L'exploitation de la GPA est-elle une forme de «traite d'être humain», comme l'estime le Parlement européen ?

  • il y a 5 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il revient avec les auditeurs d'Europe 1 sur la question de la gestation pour autrui qui est vu par le Parlement européen comme une "traite d'être humain".

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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcript
00:00Europe 1, 11h, 13h, Pascal Praud et vous !
00:07Et je salue Géraldine, Amon, vous allez bien ?
00:10Très bien !
00:11Vous avez vu ce petit lion ?
00:12Ah mais magnifique ! Il a chaud !
00:14Vous avez chaud ?
00:15Ah oui je suis tout chaud là !
00:17Non mais c'est vraiment très très chaud parce que quand on voit ces mascottes sur les terrains...
00:22Ah mais ça doit être dur !
00:23Quand elles sont à l'extérieur ça peut aller !
00:25Je suis Simba ! Vous connaissez Simba ?
00:27Bien sûr !
00:28Non vous connaissez ?
00:29Alors Simba, j'ai regardé ça tous les matins avec mes enfants pendant 20 ans !
00:33Simba, c'était la voix de Jean-Pierre !
00:36Ah vous connaissez !
00:37Simba et Car !
00:38Oui !
00:39Mais attendez, j'ai regardé ça tous les matins, bien sûr !
00:42Bon je fais un bon Simba alors !
00:43Bah vous êtes un bon Simba !
00:44Merci monsieur !
00:45Vous êtes le singe, le vieux singe !
00:48Rafiki !
00:49Rafiki !
00:50C'est agréable !
00:51Il n'y a plus de respect !
00:52Avec sa canne !
00:53Il n'y a plus de respect !
00:55Je salue l'excellent Fabrice Laffitte !
00:58Il serait qui ?
01:00Le facochère !
01:01Le facochère !
01:02Bumba !
01:04Et là on a Timon derrière nous !
01:05C'est le Florian !
01:06Florian Carasumaillon !
01:08Il serait qui ?
01:09Timon !
01:10C'est le petit sur les quatre !
01:11C'est le petit bon !
01:12Et Géraldine, elle serait qui ?
01:13Bah la...
01:14La Nala !
01:15Oui !
01:16La Nala !
01:17Non, Nala pas la Nana !
01:18La Nala, oui !
01:19La Nala !
01:20Zazou !
01:21Zazou !
01:22Zazou !
01:23Alors vous avez entendu la voix de notre ami Laurent Tessier et Laurent Tessier il serait
01:26le méchant alors !
01:27Oh non !
01:28Oh non !
01:29Ça finit mal merci !
01:30Oh non !
01:31Il faut bien qu'il y ait un score !
01:32Mais vous savez qu'il finit dans les flammes !
01:34Ah oui !
01:35Oui, bah non on va ne lui souhaiter pas ça !
01:36On l'a la musique !
01:37On l'a la musique !
01:38Elle est formidable la musique du Roi Lion !
01:45C'est Jean-Pia !
01:46Jean-Pia !
01:47Formidable Jean-Pia !
01:48Vous avez connu Jean-Pia ?
01:49Malheureusement non !
01:50Ah Jean-Pia c'était un acteur merveilleux qui jouait le Baron Ecarlate notamment dans
01:54Les Rois Maudits !
01:55Jean-Pia, immense comédien de la comédie française et c'est lui qui doublait Simba !
01:59Il doublait Simba ou il doublait Scar ?
02:02J'osais plus d'ailleurs !
02:03On va regarder !
02:04On va regarder !
02:05Voilà !
02:06Merci Raffiki !
02:07Merci !
02:08C'est agréable !
02:09La GPA, la gestation pour autrui !
02:13Pour le Parlement Européen l'exploitation de la GPA constitue une forme de traite d'être
02:18humain !
02:19Marion Maréchal, la tête de liste reconquête aux élections européennes il y a quelques
02:23heures avait créé la polémique après une publication sur X où elle a même en réaction
02:27à l'annonce de paternité du designer Simon Porte-Jacquemus et de son mari !
02:31Je ne sais pas si tout le monde connaît ce designer, ce styliste !
02:35Marion Maréchal s'est expliqué hier soir sur ses news et je vous propose peut-être
02:39de l'écouter !
02:40Je ne m'habitue pas à la banalisation de cette pratique qui, je le dis le plus franchement
02:46est pour moi monstrueuse et honteuse !
02:48Voilà !
02:49Monstrueuse et honteuse !
02:50Et je pèse mes mots !
02:51Jamais je n'accepterais qu'on banalise le fait de louer le ventre d'une femme pour
02:56une grossesse !
02:57Je ne suis pas un produit à louer, mon utérus n'est pas un produit à louer, les enfants
03:02ne sont pas des biens de consommation, ce ne sont pas des biens à vendre qui peuvent
03:06faire l'objet d'un contrat !
03:07Si vous ne voulez pas qu'on organise la privation d'un père ou d'une mère à la naissance
03:11d'un enfant, et bien dans ce cas-là, il ne fallait pas accepter au départ l'adoption
03:15homosexuelle !
03:16Parce que si nous en sommes là aujourd'hui, c'est à cause de cela !
03:18On écoutera évidemment le témoignage d'une auditrice qui est déjà avec nous qui s'appelle
03:22Sylvie, mais je vous propose d'écouter Jordan Bardella, le président du Rassemblement
03:25National, il était sur France 2 ce matin !
03:27Ce n'est pas cette manière de cibler directement les personnes, en revanche sur le fond, moi
03:33je suis opposé à la gestation pour autrui parce que je pense que ça participe d'une
03:39logique de marchandisation du corps des femmes, et je suis éthiquement parlant et philosophiquement
03:44parlant opposé à la gestation pour autrui.
03:47Donc d'accord sur le fond mais pas sur la forme ?
03:48C'est-à-dire cette manière qui consiste à pointer les gens comme ça du doigt, je
03:52pense qu'il faut toujours faire très attention, on peut en politique s'en tenir à des principes
03:56sur l'immigration ou sur la GPA, sans viser directement des personnes.
04:01Prise 4e de Noël et porte-parole du gouvernement hier, écoutez-la, elle parle de discours
04:05de haine !
04:07Permettons-nous effectivement de pouvoir accueillir ces moments de joie sans en permanence essayer
04:12de rattraper ça par des discours de haine.
04:14Et je pense que nous devons être encapichés de regarder ça, on ne découvre pas Marion
04:18Maréchal aujourd'hui.
04:19Sur le sujet de la GPA, c'est votre sujet.
04:21C'est interdit, la GPA c'est interdit.
04:22Le sujet de la GPA, la ligne est claire, et si vous voulez je la rappelle, la GPA n'est
04:26pas autorisée en France.
04:27Une autre ligne est claire, c'est que l'homophobie est un délit aussi.
04:32Alors est-ce que c'est être homophobe que d'être contre la GPA ? Je ne le pense pas.
04:38D'autant que la GPA ne concerne pas que les couples homosexuels.
04:42Donc je ne crois pas qu'on puisse accuser Marion Maréchal parce qu'elle est contre
04:49la GPA d'être homophobe.
04:52Écoutons Christophe Beaugrand, il est animateur, vous le savez, il était sur France 5 hier
04:56et il l'a évoqué puisque lui-même a eu recours à la GPA en faisant appel à une mère
05:01porteuse aux Etats-Unis.
05:02Moi mon enfant, il est inscrit sur le livret de famille, il a un acte de naissance français,
05:07donc j'interdis à quiconque, clairement, de dire que j'ai contourné la loi française,
05:13que je suis un délinquant, que mon enfant a été acheté à l'étranger, parce que
05:18c'est ça qu'il y a derrière.
05:19Vous n'imaginez pas la souffrance que ça représente pour des dizaines de milliers
05:23de familles en France.
05:24Ok, on est extrêmement minoritaire, on n'a pas envie d'être majoritaire en France,
05:28c'est une idée de prosélytisme de quoi que ce soit.
05:30Mais il n'est nullement interdit d'avoir recours à la GPA dans un pays où c'est encadré
05:34et il y a même plus qu'une tolérance, il y a un statut, il y a une circulaire qui permet
05:40aux enfants français, pour le coup, nés à l'étranger de GPA, d'obtenir les papiers
05:45français.
05:46Donc ça suffit ces fake news.
05:48On peut être contre la GPA pour des raisons philosophiques, on peut être perturbé par
05:52rapport à ça, beaucoup de femmes se posent la question et je le comprends, mais qu'on
05:55n'utilise pas de faux arguments et qu'on ne montre pas du doigt nos familles.
05:59Vraiment.
06:00C'est intéressant ce que dit Christophe Beaugrand, bien évidemment, mais c'est vrai que c'est
06:04illégal en France et il y a une circulaire qui, à juste titre d'ailleurs, parce que
06:08l'intérêt de l'enfant, il faut y penser, qui permet que l'enfant soit reconnu comme
06:13français.
06:14Et c'est vrai que certains soulignent dans cette double prise de position une forme peut-être
06:21d'hypocrisie.
06:22C'est un sujet en tout cas qui divise, c'est un sujet également où la fameuse grille
06:27générationnelle prend tout son sens, parce que j'ai le sentiment que les fractures sur
06:33ce sujet sont générationnelles, que les jeunes gens notamment sont plus enclins à
06:38admettre la GPA que ceux qui ont passé 60 ou 70 ans.
06:43On va être avec Sylvie.
06:44Bonjour Sylvie, on va marquer une pause.
06:46Bonjour.
06:48Vous-même avez eu recours à la GPA en l'an 2000 aux Etats-Unis.
06:52Vous nous expliquerez votre expérience à 11h12.
06:57A tout de suite.
06:58Et pour réagir avec Pascal Praud, de 11h à 13h sur Europe 1, un seul numéro à composer.
07:03Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 21.
07:07Europe 1.
07:08Pascal Praud de 11h à 13h sur Europe 1 et avec Sylvie avec nous en ligne.
07:12Pascal.
07:13Sylvie, bonjour.
07:14Bonjour.
07:15Vous avez donc eu recours à la GPA en 2000 aux Etats-Unis.
07:19Vous êtes mère de deux jumelles.
07:21Vous êtes la présidente de Clara, comité de soutien pour la légalisation de la GPA
07:27et l'aide à la reproduction assistée.
07:30Est-ce que c'est indiscret d'abord de vous demander pourquoi vous avez eu recours à la GPA ?
07:36Oui, parce que je suis atteinte d'un syndrome qui fait que je suis née sans utérus.
07:41C'est donc impossible de porter un enfant.
07:44Et la seule solution, c'était la GPA.
07:49Donc c'est bien une technique d'ailleurs qui est conseillée par l'Office mondial de la santé,
07:58l'Organisation mondiale de la santé.
08:00Alors comment en l'an 2000 s'est passée la naissance de vos deux enfants, de vos jumelles ?
08:10Comment avez-vous rencontré cette mère ?
08:13Je ne sais pas comment la qualifier d'ailleurs.
08:15Je peux dire mère porteuse, mais je trouve ça tellement péjoratif ce terme-là que je n'aime pas l'utiliser.
08:20Vous avez raison, ce terme est péjoratif.
08:23En fait, elle n'est ni mère ni uniquement porteuse.
08:26Nous, on utilise le terme gestatrice, mais vous pouvez dire aussi une femme porteuse,
08:31une femme qui aide un couple à avoir un enfant.
08:35Cette femme, vous l'aviez rencontrée comment ?
08:38Eh bien, on l'a rencontrée par une agence qui existe aux Etats-Unis.
08:46Là-bas, il faut bien préciser que la GPA est non seulement légale, mais encadrée, c'est-à-dire contrôlée,
08:52et qu'il y a des normes très strictes et qu'une femme ne peut pas porter un enfant pour un couple
08:57si elle n'a pas donné son consentement libre et éclairé,
09:01si elle n'a pas déjà eu des enfants et si elle n'a pas déjà eu des grossesses faciles.
09:05Et surtout, il faut qu'elle montre sa motivation.
09:08En fait, elle le fait par acte d'amour, pour aider autrui.
09:12La personne, en fait, elle sait parfaitement dans quoi elle s'engage.
09:16Elle sait que ce n'est pas son enfant qu'elle porte,
09:19et que c'est le fœtus d'une autre personne, d'un couple,
09:23et elle sait très bien que son rôle s'arrête là.
09:27Évidemment que cette personne, on ne la laisse pas tomber après la naissance,
09:32on continue à l'avoir.
09:34C'est quelqu'un qui, au final, fait partie de nos proches.
09:39C'est quelqu'un qu'on aime, les enfants la connaissent.
09:42Ça n'a rien à voir avec ce qui est décrit par certains
09:46qui veulent justement condamner la GPA.
09:50Et d'ailleurs, au passage, je rappelle que ce qui a été dit
09:54dans la directive européenne dont on parle,
09:57ce n'est pas contre la GPA, c'est contre une certaine forme de GPA,
10:02c'est-à-dire contre l'exploitation des femmes,
10:05au même titre d'ailleurs que le mariage forcé ou que l'adoption illégale.
10:09Sylvie, revenons à ce qui m'intéresse, c'est votre expérience.
10:15D'abord, je n'ai pas dit si vous étiez un couple hétérosexuel ou homosexuel.
10:19Vous faites bien de le préciser, effectivement.
10:22Vous êtes un couple hétérosexuel ?
10:24Oui, on est un couple hétérosexuel, évidemment.
10:26D'accord.
10:27Et d'ailleurs, ça concerne majoritairement des couples hétérosexuels.
10:31J'ai entendu tout à l'heure que vous étiez résumé.
10:34Pardonnez-moi, Sylvie, restons sur votre expérience.
10:36C'est ça qui m'intéresse.
10:37D'accord.
10:38Comment, techniquement, ça s'est passé ?
10:42C'est-à-dire que c'est le sperme de votre mari
10:45qui a été mis en place, si j'ose dire,
10:50dans le corps de celle que vous appelez,
10:52c'est un mot que je trouve vraiment assez laid pour tout dire,
10:54de gestatrice.
10:56Donc c'est bien le sperme de votre mari.
10:58Mais non, pas seulement.
11:00Pas seulement.
11:01En fait, ce ne sont pas les embryons,
11:03et c'est là que réside parfois la méconnaissance de ce qu'est l'HGPA.
11:09Dans l'HGPA, il n'y a aucun lien génétique
11:12entre la femme qui porte l'enfant
11:14et le foetus qu'elle porte
11:16et l'embryon qu'elle va porter.
11:18D'accord ? Il n'y a aucun lien génétique.
11:20Donc ce que vous décrivez, c'est une insémination.
11:23Et ce n'est pas le cas.
11:25Donc on fait d'abord des embryons,
11:28et ça s'est permis depuis, justement,
11:30la technique de fécondation in vitro.
11:32Et là, je crois que tout le monde sait de quoi il s'agit.
11:35Bien sûr. C'est ce qu'on appelle une fille, en fait.
11:37Donc ça n'a aucun lien génétique.
11:39En fait, la femme qui porte n'a pas de lien génétique
11:41avec l'enfant qu'elle porte.
11:42Et ça, c'est totalement différent.
11:44Sinon, ça s'appelle effectivement,
11:46comme vous dites, une mère porteuse.
11:48Une mère porteuse à l'ancienne,
11:52où, effectivement, on faisait une insémination
11:55du sperme du mari, et uniquement ça.
11:57D'accord. Alors, ces enfants,
11:59elles sont jumelles aujourd'hui,
12:01elles ont 24 ans ?
12:0323, oui.
12:0423 ans.
12:05Et je voudrais savoir,
12:07à quel âge vous leur avez raconté
12:10l'histoire de leur naissance ?
12:15Et bien, dès le début, en fait.
12:17Dès le début.
12:19Dès qu'elles ont pu parler un petit peu,
12:22commencer à entendre.
12:24En fait, depuis le début,
12:26on leur montrait la photo
12:28de la femme qui les a portées.
12:30On se disait, ça c'est la femme qui nous a aidées.
12:32On l'appelait la fée, on l'appelait la nounou,
12:34on l'appelait par des tas de petits noms.
12:36Et petit à petit, en grandissant,
12:39elles demandaient,
12:41mais c'est qui cette dame ?
12:43C'est la dame qui nous a aidées.
12:45Quand elles ont eu deux ans et demi,
12:47on est retournés la voir,
12:48elle et ses enfants.
12:49Parce que, je dois préciser
12:51qu'elle avait déjà quatre enfants.
12:53Donc évidemment, elle n'en voulait pas d'autres.
12:55En revanche, elle aimait être enceinte.
12:57Et elle voulait absolument aider un couple
13:00parce qu'elle avait vu sa propre mère
13:03souffrir d'infertilité
13:05et que pour elle, c'était inconcevable
13:08qu'une femme ne puisse pas avoir d'enfant.
13:10Et donc, elle l'a vraiment fait par amour
13:12pour aider et pas du tout pour des raisons...
13:14J'entends bien.
13:16Au contraire, elle était d'ailleurs...
13:18Elle gagnait plus d'argent que nous.
13:20Elle travaillait, son mari aussi,
13:22c'était une famille aisée.
13:24Donc ça n'a rien à voir
13:26avec les mensonges qu'on entend.
13:28Maria Agnès, je vous coupe parce que je reviens.
13:30Ce qui m'intéresse, c'est vraiment
13:32votre sentiment et le sentiment de vos enfants.
13:34Donc ces enfants,
13:36on leur apprend à très tôt
13:38une histoire particulière
13:40et comment l'ont-ils vécu
13:42comme restent-ils aujourd'hui ?
13:44Alors, ils l'ont tellement bien vécu,
13:46elles l'ont tellement bien vécu
13:48que l'une d'entre elles
13:50a écrit un livre témoignage
13:52à sa majorité quand elle a eu 18 ans
13:54où elle raconte
13:56justement, et j'invite
13:58vraiment les auditeurs à le lire,
14:00qu'elle ne s'est jamais sentie
14:02différente des autres.
14:04Que la façon dont
14:06elle est née, ça ne résume pas.
14:08Ça ne résume pas son histoire, ça ne résume pas sa vie.
14:10Elle est une enfant,
14:12une femme maintenant, comme les autres.
14:14Exactement comme les autres.
14:16Avec les mêmes problèmes,
14:18les mêmes joies,
14:20les mêmes ambitions.
14:22Donc il n'y a aucun lien génétique
14:24entre vos filles et vous, nous sommes d'accord.
14:28Alors, non, il n'y a pas de lien génétique
14:30entre mes filles et nous, parce que
14:32avec mes ovocytes, donc j'ai essayé
14:34et ça n'a pas marché.
14:36Pourquoi ? Parce que le syndrome
14:38dont je souffre, enfin
14:40que j'ai, que j'avais à la naissance
14:42d'ailleurs, qui touche une femme
14:44sur 4500,
14:46ce syndrome fait que
14:48parfois aussi, il s'accompagne
14:50de problèmes au niveau des ovaires.
14:52D'accord, donc il n'y a aucun lien génétique
14:54entre vos enfants et vous, et aucun lien
14:56génétique entre votre mari
14:58et vos enfants.
15:00Ah si, mon mari a donné
15:02son sperme pour fabriquer des embryons.
15:04C'est ce que j'avais posé tout à l'heure
15:06comme question, c'était la question
15:08que j'avais posée tout à l'heure.
15:10C'est d'ailleurs peut-être assez technique
15:12et je ne suis pas sûr même que les auditeurs
15:14comprennent parfaitement. Dernière chose...
15:16On pense qu'ils comprennent très bien.
15:18C'est un petit peu technique
15:20si vous me permettez.
15:22D'où nos questions.
15:24Dernière chose, pourquoi vous n'avez pas adopté ?
15:28Mais parce que ça n'a rien à voir.
15:30L'adoption c'est autre chose, c'est un autre processus.
15:32Mais j'entends bien, mais qu'est-ce qui a
15:34fait que vous avez préféré
15:36la gestation pour
15:38autrui à adopter
15:40un enfant ? Quand vous dites que c'est un autre
15:42processus, bien sûr que c'est un autre processus.
15:44Mais l'objectif
15:46est le même,
15:48c'est-à-dire d'avoir un enfant alors que
15:50vous ne pouvez pas en avoir.
15:52Ce qui m'intéresse
15:54c'est pourquoi vous avez préféré
15:56la gestation pour autrui
15:58à l'adoption ?
16:00D'abord, ce n'est pas une
16:02préférence et ça ne doit pas être posé
16:04comme une alternative ni opposée.
16:06Nous ce qu'on voulait,
16:08moi ce que je voulais c'est pouvoir raconter
16:10l'histoire de leurs origines
16:12à mes enfants, à mon enfant,
16:14à mon futur enfant. Je ne voulais pas
16:16ne pas pouvoir
16:18répondre à ces questions. Ensuite,
16:20l'adoption, très franchement,
16:22on sait aujourd'hui
16:24et de plus en plus que c'est très
16:26difficile, qu'il y a très peu d'enfants
16:28adoptés, donc il ne faut pas faire croire
16:30que c'est une alternative.
16:32C'est autre chose, c'est un autre processus.
16:34Ce n'est pas du tout
16:36la même chose. Pour ce qui me concerne,
16:38on s'était aussi renseigné sur l'adoption
16:40mais quand on a vu
16:44le peu d'enfants qui avaient adopté,
16:46la difficulté, etc.,
16:48on s'est lancé
16:50dans la GPA parce qu'on a considéré
16:52que c'était quelque chose de
16:54profondément éthique.
16:56Je vous remercie beaucoup Sylvie
16:58pour ce témoignage intéressant. On va appeler
17:00le professeur Friedman dans une seconde
17:02parce qu'on est tous
17:04peut-être
17:06un culte
17:08disons-le, sur cette technique
17:10de la gestation pour autrui
17:12et j'ai le sentiment en plus qu'il y a
17:14plusieurs techniques.
17:16Il y a intimidation,
17:18il y a fivre quand on prend
17:20nos dossiers d'une autre femme.
17:22Le professeur Friedman
17:24nous donnera d'abord peut-être des
17:26exercicements sur le plan technique
17:28et puis il nous dira peut-être ce qu'il en pense
17:30lui. Je vous remercie.
17:32A 11h27, nous marquons une pause.
17:34Et vous pouvez réagir au 0,
17:3680, 20, 39, 21. Je vous rappelle que le
17:38numéro est non surtaxé. La page Facebook
17:40Pascal Preux et vous existe aussi.
17:42A tout de suite sur Europe 1.
17:44Europe 1, le journal permanent.
17:46A 11h30 pile,
17:48c'est Émilie Dez qui est là.
17:50Emmanuel Macron est de retour à la Sorbonne
17:52pour un nouveau discours sur l'Europe.
17:54Il y a 7 ans, le chef de l'État s'était déjà
17:56plié à ce même exercice, au même endroit.
17:58Le chef de l'État qui s'exprime
18:00en ce moment même, rarement l'Europe
18:02n'aura autant avancé malgré les
18:04crises, assure-t-il selon un sondage
18:06élabe. Une majorité de Français
18:08doutent de l'influence réelle
18:10d'Emmanuel Macron sur les décisions prises
18:12par l'Union Européenne depuis 2017.
18:14A six semaines des Européennes, la liste
18:16RN de Jordane Bardella reste
18:18largement en tête. Des intentions de vote
18:20avec 12 à 15 points d'avance
18:22sur Valérie Ayé de la majorité selon
18:24les sondages. Trois vols sur
18:26quatre sont annulés à l'aéroport
18:28de Paris-Orly, 55%
18:30à Roissy, 65% à Marseille.
18:32Les contrôleurs aériens ont levé
18:34leur préavis de grève trop tard
18:36pour établir le trafic aérien.
18:38Les compagnies low cost qui multiplient
18:40les rotations dans l'espace européen sont
18:42les plus impactées. Continental
18:44va devoir payer 100 millions d'euros
18:46d'amende. Continental, second
18:48équipementier automobile mondial qui s'est
18:50retrouvé dans le viseur des enquêteurs
18:52après le scandale du Dieselgate
18:54notamment pour ses équipements fournis
18:56à Volkswagen. Et puis la direction
18:58du Moulin Rouge assure qu'il ne
19:00s'agit pas d'un acte malveillant
19:02mais plutôt d'un problème technique.
19:04Les ailes du célèbre cabaret parisien
19:06sont tombées dans la nuit sans
19:08faire de blessés. Les sapeurs-pompiers
19:10assurent qu'il n'y a plus aucun risque
19:12d'effondrement.
19:14Merci Mélides, merci beaucoup.
19:16C'est vrai que
19:18j'étais surpris de cette affaire
19:20de Moulin Rouge.
19:22C'est étonnant. Des ailes, vraiment
19:24tout fout le camp si j'ose dire.
19:2611h32
19:3011h32, que se passe-t-il ?
19:3211h13, Pascal Praud
19:34sur Europe 1.
19:3611h32, donc on est avec
19:38M. Friedman je crois. Bonjour M. Friedman.
19:40Bonjour M. Praud.
19:42Merci d'être avec nous, chacun
19:44évidemment vous connaît pour
19:46vos travaux sur ces
19:48domaines qui réclament
19:50sans doute une expertise particulière.
19:52Je posais des questions un peu naïves
19:54et je demandais à cette femme
19:56tout à l'heure si
19:58ces jumelles étaient
20:00liées génétiquement avec elle
20:02et la réponse est non.
20:04Mais en revanche, ces jumelles sont liées
20:06génétiquement avec leur père.
20:08Est-ce que c'est toujours le cas ?
20:10Non, c'est pas toujours le cas
20:12dans la GPA.
20:14Il y a une femme
20:16qui peut donner un ovocyte et une autre
20:18femme qui peut porter l'enfant.
20:20Parfois c'est la même, si c'est la même
20:22ça ressemble fortement
20:24à ce qu'on a connu depuis le début du
20:26monde, c'est-à-dire que c'est une femme
20:28qui porte un enfant et c'est la
20:30mère puisqu'elle a ses ovules
20:32et son utérus. Maintenant dans
20:34le cas où c'est deux hommes, évidemment
20:36il faut un ovocyte et
20:38un utérus et ça peut être la même femme
20:40avec le problème qu'on évoquait tout à l'heure
20:42ou bien ça peut être deux femmes différentes
20:44qui multiplient le coût et les
20:46difficultés.
20:48René Friedman qui, je le rappelle,
20:50est le père du bébé Prouvet
20:52à Mandine et
20:54qui est obstétricien
20:56gynécologue et qui intervient sur
20:58ces sujets-là depuis de nombreuses années.
21:00Le Parlement européen, M. Friedman,
21:02hier a criminalisé la gestation
21:04pour autrui qu'il
21:06considère comme un trafic d'êtres
21:08humains. Est-ce que vous trouvez que c'est une bonne
21:10décision ?
21:12Oui, ça correspond à la réalité parce que
21:14en fait, si vous voulez, quand on
21:16parle de la GPA, surtout en France,
21:18on a toujours des gens people qui témoignent
21:20et c'est toujours
21:22ceux qui en bénéficient. On peut
21:24comprendre un couple qui a
21:26un projet d'enfant et qui n'y arrive
21:28pas, il est prêt à tout faire.
21:30Là où je
21:32pense qu'il faut changer le regard, c'est surtout
21:34sur la femme qui va porter l'enfant
21:36qui a signé un contrat et qui va
21:38la séparer. Et ça, c'est une autre
21:40paire de manches parce qu'il y a une
21:42aliénation qui
21:44est organisée.
21:46Financièrement, c'est une location du corps
21:48et il faut qu'on se
21:50préoccupe de ces femmes plutôt
21:52que de ceux qui vont bénéficier. C'est comme si vous
21:54demandiez à un propriétaire terrien
21:56du temps de l'esclavage qu'est-ce qu'il
21:58en pensait. Evidemment,
22:00il en pensait du bien parce que lui, ça lui faisait
22:02une main d'oeuvre gratuite.
22:04Maintenant, les esclaves, c'est autre chose.
22:06Et dans cette histoire-là, quand on regarde
22:08sur le plan international, vous
22:10avez des pays les plus
22:12pauvres comme le Vietnam, comme le Laos
22:14et comme à un moment donné
22:16l'Ukraine, où
22:18des femmes un peu
22:20par nécessité,
22:22on va dire, quoiqu'il y en a quelques-unes,
22:24c'est un peu différent, mais la majorité,
22:26c'est par nécessité, vont signer un contrat
22:28qui les aliène
22:30automatiquement. Donc, il y a une période où
22:32on est sur MeToo, sur
22:34la dignité de la femme, sur sa responsabilité
22:36en tant que personne,
22:38c'est à ce niveau-là
22:40qu'il faut se pencher. Ce n'est pas les témoignages
22:42de ceux qui ont des enfants qui, automatiquement,
22:44sont favorables,
22:46évidemment.
22:48Je rappelle que plusieurs pays européens, dont la France,
22:50interdisent la GPA, c'est le cas en Allemagne,
22:52en Belgique, en Espagne, en Italie, au Luxembourg,
22:54mais il y a d'autres pays, en revanche, qui
22:56l'autorisent, en Europe,
22:58c'est-à-dire le Danemark, les Pays-Bas, l'Albanie,
23:00la Géorgie, la Grèce, le Canada,
23:02certains états également fédérés
23:04américains. Mais vous parliez
23:06de la mère porteuse, et ce terme
23:08n'est pas très élégant, mais ce qui
23:10m'intéresse aussi, c'est les enfants.
23:12Et les enfants, est-ce qu'il y a un
23:14traumatisme ou pas ? Est-ce qu'on a assez
23:16de recul ou pas ? C'est ça la question
23:18qui me paraît essentielle,
23:20et moi je n'ai pas de réponse à apporter
23:22à ça. Est-ce que vous en avez une ?
23:24Ben non, parce que c'est très difficile,
23:26il faut faire une enquête sur de nombreuses
23:28années, et à mon avis, elle n'a pas été faite
23:30parce que les gens gardent leur
23:32anonymat, et il y a peu
23:34d'éléments pour répondre à cette
23:36question. Or, vous avez raison,
23:38c'est effectivement une bonne question, mais moi je ne peux pas répondre.
23:40Par contre, ce que je sais, c'est que par exemple
23:42là, actuellement, il y a une jeune
23:44femme qui s'appelle Mme Morel, je crois,
23:46qui est née
23:48par GPA et qui milite
23:50vraiment contre, elle a un vécu.
23:52Maintenant, vous allez en trouver d'autres qui vont être
23:54favorables. C'est pas,
23:56si vous voulez, des témoignages point par point,
23:58c'est des histoires de chasse qui ont
24:00leur valeur, mais qui ne représentent pas une approche
24:02scientifique. Pour ça, il aurait fallu que
24:04ça soit parfaitement transparent,
24:06qu'il y ait un suivi qui soit fait de tous
24:08les commanditaires et les
24:10exécutants de ce projet. Or,
24:12ce n'est jamais fait, parce qu'il y a
24:14quand même un secret qui est
24:16donné, et il y a quand même le problème
24:18commercial qui est très important,
24:20et donc on n'arrive pas à avoir un point de vue
24:22scientifique à la question que vous posez.
24:24Bon, il faut toujours se méfier effectivement du raisonnement
24:26par l'exemple. Dernière chose, M. Friedman,
24:28je comprends que vous êtes contre la GPA.
24:30Oui.
24:32Je pense qu'elle a beaucoup de risques,
24:34j'entraîne trop de risques,
24:36comme vous m'avez
24:38gentiment interviewé sur le bouquin
24:40dernièrement
24:42qui est La tyrannie et la reproduction,
24:44j'ai essayé de démontrer
24:46que ce n'était pas si simple, parce qu'on voulait bien
24:48porter le regard
24:50sur la personne la plus fragile,
24:52celle qui est la plus vulnérable,
24:54c'est-à-dire celle qui va porter l'enfant
24:56et s'en séparer dès la naissance,
24:58ce qui pour un obstétricien n'est pas
25:00simple à vivre aussi.
25:02Merci, et merci de cette clarté,
25:04j'étais moi-même surpris parce que généralement je pose des questions
25:06et les gens ne répondent pas aussi clairement,
25:08donc là vous avez dit oui sans embage,
25:10et je vous remercie beaucoup M. Friedman.
25:12Marie Agnès est avec nous,
25:14bonjour Marie Agnès.
25:16Bonjour Pascal. Vous donnez à une association
25:18je crois qui est anti
25:20GPA. Oui.
25:22Parce que vous considérez effectivement
25:24que c'est une pratique qu'il faut combattre.
25:26Oui, parce que
25:28je suis moi-même
25:30mère de famille, grand-mère
25:32et tout ce que vous voulez,
25:34j'avoue que
25:36j'ai un côté
25:38féministe aussi, je trouve
25:40que ces marges,
25:42enfin,
25:44comment vous dire, commercialiser
25:46l'utérus, c'est un commerce d'enfants,
25:48on vend un enfant,
25:50et je ne
25:52ne conçois pas qu'on puisse abandonner son enfant
25:54à la naissance. Je comprends qu'on puisse le faire
25:56dans des situations absolument dramatiques
25:58et on le donne à l'adoption.
26:00Mais là, contre de l'argent, se servir
26:02par exemple,
26:04dans tous les trucs, on parle
26:06beaucoup dans les pays
26:08en voie de développement où il y a une pauvreté,
26:10où on signe des contrats
26:12pour de l'argent,
26:14et si jamais l'enfant
26:16n'est pas conforme, on le rend.
26:20Je ne crois pas qu'on le rende,
26:22mais je ne crois pas qu'on rende
26:24l'enfant.
26:34La question, elle est de principe,
26:36mais je vais vous dire quelque chose.
26:38J'entends depuis 24h ce sujet, c'est pas la première fois
26:40d'ailleurs. Il y a des sujets,
26:42c'est assez rare d'ailleurs,
26:44il y a autant d'arguments,
26:46je peux parler que pour moi, qui peuvent
26:48me faire pencher
26:50d'un côté à dire
26:52c'est une bonne chose,
26:54quand j'entends M. Friedman,
26:56en qui j'ai tout respect,
26:58que je considère comme une sommité,
27:00qui connaît ces sujets mille fois
27:02mieux que moi, et qui dit
27:04je suis contre, bah évidemment
27:06je suis enclin immédiatement à suivre
27:08son avis, parce qu'il sait de quoi
27:10il parle, alors que par définition
27:12sur des sujets comme ça,
27:14moi j'ai une approche lointaine, comme vous,
27:16comme nous, forcément, ce n'est pas mon métier,
27:18lui il est au contact de cela,
27:20et ça fait des années
27:22qu'il suit ses dossiers, et il dit
27:24je suis contre, donc j'ai envie d'être
27:26de son avis, et puis parfois
27:28j'entends le commentaire
27:30tout à l'heure de cette jeune femme qui était avec nous,
27:32qui dit j'ai deux jumelles,
27:34et ces jumelles sont heureuses,
27:36et ça se passe bien avec
27:38celle qui a porté ses deux
27:40enfants, nous avons un contact
27:42toujours, que nous avons su garder
27:44ce contact avec cette mère,
27:46et je me dis, la vie est là, et c'est une manière
27:48différente qu'elle vienne sur
27:50la terre, et pourquoi pas, donc je suis
27:52démuni, pour tout vous dire,
27:54sur ce sujet, et
27:56je n'arrive pas
27:58à avoir un avis
28:00définitif,
28:02et je ne sais pas
28:04d'ailleurs quel est votre sentiment, Géraldine ?
28:06Ah, il y a le lion qui revient.
28:08Est-ce que j'en pense ? Oui. Qu'est-ce que vous en pensez
28:10au fond, une fois qu'on a tout dit ?
28:12Une fois qu'on a tout dit,
28:14moi je pense que la décision appartient à
28:16chacun, voilà, et
28:18que... Donc vous n'êtes pas sur la position du professeur
28:20Friedman ? Alors, moi
28:22j'y médicalement, et avec les traitements
28:24que ça engendre pour une femme, pour faire une
28:26five ou une insemination artificielle,
28:28c'est à réfléchir, puisque
28:30c'est de lourds traitements, et
28:32c'est pas
28:34facile, et j'ai des amis qui ont eu
28:36recours à la GPA, aux Etats-Unis,
28:38et ça s'est très très bien passé, et la petite
28:40fille en question est toujours en contact avec sa maman américaine.
28:42Bon, Maria Niess,
28:44donc, vous, votre position est claire,
28:46vous êtes anti-GPA, il n'y a aucun argument
28:48qui peut vous...
28:50Si vous voulez, j'entendais ce matin
28:52sur Europe 1,
28:54l'interview de cette jeune femme, Mme Morel.
28:56C'était poignant.
29:00Parce que elle, elle s'est toujours doutée qu'il y avait quelque chose,
29:02elle est née par
29:04GPA, et elle s'est toujours
29:06dit quelque chose. Et quand
29:08Maldine parle des traitements
29:10très douloureux
29:12pour avoir un enfant, moi j'ai
29:14le cas d'un enfant qui subit ça
29:16en ce moment. Je peux vous dire
29:18que bon, mais elle pense pas...
29:20Mais pour moi,
29:22si vous voulez, c'est une espèce de commercialisation.
29:24Pardonnez-moi, je comprends pas.
29:26Il subit quoi, votre enfant ?
29:28J'ai un de mes enfants qui a...
29:30Ma fille a des problèmes pour avoir un enfant,
29:32et elle est à ça...
29:34Enfin bref, elle est...
29:36C'est pour ça que je vous dis ça.
29:38C'est très douloureux.
29:40C'est horrible,
29:42j'ai eu la chance de pouvoir avoir des enfants
29:44normalement. Je ne voudrais pas avoir
29:46à vivre ce que
29:48vit ma fille.
29:50Mais si vous voulez, pour moi,
29:52la gestation
29:54pour autrui, la manière dont c'est fait,
29:56quand vous voyez
29:58ces filles qui sont enceintes
30:00et qui attendent sur des lits et qu'on vienne
30:02faire leur bébé, c'est cette espèce
30:04de commercialisation qui me choque profondément.
30:06Donc si c'était pas, par exemple,
30:08s'il n'y avait pas d'argent échangé,
30:10ça ne nous choquerait pas ?
30:14Oui, encore que...
30:16Je comprends pas qu'on puisse abandonner son enfant.
30:18Oui, mais bon, j'entends
30:20cet argument, et c'est pour ça que cet argument est très puissant
30:22et très fort, vous avez parfaitement raison,
30:24comme j'entends l'argument de porter
30:26un enfant sans avoir de sentiment pour lui.
30:28C'est ce qu'on nous explique. Bah non, ça paraît impossible
30:30non plus, donc... Bien sûr !
30:32On vous dit que quand une grossesse n'est pas
30:34voulue, l'enfant subit le traumatisme
30:36à l'intérieur du ventre de sa mère
30:38du fait de ne pas avoir été
30:40voulue, qu'est-ce que ça va donner
30:42plus tard ? Mais j'entends tout ça.
30:44Je vous remercie beaucoup,
30:46Maria Agnès, vraiment, merci beaucoup.

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