Invité de l'émission Punchline WE, Pierre Valentin, donne sa définition de l'idéologie «woke».
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00:00Pour reposer le décor, quand on parle d'idéologie woke, de quoi parle-t-on précisément ?
00:06On parle d'une idéologie qui perçoit les sociétés occidentales comme étant fondamentalement régie par des structures de pouvoir,
00:12des hiérarchies de domination, des systèmes d'oppression qui ont pour but d'inférioriser, comme ils disent,
00:17l'autre avec un grand A, c'est-à-dire la figure de la minorité sous toutes ses formes,
00:21par des moyens souvent invisibles, et notamment le langage.
00:24Et le woke, l'éveillé en bon français, c'est celui qui est éveillé de cette réalité néfaste, cachée, secrète,
00:30et qui se donne pour mission dans la vie d'aller éveiller les autres pour faire cette révolution qui va les sauver.
00:35Peut-être un peu de sociologie, à quoi ressemble aujourd'hui le woke moyen, si je puis dire ?
00:39C'est quelqu'un généralement de surdiplômé.
00:41Le clivage social est plus prononcé aux États-Unis qu'en France, on en reparlera sans doute après,
00:46mais pour rentrer dans les Ivy League américaines comme Harvard,
00:50le billet à l'entrée financier est absolument colossal.
00:54C'est beaucoup moins le cas dans les IEP français, par exemple.
00:57Donc on parle de quelqu'un qui est surdiplômé.
01:01Il y a un clivage sexuel assez fort, ça touche beaucoup plus les jeunes femmes que les jeunes hommes.
01:05Il y a un clivage évidemment générationnel très fort, ça touche beaucoup plus les jeunes que les personnes plus âgées.
01:10Et dans les partis, il y avait des sondages faits, ça ressemblait peu ou prou sociologiquement
01:15à l'électorat de Benoît Hamon de 2017.
01:17Et aujourd'hui, ça se partage entre les écologistes et la France insoumise globalement.