Fabrice Éboué - Adieu Hier (2023)

  • il y a 5 mois
Réseaux sociaux, militantisme exacerbé, Cancel Culture, la crise du Covid n’aura fait qu’accélérer l’émergence du nouveau monde… Fabrice Eboué se sent déjà dépassé… Après le succès de « Plus Rien à Perdre » et cette longue période de pandémie, Fabrice Eboué revient sur scène avec son quatrième et nouveau spectacle !

Transcript
00:00:00 (Musique)
00:00:26 Pour ceux qui sont jamais venus à un de mes spectacles, je fais globalement toujours la même chose.
00:00:30 Je raconte ce qui s'est passé dans ma vie depuis le dernier.
00:00:35 Et il m'est arrivé un truc extraordinaire.
00:00:38 J'ai été invité à l'Elysée.
00:00:41 (Applaudissements)
00:00:45 Alors c'est la deuxième fois que je suis invité à l'Elysée.
00:00:48 La première c'était sous François Hollande.
00:00:50 Alors vous allez dire, pourquoi Eboué le comique est invité par Hollande ?
00:00:53 C'était l'époque de la crise des subprimes et il voulait mon avis.
00:00:57 (Rires)
00:00:59 Non, tu avais Raoul Castro, le président cubain de l'époque qui était invité.
00:01:03 Il se trouve que j'ai fait deux films à Cuba.
00:01:06 Bon, j'ai pas été. J'avoue, ça aurait été le vrai Castro, le frère fidèle.
00:01:10 Là, j'y allais. Là, tu as rendez-vous avec l'histoire.
00:01:13 Moi, je vous le dis ce soir, ça reste entre nous.
00:01:16 Indépendamment de toute considération idéologique, je croise Hitler dans la rue.
00:01:20 Y'a selfie. (Rires)
00:01:23 T'imagines le buzz sur les réseaux sociaux, hein ?
00:01:26 "Ah bah qui c'est qui est à Dubaï ?" "Eh connasse, je suis avec Adolf, il se passe un truc, tu vois ça..."
00:01:30 Et donc là, je suis invité par Emmanuel Macron.
00:01:33 Je vais vous dire pourquoi après, mais il faut savoir qu'on a deux points communs avec le président Macron.
00:01:38 On est tous les deux nés en 1977.
00:01:41 Et on a fréquenté le même établissement scolaire, la Providence à Amiens.
00:01:46 Et là, les plus futés de la salle se disent "Donc potentiellement, t'as été dans la même classe que Macron."
00:01:51 Et non, puisqu'il avait un an d'avance et j'avais un an de retard.
00:01:56 (Rires)
00:01:57 Pour ça qu'il y en a un qui finit comique et l'autre président.
00:02:00 Et donc là, je suis invité parce que j'ai participé à la création d'un film que vous avez peut-être vu, c'est tout simplement noir.
00:02:06 Et il m'invite donc à parler, je déteste ce terme, diversité et notamment du nom des rues.
00:02:11 Il trouve qu'il y a trop de noms d'hommes blancs pour le nom des rues.
00:02:14 Moi je te dis, le nom de ma rue, je n'en ai strictement rien à foutre.
00:02:18 Je peux habiter Impasse, Nordale-Lelandais.
00:02:23 (Rires)
00:02:25 J'habiterai moins d'amis après 22h mais ça me va.
00:02:29 (Rires)
00:02:30 Et donc évidemment, quand je dis à mes potes "Je suis invité à l'Elysée", tout de suite je deviens un peu le délégué de classe.
00:02:37 Ils sont tous là "Tu pourras parler de ma pension alimentaire ?"
00:02:41 Toi tu es là "Oui, je vais essayer"
00:02:44 "Et tu pourras parler, parce qu'il y a un arbre dans le jardin de mon voisin, sa branche, elle dépasse dans le mien."
00:02:48 Je dis "Oui, je vais essayer"
00:02:50 "Et tu pourras parler de Adama Traoré ?"
00:02:52 "Oui, elle dépasse de combien la branche dans ton jardin ?"
00:02:55 (Rires)
00:02:57 Et là il me dit "Ah, tu te dégonfles"
00:02:59 Je dis "Non, j'ai pas peur"
00:03:00 Il me dit "Si, Macron on a le même âge, on va être dans la même école, j'ai pas peur"
00:03:04 Il me dit "Bah vas-y, Black Lives Matter"
00:03:06 Je dis "Ouais, Black Lives Matter"
00:03:08 Et il me chauffe toute la soirée en mode "Black Lives Matter"
00:03:11 Moi j'arrive le lendemain à l'Elysée, remonté à bloc, je suis là "Black Lives Matter"
00:03:16 J'arrive devant le poste de flic, je suis là "Black Lives Matter"
00:03:19 Enfin j'y pense finalement, je fais "Bonsoir messieurs"
00:03:22 (Rires)
00:03:23 J'ai rendez-vous personnellement avec le président de la République
00:03:26 J'arrive, je traverse la grande cour de l'Elysée, là je commence à en mener un peu moins large, c'est impressionnant
00:03:30 C'est quand même là où Kadhafi a fait son camping
00:03:33 (Rires)
00:03:34 Il reste d'ailleurs son vieux barbecue dans un coin avec quelques merguez dessus
00:03:38 Celle que Sarko lui a mise dans le cul après
00:03:41 (Rires)
00:03:42 (Applaudissements)
00:03:48 J'arrive, je rentre dans le palais, là, impressionnant, tu sais, les dorures, les moulures
00:03:53 T'as un mec en costume qui t'accueille "Bonsoir monsieur Eboué, votre manteau, vous voulez boire quelque chose ?"
00:03:57 Je suis là "Black Lives Matter", un petit four, oui je vais en prendre trois quand même
00:04:00 (Rires)
00:04:01 J'arrive dans la grande salle de réception de l'Elysée, Macron au milieu, on regarde le film tous ensemble
00:04:06 Et là vient des échanges avec tout le monde, tous les acteurs de la diversité, mon cul sont là, tu vois
00:04:11 Et là, il a pas le temps, il est président, t'as son intendant qui est là
00:04:14 "Allez, faut y aller monsieur Macron"
00:04:15 "Non parce qu'aujourd'hui c'est les nègres, demain on a les bougnoules, allez allez allez allez"
00:04:18 "Mercredi c'est les pédés, allez faut y aller, allez allez allez"
00:04:21 Et arrive le fameux échange du nom des rues et tous ils font des propositions, ils sont là
00:04:27 "Oui, boulevard Aimé Césaire, oui, avenue Joséphine Baker, oui, monsieur Eboué, place Francky Vincent"
00:04:36 (Rires)
00:04:40 Là, tout le monde éclate de rire, Macron aussi, pendant une heure et demie je fais le bouffon du roi
00:04:47 Libby, il est con, je l'aime bien, il est là
00:04:51 Après ils sont tous allés faire des selfies de faillot avec lui, moi j'arrive un peu en terrain conquis
00:04:56 Je fais "Bonsoir Emmanuel, vous savez qu'on était dans la même école, à la Providence, à Amiens"
00:05:01 Et là il me dit "Vous êtes qui ?"
00:05:03 (Rires)
00:05:07 Et c'est là que je comprends que autant moi, quand je suis en spectacle ou en interview, je dis partout
00:05:15 "Vous savez que j'étais dans la même école que Macron"
00:05:17 Autant lui, quand il est au téléphone avec Poutine, il dit "Eh au fait, vous savez que j'étais dans la même école avec Fab"
00:05:25 (Rires)
00:05:26 Bon après j'ai un peu eu le droit de dérayer dans les couloirs de l'Elysée, j'avais enchaîné le whisky, j'étais un peu bourré
00:05:31 J'ai essayé d'ouvrir toutes les portes, il y a une fois dans ta vie tu profites
00:05:34 À un moment il me dit "Allez, il faut y aller, je me suis éboué"
00:05:36 Je leur dis "Je vais faire un petit pissou, j'ai un peu bu"
00:05:39 Et là c'est pas des blagues, qui je crois à ce qui sort des chiottes de l'Elysée
00:05:43 Tu vois qui c'est le porte-parole du gouvernement ?
00:05:46 Gabriel Attal, c'est lui, il a une gueule, on a l'impression qu'il a 13 ans et demi
00:05:50 Chaque fois qu'il parle, t'as envie de dire "Ta gueule, on parle entre adultes là"
00:05:54 (Rires)
00:05:55 Et là je te jure, il est en train de sortir des chiottes avec sa gueule de 13 ans
00:05:59 Il devait être en train de se branler
00:06:01 (Rires)
00:06:04 Là moi je me mets à pisser, je reprends un peu de poil de la bête, je suis là "Black Live Matter, Black Live Matter"
00:06:10 J'ai été à deux doigts de marquer "Brigitte Sus" au 06 24
00:06:14 (Rires)
00:06:28 Mais tu vois, j'ai hésité à y aller à l'Elysée parce que je méfie de la récupération des politiques
00:06:34 Et un pote à moi m'a dit "Vas-y, ça te fera toujours un sketch"
00:06:37 Donc c'est pour vous ce soir, merci voilà
00:06:39 (Applaudissements)
00:06:46 Mais cela dit, moi tout ce débat hypocrite sur la diversité, je n'en peux plus
00:06:50 Parce que, tu sais, il y a toujours les histoires de discrimination positive
00:06:54 "Oui, plus de noirs à la télé"
00:06:56 T'as remarqué, c'est jamais des vrais noirs qui te mettent
00:06:58 Toujours des métisses, c'est pour le côté un petit ponche, zouk, ça passe mieux
00:07:02 Tu vois, il y a un côté plus festif
00:07:05 Et moi ça me fait chier ces métisses partout
00:07:07 Parce qu'à la base, quand je suis né dans les années 70 en tant que métisse
00:07:11 J'étais une denrée rare
00:07:13 (Rires)
00:07:14 Mon père, il va chercher ma mère en Normandie, dans le fin fond du Pays d'Auge
00:07:18 Pour vous dire, ma grand-mère maternelle, les seuls noirs qu'elle avait vu dans sa vie
00:07:22 C'était ceux de 44, les noirs américains qui débarquaient
00:07:25 Quand mon père, il débarque de d'où à là, je peux dire que limite, à regrette les allemands
00:07:29 (Rires)
00:07:31 Ah ben, il faut comprendre, le Pays d'Auge, les années 70
00:07:33 Le seul métissage qu'il connaissait, c'est quand un âne montait une jument
00:07:37 (Rires)
00:07:38 Et je dis pas ça par rapport à mon père, même si...
00:07:40 (Rires)
00:07:43 Et donc, cette mode du métisse, des beaux métisses partout
00:07:48 Dans les pubs, les JT, des belles métisses avec des beaux cheveux
00:07:53 J'ai l'impression qu'ils me narguent
00:07:55 (Rires)
00:07:56 Les gens se foutent même de ma gueule sur les réseaux sociaux
00:07:59 Ils font des montages photos
00:08:01 Tu vois qui c'est, Marcelo, le footballeur ?
00:08:04 Il joue à Madrid, beau gosse, métisse, avec des beaux cheveux
00:08:08 Ils mettent sa photo, ils mettent ma photo à côté
00:08:11 Et entre les deux, ils mettent "après prolongation"
00:08:14 (Rires)
00:08:16 (Applaudissements)
00:08:21 Et ils font pareil avec le chanteur The Weeknd
00:08:25 Tu vois qui c'est ? Canadien, chanteur, métisse, beau gosse
00:08:28 Ils mettent sa photo, ils mettent ma photo à côté
00:08:31 Ils mettent "The Weeknd, lundi matin"
00:08:33 (Rires)
00:08:36 Arrête d'applaudir, connard !
00:08:38 (Rires)
00:08:40 Ah, cette mode du métisse !
00:08:42 Combien de potes blancs à moi me disent "Ah, j'adore les filles blacks"
00:08:46 Mais pas trop foncées quand même
00:08:48 Non, plus claires
00:08:49 T'as l'impression qu'ils sont en train de choisir un canapé chez Queer Center
00:08:52 (Rires)
00:08:53 Ah bah t'as vu la nouvelle femme de Vincent Cassel, tu l'as vu ou pas ?
00:08:56 Tina, un mannequin, une métisse, 30 ans d'écart
00:09:01 Il paraît qu'ils allaient ensemble depuis des années en vacances au même endroit
00:09:05 Ils lapisent depuis, tu sais, à la jumelle, il attend son heure, Vincent
00:09:09 (Rires)
00:09:13 Grandi, grandi !
00:09:15 (Rires)
00:09:18 Ouais, elle a retiré les flotteurs !
00:09:20 (Rires)
00:09:23 Avec sa femme de l'époque, Monica Bellucci, qui devait passer derrière
00:09:26 "Bah qu'est-ce que tu fais, Vincent ?"
00:09:28 "Non, moi, euh, je regarde les mouettes, là"
00:09:31 "Il y en a une qui t'a chié sur le pantalon"
00:09:33 "Ah, ouais, c'est..."
00:09:35 (Rires)
00:09:37 T'as compris ? Par rapport à...
00:09:39 (Rires)
00:09:41 (Applaudissements)
00:09:46 Alors, chez les femmes, c'est un peu différent
00:09:49 Les femmes, elles veulent pas être avec un métisse
00:09:52 Elles veulent un bébé métisse
00:09:54 Et ça, ça vient d'un type de femme
00:09:56 J'en parlais dans mon précédent spectacle
00:09:58 Ce sont des femmes blanches qui ne sortent qu'avec des hommes noirs
00:10:01 Elles les enchaînent, j'appelle ça des négrophiles
00:10:03 Peut-être ce soir dans la salle
00:10:05 Ah, madame rigole, elle se cache !
00:10:08 Carrément, elle était comme ça, oh là !
00:10:10 (Rires)
00:10:12 Voilà, elle a eu qu'un noir, mais c'est pas le premier, c'est ça
00:10:14 Donc elle est négrophile, tu vois
00:10:17 Et sa récompense, à la fin, c'est le petit métisse
00:10:19 Voilà, je sais pas, tu vois
00:10:21 1332 kilomètres de bite
00:10:23 (Rires)
00:10:24 De Pointe-à-Pitre à Bamako
00:10:26 En passant par Douala
00:10:28 Elle reçoit le métisse d'or
00:10:30 (Rires)
00:10:32 (Applaudissements)
00:10:37 Et ça, ça vient d'une chose
00:10:39 Et je préfère mettre en garde tous les parents blancs de la salle
00:10:42 Ça vient du rap
00:10:44 Si votre adolescente écoute du rap, méfiez-vous
00:10:46 Même des morceaux très anodins
00:10:48 "Ramenez la coupe à la..."
00:10:50 "Il y a pas une coupe qui va te ramener à la maison"
00:10:52 Le rap, ça commence dans les oreilles, ça finit dans la chatte
00:10:56 (Rires)
00:10:58 À son époque, oui, lui, Jean, les gens plus âgés
00:11:00 Il écoutait du rock, il buvait les bières, il gerbait
00:11:03 Le rock, ça finit dans les chiottes
00:11:05 Ça rime à tous les coups, tu vois
00:11:07 Le rap, ça finit dans la chatte
00:11:09 Le rock, ça finit dans les chiottes
00:11:11 Le zouk, ça rime pas, mais ça finit dans la chatte aussi
00:11:14 (Rires)
00:11:23 Ah, cette mode du métis à la con
00:11:26 T'as déjà ton trophée, toi, ou pas ?
00:11:28 Hein ?
00:11:30 C'est rien, moi, je suis rien
00:11:32 C'est juste se dégoûter de couleurs, comme on dit
00:11:34 Ma mère est passée par là, tu sais, j'ai pas de...
00:11:37 Je sais pas, tu sais, on sait pas
00:11:39 Mais c'est cette mode... T'as vu que même Miss France
00:11:42 Depuis quasiment dix ans, une année sur deux
00:11:45 C'est une métisse qui gagne
00:11:47 Jean, t'as remarqué ?
00:11:49 Et on est d'accord, Jean, qu'à la base
00:11:51 Les Miss sont pourtant censées représenter
00:11:53 La beauté de leur région
00:11:55 Merci !
00:11:57 (Rires)
00:11:59 Et on le dit avec Jean, et on en a rien à foutre
00:12:01 De passer pour des fachos
00:12:03 Hein ? On est pour que maintenant
00:12:05 Chaque Miss représente les spécificités culturelles
00:12:08 De sa région
00:12:10 (Rires)
00:12:13 Je veux que Miss Nord Pas-de-Calais
00:12:16 Arrive complètement bourrée sur scène
00:12:18 Limite avec les veines du nez qui pètent
00:12:21 Je veux que Miss Paca soit bête à manger du foin
00:12:24 Et je veux que Miss Normandie ait des loches énormes
00:12:28 Et fasse un fromage sur scène
00:12:30 Ça, ça m'intéresse
00:12:32 (Rires)
00:12:34 (Applaudissements)
00:12:39 Et pareil pour Miss Monde d'ailleurs
00:12:41 Je veux que Miss Amérique soit obèse
00:12:43 Que Miss Chine ait un virus chelou
00:12:45 Et que Miss Pakistan ait la gueule brûlée à l'acide
00:12:48 Voilà !
00:12:49 Arrête de faire "Oh !"
00:12:51 (Rires)
00:12:52 Et arrêtez de leur poser des questions
00:12:54 "Pourquoi vous voulez être Miss France ?"
00:12:56 "Parce que je suis pour la paix et contre la guerre"
00:12:58 Ta gueule !
00:12:59 "Vous avez un passe-temps dans la vie ?"
00:13:01 "J'aime lutter contre le cancer et le réchauffement climatique"
00:13:04 Ta gueule !
00:13:05 Les Miss, ce sont des jeunes femmes
00:13:07 Qui sont censées avoir 20 ans
00:13:09 Moi je voterai pour celle qui dira
00:13:11 "J'aime me bourrer la gueule le vendredi soir avec des potes"
00:13:13 "Et parfois j'en suce"
00:13:15 Je vote !
00:13:16 (Rires)
00:13:18 Parce que faut le dire maintenant
00:13:20 On regarde Miss France pour voir des culs
00:13:22 (Rires)
00:13:23 Et si on veut voir des femmes intelligentes
00:13:24 On regarde "Questions pour un champion"
00:13:26 (Rires)
00:13:28 Parce que le féminisme, oui
00:13:30 Mais le féminisme exacerbé, débile et contre-productif
00:13:34 Je n'en peux plus
00:13:36 C'est les très hargneuses
00:13:38 Limite avec des bretelles
00:13:40 (Rires)
00:13:42 Leur objectif, c'est pas l'égalité des sexes
00:13:44 C'est te couper les couilles et en faire un collier avec
00:13:46 (Rires)
00:13:51 Pourquoi on dit "le pouvoir" ?
00:13:53 (Rires)
00:13:55 Pourquoi "le pouvoir" c'est masculin ?
00:13:57 Parce que ça appartient aux hommes, c'est ça ?
00:13:59 (Rires)
00:14:02 La bite !
00:14:04 (Rires)
00:14:06 (Applaudissements)
00:14:14 Un exemple de féminisme exacerbé, débile et contre-productif
00:14:20 Je suis en soirée cet été
00:14:22 Je suis célibataire, je profite de la vie
00:14:24 Je rencontre une jeune femme fort charmante
00:14:26 On rentre chez moi
00:14:28 Il se passe ce qui se passe généralement entre deux adultes consentants
00:14:30 Un moment je passe la vitesse supérieure
00:14:32 Je la retourne, je la mets à quatre pattes
00:14:34 Elle me dit "qu'est-ce que tu fais ?"
00:14:36 Je dis "je sais pas, je fais comme mon père m'a appris"
00:14:38 (Rires)
00:14:40 Elle me dit "ah non, 2000 ans de domination masculine, je me mets plus à quatre pattes"
00:14:44 Je lui dis "y'a pas de soucis, un bon vieux missionnaire à l'agent"
00:14:49 (Rires)
00:14:51 Elle me dit "ah non, déjà on gagne moins que vous, je vais pas en plus me mettre en dessous de toi"
00:14:56 Je lui dis "vas-y, je me mets sur le dos, sur le lit, tu fais ce que tu veux"
00:15:00 Elle me dit "oui, puis après je fais tout le boulot, je repasse tes chemises"
00:15:03 (Rires)
00:15:08 Et le pire, c'est pas comme s'il n'y avait pas encore beaucoup de boulot à faire en matière de féminisme
00:15:13 Y'a eu récemment les semaines des violences faites aux femmes
00:15:16 Qui est une réalité, moi, récemment, là je suis en soirée avec un pote
00:15:20 On discute, il reste avec nous un jeune couple à trentaines, fort sympathique
00:15:25 Et tout d'un coup, je sais pas ce qu'il se passe
00:15:28 Le mec met une grosse mandale dans la gueule de sa meuf
00:15:31 Nous on a le réflexe de n'importe quel homme digne de 2022
00:15:34 On prend nos téléphones, on commence à filmer
00:15:36 (Rires)
00:15:38 Et là on est récompensés puisque la meuf remet une grosse tarte dans la gueule de son mec
00:15:43 Il se fout dessus, il se griffe, il se morde
00:15:46 Et à un moment il se tombe dans les bras, il se roule une grosse galoche
00:15:50 Et là il nous explique que c'est leur façon à eux de faire monter la tension sexuelle, la tension animale
00:15:56 Parce que quand on fait l'amour, on est tous des animaux
00:15:58 On a remarqué par exemple, lors d'un premier rendez-vous au restaurant
00:16:02 Lorsque la femme prend un steak très saignant
00:16:05 Généralement derrière au lit c'est très sauvage
00:16:08 (Rires)
00:16:10 Alors j'ai remarqué moi en tout cas, voilà
00:16:13 (Rires)
00:16:14 Alors on parle bien d'un couple consentant Antoine, attention hein
00:16:18 T'es retrouvé pas au tribunal pour viol
00:16:20 En train de dire au juge "Oui mais cette salope avait pris un steak tartare"
00:16:23 (Rires)
00:16:32 Bien
00:16:33 (Rires)
00:16:36 Hum
00:16:37 Et comme ce thème du féminisme a l'air de passionner tout le monde ce soir
00:16:42 (Rires)
00:16:44 Je sais pas si vous avez le choix cela dit
00:16:46 (Rires)
00:16:47 Mesdames je vais vous poser deux questions
00:16:49 N'hésitez pas à participer, ça va nous permettre de progresser à nous les hommes
00:16:53 (Rires)
00:16:55 Première question
00:16:56 (Rires)
00:16:58 Comment ça se fait mesdames
00:17:00 (Rires)
00:17:02 Qu'avec le nombre d'émissions qu'on a sur les tueurs en série
00:17:05 Les faits divers
00:17:07 Qu'on ait encore des femmes
00:17:10 Qui aillent courir en forêt
00:17:12 (Rires)
00:17:15 Le long d'un cours d'eau
00:17:17 (Rires)
00:17:18 Après 22 heures
00:17:20 Moi je suis l'homme le plus pacifique du monde
00:17:22 Je croise une femme qui va courir en forêt le long d'un cours d'eau après 22 heures
00:17:26 Je la viole, je la tue
00:17:28 (Rires)
00:17:29 Pas par méchanceté hein, par tradition
00:17:31 (Rires)
00:17:33 Et après je fais comme tous ces salopards, je participe aux recherches
00:17:36 (Rires)
00:17:42 Alexia
00:17:43 (Rires)
00:17:44 Alexia
00:17:45 Salopard de Davaaaaal
00:17:48 Il a participé aux recherches
00:17:50 Qu'est-ce qu'il faisait pendant les recherches ?
00:17:52 Ah, tu enfroidis
00:17:53 (Rires)
00:17:57 Et vous avez vu ce qu'il a fait pendant toute l'affaire Daval ?
00:17:59 Il chialait
00:18:00 (Cri de Daval)
00:18:02 A tel point que même sa photo sur les chaînes d'info c'était lui
00:18:06 (Cri de Daval)
00:18:08 Au début de l'affaire il ment lamentablement à côté de ses beaux-parents
00:18:12 (Cri de Daval)
00:18:14 Il organise même une marche blanche pour sa femme
00:18:17 Il courait
00:18:18 (Cri de Daval)
00:18:20 Les journalistes l'attendent sur la ligne d'arrivée
00:18:22 Un petit mot Jonathan ?
00:18:23 (Cri de Daval)
00:18:25 Arrive le jour du procès
00:18:27 On se dit enfin on va savoir, il va parler
00:18:30 (Cri de Daval)
00:18:32 Et la seule chose qui va réussir à sortir au juge
00:18:35 (Cri de Daval)
00:18:37 Il n'arrivait pas à bander
00:18:41 (Applaudissements)
00:18:47 On ne tue pas les gens pour ça Jonathan
00:18:50 Parce que tu connais l'histoire comment ça s'est passé
00:18:53 En fait, il dit chez les beaux-parents, les parents d'Alexia le soir du meurtre
00:18:56 Tout va bien, il rentre chez eux
00:18:58 Et il faut savoir qu'Alexia c'est une femme qui a la trentaine passée
00:19:01 L'horloge biologique commence à faire "Huuuuh"
00:19:04 Donc c'est des femmes qui peuvent être un peu pressantes tu vois
00:19:06 D'ailleurs si tu tombes sur ce genre de femme un jour
00:19:08 Tu mets la capote ceux qui ont moins de 20 ans
00:19:10 Sinon 9 mois plus tard t'es papa
00:19:12 Et parfois même ça ne suffit pas
00:19:14 C'est pas j'ai fait mes affaires avec elle
00:19:16 Je fais mon petit nœud, je mets ça dans la poubelle, je rentre chez moi
00:19:19 Dès que t'es parti elle est capable d'aller fouiller le truc
00:19:22 Elle se fait une PMA
00:19:24 C'est pareil, c'est pas j'ai terminé, je mets ça dans les chiottes
00:19:27 Je tire la chasse d'eau, je rentre chez moi
00:19:29 Elle est capable de dresser son chat ou infurer
00:19:32 (Rires)
00:19:34 Non le plus simple c'est t'as fini tu bois
00:19:37 (Rires)
00:19:42 Ca va on l'a tous fait une fois
00:19:44 (Rires)
00:19:46 Donc ils dînent chez les beaux-parents
00:19:49 Ils rentrent chez eux et là Alexia est là
00:19:51 "Huuuuuuuh"
00:19:52 "Baisse moi"
00:19:53 (Rires)
00:19:56 "Baisse moi"
00:19:57 (Rires)
00:19:58 "Baisse moi"
00:19:59 "J'arrive pas à abonner"
00:20:02 (Rires)
00:20:06 "Huuuuuuuh"
00:20:07 "Pam"
00:20:08 (Rires)
00:20:11 "Huuuuuuuh"
00:20:12 (Rires)
00:20:14 (Rires)
00:20:19 Et là il va faire le truc le plus ignoble de l'affaire
00:20:24 Il prend le téléphone de sa femme
00:20:26 Il trouve le numéro de ses beaux-parents
00:20:28 Et là "Coucou tout le monde, on est bien rentrés hier soir"
00:20:31 "Et Jonathan a bandé très dur"
00:20:33 "Non pas ça"
00:20:34 (Rires)
00:20:53 Mais si on regarde bien
00:20:55 (Rires)
00:20:57 Quelle est la seule chose
00:20:59 Qu'aurait pu plaider l'avocat de la défense en faveur de Daval ?
00:21:04 Est-ce que vous vous souvenez de ce qu'ils ont mangé chez les beaux-parents le soir du meurtre ?
00:21:11 J'ai entendu ?
00:21:13 Une raclette
00:21:16 (Rires)
00:21:22 Et on baisse pas après une raclette
00:21:24 (Rires)
00:21:33 Et vous applaudissez parce qu'on le sait tous ici
00:21:36 Après une raclette t'as le ventre gonflé, tu pues de la gueule, c'est game over
00:21:40 Tu baises après une soirée sushi, y'a de l'oméga 3, du gingembre, c'est fait pour ça
00:21:45 Personne ne baise après une raclette
00:21:47 C'est pour ça qu'ils sont tous puceux en Savoie
00:21:50 (Rires)
00:22:01 Deuxième question, et là je vais demander encore plus de participation
00:22:05 Parce que ça m'est arrivé personnellement, je vais essayer d'étayer mon argumentaire
00:22:09 On imagine par exemple, on a Antoine qui sort du spectacle tout à l'heure
00:22:12 Il croise une jeune femme, Madame votre nom c'est ?
00:22:15 Votre prénom ?
00:22:16 Voilà Marie, on va dire Marie, voilà
00:22:18 Il croise Marie-Paul, pardon, excusez-moi, l'autre elle va m'agresser
00:22:21 Alors il croise Marie-Paul, voilà, il se croise à la sortie
00:22:24 On imagine, parce que je sens que vous êtes assez précis sur les détails
00:22:27 (Rires)
00:22:29 Vous êtes célibataire, c'est votre mari ?
00:22:31 Voilà, bon je suis désolé, donc là elle est célibataire ce soir-là
00:22:33 Elle croise Antoine qui est célibataire aussi
00:22:35 Ça matche bien entre les deux
00:22:37 Et très gentiment Antoine lui dit
00:22:39 Tiens allons boire un petit verre dans le bistrot à côté
00:22:41 Ils boivent des coups, la magie opère comme rarement entre deux êtres humains
00:22:45 Et vers 2h du matin Antoine lui dit
00:22:47 Tiens !
00:22:49 (Rires)
00:22:51 Si on allait boire un dernier verre dans ma chambre d'hôtel
00:22:54 On est bien d'accord mesdames
00:22:56 Qu'il s'agit d'un code
00:22:58 J'ai pas dit un accord
00:23:00 Qu'il s'agit d'un code tacite
00:23:02 Pour dire
00:23:03 Tiens !
00:23:05 Si on allait baiser
00:23:07 On va pas dans la chambre d'hôtel à 2h du matin
00:23:09 Pour boire les mignonnettes dégueulasses du mini bar à 30€
00:23:12 (Rires)
00:23:14 D'ailleurs dès qu'Antoine revient à l'hôtel accompagné
00:23:16 Le réceptionniste a compris
00:23:18 Y'a un petit regard complice entre les deux tu sais
00:23:20 Même la femme de chambre dans les couloirs
00:23:22 Elle est comme ça
00:23:24 (Rires)
00:23:26 C'est tout juste à pas la porte de la chambre voisine
00:23:28 Qui s'ouvre avec des SK qui sort
00:23:30 (Rires)
00:23:32 (Applaudissements)
00:23:38 Très bien je joue la fin de mon dernier spectacle
00:23:41 Je crois que c'était à Lyon
00:23:42 Spectacle, je sors
00:23:44 Je croise une spectatrice fort charmante
00:23:46 On commence à engager la discussion
00:23:48 J'lui propose un petit verre dans un bistrot
00:23:50 J'aime bien son style tu vois
00:23:52 Elle est un peu dans la lune, je crois qu'elle est peintre dans la vie
00:23:54 Elle est un peu philosophe, elle dit des grandes phrases
00:23:56 Vraiment les comiques à notre époque de déshumanisation
00:23:59 Vous avez une vraie mission de rapprochement des peuples
00:24:02 Déjà à l'époque Karl Marx disait
00:24:04 Tiens !
00:24:06 (Rires)
00:24:10 Si on allait boire un dernier verre dans ma chambre d'hôtel
00:24:12 (Rires)
00:24:13 On arrive, le réceptionniste
00:24:15 Bonsoir monsieur, oui, hop
00:24:17 La femme de chambre, hop
00:24:19 J'ouvre la porte, je mets la petite pancarte
00:24:21 On va baiser
00:24:22 Je ferme, hop, non, pas de DSK
00:24:24 Bon voilà, hop, non
00:24:26 Pas de Nicolas Hulot, hop là là
00:24:28 (Rires)
00:24:33 Je rentre dans la chambre, je commence à aller vers elle
00:24:35 Elle me dit attends, avant ça te dit pas
00:24:37 On se commande un dernier verre de rosé
00:24:39 Je dis oui, y'a pas de soucis
00:24:41 J'appelle le réceptionniste, il me dit alors ça y est monsieur Eboué
00:24:43 Je lui dis non, je lui dis vous êtes gentil
00:24:45 On voudrait juste une bouteille de rosé
00:24:47 Elle me dit je peux avoir un club sandwich aussi
00:24:49 Je lui dis oui, y'a pas de soucis, poulet, saumon
00:24:51 Elle me dit non, végétarien
00:24:53 Je dis merde, ça va être une baisse d'herbivore
00:24:55 (Rires)
00:24:57 J'espère qu'elle est pas intolérante au lactose
00:24:59 (Rires)
00:25:05 L'autre il revient avec la bouteille
00:25:07 Elle se boit son rosé fissa en deux verres
00:25:09 Elle enchaîne avec ses club sandwich
00:25:11 Et là elle commence à se rouler un gros joint
00:25:13 Elle se met à la fenêtre
00:25:15 Et elle s'ambiance avec du Bob Marley
00:25:17 Et là, get up, stand up
00:25:19 Moi dans ma tête je me dis
00:25:21 Si tu pouvais plutôt dire ça à ma bite
00:25:23 (Rires)
00:25:25 Et tu connais les fumeurs de joints passer une certaine heure
00:25:27 À un moment elle commence à bloquer sur le ciel
00:25:29 Comme ça
00:25:31 Et là
00:25:33 (Rires)
00:25:41 Tu te rends compte Fabrice que
00:25:43 À cette heure-ci
00:25:45 Ah ouais putain
00:25:49 (Rires)
00:25:53 Tous les êtres humains du même côté de la planète
00:25:57 Ah ouais putain
00:25:59 (Rires)
00:26:01 Voient tous exactement les mêmes étoiles qui s'intillent
00:26:03 Oh je dis putain je m'apprête à baiser Francis Cabrel
00:26:07 (Rires)
00:26:11 Là je commence à passer à la vitesse supérieure
00:26:13 Je me rapproche, je commence à la coller
00:26:15 Et là elle me dit "Non mais qu'est-ce que tu fais ?"
00:26:17 Je lui dis "Bah je sais pas je pensais que..."
00:26:19 "Tu penses mal !"
00:26:21 Et là je vois à ses yeux que non seulement elle est défoncée
00:26:23 Mais elle fait un bad trip
00:26:25 C'est-à-dire qu'elle voit des trucs et qu'il n'y a que elle qui les voit
00:26:27 C'est-à-dire que moi je lui dis "Calme-toi"
00:26:29 "T'es un koala sous craque"
00:26:31 Et là "YEAH YEAH"
00:26:33 Je lui dis "Ecoute moi je veux pas de soucis avec ce genre d'histoire"
00:26:35 "Je vais marcher dans le hall, prends 10 minutes, tout va bien se passer"
00:26:37 Je descends, je fais les 100 pas dans le hall
00:26:39 Là il y a le réceptionniste qui me dit
00:26:41 "Alors ça y est monsieur Eboué ?"
00:26:43 Je lui dis "Non ça y est pas du tout"
00:26:45 Il me dit "Il y a un souci ?"
00:26:47 Je lui dis "Non c'est juste qu'elle veut pas"
00:26:49 "Ah bah il me dit il faut respecter le consentement de chacun"
00:26:51 "Ah je dis non je respecte, y'a pas de soucis, c'est pas..."
00:26:53 (Rires)
00:26:55 Ce que je comprends pas c'est que
00:26:57 Je me dis "Ah mais justement, un moment je lui ai dit "Tiens !"
00:26:59 (Rires)
00:27:01 Il me dit "Vous avez dit "Tiens !"
00:27:03 Je lui dis "Oui j'ai dit "Tiens !"
00:27:05 "Ah il me dit si vous avez dit "Tiens !"
00:27:07 "Elle est obligée de le faire"
00:27:09 "Ah bah je dis merci quand même !"
00:27:11 (Rires)
00:27:13 (Applaudissements)
00:27:15 (Applaudissements)
00:27:17 Il me dit "Y'a deux règles de base dans le monde de l'hôtellerie"
00:27:19 "C'est "Tiens !"
00:27:21 "Et on n'a pas le droit de mettre un +4 sur un +4 ou non"
00:27:23 "Ah bah je dis merci quand même !"
00:27:25 Je lui dis "Retournez-y !"
00:27:27 Il me dit "Vous voulez que je vous accompagne ?"
00:27:29 Je lui dis "Non, toi t'es gentil, tu restes là"
00:27:31 J'arrive dans la chambre et là non seulement
00:27:33 Elle est défoncée et elle pionce sur le lit
00:27:35 Mais en plus, elle est en position fétale
00:27:37 Comme ça, et ça, toutes les femmes
00:27:39 De la salle peuvent témoigner, on est d'accord
00:27:41 Une femme en position fétale ça veut dire c'est mort
00:27:43 On est d'accord mesdames, de toute façon
00:27:45 Personne n'a envie de baiser un fœtus
00:27:47 (Rires)
00:27:49 À part un curé très très intégriste
00:27:51 (Rires)
00:27:53 Remarque, c'est peut-être pour ça qu'ils sont
00:27:55 Contre l'avortement dans l'église
00:27:57 (Rires)
00:27:59 Ils ont peur que des curés aillent faire les poubelles des hôpitaux
00:28:01 (Rires)
00:28:03 "Attendez au moins qu'on coupe le cordon mon père !"
00:28:05 "Arrête de faire "Oh !"
00:28:07 (Rires)
00:28:09 Parce que je vais te dire un truc
00:28:11 Moi j'ai écrit ce spectacle
00:28:13 Je m'étais dit "Je n'écris plus de blagues
00:28:15 Sur la pédophilie dans l'église"
00:28:17 Ça a été trop fait, sauf qu'au mois d'octobre
00:28:19 Dernier tombent les chiffres officiels
00:28:21 Des actes pédophiles
00:28:23 Commis dans l'église depuis 1950
00:28:25 Est-ce que vous avez le chiffre ?
00:28:27 330 000
00:28:29 Vérifiez chez vous
00:28:31 330 000 actes pédophiles
00:28:33 Commis dans l'église depuis 1950
00:28:35 Je vais vous dire une chose
00:28:37 Moi niveau catholique
00:28:39 J'ai tous mes diplômes
00:28:41 Baptême, première communion, profession de foi
00:28:43 École catho-privé
00:28:45 Enfant de chœur
00:28:47 330 000
00:28:49 Je suis passé entre les gouttes
00:28:51 (Rires)
00:28:53 Sans mauvais jeu de mots
00:28:55 (Rires)
00:28:57 (Applaudissements)
00:28:59 (Applaudissements)
00:29:01 (Applaudissements)
00:29:03 Alors évidemment 330 000
00:29:05 C'est pas un seul prêtre
00:29:07 T'imagines la vie du mec
00:29:09 Il était pas là
00:29:11 (Rires)
00:29:13 Et ça me fait chier
00:29:15 Parce que je suis plus catholique
00:29:17 Pratiquant mais j'aime les fêtes religieuses
00:29:19 En général se retrouver en famille
00:29:21 C'est sympa pour Noël par exemple
00:29:23 D'ailleurs il y a le maire de je sais plus
00:29:25 Quelle commune une fois de plus qui a dit
00:29:27 Oui pas de sapin de Noël dans ma mairie
00:29:29 Ça n'est pas laïque
00:29:31 (Rires)
00:29:33 (Rires)
00:29:35 Alors c'est ça ton combat ?
00:29:37 (Rires)
00:29:39 (Rires)
00:29:41 Les conifères ?
00:29:43 (Rires)
00:29:45 (Rires)
00:29:47 (Rires)
00:29:49 Et alors 330 000
00:29:51 T'as quand même un évêque français qui a osé dire
00:29:53 Oui mais le secret du confessionnal
00:29:55 Est au dessus des lois de la république
00:29:57 Parce que qu'est-ce qu'il se passait
00:29:59 T'as un pauvre gamin qui était abusé par un curé
00:30:01 Réflexe de croyant
00:30:03 Il allait se confesser au collègue
00:30:05 Il était là "Le père Martin
00:30:07 a fait quelque chose de très mal"
00:30:09 (Rires)
00:30:11 Oh
00:30:13 Mais qu'est-ce qu'il a fait mon enfant
00:30:15 Il m'a obligé
00:30:17 à lui faire une fellation
00:30:19 Oh
00:30:21 Et tu peux me montrer
00:30:23 Comment ça s'est passé ?
00:30:25 Mais 330 000
00:30:27 T'es bien obligé
00:30:29 Et l'autre il te dit "Oui mais le secret
00:30:31 du confessionnal est au dessus"
00:30:33 C'est-à-dire que maintenant l'église c'est Cosa Nostra
00:30:35 C'est la loi de l'omerta, bientôt t'auras une église
00:30:37 Le GIGN autour en formation
00:30:39 Avec le négociateur qui sera là
00:30:41 "Sortez père Martin, vous êtes cerné"
00:30:43 "Jamais, jamais vous m'entendez"
00:30:45 "Soyez raisonnable père Martin"
00:30:47 "Si vous approchez j'encule le gosse"
00:30:49 (Rires)
00:30:51 (Rires)
00:30:53 (Rires)
00:30:55 (Rires)
00:30:57 Donc elle est en position fétale
00:30:59 (Rires)
00:31:01 (Rires)
00:31:03 (Applaudissements)
00:31:05 (Applaudissements)
00:31:07 (Applaudissements)
00:31:09 (Applaudissements)
00:31:11 Et là je lui dis "Oh oh oh"
00:31:13 Elle me dit "Quoi, qu'est-ce qu'il y a ?"
00:31:15 Je lui dis "Bah euh... c'est le réceptionniste qui l'a dit"
00:31:17 (Rires)
00:31:19 "Quand on dit 'Tiens'
00:31:21 on est obligé de le faire"
00:31:23 Elle me dit "Ouais c'est une règle de l'hôtellerie, c'est 'Tiens' c'est comme ça"
00:31:25 Elle me dit "Bah si c'est une règle on le fait"
00:31:27 "On commence à faire nos affaires,
00:31:29 un manche passe à la vitesse supérieure, je la retourne,
00:31:31 je la mets à quatre pattes"
00:31:33 Elle me dit "Ah non, 2000 ans de domination masculine"
00:31:35 (Cris)
00:31:37 *Rires*
00:31:47 Là je la fouille, je prends son téléphone portable, je trouve le numéro de son père, je fais "Coucou papa, j'étais bien au spectacle de Kev Adams"
00:31:55 *Rires*
00:32:06 C'est marrant non ? Hein ?
00:32:08 *Rires*
00:32:08 T'es dure à faire marrer hein toi depuis tout à l'heure hein, je te regarde, ah non elle est très concentrée madame, t'es dure à faire rire dis donc hein
00:32:15 T'es parisienne ? Non t'es d'où ?
00:32:18 *Picardie*
00:32:19 Hein ?
00:32:19 *La Picardie*
00:32:20 Ah la Picardie, oui bon c'est pas très loin non plus, là on a l'impression que tu me dis "ça va, ça se passe bien ?"
00:32:24 *Oui*
00:32:24 Oui t'as l'air perdue un petit peu, non ?
00:32:27 *Rires*
00:32:27 Là ça rigole tu vois, la dame négrophile elle rit quoi
00:32:30 *Rires*
00:32:33 Alors oui bon le spectacle lui est plus dédié qu'à la Picardie mais tu vois ce que je veux dire c'est...
00:32:37 *Rires*
00:32:37 Mais bon voilà, pour en finir avec l'affaire Daval, il fait de la peine le pauvre Daval hein quand même
00:32:42 Et évidemment ignoble personnage, il a menti, il a truqué
00:32:47 *Cri*
00:32:48 Il doit être sous les douches en prison
00:32:50 *Cri*
00:32:53 *J'arrive pas à m'en aider*
00:32:56 On va s'en charger Jonathan
00:32:58 *Rires*
00:33:02 Alors je sais, après le spectacle il y a encore des gens sur les réseaux sociaux qui vont m'écrire
00:33:07 "Vous n'avez pas honte de plaisanter sur des affaires aussi sordides ?"
00:33:10 C'est mon fond de commerce moi, qu'est-ce que tu veux ?
00:33:12 *Rires*
00:33:14 Je paye des cadeaux de Noël à mon fils avec ça hein
00:33:16 *Rires*
00:33:17 Ah bah l'affaire Jubilard, je vais lui payer un poney hein
00:33:20 *Rires*
00:33:23 Mais tiens, les plus âgés de la salle, vous avez dû remarquer Jean par exemple que
00:33:28 que les nouveaux assassins, les nouveaux faits divers, généralement les tueurs
00:33:33 par rapport à ceux de votre génération, ils sont nuls
00:33:36 T'as remarqué ?
00:33:37 Le travail est mal fait quoi ça
00:33:39 ça cache mal les corps, ça met trois feuilles dessus
00:33:42 Vous c'était fait avec amour à l'époque, tu te rappelles ?
00:33:45 C'était un travail d'artisan, Michel Fourniret c'est quand même la référence, t'as vu ?
00:33:50 T'as vu la fin de l'enquête ? Des cadavres planqués partout à travers la France
00:33:55 Avec Michel y'a pas d'histoire de "tu refroidis si tu chauffes n'importe où sur le territoire"
00:34:00 *Rires*
00:34:02 C'était même plus une enquête, à la fin c'était une bataille navale le truc qui était là
00:34:06 B26, ah, touché violet !
00:34:08 *Rires*
00:34:11 Vous avez vu ? On a même découvert que la petite Estelle Mouzin, vous vous rappelez ?
00:34:15 Qu'on a cherché pendant des années la gamine, c'est Michel Fourniret qui l'a tuée
00:34:20 On l'a tellement cherché, vous vous rappelez à une époque, ils avaient même mis son portrait
00:34:24 sur les briques et les bouteilles de lait
00:34:26 T'sais, Fourniret il l'avait tuée et le matin ça se trouve au petit-déj' il buvait son lait et t'es là
00:34:31 *Bruit de bruit de lait*
00:34:33 *Rires*
00:34:41 T'imagines, tu tues le gamin des paquets Kinder
00:34:44 *Rires*
00:34:47 Un Kinder Michel ? Non merci, non
00:34:49 Un petit écolier ? Ah oui, ah non merci non plus
00:34:52 *Rires*
00:34:57 Et alors vous avez vu, il a eu un enfant avec sa femme, et complice d'ailleurs, Monique Olivier
00:35:03 Le gamin fait le tour des plateaux télé, vous avez vu comment ils ont appelé leur gamin ?
00:35:07 Célim, Célim Fourniret
00:35:11 Comme si les maghrébins n'avaient pas suffisamment de soucis dans ce pays
00:35:14 *Rires*
00:35:16 A mon avis, Célim Fourniret, il est pour le CV anonyme
00:35:20 *Rires*
00:35:25 *Applaudissements*
00:35:33 Et alors toutes les belles choses ont une fin, vous avez vu de quoi est mort Michel Fourniret ?
00:35:37 Alzheimer
00:35:39 C'est quand même fantastique quand t'as planqué des cadavres un peu partout de mourir d'Alzheimer
00:35:44 Si ça se trouve, Michel Fourniret, quelques semaines avant sa mort en cellule, il a regardé le fait entrer l'accusé Francis Holm
00:35:52 Il était là, mais quelle honte
00:35:54 *Rires*
00:36:11 Et c'est vrai qu'on parle de plus en plus de tous ces faits divers via les réseaux sociaux
00:36:16 Mais les réseaux sociaux en sont parfois responsables
00:36:19 L'affaire Samuel Paty, qui moi m'a particulièrement touché puisque ma mère était prof d'histoire en zone sensible dans les années 80-90
00:36:27 Elle était à Montreuil exactement, pour vous dire, un jour elle rentre de cours
00:36:31 Elle me dit "Tu te rends compte Fabrice, en 5ème, j'ai un élève qui vient en bus"
00:36:35 Je lui dis "Comme partout maman"
00:36:38 Elle me dit "Non mais lui il le conduit"
00:36:41 *Rires*
00:36:42 Donc déjà à la base c'était compliqué, mais là avec les réseaux sociaux, qu'est-ce qu'il se passe avec l'affaire Paty ?
00:36:47 Il donne son cours sur la laïcité, Charlie Hebdo, etc
00:36:50 Et là t'as une élève qui d'ailleurs n'est même pas en cours ce jour-là, on va dire, Nassera
00:36:55 Qui sur les réseaux le dit à Leila, qui le dit à Kadera, qui le dit à Kader, qui le dit à Mohamed
00:37:01 Qui le dit à un Tchétchène qui ne connaît pas les règles du téléphone arabe
00:37:05 *Rires*
00:37:15 Parce que si on regarde bien, c'est quoi un réseau social ?
00:37:21 Antoine
00:37:24 *Rires*
00:37:27 Tiens, je vais te donner un tuyau, c'est quoi l'ancêtre du réseau social ?
00:37:31 En sachant qu'un réseau social, c'est un endroit où on donne tous notre avis à tort et à travers sur tous les sujets
00:37:38 L'ancêtre du réseau social c'est le ?
00:37:40 Le bistrot !
00:37:42 Le bistrot c'était un réseau social avec des couilles
00:37:47 Antoine t'es un enculé de droite
00:37:51 *Rires*
00:37:55 Et il y avait un bistrot dans chaque village et dans chaque bistrot il y avait ce qu'on appelait l'idiot du village
00:38:02 Dédé, c'était la mascotte, Dédé, on l'aimait bien, il était un peu con, un peu débile, mais on l'aimait bien
00:38:08 "Ça va Dédé ? Eh, vous savez que la terre elle est plate ? Ah il est con Dédé, allez !
00:38:14 Mais non, je vous jure, j'ai vu un reportage, il est con, allez !
00:38:17 Resservez-lui à boire"
00:38:19 On l'aimait bien Dédé
00:38:22 *Rires*
00:38:26 Mais qu'est-ce qu'il s'est passé avec les réseaux sociaux ?
00:38:30 Il s'est passé que Dédé est entré en contact avec l'autre Dédé
00:38:40 *Rires*
00:38:42 De l'autre village
00:38:46 Et tout d'un coup il lui dit "Heeeeeein ?
00:38:49 Toi aussi t'avais remarqué que la terre était plate, hein ?
00:38:53 Et un jour ils sont deux, puis dix, puis cent, puis mille, puis un million !
00:38:57 Et un jour c'est toi qui arrives au bistrot et qui dit "Eh vous savez, comme la terre est ronde
00:39:01 Ah il est con, resservez-lui à boire !"
00:39:04 C'est ça les réseaux sociaux, des bandes à Dédé !
00:39:09 *Applaudissements*
00:39:16 Daech, c'est une bande à Dédé !
00:39:19 Le harcèlement scolaire, un groupe de forts qui grossit contre un faible
00:39:23 Ce sont des bandes à Dédé !
00:39:25 Et le harcèlement, je peux vous en parler, j'en ai été victime
00:39:27 Vous vous doutez bien, le seul petit élève de couleur dans des écoles privées, catholiques
00:39:32 Toute la journée j'en prenais plein la gueule, ils étaient là
00:39:35 "Eh ben toi Fabrice, t'as même pas été violé par le père Martin, heu..."
00:39:39 *Rires*
00:39:41 Alors, comme tous les enfants, j'ai taquiné aussi, évidemment
00:39:45 Et je vous l'ai dit en début de spectacle, j'ai été à ça d'être dans la même classe que Macron
00:39:49 Et je sais qu'avec sa gueule...
00:39:52 Ah je l'aurais harcelé !
00:39:55 "Eh, Emmanuel, le cours de reproduction c'est en biologie, pas en français, hein !"
00:40:00 *Rires*
00:40:04 Mais on est tous victime de harcèlement à un moment ou à un autre
00:40:07 Dans le travail par exemple, moi le premier, tiens, j'ai sorti récemment un film qui s'appelle "Barbac"
00:40:13 Je sais pas si vous l'avez vu dans la salle, merci beaucoup
00:40:16 Alors, pour ceux qui n'ont pas vu, c'est un film "Je tue et je mange des végans"
00:40:22 *Rires*
00:40:25 Le nombre de menaces de mort que j'ai reçues sur les réseaux sociaux...
00:40:29 Bon, après c'est des végans, hein...
00:40:32 *Rires*
00:40:34 Autant j'avais fait un film coexister sur la religion, j'ai eu 2-3 menaces de barbu, je tremblais un peu
00:40:39 "Au temps là, des mecs qui chialent quand un poulet s'écorche le genou, bon..."
00:40:46 *Rires*
00:40:49 J'te jure, j'ai fait une avant-première dans le sud de la France, t'en as 3-4, ils m'attendaient la sortie avec des navets
00:40:55 *Rires*
00:40:57 Je les ai dispersés avec une poignée de lardons
00:40:59 *Rires*
00:41:09 Mais évidemment qu'à l'école, il faut protéger les plus faibles, les plus fragiles
00:41:13 Mais je crois aussi que les petites moqueries de l'enfance, c'est aussi ça qui nous épaissit
00:41:18 Qui fait de nous des hommes, des femmes, comme on dit "ce qui ne nous tue pas"
00:41:23 Moi je suis persuadé que le petit Grégory, il se serait un peu plus débattu
00:41:27 *Rires*
00:41:29 Il serait champion de natation aujourd'hui
00:41:31 Mais c'est parce que on surprotège les nouvelles générations
00:41:34 Regarde la petite jeune là, elle est toute mignonne, elle a dû être choyée par son papa, couvée
00:41:39 On a dû lui apprendre à faire du vélo avec un casque, des petites genouillères
00:41:43 Tu crois que Jean il avait un casque lui ?
00:41:45 *Rires*
00:41:46 Y'avait même pas de vélo à l'époque de Jean
00:41:48 *Rires*
00:41:49 Son père il l'a mis dans une brouette sur une pente, il a dit "Allez, vas-y !"
00:41:53 Moi je m'en rappelle, mon père il m'a mis sur un vélo trop grand, à moitié rouillé
00:41:57 Il m'a dit "Allez, pédale !"
00:41:59 Je m'éclatais la gueule comme une merde, "Recommence !"
00:42:02 Il avait enlevé la selle pour que je reste debout, il était là
00:42:05 "Allez, pédale, aaaah, pédale, aaaah"
00:42:08 On aurait dit une agression homophobe
00:42:10 "Pédale, aaaah"
00:42:11 Il avait pris une branche dans le bois de Vincennes, il était là
00:42:14 "Avance ! Sale nègre, avance !"
00:42:17 *Rires*
00:42:20 Tu les vois qui apprennent à faire du vélo aujourd'hui les jeunes, au centre de Paris là
00:42:24 On leur met un petit casque, des coudières, des genouillères
00:42:28 Limite les parents les entourent avec du papier bulles
00:42:31 *Rires*
00:42:32 Ils ont des vélos avec douze petits trous, avec le père qui est derrière
00:42:36 "Allez, doucement Balthazar !"
00:42:39 *Rires*
00:42:41 Parce qu'ils ont tous des prénoms à la con maintenant !
00:42:44 *Rires*
00:42:46 Mon fils il a sept ans, ses meilleurs potes c'est Hippolyte, Gauvin, Hector
00:42:51 Ils sont au CP, ils ont des prénoms de monuments morts de 14-18
00:42:55 *Rires et applaudissements*
00:43:03 C'est pas des blagues ! Dans sa classe mon fils il a un camarade qui s'appelle "Ours-Henri"
00:43:09 *Rires*
00:43:11 J'habite dans le dixième arrondissement, Ours-Henri !
00:43:15 *Rires*
00:43:16 Chez les indiens d'Amérique tu comprends, y'avait des ours dans la prairie
00:43:19 Alors t'appelais ton gamin ours à soiffé mais dans le dixième, Ours-Henri !
00:43:24 *Rires*
00:43:25 On les surprotège surtout, j'ai acheté des cadeaux à mon fils pour Noël
00:43:30 Surtout les jouets, attention à ne pas avaler les piles !
00:43:33 *Rires*
00:43:35 C'est vrai que nous à l'époque on se gavait !
00:43:37 *Rires*
00:43:39 Moi mes préférés c'est les petites rondes à l'apéro en cacahuète
00:43:42 *Rires*
00:43:44 Tous, tous les cartes des restaurants, attention ce plat contient du gluten
00:43:49 Attention ce plat contient de l'arachide
00:43:51 Nous à l'époque on gonflait en terrasse !
00:43:54 *Rires*
00:43:57 Maintenant partout des avertissements, l'alcool, le tabac
00:44:01 Nous à l'époque c'était un cancer surprise !
00:44:05 *Rires*
00:44:06 T'as vu les paquets de tabac maintenant, les images dessus là ?
00:44:09 C'est même pas dissuasif, c'est rigolo !
00:44:11 Moi j'ai monté un album Panini, on se les échange avec les potes
00:44:14 *Rires*
00:44:16 Alors je t'échange les dents pourries contre l'homme amputé, ouais
00:44:21 Dans la famille sous-oxygène, je veux la mer !
00:44:24 Alors moi je recherche si vous l'avez, le doigt de pied tout noir, tout pourri là
00:44:29 Oh il est génial, il est pas dissuasif, il est rigolo tu vois
00:44:32 Ou alors mettez-le directement dans le paquet !
00:44:35 *Rires*
00:44:38 C'est pareil, la trachéotomie, celui qui a le trou dans la gorge
00:44:42 Mettez-le directement à la caisse du tabac !
00:44:45 *Rires*
00:44:46 Euh, je vais vous prendre deux paquets de Marlboro rouge
00:44:50 *Voix de Marlboro rouge* C'est 31 euros !
00:44:52 *Rires*
00:44:57 *Applaudissements*
00:45:03 Je vais prendre light alors, light
00:45:05 *Rires*
00:45:07 Le tabac en impuissant, mettez-le directement à la caisse !
00:45:11 *Applaudissements*
00:45:19 Sur les paquets de raclette, mettez un couple en levrette barré !
00:45:23 *Rires*
00:45:35 C'est drôle ça, merde putain
00:45:37 *Rires*
00:45:38 Mais qu'est-ce qu'il se passe en Picardie en ce moment ?
00:45:41 C'est amusant, merde, non ? Les gens ont ri là, non ?
00:45:44 Moi je comprends pas, moi réglez vos affaires de couple hein, parce que ça te mine apparemment
00:45:48 Je comprends pas, c'est marrant ça, quelle ville en Picardie ?
00:45:51 *Rires*
00:45:53 Quoi ?
00:45:54 Péronne ? Ah t'es sur Péronne, ouais d'accord
00:45:57 *Rires*
00:45:58 Non j'aime bien, c'est une ville très chouette, voilà j'aime bien la ville
00:46:00 T'es vers où plutôt ? Vers la mairie ?
00:46:02 *Rires*
00:46:05 Ah le village d'à côté, bah dis le nom du village
00:46:07 Am ? Ah bah voilà, dis-le
00:46:10 T'es vers où ? Vers la mairie ?
00:46:12 *Rires*
00:46:19 Et c'est amusant parce que, je vous parle de tous ces avertissements qu'on voit partout
00:46:23 On protège, on surprotège nos enfants
00:46:26 Alors que c'est des gens, et les plus âgés de cette salle, vous l'avez traversé ce monde
00:46:30 Vous êtes là, en pleine forme, ça fait plaisir
00:46:33 Et ce qui est marrant c'est qu'on avertit pas sur les nouveaux dangers
00:46:36 Ceux avec lesquels les plus jeunes ont grandi
00:46:39 Le numérique, les portables, tous ceux qui ont des enfants
00:46:42 On a tous des toxicos à la maison
00:46:44 Moi mon gamin il a 7 ans, il est comme ça toute la journée
00:46:47 "Euh, papa, je peux prendre ton téléphone ?"
00:46:50 *Rires*
00:46:52 Je lui dis "Pour quoi faire ?" "Non c'est comme ça, c'est euh...
00:46:55 C'est euh... Tu veux jouer encore ?"
00:46:58 "Non c'est euh... C'est pour voir la météo"
00:47:01 Je lui dis "Bah ouvre les rideaux" "Ah ouais c'est euh...
00:47:04 Putain mais tu me le donnes fils de pute !"
00:47:07 *Rires*
00:47:09 Et plus t'avances dans les âges, plus c'est catastrophique
00:47:12 Moi j'ai un pote à moi, son fils il a 12 ans
00:47:14 Alors lui était persuadé que son gamin était un génie
00:47:17 Parce que toute la journée il lit du Hugo, du Château-Briant
00:47:20 Et en fait il s'est aperçu que le gamin planquait son téléphone dans les bouquins
00:47:24 Et moi je m'en doutais parce que le gamin est complètement con
00:47:27 *Rires*
00:47:31 Et alors le plus dramatique, et il y a certainement des parents qui vivent ce calvaire dans la salle
00:47:36 Ce sont les adolescents teux
00:47:39 Moi j'ai un pote à moi, sa fille a 16 ans, il est désespéré
00:47:43 Il me dit "Regarde les photos de putes qu'elle a fait sur Insta"
00:47:46 *Rires*
00:47:54 "Oh la salope"
00:47:57 *Rires*
00:47:59 Et on a tous essayé des techniques, on dit aux enfants
00:48:02 "Alors c'est que 1h par jour, alors quand tu rentres à la maison, tu le déposes dans l'entrée, il faut qu'il soit bien visible"
00:48:06 Rien ne marche
00:48:08 La seule chose qui marche, et je le sais parce que c'est mon frère qui vit à La Réunion
00:48:13 Qui est un peu hippie et qui fait cette technique
00:48:16 C'est la technique du zéro écran
00:48:18 Et mon frère avec ses gosses c'est un Daesh du zéro écran
00:48:21 On était à la plage cet été en famille, sa gamine lui dit
00:48:24 "Papa je peux mettre de la crème solaire ?"
00:48:26 "Pas d'écran, pas d'écran !"
00:48:28 *Rires*
00:48:30 Eh ben je vais vous dire un truc, ces gamins ils sont incroyables
00:48:33 Tu vas chez eux à La Réunion, ils jouent avec rien
00:48:37 Tu leur files un rat crevé, ça fait 3 semaines
00:48:40 Ils sont là, ils sont beaux, ils sont libres
00:48:44 Je les ai emmenés aux Galeries Lafayette pour les fêtes
00:48:46 Je leur dis "Prenez ce que vous voulez"
00:48:48 Ils disent "Non ben on veut rien tonton"
00:48:50 "T'es avec mon fils derrière comme ça"
00:48:52 *Rires*
00:48:57 Et on se moque des plus jeunes
00:48:59 Mais on est pas mieux nous les adultes
00:49:01 Et tout s'est accéléré avec le Covid
00:49:03 Le télétravail, le numérique nous gagne
00:49:05 On passe nos journées entières devant les écrans
00:49:07 On se lève, on se brosse même plus les dents, rien
00:49:11 On pue, on se met devant l'écran comme ça
00:49:13 On tapote, on bouffe son croissant, on met des miettes dessus
00:49:17 C'est dégueulasse de la Grèce
00:49:19 Dès que ta femme part bosser, tu te branles un petit coup, t'es en armée
00:49:23 C'est un boudiboule gars, dégueulasse, t'es là
00:49:27 Comme ça tu continues
00:49:29 Hop, elle rentre du boulot
00:49:30 "Qu'est-ce qu'on fait chérie, on va faire des courses ?"
00:49:32 "Oh non, des livres où tu bouffes tes sushis"
00:49:35 Ça dégouline, elle ressort, tu te rebrandes un petit coup, machin
00:49:39 T'es là, voilà, comme ça
00:49:41 "A la fin, qu'est-ce qu'on fait, on va au théâtre ?"
00:49:43 "Oh non, non, Netflix ou Prime Vidéo"
00:49:46 Et hop, tu rebouffes un coup et ça redégoule
00:49:48 Et tu te branles une dernière fois
00:49:50 Et tu pues
00:49:52 Et voilà ce que c'est que la société des jeunes d'aujourd'hui
00:49:56 Une société de branleurs qui puent
00:50:00 Et non seulement ils nous imposent
00:50:11 On n'a pas le choix à cette culture du numérique
00:50:13 Mais encore en plus, ils essayent de détruire tout ce que les plus anciens ont appris
00:50:17 La cancel culture, Agatha Christie, l'Édiptinegre, vous êtes au courant ?
00:50:21 Ils ont dit "il faut changer de titre"
00:50:23 Maintenant ça s'appelle "ils étaient dix"
00:50:26 Moi j'apprends ça, le lendemain je vais chez mon libraire
00:50:29 Je dis "bonjour, je voudrais "ils étaient dix"
00:50:31 Il me dit "ben avec vous ça fait onze"
00:50:33 Les féministes ont dit "oui, dans Blanche-Neige, à la fin elle dort
00:50:41 Le prince charmant l'embrasse alors qu'elle n'est pas consentante
00:50:44 C'est un viol !
00:50:46 Ou alors il aurait fallu que le prince charmant arrive et dise "tchao"
00:50:51 Dumbo, l'éléphant volant
00:50:56 Ils veulent faire interdire Dumbo parce qu'ils disent
00:50:58 À un moment, il y a trois corbeaux noirs qui chantent le blues sur une branche
00:51:02 C'est une représentation raciste des noirs américains de l'époque
00:51:05 C'est vrai
00:51:06 Mais moi j'ai vu Dumbo, je crois que j'étais au CP
00:51:09 Avec que des petits élèves blancs dans la classe
00:51:12 J'étais le seul élève de couleur
00:51:14 Personne à la fin du dessin animé n'est venu me voir en me disant
00:51:16 "Oh le corbeau, le corbeau !"
00:51:19 Alors que le petit Benoît, qui avait les oreilles décollées
00:51:23 Qu'est-ce qu'il a pris dans la gueule ?
00:51:30 On était au troisième étage, on était là "saute Benoît, saute !"
00:51:35 Ils veulent faire interdire Peter Pan
00:51:38 Ils disent dans Peter Pan
00:51:40 À un moment, tu as des Amérindiens
00:51:41 C'est une représentation raciste des Amérindiens
00:51:44 C'est vrai
00:51:45 Mais moi, c'est pas ça qui me choque dans Peter Pan
00:51:47 Ce qui me choque, c'est qu'on ait un type en collant
00:51:49 Avec son meilleur pote déguisé en fée
00:51:52 Qu'aille réveiller les enfants tard la nuit dans leur chambre
00:51:55 "Allez les enfants, on y va !"
00:51:57 "Mais on va où ?"
00:51:59 "On va au Pays Imaginaire !"
00:52:01 "Ah bon ? Mais c'est encore loin le Pays Imaginaire"
00:52:04 "Reprends du pop-art ça !"
00:52:07 Même la Gay Pride
00:52:09 Notre bonne vieille Gay Pride
00:52:11 Tu t'en rappelles, Jean ?
00:52:13 Celle où t'emmenais tes enfants
00:52:14 Celle où t'emmenais tes parents
00:52:16 La Gay Pride qu'on connaissait, qu'était claire
00:52:19 C'était la fête des hommes
00:52:20 Qui aime les hommes, pour les hommes
00:52:22 Des chars, avec des hommes nus
00:52:24 On savait où on mettait les pieds
00:52:26 Moi, mon plus beau souvenir de Gay Pride
00:52:28 Un jour je croise un couple de deux gros monsieurs
00:52:31 Très gros monsieurs, très poilus
00:52:33 Chez les gays, ils appellent ça les "beers"
00:52:35 Les ours, on s'éclate chez les gays, c'est comme ça
00:52:38 Et j'ai appris, il y a le pendant inverse
00:52:40 Les très minces, épilés des pieds à la tête
00:52:43 Ils appellent ça les "dolphins"
00:52:45 On s'éclate chez les gays, c'est comme ça
00:52:47 Alors je sais pas si les deux peuvent se reproduire entre eux ou pas
00:52:51 *Bruit de dolphin*
00:52:53 *Bruit de dolphin*
00:52:55 *Rires*
00:53:00 Je fais pas très bien le dauphin
00:53:02 *Rires*
00:53:05 Et donc je crois ce couple de très gros monsieurs, très poilus
00:53:10 Avec tous les deux le même t-shirt
00:53:13 Avec marqué dessus
00:53:16 Et écoutez bien le rayon de soleil
00:53:19 *Rires*
00:53:22 On est gros
00:53:24 On est pédés
00:53:26 On est des gros pédés
00:53:28 *Rires et applaudissements*
00:53:38 Le message était clair
00:53:42 Et c'est ça que j'ai toujours aimé avec les gays
00:53:45 On tourne pas autour du pot
00:53:47 Chez les gays c'est "Tiens, tu l'as déjà dans le cul"
00:53:50 *Rires*
00:53:53 Et maintenant c'est devenu quoi ?
00:53:55 LGBTQAI+
00:53:59 *Rires*
00:54:00 Parce que si t'as un truc à proposer, ça les intéresse
00:54:03 Oui, heu, H, oui, je baisse les handicapés
00:54:06 Et bah roulez jeunesse
00:54:08 *Rires*
00:54:10 Et maintenant ça s'appelle comment ?
00:54:12 Ça s'appelle la marche des fiertés
00:54:14 Je les ai croisés au printemps dernier
00:54:16 Tu ne comprends plus rien
00:54:18 Ils ont tous une pancarte différente
00:54:20 Y'en avait un avec une pancarte "Fier d'être asexué"
00:54:23 Mais qu'est-ce qu'on a à foutre si tu baisses pas alors ?
00:54:26 *Rires*
00:54:27 Y'en avait un autre avec une pancarte "Fier d'être gay et musulman"
00:54:31 *Rires*
00:54:35 Ouais mais je suis pas sûr que les musulmans soient très fiers de toi, hein
00:54:38 *Rires*
00:54:39 Y'a quand même des pays musulmans où on met encore les gays en prison
00:54:42 Ce qui est complètement con d'ailleurs
00:54:44 Si tu veux pas que des hommes s'enculent, tu les mets pas à 12 dans 4 mètres carrés
00:54:47 *Rires*
00:54:58 Et évidemment toute cette histoire de L, G, B, T, Q, A, I+
00:55:04 C'est toute la culture du YEL
00:55:06 Vous en avez certainement entendu parler
00:55:08 Moi j'ai un pote à moi qui est là-dedans
00:55:10 Tu ne peux même plus converser avec lui, tu lui dis
00:55:12 "Au fait, il va bien ton pote ?"
00:55:14 "Non Fabrice, le choix n'a pas été fait, y'a pas de ILE"
00:55:17 *Rires*
00:55:20 "Elle va bien ton pote ?"
00:55:21 "Non Fabrice, y'a pas de ILE, y'a pas de L"
00:55:24 *Rires*
00:55:25 "Bon ben t'as des news de l'eau de travellant ?"
00:55:27 *Rires*
00:55:28 "Mais tu veux dire quoi moi ?"
00:55:30 Moi j'ai un pote à moi, il est proviseur en lycée
00:55:32 Il me dit "Fabrice, depuis 5 ans, chaque rentrée des classes, c'est une déferlante"
00:55:36 C'est-à-dire que t'as plein d'élèves, ils viennent pour changer leur prénom sur la liste d'appel
00:55:39 Alors non, moi, monsieur le proviseur, cette année, voilà, c'est plus Nicolas, c'est Sophie
00:55:43 Je suis en transformation, voilà
00:55:45 Alors non, moi le proviseur, c'est plus Stéphanie, c'est Kader
00:55:48 Voilà, je suis en transfo-conversion, voilà
00:55:50 *Rires*
00:55:51 Non, plus Fabrice, Pikachu, évolution
00:55:53 *Rires*
00:55:55 *Applaudissements*
00:56:03 Et on atteint...
00:56:05 Le pompon
00:56:08 *Rires*
00:56:10 Du pompon
00:56:12 Avec une vidéo qui circule sur la plateforme Brut
00:56:17 Vous vérifierez chez vous en rentrant ce soir
00:56:21 Jean, je t'enverrai un lien
00:56:23 *Rires*
00:56:27 Je vais prendre tout mon temps pour expliquer, mon Jean
00:56:30 Si tu te sens un moment largué, tu me dis "Je reprends à zéro juste pour toi"
00:56:34 *Rires*
00:56:42 Je prends vraiment tout mon temps, mon Jean
00:56:44 *Rires*
00:56:57 C'est un homme
00:56:59 Qui est devenu une femme
00:57:04 Qui s'est mis avec une femme
00:57:06 Qui est devenu un homme
00:57:10 *Rires*
00:57:12 On sait pas pourquoi ils se sont pas mis ensemble depuis le début, mais...
00:57:15 *Rires*
00:57:30 L'homme qui est devenu une femme
00:57:33 A fait congeler ses spermatozoïdes
00:57:37 Pour féconder
00:57:40 La femme qui est devenue un homme
00:57:44 *Rires*
00:57:47 Qui a conservé son utérus
00:57:49 Et nous avons donc
00:57:53 *Rires*
00:57:55 En 2022
00:57:58 Sur le territoire français
00:58:01 Un homme
00:58:04 Enceint
00:58:06 Enceint
00:58:09 Je vais vous dire une chose
00:58:13 *Rires*
00:58:17 Moi, quand ils ont proposé le mariage pour les couples homosexuels, j'ai dit
00:58:21 Si les gens sont plus heureux comme ça
00:58:24 Où les jeunesses ?
00:58:27 *Rires*
00:58:29 Quand ils ont proposé l'adoption par les couples homosexuels, j'ai dit
00:58:33 Si les enfants sont heureux et épanouis
00:58:36 Où les jeunesses ?
00:58:40 Les ours, les dauphins
00:58:43 *Rires*
00:58:51 Maintenant
00:58:53 Si demain
00:58:56 Je suis assis aux heures de pointe dans le métro
00:59:01 *Rires*
00:59:03 Et qu'un homme
00:59:05 Enceint
00:59:08 *Rires*
00:59:10 Vient me demander de lui céder ma place
00:59:15 *Rires*
00:59:18 Je lui dirai "Non, monsieur"
00:59:21 Et il me dira "Mais je suis enceint"
00:59:25 Et je lui dirai "Oui, mais je suis une vieille dame"
00:59:28 *Rires*
00:59:30 *Applaudissements*
00:59:41 Et il me dira "Mais est-ce que votre petit-fils à côté ne peut pas me céder sa place ?"
00:59:46 Je lui dirai "C'est mon mari"
00:59:48 *Rires*
00:59:51 On est en train de péter un câble sur cette planète
00:59:55 *Rires*
00:59:56 Il y a des hommes qui veulent être enceints
00:59:58 Il y a des femmes aux Etats-Unis, elles veulent des enfants
01:00:00 Mais elles n'ont pas le temps d'être enceintes
01:00:02 Alors elles louent des utérus de mexicaines
01:00:04 Puis un jour ce sera trop cher, alors on prendra des utérus d'africaines, évidemment
01:00:08 Puis un jour ce sera trop cher, alors on prendra des vaches
01:00:11 Tiens, voilà, des vaches hublots
01:00:13 Comme ça tu pourras voir le développement du fœtus
01:00:15 Et pour les curés, ça fera des quartiers rouges
01:00:18 *Rires*
01:00:22 Et ce qui est hallucinant, c'est que ça y est, en France, on peut commencer sa transition hormonale, son changement de sexe, quoi
01:00:29 Dès l'âge de 6 ans
01:00:31 C'est un âge, t'as pas de discernement, t'as pas de réflexion sur le long terme
01:00:36 Je le sais parce que quand je mange des haricots verts avec mon fils
01:00:40 Pour me faire croire qu'il a fini son assiette
01:00:43 Il les jette sous la table
01:00:45 *Rires*
01:00:47 J'lui dis "Naël, je sais très bien que c'est toi qui jette tes haricots verts, puisqu'on est que deux"
01:00:53 *Rires*
01:00:56 "Et que moi je jette que mes carottes"
01:00:58 *Rires*
01:01:03 Et ce qui est hallucinant, c'est qu'en Suède, où ils font ces transitions précoces de l'enfance depuis des années
01:01:09 Ils font marche arrière parce qu'ils se sont aperçus que des gamins, arrivés à l'âge adulte, y'en a qui regrettent
01:01:14 Ils vont chez le médecin "Bonjour docteur, je viens vous voir parce que je me suis trompé"
01:01:21 *Rires*
01:01:24 "C'est à dire, bah voilà, je veux plus être Brigitte, je veux redevenir Nicolas"
01:01:32 *Rires*
01:01:34 "Mais c'est pas possible Nicolas, c'est pas possible, c'est pas... Mais pourquoi ?"
01:01:40 "Bah parce qu'on vous a coupé la bite"
01:01:44 *Rires*
01:01:49 "Mais elle est où ma bite ?"
01:01:51 *Rires*
01:01:55 "On l'a jetée"
01:01:57 *Rires*
01:01:59 "Mais où ?"
01:02:01 "La poubelle jaune je crois"
01:02:03 *Rires*
01:02:13 Et alors, je précise à tous les plus jeunes de la salle, je ne juge pas, je dis juste que je suis un homme fatigué
01:02:19 Je comprends plus cette société où la moindre différence devient une revendication
01:02:26 T'as vu que maintenant, j'ai vu aux Etats-Unis, ils font la "fat pride"
01:02:30 C'est la même chose que la "gay pride" mais avec des gros
01:02:34 Ils défilent pareil, bon évidemment ça dure un peu plus longtemps
01:02:38 *Rires*
01:02:40 Et ils ont des pancartes les mêmes, "Grossophobie = Racisme"
01:02:44 Mais c'est pas pareil, je veux dire, c'est pas pareil d'être gros et d'être noir
01:02:48 Moi je peux courir toute la journée, je deviendrai jamais blanc
01:02:52 *Rires*
01:02:56 Je suis fatigué, je comprends plus
01:03:00 Et je ne juge pas, je suis juste fatigué parce que je me sens largué
01:03:05 Je me sens plus proche d'un homme de 90 ans en Ehpad
01:03:14 Mort depuis 2 ans
01:03:16 *Rires*
01:03:18 Que de toi
01:03:20 *Rires*
01:03:22 J'ai fêté les 7 ans de mon fils il y a quelques semaines
01:03:25 Alors on m'avait dit, surtout la règle c'est que tu invites le nombre d'enfants qui correspond à l'âge de ton gamin
01:03:31 Pour toi Jean ça ne marche plus, voilà, vous n'êtes plus assez
01:03:35 *Rires*
01:03:39 J'ai voulu faire mon mal-âge, j'en ai invité 10
01:03:42 Oh l'épuisement, oh la vieillesse, courir après des gamins de 7 ans tout l'après
01:03:47 "Ours Henri ! Ours Henri ! Eh ben tu laisses du miel aux autres !"
01:03:52 *Rires*
01:03:54 J'avais dit aux parents "Vous venez les chercher à 17h"
01:03:57 Je te jure à 16h30 je les ai mis sur le palier et je dis "Vous attendez là"
01:04:00 Ah j'allais embêter, j'étais à deux doigts de signer la pétition de libération du père Martin
01:04:06 *Rires*
01:04:10 Je ne peux plus, je suis fatigué moi de tout ça
01:04:18 J'ai été il y a trois semaines de ça au parc Astérix avec mon fils
01:04:24 Au parc Astérix, ils ne te servent que des burgers et du coca
01:04:31 Au parc Astérix
01:04:35 *Rires*
01:04:37 Des burgers et du coca
01:04:40 Au parc Astérix
01:04:42 *Rires*
01:04:43 Non mais tu te marres Antoine, mais s'il y a bien un endroit où tu dois faire preuve d'irréductibilité
01:04:48 Où tu dois résister encore et toujours à l'envahisseur, c'est le parc Astérix
01:04:53 C'est ton moment, c'est ton endroit à toi
01:04:55 Je ne peux pas le faire à ta place, je suis déjà dilué moi, c'est terminé
01:04:59 Toi tu ricanes dans le fond mais bats-toi pour ton parc Astérix
01:05:04 Sinon il y a un truc qui te guette, c'est le grand remplacement mon pote
01:05:08 Regarde le noir, il est déjà au balcon
01:05:12 Il y en a au premier rang, il y a un chinois juste là, ça avance mon pote
01:05:17 Et je te le dis, si demain devant ton parc Astérix, tu mets une pancarte interdit au noir, on comprendra
01:05:26 Et nous avec mon pote, on fera le parc Kirikou interdit aux blancs et aux gens habillés, voilà
01:05:34 Est-ce que tu sais par exemple qui est-ce qui fait Obélix dans le prochain Astérix ?
01:05:40 C'est Teddy Riner mon pote
01:05:43 Et c'est qui est-ce qui fait Falbala ? C'est moi
01:05:49 Toi tu étais là à la dernière coupe du monde, ramenez la coupe à la maison
01:05:55 Il n'y a que des noirs dans ton équipe
01:05:58 Et bientôt ce sera le Tour de France, ton Tour de France, c'est un noir qui va gagner
01:06:04 A ton avis, pourquoi tous les livreurs délivrent rousse les africains ?
01:06:10 Ils s'entraînent mon pote
01:06:13 Ils s'entraînent sur des vélos électriques sans batterie, la roue crevée, le pneu voilé, l'antivol dedans
01:06:24 10 fois la butte Montmartre par jour, sous craque
01:06:29 (Rires)
01:06:45 Voilà
01:06:47 (Rires)
01:06:50 Qu'est-ce que tu veux que je te dise mon genre ?
01:06:57 T'as eu deux ans pour partir avec le Covid
01:07:00 (Rires)
01:07:04 T'as voulu rester
01:07:07 (Rires)
01:07:10 Tu vas pouvoir rentrer chez toi ce soir
01:07:15 Repenser au spectacle
01:07:18 Et te dire adieu hier
01:07:24 (Applaudissements)
01:07:35 Merci, alors merci à Antoine pour Jean, merci Dubrouil pour la Picardie, Dubrouil pour eux, Dubrouil, Dubrouil, Dubrouil, Dubrouil
01:07:42 (Applaudissements)
01:07:47 Et surtout un grand merci encore une fois à vous d'être là ce soir
01:07:51 Je parlais des problèmes du théâtre en ce moment et c'est vrai qu'on a maintenant la crise en Ukraine
01:07:56 Moi c'est vrai que j'avais essayé d'alerter depuis un moment
01:08:00 (Rires)
01:08:02 Quand j'étais à l'Elysée j'ai essayé de prévenir Macron, il a dit "Eh t'es con, ça n'est pas passé"
01:08:06 Et c'est vrai que moi Poutine ça fait un moment que j'ai des doutes quoi
01:08:09 (Rires)
01:08:10 Un mec qui fait du cheval, torse nu en Sibérie
01:08:15 (Rires)
01:08:17 Bon Macron lui au mieux il fait du poney en doudoune à Deauville
01:08:21 Avec Brigitte qui le tient comme ça
01:08:24 (Rires)
01:08:26 Et Gabriel Attal qui dit "Mais moi je voulais le poney blanc"
01:08:29 (Rires)
01:08:32 Et c'est vrai qu'on redécouvre avec cette guerre en Ukraine que finalement via Poutine c'est toujours l'homme de Cro-Magnon
01:08:38 C'est la loi du plus fort, vous avez vu au début du conflit je crois que c'est Bruno Lemaire le ministre de l'économie
01:08:43 Qui a mis sur Twitter "Nous allons tuer la Russie économiquement"
01:08:46 L'autre il a juste répondu "Ben non on va vous tuer tout court"
01:08:49 (Rires)
01:08:50 L'autre il a fait "Ah non je me suis trompé alors"
01:08:52 (Rires)
01:08:54 Et c'est ça et le pauvre président ukrainien vous avez vu qu'est-ce qu'il voulait qu'il fasse
01:08:58 Il est comique à la base le mec donc
01:09:00 (Rires)
01:09:01 KGB et Cour Florent c'est pas la même formation hein le mec
01:09:04 C'est comme si demain la France est envahie par la Russie
01:09:07 "Qu'est-ce qu'on fait Fabrice ?"
01:09:09 (Rires)
01:09:16 Ben voilà voilà voilà en tout cas merci mille fois donc pour ce spectacle
01:09:20 Adieu hier qu'on a pas joué dans ce théâtre par hasard
01:09:23 Vous avez vu les plafonds qui sont magnifiques
01:09:25 Vous avez vu les entrées c'est le plus vieux théâtre de Paris
01:09:28 Voilà c'est pour ça qu'on a joué ici
01:09:30 Imaginez à votre place ici ça a été à la place de ta place
01:09:33 Ça a peut-être été Marie-Antoinette qui a été là
01:09:35 Là tu souris, là t'es contente là
01:09:37 Ça y est elle est à Versailles tout d'un coup
01:09:39 Elle est là tu dis "Ah la la mais qu'est-ce qu'il fait ce nègre en bas ?"
01:09:41 Elle est radieuse ça y est c'est Marie-Antoinette
01:09:46 Voilà elle est là on te souhaite le même futur
01:09:49 (Rires)
01:09:53 Et donc je vous dis le plus vieux théâtre de Paris
01:09:56 Et c'est vrai qu'ici vous vous rendez compte on jouait des Mozart, des Offenbach, des Reggiani
01:10:00 Et maintenant Fabrice Eboué voilà le grand emplacement est vraiment en marche
01:10:05 (Rires)
01:10:07 Et on a pris surtout ce théâtre pour une raison qui m'est chère
01:10:11 C'est la proximité vous voyez comme on peut tous converser simplement
01:10:14 Et je dis toujours le plus important chez un comique
01:10:17 C'est conserver la proximité avec son public
01:10:20 Parce que évidemment vous aimez des chanteurs, des acteurs
01:10:25 Mais c'est différent il y a toujours plus de distance
01:10:27 Je sais pas si vous croisez par exemple Dujardin dans la rue
01:10:31 Il y a le côté "Ah bonsoir Monsieur Dujardin j'adore vos films"
01:10:33 "Voilà je vous dérange pas plus que ça, bonne soirée Monsieur Dujardin"
01:10:36 Alors que moi les gens quand ils me croisent c'est plutôt
01:10:38 "Ah il est con lui, ah ah ah, le curé quand il le fait tous, ah ah ah"
01:10:44 (Rires)
01:10:52 Et c'est important de conserver cette proximité
01:10:54 Pour avoir toujours des petites anecdotes de tous les jours à vous raconter
01:10:58 Tiens l'autre jour par exemple je rends une voiture de location à Gare du Nord
01:11:02 Vous voyez la Gare du Nord globalement à Paris c'est la gare la plus pourrie
01:11:05 Suffit de voir les destinations t'as compris de toute façon
01:11:08 (Rires)
01:11:16 Et je rends la voiture au parking de location, je me gare, je vais pour prendre l'ascenseur
01:11:21 Contre actuellement à Gare du Nord il est en panne
01:11:24 Donc je prends les escaliers de service et là je tombe sur deux jeunes femmes
01:11:29 Une affalée sur la rampe comme ça, l'autre assise dans les escaliers
01:11:34 Le froc baissé, une seringue dans la cuisse
01:11:37 Oh là je dis "Putain elle est vachement efficace cette campagne de vaccination"
01:11:41 (Rires)
01:11:47 Et là t'as pas l'autre qui dit "Oh Pascal Héboué je vous adore"
01:11:52 Et elle commence à descendre pour un câlin
01:11:54 Moi je suis là j'ai le mur qui est derrière, j'ose pas prendre les escaliers
01:11:58 J'ai pas l'autre qui est là avec sa seringue, j'ai pas envie de jouer à Chassida
01:12:02 (Rires)
01:12:10 Mais vous voyez, conserver cette proximité pour pouvoir encore vous raconter des petites histoires
01:12:15 Parce que y'a un truc qui nous guette et qui est le pire ennemi dans notre métier
01:12:19 C'est l'embourgeoisement
01:12:20 Et évidemment c'est super, par exemple quand tu prends l'avion, tu prends de la classe à faire
01:12:24 Y'a de la place, y'a un mannequin à côté mais il se passe rien
01:12:29 Alors que quand t'es assis derrière
01:12:31 (Rires)
01:12:34 Entre un obèse et un enfant autiste
01:12:37 (Rires)
01:12:39 Là tu crées, là t'es inspiré
01:12:41 (Rires)
01:12:44 Et évidemment parfois je m'inspire d'anecdotes sordides mais j'y peux rien, ça me vient tout seul
01:12:50 Je vais vous dire un truc, vous allez dire que je suis un ignoble personnage mais je l'ai pensé, je vous le dis
01:12:54 J'étais cet été à la plage en famille et 2-3 mètres à côté de moi, je vois un pauvre monsieur
01:13:00 Vous savez, à la place de ses intestins, ils lui ont mis une poche, je crois que ça s'appelle une stomie en médecine
01:13:04 Il a sa poche, il a sa grosse poche et je le regardais
01:13:08 (Rires)
01:13:10 Je me disais s'il m'arrivait la même chose, le spectacle incroyable que j'écrirais
01:13:15 (Rires)
01:13:17 J'irais tous les jours dans le métro pour être victime d'un pickpocket
01:13:21 (Rires)
01:13:24 Et je lui dirais alors, l'argent n'a pas d'odeur ?
01:13:26 (Rires)
01:13:28 (Applaudissements)
01:13:37 Mais je vous dis, se battre pour conserver le réel, parce que, et évidemment qu'on a des privilèges dans ce métier
01:13:43 Une fois j'ai pris l'avion à l'étranger sur Air France et au décollage on vient me voir
01:13:47 "Monsieur Eboué, vous voulez assister au décollage avec le pilote dans le cockpit ?"
01:13:51 Ils sont complètement inconscients ces gens-là
01:13:53 (Rires)
01:13:54 Je suis un vrai gamin, je suis là comme ça, tu sais, le commandant Oussama Ben Laden vous souhaite un bon vol sur le...
01:13:59 (Rires)
01:14:04 Et c'est vrai que moi sur ma dernière tournée qui a duré presque 3 ans, j'avais commencé à m'embourgeoiser
01:14:10 Je voyageais même plus avec mes techniciens, j'avais pris un chauffeur avec berline, un chauffeur blanc pour Marvens sur l'histoire
01:14:16 Je suis derrière comme ça, avance !
01:14:19 (Rires)
01:14:22 Et c'est pour ça, pour revenir à la base, pour revenir à la proximité, toute la tournée de rodage de ce spectacle
01:14:28 Je l'ai faite seule, en auto-stop, vous m'avez peut-être aperçu sur le bord de la 86
01:14:34 La 6, la 13, la 4, sous la pluie, comme ça, en mode routard du crime
01:14:39 Personne ne me prenait à part les vieux routiers aguerris qui étaient là "Allez monte, monte ! Ha ha ha ! Allez ! Ha ha ha !"
01:14:47 (Rires)
01:14:50 Ho ho ho ho ! Ho ho ho ! Ah bah putain ! Ha ha ! Ha !
01:14:56 Je croyais que c'était un migrant qui faisait le tapin mais ha ha !
01:15:00 T'es l'autre là, le comique, là, Patrice Ewey là ! Ha ha !
01:15:04 Ha ha ! Le fœtus qu'on tue le curé ! Ha ha !
01:15:09 Ha ! Ha ! Ha !
01:15:13 (Rires)
01:15:33 Tchou !
01:15:36 (Musique)
01:16:04 (Applaudissements)
01:16:07 (Musique)
01:16:36 (Applaudissements)
01:16:38 (Musique)
01:17:01 (Applaudissements)
01:17:04 [SILENCE]

Recommandée