• il y a 8 mois
Les obsèques de Philippe Coopman, 22 ans, victime le 16 avril d'une agression mortelle après un possible guet-apens via un site de rencontres, se sont déroulées ce mercredi 24 avril dans l'après-midi à Grande-Synthe (Nord) devant près de 500 personnes, venues soutenir la famille après ce drame qui a suscité une immense émotion.

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Transcription
00:00 Écoutez ce que disait hier le prêtre à l'enterrement de Philippe.
00:03 "Depuis quelques jours, nous vivons la tragédie la plus humainement insupportable
00:07 et tous ici nous nous posons la même question.
00:09 Pourquoi ? Pourquoi une telle violence ? Pourquoi un tel drame ?"
00:13 Alors l'abbé a avoué avoir du mal à trouver ses mots devant, je le cite encore,
00:16 "un tel malheur, une telle inhumanité qui laisse tous les habitants de Grande-Synthe sous le choc."
00:21 Écoutez-les avant cet enterrement.
00:27 "Philippe, c'était quelqu'un de jovial, souriant, toujours à l'écoute,
00:32 toujours prêt à vous rendre service."
00:34 "Philippe, je l'adore, c'est comme si t'étais un tonton pour moi, t'es super gentil."
00:39 "Je reviendrai pour ses frères, pour sa mère, pour ses amis proches,
00:44 pour toute sa famille quoi, parce que ça me fait mal."
00:47 "Je suis dans un mélange de colère, de rage, de tristesse.
00:50 Un drame pareil, c'est une horreur, il faut dire l'acte tel qu'il est."
00:57 "Quand je vois ce petit jeune de 22 ans, et tous les jours il y en a 15 qui sont tués,
01:03 donc c'est les lois qui doivent changer."
01:05 Colère, souffrance face à ces sentiments, le prêtre a présenté les trois réactions possibles finalement.
01:12 Il leur a dit la première c'est de dire "le monde est foutu, c'est terminé, chacun pour soi, on se confine."
01:16 La deuxième c'est de dire "on va se venger", il fait référence là à ce qui s'est passé samedi,
01:20 on entre alors dans un circuit de violence, de reviolence, de re-re-violence,
01:24 mais vous le savez bien, ça ne mène à rien, à balayer le père Cartiot,
01:27 qui préfère donc la troisième alternative, la recherche, dit-il, du petit signe d'espérance
01:32 qui nous permettra de poursuivre notre route dans la vie.
01:34 Une absence remarquée hier aux obsèques, celle du maire.
01:37 Oui, le maire PS de Grande-Synthe accusé en ligne d'être resté à l'étranger à une rencontre sportive.
01:42 Alors un, elle était prévue de longue date, répond l'élu,
01:45 deux, il dit surtout dans un communiqué, craindre pour sa vie.
01:48 Il est resté là-bas, sur conseil des autorités, dit-il, il a déposé plainte,
01:52 Info BFM TV, pour "outrage, menace de mort sur personne dépositaire de l'autorité publique",
01:57 et pointe donc des groupuscules d'extrêmes droites
01:59 qu'il accuse d'avoir récupéré ce drame à des fins politiques.
02:03 Et c'est déjà ce qu'il disait vendredi dernier lors de son discours,
02:06 c'était à l'issue de la marche blanche en l'honneur de Philippe, on le réécoute.
02:10 "La justice doit passer, pas celle des réseaux sociaux,
02:15 sur lesquels les extrêmes se délectent, stigmatisent, déforment,
02:19 et inventent à des fins nauséabondes.
02:21 Nous ne t'oublierons pas Philippe.
02:24 Puisse ton décès faire réfléchir cette partie de la jeunesse à la dérive.
02:29 Puisse ton histoire inspirer notre avenir.
02:33 Nous ne t'oublierons pas Philippe."
02:35 Cette jeunesse à la dérive, comme dit le maire,
02:37 un sujet qu'évoque pour finir les politiques sur les réseaux ces derniers jours.
02:40 Il y a Marion Maréchal qui réclame plus de sévérité,
02:43 Ségolène Royal des internats pour mineurs encadrés par l'armée,
02:47 c'est son idée, jusqu'au Parti communiste où l'on exige avant tout des moyens humains.
02:51 Oui, la justice des mineurs, la prévention spécialisée,
02:53 la protection judiciaire, la santé mentale sont sinistrées.
02:56 Les mesures des juges mises en place un an après,
02:58 ils ont 500 dossiers chacun.
03:00 Il ne faut pas se payer de mots, il faut des moyens humains.
03:03 Voilà ce que lance un maire de banlieue parisienne cette fois.

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