C'était leur premier face-à-face. Durant plus de deux heures de débat sur BFMTV, Jordan Bardella et Valérie Hayer ont présenté ce jeudi 2 mai les principales idées de leur camp respectif pour les prochaines élections européennes.
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00:00 C'était donc le premier grand débat de la campagne des européennes,
00:02 et c'était hier soir sur BFM TV.
00:04 Jordan Bardella, Valérie Ayé, pour Renaissance, le parti présidentiel.
00:07 Débat vif sur l'immigration, la sécurité, l'Ukraine.
00:11 On a parlé de l'Europe, mais le débat est éteinté aussi de politique intérieure.
00:15 C'est la dignité d'un père face à l'indignité d'un camp,
00:24 le vôtre, M. Bardella.
00:26 Un camp qui instrumentalise systématiquement les drames
00:31 pour en faire du profit politique.
00:33 Un camp qui instrumentalise les colères et les peurs.
00:37 Pendant des années, vous avez fermé les yeux sur ce cocktail explosif
00:40 entre l'effondrement de l'autorité de l'État et le laxisme migratoire
00:44 qui fait qu'aujourd'hui, l'immigration est devenue le pire carburant
00:47 pour la violence de rue et l'insécurité dans notre pays.
00:49 J'ai l'impression qu'il y a un éléphant dans le salon
00:52 et que vous êtes la seule à ne pas le voir.
00:55 C'était un commentaire sur l'affaire Matisse,
00:57 donc commentaire lié à l'insécurité.
00:59 Vous avez regardé ce débat, Mathieu.
01:02 Vous l'avez trouvé comment ?
01:03 Et pour vous, qui l'a remporté ?
01:05 Alors, qui l'a remporté ?
01:06 Sur la forme, évidemment, Jordan Bardella.
01:09 Évidemment, pourquoi ?
01:09 Parce qu'il est plus rompu à cet exercice.
01:12 Ça fait longtemps qu'il en fait.
01:14 Il a ce sens de la formule, de la punchline.
01:17 Et donc, il n'y avait pas photo parce que Valérie Aillé,
01:20 elle, on sait comment dans ce genre d'exercice.
01:23 Et c'était parfois son débit un peu mécanique.
01:25 Elle semblait réciter des éléments de langage
01:27 qu'on lui avait communiqués auparavant
01:29 ou qu'elle avait élaborés auparavant.
01:31 Donc, sur la forme, évidemment, Jordan Bardella.
01:33 Sur le fond, je dirais que c'est plus équilibré.
01:35 Jordan Bardella avait la partie la plus facile.
01:37 Pourquoi ?
01:37 Parce qu'il n'est pas au manche.
01:39 D'une certaine façon, il l'a répété tout au long de l'émission.
01:41 Moi, je suis dans l'opposition.
01:42 Donc, il n'a cessé de tirer à boulet rouge
01:43 sur le bilan de la Commission européenne
01:45 et des mesures qui ont été votées,
01:46 qu'a dû défendre Valérie Aillé.
01:47 Mais elle l'a défendue point par point
01:50 en rendant coup par coup à Jordan Bardella.
01:53 Alors ensuite, selon les thèmes, ça variait.
01:55 Parfois, elle était plus à l'aise que lui.
01:58 Je pense notamment à la question de l'Ukraine
02:00 où elle était plutôt plus à l'aise.
02:02 Parfois, elle était moins à l'aise que lui
02:03 ou c'était plus équilibré sur le plan migratoire.
02:05 Est-ce qu'ils ont tous les deux, et notamment elle,
02:06 rapproché le futur électeur des préoccupations européennes ?
02:11 Oui, plutôt.
02:11 On a parlé d'Europe.
02:13 C'était un débat de bonne tenue du point de vue des thèmes.
02:15 Tout ça, on a vraiment parlé d'Europe hier soir.
02:17 Après, quel était l'enjeu pour chacun ?
02:19 Pour Jordan Bardella, c'était de ne pas dévisser,
02:21 de ne pas se faire mettre en difficulté.
02:23 Il s'est fait mettre en difficulté deux fois par Valérie Aillé.
02:25 Une fois sur Jean-Marie Le Pen et les déclarations.
02:27 On sait que c'était un sujet sur lequel il avait un peu patiné.
02:29 Et puis, surtout sur la question de ses alliés.
02:31 Valérie Aillé a fait une tirade où elle a cité
02:34 toutes les citations de tous les alliés politiques européens
02:37 de Jordan Bardella.
02:37 Et là, c'est vrai que ça faisait un festival
02:39 d'extrême droite assez ahurissant et assez effrayant.
02:42 De son côté, Jordan Bardella, lui, l'a mis en difficulté aussi.
02:46 Le scrutin c'est le 9 juin prochain.