Gabriel Attal a qualifié l'addiction aux écrans chez les jeunes de "catastrophe sanitaire et éducative en puissance", en écho à la remise d'un rapport sur le sujet proposant plusieurs recommandations pour lutter contre "l'hyperconnexion subie" des enfants
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00:00 Oui, non, je trouve qu'effectivement le rapport est un rapport de bon sens.
00:07 Qui serait pour les écrans à 3 ans, à 10 ans un smartphone et l'internet à 15 ans ?
00:16 Ça c'est la théorie, mais en pratique les difficultés sont très très très grandes.
00:22 Moi je vois par exemple l'appétence incroyable des enfants que je vois en consultation
00:28 qui essayent d'attraper le téléphone de leurs parents.
00:32 Et qui sont agités tant qu'ils n'ont pas l'appareil,
00:37 et qui sont pratiquement dans un effet hypnotique par cet appareil,
00:40 comme si la stabilité était fonction de cet appareil.
00:45 Alors ne parlons pas des adolescents qui eux par exemple,
00:51 tout à l'heure j'ai entendu quelque chose de très intéressant sur la réalité et le virtuel.
00:56 Mais savez-vous que les études ont montré aussi que lorsqu'on a beaucoup d'amis virtuels,
01:00 on a plus d'amis réels après,
01:02 comme si l'expérimentation du virtuel était propédotique pour avoir du virtuel.
01:09 Alors bien sûr il y a la pornographie, il y a les prédateurs sur la toile,
01:13 les gens embusqués qui surveillent les adolescents,
01:16 comme un prédateur qui rentrerait chez nous sans barrière et sans défense.
01:22 Alors je crois vraiment que, en fait, je crois bien aussi à l'intelligence des parents,
01:30 à l'intelligence des enfants aussi,
01:32 et que petit à petit on peut retrouver le plaisir de jouer aux cartes par exemple.
01:37 Chose qui a disparu, les adolescents de mon temps jouaient aux cartes dans les bistrots,
01:42 de manière addictive d'ailleurs, ils jouaient beaucoup aux cartes.
01:44 Mais donc qu'est-ce que vous préconisez aux parents un peu paumés,
01:49 qui ne savent plus quoi faire face à cette addiction ?
01:51 On en a un sur le plateau en balsphère d'orfère,
01:53 parent d'un ado de 12 ans un peu désespéré.
01:56 Qu'est-ce que vous leur conseillez ?
01:57 Alors moi souvent je suis assez étonné à mon tour,
02:02 lorsque les parents me demandent de prescrire le temps d'écran.
02:06 Alors je suis obligé de répondre parce qu'ils me disent
02:09 "non, non, mais on veut qu'on répond bien à ces questions, comme vous faites maintenant".
02:13 Alors je dis que par exemple,
02:15 lorsque ils ont fait leur devoir, appris leur leçon, etc.,
02:18 aller 20-30 minutes sur les réseaux sociaux ou avec leurs écrans,
02:23 c'est sympa la semaine et un peu plus le week-end,
02:27 lorsque ils peuvent jouer en réseau au niveau international
02:31 avec des tas de jeux intéressants.
02:34 Parce que j'ai entendu aussi que nous, si on était adolescent,
02:37 on serait passionné par ça.
02:38 Si on avait eu ces outils, on aurait été tout aussi addictif
02:42 que les adolescents d'aujourd'hui.