• il y a 6 mois

Category

📺
TV
Transcription
00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:30Générique
00:57Bienvenue à Terre de Promesses.
00:59Nous parlons de porc.
01:01Source de protéines, il nourrit des milliers de personnes à travers le monde.
01:05Au Cameroun, sa production avoisine les 47 000 tonnes par an.
01:09Si l'offre se révèle insuffisante, sa demande est sans cesse croissante
01:15d'après les chiffres de l'Institut National de la Statistique.
01:18Ce qui veut dire qu'il y a encore fort à faire dans ce secteur.
01:22Terre de Promesses, dans sa deuxième livraison,
01:25dresse l'état des lieux de la filière porcine.
01:27Ensuite, revisite les dérivés du porc.
01:30Nous aborderons également l'équation de l'insémination artificielle
01:34comme gage de productivité.
01:36Et enfin, nous ferons une immersion dans une ferme porcine artisanale
01:40pour mesurer les exigences inhérentes à la qualité, aux normes et au rendement.
01:56Pour en parler, je reçois sur ce plateau deux personnes,
02:00deux experts dans le secteur de la filière porcine justement.
02:04À ma gauche, Sylvain Zemeckis, il est le coordinateur du projet PROPOR,
02:08le projet PROPOR qui est hébergé à la CAPEF.
02:11La CAPEF qui est la Chambre d'agriculture, des pêches,
02:15de l'élevage et des forêts du Cameroun.
02:17Et PROPOR, lui, c'est simplement le projet de l'élevage
02:21et des forêts du Cameroun.
02:23Et PROPOR, lui, c'est simplement le projet
02:25pour le développement de la filière porcine.
02:27Bienvenue, monsieur Zemeckis.
02:29Je voudrais saluer particulièrement les milliers de Camerounais
02:34porteurs de projets de la CAPEF dans la filière porcine.
02:38Je pense fortement à ceux qui ont effectué toutes les études,
02:42ils sont environ 25.
02:44Et surtout, je voudrais tirer un coup de chapeau
02:48à la coopérative Thierson & Compagny,
02:50porteur du tout premier complexe de l'élevage porcine ultramoderne,
02:55type Big Dutch Man, dans la localité de Kana,
03:00c'est dans le Mongo.
03:02Et donc, le complexe pourra être livré dans les deux mois qui suivent.
03:06Merci infiniment.
03:07En face de vous, nous avons monsieur Prince Nico Nzivo.
03:11Bienvenue à Terre de Promesses.
03:12Merci, madame.
03:13Alors, vous vous êtes installé dans le fondier,
03:15vous avez une ferme porcine.
03:17Exactement.
03:18Dites-nous, comment est-ce que ça se passe chez vous ?
03:21Chez nous, on essaie de faire un peu de l'élevage du porc,
03:24on essaie d'élever et on essaie d'apporter dans le marché en vain.
03:28D'accord.
03:29Merci d'avoir honoré l'invitation de Terre de Promesses sur la CIER TV.
03:33Alors, le porc est classé parmi les viandes blanches les plus prisées
03:37et le Cameroun, justement, l'aime bien dans sa cuisine.
03:41Et au-delà des considérations religieuses,
03:43cet animal fait l'objet de grands investissements agricoles.
03:47Au Cameroun, comme je le disais tantôt, les porciculteurs ne se comptent plus.
03:51L'état des lieux de la filière en termes de traitement de la chaîne d'abattage
03:56jusque dans le panier du consommateur, c'est un reportage de Claudia Zobomo.
04:01La filière porcine représente un marché national de 55 milliards de francs CFA.
04:07Le cheptel camerounais, lui, est estimé aujourd'hui à 1,7 million de têtes
04:13pour une production de 40 000 tonnes de viande de porc par an.
04:17Des chiffres qui ne répondent pas toujours à la demande sans cesse croissante.
04:23Pour inverser la tendance, des opportunités d'investissement sont offertes aux producteurs locaux.
04:29Alfred Raoul Teguia est un commerçant spécialisé dans la vente de la viande de porc.
04:36Il écume les marchés du septentrion à la recherche de ces animaux
04:40qui la cheminent dans un marché réputé dans le commerce du bétail,
04:45le marché huitième au quartier Mbankolo, ici à Yaoundé.
04:49Je suis commerçant de petits bétails, plus particulièrement le porc.
04:53Je le fais depuis 2000 et je m'approvisionne généralement dans le Mayodanaï,
04:57plus précisément dans le petit marché de Zouaï.
05:00Il y a deux marchés, Zikilao et Zouaï.
05:02C'est un marché saisonnier dont on le fait par semaine.
05:05Le plus grand nombre de porcs venait du grand nord
05:08parce qu'on n'avait pas assez de porcs ici.
05:11Lorsque la peste s'est passée au nord, on a fermé le nord.
05:15Ça a donné l'envie au grand sud d'élever les porcs.
05:19Maintenant, on trouve les porcs ici suffisamment.
05:22Lorsque la peste s'est passée là-bas, on a relancé aussi là-bas.
05:26Ça fait qu'on retrouve maintenant beaucoup de porcs dans le marché.
05:30Les porcs du nord, les porcs d'ici à Yaoundé et les porcs de l'ouest
05:34venant même du nord-ouest aussi.
05:37Les cochons arrivent ici au marché 8e par camion.
05:41Une fois déchargés, ils sont acheminés dans les enclos.
05:50En temps de saison sèche particulièrement,
05:53les dispositions sont prises pour éviter au maximum
05:56que les débris portés par le vent et les poussières
05:59ne se déposent sur la viande de porcs une fois dépecées.
06:05La viande ainsi coupée en quartier se vend comme des petits pains
06:09aux consommateurs qui en raffolent, rassurés de la qualité,
06:13justifiée ici par la présence d'un poste vétérinaire
06:17situé en contrebas de la zone d'abattage.
06:20Ce que nous faisons ici, nous pratiquons l'inspection santé vétérinaire
06:25sur les animaux vivants, sur les animaux après la tuerie.
06:31Donc c'est dit post-mortem et enter-mortem.
06:34Post-mortem, c'est-à-dire les animaux qui descendent,
06:37on essaie un peu de vérifier si les animaux sont en bon état pour abattre.
06:42Et maintenant, quand ils descendent à la tuerie,
06:46nous contrôlons la manière dont on doit les abattre,
06:50parce qu'on ne doit pas les abattre brusquement.
06:53Quand on les abatte brusquement, la toxine qui était dans le sang
06:58envahit la viande et ce n'est plus propre à la consommation.
07:01Et maintenant, après l'habillage, on inspecte le porc,
07:07on inspecte les ganglions pour déceler certaines maladies
07:10qui ne sont pas zoonoses à l'être humain.
07:14Si on trouve une maladie quelconque qui peut faire la zoonose à l'homme,
07:20on détruit, on incinère.
07:23Le courant passe plutôt bien entre les différents acteurs
07:26de la chaîne de consommation de la viande de porc,
07:29sous le regard attentif de ceux qui se sont invités
07:32pour satisfaire leur curiosité.
07:36Ici, la main d'œuvre est abondante et bon marché.
07:40Dans ce milieu, nous abattons tous les porcs qui sont achetés au niveau du haut.
07:47On nettoie, on lave les intestins, on fait tous les puits.
07:51S'il faut découper, on fait monter, on découpe pour la consommation.
07:55Ce qui va entier, on envoie, ce qui va dans les grands marchés pour être écoulé.
08:00Nous abattons par jour environ 15 à 20 porcs.
08:03En fin de semaine, c'est un peu légèrement à la hausse.
08:05Cet abattoir utilise environ 70 personnes.
08:08Pour se retrouver ici, on apprend sur place.
08:12Il n'y a pas une formation en amont.
08:14Vous venez, vous sollicitez à rencontrer les responsables.
08:18Ce qui est fait, on vous accepte ici.
08:22Pendant une semaine, on vous montre comment faire.
08:26Comment abattre, comment arrêter d'abattre le porc pour qu'il ne vous morde pas.
08:30Cette activité d'abattage de cochons à cet endroit produit des déchets et des odeurs nauséabondes.
08:37Les efforts de respect des règles d'hygiène fournis par les travailleurs du secteur s'avèrent insuffisants.
08:44Raison pour laquelle les pouvoirs publics ont pris à bras le corps la situation.
08:49C'est ainsi qu'un abattoir avec des commodités modernes a vu le jour.
08:54Ici, nous sommes à la Saudepas.
08:57C'est l'annexe de l'abattoir industriel de Yaoundé, qui est situé à Doudi.
09:02Nous sommes sur 500 mètres carrés.
09:06Et nous avons en fait deux pans.
09:10Un pan pour les petits ruminants, un pan pour les porcs.
09:15Ceci raconte la volonté du gouvernement d'offrir des conditions sanitaires plus viables à ce secteur d'activité.
09:22Nous avons deux zones dans ce conteneur.
09:24Une zone sale, entre guillemets, et une zone propre.
09:27Au niveau de la zone sale, c'est là où nous abattons les bêtes.
09:31Nous épilons, c'est-à-dire enlever les poils.
09:34Nous conduisons ici, au niveau de la zone propre, où nous lavons et nous pesons.
09:40Nous envoyons dans la chambre froide.
09:42À la Saudepas, tout se passe en altitude.
09:45Donc, l'animal n'a aucun contact avec le sol.
09:50Ça, c'est pour préserver l'hygiène, éviter au maximum de microbes.
09:54La viande de porc, tant prisée à travers le pays, est riche en protéines d'animal de qualité.
10:00Le panier de la ménagère l'accueille, selon sa bourse, pour le plus grand plaisir des papilles gustatives.
10:07Le porc contribue également au prestige de la dotte chez les bantous.
10:13C'est au nombre de longs châssis, comme on les appelle,
10:16que l'on mesure l'amour d'un homme pour sa dulcinée et, partant, pour sa belle famille.
10:27Merci, Claudia Alzeboumou, pour ce reportage.
10:30Alors, monsieur Zemeckis, je commence par vous,
10:32qui êtes en charge d'implémenter l'une des politiques phares du gouvernement
10:37en termes de promotion et d'accessibilité à la viande de porc.
10:42Alors, lorsque vous regardez ce reportage, qu'est-ce qui vous vient à l'esprit en premier ?
10:47C'est déjà de constater que la filière porcine a vraiment...
10:53Il y a du travail à faire dans la filière porcine.
10:57Et donc, je voudrais ici tout de suite dire que le porc a été créé sur la base d'un diagnostic.
11:07Donc, dans le reportage, nous avons relévé un certain nombre d'anomalies,
11:12la façon dont le porc est abattu, la façon dont il est transporté.
11:17Et donc, sur la base de ce diagnostic, le président de la Chambre a décidé
11:24de créer le report qui va venir résoudre pratiquement tous ces problèmes.
11:28Qu'est-ce que vous faites concrètement, donc, pour rectifier le tir ?
11:32Nous accompagnons ce que nous appelons les membres et ressortissants de la Chambre d'agriculture
11:39dans la construction de ces fermes porcines ultramodernes.
11:47Et pour y arriver, nous avons avec nous un partenaire allemand, Big Dutchman,
11:55qui est venu signer une importante convention avec l'État cabroulant à travers la Chambre d'agriculture
12:00pour nous accompagner dans la mise au pied de ces fermes ultramodernes.
12:06Et donc, nous avons deux objectifs à atteindre dans ce projet.
12:10Le premier objectif, c'est de faire en sorte que ceux qui se lancent dans cette activité
12:18vivent des sentiments de cette activité.
12:21Le deuxième objectif, c'est de faire en sorte que le dernier des camarades ait accès à la viande de porc
12:28à moins de coût et une viande de porc de qualité.
12:31Donc, voilà les deux objectifs.
12:33Et vous comprenez qu'en analysant ces deux objectifs, ce n'est plus en élevage traditionnel
12:39qu'on devrait faire, ça devrait être en élevage de masse.
12:43C'est-à-dire qu'il faudrait industrialiser, organiser et industrialiser cette filière.
12:50Et donc, c'est là où nous en sommes.
12:52Nous avons jusqu'ici fait le tour du Cameroun.
12:56Nous avons près de 10 000 demandes dans tout le Cameroun,
12:59des gens, des porc-culteurs qui veulent éventuellement être accompagnés.
13:03Parce qu'il faudrait dire que l'un des problèmes aussi dans la filière pour son émergence,
13:09c'est, je vais dire comme ça, les porc-culteurs ont des problèmes financiers.
13:16C'est-à-dire qu'ils n'arrivent pas à investir financièrement pour atteindre les objectifs escomptés.
13:26Donc, pour la question que vous avez posée concrètement,
13:29nous avons une short-list de 25 groupes de personnes,
13:36parce qu'il faudrait dire qu'il y a des conditions.
13:38Ce n'est pas limité, ça ?
13:39Non, ce n'est pas limité. J'ai dit au départ, nous avons 10 000 demandes.
13:42Tout à fait.
13:43Et puis pour 2024, il fallait choisir.
13:46Quels ont été les critères de sélection pour resserrer,
13:50parce que le Cameroun a quand même plusieurs bassins de production porcine ?
13:54Les critères de sélection sont simples.
13:58C'est-à-dire qu'il faudrait que le promoteur lui-même puisse...
14:06Ça, il y a certaines études qu'il faut mener,
14:08parce qu'il faudrait dire ici qu'on ne construit pas les fermes pour les construire.
14:11Il y a des normes pour construire ces fermes.
14:13Donc, il devrait s'engager lui-même à financer certaines études.
14:22Après les études, nous, on l'accompagne vers un guichet de financement,
14:27parce que je voudrais dire ici que nous avons deux types d'investisseurs,
14:31ceux qui ont leurs propres moyens
14:33et ceux qui voudraient qu'on les accompagne vers un guichet de financement.
14:37J'ai parlé dans ce problème de financement.
14:40Et donc, pour qu'on vous accompagne dans un guichet de financement,
14:43il faudrait quand même se mettre au niveau,
14:46parce que c'est de l'argent qu'on va prendre dans les banques
14:49et c'est un argent donc remboursable.
14:51D'accord. On revient.
14:53Je voudrais savoir, on parle là du problème de financement.
14:56Comment est-ce que vous vous êtes mis à votre compte ?
14:59En réalité, on s'est mis au compte propre,
15:01c'est-à-dire par nos propres moyens qu'on a lancé l'activité,
15:05sans aucun accompagnement,
15:07puisque c'est aussi difficile chez nous de trouver le financement chez les banques.
15:12Donc, du coup, on est obligé de commencer par nous-mêmes,
15:15peut-être quand ça donne déjà assez d'euros,
15:17la banque peut peut-être aider.
15:19Mais, du coup, pour le moment, c'est par fonds propres.
15:22Donc, nous faisons de l'évasion par nos propres fonds nous-mêmes.
15:26Vous avez regardé le reportage tout à l'heure.
15:28Est-ce que vous vous êtes reconnus sur certaines scènes ?
15:32Bon, oui, nous nous reconnaissons, c'est aussi une reconnaissance d'abattage,
15:35puisque c'est comme ça que nous nous abattons.
15:38Quand nous envoyons les ports à l'abattoir, c'est comme ça qu'on abat.
15:41Donc, nous nous reconnaissons chez Sheffield.
15:44Mais de l'autre côté aussi, nous nous déprimons du fait que la majorité des ports viennent du Nord.
15:49Ça vient effectivement du Nord.
15:51Les ports de Tchernobyl n'ont pas de place dans les métropoles qui demandent la viande de porc ?
15:56Non, ça a la place.
15:58Le problème, c'est juste que la production est si faible.
16:00C'est le grand mot qui est obligé de satisfaire la population.
16:03Or, le grand mot, c'est juste de l'évasion en divagation.
16:06Par contre, chez nous, nous faisons de l'évasion intensive,
16:09c'est-à-dire dans les enclos.
16:11Et puis, on aimerait vraiment que les banques nous financent
16:16pour que nous puissions faire une grande quantité pour pouvoir satisfaire la population.
16:19Je vous propose maintenant de parler un peu de cette autre façon de consommer le porc.
16:24On dit bien qu'en dehors de sa chair, il y a d'autres parties du porc qui sont utilisées.
16:30On parle de la carcasse, on parle du lardon, qu'on appelle communément le bacon.
16:36On pense aussi aux poils.
16:38Les poils qui sont utilisés pour la soie, c'est peut-être pour des brosses ou pour des tissus.
16:44On dit même que la pharmacie utilise certaines parties du porc pour nous soigner.
16:50Et ça, c'est un constat qui a été fait par un de nos reporters qui s'appelle Bruno Mathive.
16:55Regardez.
16:56Des camions bondés de carcasses de porcs arrivent ici trois fois par semaine.
17:08C'est environ 30 porcs qui, après l'apaisé, vont rejoindre une chambre froide,
17:13être égouttés, puis écarrés pour offrir aux charcutiers une viande saine.
17:19Notre entrajet fait dans la découpe. C'est ça la spécificité de notre agence.
17:24Nous faisons des découpes particulières.
17:26Et les découpes, c'est en fonction des besoins des consommateurs.
17:30Il y en a qui veulent des côtelettes, des échines.
17:34Donc il y a plusieurs variétés de sautés en fonction de ce que le ménage désire avoir sur son menu.
17:42Et il y en a aussi des sous-produits, comme des saucisses.
17:47Les saucisses, nous avons plusieurs variétés.
17:51Déjà avant, on importait.
17:53Et on a copié ce modèle-là.
17:55Comme les saucisses de Toulouse, les saucisses de Francfort, les Montbélias.
18:01Et de nos jours, nous faisons nous-mêmes.
18:03Les produits Camornais, nous les faisons aux herbes du pays.
18:08Ça peut être au Massep, pour ceux qui sont de la localité.
18:12Et il y en a pimenté, il y en a fumé.
18:15Donc nous avons une gamme toute variée.
18:18Gaston Echacuti.
18:20Des camions à la découpe, un circuit qu'il connaît par cœur.
18:24Il travaille dans cette entreprise depuis cinq ans.
18:27Pour y entrer, il doit revêtir un kimono et bien d'autres accessoires, tous aseptiques.
18:34On reçoit le port à partir de la voiture de livraison.
18:39Avec un contrôle d'hygiène, le papier vétérinaire.
18:44Ensuite, on habille les gens qui viennent livrer le port nous-mêmes.
18:50Donc l'habillement approprié.
18:52Et puis après, on engage la livraison.
18:56L'hygiène et la qualité sont le credo de ce supermarché situé à Bastos, un quartier de Yaoundi.
19:04Nous sommes un agroalimentaire et l'hygiène est primordiale pour nous.
19:09Qui dit hygiène, dit non seulement l'hygiène de l'aliment, mais aussi l'hygiène du personnel qui s'en occupe.
19:16L'uniforme du personnel fait partie de son hygiène.
19:20La tenue d'un personnel peut facilement contaminer.
19:23Et la charlotte, par exemple, c'est pour éviter la contamination de la chevelue.
19:28Les boucles, c'est la contamination physique.
19:31Tous les bijoux sont proscrits en agroalimentaire et on veille à tout cela.
19:35Ici, nous mettons l'accent sur d'abord le choix de la bête.
19:40Mais ce n'est pas n'importe quel port que nous réceptionnons.
19:44Il y a une variété.
19:46Et nos fournisseurs essayent déjà sur le plan local de produire ce type de port.
19:53On commence par la qualité et puis maintenant, nos produits sont maturés.
19:58Quand on dit maturés, c'est parce que la bête, lorsqu'elle est abattue,
20:01elle est stressée.
20:03Donc, il faut laisser trois à quatre jours de maturation
20:06avant de mettre dans les ateliers de traitement.
20:09Dans des ateliers de traitement,
20:11l'instrument majeur, le hachoir, Gaston et ses confrères s'en servent pour découper
20:17les cacasses en filets, rondelles, tranches, selon la dérivée à produire.
20:22Une fraction de cette viande va transiter par les fourneaux
20:26Une autre partie sera hachée pour la fabrication des saucisses.
20:30Pour un port de 100 kg, il y a à peu près 5 kg de perdus.
20:35Juste 5.
20:37Les dents et les yeux.
20:39Tout le reste passe à la trappe de la transformation.
20:42Tout ce qui est livré ici est consommé.
20:45Ce que je peux vous dire, c'est qu'il n'y a pas de déchets.
20:47Nous avons un magasin,
20:51Il y a aussi de la demande.
20:53Dans le porc, ce qui est impropre à la consommation trouve tout de même une utilisation.
20:58La soie de porc sert à fabriquer les brosses.
21:01La graisse entre dans la confection de certains rouges à lèvres et des crèmes du visage.
21:08Les boyaux, dans la fabrication des cordages,
21:10sont utilisés pour la fabrication des brosses.
21:13La graisse, dans la fabrication des cordages,
21:16sont utilisées pour la fabrication des crèmes du visage.
21:18Les boyaux, dans la fabrication des cordages,
21:20des guitares,
21:22et dans l'industrie pharmaceutique,
21:24pour la fabrication des gélules et même du fil de suture.
21:28Des usages qui restent encore inexploités chez nous.
21:35A quelques encablures de là, au quartier Manin,
21:39Dame Manga Jacqueline a mis sur pied une fumérie
21:43avec pour spécialité le porc fumé.
21:46Aujourd'hui, elle est l'une des plus grandes pourvoyeuses de cet aliment dans la capitale.
21:52Déjà, j'ai une clientèle.
21:54C'est-à-dire, le matin, chaque jour, je fais des publications pour dire,
21:58tel jour, je vais fumer du porc, vous n'êtes pas intéressé par le porc.
22:01Lundi, j'envoie la planification, la prévision de planification,
22:05et je demande chaque semaine au client.
22:08Et les clients commandent en fonction.
22:11Le porc fumé sortant d'ici, il est bien assaisonné.
22:15Vraiment bien assaisonné, prêt à cuisiner.
22:17On n'a plus vraiment besoin de mettre d'autres ingrédients.
22:21Il est vraiment bien assaisonné.
22:26Celle qui est venue acheter ce plat, c'est des cas rares.
22:29On livre la plupart dans les maisons, les restaurants.
22:32Beaucoup, ils commandent dans le groupe WhatsApp,
22:35ou bien directement dans la page Facebook, ou bien ils appellent.
22:39Sa clientèle, plurielle et nombreuse,
22:41louange son savoir-faire et le relaie avec elle sur les réseaux sociaux
22:47pour un impact encore plus grand.
22:49Sa matière première, elle la trouve chez les porciculteurs
22:53choisis sur le volet.
22:55La qualité de la chair, un gage de rentabilité.
22:59J'ai des fournisseurs précis de porc.
23:01J'ai quelqu'un qui élève du porc.
23:03J'ai trois personnes fournisseurs principales.
23:06Dès que je prends du porc, je n'ai pas d'inquiétude.
23:08Cette PMU emploie près de quatre personnes,
23:11attemple et offre des formations à la carte aux femmes
23:15désireuses d'en faire une activité rentable et pérenne.
23:19Ce travail, vraiment, est très important.
23:22C'est pour que les jeunes...
23:24Par exemple, ici, c'est des jeunes femmes.
23:26Ça utilise beaucoup la femme.
23:28Ça rend la femme...
23:30Elle a de l'estime en soi qu'elle peut ramener quelque chose à la maison.
23:34Le porc et les boulettes fumées,
23:36un banquet d'opportunités à saisir à tout prix.
23:41Merci, Bruno Matip.
23:44Monsieur Prince Nico, dites-nous,
23:46est-ce que vous tenez compte dans votre façon d'élever vos porcs?
23:51Vous tenez compte de la demande parallèle,
23:53c'est-à-dire qu'en dehors des consommateurs de chair, de viande,
23:56est-ce que vous tenez compte de ceux qui peuvent venir ramasser
23:59les carcasses ou alors les poils
24:02pour un usage que vous ne maîtrisez peut-être même pas?
24:05Bon, généralement, les porcs, nous les vendons directement aux consommateurs.
24:10Et surtout, beaucoup plus pour ceux qui peuvent faire de la braise.
24:15Les carcasses, on vend aussi.
24:17Mais les restes, nous, on ne les maîtrise pas assez.
24:21On vend juste le porc en entier.
24:23Et on sait qu'on ne peut pas consommer.
24:25Et le reste, on ne le maîtrise pas encore.
24:27D'accord.
24:28Alors, on a entendu dans le dernier reportage
24:32que la pharmacie, l'industrie pharmaceutique,
24:35utilise certaines parties du porc.
24:37Est-ce que dans la sélection des races ou dans les procédés,
24:41est-ce qu'on tient compte des choix éventuels du destinataire,
24:46c'est-à-dire le pharmacien ou celui qui fait les tissus
24:49ou celui qui va exploiter la carcasse ou le lardon?
24:52Est-ce qu'on en tient compte dans la sélection et la promotion des races?
24:59Oui, il faudrait dire ici qu'avec la venue du report,
25:04on a pensé à tout ça.
25:06Mais il faut être, je vais dire comme ça,
25:12qu'il faut être assez honnête pour savoir que les produits dérivés
25:18de porc jusqu'à présent ne sont pas utilisés.
25:22Donc, je ne vais pas aller comme ça des poils, je ne sais pas moi,
25:26tout ce qui rentre à l'intérieur du porc et tout.
25:30Il n'y a que les carcasses qui sont éventuellement vendues et exploitées.
25:36Je voulais quand même savoir, comme vous dites, va être valorisé,
25:41est-ce qu'au préalable, nous préparons, je parle de l'État,
25:45est-ce que l'État prépare des éventuels exploitants dans les formations?
25:51Je pense à Bingala.
25:52La transformation, c'est une autre réalité.
25:55Par exemple, dans le projet, moi j'ai des gens, j'ai des Camerounais
26:00qui vivent en Europe, qui sont rentrés dans le projet
26:03et qui veulent rentrer effectivement dans la transformation.
26:08Mais ils vont vous dire que pour rentrer dans la transformation,
26:11nous on a besoin, je dis n'importe quoi, peut-être de 50 porcs par jour,
26:17je ne sais pas moi, 60 porcs par jour.
26:19Et donc, vous comprenez, il va falloir qu'on se mette au niveau,
26:22qu'on fasse une production de masse.
26:24Et donc, ils sont prêts, ils ont des projets fiables,
26:26ils n'attendent qu'on se mette seulement à ce niveau
26:29pour qu'ils aient déjà été formés.
26:31Et j'ai envie de dire que le projet également va continuer de façon,
26:36va continuer de former ces jeunes-là qui vont éventuellement prendre le relais
26:43ou alors qui vont se lancer dans la transformation de la viande de porc.
26:47Alors, pour le moment, vous, vous traitez vos déchets comment?
26:51On va dire déchets pour vous parce que vous ne voyez pas tout à fait
26:53la plus-value des dérivés.
26:56Les déchets, en réalité, les viscères, lorsque nous avons abattu le porc,
27:00les viscères sont toujours utilisés puisqu'il y a beaucoup de femmes
27:04qui prennent et repréparent et revendent au marché, dans le marché.
27:09Si on prend l'exemple des poils, ça finit dans la rigole?
27:14Comment ça se passe?
27:15En réalité, les poils ne nous servent à rien
27:17puisqu'après, une fois qu'ils ont été nettoyés,
27:19on les verse juste dans les eaux usées et ça va dans les rivières.
27:24D'accord.
27:25Sinon, à part ça, le reste, on n'utilise pas.
27:28D'accord.
27:29Je vais maintenant vous amener à parler d'un secteur de la filière porcine
27:33qui vous intéresse beaucoup, l'insémination artificielle
27:37comme gage de la productivité dans la filière porcine.
27:40Et justement, monsieur Zemeckis, vous disiez que pour faciliter
27:44ou alors amener le Cameroun à augmenter l'offre par rapport à la demande
27:49qui est assez importante, il fallait, comment dire,
27:54miser sur l'insémination artificielle.
27:56Et notre reporter René Manga a justement rencontré un expert en la matière
28:01et je vous propose d'écouter ce que l'expert dit.
28:03L'insémination artificielle, c'est une technique qui sert à remplacer
28:09le croisement naturel, évidemment, pour améliorer la productivité.
28:17C'est ça, quoi.
28:20Et certes, si on a des races de bonne qualité,
28:25si on a ce qu'on appelle les F1,
28:30ça donnera toujours de meilleurs résultats,
28:32mais l'intelligence artificielle, en tant que telle,
28:35est d'abord et surtout une technique de production
28:39qui vise tout simplement à remplacer le croisement naturel.
29:02Vous pouvez ensuite couper.
29:03Une fois que vous avez trouvé de la bonne qualité de sémine,
29:06vous devez la procéder,
29:08ce qui signifie que vous allez ajouter certains chemins
29:13qui serviront de nutrients pour votre sème.
29:16Cela vous aidera à préserver cette sème pendant trois ou quatre jours.
29:20Elle est maintenant prête à l'utilisation.
29:23Vous avez maintenant le temps d'entrer dans votre station d'intelligence
29:26où les animaux féminins se trouvent en ligne
29:30et les vérifier l'un après l'autre.
29:33Qu'est-ce que vous essayez d'atteindre ?
29:37Tous les animaux féminins,
29:40y compris les humains,
29:42ils sont en pleine chaleur.
29:44C'est juste que nous, les humains,
29:47nous n'avons pas le temps de vérifier
29:49quand nos femmes sont en pleine chaleur.
29:51Je veux dire, nous allons juste
29:53essayer de produire des enfants.
29:55Mais dans le monde des animaux,
29:57si vous voulez faire de la farmation précise,
30:00si vous voulez être scientifique,
30:03vous avez maintenant l'opportunité d'entrer dans votre station d'intelligence
30:08où les femmes se trouvent en ligne
30:10et vous les vérifier l'un après l'autre
30:13et vous identifier ceux qui sont prêts.
30:15C'est-à-dire qu'ils atteignent ce que nous appelons le peak
30:18de leur cycle de chaleur,
30:21ce qui est généralement cinq jours après que vous enlevez les femmes.
30:25L'intelligence artificielle est là pour améliorer la productivité.
30:32Parce que, tout d'abord,
30:34elle vous permet de gérer les chiffres,
30:40d'augmenter le nombre d'animaux
30:42que vous pouvez opérer dans une farm.
30:45C'est la première chose.
30:46Sans l'intelligence artificielle,
30:48comme nous l'avons vu,
30:49ce serait sérieusement délicat
30:52de faire les chiffres qu'il faut faire dans une farm commerciale.
30:56Parce que vous voulez être en mesure de faire, par exemple,
31:0070 animaux après trois mois et demi de gestation.
31:08Alors, vous devez croiser ou inséminer un certain nombre d'animaux
31:14en attendant un certain niveau de conception.
31:18C'est-à-dire ceux qui deviennent réussis.
31:21Comment allez-vous être productif en utilisant l'intelligence artificielle?
31:23Vous assurez que vous utilisez du semen de la meilleure qualité.
31:31Parce que vous avez eu l'opportunité de vérifier,
31:33à l'intérieur de votre microscope,
31:35et de déterminer que le semen collecté du nombre A
31:40est de bonne qualité,
31:42ou le sement collecté du nombre C
31:45n'est pas de bonne qualité.
31:48Et vous l'enlevez.
31:50Parce qu'il vous prend peut-être 15 minutes pour couper un mur.
31:53C'est donc votre première avantage.
31:58Vous utilisez du semen de bonne qualité.
32:00Ce sont des animaux qui sont assis là,
32:02et vous les nourrissez.
32:04Et ils travaillent probablement juste une fois par mois.
32:08C'est une partie de votre coût.
32:11Vous dépensez beaucoup d'argent sur des animaux qui ne produisent rien.
32:14Donc, vous n'êtes pas productif.
32:18Et maintenant, grâce au processus de collection et de processage du semen,
32:23grâce au processus précisé d'être en mesure de vérifier et d'identifier
32:28les animaux qui sont au bout de leur cycle de chaleur,
32:31grâce au processus d'être en mesure d'introduire du semen
32:36à l'intérieur du système reproductif du chèvre,
32:41à l'entrée des ovaries.
32:47Grâce à une combinaison de ces facteurs,
32:51votre conception devient plus élevée.
32:56Le cycle d'une truie, c'est 21 jours.
32:59Donc, elle entre en chaleur tous les 21 jours.
33:03Alors, quand vous ratez un cycle, vous avez 21 jours à la nourrir.
33:08Elle ne produit rien.
33:10Et je vous assure, c'est un coût énorme.
33:13C'est un coût de vera de bonne qualité très élevé.
33:22On peut utiliser le tout maintenant,
33:24mais on sait que pour être encore productif,
33:28parce que la productivité ne s'arrête pas à l'entreprise truie,
33:33vous devez être productif à l'entreprise du semen,
33:37c'est-à-dire la nourriture de vos animaux féminins.
33:40Vous devez aussi être productif
33:42quand vous avez à vendre ces animaux.
33:45Parce que quand ils sont nés,
33:47après 21, 28 ou 30 jours,
33:50vous les enlevez de leur mère
33:52et vous les envoyez à une ferme de créateur,
33:55où ils vont se nourrir dans des animaux qui peuvent être tués.
34:00Et c'est là que se trouve le plus haut coût de production,
34:05qui est la nourriture.
34:07Au lieu d'en avoir 30 ou 40,
34:09on peut en avoir 4 ou 5.
34:14Je parle d'animaux qui coûtent facilement 2 millions de francs chacun,
34:19qu'on importe de l'étranger,
34:21parce qu'on les achète des compagnies génétiques.
34:24Et donc, ce sont des économies énormes que l'on accomplit.
34:32Assez spectaculaire ce qu'on vient de regarder.
34:34Monsieur Ndiyebo, je voudrais savoir
34:36si vous, vous avez recours à l'insémination artificielle.
34:39Oui, effectivement, il nous arrive de faire recours,
34:43pour pouvoir améliorer nos races que nous avons.
34:47Pour essayer d'être plus rentable.
34:50Juste que ce n'est pas souvent très facile,
34:52puisque les inséminations, il faudrait acheter les races.
34:55Et souvent, ces races, on les importe.
34:57Et ça coûte cher.
34:59Donc des fois, quand vous venez, même vos inséminer,
35:01des fois ça rate.
35:03Donc ça coûte assez cher.
35:05Ce qui fait que ça nous décourage de temps en temps.
35:08Mais des fois, on est obligé de faire recours
35:10pour pouvoir améliorer les races que nous avons,
35:12et puis être rentable.
35:14D'accord. Alors, vous, vous êtes au propos.
35:16Dites-nous, où est-ce que le Cameroun trouve les semences ?
35:23Ou alors trouve de quoi faire l'insémination artificielle ?
35:26Ça se passe comment ?
35:28C'est toujours les partenaires qui nous donnent
35:30cette matière première-là, ces intrants ?
35:34Vous avez la solution avec le propos.
35:38Je voudrais vous dire que la Chambre de l'Agriculture a signé
35:41une importante convention avec Axiom.
35:44Axiom, qui est une entreprise qui est basée en France,
35:48et qui sera chargée de nous apporter ces fruits productrices
35:53et qui seront inséminés.
35:56Axiom va d'ailleurs même également former
35:59ceux qui vont se lancer dans la production de porc
36:04selon la norme du propos.
36:07Mais je voudrais ici dire, c'est-à-dire qu'à la suite du reportage
36:11qui a été fait, je voudrais quand même relever
36:14que l'insémination ne se fait pas au hasard.
36:17Il faut des professionnels, des gens qui se sont formés
36:21et qui devraient être là au jour le jour
36:24pour donc faire cette insémination.
36:26Pour faire cette insémination, vous avez compris tout à l'heure
36:28que dès que vous ratez 21 jours, il faut attendre encore 21 jours.
36:32Donc je voudrais rebondir là-dessus pour vous dire que nous,
36:35au propos, nous accompagnons des chefs d'entreprise.
36:38Des chefs d'entreprise, et quand on dit chef d'entreprise,
36:41c'est-à-dire que vous êtes censés avoir un personnel,
36:45chacun à son poste.
36:47Monsieur Zemeckis, les Camerounais se débrouillent.
36:50Les Camerounais se débrouillent.
36:52Et très souvent, c'est certain que lorsqu'ils viennent frapper à vos portes,
36:55vous posez peut-être des conditions.
36:57Quand je parle des conditions, parce que là, vous avez parlé au futur,
37:00que vos partenaires vont proposer des trucs.
37:05Mais pour le moment, comment on fait pour que les Camerounais
37:08qui se débrouillent dans la porciculture aient accès
37:11à une insémination artificielle aisée ?
37:15D'abord, la qualité.
37:17Comment ça se passe pour faciliter le travail
37:19de l'insémination artificielle auprès des jeunes porciculteurs ?
37:23Madame Ongene, je voudrais vous dire que le propos, c'est un concept.
37:28Tout à fait.
37:29C'est un concept qui veut sortir des dévats traditionnels
37:32pour le dévage moderne.
37:34Et donc, on veut faire une production de masques,
37:38donc on veut industrialiser la filière.
37:39Non, il faut standardiser les process.
37:41Et en industrialisant la filière, il faut beaucoup de moyens.
37:46Et donc, c'est vrai, vous allez dire que c'est pour ceux qui ont de l'argent et tout,
37:51mais je vous dis, les conditions ont été allégées
37:54de manière à ce que le petit producteur puisse avoir sa place
37:58dans cet accompagnement.
38:00Comment ? Je vous prends peut-être un exemple.
38:03J'étais dernièrement à l'ouest où une centaine de chefs d'une localité
38:11m'ont invité à leur expliquer le projet.
38:14Ils ont été sensibles au projet.
38:17Et donc, qu'est-ce qui s'est passé ?
38:20Ils ont décidé pour un projet, je vais vous dire un complexe,
38:24c'est dans les 500 millions environ, pour avoir un complexe.
38:27C'est-à-dire que le complexe a une unité d'abattage complète,
38:30le complexe a une provenderie complète,
38:32le complexe a un bâtiment de reproduction et un bâtiment d'engraissement.
38:39C'est dans les 500 millions, pas moins.
38:42Et donc, ils ont décidé, les 100 chefs,
38:45le président a décidé que chaque chef apporte 10 millions.
38:4910 millions.
38:51Les chefs, dans leur stratégie, vont rentrer dans leur localité respective
38:55pour voir quels sont les chefs d'entreprise
38:58ou alors les élites qui sont dans leur localité,
39:00qui peuvent apporter 1 million, 5, 5 mille et tout.
39:03Et d'ici un ou deux mois, ils pourront réunir ces 100 millions.
39:08Et ils vont donc mettre ce complexe qui va aider éventuellement les enfants,
39:12qui va les aider eux-mêmes, parce qu'ils viennent en tant qu'actionnaires,
39:16qui va les aider, qui va aider les populations.
39:19Non, ils voulaient chuter par là pour dire que le projet est à la portée de tout le monde,
39:23mais pourvu qu'on s'organise et qu'on se mette ensemble.
39:27L'individualisme ne paye pas.
39:29Si vous voulez évoluer individuellement,
39:32c'est des projets qui coûtent énormément cher,
39:35alors là, ça va être difficile.
39:37Est-ce que vous pouvez donc nous préciser ici
39:39quelle est la démarche qu'un producteur de porc doit respecter
39:44pour réussir l'insémination artificielle,
39:47qui favorise la multiplication des têtes dans les porcheries ?
39:53La façon dont nous évoluons, de façon traditionnelle,
39:57je veux vous dire que ce n'est pas possible.
39:59Monsieur Zivol a dit tout à l'heure que parfois, il essaie d'inséminer, ça rate.
40:03Donc, il faudrait avoir une race qui peut éventuellement supporter cette insémination.
40:10Et il faut avoir des équipements nécessaires pour inséminer.
40:13Et il faut être formé, il faut avoir un personnel qui est dévoué à la tâche,
40:18qui peut éventuellement faire ce travail.
40:21Ça veut dire que M. Zivol, qui vous laisse se débrouiller lui-même,
40:25doit venir frapper aux portes du Propor,
40:29ou alors de, je ne sais pas, une délégation du Minipia,
40:32et puis suivre des étapes.
40:35Tout à fait, c'est de ça qu'il s'agit.
40:37M. Zivol peut se rendre.
40:39D'ailleurs, nous avons des formations.
40:41Comme là, on a une formation qui est annoncée avec notre partenaire Action,
40:46sur l'insémination artificielle.
40:49Au sortir d'ici, je pourrais même donner le contact à M. Zivol.
40:55Ça sera une formation en ligne.
40:58Donc, en ligne.
41:00Et donc, il pourrait déjà, en ce moment-là, avoir une idée vraiment assez forte sur l'insémination.
41:06L'insémination artificielle.
41:08Mais je dis, pour qu'il soit intégré dans le projet,
41:12il devait remplir certaines conditions.
41:14D'accord.
41:15Vous avez essayé l'insémination artificielle combien de fois, depuis que vous vous êtes installé?
41:19Déjà, presque cinq fois.
41:21Et chaque fois, il faudrait commander les semences à l'extérieur.
41:25Ça vient et on essaie d'inséminer.
41:27D'autres réussissent.
41:29Sauf que quand vous inséminez, d'autres, après, ça n'en donne pas.
41:33Du coup, vous payez de l'argent, puisque ça coûte très cher.
41:36Alors, c'est vrai que l'expert, tout à l'heure, parlait en anglais de temps en temps.
41:40Peut-être qu'on n'a pas bien capté ce qu'il disait.
41:42Puis, c'est l'expression, vous parlez français.
41:45Est-ce que vous avez souvent respecté les conditions de conservation de ces semences?
41:50Juste, c'est là où il y a le véritable problème.
41:52Parce que, quand ces semences-là arrivent,
41:54ils disent que la durée de conservation, c'est au maximum cinq jours.
41:58Donc, quand ça arrive là, il n'y a pas de moyens pour conserver.
42:03Et du coup, il faut absolument que les trucs soient en chaleur
42:06pour inséminer durant les cinq jours.
42:09Sinon, après les cinq jours, ça ne sert plus à rien.
42:12Justement, avant les cinq jours, il faudrait que les trucs soient en chaleur
42:16et que vous vous inséminez.
42:17Même dans ces cinq jours, les trucs sont en chaleur.
42:20Même après l'insémination, d'autres regardent toujours.
42:23Donc, c'est là où on trouve des difficultés.
42:26Je ne sais pas si l'État ou bien le MINIPIA
42:30pouvaient mettre ce pire en laboratoire pour conserver des semences.
42:34Ça pourrait aider beaucoup des éleveurs.
42:37Est-ce que vous avez des chiffres qui montrent que les Camerounais se débrouillent tout seuls?
42:40Les Camerounais essaient d'évoluer seuls, surtout dans cet élevage
42:44qui est un élevage traditionnel et qui ne peut pas nous permettre d'atteindre les objectifs.
42:47Et donc, nous, nous disons qu'avec la venue du PROPORC,
42:50les gens essaient de se mettre ensemble pour qu'on atteigne les objectifs escomptés
42:54qui sont des produits un peu labellisés, un peu de qualité et à moindre coût.
42:59Et je crois que, parlant de l'insémination artificielle, l'État fait beaucoup.
43:05Déjà, il y a cette circulaire numéro 00002138 du MINIFI du 13 août 2024
43:14qui est venue lister les équipements qui sont concernés par l'exonération,
43:19qui sont exonérés des taxes et des frais de douane.
43:23Et donc, pour dire à Monsieur Zizou que nous, nous avons travaillé.
43:26Vraiment, il faudrait qu'il se rapproche du PROPORC pour qu'il sache quelles sont les facilités
43:31pour qu'il rentre véritablement dans le projet qui est donc un projet de modernisation.
43:36D'accord. On vous a entendu parler.
43:39Vous avez dit que pour avoir une porciculture de haut niveau,
43:45il faut justement standardiser les process, il faut respecter les normes.
43:50Si vous convenez avec moi, on ira faire l'immersion dans une porcherie,
43:55si vous permettez l'expression, pour voir comment il faut beaucoup de minutie,
44:00beaucoup de rigueur pour pouvoir atteindre les objectifs escomptés,
44:06notamment satisfaire les besoins de l'agro-industrie et surtout les besoins du consommateur.
44:11Et ça, c'est un reportage de Nancy Ndendeng.
44:15Nous sommes à Obala avec Nbiar, un fermier spécialisé dans l'élevage porcin,
44:20depuis environ 8 ans. D'une passion, il en a fait son métier.
44:24Tous les jours, il se rend dans sa propriété pour nourrir et bichonner ses bêtes.
44:29J'ai d'abord commencé le projet en 2016.
44:33Quand j'étais au secondaire, j'habitais avec un homme.
44:38J'étais baladeur, j'écorchais de temps en temps, j'écorchais les porcs.
44:43C'est ça qui m'a beaucoup motivé quand j'étais au secondaire.
44:46En 2019, j'ai commencé avec une dizaine.
44:51En 2019, 2020, 2021. En 2022, j'étais déjà 500.
44:59Pour démarrer son activité, le jeune porciculteur a bénéficié d'une faveur familiale.
45:05Après avoir monté le business plan, j'ai commencé par des fonds propres, personnels.
45:11J'ai eu à bouffer une petite tontine de 1,8 million.
45:15Et ensuite, avec des micro-finances comme ASEP Cameroun, MC2 Cameroun,
45:20j'ai donc commencé à prendre des petits crédits.
45:23La famille m'a accordé 1 500 m2.
45:27Et j'ai commencé par une petite poncherie en plan avant de faire un matériau définitif.
45:33Son exploitation d'une centaine de bêtes lui permet aujourd'hui
45:37d'avoir une clientèle locale très demandeuse de cette viande.
45:40Il y a beaucoup de gens qui nous sollicitent.
45:42Nous ravitaillons Yaoundé.
45:44Il y a les revendeurs d'un vocada, du marché d'un vocada Yaoundé.
45:48Huitième, toujours à Yaoundé. Au bas, la même.
45:51Sans compter les dés, les mariages. Donc la demande est élevée.
45:55Le porciculteur nourrit ses bêtes avec ses propres céréales, sans OGM,
46:00et n'utilise aucun antibiotique.
46:02Alors forcément, la qualité est au rendez-vous.
46:05Moi-même, je compose mon aliment.
46:08C'est-à-dire avec des produits dont nous récoltons des champs, le maïs, le soja.
46:14Et je dispose d'une provanderie.
46:16Si l'aliment n'est pas riche, vous allez rater la croissance du porc.
46:19Et vous allez ressentir ça lors des ventes.
46:24Le suivi des bêtes est planifié et soigné.
46:28Quand on parle de peste porcine, c'est juste un petit microbe
46:34dont un peu d'erreur technique.
46:37Peut-être que quelqu'un a dû ramasser le microbe au marché.
46:41Il est venu entrer avec ça à la porcherie.
46:44Donc nous prenons toutes les mesures pour barrer la voie à ce microbe-là.
46:52C'est pour cela qu'on exige que pour avoir accès à la porcherie,
46:57il faut d'abord se tremper les pieds, il faut désinfecter, il faut d'abord se faire désinfecter.
47:01Je compte 12 permanents et une trentaine de temporaires.
47:08Une trentaine de temporaires, vous savez, quand on fait l'élevage des porcs,
47:13on associe avec l'agriculture.
47:15Donc il faut déficher les champs, il faut faire ceci, on ne peut pas employer.
47:19Tout le monde ne peut pas être permanent.
47:21Donc nous avons 12 permanents qui sont là pour s'occuper des porcs et des poulets.
47:28Pour le développement de son activité,
47:30le porciculteur ambitionne transformer et exporter le porc d'ici 2026.
47:38Monsieur, je commence par vous.
47:40Est-ce que vous êtes d'avis que cette porcherie qu'on vient de regarder est bien entretenue ?
47:47Bon, déjà, il faut dire que la plupart des porciculteurs ici au pays pratiquent ce style-là.
47:56Peu sont ceux qui en sont plus modernes que ça.
47:58Mais en général, la plupart sont un peu comme ça.
48:04On a vu tout à l'heure dans ce reportage-là que le porciculteur lui-même fabriquait la provande,
48:12l'aliment qui nourrit ses porcs,
48:14parce qu'il veut absolument que la saveur soit au rendez-vous avec les exigences du consommateur final.
48:21Dites-nous, est-ce que vous êtes d'accord que le porciculteur lui-même s'occupe de cet aliment,
48:26alors qu'il doit se référer à des fournisseurs agréés ?
48:36Madame Nguen, vous-même.
48:37Dans le reportage, il a continué de dire que parfois sur le marché, ce n'est pas ça,
48:45parce que la qualité du porc ne suit pas.
48:48Et donc, comme je vous l'ai dit, le pro-porc apporte des solutions pratiquement à tous ces manquants.
48:54Il n'est pas question. Dans l'alimentation du porc, il y a une formulation qu'il faut respecter.
49:03Et je vous ai dit que le pro-porc, à travers le président de la Chambre, a contractualisé Vitalat,
49:11qui est une entreprise française qui va nous apporter ces solutions d'alimentation.
49:14Toujours les Français ?
49:15C'est ce qui s'est manifesté.
49:19Il faut dire aussi que le pro-porc a pour rôle de faire en sorte que les membres ressourçants aient des services à moins de coût.
49:27Et ce sont des partenaires que nous avons trouvés qui vont nous offrir...
49:31Sans ignorer la qualité ?
49:32Bien sûr, la qualité y est. Avec Vitalat, la qualité y est.
49:36Et je continue de vous dire que ceux que nous accompagnons seront formés.
49:41Ils vont faire des séminaires en ligne.
49:43Pour revenir au reportage de tout à l'heure, c'est quelque chose qu'il faudrait vraiment bannir.
49:50J'ai envie de dire que dans le pro-porc, nous avons pratiquement quatre normes.
49:54Normes en termes d'équipement, normes en termes d'infrastructure, normes en termes de porc race,
50:01le porc qui sera inséminé, normes en termes d'alimentation.
50:06Vraiment, l'alimentation dépend...
50:08C'est capital.
50:09C'est capital pour la qualité de l'achat que nous voulons mettre sur le marché.
50:14En début d'émission, nous avons entendu votre vis-à-vis dire que beaucoup de porcs consommés dans les métropoles,
50:22je parlais de Douala, Bafoussam, Yaoundé et autres grandes villes du Cameroun,
50:27beaucoup de têtes venaient du septentrion.
50:31Et M. Zivaud a souligné que là-bas, les porcs sont élevés en divagation,
50:37alors que partout ailleurs, c'est l'élevage intensif dont on contient les animaux pour qu'ils ne se dépensent pas beaucoup d'énergie
50:47et donc pour qu'ils puissent engraisser.
50:49Alors, les Camerounais aiment la bonne chair, la bonne nourriture.
50:55Est-ce que le fait de s'alimenter en plein air, avec des aliments naturels,
51:03n'a pas une incidence justement sur le choix du consommateur à la fin ?
51:08Je voudrais dire ici que par rapport aux porcs-porcs, on n'est pas venu sur l'élevage traditionnel.
51:16Nous sortons tous des villas, nous savons que le porc qui est élevé dans les villages est très bien à consommer,
51:24donc le porc qui est élevé en divagation.
51:26Mais pour les objectifs, vraiment pour atteindre les objectifs qui sont les objectifs du gouvernement,
51:34à savoir, je vais dire comme ça, que le DNA des Camerounais est axé à la viande de porc
51:42ou alors que ceux qui se lancent dans la filière vivent décemment de cette activité,
51:47on ne va plus continuer de faire cet élevage.
51:49Et je voudrais vous dire que l'élevage qui est fait, qui sera fait à travers le porc-porc,
51:56ce sera un élevage éventuellement de qualité qui va permettre aux gens,
52:03ça ne dit que de faire une commercialisation qui va permettre à ceux qui font cet élevage...
52:08A chacun de trouver son compte.
52:09Oui, à chacun de trouver son compte.
52:11Alors avant de conclure cette édition de Terre de Promesses,
52:15je voudrais quand même vous demander, de manière très succincte,
52:17de nous dire comment est-ce que le porc est organisé.
52:19Peut-être cinq points, juste énumérés.
52:22Merci, je crois que c'est là le nœud.
52:26Pour atteindre les objectifs, vous voyez comment les porciculteurs évoluent,
52:34ils évoluent en rang dispersé.
52:35Or, il est question de les organiser.
52:38Dans la filière porcine, la même personne est au début et à la fin de la chaîne.
52:44Il est en même temps fermier, c'est lui qui fabrique l'aliment,
52:47c'est lui qui est transporteur, c'est lui qui est transformateur.
52:50Et donc nous, au propos, on a essayé un peu de dissocier ces gens-là.
52:55Donc nous avons des gens qu'on va accompagner comme fermiers,
52:59donc ils vont faire naisseurs, engraisseurs.
53:00Nous avons de l'autre côté les fabricants d'aliments,
53:03c'est-à-dire les producteurs de céréales et les provendiers.
53:08Nous avons les transporteurs, ceux-là qui auront la logistique,
53:11c'est-à-dire qu'ils vont porter les porcs d'un endroit à un autre,
53:14c'est-à-dire que ce soit les porcs soupiers ou les porcs carcasses.
53:17Nous avons les transformateurs, c'est-à-dire ceux qui auront des charcuteries,
53:23qui vont donc, à travers les produits dérivés de foie, faire du jambon, du saucisson et autres.
53:29C'est un peu comme ça qu'on a organisé le travail au Popor.
53:33Monsieur Zemeke, coordonnateur du projet Popor,
53:37merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
53:39Monsieur Prince Nico Ziveau, merci également.
53:43Mesdames, Messieurs, merci de votre attention et restez en compagnie des programmes de la CRTV.

Recommandations