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Chaque vendredi, Eugénie Bastié dévoile aux auditeurs sa «Revue de presse» hebdomadaire et ses idées.
Retrouvez "Le coup d’œil d’Eugénie Bastié" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse
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NewsTranscription
00:00 - Le génie Bastier c'est à vous, bonjour Eugénie. - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:03 - A propos de Sciences Po, vous revenez ce matin sur la fièvre qui gagne,
00:06 alors non pas seulement Sciences Po mais les universités occidentales en grand nombre au sujet de Gaza.
00:11 - Oui à Columbia, à Stanford, à Sciences Po on voit les mêmes drapeaux palestiniens,
00:15 les mêmes pancartes, les mêmes slogans en anglais, les mêmes revendications.
00:19 Ni le traitement des Ouïghours en Chine, ni la guerre en Ukraine, ni les attentats qu'ont subi leurs pays
00:24 n'ont mis les étudiants occidentaux dans de tels états.
00:27 Non, c'est le conflit israélo-palestinien qui les déchaîne.
00:31 Alors pourquoi ? Il faudrait peut-être regarder ce qu'ils étudient,
00:35 pour mieux comprendre ce qui les mobilise.
00:37 Comme le fait remarquer le chroniqueur au New York Times, Ross Dutta,
00:40 dans la plupart des universités américaines comme Columbia,
00:43 et par incidence Sciences Po qui s'est américanisé,
00:45 l'histoire politique, intellectuelle et littéraire du XXe siècle
00:49 se réduit aux préoccupations des progressistes, la race, le genre et le climat.
00:54 La colonisation y a enseigné comme l'alpha et l'oméga des corpus.
00:58 Orwell n'est pas là, ni Solzhenitsyn.
01:00 On fait lire les essais de Hannah Arendt sur la guerre du Vietnam,
01:03 mais ni les origines du totalitarisme, ni Heichmann à Jérusalem.
01:08 Le conservatisme est exclu des programmes, le progressisme lui est enseigné.
01:13 L'obsession identitaire a fait son nid sur les campus.
01:16 Elle trouve en Israël, désigné comme un "état colonial", son exutoire pratique.
01:22 L'état hébreu devient le bouc émissaire de l'intersectionnalité incubée dans les programmes.
01:27 On pourra vous rétorquer Eugénie que les révoltes des étudiants ont toujours existé.
01:31 Alors les jeunes ont-ils toujours été des petits cons ?
01:34 C'est ce que font remarquer aujourd'hui certains relativistes,
01:36 qui affirment qu'il faut bien que jeunesse se passe.
01:39 Il serait normal que les étudiants se rebellent,
01:41 et il faudrait tolérer leurs éruptions violentes et sectaires.
01:44 Alors oui, c'est vrai, la révolte des campus n'est pas nouvelle.
01:48 La génération 68ard qui vote aujourd'hui pour le cercle de la raison,
01:52 s'horrifie des jeunes militants de Sciences Po.
01:54 C'est pourtant elle qui a ouvert le bal dans les années 70.
01:57 A l'époque, eux aussi interrompait les cours, occupait les bâtiments, chassait les professeurs.
02:02 Rappelons que Cohn-Bendit a lancé le mouvement du 22 mars 1968
02:06 en réaction à l'emprisonnement des militants anti-guerre du Vietnam.
02:10 Il a fini macroniste.
02:12 Aujourd'hui, Jean-Michel Apathy se fait claquer le beignet par Rima Hassan.
02:15 La révolution dévore ses parents.
02:17 Alors la bourgeoisie peut se rassurer en pensant que les fils à papa sciences pistes
02:21 finiront en patriciens centristes.
02:23 Ils troqueront le keffier pour la cravate.
02:25 Mais je crois que la grande différence avec mai 68,
02:29 c'est que la révolte actuelle prospère sur un terreau d'ignorance et de relativisme.
02:34 C'est-à-dire ?
02:35 Je vais vous donner un exemple.
02:36 Un professeur américain a posé à des étudiants qui étaient d'accord
02:40 avec le slogan anti-Israël "From river to the sea", du fleuve à la mer,
02:44 la question suivante "De quel fleuve à quelle mer ?"
02:48 Moins de la moitié d'entre eux savait nommer le fleuve et la mer en question.
02:52 Et quand on leur mettait sous les yeux une carte montrant qu'Israël disparaîtrait complètement
02:55 si leur slogan devenait réalité, ils étaient 75% à changer d'avis.
03:00 Le wokisme prospère sur l'inculture.
03:03 Mai 68 était une révolte d'idéologues, 2024 est un happening d'analphabètes.
03:09 Alors oui, depuis mai 68, les universités occidentales sont le théâtre de manifestations violentes.
03:16 Mais ce n'est pas parce qu'un mal est ancien qu'il doit durer toujours.
03:20 Il est temps d'en finir.
03:22 Il est temps de faire à nouveau de nos facultés des lieux de transmission du savoir
03:26 et de recherche de la vérité, plutôt que des agoras
03:29 où la posture militante étouffe la liberté intellectuelle.
03:33 On veut interdire les écrans à l'école ?
03:35 Très bien, mais commençons par chasser l'idéologie des universités.
03:39 Signature européen Eugénie Bastier. Merci beaucoup Eugénie, à vendredi prochain.