«Avant, c'était bon enfant» : comment l'arrivée de gangs parisiens à transformer radicalement le trafic de drogue à Rennes
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00:00 - André, bonjour à tous. Près d'un mois d'opérations Plasnet en France.
00:04 Elles étaient lancées en grande pompe par Emmanuel Macron à Marseille
00:06 avant de se multiplier sur tout le territoire.
00:09 Mais pour quel bilan ? Celui d'un calme précaire,
00:12 disent les habitants de Rennes qui ont vu arriver en nombre ces policiers
00:16 il y a dix jours le reportage de Sandrine Prioul pour Europe 1.
00:19 - On était envahis, on ne montrait même aucun identité pour rentrer chez nous.
00:22 - Envahis par un business à 25 000 euros minimum par jour,
00:25 du cannabis à l'héroïne juste sous ses fenêtres,
00:27 du cash si facile que soudainement les petits dealers de province
00:31 se sont transformés en narcotrafiquants
00:33 défendant leur territoire à l'arme automatique contre des gangs venus d'ailleurs.
00:37 - C'était bon enfant, mais c'était pas normal que ça se fasse là non plus.
00:39 Après ça s'est dégradé et ces gens-là sont cagoulés.
00:42 Les accès sont bouchés, on est obligés d'ouvrir les barrières pour pouvoir sortir de chez nous.
00:45 Parce que justement il y a eu du laissez-faire.
00:47 - Depuis peu on revoit les familles investir cette place de zup
00:49 après des expulsions de squats, des tonnes de grava anti-interpellation à la benne
00:54 et au prix d'une mobilisation policière forte.
00:56 Un répit fragile pour les riverains,
00:58 mais le nouveau chef de la police Yannick Blouin veut y croire.
01:00 - Il y a quand même un commissariat de secteur, il y a de la vie.
01:03 Le bâti est plutôt de bonne facture.
01:04 Ce n'est pas le cas dans bon nombre de villes où j'ai pu officier.
01:07 Donc ça veut dire qu'on n'est pas encore au point de bascule.
01:09 On s'aperçoit que le contexte est quand même beaucoup plus dégradé qu'à Rennes.
01:12 Donc on ira vraiment jusqu'au bout.
01:14 Les autorités se sont données encore trois semaines pour en venir à bout.
01:17 Un délai évidemment trop court, rétorquent les voisins.
01:19 Sandrine Priol pour Europe.