Virginie Ledoyen, dans « Le mangeur d'âmes »

  • il y a 5 mois
Transcript
00:00 C'est un film de genre, c'est entre le thriller, le fantastique,
00:03 pas l'horreur, mais quand même c'est un film assez fort.
00:06 Donc moi, c'est un cinéma d'abord que j'adore
00:09 et que j'aborde vraiment comme des faves,
00:11 c'est-à-dire qu'à travers le genre, on raconte quand même un état du monde.
00:16 Le Dévoreur ne l'invite jamais à rentrer.
00:19 Il pourrait envahir ton foyer.
00:22 On ne vous a pas prévenu du carnage ?
00:26 Il est rentré.
00:29 Le Mangeur d'âme.
00:33 Tous ces enfants se sont volatilisés dans des villes voisines.
00:35 Ils ont disparu quand ?
00:36 C'est une femme enquêtrice qui vient de vivre un drame personnel tragique
00:43 dont elle ne se remet pas.
00:44 Et elle enquête effectivement sur un drame très curieux avec une légende,
00:50 donc la fameuse légende du Mangeur d'âme.
00:53 Et elle va être confrontée à l'horreur,
00:56 à savoir des gens qui abusent d'enfants de manière très diverse.
01:01 Et sur son chemin, elle rencontre un gendarme
01:04 qui est interprété magnifiquement par Paul Hany.
01:08 Et à eux deux, ils vont mener cette enquête très curieuse.
01:12 Marchez à l'obsession, Franck.
01:14 Et vous alors ?
01:16 Non.
01:17 Vous ne parez pas étranger de chambre ?
01:23 Je n'ai jamais vu une chambre d'enfants aussi bien rangée.
01:26 Exact.
01:26 Il n'y a pas d'enfants qui vivent ici.
01:28 Moi, je l'ai perçu comme un film aussi...
01:32 Peut-être que ça va vous sembler curieux,
01:33 mais aussi un film qui ne parle que d'amour,
01:35 c'est-à-dire de ce qu'on a de plus pur qu'est l'enfance.
01:38 C'est-à-dire la protection de l'enfance, la recherche de l'enfance,
01:40 le soin de l'enfance,
01:41 et aussi ces personnages abîmés qui recherchent une part d'enfance.
01:48 * Extrait de « Je te retrouverai » de Jean-Luc Moulin *
02:08 Je crois que j'ai 10 ans.
02:09 L'âge exact, mais...
02:12 Oui, à peine 10 ans, on avait tourné à Etretat.
02:15 Et je me souviens que j'étais hyper contente parce que...
02:19 Je faisais l'actrice, quoi.
02:20 Et en plus, une amoureuse.
02:23 Alors là, c'était le rêve.
02:26 Non, et puis c'était marrant, quoi.
02:28 C'était chouette.
02:29 C'était le moment où les choses, entre guillemets, se mettaient en place.
02:33 Où je commençais à tourner, autre chose que des publicités.
02:37 Moi, j'étais dans une école qui s'appelait l'École des enfants du spectacle,
02:41 qui permettait... On avait des cours à horaire aménagé.
02:44 Et quand on s'absentait pour un tournage, on avait un suivi scolaire.
02:49 On était quand même très cadrés.
02:53 Mais c'est vrai que c'est un endroit d'adulte, le cinéma.
02:58 Par définition.
02:59 Normalement, les enfants ne travaillent pas.
03:02 Ils doivent être entourés.
03:03 Que ce soit par leurs parents ou que ce soit par un corps intermédiaire.
03:08 Mais ça me semble capital, évidemment.
03:11 Bon, je te donne trois minutes.
03:13 Non, mais c'est pas grave, je te le dirai une autre fois.
03:15 Trois minutes, pas plus.
03:17 Mais si je te le dis pas au bout de trois minutes ?
03:18 Eh ben, je me casse, c'est tout.
03:19 Ça, c'est du chantage.
03:21 Deux minutes quarante-cinq.
03:23 Bon, je suis enceinte.
03:31 Eh ben voilà, c'est dit.
03:33 Tu savais que c'était ça ?
03:34 Ouais, je m'en doutais, ouais.
03:36 Menteur.
03:37 Qu'est-ce que tu voulais que ce soit d'autre ?
03:38 Je sais pas, moi, que je te quitte.
03:40 Ouais, non, tu t'y serais pas prise comme ça.
03:42 Je m'y serais prise comment ?
03:43 En tout cas, pas comme ça.
03:45 C'est un geste de cinéma
03:49 qui est très fort, qui est très radical.
03:52 C'est un film que j'aime beaucoup, que j'ai aimé faire
03:54 et que j'aime toujours beaucoup.
03:56 Ça reste un très bon souvenir.
03:57 Benoît Jacot, j'ai fait trois films avec lui
04:01 à différentes périodes de ma vie.
04:03 À 18 ans, à 20 ans, à 30 ans.
04:08 Donc, c'est quelqu'un dont j'aime le cinéma.
04:11 C'est quelqu'un avec qui j'aime travailler.
04:13 Moi, je n'ai pas subi de violence
04:17 de la part de Benoît Jacot.
04:19 C'est pas ma vérité.
04:20 C'est pas mon histoire.
04:22 Néanmoins, c'est pas une vérité contre une autre.
04:26 Ma vérité ne nie pas celle de Judith Godrej, notamment.
04:29 Et effectivement,
04:33 je ne peux que l'entendre.
04:34 Je ne peux être que bouleversée
04:37 par ce que j'ai entendu.
04:39 Après, je ne suis pas juge.
04:41 Je ne suis pas l'avocate de Benoît Jacot.
04:46 Je ne peux parler que de mon expérience,
04:48 qui n'est pas celle-ci.
04:49 Néanmoins, mon expérience ne vaut pas
04:53 toutes les expériences et inversement.
04:55 Oh, vous n'êtes pas bien, là.
04:57 Vous allez attraper du mal.
04:58 Eh bien, je suis très bien, merci.
05:00 Dans l'autre wagon, j'ai vu, il n'y a que des bonnes sœurs.
05:01 Je vais leur demander une place.
05:02 Je leur dirai que vous êtes malade.
05:04 Arrêtez, c'est stupide.
05:05 Il est toujours comme ça, votre ami, parce que là, franchement...
05:07 Bah oui, c'est dans sa nature.
05:09 Professeur !
05:11 Arrêtez, Camille.
05:12 Attendez !
05:12 On pensait que vous n'arriverez jamais.
05:14 Merci.
05:14 Au revoir.
05:15 On se reverra, hein.
05:16 Ce qui est particulier, c'est que quand on est une jeune comédienne,
05:19 quand on est une jeune actrice et qu'on tourne avec des acteurs
05:22 qui nous font aider, metteurs en scène,
05:24 qui ont vraiment imprimé notre rétine depuis toujours,
05:28 avec laquelle on a grandi,
05:29 comme Isabelle Adjani,
05:31 comme Gérard Depardieu,
05:32 comme Jean-Paul Rapneau,
05:35 qui est un cinéaste que j'adorais,
05:39 dont j'aime énormément les films.
05:41 Il y a quelque chose...
05:42 Ce n'est pas de l'ordre de la reconnaissance,
05:43 mais c'est...
05:45 On est aux premières loges de gens qui constituent un peu...
05:50 Qui, en tout cas moi, ont constitué le panthéon au cinéma.
05:53 En ça, c'est particulier.
05:55 Après, un film américain comme celui de La Plage,
05:59 ça aussi c'était particulier parce que
06:01 c'était à la fois un film américain produit par la Warner,
06:05 avec la star du moment qui est Leonardo DiCaprio,
06:10 mais mis en scène par un metteur en scène britannique,
06:14 tourné en Asie,
06:16 avec une équipe britannique.
06:17 Donc, il y avait un truc un peu hybride,
06:20 comme le film l'est d'ailleurs.
06:21 (Cris)
06:48 Je choisis mes personnages toujours avec...
06:51 En fait, je choisis...
06:52 Je n'ai pas un cahier des charges.
06:55 C'est un metteur en scène, c'est une histoire,
06:57 c'est un personnage à jouer.
07:00 Pour moi, le scénario, c'est comme un document de travail,
07:03 c'est-à-dire que le même scénario tourné par quatre cinéastes différents,
07:07 vous avez quatre films différents.
07:09 Donc, c'est vraiment la rencontre d'une histoire
07:12 avec son metteur en scène de l'univers
07:15 et puis de savoir comment moi, je peux être le vecteur
07:18 entre le metteur en scène et le public, d'une certaine façon.
07:23 Donc, je ne me suis jamais dit,
07:24 "Oh là là, je vais faire un coup un film d'auteur,
07:27 un coup une comédie, un coup ceci, un coup cela."
07:29 En plus, moi, je suis actrice, j'aime des...
07:32 J'adore le cinéma et j'adore le cinéma de manière très variée.
07:35 Donc, au contraire, j'adore ça,
07:36 pouvoir faire, comme aujourd'hui, un film de genre,
07:40 puis demain, un film plus naturaliste, plus contemporain,
07:44 et puis peut-être un jour, un film d'action.
07:47 Voilà, ça participe, c'est mon désir d'actrice, il est là.
07:51 Sylvain Jourdain existait vraiment.
07:54 Je suis persuadée qu'il y avait quelqu'un d'autre présent dans mon effet.
07:57 Arrête-toi !
07:59 Tout c'est mort, là, on n'est pas dans une légende.
08:01 Les probabilités de retrouver un mineur après 48 heures sont quasi nues.
08:09 Si tu entends le murmure de sa forêt,
08:15 Il est là pour manger ton âme.
08:17 *Bruit de tonnerre*

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