levez la main droite.
00:40:32Levez la main droite et dites je le jure.
00:40:34Je le jure.
00:40:36Allez, on y va.
00:40:38Qui c'est qui qui l'a dit à 3 points ?
00:40:40On n'a jamais tort de se tourner vers les Français.
00:40:42De leur faire confiance.
00:40:44Un ministre.
00:40:46Oui, je vois très bien.
00:40:48Le ministre de l'Intérieur.
00:40:50Non. Non, pas du tout.
00:40:52Il est chargé de l'Europe.
00:40:54Bruno El Barro.
00:40:56Bonne réponse.
00:40:583 points pour François de Rugy.
00:41:00Qui c'est qui qui l'a dit 2 points ?
00:41:02J'appelle ce matin ce que nous puissions constituer
00:41:04un front populaire avec des gens qui se respectent
00:41:06et sans alignement sur qui que ce soit.
00:41:08Pierre.
00:41:10Sans alignement sur qui que ce soit ?
00:41:12C'est Ruffin ?
00:41:14Olivier Faure.
00:41:16Bonne réponse de François de Rugy.
00:41:18Après avoir traité le Président de taré quand même.
00:41:20Oui.
00:41:22C'était Ruffin qui l'a dit.
00:41:24Oui, mais c'est grave.
00:41:26Il a dit ça juste avant de parler de son front populaire.
00:41:28Qui a gagné Philippe ?
00:41:30Il est revenu du diable veau vert sur les deux dernières questions.
00:41:32François de Rugy, 5 points.
00:41:34Philippe Bilger, 3 points.
00:41:36Pierre et Michael Sadoun, 2 points.
00:41:38Personne n'est fanique contrairement à Vendredi.
00:41:40Il cachait son jeu.
00:41:42Merci Pierre d'avoir joué avec nous.
00:41:44Merci en tout cas de nous avoir appelés.
00:41:46Il fait beau à Toulouse ?
00:41:48Plutôt couvert, mais pas froid.
00:41:50Il fait chaud, c'est lourd, très lourd.
00:41:52Vous avez du bol, nous on est presque au mois de décembre.
00:41:54C'est le résultat des élections de dimanche.
00:41:56C'est le premier effet.
00:41:58Il y a des coins dans le sud, dans le nord,
00:42:00il fait froid, et d'autres où il fait chaud.
00:42:02Merci en tout cas de nous avoir appelés.
00:42:04On vous embrasse.
00:42:06Très vite dans 10 minutes,
00:42:08le tour de table de l'actualité.
00:42:10Une phrase de Ruffin grossière,
00:42:12mais peut-être pas faux sur le fond.
00:42:14Michael Sadoun ?
00:42:16Le vote des jeunes.
00:42:18François de Rugy ?
00:42:20L'écologie ne peut plus compter sur les écologistes.
00:42:22Mon pauvre chat.
00:42:24Les vraies voix jusqu'à 19h,
00:42:2608 sur 26 300.
00:42:28N'hésitez pas, on est là et on ne bouge pas.
00:42:30Les vraies voix Sud Radio,
00:42:3217h20, Philippe David,
00:42:34Cécile Doménibus.
00:42:36Record, forcément,
00:42:38d'accompagnement, d'audience
00:42:40sur Sud Radio,
00:42:42sur le digital.
00:42:44Vous êtes près de 5 millions
00:42:46à nous écouter sur le digital,
00:42:48Philippe David.
00:42:50On attend de voir les chiffres de mai, c'était en avril.
00:42:52Pour vous dire, ça grimpe, ça grimpe.
00:42:54Merci pour votre fidélité
00:42:56et votre attachement à Sud Radio.
00:42:58On est attachés à vous aussi.
00:43:00On espère vous apporter le meilleur de l'information.
00:43:02Les vraies voix jusqu'à 19h.
00:43:04Philippe David, j'arrête avec nous, François Drugy
00:43:06et Michael Sadoun.
00:43:08Dans un instant, vous avez la parole
00:43:10avec Félix Mathieu. Félix,
00:43:12vous nous emmenez après
00:43:14cet échec aux européennes.
00:43:16Oui, l'échec des écologistes,
00:43:18des européennes difficiles. Alors, on va se demander
00:43:20dans quel état d'esprit ils abordent
00:43:22ces élections législatives qui s'annoncent,
00:43:24les écologistes. Et comme d'habitude,
00:43:26je vais remettre le clocher au milieu du village.
00:43:28Tous les amateurs de BD qui ont lu
00:43:30Astérix se souviennent du village
00:43:32en Bretagne, qui est le seul à ne pas
00:43:34avoir été pris par les Romains. Il est
00:43:36entouré par 4 camps remplis de légionnaires.
00:43:38Aquarium, Baba Aurum, Lodanum
00:43:40et Petit Bonhomme. Et en regardant
00:43:42la carte électorale d'hier,
00:43:44Lillot, qui n'a pas mis le RN en tête au premier tour
00:43:46est composé non pas de 4 camps romains,
00:43:48mais de 4 départements.
00:43:50Paris, Haut-de-Seine, Seine-Saint-Denis
00:43:52et Val-de-Marne. Ce que les franciliens
00:43:54appellent la petite couronne.
00:43:56Une carte qui montre la fracture entre les grandes villes
00:43:58et le reste de la France. La France
00:44:00périphérique, comme l'a écrit Christophe Guilhuil
00:44:02il y a pile 10 ans. Un livre dont le sous-titre
00:44:04était « Comment on a sacrifié
00:44:06les classes populaires ». Des classes populaires
00:44:08qui se sont vengées comme jamais dans les urnes
00:44:10puisque l'ensemble des droits de souverainistes,
00:44:12populistes, extrêmes, comme vous voudrez
00:44:14émargent aux alentours de 40%
00:44:16des voix. Ceux qu'Emmanuel Macron
00:44:18qualifiait de « ceux qui ne sont rien » il y a quelques
00:44:20années, ont dit leur mécontentement
00:44:22dans les urnes. Pour faire une métaphore
00:44:24cinématographique, les caves se sont
00:44:26rebiffées. Cette France oubliée,
00:44:28souvent martyrisée par la désindustrialisation
00:44:30et la crise agricole, et de plus
00:44:32en plus souvent par la délinquance.
00:44:34Souvenez-vous de Montargy, mise à feu et à sang
00:44:36lors des émeutes de l'été dernier,
00:44:38a donc dit ce qu'elle avait sur le cœur. Cette France
00:44:40ne brûle pas de voiture ou de gymnase, ne deal pas,
00:44:42travaille pour des salaires bas, quand elle a
00:44:44la chance de ne pas être au chômage et paye des impôts.
00:44:46Et l'exécutif, ce qu'on est rendu
00:44:48compte hier, elle vote. Alors, plutôt
00:44:50que de les mépriser, les bonfiser
00:44:52et les qualifier de gaulois réfractaires,
00:44:54il aurait mieux valu les écouter,
00:44:56chose probablement difficile à comprendre
00:44:58pour le chef de l'État, qui n'aime que les
00:45:00gagnants de la mondialisation, et a toujours
00:45:02préféré les anywhere aux somewhere,
00:45:04ceux qui sont de nulle part à ceux qui sont de quelque
00:45:06part. Et comme les résultats du chef de
00:45:08l'État sont calamiteux dans pratiquement tous les
00:45:10domaines, cette fracture se résume parfaitement
00:45:12dans une citation du CAF, ce rebif,
00:45:14texte de Michel Audiard prononcé
00:45:16par Bernard Blier, dans un ménage,
00:45:18quand l'homme ne ramène pas un certain volume
00:45:20d'oseille, l'autorité devient
00:45:22ni plus ni moins de la tyrannie, et l'autoritaire
00:45:24un simple emmerdeur prétentieux.
00:45:26Philippe Bilger.
00:45:27Vous avez totalement raison,
00:45:29c'est l'une des...
00:45:31c'est évidemment l'un des
00:45:33ressorts fondamentaux
00:45:35du succès, du triomphe
00:45:37même, du rassemblement
00:45:39national hier, et je suis
00:45:41frappé de voir à quel point c'est juste,
00:45:43y compris dans le domaine
00:45:45médiatique. J'ai lu deux
00:45:47éditoriaux solennels du monde
00:45:49vendredi, et
00:45:51aujourd'hui, mais c'est comme s'ils
00:45:53n'avaient rien appris, et c'est comme
00:45:55s'ils n'étaient responsables de rien
00:45:57par le mépris qu'ils diffusent.
00:45:59Michel Sedoune.
00:46:00Moi, je vais pour une fois être
00:46:02un petit peu légèrement en désaccord avec vous
00:46:04Philippe David, c'est très rare, mais ça arrive.
00:46:06Je pense qu'aujourd'hui...
00:46:08Commencement de la sagesse.
00:46:10Exactement. La dissension
00:46:12se fait plus vraiment entre la base
00:46:14et les élites, puisque les élites elles-mêmes
00:46:16votent de plus en plus massivement pour le rassemblement
00:46:18national, et qu'aujourd'hui le rassemblement national
00:46:20est majoritaire dans 100% des
00:46:22catégories socio-professionnelles.
00:46:24Donc je pense qu'ils se rejoignent de plus en plus. Je vais
00:46:26même aller plus loin, je pense que
00:46:28en réalité, il y a 75% des Français qui sont
00:46:30d'accord avec l'essentiel du programme du
00:46:32rassemblement national, pour la bonne raison que c'est aussi le
00:46:34programme de reconquête, c'est aussi le programme
00:46:36de LR, ça se tient à une feuille de papier à cigarette
00:46:38à part des points de détails type la retraite
00:46:40qui de toute façon ne sont pas importants pour Marine
00:46:42Le Pen, parce que les sujets économiques
00:46:44ne sont pas le cœur de son programme.
00:46:46Et je pense même que l'aile droite de la
00:46:48Macronie en réalité est d'accord avec ça. Quand j'entends
00:46:50un Gérald Darmanin qui a été séguiniste
00:46:52qui a eu des
00:46:54anciens proches de Sarkozy auprès de lui,
00:46:56en réalité, il est d'accord sur
00:46:58presque tout avec Jordan Bardella. Donc je pense
00:47:00maintenant qu'il n'y a plus qu'une question
00:47:02vaguement sociologique, mais que
00:47:04les élites et le peuple se rejoignent.
00:47:06Un mot, les caves se sont rebiffées.
00:47:08Moi, je crois qu'Emmanuel Macron
00:47:10a cette image, mais que c'est injuste.
00:47:12En réalité, quand il
00:47:14était dans le grand débat, ou quand
00:47:16il est en déplacement, etc., les gens
00:47:18discutent avec lui de façon très directe.
00:47:20Donc moi, je crois que ce n'est pas ça le ressort profond.
00:47:22Ça, c'est une image un peu facile.
00:47:24Le ressort profond, c'est un vote sanction
00:47:26et le Rassemblement National est apparu
00:47:28comme le réceptacle du vote sanction
00:47:30et aussi, en effet, un vote d'adhésion sur
00:47:32beaucoup d'idées développées par l'ORN.
00:47:34Merci beaucoup, Philippe. Et après
00:47:36des européennes difficiles, quel état d'esprit
00:47:38chez les écologistes pour ces législatives,
00:47:40Félix Mathieu ? C'est l'une des leçons
00:47:42d'hier soir, ce score décevant la liste
00:47:44écologiste aux européennes. 5,5%
00:47:46dévoient la liste de Marie Toussaint, sauf
00:47:48de justesse sa présence au Parlement européen,
00:47:50mais de justesse à un demi-point près.
00:47:52Seulement 5 élus, 5 euros députés
00:47:54quand jusqu'ici, les européennes leur étaient plutôt
00:47:56favorables. Alors, forcément, une dissolution
00:47:58de l'Assemblée Nationale maintenant
00:48:00après un tel score aux européennes
00:48:02hier, eh bien, on se demande comment le vivent
00:48:04les députés écologistes. Sortons. Bonsoir,
00:48:06Sophie Taillé-Polliant. Bonsoir.
00:48:08Merci d'être avec nous dans Les Vraies Voix
00:48:10sur Sud Radio, vice-présidente du groupe
00:48:12écologiste à l'Assemblée Nationale. Est-ce que
00:48:14vous espérez ce soir une union de la gauche pour faire
00:48:16la différence entre, justement, ces européennes
00:48:18puis ces législatives qui vont arriver très vite ?
00:48:20Bien sûr qu'il faut
00:48:22une union large de la gauche et des écologistes
00:48:24parce que nous sommes,
00:48:26si nous sommes rassemblés,
00:48:28les seuls à pouvoir relever le gant
00:48:30et offrir une alternative
00:48:32à l'effondrement du macronisme.
00:48:34Donc, bien sûr qu'il faut une alliance
00:48:36de la gauche, des écologistes
00:48:38dans leur ensemble pour offrir une
00:48:40perspective aux Françaises et aux Français.
00:48:42Madame la présidente,
00:48:44est-ce que...
00:48:46Oui, mais bon,
00:48:48en général, on met toujours un peu au-dessus.
00:48:50Elle le mérite.
00:48:52Mais, sérieusement,
00:48:54est-ce que vous n'avez pas l'impression
00:48:56qu'on a réussi à faire passer
00:48:58le message que
00:49:00votre écologie était
00:49:02à forte tonalité punitive
00:49:04et que c'est cela qui
00:49:06explique votre échec ?
00:49:08Écoutez, je pense que
00:49:10celles et ceux qui, effectivement,
00:49:12expliquent cela à longueur de journée,
00:49:14en réalité, sont dans une démagogie
00:49:16assez folle parce que
00:49:18vous savez, qui est-ce qui
00:49:20paye les conséquences de la pollution ?
00:49:22Quand on vit au bord du périphérique,
00:49:24quand on vit
00:49:26à la campagne et qu'on se
00:49:28retrouve nez à nez
00:49:30avec les étendages de pesticides,
00:49:32qui est-ce qui en pâtit ?
00:49:34Ce ne sont pas
00:49:36les personnes qui, je crois,
00:49:38sont les amis de M. Macron.
00:49:40Donc, je crois que
00:49:42l'écologie, c'est la seule solution
00:49:44aujourd'hui
00:49:46pour faire face et pour protéger
00:49:48notre santé.
00:49:50C'est ce que je crois le plus
00:49:52juste. Nous n'avons pas le choix.
00:49:54Et aussi, vous savez, l'écologie, c'est
00:49:56aussi isoler
00:49:58nos logements pour payer moins de gaz.
00:50:00Moi, ce que j'observe, c'est que les factures
00:50:02vont encore augmenter,
00:50:04et que, pour tant et plus de Français,
00:50:06c'est compliqué de boucler
00:50:08les fins de mois. Et quand on
00:50:10voit l'augmentation, on se dit que le gouvernement
00:50:12aurait dû mettre le paquet pour
00:50:14isoler tous les logements dans notre pays.
00:50:16François de Rugy.
00:50:18J'ai envie de poser une question simple.
00:50:20Marie Toussaint a reconnu son échec hier soir.
00:50:22C'est assez courageux, parce que ce n'est pas si fréquent
00:50:24dans la vie politique française. Mais est-ce que vous,
00:50:26qui êtes députée, par exemple, du groupe
00:50:28écologiste à l'Assemblée nationale, vous comptez tirer
00:50:30des leçons de cet échec ?
00:50:32Ah oui, incontestablement, il y a des leçons
00:50:34à tirer. D'abord au niveau européen,
00:50:36parce que cet échec des écologistes,
00:50:38il n'est pas que français. C'est un
00:50:40tassement du nombre de députés
00:50:42écologistes dans toute l'Europe.
00:50:44Comment faire face au poids des lobbies ?
00:50:46Comment faire face
00:50:48aux multinationales qui déploient
00:50:50une énergie extraordinaire
00:50:52et un argent hallucinant
00:50:54pour empêcher les réglementations qui protègent
00:50:56la santé des Européens et des Européennes ?
00:50:58Est-ce que vous pensez que c'est les lobbies qui sont responsables de votre
00:51:00résultat électoral ?
00:51:02C'est un deuxième échec.
00:51:04Évidemment, c'est l'échec d'une stratégie
00:51:06d'Europe Écologie-Les Verts
00:51:08qui a voulu
00:51:10aller seule à cette élection.
00:51:12C'était une erreur, manifestement.
00:51:14Je crois que c'est l'écologie
00:51:16dans son ensemble qui en a
00:51:18payé les pots cassés.
00:51:20Avec une union
00:51:22forte et cohérente,
00:51:24nous aurions pu porter
00:51:26haut les enjeux de l'écologie
00:51:28dans le débat qui a eu lieu ces
00:51:30semaines. Donc oui, bien entendu, cette stratégie
00:51:32se révèle un échec.
00:51:34Merci beaucoup en tout cas
00:51:36Sophie Taillé-Poullian, vice-présidente
00:51:38du groupe écologiste à l'Assemblée
00:51:40nationale. Merci d'avoir été
00:51:42avec nous dans un instant.
00:51:44La suite des vraies
00:51:46voix avec le tour de la table
00:51:48de l'actu, de quoi parle-t-on ? François
00:51:50de Rugy avec vous dans un instant ?
00:51:52Justement, on va rebondir sur
00:51:54le fait que selon moi, l'écologie
00:51:56ne peut plus compter sur les écologistes.
00:51:58Votre vision ?
00:52:00Un taré à la tête de l'État ?
00:52:02Point d'interrogation ?
00:52:04On en parle dans un instant.
00:52:06Merci Félix Mathieu. N'hésitez pas
00:52:08à commenter aussi sur tous nos comptes
00:52:10Twitter, Tweet,
00:52:12TikTok et Facebook
00:52:14et Instagram. Allez, à tout de suite.
00:52:28...
00:52:30...
00:52:32...
00:52:34...
00:52:36...
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00:52:40...
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00:52:50...
00:52:52...
00:52:54...
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00:52:58...
00:53:00...
00:53:02...
00:53:04...
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00:53:10...
00:53:12...
00:53:14...
00:53:16...
00:53:18...
00:53:20...
00:53:22...
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00:53:28...
00:53:30...
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00:53:34...
00:53:36...
00:53:38...
00:53:40...
00:53:42...
00:53:44...
00:53:46...
00:53:48...
00:53:50...
00:53:52manière, je dirais, d'éclairer le débat politique, ou en tout cas de faire droit au vote qui s'est exprimé hier soir,
00:53:56il y avait évidemment la solution, moi je pense, qui aurait été bonne, d'un référendum sur l'immigration,
00:54:01parce qu'à mon avis, le vote RN hier est principalement guidé par ce genre de thématiques,
00:54:06la sécurité, l'immigration, etc. Ça aurait été une manière de l'entendre suite à une loi immigration
00:54:10qui a capoté notamment à cause du Conseil constitutionnel.
00:54:13La deuxième chose qu'il aurait pu proposer, c'est en effet une dissolution,
00:54:17mais pas dans ce moment des JO, etc.
00:54:19Parce que l'argument qui consiste à dire, attention, les JO arrivent, on va changer d'équipe ministérielle,
00:54:24on va se retrouver avec des gens qui n'ont pas d'expérience à l'intérieur, etc.,
00:54:27va être, à mon avis, un argument de poids, mais un peu politicien,
00:54:32et qui est susceptible d'énerver la volonté populaire.
00:54:34Voilà, donc je n'aime pas cette décision.
00:54:36François de Rugy.
00:54:37Tout à l'heure, on disait, Emmanuel Macron est arrogant, il n'écoute pas, etc.
00:54:42Il n'est pas respectueux des Français.
00:54:44La cave se rebiffe, etc.
00:54:45Le cave.
00:54:46Imaginons un seul instant qu'Emmanuel Macron dise à la France insoumise, c'est des tarés.
00:54:54Ruffin, que j'ai connu au collège, est un taré.
00:54:58Imaginons un seul instant.
00:54:59Allez, ce n'est pas Macron, c'est Attal.
00:55:01Allez, ce n'est pas Attal, c'est Yahiel Brown-Pivet, et ainsi de suite.
00:55:03Mais tout le monde dirait, c'est insupportable, c'est inqualifiable.
00:55:08Là, on s'habitue au fait qu'un député de la France insoumise,
00:55:12qui ambitionne d'être président de la République,
00:55:15qui ambitionne peut-être de diriger le gouvernement dans quelques semaines,
00:55:17si la gauche gagne les élections législatives,
00:55:19il peut se permettre de dire, le chef de l'État est un taré.
00:55:22Moi, je trouve que c'est insupportable qu'on s'habitue à ça.
00:55:25Quand j'étais président de l'Assemblée nationale, j'ai lutté de toutes mes forces,
00:55:28quels que soient les députés visés par des insultes,
00:55:31contre ce régime de l'insulte qui, aujourd'hui, s'est banalisé.
00:55:36Michael Sadoun, votre tour de table.
00:55:38Oui, moi, je voulais brièvement parler du vote des jeunes, parce que...
00:55:42Vous parlez de nous, alors.
00:55:43Oui, exactement. C'est un sujet qui vous concerne, en premier chef, Philippe Biagaud.
00:55:47Puisque les jeunes, hier, ont majoritairement voté pour le RN 32% et la France insoumise 20%,
00:55:54c'est le segment de la population sur lequel la France insoumise fait les plus gros scores,
00:55:57et c'est pour ça que Jean-Luc Mélenchon s'adresse prioritairement à cet électorat,
00:56:00en vue des élections législatives.
00:56:02Un fait encore plus notable, c'est que les partis du centre,
00:56:05et notamment LR et La République En Marche,
00:56:07font des scores vraiment ridicules, à environ 5% pour chacun de ces partis.
00:56:11Qu'est-ce qu'il explique ?
00:56:12Alors, certainement, d'ailleurs, une radicalité éternelle de la jeunesse.
00:56:16Je vous rappelle que Saint-Just avait une vingtaine d'années au moment de la Révolution française.
00:56:20Mais je pense que derrière ça, il y a aussi une des manifestations, je dirais, de la crise démocratique,
00:56:26qui fait que les jeunes n'ont plus espoir dans la politique telle qu'elle se pratique depuis 40 ans,
00:56:30et qui sont en recherche d'une réelle rupture, parfois même par les moyens les plus violents.
00:56:37Je pense qu'aussi, les thèmes qui sont abordés dans le débat politique ne correspondent pas à la jeunesse,
00:56:40probablement parce qu'on a une pyramide des âges qui n'oriente pas le débat politique sur ça.
00:56:44Mais la jeunesse a envie, je dirais, de dépasser ce quotidien individualiste qu'on leur impose, etc.
00:56:49pour aller vers des causes qui les dépassent un peu.
00:56:52La jeunesse de gauche veut parler de la planète,
00:56:53la jeunesse de droite veut parler de la France et de la civilisation.
00:56:56Je pense qu'au-delà des résultats qui seront exprimés aux prochaines élections législatives,
00:57:00il doit y avoir un réel changement dans la manière de faire de la politique et dans les thèmes abordés.
00:57:05Est-ce que vous n'avez pas l'impression que c'est tout de même le résultat d'un manque de culture ?
00:57:12Je veux dire par là que cette jeunesse que vous évoquez,
00:57:18elle est très friande du simplisme d'une politique qui en élimine radicalement la complexité
00:57:27et ce défaut de culture qui la montre trop proche de ses visions un peu trop roboratives.
00:57:34Oui, alors bon, le manque de culture joue très certainement.
00:57:38J'ai parlé la dernière fois sur un autre plateau de l'engagement via les réseaux sociaux
00:57:42qui à mon avis pourrissaient l'engagement politique d'une partie de la jeunesse.
00:57:46Mais au-delà de ça, la radicalité de la jeunesse n'a pas attendu les réseaux sociaux
00:57:49et le manque de culture pour se laisser exprimer.
00:57:52Maintenant, il faut voir qu'Emmanuel Macron avait un petit vote jeune en 2017
00:57:57quand même, il suscitait quelques espoirs chez la jeunesse.
00:57:59Mais c'est totalement terminé aujourd'hui.
00:58:02Mais je pense qu'il n'a pas satisfait cette demande.
00:58:07Je pense que cette promesse de renouveau qu'il formulait en 2017,
00:58:11c'est terminé en eau de boudin et que la jeunesse veut réellement autre chose.
00:58:15Jordan Bardella incarne ça.
00:58:17Jean-Luc Mélenchon, à sa manière, incarne ça aussi.
00:58:20Un autre jeune, François de Rugy.
00:58:22Une fois une fois, ça ne tient pas à l'âge des leaders puisque Jordan Bardella est très jeune.
00:58:25Jean-Luc Mélenchon est aujourd'hui un des plus vieux, si on peut dire, dans la classe politique.
00:58:30Moi, je crois qu'en fait, les jeunes ont toujours été portés vers une forme de radicalité,
00:58:34y compris vers le RN et quand ça s'appelait le FN d'ailleurs aussi.
00:58:37Mais simplement, comme ce n'est pas politiquement correct de dire que les jeunes peuvent vouloir voter
00:58:43pour les idées du Rassemblement National ou avant du Front National,
00:58:46les médias n'en parlaient pas et survalorisent médiatiquement d'ailleurs
00:58:50des jeunes engagés dans des causes, SOS Racisme autrefois, l'écologie aujourd'hui et ainsi de suite.
00:58:54Et donc, on oublie qu'il y a une partie de la jeunesse de France qui vote depuis longtemps pour le RN.
00:59:00Et ça se retrouve encore aujourd'hui qu'en fait, il y a des jeunesses en France,
00:59:04et ce n'est pas parce qu'on est jeune qu'on est porté à voter plutôt pour la gauche ou pour la droite ou pour un autre.
00:59:09Allez les amis, on va lancer un jeu, tiens.
00:59:11Allez, on fait un petit jeu.
00:59:13Allez, on vous offre un très joli cadeau puisque vous allez pouvoir gagner un séjour au Futuroscope
00:59:19du 10 au 14 juin 2024 grâce au Vrai Voix et à Sud Radio, bien entendu.
00:59:25Un séjour pour deux personnes au Parc Futuroscope pour quatre personnes de deux jours.
00:59:31Une nuit d'hôtel, petit déjeuner, entrée au parc sur les deux jours.
00:59:34Alors, un séjour de deux jours au Parc Futuroscope.
00:59:380 800 26 300 300, on va demander aux plus jeunes.
00:59:42Mickaël Sadoun, un chiffre entre 1 et 10.
00:59:44Le 5.
00:59:46Cinquième appel au standard pour remporter un séjour de deux jours au Parc Futuroscope.
00:59:50Quatre personnes, une nuit d'hôtel, petit déjeuner, entrée sur le parc les deux jours.
00:59:55Allez, bonne chance à tous, on revient dans un instant, à tout de suite.
00:59:57Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:00:03Les Vraies Voix tous les jours jusqu'à 19h.
01:00:05Aujourd'hui, c'est Philippe Bilger qui est avec nous, François Drugy et Mickaël Sadoun avec Philippe David.
01:00:10On est ravis de vous accueillir jusqu'à 19h, le tour de table de l'actu de nos Vrais Voix.
01:00:15Et l'actu forcément de François Drugy, on parle d'écologie avec vous.
01:00:20Souvent, c'est ma passion.
01:00:22C'est drôle, vous êtes quelqu'un de très vert.
01:00:24Merci de le dire.
01:00:26Je voulais revenir sur cet aspect qui est du coup passé un peu inaperçu.
01:00:31Il y a beaucoup de choses qui sont passées inaperçues hier soir,
01:00:33mais il y a quand même ce score historiquement bas pour les Verts qui ont failli ne pas faire 5%,
01:00:38qui ont failli ne pas avoir de députés européens, ce qui ne serait plus arrivé depuis 1994.
01:00:43Et je pense qu'il faut se dire finalement que l'écologie ne peut plus compter sur les écologistes.
01:00:51Alors, à la vérité, on pouvait déjà le penser depuis un moment,
01:00:55puisqu'on voit depuis des années maintenant les écologistes multiplier les prises de positions
01:01:01sur des sujets qui n'ont rien à voir avec l'écologie.
01:01:03Parfois, passer plus de temps, mettre plus en avant des positionnements sur des sujets, encore une fois,
01:01:09qui n'ont rien à voir avec l'environnement, la protection de la nature, etc.
01:01:11Souvenez-vous, en mois d'août dernier, les journées de rentrée des Verts
01:01:17se font sous le signe de l'invitation du rappeur Médine.
01:01:20Je n'ai jamais entendu le rappeur Médine s'exprimer sur l'écologie,
01:01:23donc ce n'était pas ça le sujet. Mais ils avaient choisi de mettre ça en avant.
01:01:27On les voit aussi, depuis longtemps, c'est pour ça d'ailleurs que moi je les ai quittés en 2015,
01:01:32dans une course à la radicalité.
01:01:34Chacun essaie d'être plus radical que le voisin.
01:01:38Sandrine Rousseau est à l'image, de ce point de vue-là, de cette course à la radicalité.
01:01:41Mais Marine Tondelier, qui est encore assez jeune, qui a été élue à la tête des Verts il y a peu de temps,
01:01:46elle-même est engagée là-dedans. Vous vous souvenez quand elle a dit
01:01:49« les riches s'en fichent du réchauffement climatique car ils y ont habité sur Mars ».
01:01:52Enfin, vous voyez le niveau, à un moment donné, jusqu'où ça va.
01:01:55Il y a un problème de crédibilité. Cet exemple en est un, mais il y en a d'autres.
01:01:58Il y a aussi le fait de refuser, finalement, d'être un parti de gouvernement.
01:02:02Et je pense que c'est tout ça qui a été sanctionné hier soir,
01:02:05enfin, hier dimanche, par les électeurs en France.
01:02:08Pas qu'en France, d'ailleurs, aussi dans d'autres pays.
01:02:10L'incapacité, sans doute, à en tirer des leçons.
01:02:12On a entendu une députée écologiste, il y a quelques minutes,
01:02:14quand on lui dit « quelle est la raison de ce score si faible ? »,
01:02:18elle dit « c'est les lobbies ».
01:02:19Comme si c'était les lobbies qui manipulaient les électeurs dans les urnes.
01:02:22Enfin, c'est absurde comme raisonnement.
01:02:24Le message brouillé aussi avec la Nupes, peut-être.
01:02:27Et alors voilà, de toute façon, quand on est dans la radicalité,
01:02:30on trouve plus radical que soi ou plus efficace dans la radicalité.
01:02:33C'est Mélenchon, c'est LFI.
01:02:36Mais le fait de cette noyée dans la Nupes,
01:02:38et ils vont immédiatement replonger, d'ailleurs,
01:02:40dans cette embouille politicienne qui n'a ni queue ni tête sur le fond.
01:02:44Donc, en fait, moi j'en viens à une conclusion simple.
01:02:46C'est que je crois qu'aujourd'hui, si on veut faire de l'écologie,
01:02:49il faut le faire en dehors du parti politique
01:02:51qui se revendique être le parti écologiste.
01:02:53Il faut faire, en quelque sorte, une écologie directe.
01:02:55C'est-à-dire une action directe, sans mauvais jeu de mots,
01:02:58dans les entreprises, dans les territoires, dans les communes,
01:03:01les différentes communes de France.
01:03:03Et c'est ça qui fera avancer l'écologie.
01:03:05Est-ce que l'écologie n'est pas prise dans un étau ?
01:03:07Elle est punitive, elle est insupportable,
01:03:10elle est modérée et on ne la juge plus de l'écologie.
01:03:13Oui, mais ça, je crois que c'est aussi un défaut
01:03:15d'un certain nombre de médias,
01:03:17notamment, il faut bien le dire, les médias de service public en France,
01:03:20qui survalorisent l'écologie contestataire,
01:03:24qui survalorisent l'écologie radicale
01:03:26et qui considèrent que si on n'est pas dans cette écologie-là,
01:03:28en fait, on n'est pas écologiste.
01:03:31Déjà, je pense que la cause de l'écologie
01:03:33n'est pas très porteuse politiquement en France,
01:03:35parce qu'il y a beaucoup de partis, déjà,
01:03:37qui considèrent que la France représente 1% des émissions de CO2 dans le monde
01:03:40et que donc, ce n'est pas d'abord la tâche de l'Europe et de la France
01:03:43que de faire un travail sur ces émissions,
01:03:45alors que la Chine, l'Inde et demain le développement de l'Afrique
01:03:48représentera beaucoup plus de pollution.
01:03:50Je pense que ce n'est pas nécessairement vrai,
01:03:52parce que l'écologie, c'est aussi un mode de vie
01:03:54et je suis sûr que ça peut être porteur, même dans les partis de droite.
01:03:56Ensuite, évidemment, au-delà de ce qui a été dit,
01:03:58c'est-à-dire de la question sociétale,
01:04:00on a bien vu que l'écologisme était devenu, malheureusement,
01:04:02une variante du gauchisme, incarné par des personnages
01:04:04comme Sandrine Rousseau, etc.
01:04:06Il y a une réelle question d'incarnation
01:04:08dans le cas de Marie Toussaint,
01:04:10qui était vraiment, moi, je trouve, assez catastrophique.
01:04:12Très mauvaise.
01:04:14Et qui était très mauvaise, au-delà du sectarisme
01:04:16qui l'a conduite à boycotter le débat sur CNews.
01:04:18Je l'ai trouvée extrêmement mauvaise dans les débats
01:04:20où elle était là.
01:04:22Mais je pense, néanmoins,
01:04:24que les partis de droite devraient se saisir de la question.
01:04:26C'est aussi leur mission.
01:04:28Le RN, LR ou Reconquête
01:04:30auraient des choses à dire sur ça.
01:04:32Je pense même que l'écologie
01:04:34peut être comprise dans un sens conservateur.
01:04:36Et je pense notamment
01:04:38à l'alliance qui avait été faite en Allemagne
01:04:40entre Sébastien Courts, le conservateur,
01:04:42et le Parti des Verts, l'alliance qu'on a appelée
01:04:44Bleu Vert.
01:04:46C'était en Autriche.
01:04:48J'ai dit en Allemagne ?
01:04:50Oui.
01:04:52Je pense que ça pourrait être quelque chose de porteur.
01:04:54Merci beaucoup pour ce sujet.
01:04:56François de Rugy, vous restez avec nous dans un instant.
01:04:58On va revenir après cette victoire
01:05:00du RN aux européennes.
01:05:02Emmanuel Macron a annoncé dimanche
01:05:04les législatives anticipées.
01:05:06La gauche appelle déjà une coalition.
01:05:08Alors oui, et parlons vrai.
01:05:10Quel serait le parti leader dans cette coalition ?
01:05:12Le PS ou LFI ?
01:05:14Est-ce que les gauches sont toujours irréconciliables ?
01:05:16Et à cette question, la nupèce peut-elle se reconstituer ?
01:05:18Vous dites non.
01:05:20A 77%, vous voulez réagir.
01:05:22Jacques attend vos appels au 0826 300 300.
01:05:24Notre invité, Olivier Roucan,
01:05:26est avec nous, politologue, constitutionnaliste
01:05:28et enseignant-chercheur.
01:05:30Bienvenue, merci d'avoir accepté
01:05:32notre invitation.
01:05:34Est-ce que, finalement, comme en 2022,
01:05:36Jean-Luc Mélenchon pourra imposer sa ligne
01:05:38en cas de coalition ?
01:05:40C'est toute la question.
01:05:42Est-ce que c'est à Jean-Luc Mélenchon d'imposer une ligne ?
01:05:44Il semblerait que la perspective
01:05:46soit différente cette fois-ci.
01:05:48La question est de savoir si
01:05:50Mélenchon acceptera d'être un peu en retrait
01:05:52ou pas.
01:05:54On en parle dans un instant. 0826 300 300,
01:05:56soyez les bienvenus jusqu'à 19h.
01:05:58Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20,
01:06:00Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:06:02On n'en a pas fini avec
01:06:04les Vraies Voix du jour. On est ensemble jusqu'à 19h
01:06:06avec Philippe David. Pour nous accompagner,
01:06:08Philippe Bilger est avec nous,
01:06:10François Drugy et Mickaël Sadoun.
01:06:12On vous souhaite la bienvenue. Vous voulez bien sûr
01:06:14partager et témoigner ou commenter.
01:06:160826 300 300.
01:06:18Zach, vous attend tout de suite
01:06:20le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:06:22Les Vraies Voix Sud Radio,
01:06:24le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:06:26Moi, j'appelle ce matin
01:06:28à ce que nous puissions constituer un front
01:06:30populaire avec des gens
01:06:32qui se respectent,
01:06:34des gens qui sont prêts aussi
01:06:36à faire fonctionner la démocratie en leur sein.
01:06:38Moi, ce à quoi j'appelle ce matin,
01:06:40c'est au rassemblement, à l'unité et à la clarté.
01:06:42Ce rassemblement, il doit se faire
01:06:44sur un programme qui est un programme clair
01:06:46parce que c'est à ces conditions-là que nous serons
01:06:48en mesure de proposer une véritable alternative.
01:06:50La crise de 29, elle a débouché
01:06:52sur le nazisme en Allemagne
01:06:54mais elle a débouché sur le front populaire
01:06:56en France. Il n'y a pas de fatalité,
01:06:58nous pouvons l'emporter.
01:07:00Et donc, après la dissolution,
01:07:02les ex-alliés de la NUPES reprennent
01:07:04les négociations. La promesse d'un front populaire
01:07:06pour les législatives anticipées est la seule
01:07:08chance pour la gauche de résister aux RN.
01:07:10Il reste à régler le sort des députés
01:07:12sortants et des candidats à l'investiture.
01:07:14Alors parlons vrai, la gauche majoritaire
01:07:16alors que le pays n'a jamais été
01:07:18aussi à droite, est-ce que ça vous semble
01:07:20plausible ? Quelle pourrait-être
01:07:22la base programmatique d'une coalition de gauche ?
01:07:24Et à cette question, la NUPES peut-elle
01:07:26se reconstituer ? Vous dites non à
01:07:2877% ! Vous voulez réagir ?
01:07:30Zach, attends vos appels au 0826-300-300.
01:07:33Et pour nous accompagner,
01:07:35notre invité Olivier Roucan, politologue, constitutionnaliste
01:07:37et chercheur enseignant associé
01:07:39au CERZA, c'est le centre d'études
01:07:41et de recherche en sciences administratives
01:07:43et politiques de Paris 2.
01:07:45Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:07:47Cette NUPES, Philippe,
01:07:49feu cette NUPES, est-ce qu'elle
01:07:51peut aujourd'hui revivre selon vous ?
01:07:53Alors je tombe
01:07:55dans une sorte de mélancolie
01:07:57qui n'est pas mon genre.
01:07:59J'espérais qu'à la suite de ce
01:08:01désastre d'Emmanuel
01:08:03Macron hier,
01:08:05et de la victoire du RN,
01:08:07on ne parlerait plus
01:08:09du macronisme. On peut dire
01:08:11que d'une certaine manière, celui-ci
01:08:13est totalement battu en brèche.
01:08:15Mais j'espérais aussi
01:08:17que l'extrême-gauche
01:08:19serait devenue
01:08:21profondément et démocratiquement
01:08:23pestiférée. Je constate
01:08:25et j'en ai très peur,
01:08:27et c'est probablement une question
01:08:29à laquelle répondra
01:08:31Olivier Roucan tout à l'heure,
01:08:33que de nouveau,
01:08:35l'emprise intellectuelle politique
01:08:37de Jean-Luc Mélenchon
01:08:39et LFI
01:08:41posent leur hégémonie
01:08:43à nouveau sur la gauche
01:08:45alors que tout depuis
01:08:47la majorité relative
01:08:49aurait dû démontrer qu'LFI
01:08:51n'est pas une partie
01:08:53prenante et convenable
01:08:55dans le débat démocratique.
01:08:57Michael Sadoud.
01:08:59Moi, je ne suis pas très surpris par ce choix
01:09:01parce qu'on ne peut pas dire que le PS
01:09:03ait été extrêmement clair non plus
01:09:05vis-à-vis de la France insoumise, puisqu'il y avait même
01:09:07une tension interne entre les gens
01:09:09qui étaient plutôt sous l'égide de M. Ford
01:09:11et qui étaient plutôt pour
01:09:13une persistance du ralliement à Mélenchon
01:09:15et une aile portée par M. Glucksmann
01:09:17qui est pour reconstruire
01:09:19un peu, je dirais, une sociale-démocratie à l'ancienne
01:09:21et qui était un peu plus en rupture avec Jean-Luc Mélenchon
01:09:23Et d'autres, je coupe, Carole Delga,
01:09:25François Califon, etc.
01:09:27Je ne sais pas si ce sont des personnalités politiques
01:09:29qui ont assez de courage pour être dans une réelle rupture
01:09:31et pour l'assumer électoralement.
01:09:33Ces gens-là veulent quand même garder leur siège,
01:09:35ils veulent garder leur poste.
01:09:37Et une dissension avec Jean-Luc Mélenchon qui,
01:09:39jusqu'à nouvel ordre, est quand même le leader maximum
01:09:41de la gauche,
01:09:43ça aurait été peut-être un peu trop de courage
01:09:45pour ces gens-là. Et puis on voyait
01:09:47déjà que sur les plateaux hier, ils commençaient
01:09:49à se disputer entre eux pour savoir
01:09:51lequel allait prendre le plus de sièges.
01:09:53Certains relativisant le succès de LFI
01:09:55en disant qu'ils pourraient refaire un accord
01:09:57mais en renégociant le nombre de sièges parce que
01:09:599,9% de Manon Aubry,
01:10:01c'était quand même moins que 13,8%
01:10:03de Raphaël Glucksmann.
01:10:05Dès hier soir, tout le monde était en ordre
01:10:07de bataille pour cette union.
01:10:09Elle se fera, à mon avis, sous les conditions de LFI
01:10:11parce que Jean-Luc Mélenchon reste une personnalité
01:10:13incontournable. On verra comment ça se passe.
01:10:15François de Rugy.
01:10:17Oui, on entendait François Ruffin dire
01:10:19c'est comme le Front Populaire
01:10:21en 1936, etc.
01:10:23Je l'invite quand même à un peu de modestie.
01:10:25Ce n'est pas sa qualité première mais
01:10:27invitons-le à cela parce que
01:10:29le Front Populaire de 1936, d'abord pas du tout
01:10:31dans les mêmes circonstances mais surtout,
01:10:33Léon Blum conduisait cette coalition
01:10:35de gauche, dominée à l'époque
01:10:37par le Parti Socialiste, qui avait
01:10:39mené la bataille
01:10:41idéologique avec le Parti
01:10:43communiste 15 ans plus tôt.
01:10:45Il y avait eu le congrès qui avait amené à la création
01:10:47de deux partis et c'est la partie
01:10:49modérée, social-démocrate,
01:10:51partie de gouvernement qui l'avait emportée
01:10:53et les communistes ont accepté de se
01:10:55rallier sur un jonction de Moscou,
01:10:57sans doute, de se rallier à Léon Blum
01:10:59et il était clair que c'était
01:11:01Léon Blum qui gouvernerait, qui serait le premier
01:11:03ministre. A l'époque, on disait le président du Conseil,
01:11:05ce qu'il a été d'ailleurs en 1936.
01:11:07Est-ce que là, cette alliance de gauche
01:11:09va nous dire qui gouvernerait
01:11:11demain si elle gagnait ? Qui serait
01:11:13le candidat au poste de Premier ministre ? En 2022,
01:11:15c'était très clair. Il y a deux ans,
01:11:17Jean-Luc Mélenchon avait dit « Jean-Luc Mélenchon Premier ministre ».
01:11:19Sur toutes les affiches, il y avait « Jean-Luc Mélenchon Premier ministre ».
01:11:21Est-ce que ce sera lui ? Est-ce que ce sera
01:11:23Ruffin ? En tout cas, on est très, très, très, très
01:11:25loin de Léon Blum.
01:11:27Pierre Roucan, on est très loin de Léon Blum,
01:11:29mais qui peut prendre le leadership
01:11:31de cette éventuelle coalition ?
01:11:33Je pense
01:11:35qu'à l'heure actuelle,
01:11:37il est trop tôt pour répondre
01:11:39à cette question.
01:11:41Bon, François Ruffin semble
01:11:43bien placé, mais il n'est pas
01:11:45le seul. Et je pense
01:11:47que les forces
01:11:49de cette gauche ou de
01:11:51ces gauches sont en
01:11:53recomposition.
01:11:55Emmanuel Macron, il a joué
01:11:57la crise sur la crise
01:11:59avec cette dissolution.
01:12:01Ce qui fait que des tas de forces
01:12:03sont en pleine recomposition.
01:12:05Et
01:12:07bon,
01:12:09la question de Jean-Luc Mélenchon
01:12:11« vous dites homme fort »,
01:12:13précisément, est-ce que
01:12:15c'est toujours l'homme fort de cette
01:12:17gauche en récomposition ?
01:12:19Jean-Luc Mélenchon, la question
01:12:21se pose. Dans tous les cas,
01:12:23les rapports de force ont évolué.
01:12:25Et dans les négociations
01:12:27qui sont en cours,
01:12:29il faut que chaque partenaire
01:12:31adversaire tienne compte de
01:12:33cette évolution des rapports de force, sinon
01:12:35la négociation échoue.
01:12:37Donc, même si Jean-Luc
01:12:39Mélenchon reste une figure,
01:12:41il ne peut plus jouer le même rôle
01:12:43que celui qu'il a joué juste après
01:12:45l'élection de 2022.
01:12:47Et c'est à partir de là
01:12:49qu'un accord peut être
01:12:51trouvé. Deuxième remarque,
01:12:53si cette évolution
01:12:55s'opère,
01:12:57ce qui va compter, parce que
01:12:59la campagne va être très courte,
01:13:01au-delà des investitures,
01:13:03et à ce sujet il faut tenir compte de la
01:13:05notoriété des sortants, mais aussi
01:13:07du jeu local, et ça c'est très
01:13:09difficile, c'est très complexe,
01:13:11parce que les députés sont
01:13:13577 circonscriptions.
01:13:15Au-delà de ça, il y a
01:13:17un espace, une visibilité que peut
01:13:19retrouver la gauche,
01:13:21gauche donc qui serait de
01:13:23gouvernement, puisqu'il s'agit de faire
01:13:25un contrat de majorité, une visibilité
01:13:27des propositions de gauche.
01:13:29Et ça, ça n'existe plus depuis
01:13:312017.
01:13:33Ça, ça peut avoir un effet sur
01:13:35l'électorat, y compris
01:13:37lorsque la campagne est courte.
01:13:39Parce que ça fait longtemps, finalement,
01:13:41que quelques sciences,
01:13:43quelques propositions fortes venues de la gauche
01:13:45n'arrivent pas à passer le périphérique.
01:13:47Là, il y a une opportunité.
01:13:49Est-ce que ces responsables
01:13:51politiques se saisiront de cette opportunité
01:13:53pour retrouver une crédibilité
01:13:55du gouvernement ?
01:13:57C'est tout l'enjeu pour eux.
01:13:59Peut-être...
01:14:01Olivier Roucan peut-être à nouveau,
01:14:03de ma part, avec un peu de naïveté,
01:14:05je suis tout de même très
01:14:07étonné que
01:14:09les mois récents ont
01:14:11démontré la totale
01:14:13indignation de la gauche à l'égard
01:14:15des positions scandaleuses
01:14:17de LFI sur le
01:14:19Hamas, sur Israël,
01:14:21et qu'à peine
01:14:23le résultat des Européennes
01:14:25acquis, eh bien
01:14:27on pense déjà
01:14:29à recréer une coalition
01:14:31avec ce parti
01:14:33ONI. Est-ce que ça veut dire qu'en politique
01:14:35les principes
01:14:37sont forcément battus en brèche
01:14:39par les intérêts ?
01:14:41Alors,
01:14:43la question
01:14:45de Jean-Luc Mélenchon
01:14:47et de certaines
01:14:49factions au sein de LFI,
01:14:51de sa faction au sein de LFI,
01:14:53est posée, mais on voit bien
01:14:55qu'il y a
01:14:57des différences
01:14:59qui se sont exprimées.
01:15:01D'ailleurs, au sein de LFI, il y a des nuances.
01:15:03Nous,
01:15:05dans le jeu des réseaux sociaux
01:15:07et des médias
01:15:09continus,
01:15:11nous simplifions souvent.
01:15:13Mais on ne peut pas, par exemple,
01:15:15dire que tous les militants
01:15:17et sympathisants de LFI
01:15:19étaient en accord,
01:15:21et ça s'est vu dans des enquêtes d'opinion d'ailleurs,
01:15:23avec l'expression de
01:15:25Jean-Luc Mélenchon et de quelques autres
01:15:27depuis quelques mois sur la question de Gaza.
01:15:29Et on ne peut pas
01:15:31dire non plus que
01:15:33toutes les personnes
01:15:35qui sont pour,
01:15:37par exemple, la solution
01:15:39des deux États
01:15:43sur la zone
01:15:45ont des convictions
01:15:47antisémites.
01:15:49Il faut retrouver
01:15:51le sens de la nuance
01:15:53et c'est à partir de là qu'on verra
01:15:55la crédibilité de ces accords ou pas.
01:15:57Et je crois que
01:15:59ceci se pose
01:16:01sur la question de LFI,
01:16:03mais ceci se pose aussi
01:16:05à l'autre bout
01:16:07de l'échiquier.
01:16:09Aujourd'hui, le Rassemblement
01:16:11national commence
01:16:13à négocier ou pas
01:16:15avec Reconquête,
01:16:17le moins qu'on puisse dire est que ça peut poser
01:16:19aussi des problèmes et des questions
01:16:21de principe.
01:16:23On part au 0826.
01:16:25Avec Diane qui nous attend.
01:16:27Je voulais dire que je pensais malgré tout
01:16:29que Jean-Luc Mélenchon restait
01:16:31ce leader, malgré le rapport
01:16:33de force politique qui a évolué depuis
01:16:35la présidentielle, faute
01:16:37d'un candidat parmi la gauche.
01:16:39C'est-à-dire que François Ruffin n'a pas exactement
01:16:41la même prestance que Jean-Luc Mélenchon
01:16:43au sein des rangs de la France
01:16:45insoumise et même ailleurs.
01:16:47Je pense que Raphaël Glucksmann n'est pas considéré
01:16:49comme une personnalité de gauche par beaucoup
01:16:51d'électeurs de la France insoumise.
01:16:53Après, il y avait Manuel Bompard.
01:16:55Manuel Bompard, il reste quand même
01:16:57le porte-flingue.
01:16:59Il l'avait mis en avant.
01:17:01Il reste un lieu de temps de Jean-Luc Mélenchon
01:17:03avec quand même beaucoup moins de talent politique,
01:17:05beaucoup moins de culture, de profondeur
01:17:07historique. Il faut dire quand même une chose, c'est que
01:17:09Jean-Luc Mélenchon est un personnage politique
01:17:11moins que je trouve assez en or en termes
01:17:13de talent, c'est-à-dire qu'il arrive à occuper
01:17:15la scène médiatique en permanence
01:17:17malgré le fait qu'il n'occupe plus de fonction
01:17:19électorale. Il a même
01:17:21dominé toute cette sélection européenne.
01:17:23C'est lui qui a mis Rima Hassan devant
01:17:25Manon Aubry en faisant
01:17:27de la Palestine le thème fondamental
01:17:29de sa campagne, ce qui au final a quand même
01:17:31payé. Et j'en terminerai
01:17:33par là, c'est que le concept de
01:17:35diabolisation ne s'applique pas à Jean-Luc
01:17:37Mélenchon et à la gauche. Je ne sais pas si c'est quelque chose
01:17:39de structurel dans le cœur des Français, mais
01:17:41malgré les sorties scandaleuses
01:17:43de LFI, malgré leurs positions
01:17:45extrémistes, évidemment
01:17:47M. Roucan a raison, on peut être pour une solution
01:17:49à deux États et être tout à fait modérés. D'ailleurs, personnellement
01:17:51je suis favorable. Mais malgré ces positions
01:17:53totalement extrémistes sur le conflit,
01:17:55ils n'ont pas réussi à susciter
01:17:57une diabolisation particulière de la
01:17:59part des médias, de la part des Français, et leur score
01:18:01a encore augmenté. Je ne sais pas quoi faire à ça.
01:18:03Direction Perpignan, bonsoir Diane.
01:18:05Bonsoir tout le monde.
01:18:07Eh bien, vous vouliez réagir
01:18:09sur la UPS de retour ou pas ?
01:18:11Non, moi
01:18:13comme l'a dit le monsieur, moi je trouve
01:18:15que oui, peut-être pour les médias,
01:18:17mais pour les gens, moi je vois,
01:18:19je parle à mon propre,
01:18:21moi pour moi, non, je
01:18:23ne voterai jamais plus LFI.
01:18:25Et les PS qui venaient
01:18:27à se mettre avec LFI,
01:18:29mais alors je ne voterai même plus jamais
01:18:31pour eux, c'est fini.
01:18:33Et les Verts, alors là,
01:18:35c'est simplement pour avoir des
01:18:37bancs. C'est tout. C'est simplement
01:18:39leur cri. C'est inadmissible.
01:18:41Vous vous rendez compte quand même qu'il a
01:18:43manifesté avec des terroristes.
01:18:45C'est quand même dingue que même
01:18:47les médias... Alors, je ne dirais pas des terroristes
01:18:49avec des islamistes où il y avait des cris à la
01:18:51Ouagbar. Je corrige.
01:18:53Entre guillemets, voilà.
01:18:55Donc, le problème,
01:18:57il est qu'on dit que c'est
01:18:59le RN qui est
01:19:01éclairien, mais
01:19:03là, actuellement, c'est le LFI
01:19:05qui est éclairien.
01:19:07Non, pas éclairien.
01:19:09Attendez.
01:19:11Qu'est-ce que vous faites avec le RN ?
01:19:13Tout le monde dit que c'est des éclairiens. En gros,
01:19:15on l'a entendu à la télé, tout ça.
01:19:17Non, mais dans un sens
01:19:19ou dans l'autre.
01:19:21C'est aussi outrancier dans le sens que dans l'autre.
01:19:23Il faut... Tout à fait. Donc, si on se le permet
01:19:25pour le RN, on peut se le permettre pour le LFI.
01:19:27Pourquoi pas eux ?
01:19:29Qui c'est qui monte
01:19:31le touche contre Israël ?
01:19:33Qui c'est qui a monté tout cet antisémitisme
01:19:35en France actuellement ? C'est bien le LFI.
01:19:37Non, mais Diane, ce qu'on dit,
01:19:39c'est parce qu'ils le font qu'il faut qu'on le fasse aussi.
01:19:41C'est ça. C'est juste ce qu'on dit, en fait.
01:19:43On ne fait que...
01:19:45Le terme d'islairien est un peu fort.
01:19:47Oui, mais c'est sur le fond, dans les deux cas,
01:19:49je peux être d'accord avec vous.
01:19:51Olivier Roucan, on a souvent parlé
01:19:53du fameux cordon sanitaire
01:19:55pendant des années au niveau du RN.
01:19:57Est-ce que là,
01:19:59l'opposition, la majorité ou ex-majorité
01:20:01pourraient dire qu'il faut
01:20:03un cordon sanitaire sur le LFI ?
01:20:07La majorité actuelle ?
01:20:09Oui, la majorité actuelle
01:20:11dirait que vous êtes disqualifié si vous êtes associé
01:20:13avec le LFI pour le législatif.
01:20:15Il semble-t-il
01:20:17que ce qui a été plus ou moins dit
01:20:19hier, puisqu'on a parlé
01:20:21de rassemblement
01:20:23des modérés
01:20:25d'un arc républicain...
01:20:27Mais l'arc républicain, il est à géométrie variable
01:20:29pour Emmanuel Macron. Une fois, l'ERN est dedans,
01:20:31une fois, il n'y est pas. Et une fois,
01:20:33il rencontrait Jean-Luc Mélenchon dans les rues de Marseille
01:20:35et il dit que vous êtes un adversaire. Et l'ERN est un ennemi.
01:20:37Alors, vous savez, c'est comme le vent,
01:20:39ça tourne.
01:20:41C'est ça. C'est ce que j'allais dire.
01:20:43L'arc républicain, c'est un peu
01:20:45à géométrie variable.
01:20:47Je crois que ce qui
01:20:49compte, finalement,
01:20:51c'est
01:20:53l'évolution des
01:20:55rapports de force. Et si une nouvelle
01:20:57organisation, il doit y avoir une gauche
01:20:59de gouvernement, ça sera
01:21:01les limites qui seront posées
01:21:03par les parties prenantes
01:21:05de cet accord. Et c'est là que nous aurons
01:21:07la réponse à votre question.
01:21:09Et dans un nouvel accord éventuel,
01:21:11ils ne pourront pas passer
01:21:13à côté de cette question.
01:21:15Mais les limites, elles seront là.
01:21:17Alors, on ne peut pas répondre à leur place.
01:21:19Et la question
01:21:21de Jean-Luc Mélenchon
01:21:23et de son noyau rapproché,
01:21:25c'est de savoir, parce que vous avez
01:21:27parlé tout à l'heure de la qualité politique
01:21:29et de stratégie de cette
01:21:31figure, elle est certaine,
01:21:33mais c'est de savoir jusqu'où
01:21:35il veut aller
01:21:37dans la stratégie qui est la
01:21:39sienne depuis 2022, qui est un peu
01:21:41la stratégie du chaos.
01:21:43S'il continue, ou est-ce qu'il en change ?
01:21:45Merci beaucoup à Olivier Roucan,
01:21:47politologue, constitutionnaliste et enseignant,
01:21:49chercheur associé au Cersak
01:21:51et le Centre d'études et de recherche en sciences
01:21:53administratives et politiques de Paris 2. Merci beaucoup
01:21:55d'avoir accepté notre invitation,
01:21:57notre gagnant du jour. On lui fait un petit coucou.
01:21:59Bonsoir Véronique !
01:22:01Véronique était avec nous, bonsoir.
01:22:03Oui, bonsoir à toute l'équipe
01:22:05de Sud Radio.
01:22:07On est ravis de vous accueillir, Véronique,
01:22:09puisque vous avez gagné
01:22:11un séjour de deux personnes au parc Futuroscope
01:22:13pour quatre personnes
01:22:15de deux jours, une nuit d'hôtel,
01:22:17petit déjeuner, entrée au parc
01:22:19sur les deux jours. On est ravis de
01:22:21vous offrir ce magnifique cadeau offert par
01:22:23Sud Radio et le Futuroscope.
01:22:25Vous allez partir avec qui ? Avec nous ?
01:22:27Avec mon mari
01:22:29et mes deux fils.
01:22:31Ils vont être ravis, parce qu'on en parlait
01:22:33à midi, justement, de ce parc,
01:22:35donc c'est fabuleux.
01:22:37Vous vous offrirez une carte postale, ainsi qu'à
01:22:39Michael Sadoun, qui a dit le cinquième à peine.
01:22:41C'est un peu grâce à lui.
01:22:43J'espère que vous allez bien profiter.
01:22:45Vous savez que c'est le deuxième parc le plus fréquenté de France.
01:22:47Oui, c'est génial.
01:22:49C'est vrai qu'on y est allés il y a 15 ans
01:22:51et on avait beaucoup aimé.
01:22:53Je remercie vraiment toute l'équipe et félicite
01:22:55l'équipe de Sud Radio
01:22:57et le choix de ses invités également.
01:22:59Merci beaucoup, on vous embrasse très fort.
01:23:01Merci d'avoir joué avec nous
01:23:03et on est ravis de vous offrir ce joli
01:23:05cadeau. Merci beaucoup François de Rugy,
01:23:07merci beaucoup Michael Sadoun, merci beaucoup
01:23:09Philippe Bilger. Dans un instant spécial
01:23:11G500 Citoyens, un an après
01:23:1340 résolutions et un troisième sommet
01:23:15qui se prépare. On va parler bien entendu
01:23:17de démocratie. On vous en parle dans un instant.
01:23:19A tout de suite, on sera ensemble jusqu'à 20h.

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