• il y a 7 mois
Alors que la floraison a déjà très largement débuté dans certaines parties du pays en raison de premières chaleurs prématurées, de nombreux exploitants craignent pour la pérennité de leur exploitation avec le retour du froid. À Chablis, dans l'Yonne, Vincent Laroche, vigneron associé au domaine de la Meulière, a passé une partie de la nuit à allumer des bougies afin de protéger ses vignes.

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Transcription
00:00 Ça fait depuis toute la nuit qu'ils sont sur le qui-vive.
00:02 Il a fallu surveiller minute par minute la température jusqu'à ce qu'elle soit négative.
00:07 C'est le cas ici, il fait -0,7 à Chablis.
00:10 Alors tout à l'heure, je vous avais montré la technique des bougies juste derrière moi.
00:13 Et cette fois-ci, une autre technique.
00:15 Vous avez parlé, celle de l'aspersion sur cette exploitation de Vincent.
00:18 Vincent, en quoi ça consiste très exactement ?
00:21 L'aspersion, comme vous pouvez le voir derrière moi, c'est un système de gros tourniquets comme dans le jardin
00:27 qui permet d'arroser les vignes et en arrosant, comme nous sommes en température négative,
00:32 il va se former sur les bourgeons des glaçons.
00:35 Et c'est la formation du glaçon qui empêchera le bourgeon de geler.
00:39 Est-ce qu'aujourd'hui, c'est difficile d'être vigneron en France face à ces conditions climatiques ?
00:44 Alors ce qui est difficile pour nous aujourd'hui, c'est d'être confronté à des températures
00:48 toujours de plus en plus chaudes en mars, voire même en février,
00:51 des températures qui parfois sont estivales.
00:54 Et derrière, on a le retour de bâton avec ces températures négatives qu'on a toujours connues en avril,
00:59 voire même début mai.
01:01 Et voilà, maintenant on est confronté à des végétations qui sont de plus en plus actives tôt
01:07 et il faut lutter en permanence chaque année contre le gel.
01:11 Il faut savoir que pour une installation comme celle-ci d'aspersion,
01:15 70 000 euros d'investissement, c'est quand même un gros budget pour ce vigneron.
01:19 C'est assez fascinant, Marc, parce que d'un côté on a donc les flammes
01:22 pour faire baisser les températures et de l'autre, des glaçons pour créer une bulle de protection
01:26 autour des bourgeons, c'est ça ?
01:27 En fait, on asperge de l'eau et ça crée une pellicule de glace autour de la fleur ou du bourgeon.
01:32 Un petit glou protecteur.
01:33 Exactement, et ça permet de protéger.
01:35 On a les chauffrettes, les bougies, et puis on a aussi les éoliennes.
01:38 Les éoliennes qui permettent de brasser la masse d'air.
01:40 Il fait souvent un peu plus chaud en altitude par rapport au sol
01:43 et donc ça permet de faire monter la température de quelques dixièmes de degré,
01:47 mais chaque dixième compte quand on voit l'argent dépensé pour protéger les vignères.
01:50 sur ces images de Julienne Roland en direct ce matin de Chablis.

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