• il y a 7 mois

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Transcription
00:00Moi, j'ai aidé ma mère à mourir, elle s'est suicidée et j'étais présente.
00:04Qui serais-je pour ne pas, pour lui interdire ce geste ?
00:22Il y avait quand même l'absence de cette idée que les personnes dont on parle vont mourir quoi qu'il se passe.
00:27Ils vont mourir.
00:29Il n'y a aucune des personnes dont on va parler dans cette commission et au cours de cette loi,
00:36il n'y a aucune des personnes qui seront concernées par cette loi qui ne vont pas mourir dans un proche avenir.
00:44Donc en fait, la question n'est pas tant le rapport à la mort en réalité, que le rapport à la souffrance dans cette mort.
00:51Et ce qui m'étonne dans les propos que vous tenez, c'est que cette souffrance n'est pas prise en tant qu'objet philosophique
01:00et en tant qu'objet de réflexion en tant que tel.
01:03Et qui sommes-nous pour juger de la souffrance d'autrui ?
01:08Et qui sommes-nous pour juger qu'elle est insurmontable pour ces personnes,
01:12alors même que chacun et chacune sait que pour ces personnes, la mort est très proche ?
01:18Et en fait, pour répondre à votre remarque, monsieur, moi j'ai aidé ma mère à mourir.
01:25Elle s'est suicidée et j'étais présente.
01:27Qui serais-je pour ne pas, pour lui interdire ce geste ?
01:33Qui étais-je à ce moment-là pour lui interdire cette souffrance, de souffrir de manière supplémentaire ?
01:39Qui étais-je pour juger de son état à ce moment-là ?
01:42Et en fait, c'est ça qui me choque, c'est que certes, il y a question de la mort.
01:46Mais ce qui est absent de vos mots, ce sont les souffrances de ces personnes.
01:50Et en fait, en tant qu'homme d'église, en tant qu'homme de foi,
01:53eh bien la souffrance a une importance.

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