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00:00 Ça va les pépites ?
00:01 Bien ce soir, contrairement à toutes les chaînes d'info en continu, on ne parlera pas de Kenji Jirac.
00:05 C'est-à-dire que toutes les chaînes d'info le font très bien, ils sont en boucle.
00:08 Alors ok, on aura appris que le gendre idéal est en fait un petit garçon sauvage,
00:12 avec des comportements plutôt toxiques, mais ce déballage médiatique c'est un délire quand même.
00:17 Je veux dire, le procureur il nous a presque dit à quelle heure il avait été aux toilettes pendant la soirée.
00:20 Donc non, moi je reviendrai pas sur ça.
00:22 Si, la seule info que je peux vous donner à ce sujet, c'est qu'apparemment ils vont changer son titre Gitano,
00:26 et ils vont le transformer en "Don Pavlo, j'aime bien l'alcool et la coco".
00:32 Voilà, ce sera tout pour moi sur les vannes de Kenji Jirac.
00:35 Sans transition, on va parler d'Emmanuel Macron.
00:37 Emmanuel Macron a pris la parole aujourd'hui à la Sorbonne.
00:39 Ne pensez pas que c'était devant les élèves.
00:41 Seuls les gens qui avaient une invitation pouvaient accéder au lieu.
00:43 C'est du manu, on est l'habitude.
00:45 Sujet de cette prise de parole, l'Europe.
00:48 7 ans après son discours à la Sorbonne, il a remis ça.
00:50 C'était long, très très très long.
00:52 Surtout qu'il y avait des passages qui se radotaient.
00:54 Et malgré le fait que le président de la République ait dit que cet événement à la Sorbonne
00:58 n'était pas du tout un discours de campagne,
01:00 sachant qu'on est en pleine campagne européenne et que le thème c'était l'Europe,
01:04 que la conf a beaucoup tourné sur le sujet de la défense, de l'industrialisation, de l'immigration.
01:09 Tu peux dire ce que tu veux, mais ça faisait quand même vachement discours d'ouverture de campagne.
01:13 Alors qu'il me semble qu'on n'a même pas encore la liste complète des candidats Renaissance.
01:16 Chaque élection, vous êtes en freestyle, vous.
01:18 Il faut bien des avantages présidentiels.
01:20 Il y a eu des réussites, en particulier en matière d'unité et de souveraineté,
01:24 ce qui n'était pas acquis.
01:25 Et en général, on le sait, ces arguments-là, ils sont toujours suivis de
01:28 "On a résisté au Covid-19, on fait front face à la guerre en Ukraine,
01:32 on va continuer à agir ensemble".
01:34 Les mêmes arguments, même sauce.
01:36 Il n'y a que le lieu qui diffère.
01:37 Et le ton, en fonction de si on est en campagne ou pas.
01:40 Et puis on a eu le droit à l'unité à toutes les sauces.
01:42 Unité financière, les 800 milliards, le pas franchi de l'endettement commun.
01:46 C'était le choix d'une Europe unie dont nous avons vu les conséquences directes.
01:50 Non mais vous vous rendez bien compte que ces choix que vous avez faits,
01:52 avec la guerre en Ukraine, ça nous a tous mis dans la panade.
01:55 C'est vrai que rien n'a augmenté.
01:56 Banu veut créer une Europe puissante, qui se fait respecter,
02:00 qui assure sa sécurité, reprend son autonomie stratégique.
02:03 Il veut inviter les Européens à bâtir une initiative européenne de défense,
02:07 qui inclura peut-être un bouclier antimissile européen.
02:10 Il a aussi souhaité la création d'une capacité européenne
02:12 de cybersécurité et de cyberdéfense.
02:14 Il faudrait peut-être qu'on commence à bosser sur ça en France.
02:17 Parce que je rappelle que les fichiers de France Travail ont été piratés
02:19 il n'y a pas très longtemps.
02:20 Et donc, par conséquent, il y a énormément de Français
02:22 dont les coordonnées personnelles se retrouvent aujourd'hui sur le Dark Web.
02:25 On ne va pas toutes les faire parce que c'était très long,
02:27 mais on va quand même s'arrêter sur quelques phrases de l'intervention.
02:29 Ensuite, parce qu'on est en pleine campagne européenne
02:31 et qu'il faut aller grimper un petit peu les voies du Rassemblement National,
02:33 Emmanuel Macron a appelé l'Europe à retrouver la maîtrise de ses frontières
02:37 pleinement, entièrement et l'assumer.
02:40 Il a proposé une structure politique sur les sujets de la migration,
02:43 de la sécurité, de la lutte contre la criminalité organisée.
02:47 Jusqu'à présent, Banu, tu as raison,
02:48 ce n'est pas du tout un meeting pour l'Europe.
02:49 Parler de l'Europe, c'est toujours parler de la France,
02:52 mais vous l'avez compris, nous vivons un moment décisif.
02:54 Pas du tout, du tout, du tout.
02:55 En matière d'économie, le président français souhaite voir l'Union Européenne
02:59 devenir d'ici à 2030 un leader mondial,
03:01 avec des stratégies de financement dédiées en cinq secteurs.
03:04 Intelligence artificielle, informatique quantique,
03:07 espace, péotechnologie et nouvelles énergies.
03:10 Moi, j'aimerais surtout que d'ici 2030, au-delà de l'Europe,
03:14 la France, ça devienne un endroit où il fait mieux vivre.
03:16 Bref, revenons sur son meeting européen.
03:18 Pardon sa prise de parole à la Sorbonne.
03:20 Notre Europe aujourd'hui est mortelle.
03:22 Elle peut mourir, et cela dépend uniquement de nos choix.
03:25 À l'horizon de la prochaine décennie, le risque est immense d'être fragilisé.
03:28 Les valeurs de la démocratie libérale sont de plus en plus critiquées et contestées.
03:32 Il faut voir ce que vous avez fait de la France.
03:34 Moi, je pense que le libéralisme lui-même, il ne veut plus entendre parler de vous.
03:37 On a viré du côté capitaliste, Banu, tu n'es plus dans le libéral.
03:40 Là, on arrive à ma préférée.
03:42 Qu'est-ce que c'est être souverain quand je vous dis que l'Europe peut mourir ?
03:45 C'est répondre à cette démonstration par trois éléments.
03:48 Puissance, prospérité et humanité.
03:51 C'est un projet politique qui soutient.
03:53 Humanité, Banu ?
03:54 Qu'est-ce que… C'est nouveau dans les discours, ça.
03:57 On n'avait pas entendu celui-là encore.
03:58 Tu serais en train de te rendre compte que l'humanité, ça marche ?
04:01 Oui, ça marche, mais il faut la mettre en place pour de vrai.
04:03 Humanité = humain = décision humaine = on fait en sorte que les gens essayent de vivre mieux.
04:08 Les uns avec les autres et avec eux-mêmes aussi.
04:10 À chaque élection, il est nouveau.
04:11 Retenez défense ukraine, immigration, biotechnologie.
04:15 On va faire des trucs qu'on n'a jamais fait, mais on y pense et on va les faire
04:18 parce que là, on est en période de campagne.
04:20 Et puis, le meilleur pour la fin, le petit tac, le Rassemblement National.
04:23 On a eu le droit à une métaphore de Banu.
04:25 Au fond, il ne propose plus de sortir de l'immeuble ou de l'abattre.
04:28 Il propose juste de ne plus avoir de règles de copropriété,
04:31 ne plus investir, ne plus payer le loyer et dit ce que ça va marcher.
04:35 Des trucs que beaucoup de Français ne peuvent pas se payer.
04:37 Le risque, c'est que tous les autres sont en train de devenir timides en disant
04:40 "Les nationalistes, les anti-européens sont très forts partout dans le pays, c'est normal".
04:44 La réponse n'est pas dans la timidité, elle est dans l'audace.
04:46 La réponse n'est pas dans le constat de dire "ils sont en train de monter partout".
04:50 La meilleure manière de connaître l'avenir, c'est de faire des promesses que l'on tient.
04:53 Non, en vrai, c'est vrai, tu tiens tes promesses quand il s'agit de la réforme des retraites,
04:57 de la loi travail, de baisser l'argent public alloué aux hôpitaux
04:59 et j'en passais des meilleures.
05:00 Ça oui, c'est vrai, t'as toujours tenu ta part sur le reste, l'humanité, tout ça.
05:05 Et vous avez peut-être une petite part de responsabilité
05:07 dans la montée du Rassemblement National aussi.
05:09 Non, parce que c'est beau de vous voir vous jeter la pierre les uns avec les autres
05:11 sur qui a fait monter l'ERN, mais je pense que vous êtes tous responsables.
05:14 À force de jouer avec les divisions, c'est comme jouer avec le feu, on finit par se brûler.
05:18 Bon, la question que tout le monde se pose maintenant,
05:20 c'est de savoir si ça, ça va être déduit de votre temps de parole,
05:22 bien que l'Élysée a assuré que non, non, on n'est pas sur une ouverture de campagne,
05:26 on est vraiment sur une prise de parole à la Sorbonne.
05:28 L'Arc-Homme est de son côté formel, à chaque fois qu'Évanuel Macron évoquera les élections,
05:32 ce tour de parole sera décompté de celui de la candidate de la liste de la majorité, Valérie Hayé.
05:36 Donc je pense que vous pouvez décompter les deux heures et demie d'intervention.
05:39 Mais si ça se trouve, c'est pour ça qu'il a fait si long.
05:41 Pour décourager l'Arc-Homme.
05:42 Allez, à demain les pépites.