• il y a 5 mois

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00:00:00RTL, 14h-15h30, c'est le bon dimanche show.
00:00:20Excusez-moi, est-ce que je pourrais récupérer mes ciseaux ?
00:00:22Minute, je coupe de l'herbe.
00:00:24Oui, moi j'ai besoin de mes ciseaux, alors il y a des limites.
00:00:26Cool, pas mal.
00:00:29Jean-Marie Poiret.
00:00:31Après Les petits câlins, après Retour en force, c'est le troisième film en tant que réalisateur, qui s'appelle...
00:00:36Les hommes préfèrent les grosses.
00:00:38Le film, il ne faut pas le prendre au pied de la lettre, c'est un film assez sarcastique, voire cruel,
00:00:42et qui est une satire en fait.
00:00:45A la fois des gens incomplexes, des gens sans complexe.
00:00:49Mais pourquoi vous vous putez sur cette femme ? Il y en a d'autres, hein !
00:00:51Je ne parle pas pour moi, mais tenez, prenez Thérèse, par exemple !
00:00:53Non, elle s'est chouchou, je veux, pas la moche.
00:00:55Mais je vous en prie, figurez-vous que Thérèse n'est pas moche.
00:00:57Elle n'a pas un physique facile, c'est différent.
00:00:59Et puis Thérèse, elle est trop le moins intelligente, elle a fait l'école d'assistante sociale.
00:01:02Va t'asseoir, le tromblons !
00:01:05Cyril Saint-Ouen.
00:01:06Alors, voilà, je suis très déçu pour ton attitude.
00:01:09Bon, cela n'aura pas d'incidence sur notre travail, ça je sais faire la part des choses.
00:01:12Mais sur le plan humain, je tiens à te dire que je te prends pour un enculé !
00:01:16Message terminé !
00:01:17Vous êtes cousin avec Hubert de Montmirail ?
00:01:20Oui.
00:01:21Ah mais c'est dingue ! Mais alors Jacques Arocy est un cousin de Montmirail ?
00:01:24Oh non, non, non, non, non !
00:01:26Je ne comprends pas, votre maman n'est pas la mère de Jacques Arocy ?
00:01:29Ma mère est pour nos Gwendolines, elle est morte dévorée par les loups.
00:01:32Parce que notre père qui était parti pour boire à la taverne de Ducheneau a crevé.
00:01:36Je l'ai dans les temps, à cause de son pied beau !
00:01:39Merci de nous rejoindre ce dimanche après-midi sur RTL
00:01:42et merci d'accueillir celui qui va nous accompagner pendant une heure et demie.
00:01:45Et je me dis, mais une heure et demie, on n'aura jamais assez de temps pour parler de toute cette carrière.
00:01:50C'est Jean-Marie Poiré qui fait son bon dimanche chaud sur RTL.
00:01:53Je suis ravi de vous accueillir Jean-Marie.
00:01:55Je suis ravi d'être là.
00:01:56C'est un vrai, vrai plaisir.
00:01:58Jean-Marie, vous êtes là pour nous parler de Rire est une fête.
00:02:01C'est votre biographie qui vient de sortir chez Michel Laffont.
00:02:06C'est un bouquin que j'ai dévoré, vraiment.
00:02:08J'ai eu l'impression d'être une petite souris dans votre carrière.
00:02:11Jean-Marie Poiré, si on parle de carrière, entre les films où vous êtes scénariste,
00:02:15les films où vous êtes réalisateur-scénariste,
00:02:17je peux donner des titres, mais vous allez voir, ça va parler à tout le monde,
00:02:20les visiteurs bien sûr, mes meilleurs copains, Papy fait de la résistance,
00:02:25le cerveau, les hommes préfèrent les grosses,
00:02:27le père Noël est une ordure,
00:02:29elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais elle cause,
00:02:32est-ce bien raisonnable ?
00:02:34Il y a une liste de films auxquels vous avez collaboré,
00:02:37sur lesquels vous avez travaillé, qui est complètement dingue.
00:02:40Des gens que vous avez côtoyés également complètement dingues.
00:02:43Et c'est ce dont vous parlez dans ce livre.
00:02:45On va avoir une heure et demie pour parler de Rire est une fête,
00:02:48mais on a une petite habitude, chère Jean-Marie, dans l'émission,
00:02:51c'est d'accueillir nos invités avec le comité d'accueil.
00:02:53Le comité d'accueil, comme son nom l'indique,
00:02:55c'est une façon pour nous de vous souhaiter la bienvenue,
00:02:57mais plutôt que de le faire juste moi,
00:02:59on a décidé de demander à certains camarades
00:03:01de vous laisser des messages, vous concernant.
00:03:04Et alors évidemment, on a choisi des camarades qui vous parlent un peu,
00:03:07le premier, c'est Gérard Juniau.
00:03:09Tourner avec Jean-Marie Pau, c'était un vrai bonheur.
00:03:12C'est un garçon qui rit autant que les spectateurs dans les salles,
00:03:16parfois même il fallait le baïonner,
00:03:18et c'est très très motivant pour un acteur.
00:03:21Donc voilà, c'était Gérard Juniau,
00:03:24et je t'embrasse Jean-Marie, ciao !
00:03:27Jean-Marie, Gérard, le pernal est une ordure,
00:03:31c'est Papy fait de la résistance,
00:03:33c'est l'équipe du Splendide,
00:03:35c'est un moment de votre vie dont vous parlez dans le livre,
00:03:37et on en parlera tout à l'heure.
00:03:39Deuxième personne qui vous laisse un message,
00:03:41je ne sais pas si elle s'adresse à Jean-Marie Poiré ou à Martin Dune,
00:03:46le rockeur des Frenchies, je ne sais pas,
00:03:49c'est Nicoletta.
00:03:51Bonjour Jean-Marie, j'espère que tu vas bien.
00:03:53Évidemment on s'est connus grâce à une belle chanson que tu m'avais composée,
00:03:57malheureusement je ne l'ai pas enregistrée pour des questions de direction artistique,
00:04:02mais j'ai toujours gardé un très bon souvenir,
00:04:05on s'est toujours rencontrés, retrouvés avec du bonheur,
00:04:08et je te remercie pour le bonheur que tu nous donnes
00:04:12par tout ce que tu as fait comme film,
00:04:15et tu as enchanté des millions de spectateurs,
00:04:18je t'en félicite, bravo, bravo, bravo,
00:04:20et tu continues encore à nous ambiancer.
00:04:23Je t'embrasse très fort, et je te dis à bientôt.
00:04:27Un amour.
00:04:28Je vois que ça vous touche le message de Nicoletta.
00:04:31Beaucoup, beaucoup.
00:04:32On était très amis,
00:04:34j'ai une femme délicieuse, extrêmement amusante.
00:04:41Je parlais de Martin Dune, ça c'est un passage que j'ai appris dans votre bouquin,
00:04:45le Jean-Marie Poiret qu'on connaît aujourd'hui a failli être rocker,
00:04:49enfin il l'a été, il avait un groupe,
00:04:51et puis vous avez choisi un autre chemin à un moment,
00:04:53un autre chemin de vie.
00:04:55Oui, c'est pas exactement ça,
00:04:57c'est-à-dire que j'ai d'abord fait n'importe quoi,
00:05:00il faut mettre les choses au clair.
00:05:04Moi, ma vie c'est un bastringue,
00:05:08donc je fais toujours ce qui m'amuse quand ça se présente,
00:05:13c'est-à-dire que,
00:05:15je sais pas si j'ai eu beaucoup de chance,
00:05:17mais je sais sauter sur les chances.
00:05:19C'est-à-dire que si quelqu'un me dit,
00:05:21on part demain, on fait le tour du monde,
00:05:23pourquoi pas, je l'ai jamais fait, ça peut m'amuser.
00:05:27Et la chanson est venue comme ça, en fait.
00:05:30J'avais déjà écrit des films,
00:05:34j'avais déjà mon nom sur des affiches de cinéma dans les rues,
00:05:39et puis j'avais écrit une chanson,
00:05:42j'avais cette amie merveilleuse chanteuse américaine
00:05:45qui a été d'abord une amie extraordinaire dans mon existence.
00:05:49Christiane ?
00:05:50Non, c'était une chanteuse qui s'appelait Tali Brown,
00:05:53et qui est une chanteuse underground américaine,
00:05:57qui était une actrice de théâtre,
00:05:59et puis chanteuse sublime, chanteuse de blues,
00:06:03chanteuse de jazz.
00:06:05Je lui ai fait connaître David Bowie,
00:06:07elle s'est mise comme interprète,
00:06:12je ne lui ai pas présenté,
00:06:14en fait c'est elle qui me l'a présenté après,
00:06:17mais en réalité,
00:06:19parce qu'elle pensait que c'était de la souple le rock,
00:06:23et puis je lui ai dit, écoute ça quand même,
00:06:25elle m'a dit c'est pas mal,
00:06:26et elle s'est mise à chanter les Rolling Stones,
00:06:28et elle s'est mise à chanter Bowie de façon magnifique,
00:06:32et voilà, j'avais écrit cette chanson,
00:06:34j'ai voulu faire entendre,
00:06:36et je n'arrivais pas à l'enregistrer,
00:06:39mon Revox était cassé,
00:06:42et donc un ami m'a dit,
00:06:44il y a des musiciens qui ont une bicoque,
00:06:47je crois qu'ils ont un petit studio,
00:06:50et donc je suis arrivé,
00:06:51c'était assez drôle,
00:06:52parce que je suis arrivé habillé comme,
00:06:56on s'habillait à New York,
00:06:57comme les New York Dolls,
00:06:59personne ne s'habillait comme ça à Paris encore,
00:07:03donc j'avais des plateformes shoes comme ça,
00:07:05bleu fluo,
00:07:08j'avais les cheveux jusqu'ici,
00:07:10enfin bon,
00:07:11donc ils m'ont pris pour une pop star internationale,
00:07:15et je suis venu,
00:07:16j'ai chanté ma chanson,
00:07:17qui ne leur a pas plu du tout,
00:07:19ils ont trouvé la musique pas terrible,
00:07:21parce que je jouais depuis 5 minutes ma chanson,
00:07:23ils m'ont fait,
00:07:24tu ne veux pas jouer ta chanson maintenant,
00:07:27qu'on fasse ce truc,
00:07:28mais j'ai dit, c'est fini,
00:07:29c'est ma chanson,
00:07:31alors ils sont partis,
00:07:33donc je me suis dit,
00:07:34ça ne leur aura pas plu,
00:07:35et puis 2 jours après,
00:07:37il y en a un qui m'a appelé,
00:07:38il m'a dit,
00:07:39écoute,
00:07:40tu ne veux pas faire chanteur de rock avec nous,
00:07:42tu as une voix sublime,
00:07:43voilà,
00:07:44alors bon,
00:07:45et honnêtement,
00:07:47j'ai dit,
00:07:48écoutez,
00:07:49c'est amusant,
00:07:50je vais essayer déjà,
00:07:51on va commencer par s'amuser,
00:07:52bon,
00:07:53et après il m'a dit,
00:07:54non,
00:07:55on va monter sur scène,
00:07:56alors il y avait un festival,
00:07:57c'était génial,
00:07:58parce qu'il y avait un festival,
00:08:01et il y avait,
00:08:02je crois,
00:08:0315 ou 20 000 personnes,
00:08:04c'était un truc gratuit,
00:08:06donc j'ai dit,
00:08:07je vais voir si je peux faire de la scène,
00:08:09parce que ce n'est pas évident,
00:08:10de chanter avec une guitare comme ça,
00:08:12dans une pièce,
00:08:13ça marche,
00:08:14mais devant des gens,
00:08:15je n'étais pas sûr,
00:08:16alors on avait 3 chansons,
00:08:19mais pour faire venir 20 000 personnes,
00:08:22qui fument des pétards,
00:08:23qui sont disséminés dans un parc,
00:08:25alors déjà,
00:08:26la première chanson,
00:08:27ils font simplement comme ça,
00:08:30et puis la deuxième chanson,
00:08:33ils se lèvent pour venir,
00:08:34mais comme ils sont très défoncés,
00:08:36ils mettent beaucoup de temps à venir,
00:08:38et la troisième chanson,
00:08:39ils commencent à se grouper devant la scène,
00:08:41et il n'y en a plus,
00:08:43donc j'ai foncé,
00:08:46le truc,
00:08:47j'ai dit,
00:08:48écoute,
00:08:49on va commencer,
00:08:50il y avait une chanson,
00:08:55bon,
00:08:56j'ai dit ça,
00:08:57ils le faisaient en bœuf,
00:08:58j'ai commencé par ça,
00:08:59puis j'ai dit,
00:09:00quand je tape sur ma cuisse,
00:09:01tu coupes la sono,
00:09:02puis on prétendra que tout est pété,
00:09:04sinon,
00:09:05ils vont nous lâcher,
00:09:06donc,
00:09:07alors,
00:09:08on a fait,
00:09:09d'un coup,
00:09:10j'ai tapé,
00:09:11oh là,
00:09:12j'ai tapé sur le micro,
00:09:13les gens sifflaient,
00:09:14on va réparer,
00:09:15on revient,
00:09:16bon,
00:09:17et puis,
00:09:18on s'est tiré,
00:09:21ça,
00:09:22c'est le Jean-Marie Poiré,
00:09:23chanteur,
00:09:24alors,
00:09:25dernière anecdote de votre comité d'accueil,
00:09:26dernière personne à vous laisser un message,
00:09:27un petit acteur,
00:09:29à la carrière,
00:09:30assez,
00:09:32assez juste,
00:09:33il s'agit de Jean Reno,
00:09:34Jean-Marie,
00:09:35bonjour,
00:09:36c'est Jean,
00:09:37ben, écoute,
00:09:38félicitations pour ton bouquin,
00:09:39bravo,
00:09:40bravo,
00:09:41alors,
00:09:42on me demande des anecdotes,
00:09:43sur,
00:09:44sur les tournages qu'on a fait ensemble,
00:09:45il y en a tellement des anecdotes,
00:09:47tellement,
00:09:48comme galoper dans les rues de Chicago,
00:09:50ou,
00:09:51ou les bisons,
00:09:52tiens,
00:09:53avec Mario Lorazzi,
00:09:54ou,
00:09:55ou sur Cannebif,
00:09:56j'ai vu qu'on a mis sur le camion,
00:09:57parce qu'on,
00:09:58on ne voulait pas la mettre sur la route,
00:09:59et nous,
00:10:00on a décidé du contraire,
00:10:01enfin,
00:10:02c'est toi qui as décidé du contraire,
00:10:03tu pourras,
00:10:04tu pourras les raconter,
00:10:05en tout cas,
00:10:06voilà,
00:10:07c'est un petit coucou,
00:10:08je t'embrasse très fort,
00:10:09et à très bientôt.
00:10:10Jean Reno,
00:10:11c'est une vraie rencontre,
00:10:12c'est vous qui êtes allé un peu chercher le,
00:10:14le potentiel comique,
00:10:15de,
00:10:16de Jean Reno,
00:10:17qui était connu,
00:10:18au moment où vous l'avez,
00:10:19contacté,
00:10:20que pour,
00:10:21pour Le Grand Bleu,
00:10:22d'ailleurs,
00:10:23on vous l'a dit,
00:10:25on croyait même qu'il était plongeur professionnel,
00:10:27qu'il n'était pas acteur.
00:10:28Oui,
00:10:29mon père croyait ça,
00:10:30mais,
00:10:31moi,
00:10:32j'avais vu Le Grand Bleu,
00:10:33mais,
00:10:34je,
00:10:35je,
00:10:36je préfère généralement les comédies,
00:10:37donc,
00:10:38il y a un moment,
00:10:39je,
00:10:40je,
00:10:41je,
00:10:42je m'étais,
00:10:43je n'ai pas vu jusqu'au bout,
00:10:44bon,
00:10:45et donc,
00:10:46je l'ai revu,
00:10:47et j'ai,
00:10:48j'ai,
00:10:49j'ai découvert qu'il était,
00:10:50qu'il avait un physique,
00:10:51très particulier,
00:10:52très,
00:10:53très beau,
00:10:54mais presque trop,
00:10:55presque trop beau,
00:10:56trop balèze,
00:10:57enfin,
00:10:58il a,
00:10:59il a un côté,
00:11:00un côté BD,
00:11:01un petit peu,
00:11:02comme Schwarzenegger,
00:11:03ou des gens comme ça,
00:11:04qui,
00:11:05qui sont à la limite de la BD,
00:11:06et alors,
00:11:07il y a ce plan dans Le Grand Bleu,
00:11:08dans lequel il donne un coup de poing dans un pare-brise,
00:11:10et le pare-brise tombe,
00:11:12et j'ai dit,
00:11:13ça c'est drôle,
00:11:14voilà,
00:11:15donc,
00:11:16ce type-là est drôle,
00:11:17voilà,
00:11:18et donc,
00:11:19c'est Marianne Chazelle,
00:11:20d'ailleurs,
00:11:21qui avait pensé à lui,
00:11:22et donc,
00:11:23on a été à court d'idées,
00:11:24tous les gens,
00:11:25tous les acteurs de Paris ont refusé de faire Cornet de Bif,
00:11:28je ne sais pas si c'est parce qu'ils avaient peur de Christian Clavier,
00:11:32parce qu'il y a beaucoup de compétitions,
00:11:34et qu'il est quand même un comique au vol,
00:11:36donc,
00:11:37il y a peut-être des gens qui avaient peur de ne pas être à la hauteur,
00:11:40peut-être qu'ils détestaient mes films,
00:11:41peut-être qu'ils nous détestaient tous les deux,
00:11:43je ne sais pas,
00:11:44mais en tout cas,
00:11:45j'ai rarement eu autant de refus,
00:11:48d'ailleurs,
00:11:49j'ai eu beaucoup,
00:11:50beaucoup de refus dans ma vie des acteurs,
00:11:51comme vous le dites dans le livre.
00:11:52Oui,
00:11:53c'est très étonnant,
00:11:54je ne sais pas pourquoi,
00:11:55il y a ça,
00:11:56ou alors,
00:11:57peut-être que,
00:11:58en fait,
00:11:59je me demande si,
00:12:02c'est pas parce que,
00:12:03d'ailleurs,
00:12:04c'est pas seulement les acteurs,
00:12:05c'est aussi les décideurs,
00:12:06en fait,
00:12:07j'ai été emmerdé toute ma vie,
00:12:08j'ai été emmerdé tout le temps,
00:12:11parce que je crois que c'est parce que je fais des films expérimentaux,
00:12:14alors,
00:12:15ça paraît paradoxal de dire ça,
00:12:17avec une carrière qui est quand même relativement assez correcte.
00:12:20Oui,
00:12:21c'est vrai,
00:12:22j'aime le assez correct.
00:12:23Mais,
00:12:24disons que,
00:12:25je ne fais pas toujours le même film,
00:12:28je passe du coq à l'âne,
00:12:30je change vraiment,
00:12:31donc,
00:12:32les films sont déroutants,
00:12:33parce que,
00:12:34généralement,
00:12:35alors,
00:12:36je ne parle pas des sagas,
00:12:37pour les visiteurs,
00:12:38ça,
00:12:39c'est différent quand on fait une saga,
00:12:40mais c'est vrai que j'aime bien explorer des choses différentes,
00:12:43et,
00:12:44voilà,
00:12:45alors,
00:12:46donc,
00:12:47parfois,
00:12:48les gens sont un peu déroutés.
00:12:49Mais,
00:12:50vous dites,
00:12:51voilà,
00:12:52j'ai été emmerdé toute ma vie,
00:12:53en tout cas,
00:12:54ce qu'il en résulte,
00:12:55c'est un livre qui est tout sauf emmerdant,
00:12:56on parle de Rire est une fête,
00:12:57c'est la biographie de Jean-Marie Poiré,
00:12:58et,
00:12:59on en parle,
00:13:00dans Le Bon Dimanche Chaud sur RTL,
00:13:01à tout de suite.
00:13:03Quand Le Bon Dimanche Chaud commence,
00:13:10le monde entier se tait et l'écoute.
00:13:12Chut, Marcel !
00:13:17C'est évidemment faux,
00:13:18mais on dit ce qu'on veut.
00:13:19Chut, Marcel ! Deuxième fois !
00:13:23Le Bon Dimanche Chaud sur RTL.
00:13:26Jean-Marie Poiré fait son Bon Dimanche Chaud,
00:13:28Rire est une fête,
00:13:29les mémoires cachent d'un réalisateur culte,
00:13:31et alors,
00:13:32j'aimerais qu'on commence par le début.
00:13:33Alors,
00:13:34il y a un truc que j'ai beaucoup aimé dans ce livre,
00:13:36c'est que c'est pas sa vie son oeuvre,
00:13:38c'est-à-dire qu'on n'attaque pas sur une biographie basique,
00:13:41Jean-Marie Poiré est née tel jour, machin, etc.
00:13:43Un truc que je veux oublier.
00:13:46Mais on y va par bribes, en fait.
00:13:48On lit ce livre comme une conversation qu'on pourrait avoir
00:13:50autour d'une bonne bouteille de vin,
00:13:52et on découvre des anecdotes de tournage,
00:13:54mais,
00:13:55avant de parler de ça,
00:13:56j'aimerais qu'on parle de celui qui a fait la préface,
00:13:58Christian Clavier,
00:14:00qui est un peu un alter-ego,
00:14:02et on se rend compte que cette rencontre avec Christian
00:14:05a été prédominante
00:14:07dans beaucoup de moments de votre carrière.
00:14:09Oui, c'est le complice,
00:14:11c'est l'associé d'abord aussi,
00:14:14on avait même une société de production ensemble,
00:14:18c'est un complice, c'est un ami,
00:14:21c'est quelqu'un avec qui
00:14:24on a toujours écrit à quatre mains,
00:14:27je suis à part,
00:14:29mais vraiment,
00:14:31de temps en temps,
00:14:33on me dit qui a écrit quoi,
00:14:35je suis incapable de le dire,
00:14:37parce que ce sont des heures et des heures de conversation,
00:14:41d'ailleurs parfois,
00:14:43on finit par dire vers 6h30,
00:14:46il faudrait peut-être commencer à travailler,
00:14:48parce qu'on n'a encore rien foutu,
00:14:51on appelle ça faire du magazine,
00:14:53on a fait beaucoup de magazines,
00:14:55on a fait beaucoup de magazines,
00:14:57aujourd'hui on n'a rien foutu,
00:14:59ce qui n'est pas plus mal d'ailleurs,
00:15:01parce que j'ai remarqué
00:15:03qu'on a de meilleures idées
00:15:05quand on est fatigué,
00:15:07je ne sais pas qui m'avait dit un jour,
00:15:09vous faites du ski,
00:15:12on arrive au ski,
00:15:14le premier jour ça va à peu près,
00:15:16le deuxième jour on est très mauvais,
00:15:18on commence à être à peu près correct,
00:15:21le troisième jour au ski,
00:15:23et quelqu'un m'avait dit,
00:15:25il faudrait commencer le troisième jour,
00:15:27c'est exactement pareil pour les idées,
00:15:29c'est-à-dire qu'il faudrait en fait
00:15:31commencer crever à 7h30 du soir,
00:15:33parce que les vraies conneries,
00:15:35ce ne sont pas des idées
00:15:39qui viennent comme ça,
00:15:43c'est des idées qui viennent de l'arrière,
00:15:47c'est caché quelque part,
00:15:51et ça sort brutalement,
00:15:53un peu comme l'échahut d'enfant,
00:15:57donc il faut être crevé,
00:16:01et bourré je ne suis pas sûr,
00:16:03parce qu'en même temps on s'endort,
00:16:05donc ce n'est pas terrible,
00:16:07mais c'est un entre deux,
00:16:09donc souvent on va travailler,
00:16:13on dit des conneries,
00:16:15on parle d'autres choses,
00:16:17on parle de films,
00:16:19on parle de ce qu'on a vu la veille,
00:16:21et puis tout à coup,
00:16:23on dit merde,
00:16:25on n'a rien écrit,
00:16:27et c'est là qu'arrivent parfois
00:16:29des idées absolument fulgurantes,
00:16:31auxquelles on n'aurait pas pensé.
00:16:33Mais la rencontre avec Christian,
00:16:35c'est de l'époque de votre rencontre
00:16:37avec Le Splendide,
00:16:39où vous rencontrez toute la troupe en même temps,
00:16:41c'est là la première fois que vous le voyez ?
00:16:43J'ai connu Junio en premier,
00:16:45parce que je l'ai connu comme acteur,
00:16:47et c'est génial qu'il m'ait été présenté
00:16:49par Georges Lautner,
00:16:51car en fait il jouait
00:16:53dans un film que j'ai écrit pour Lautner
00:16:55qui s'appelait Pas de problème,
00:16:57il avait un petit rôle,
00:16:59je l'avais trouvé formidable,
00:17:01et puis je l'ai engagé,
00:17:03en fait ma carrière aurait dû être
00:17:05avec Junio,
00:17:07parce que j'ai énormément écrit pour lui,
00:17:09dans mon premier film,
00:17:11dans mon second film,
00:17:13je l'ai fait engager par Robert Lamoureux
00:17:15dans La Septième Compagnie au clair de lune,
00:17:17que j'avais co-écrit
00:17:19avec Lamoureux,
00:17:21et puis il est tellement exceptionnel
00:17:23dans Le Père Noël, et d'ailleurs j'ai écrit
00:17:25un film pour lui, il s'est trouvé que
00:17:27par raison de contrats
00:17:29ça ne s'est pas passé,
00:17:31mais c'est un grand acteur comique,
00:17:33il a une vise comica,
00:17:35il est vraiment
00:17:37très marrant,
00:17:39donc lui je l'avais connu avant,
00:17:41mais le reste du Splendide,
00:17:43après j'ai écrit avec Balasco,
00:17:45et puis il s'est trouvé que
00:17:47j'avais été très épaté
00:17:49par une pièce
00:17:51de Balasco qui s'appelait Bunis Bar,
00:17:53qui est je crois sa première vraie pièce,
00:17:55pas un one man show,
00:17:57une vraie pièce de théâtre,
00:17:59et donc
00:18:01j'avais trouvé qu'elle écrivait merveilleusement,
00:18:03et je me suis dit,
00:18:05c'est mieux de l'écrire à deux,
00:18:07écrire tout seul, mon premier film,
00:18:09Les Petits Canins, je l'ai écrit seul,
00:18:11parce qu'il faut être schizo pour écrire seul,
00:18:13on se fait pas rire tout seul,
00:18:15donc on est là, on raconte des histoires
00:18:17à tout le monde, on va raconter un gag
00:18:19pour savoir si ça fait marrer les gens ou pas,
00:18:21donc je préfère le contact,
00:18:23je préfère l'amitié de toute façon,
00:18:25et comme j'étais devenu
00:18:27très ami avec elle, je lui ai proposé d'écrire
00:18:29pour moi mon second film, Retour en Force,
00:18:31et elle était pas tellement
00:18:33ballée, parce qu'il y avait pas de rôle pour elle,
00:18:35donc on m'avait dit,
00:18:37j'aimerais bien, on avait cherché,
00:18:39on avait trouvé,
00:18:41et puis tout à coup, elle a botté en touche,
00:18:43parce qu'elle m'a dit, je peux pas,
00:18:45parce que je tourne Les Bronzés font du ski,
00:18:47alors j'ai dit, c'est pas grave,
00:18:49je vais venir te rejoindre
00:18:51au ski,
00:18:53comme c'est un film choral,
00:18:55elle tournait pas tous les jours,
00:18:57donc on pouvait écrire certains jours,
00:18:59les jours où les autres tournaient, on écrivait,
00:19:01et les jours où elle tournait, j'allais faire du ski,
00:19:03qui est une punition terrible,
00:19:05et donc,
00:19:07ce que je n'avais pas prévu,
00:19:09c'est de rencontrer tout le monde,
00:19:11parce que ça a duré deux mois,
00:19:13au ski,
00:19:15et donc le soir, il y avait des dîners,
00:19:17avec les uns, avec les autres,
00:19:19et c'est comme ça que j'ai rencontré
00:19:21Clavier pour la première fois,
00:19:23dans un restaurant,
00:19:27et on a extrêmement
00:19:29sympathisé,
00:19:31parce que,
00:19:33Christian était un type
00:19:35d'une culture incroyable,
00:19:37vraiment, c'était un lecteur
00:19:41malade,
00:19:43il lit tout,
00:19:45et on a parlé littérature,
00:19:47et je ne m'y attendais pas trop, à vrai dire,
00:19:49parce que,
00:19:51les bronzés font du ski,
00:19:53c'est quand même un chef-d'oeuvre,
00:19:55c'est un pleuré de rire,
00:19:57mais ça paraît, on appelle ça un humour de potache,
00:19:59je crois, c'est une phrase
00:20:01qui m'a toujours
00:20:03marré, merveilleuse, parce que,
00:20:05elle est extraordinairement condescendante,
00:20:07c'est un humour de potache,
00:20:11vous avez encore fait des blagues,
00:20:13et donc, j'ai l'impression
00:20:15de voir un prof, quand il me dit ça,
00:20:17c'est un humour de potache,
00:20:19mais enfin, disons que,
00:20:21je me suis aperçu qu'il
00:20:23n'aimait pas que les livres drôles,
00:20:25on a parlé d'énormément de choses,
00:20:27et on s'est trouvé,
00:20:29en plus, une admiration commune,
00:20:31pour un écrivain français génial,
00:20:33qui s'appelle Robert Merle,
00:20:35et c'est assez drôle,
00:20:37parce que je n'ai réalisé
00:20:39qu'en écrivant
00:20:41Rire est une fête,
00:20:43c'est là que j'ai réalisé
00:20:45à quel point cette première rencontre
00:20:47avait été
00:20:49totalement inconsciemment
00:20:51motivante
00:20:53pour les visiteurs,
00:20:55et déterminante,
00:20:57et ce qui nous avait épaté
00:20:59dans Robert Merle, c'est que Robert Merle
00:21:01écrit dans le style de l'époque,
00:21:03quand il écrit un livre qui se passe
00:21:05pendant la renaissance, il parle
00:21:07comme pendant la renaissance,
00:21:09il y a des mots de la renaissance,
00:21:11c'est presque des livres d'époque,
00:21:13c'est un boulot énorme,
00:21:15et on avait dit qu'on avait été
00:21:17épaté par ça,
00:21:19et puis bon,
00:21:21c'est parti comme ça,
00:21:23et de faire du vieux français,
00:21:25sans le savoir,
00:21:27être influencé par Robert Merle.
00:21:29Alors justement, ça tombe bien que vous parliez
00:21:31des visiteurs, on va en parler dans quelques instants,
00:21:33on va aborder quelques films
00:21:35qui ont marqué votre carrière et surtout
00:21:37qui ont marqué notre vie cinématographique
00:21:39à nous autres spectateurs,
00:21:41on va le faire dans quelques instants, c'est Jean-Marie Poiret
00:21:43qui fait son Bon Dimanche Chaud sur RTL, à tout de suite.
00:21:49Le saviez-vous ?
00:21:51Le Bon Dimanche Chaud est la seule émission
00:21:53qui est savoureuse avec une douzaine d'huîtres
00:21:55qu'avec un paquet de chips.
00:21:59RTL tous les dimanches, c'est Bruno Guillon.
00:22:05Le Bon Dimanche Chaud de Jean-Marie Poiret sur RTL,
00:22:07rire est une fête.
00:22:09Le sol n'est pas très stable ici.
00:22:11Vous savez que c'est un studio annexe, c'est RTL.
00:22:13On est sur une radio, on est des produits
00:22:15de consommation courante, nos autres animateurs,
00:22:17on peut être changés très très vite, donc on part avec le décor.
00:22:19Mais cela dit,
00:22:21c'est ce qu'on vit également dans une carrière
00:22:23de cinéma, ça peut très très vite
00:22:25passer d'un succès
00:22:27à un échec, c'est ce qu'on apprend
00:22:29dans votre livre. On parlait tout à l'heure des visiteurs,
00:22:31j'aimerais qu'on revienne sur les visiteurs, qui a été un carton
00:22:33génialissime. Je suppose que
00:22:35une fois que le film a marché, tout le monde a
00:22:37revendiqué ce succès, et pourtant on comprend
00:22:39en lisant le bouquin que ça n'a pas été si facile
00:22:41que ça, et que
00:22:43notamment dire, voilà, on va parler
00:22:45en vieux français, etc., les gens vous ont regardé
00:22:47avec des yeux en disant, ça ne marchera jamais.
00:22:49Ça ne marchera jamais, et alors il y a beaucoup
00:22:51d'anecdotes sur ce film, je ne veux pas tout raconter
00:22:53parce que le but c'est que les gens évidemment
00:22:55lisent votre roman, mais moi
00:22:57j'ai appris, par exemple,
00:22:59que Fabrice Luchini
00:23:01a failli être le dentiste
00:23:03des visiteurs, et que
00:23:05d'ailleurs c'était acté,
00:23:07pour le coup que vous l'avez vu, il vous a fait une
00:23:09démonstration d'acteur
00:23:11où il jouait quasiment tous les rôles pour vous
00:23:13montrer qu'il voulait jouer dans le film.
00:23:15Non, c'est-à-dire qu'il m'a appelé,
00:23:17en fait il m'a avoué qu'il avait fait
00:23:19quelque chose qui ne se fait pas d'ailleurs,
00:23:21mais on avait le même agent,
00:23:23et donc il attendait
00:23:25pour un rendez-vous, et il y avait un
00:23:27scénario à moi sur la table,
00:23:29il a lu ce scénario
00:23:31pendant qu'il attendait,
00:23:33ou alors
00:23:35il l'a piqué, je ne sais pas,
00:23:37en tout cas il avait réussi à le voir,
00:23:39et il m'a appelé pour me dire,
00:23:41voilà, j'aimerais beaucoup que
00:23:43vous fassiez le rôle du dentiste,
00:23:45et je lui ai dit,
00:23:47je lui ai dit,
00:23:49c'est tellement pas pour vous,
00:23:51même pas en rêve,
00:23:53Fabrice, je vous adore,
00:23:55en plus c'est un acteur magnifique,
00:23:57c'est un grand comédien,
00:23:59c'est un type charmant,
00:24:01mais bon, je lui ai dit, vous êtes un extraverti,
00:24:03le personnage est timide,
00:24:05ça ne va pas écoler du tout.
00:24:07Laissez-moi vous inviter à déjeuner,
00:24:09et en bas de chez moi, il y avait un restaurant étoilé,
00:24:11il m'a dit, je vous invite
00:24:13dans ce restaurant qui est très bon,
00:24:15je crois que c'est
00:24:17pas mal, parce que je ne suis pas sûr
00:24:19qu'il invite tellement que ça, Fabrice,
00:24:21d'après ce qu'on m'a dit, je ne sais pas
00:24:23si c'est vrai, mais on m'a dit
00:24:25qu'il avait plutôt tendance à vous inviter
00:24:27au McDo,
00:24:29ou d'amener son sandwich,
00:24:31mais en tout cas,
00:24:33il m'a invité dans ce très bon restaurant,
00:24:35et il m'a chopé, parce qu'on parlait
00:24:37de la vie, de la mort et de la coiffure,
00:24:39et puis tout à coup, brutalement,
00:24:41bing ! Il part dans le film,
00:24:43il connaît tous les rôles par cœur,
00:24:45il joue même Valéry Lemercier,
00:24:47je suis absolument
00:24:49stupéfait, et il est excellent
00:24:51dans Le Dentiste.
00:24:53Excellent !
00:24:55Et je dis, c'est marrant ce que les metteurs en scène
00:24:57ont peu d'imagination,
00:24:59parce qu'on se fait,
00:25:01on passe notre vie à se faire choper
00:25:03par le fait
00:25:05qu'on remet toujours les gens dans la même case.
00:25:07Et donc,
00:25:09je dis, c'est génial,
00:25:11t'as le rôle, voilà.
00:25:13Alors après, il m'a demandé
00:25:15le salaire
00:25:17de Sylvester Stallone.
00:25:19Ça ne s'est pas fait à cause de ça.
00:25:21Autre anecdote,
00:25:23sur Les Visiteurs,
00:25:25d'ailleurs, le bouquin ouvre sur ça,
00:25:27c'est
00:25:29le refus de
00:25:31Valéry Lemercier de tourner
00:25:33Les Visiteurs n°2.
00:25:35Et c'est vraiment le début du bouquin,
00:25:37c'est-à-dire qu'on est avec vous,
00:25:39à table avec Valéry Lemercier,
00:25:41et vous essayez de lui expliquer par A plus B qu'il faut qu'elle le fasse.
00:25:43Au départ, elle dit
00:25:45oui, pourquoi pas,
00:25:47et puis en fait, ça ne se fait pas.
00:25:49C'est un acte manqué.
00:25:51C'était très triste,
00:25:53et j'ai été
00:25:55vraiment
00:25:57un petit peu éconduit.
00:25:59D'ailleurs, je lui ai écrit
00:26:01une lettre d'amour
00:26:03professionnelle,
00:26:053 pages.
00:26:09Elle n'a pas répondu.
00:26:11J'en ai même écrit une autre.
00:26:13Et la deuxième lettre,
00:26:15je ne sais pas si elle l'a reçue,
00:26:17parce que je crois qu'elle avait coupé son fax.
00:26:19Elle en avait ras-le-bol.
00:26:21Du harcèlement.
00:26:23Du harcèlement professionnel.
00:26:25Mais je trouvais ça très, très, très
00:26:27dommage, parce que
00:26:29elle était géniale.
00:26:31Et ça a été en plus un accident industriel,
00:26:33parce que les gens
00:26:35ne savent pas bien que le cinéma est une industrie
00:26:37et que...
00:26:41Oui, il y a des montages financiers.
00:26:43Oui, et chacun...
00:26:45Un film ne se fait pas
00:26:47avec l'argent d'un producteur.
00:26:49Un film
00:26:51se fait avec un tour de table
00:26:53dans lequel chacun amène sa part
00:26:55et chacun veut un pourcentage.
00:26:57Et le but du jeu, c'est de
00:26:59mettre le minimum pour avoir
00:27:01le maximum de pourcentages.
00:27:03Je n'ai pas d'état d'âme là-dessus,
00:27:05ce sont les affaires, et tout le monde sait
00:27:07ce que sont les affaires.
00:27:09Par contre,
00:27:11évidemment, le moindre
00:27:13occasion
00:27:15de donner moins d'argent
00:27:17ou de prendre plus de pourcentages,
00:27:19on saute dessus.
00:27:21Donc vous vous faites un...
00:27:23Il n'y a pas Valérie.
00:27:25C'était elle la vedette du film.
00:27:27C'est elle qui a tout fait.
00:27:29Peut-être pas. Il y avait quand même
00:27:31Christian Clavier et Jean Reno.
00:27:33Je ne parle pas de ma modeste personne.
00:27:35Mais bon...
00:27:37Oui, tellement brillante.
00:27:39On ne pourra jamais la remplacer.
00:27:41Ce n'est pas possible.
00:27:43On va te donner combien ?
00:27:45On va enlever deux.
00:27:47C'est quand même une tuile.
00:27:49Et j'ai proposé
00:27:51plein d'actrices
00:27:53merveilleuses pour la remplacer.
00:27:55Avec des gens qui étaient
00:27:57des vedettes.
00:27:59Non !
00:28:01Ce n'est pas possible.
00:28:03C'est une figurante.
00:28:05Ah bon ?
00:28:07C'est un second rôle.
00:28:09Voilà.
00:28:11C'est comme ça
00:28:13que j'ai eu l'idée
00:28:15avec Clavier. On s'est dit
00:28:17qu'elle allait prendre Muriel.
00:28:19Robin.
00:28:21Elle était...
00:28:23Muriel
00:28:25n'a pas la même
00:28:27sociologie que
00:28:29Valérie.
00:28:31Valérie est une bourgeoise.
00:28:33Muriel est d'origine
00:28:35assez populaire.
00:28:37Elle joue assez bien les femmes populaires.
00:28:39Mais comme c'est une bonne actrice,
00:28:41elle peut faire aussi d'autres choses.
00:28:43Je suis persuadé que si
00:28:45j'avais engagé Muriel Robin
00:28:47dans le premier film,
00:28:49les gens l'auraient trouvé formidable.
00:28:51Mais là, il y avait
00:28:53la comparaison.
00:28:55Et il fallait faire un petit effort
00:28:57pour faire la snob.
00:28:59Et donc,
00:29:01ça n'a pas marché. Mais ça a rassuré
00:29:03les décideurs.
00:29:05One woman show, one woman show.
00:29:07C'est pareil. Encore, Muriel faisait
00:29:09des théâtres plus importants
00:29:11que Valérie.
00:29:13Et puis, une star de télé.
00:29:15Donc là, ils ont dit formidable.
00:29:17Jean-Marie,
00:29:19au bon dimanche show,
00:29:21on est dans la mouvance écologiste.
00:29:23Et on n'aime pas le gâchis.
00:29:25Nous, depuis quelques semaines,
00:29:27on a lancé l'interview recyclée.
00:29:29On s'est dit que c'est très con que
00:29:31dans certaines émissions, on pose des questions.
00:29:33Elles sont posées qu'une fois et on les jette.
00:29:35Nous, on récupère des questions d'émission.
00:29:37On enlève la réponse de l'invité.
00:29:39Puis on le pose au nôtre.
00:29:41Là, par exemple, c'est une question que
00:29:43William Lémergie avait posée à la chanteuse
00:29:45Sarah Schwab en novembre 2023.
00:29:47Du coup, il la pose à vous. Écoutez.
00:29:49On va parler de vous tout d'abord.
00:29:51Qui vous a découvert ?
00:29:53Qui vous a découvert au tout départ ?
00:29:55Jean-Marie.
00:29:57C'est Michel Audiard.
00:29:59En fait, c'est vraiment Michel Audiard
00:30:01parce que moi,
00:30:03je voulais être
00:30:05photographe de mode.
00:30:07J'hésitais entre
00:30:09photographe de mode
00:30:11et prix Nobel de littérature.
00:30:13Et je ne savais pas
00:30:15où me placer.
00:30:17En tout cas, le cinéma me plaisait
00:30:19moyennement. J'avais commencé
00:30:21à être assistant.
00:30:23J'ai fait à peu près tous les
00:30:25stages possibles,
00:30:27au montage. J'ai fait tous les postes
00:30:29de cinéma. Et honnêtement,
00:30:31je trouvais ça
00:30:33assez moyen. Et j'ai rencontré Audiard
00:30:35dans une
00:30:37soirée
00:30:39mondaine. C'était pour
00:30:41une première de cinéma
00:30:43d'un film qui n'était pas un film à lui.
00:30:45Donc, il s'était fait chier en fait
00:30:47parce qu'il n'aimait que ses films.
00:30:49Et surtout, il n'aimait que les comédies.
00:30:51Donc, le film n'était pas une comédie.
00:30:53Et on s'est retrouvés
00:30:55autour des petits fours.
00:30:57Moi, je n'avais pas de ronds.
00:30:59Donc, je m'étais dit, je vais aller à cette soirée.
00:31:01Parce qu'à l'époque, c'est fini.
00:31:03Maintenant, il n'y a plus que des sandwiches
00:31:05à varier.
00:31:07Mais à l'époque, il y avait
00:31:09des traiteurs. Donc, on s'était dit,
00:31:11on ira en boîte après, on va aller manger gratos.
00:31:13Et là,
00:31:15autour d'un petit four, j'ai rencontré
00:31:17Audiard et on a parlé.
00:31:19C'est comme pour le clavier.
00:31:21On a parlé littérature.
00:31:25Et cette discussion
00:31:27purement mondaine,
00:31:29qui aurait dû durer deux minutes,
00:31:31a duré un quart d'heure.
00:31:33Et je suis parti.
00:31:35J'ai dit à ma copine de l'époque,
00:31:37il est super sympa,
00:31:39etc.
00:31:43J'avais un peu parlé de son travail.
00:31:47Et sans
00:31:49m'en rendre compte, j'ai fait de la retape.
00:31:51Parce qu'en fait,
00:31:53j'ai fait des compliments
00:31:55tellement formidables
00:31:57que je lui ai beaucoup plu.
00:31:59Je l'ai trouvé très intelligent.
00:32:01Mais c'était des compliments sincères.
00:32:03Tout le monde trouvait qu'il écrivait
00:32:05d'une façon drôle. C'est un génie
00:32:07de réplique amusante.
00:32:09Mais c'est un génie tout court
00:32:11de littérature.
00:32:13Parce qu'il écrit d'une façon
00:32:15incroyable. D'ailleurs, je lui ai dit
00:32:17vous écrivez comme Balzac.
00:32:19Et il a fait un bon travail.
00:32:21C'est une belle retape en termes de comparaison.
00:32:23Parce que vous êtes
00:32:25incroyablement
00:32:27concis.
00:32:29L'après-midi,
00:32:31j'avais lu
00:32:33un passage de Génie Grandet
00:32:35Il y a la description de la mer
00:32:37dans Génie Grandet.
00:32:39Je conseille à tous les auditeurs de lire ça.
00:32:41C'est une demi-page de livre.
00:32:43Et c'est une vie complète.
00:32:45C'est un mec qui est capable d'écrire
00:32:47en une demi-page
00:32:49une vie complète.
00:32:51On a parlé de ça.
00:32:53Et tout à coup,
00:32:556 mois plus tard,
00:32:57on me dit
00:32:59Michel Audiard voudrait
00:33:01vous voir.
00:33:03Vous voudrez passer chez lui à 11h
00:33:05demain matin.
00:33:07J'y vais, persuadé qu'il veut que je fasse
00:33:09assistant.
00:33:17J'étais là.
00:33:19J'avais besoin de croûter.
00:33:21Il fallait que j'accepte.
00:33:23Et je me dis, il faut que j'accepte.
00:33:25Il faut que j'accepte.
00:33:27Parce que j'ai besoin d'argent.
00:33:29La porte est ouverte. J'ai dit,
00:33:31je veux faire assistant.
00:33:33Je me suis précipité dans le vide.
00:33:35Je me suis dit, je vais accepter.
00:33:37Ça va être un cauchemar.
00:33:39Il m'a dit, pourquoi tu veux faire assistant ?
00:33:41Je ne te demande pas de faire assistant.
00:33:43Vous me demandez quoi ?
00:33:47Je voudrais que tu écrives pour moi.
00:33:49Que tu fasses auteur.
00:33:51C'est génial.
00:33:53Voilà la réponse à l'émergie.
00:33:55Après l'émergé.
00:33:57Toujours dans les questions
00:33:59qu'on a piquées à d'autres et qu'on recycle.
00:34:01C'est une question qui a été posée à Jean-Paul Belmondo
00:34:03en mai 2001 sur TV5MONDE
00:34:05par Patrick Simonin.
00:34:07Du coup, il vous la pose à vous.
00:34:09Et là, il y a des copains.
00:34:11On a l'impression que votre vie, c'est aussi les copains.
00:34:13On a l'impression que votre vie, c'est aussi les copains.
00:34:15C'est ce qui transparaît quand même
00:34:17quand on lit votre biographie, Jean-Marie.
00:34:19Oui, bien sûr.
00:34:21Vous savez,
00:34:23le cinéma,
00:34:25d'ailleurs le théâtre,
00:34:27le spectacle en général,
00:34:29c'est quand même que du track.
00:34:31Donc,
00:34:33l'amitié compte énormément
00:34:35parce qu'on fait les mêmes choses ensemble.
00:34:37Tout le monde se soutient.
00:34:41Et donc,
00:34:43ce sont des aventures merveilleuses
00:34:45qui d'ailleurs parfois s'arrêtent.
00:34:47Vous savez, c'est un peu comme les amours de vacances.
00:34:49Les histoires s'en ont demain.
00:34:51On s'adore, on baise jour et nuit.
00:34:53Et puis après,
00:34:55les vacances sont finies.
00:34:57En vieillissant, c'est que la nuit.
00:34:59C'est vrai, c'est vrai.
00:35:01C'est Jean-Marie Poiret
00:35:03qui fait son Brody Banchot sur RTL.
00:35:05On va se retrouver dans quelques instants.
00:35:07Et c'est Valérie Zetoun qui va venir nous rejoindre.
00:35:09A tout de suite.
00:35:21Jean-Marie Poiret
00:35:33fait son Brody Banchot sur RTL.
00:35:35Rire est une fête.
00:35:37Précipitez-vous sur les mémoires
00:35:39de ce réalisateur culte.
00:35:41C'est sorti chez Michel Laffont.
00:35:43Ça se dévore.
00:35:45On ne parle que de films cultes
00:35:47et que de gens connus.
00:35:49Si vous voulez bien, d'un film que j'adore
00:35:51qui s'appelle Papy fait de la résistance
00:35:53où j'ai appris des choses extraordinaires.
00:35:55Avant cela, je voulais vous poser une question.
00:35:57Vous vous situez comment par rapport aux critiques,
00:35:59cher Jean-Marie Poiret ?
00:36:01Il y a quelque chose qui est assez épatant dans votre carrière.
00:36:03C'est que les films qui sont faits plus ou moins
00:36:05défoncés par la critique ont été de gigantesques
00:36:07cartons cinématographiques.
00:36:09Vous avez à votre actif des dizaines de millions
00:36:11de spectateurs. Et à contrario,
00:36:13les films qui ont été encensés
00:36:15ont un peu moins marché.
00:36:17Par exemple, mes meilleurs copains.
00:36:19Tout le monde trouve que c'est un chef-d'oeuvre.
00:36:21Bizarrement, c'est un peu moins marché.
00:36:23Comment vous vous situez par rapport aux critiques ?
00:36:25Est-ce que c'est un truc qui vous touche ?
00:36:27Est-ce que vous vous dites que ce n'est pas grave ?
00:36:29On ne peut pas dire
00:36:31qu'on n'est pas touché
00:36:33quand quelqu'un dit que vous êtes un connard.
00:36:35Ça vous embête ?
00:36:37Je me souviens.
00:36:39Je crois même que j'avais foutu
00:36:41un critique dehors à coups de pied dans le cul
00:36:43dans une projection.
00:36:45Je ne sais pas si c'est mon premier
00:36:47ou mon deuxième film.
00:36:49Il avait écrit
00:36:51« Qui vise du mal ? »
00:36:53Quand on n'a rien à dire,
00:36:55on ne fait pas de cinéma.
00:36:57C'est terminé comme ça.
00:36:59C'est quand même un truc assez raciste.
00:37:01On n'a rien à dire.
00:37:03On ne comprend pas très bien de quoi il s'agit.
00:37:05Et on peut le prouver.
00:37:07Alors très bien.
00:37:09Surtout que je suis assez bavard.
00:37:11J'ai quand même pas mal de choses à dire.
00:37:13Donc j'avais dit
00:37:15je ne vais pas
00:37:17m'inviter pour mon film d'après.
00:37:19J'avais fait des projections presse
00:37:21nominales.
00:37:23Un fameux journal
00:37:25m'a téléphoné pour faire un grand papier
00:37:27sur moi, rédactionnel.
00:37:29C'est une dame
00:37:31qui s'appelle
00:37:33Mathilde...
00:37:37Je lui ai dit très bien
00:37:39qu'elle pourrait voir mon film.
00:37:41J'ai dit parfait.
00:37:43On fait une invitation.
00:37:45On entre cette
00:37:47fameuse personne.
00:37:49Le jour de la projection, je vois
00:37:51le critique mâle qui était là.
00:37:53Mon attaché de presse
00:37:55m'a fait que je suis embêté parce qu'il est venu
00:37:57avec le carton de la fille.
00:37:59J'ai dit « Fous-le dehors ! »
00:38:01Elle m'a dit « Tu es bien gentille,
00:38:03mais je ne fais pas que ton film.
00:38:05Je ne peux pas me fâcher avec tout le monde. »
00:38:07J'ai dit « Je vais y aller moi-même. »
00:38:09J'ai dit « Bonjour monsieur, je peux avoir votre carton s'il vous plaît ? »
00:38:11« Oui. »
00:38:13J'ai dit « Vous vous appelez Mathilde ? »
00:38:15Je n'ai pas l'impression.
00:38:17Elle ne pouvait pas venir.
00:38:19Elle m'a demandé de faire le compte-rendu à sa place.
00:38:21Je lui ai dit « C'est nominal. Vous ne pouvez pas. »
00:38:23J'ai dit « Donc soyez bien aimable de quitter cette salle. »
00:38:25Elle m'a dit
00:38:27« Il n'en est pas question. »
00:38:29Je lui ai dit « Il n'est pas question.
00:38:31Mais alors
00:38:33vous voulez que je vous fous dehors ? »
00:38:35Elle me dit « Je voudrais bien voir ça. »
00:38:37Alors il a vu.
00:38:39Je l'ai attrapé par sa crotte.
00:38:41Je l'ai tiré d'un coup sec.
00:38:43Il est tombé par terre.
00:38:45J'aurais eu du mal.
00:38:47C'était parfait.
00:38:49J'ai attrapé par l'arrière de sa veste.
00:38:51Je l'ai tiré dans les couloirs jusqu'à la rue.
00:38:53Je lui ai foutu un énorme coup de pied dans le cul.
00:38:55Il est revenu sur le trottoir.
00:38:57Je lui ai dit « Maintenant,
00:38:59vous avez une carte de presse.
00:39:01Vous pouvez chier sur mon film.
00:39:03Mais vous allez le faire avec tout le monde.
00:39:05En plus de ça,
00:39:07c'est important de voir avec tout le monde.
00:39:09Dans les films comiques,
00:39:11les gens rient.
00:39:13S'ils sont un peu honnêtes,
00:39:15ils disent « Je trouve ça dégueulasse. »
00:39:17Par contre, certaines personnes
00:39:19étaient assez stupides pour rire.
00:39:21Il m'a dit « C'est ignoble ce que vous faites.
00:39:23Vous êtes un fasciste. »
00:39:25D'ailleurs,
00:39:27il n'a pas osé.
00:39:29Il a écrit une critique plutôt pas mal.
00:39:31Il s'est dit « Si j'écris un truc effroyable,
00:39:33il va venir me casser la gueule. »
00:39:35On a une rubrique dans l'émission
00:39:37qui s'appelle « Les critiques du web ».
00:39:39On prend l'oeuvre de l'artiste
00:39:41qui s'assoit ici sur ce fauteuil
00:39:43et on va voir sur un site marchand.
00:39:45Là, on a récupéré les critiques
00:39:47laissées sur le DVD « Les visiteurs »
00:39:49sorti en 1993.
00:39:51Évidemment, il y a d'excellentes critiques.
00:39:53Il y en a des plus mauvaises.
00:39:55Nous, ce qui nous amuse,
00:39:57c'est de prendre les critiques qui tombent à côté.
00:39:59C'est-à-dire celles qui font baisser ou monter une note
00:40:01à côté soit du film, soit du réalisateur,
00:40:03soit du sujet.
00:40:05Je pourrais vous les lire telles quelles tout de suite,
00:40:07mais ça n'a pas grand intérêt.
00:40:09On s'amuse à les traduire dans une autre langue.
00:40:11Je vais vous les traduire dans une autre langue
00:40:13grâce à l'intelligence artificielle.
00:40:15À l'oreille, vous me dites si c'est une bonne ou une mauvaise critique.
00:40:17La première, on parle du film « Les visiteurs »,
00:40:19a été traduite en népalais. Écoutez.
00:40:31Bonne ou mauvaise critique ?
00:40:33À mon avis, j'ai une critique très, très moyenne.
00:40:35Non, elle est bonne.
00:40:37« Pompote 88 » vous a mis 4 sur 5
00:40:39avec cette critique en français.
00:40:41Donc, un film idéal pour ne plus penser à ses soucis.
00:40:43Parce que moi, en ce moment, ça ne va pas fort avec ma femme
00:40:45et en plus, je crois que mon patron veut me virer.
00:40:47Ah ben merde, ça y est, j'y repense.
00:40:49C'était une bonne critique.
00:40:51C'est une bonne critique de quelqu'un de déprimé.
00:40:53C'est ça. Mais c'est une vraie.
00:40:55Attention, toutes les critiques que je vais vous donner sont des vraies.
00:40:57La deuxième, on l'a traduite en russe.
00:40:59C'est une bonne critique.
00:41:01Bonne critique.
00:41:03Aurélie vous a mis 5 sur 5 avec cette critique.
00:41:05Un film que je redécouvre avec bonheur
00:41:07et que j'aime un peu plus chaque fois que je le regarde.
00:41:09Pas comme mon ex.
00:41:11C'est drôle.
00:41:13C'est drôle.
00:41:15Critique numéro 3, on l'a traduite en japonais.
00:41:21C'est drôle.
00:41:23C'est drôle.
00:41:25C'est drôle.
00:41:27C'est drôle.
00:41:43Bonne ou mauvaise critique ?
00:41:45C'est pas bon ça.
00:41:47Non. Papa Mambo vous a mis 1 sur 5.
00:41:49Voici sa critique.
00:41:57En fait, c'est plutôt une assez bonne critique.
00:41:59Mais oui, mais c'est pour ça.
00:42:01On l'a choisi comme ça, c'est qu'en fait, c'est une très bonne critique.
00:42:03J'avais reçu une lettre
00:42:05d'une femme
00:42:07qui m'avait écrit un mot absolument adorable.
00:42:09Elle m'a dit
00:42:11votre film a changé ma vie.
00:42:13Et alors en fait,
00:42:15c'était parce qu'elle disait
00:42:17jusqu'à maintenant, mon fils me disait toujours non.
00:42:19Maintenant, il dit ok.
00:42:21J'adore.
00:42:23Dernière critique concernant
00:42:25les visiteurs sur le site marchand
00:42:27Amazon. On l'a traduite
00:42:29en Thaï.
00:42:45Bonne ou mauvaise critique ?
00:42:47Très mauvaise.
00:42:49Oumou Bernard vous a mis
00:42:51Il commence à y en avoir ras le bol de ce cinéma français
00:42:53qui tourne en dérision les institutions
00:42:55à savoir la poste dès la première scène du film.
00:42:57Les facteurs ne sont pas des pleutres
00:42:59contrairement à ce qu'il représentait
00:43:01et les 4L des années 80 étaient beaucoup plus
00:43:03résistantes que ce que le film veut nous faire croire.
00:43:05Cette scène
00:43:07d'ailleurs qui a failli
00:43:09être enlevée des visiteurs.
00:43:11La fameuse scène avec la 4L
00:43:13de la poste
00:43:15parce qu'à un moment vous vous êtes dit
00:43:17on va être taxé de racisme.
00:43:19Oui, c'est
00:43:21c'est quand même un type
00:43:23qui voit noir et qui a peur
00:43:25donc c'est pas
00:43:27évident et d'ailleurs
00:43:29c'est une grande discussion que j'ai eu
00:43:31avec John Hughes quand on a fait
00:43:33le remake
00:43:35américain
00:43:37donc on a hésité c'est vrai
00:43:39mais en même temps
00:43:41je crois que la clé c'est toujours
00:43:43de se demander
00:43:45qu'est-ce que le personnage aurait fait
00:43:47c'est à dire qu'il faut pas
00:43:49les mauvais films sont écrits par
00:43:51des auteurs qui ont
00:43:53un message à dire
00:43:55je crois que c'est
00:43:57pas les bons films
00:43:59les auteurs qui ont un truc à dire
00:44:01et qui le disent coûte que coûte
00:44:03je crois que ce qui compte c'est de trouver des personnages
00:44:05de bons personnages
00:44:07et après vous les laisser vivre
00:44:09et en fait si vous vous laissez un peu
00:44:11aller, ces personnages
00:44:13vont se servir de vous
00:44:15comme un catalyseur
00:44:17on est presque
00:44:19les enfants de ces personnages
00:44:21les personnages vous habitent et
00:44:23ils vont sortir les trucs
00:44:25et c'est ça à mon avis qui fait
00:44:27les bonnes histoires
00:44:29et en l'occurrence on a eu cette discussion
00:44:31puis de tout à coup on s'est dit mais attends un type
00:44:33mettons-nous à la place d'un homme du Moyen-Âge
00:44:35déjà il faut
00:44:37savoir une chose c'est que
00:44:39déjà le mec
00:44:41du village d'à côté est un ennemi
00:44:43et d'ailleurs autrefois
00:44:45on appelait un village
00:44:47un pays
00:44:49on disait
00:44:51comment ?
00:44:53c'est une fille du pays
00:44:55il va pas venir ici nous embêter
00:44:57donc les gens étaient racistes
00:44:59pour le village d'à côté
00:45:01je parle pas de la province d'à côté
00:45:03où c'était des ennemis mortels
00:45:05donc ça c'était
00:45:07je me souviens
00:45:09ma grand-mère avait
00:45:11une cuisinière qui était
00:45:13Alsacienne et chaque fois
00:45:15elle invitait un monsieur
00:45:17et chaque fois elle faisait mais Catherine je comprends pas
00:45:19d'habitude vous faites ça c'est encore raté
00:45:21qu'est-ce qu'il se passe
00:45:23alors elle me dit je sais pas madame c'était raté
00:45:25ah oui c'était trop sale
00:45:27vous faites merveilleusement ce plat
00:45:29et là il est raté et ça fait la deuxième fois
00:45:31pour mon invité qu'il est raté
00:45:33et alors après elle me fait
00:45:35évidemment il est Lorrain
00:45:37on m'avait dit
00:45:39la rivalité Alsace-Lorraine
00:45:41il est Lorrain
00:45:43la troisième fois il sera raté
00:45:47donc on est parti de là
00:45:49et on s'est dit c'est quoi
00:45:51il faut voir qu'il y avait
00:45:53des raids qui descendaient
00:45:55les musulmans arrivaient
00:45:57et venaient faire des raids
00:45:59ils pillaient, ils volaient les gens
00:46:01ils violaient les femmes et ils repartaient
00:46:03avec le butin donc c'était pas
00:46:05bien vu
00:46:07donc on s'est dit voilà c'est un sarrazin
00:46:09donc c'est une tuile
00:46:11et donc il a peur
00:46:13et il veut se venger
00:46:15donc ça nous a paru
00:46:17autorisé
00:46:19pas par la morale d'aujourd'hui
00:46:21mais par la morale de l'époque
00:46:23et il y a une autre réplique qui a failli être enlevée
00:46:25du film Les Visiteurs
00:46:27puisque c'est une des répliques cultes
00:46:29mais on va vous en parler dans quelques instants sur RTL
00:46:31c'est Le Bon Dimanche Chaud de Jean-Marie Poiré
00:46:33à tout de suite
00:46:39On pensait que Noguillon pourrait passer sa journée avec Barack Obama
00:46:41Yes we can
00:46:45Mais il préfère être ici, à faire Le Bon Dimanche Chaud
00:46:47En fait c'est surtout qu'il connait pas du tout
00:46:49Barack Obama
00:46:51et en plus il parle pas l'anglais
00:46:5314h15h30 c'est Le Bon Dimanche Chaud
00:46:55sur RTL
00:46:57Et c'est Jean-Marie Poiré qui fait son Bon Dimanche Chaud sur RTL
00:46:59On a adoré ce livre
00:47:01Rire est une fête
00:47:03Mémoire cage d'un réalisateur culte
00:47:05C'est un peu l'itinéraire
00:47:07Barbise d'un enfant gâté
00:47:09pour paraphraser un titre
00:47:11d'un film de Lelouch
00:47:13Quand on se pose pour écrire ce genre de livre
00:47:15on se dit putain j'en ai vécu quand même
00:47:17des trucs depuis tout petit
00:47:19C'est vrai ?
00:47:21C'est à dire que moi j'ai eu la chance
00:47:23de naître dans le cinéma
00:47:25donc
00:47:27j'ai eu une vie
00:47:29incroyablement longue
00:47:31parce que la plupart des gens commencent à travailler
00:47:33vers 25 ans
00:47:35tandis que moi
00:47:37j'étais sur les genoux
00:47:39des vedettes de cinéma
00:47:41j'en avais 3 ans
00:47:43donc ça vous fait des souvenirs
00:47:45que les gens de 20 ans
00:47:47ne peuvent pas connaître
00:47:49Alors on parlait tout à l'heure des visiteurs
00:47:51on parlait de cette scène
00:47:53avec le fameux Sarazin
00:47:55dans cette chariole du diable
00:47:57mais il y a une autre scène qui a failli être coupée pour des raisons budgétaires
00:47:59c'est la scène avec le hoquet
00:48:01de Christian Clavier
00:48:03Quand on entend ça aujourd'hui
00:48:05on se dit mais c'est pas possible
00:48:07c'est limite la signature du film
00:48:09Comment on peut un jour vous dire
00:48:11peut-être que ça sert à rien ça ?
00:48:13On avait un producteur
00:48:15qui s'appelle
00:48:17Interzian
00:48:19qui était chargé
00:48:21c'est pas le producteur du film
00:48:23c'est le producteur exécutif du film
00:48:25lui est en charge de la fabrication du film
00:48:27et il voulait
00:48:29surveiller
00:48:31donc c'est moi
00:48:33Clavier et moi et Gaumont
00:48:35donc il me dit
00:48:37on est en retard
00:48:39il faut qu'on coupe des choses
00:48:41et moi
00:48:43d'abord je n'aime pas trop couper
00:48:45les scénarios
00:48:47mais deuxièmement
00:48:49sur le moment
00:48:51il faut du temps de réflexion
00:48:53et je lui ai dit écoute tu me proposes
00:48:55des scènes qui te paraissent
00:48:57pas bien ou plus faibles
00:48:59je te dirai si oui ou non je les coupe
00:49:01alors il m'appelle
00:49:03il me dit j'ai écouté
00:49:05là je te la lis
00:49:07tu vois
00:49:09ils sont dans la cuisine
00:49:11ok c'est dingue
00:49:13c'est dingue c'est ok
00:49:15ok c'est dingue
00:49:17c'est dingue
00:49:19vous avez écrit quand même mieux avec Christian
00:49:21comme dialogue que ça
00:49:23et je veux dire
00:49:25il me convainc presque
00:49:27parce que le problème
00:49:29c'est que les gens lisent avec leur voix
00:49:31voilà bon
00:49:33et donc évidemment
00:49:35je pense qu'Anna Terzian est probablement
00:49:37le pire acteur de tous les temps
00:49:39donc il a lu comme un pied
00:49:41ce truc là
00:49:43mais je suis fatigué
00:49:45je dis oui peut-être tu as raison
00:49:47et j'ai été sauvé parce que
00:49:49on était en retard
00:49:51aussi sur le montage
00:49:53donc il fallait que j'aille choisir des prises
00:49:55et le dimanche ma monteuse me dit
00:49:57écoute tu viendras
00:49:59et puis on regarda des prises
00:50:01et en fait comme on ne tourne pas dans l'ordre dans les films
00:50:03on ne respecte pas la chronologie pour les tournages
00:50:05on avait déjà fait
00:50:07un ok avant la scène de la cuisine
00:50:09que j'aurais bien entendu couper
00:50:11si j'avais coupé la scène de la cuisine
00:50:13mais il était à la race
00:50:15ok on passe
00:50:17et je prends une tête renfreniée
00:50:19parce que je méfie du côté faux cul des techniciens
00:50:21qui sont toujours un petit peu flatteurs
00:50:23et je lui dis
00:50:25c'est drôle ça tu trouves ça drôle ?
00:50:27et elle me dit
00:50:29ah non c'est pas drôle
00:50:31c'est inénarrable
00:50:33et alors
00:50:35j'éclate de rire
00:50:37c'est inénarrable tu trouves ça inénarrable ?
00:50:39oui mais moi aussi je trouve ça inénarrable
00:50:41mais attend j'ai pleuré
00:50:43elle me dit quand j'ai vu ça j'ai découvert ça
00:50:45dans tes rushs j'ai pleuré de rire
00:50:47donc j'ai rappelé Terzian
00:50:49j'ai dit écoute finalement on le gardera
00:50:51alors ça tombe bien parce que ça nous permet
00:50:53de faire l'interview ok ou pas ok
00:50:55je vais vous donner une situation vous me dites si ça vous semble ok ou pas
00:50:57cher Jean-Marie
00:50:59tourner avec un acteur exécrable
00:51:01mais talentueux
00:51:03ok ou pas ok ?
00:51:05un acteur exécrable mais talentueux
00:51:07c'est à dire c'est un vrai connard
00:51:09mais par contre il est très très doué vous pouvez le faire ou pas ?
00:51:11je peux
00:51:13ok si ça ne dure pas longtemps
00:51:15d'accord une heure par exemple
00:51:17travailler avec un acteur qui est très très mauvais
00:51:19mais par contre il est super sympa
00:51:21ok ou pas ok ?
00:51:23couper une super scène car vous êtes le seul
00:51:25à la trouver super
00:51:27ok ou pas ok ?
00:51:29tourner une scène nulle
00:51:31mais que tout le monde trouve super
00:51:33ok ou pas ok ?
00:51:35je tourne jamais de scène nulle
00:51:37se mettre hors la loi pour tourner un film
00:51:39ok ou pas ok ?
00:51:41plusieurs fois ok j'ai envie de dire
00:51:43oui alors là j'y ai fait beaucoup
00:51:45on l'apprend dans le bouquin
00:51:47et ça pour le coup on ne va pas raconter ces anecdotes
00:51:49parce que le but ce n'est pas évidemment de vendre
00:51:51toutes les anecdotes qui détériorent ce bouquin
00:51:53mais pour certains films cultes
00:51:55notamment le père noël est une ordure
00:51:57il y a des choses
00:51:59qui se sont fait un peu à la vasique
00:52:01je te pousse et quand on l'apprend
00:52:03là on se dit c'est génial et ce bouquin
00:52:05est génial rire est une fête
00:52:07c'est la biographie de Jean-Marie Poiret qui fait son bon dimanche
00:52:09chaud sur RTL on vient de finir la première
00:52:11heure pour l'instant ça va ?
00:52:13ok très bien
00:52:15il nous reste une demi-heure à tout de suite
00:52:31rire est une fête
00:52:33les mémoires cassent d'un réalisateur culte
00:52:35ce réalisateur nous fait le plaisir d'être avec nous cet après-midi
00:52:37sur RTL c'est Jean-Marie Poiret
00:52:39alors on a parlé des visiteurs
00:52:41on a parlé également de mes meilleurs copains
00:52:43tout à l'heure on a parlé un peu de l'équipe du Splendide
00:52:45j'aimerais qu'on s'arrête quelques instants
00:52:47si vous le voulez bien sur un autre film culte
00:52:49il a encore cartonné il y a quelques jours
00:52:51sur France 2 c'est Papy fait de la résistance
00:52:55il y a plein d'anecdotes
00:52:57touchantes autour de ce film
00:52:59il y en a une que j'ai trouvé
00:53:01je vais en profiter pour faire
00:53:03un hommage au musicien Jean Musy
00:53:05qui est décédé cette semaine
00:53:07et qui a fait ce score
00:53:09formidable pour moi
00:53:11alors que
00:53:13parce qu'il était en fait l'arrangeur
00:53:15de mes chansons
00:53:17j'avais adoré
00:53:19ses arrangements
00:53:21et je lui avais proposé ça
00:53:23le producteur ne voulait pas du tout parce qu'il n'était pas très connu
00:53:25je crois qu'il avait fait un film avant
00:53:27comme musique de film
00:53:29et vraiment la musique de Papy
00:53:31est magnifique
00:53:33il y a une anecdote qui m'a beaucoup touché
00:53:35j'avais un grand-père
00:53:37un papy pour le coup qui était résistant
00:53:39et vous vous parlez dans ce bouquin
00:53:41on recontextualise
00:53:43cet hôtel particulier dans Paris
00:53:45avec les drapeaux nazis
00:53:47et à un moment il y a une prise
00:53:49et vous vous rendez compte
00:53:51qu'il y a quelqu'un qui est dans le champ
00:53:53un vieux monsieur qui est à l'arrêt
00:53:55donc évidemment réaction de réalisateur
00:53:57parce qu'une scène ça coûte très cher
00:53:59mais qu'est-ce qu'il fout là, sortez le moi du plan
00:54:01et en fait le gars ne bouge pas
00:54:03parce que ça le replonge dans un passé
00:54:05pas si lointain
00:54:07et là c'est vraiment toute votre humanité
00:54:09qui ressort parce qu'on peut avoir l'image de vous
00:54:11du réalisateur un peu gueulard
00:54:13qu'on a vu parfois dans des making-off
00:54:15et là vous vous êtes touché aussi
00:54:17et vous vous retrouvez face à un gars
00:54:19qui est complètement désemparé
00:54:21oui parce que c'était absolument bouleversant
00:54:23il était passé dans la troisième dimension
00:54:25j'ai hurlé comme un porc
00:54:27casse-toi, virez-le !
00:54:29j'étais odieux
00:54:31et puis il ne bougeait pas
00:54:33donc j'ai foncé
00:54:35des oriflames nazis
00:54:37et il disait
00:54:39il avait son cabas
00:54:41et il faisait
00:54:43ils sont revenus
00:54:45ils sont revenus
00:54:47et c'était bouleversant
00:54:49c'est-à-dire que ça vous fout les larmes aux yeux
00:54:51je ne sais pas quoi
00:54:53parce que là vous êtes projeté à l'intérieur
00:54:55d'un film
00:54:57c'est le film de quelqu'un
00:54:59qui est passé dans une autre dimension
00:55:01ça pourrait d'ailleurs être
00:55:03en réalité
00:55:05les visiteurs mais sur un ton dramatique
00:55:07d'ailleurs qui est un petit peu
00:55:09une règle pour moi
00:55:11dans mes films parce que
00:55:13je crois que la raison
00:55:15pour laquelle mes films ont une
00:55:17longévité incroyable
00:55:19c'est parce que
00:55:21ça va vous paraître bizarre mais
00:55:23en dehors d'être très drôle
00:55:25ils sont très sérieux
00:55:27c'est-à-dire que
00:55:29je parle d'une façon
00:55:31dérision et comique
00:55:33de sujet qu'on pourrait traiter dramatiquement
00:55:35c'est pas le gag
00:55:37pour le gag
00:55:39ou le gag du moment
00:55:41qui est un gag qui va se démoder très vite
00:55:43quand l'actualité va bouger
00:55:45donc
00:55:47pour avoir une pérennité
00:55:49sur la drôlerie
00:55:51d'une scène
00:55:53il faut qu'elle soit reliée
00:55:55à quelque chose qui soit
00:55:57sinon éternelle en tout cas
00:55:59et en particulier d'ailleurs
00:56:01Papy
00:56:03est un film qui ne peut pas vieillir
00:56:05puisque ça parle d'une époque
00:56:07où il est ancré dans une période de l'histoire
00:56:09tant que cette période de l'histoire
00:56:11sera toujours là
00:56:13et tant qu'on s'en souviendra
00:56:15j'arrive pas à parler directement
00:56:17c'est parce que le dimanche matin
00:56:19on n'est pas réveillé
00:56:21voilà
00:56:23le film sera d'actualité
00:56:25aussi vrai pour les visiteurs
00:56:27donc c'est très important
00:56:29et là ce bonhomme
00:56:31c'était absolument bouleversant
00:56:33plein d'anecdotes sur le film
00:56:35rapidement
00:56:37c'est la volonté du Splendide
00:56:39de faire ce que j'appellerais un choc des générations
00:56:41c'est à dire mélanger l'équipe du Splendide
00:56:43avec des gens qui nous font rire
00:56:45depuis des décennies
00:56:47à la base c'est Louis de Funès
00:56:49qui doit jouer le rôle de Papy
00:56:51qui décède quelque temps avant
00:56:53donc ça se fait pas
00:56:55et puis
00:56:57c'est marrant parce qu'en lisant le livre
00:56:59il y a une comédienne
00:57:01qui aujourd'hui est prise en exemple
00:57:03par la quasi-totalité des jeunes comédiennes françaises
00:57:05qui font soit du stand-up
00:57:07soit du théâtre, soit du cinéma
00:57:09c'est Jacqueline Mayon
00:57:11Jacqueline Mayon qui est extraordinaire
00:57:13pour le coup son rôle
00:57:15de Mamina dans le film
00:57:17est cité en exemple
00:57:19et quand elle commence à tourner avec vous
00:57:21et vous le dites dans le film
00:57:23du tout
00:57:25et moi j'étais sur le cul quand j'ai vu ça
00:57:27oui parce qu'il faut comprendre
00:57:29la vie de Jacqueline
00:57:31Jacqueline est une très très bonne comédienne
00:57:33star de théâtre
00:57:35qui a commencé au cabaret
00:57:37avec de Funès
00:57:39dans une troupe qui s'appelait les Branquignols
00:57:41et ils faisaient des bêtises tous ensemble
00:57:43donc
00:57:45c'est sa copine de scène au début
00:57:47c'est un petit peu comme si c'était un café-théâtre
00:57:49il faut imaginer
00:57:51Balasco et Clavier
00:57:53et puis Clavier devient une star
00:57:55de cinéma
00:57:57et Balasco n'aurait pas fait de films
00:57:59ou très peu
00:58:01et serait devenue une vedette de théâtre
00:58:03donc en fait elle était un petit peu jalouse
00:58:05de la carrière de Funès
00:58:07et donc
00:58:09elle a voulu mettre les bouchées doubles
00:58:11quand elle est arrivée le premier jour
00:58:13elle a fait un cirque
00:58:15mais très peu sincère
00:58:17vous savez quand vous voyez
00:58:19en plus les acteurs de théâtre jouent
00:58:21c'est pas pareil que le cinéma
00:58:23les acteurs de théâtre
00:58:25jouent tous les soirs
00:58:27donc d'abord au bout d'un moment ils s'ennuient un peu
00:58:29alors il faut qu'ils trouvent des nouveaux trucs
00:58:31d'ailleurs parfois c'est très positif
00:58:33parce que Oscar
00:58:35par exemple de Funès
00:58:37quand il se tire sur le nez
00:58:39tout ça n'est pas venu en un jour
00:58:41c'est venu au fur et à mesure des représentations
00:58:43il est allé de plus en plus loin
00:58:45donc ça c'est bien
00:58:47il y a un moment donné où
00:58:49avec la fatigue, avec la lassitude
00:58:51ils en font beaucoup trop
00:58:53et
00:58:55ils en font des wagons
00:58:57et elle, elle a commencé à la 400ème
00:58:59d'une pièce de théâtre
00:59:01elle est arrivée en faisant un cirque pas possible
00:59:03et je me suis dit c'est catastrophique
00:59:05donc j'ai eu
00:59:07la diplomatie
00:59:09de l'emmener à part
00:59:11j'ai dit c'est génial, formidable
00:59:13on va changer la place de caméra
00:59:15et
00:59:17je lui ai parlé pour lui dire
00:59:19écoutez Jacqueline
00:59:21je vais vous surprendre mais je ne voudrais pas
00:59:23que vous soyez drôle
00:59:25je lui ai dit je voudrais que vous soyez
00:59:27la star de théâtre que vous êtes
00:59:29parce que vous jouez
00:59:31une cantatrice
00:59:33il n'y a pas plus snob
00:59:35il n'y a pas plus prétentieux
00:59:37il n'y a pas plus chic
00:59:39que la Calas
00:59:41mais j'ai dit vous, vous êtes la Calas
00:59:43vous jouez au théâtre, vous avez un appartement
00:59:45somptueux, vous ne sortez qu'avec des
00:59:47milliardaires, vous passez
00:59:49votre été à s'attroper
00:59:51sur des cigarettes
00:59:53à aller de
00:59:55Monte Carlo à machin
00:59:57j'ai dit soyez
00:59:59la maillon
01:00:01alors en plus
01:00:03je lui ai même dit
01:00:05il paraît même que vous êtes assez
01:00:07chiante et parfois très capricieuse
01:00:09au théâtre
01:00:11et voilà
01:00:13donc j'ai dit soyez cette personne
01:00:15merveilleuse actrice
01:00:17mais consciente
01:00:19de son vénétariat
01:00:21et elle m'a dit ah je ne voyais pas
01:00:23les choses comme ça mais bon très bien
01:00:25je vais essayer, elle a été géniale
01:00:27évidemment parce que de toute façon
01:00:29la vis comica, le côté comique
01:00:31de ce genre là ressort toujours
01:00:33et même s'ils sont sérieux ça va ressortir
01:00:35mais elle est devenue sincère
01:00:37et je dois reconnaître
01:00:39un des moments les plus touchants
01:00:41pour moi dans Papy
01:00:43c'est vers la fin du film
01:00:45où elle est entrée dans ma loge
01:00:47et elle m'a dit
01:00:49Jean-Marie je voudrais
01:00:51vous remercier
01:00:53pour le rôle que vous m'avez donné
01:00:57elle avait découvert
01:00:59le rôle au fur et à mesure
01:01:01et elle m'a remercié de lui avoir demandé ça
01:01:03il y a beaucoup d'autres anecdotes sur ce film
01:01:05que je vous invite à aller lire dans le livre
01:01:07concernant Jean-Marie Poiret
01:01:09notamment concernant Jean Carmé qui improvise un truc
01:01:11et vous n'avez pas capté
01:01:13concernant Jean-Yann, concernant ces acteurs
01:01:15qui sont venus limite vous rendre un coup de main
01:01:17sur le film
01:01:19mais tout ça c'est à l'intérieur du bouquin
01:01:21évidemment dans ce film il y a des répliques cultes
01:01:23mais dans la plupart de vos films
01:01:25on s'est dit tiens on va vous récupérer
01:01:27quelques répliques qu'on aura plaisir à réentendre
01:01:29et puis j'ai des questions qui vont avec
01:01:31la première justement
01:01:33elle est de Dame Ginette
01:01:35qui est l'acteur tout à l'heure écouté
01:01:37t'as pas vu ton pif quand tu te mouches
01:01:39t'as pas l'impression de serrer la main à un pote
01:01:41c'est quoi votre expression préférée
01:01:43pour remettre quelqu'un en place
01:01:45là typiquement dans ce genre d'écriture
01:01:47on parlait de votre collaboration avec Audiard
01:01:49il y a du Audiard là-dedans
01:01:51c'est une réplique de Gabin
01:01:53qui l'avait dit à Robert d'Alban
01:01:55l'acteur qu'on connait pour
01:01:57les tontons flingueurs
01:01:59et c'est une réplique
01:02:01qu'il lui a dit dans la vie
01:02:03je l'ai tellement que je ne l'ai pas oublié
01:02:05du coup un jour où on était en peine
01:02:07j'ai dit tiens
01:02:09on va la coller dans le film
01:02:11une autre réplique
01:02:13c'est dans le Père Noël est une ordure
01:02:15écoutez
01:02:17je ne vous jette pas la pierre Pierre
01:02:19mais j'étais à deux doigts de m'agacer
01:02:21la dernière chose qui vous a agacé
01:02:23c'était quoi
01:02:25vous savez cette réplique
01:02:27je ne vous jette pas la pierre Pierre
01:02:29m'a foutu un trac épouvantable
01:02:31terrible j'ai eu une peur bleue
01:02:33parce qu'un jour je faisais une pub
01:02:35et j'étais dans les couloirs
01:02:37d'une agence de pub
01:02:39et en plus
01:02:41c'était une réunion assez stressante
01:02:43donc je ne pensais vraiment pas du tout
01:02:45à mes films mais je pensais à ces histoires
01:02:47de travail que j'avais à faire
01:02:49et je marche dans ce couloir
01:02:51et il y a un type qui jaillit dans le couloir
01:02:53et qui me dit ça
01:02:55en me pointant du doigt
01:02:57je vous jette pas la pierre Pierre
01:02:59c'est un fou
01:03:01je me suis collé contre le mur
01:03:03j'ai dit un il m'appelle Pierre
01:03:05donc il ne me connait pas
01:03:07et deux il a une tête de fou
01:03:09et j'avais complètement oublié
01:03:11cette réplique
01:03:13la dernière chose qui vous a agacé
01:03:15c'est quoi et pourquoi Jean-Marie Poiré
01:03:17oh je passe
01:03:21je n'ai pas tellement envie
01:03:23il y a plein de choses qui m'agacent
01:03:25j'essaye de ne pas
01:03:27non c'est pas ça
01:03:29il y a plein de choses frustrantes
01:03:31dans la vie
01:03:33je suis un réalisateur libre de suite
01:03:35et on ne m'appelle pas
01:03:37donc c'est très dommage
01:03:39j'adorerais faire un film
01:03:41c'est plus qu'un agacement
01:03:43c'est une forme de frustration
01:03:45mais il y a un moment
01:03:47où il faut choisir le bonheur
01:03:49contre les inconvénients
01:03:51moi je suis toujours pour choisir le bonheur
01:03:53parce que je pense que d'abord
01:03:55s'attarder sur
01:03:57c'est ce qui vous agace
01:03:59s'attarder sur les problèmes de la vie
01:04:01va augmenter
01:04:03les problèmes de la vie
01:04:05je le dis je crois dans le livre
01:04:07la chance va à la chance
01:04:09et le malheur va au malheur
01:04:11il ne faut pas s'attarder sur le malheur
01:04:13il ne faut pas se plaindre
01:04:15il faut y aller
01:04:17et on est incroyablement surpris
01:04:19par la chance qu'on peut avoir
01:04:21par le bonheur qu'on peut avoir
01:04:23c'est une philosophie en vérité
01:04:25quand je dis rire est une fête
01:04:27c'est que je pense que rire est une
01:04:29je ne dis pas une obligation
01:04:31parce que je n'aime pas ce mot là
01:04:33qui est un petit peu facho
01:04:35mais je pense que rire
01:04:37est un médicament
01:04:39et que donc il faut
01:04:41j'étais très ému
01:04:43parce que j'étais invité
01:04:45pour un
01:04:47je ne sais pas comment je vais appeler ça
01:04:49une espèce de
01:04:51masterclass
01:04:53je ne sais pas quel est le mot français
01:04:55une classe de maître
01:04:57une classe de maître
01:04:59je disais donc
01:05:01je devais faire une classe de maître
01:05:03à Vevey en Suisse
01:05:05et donc j'ai
01:05:07été voir la maison de Charlie Chaplin
01:05:09j'étais très ému
01:05:11parce qu'il y avait
01:05:13ses meubles
01:05:15on est quand même chez un des plus grands génies
01:05:17comiques du XXe siècle
01:05:19et
01:05:21et puis à un moment donné j'ai acheté
01:05:23un t-shirt avec une phrase de Charles
01:05:25au dessus où il disait
01:05:27une journée sans rire est une journée
01:05:29ratée
01:05:31et je crois que c'est important
01:05:33et d'ailleurs un jour où j'avais
01:05:35ce t-shirt il y a eu
01:05:37une amie qui me dit mais moi tu sais dans ma famille
01:05:39tous les matins ma mère me disait
01:05:41allez venez ici les enfants on va rire
01:05:43bon
01:05:45et donc il faisait une séance
01:05:47où on devait rire
01:05:49de la rigolothérapie
01:05:51dernière
01:05:53réplique culte
01:05:55elle vient du film
01:05:57mes meilleurs copains
01:05:59qu'est-ce que vous avez pensé de moi
01:06:01la première fois que vous m'avez vue
01:06:03sincèrement rien
01:06:05c'est quoi qui vous séduit
01:06:07tout de suite quand vous rencontrez quelqu'un pour la première fois
01:06:09Jean-Marie
01:06:11oh c'est certainement
01:06:13son humour
01:06:15son humour et surtout ne pas se prendre au sérieux
01:06:17je crois
01:06:19qu'il faut travailler
01:06:21sérieusement
01:06:23mais il ne faut pas se prendre au sérieux
01:06:25moi les gens qui se prennent au sérieux me gavent
01:06:27vous allez la rencontrer
01:06:29pour la première fois
01:06:31dans quelques instants
01:06:33Thaïs qui vient nous rejoindre
01:06:35ça fait un petit moment qu'on ne l'avait pas vue
01:06:37Thaïs Vauquer elle est là aujourd'hui
01:06:39pour le bon dimanche show
01:06:41elle va faire votre portrait
01:06:43si le bon dimanche show
01:06:45s'écoute chaque dimanche
01:06:47c'est parce que le reste de la semaine l'équipe travaille d'arrache-pied
01:06:49pour trouver des idées
01:06:51pour trouver des idées
01:06:53les gars
01:06:55j'enregistre le jingle
01:06:57ne traîne pas trop parce qu'il n'y a bientôt plus de cacahuètes
01:06:59le bon dimanche show sur RTL
01:07:01avec Bruno Guillon
01:07:03et des cacahuètes
01:07:05avec Jean-Marie Poiret qui fait son bon dimanche show sur RTL
01:07:07rire est une fête c'est mémoire cage d'un réalisateur culte
01:07:09je suis content parce que
01:07:11on arrive à parler du livre sans trop livrer
01:07:13d'anecdotes à l'intérieur
01:07:15parce que là c'est vrai qu'on a donné des anecdotes
01:07:17depuis le début de cette émission mais pas forcément
01:07:19les plus dingues et les plus croustillantes
01:07:21il y en a
01:07:23tout un tas
01:07:25on a un peu l'impression d'être une petite souris
01:07:27dans le tournage de films cultes
01:07:29moi j'ai appris des choses dingues
01:07:31avec des gens évidemment qu'on aime tous
01:07:33on parlait tout à l'heure du Splendide
01:07:35avec Christian Clavier et Josanne Belasco
01:07:37vous aviez instauré avec l'équipe
01:07:39sur le tournage du Père Noël est une ordure
01:07:41un moment goûter
01:07:43il y avait le rouge
01:07:45qui était mis pour que personne ne rentre
01:07:47en se disant qu'ils sont en train de tourner un film
01:07:49et en fait vous preniez un goûter gigantesque
01:07:51avec tout le monde tous les jours
01:07:53c'est des concours de goûter
01:07:55je ne sais pas comment c'est venu ce truc là
01:07:57je ne sais pas qui est le gouin
01:07:59ça peut être moi
01:08:01ça peut être Belasco
01:08:03parce qu'en fait le chef opérateur avait
01:08:05prévu une petite fête, il avait acheté des gâteaux
01:08:07c'était merveilleux parce qu'il habitait à côté
01:08:09d'un très très bon pâtissier
01:08:11donc il avait prévu
01:08:13alors c'était caché dans un coin
01:08:15c'était des surprises
01:08:17et je ne sais pas qui a dit
01:08:19on arrête mettez le rouge
01:08:21allez goûtez
01:08:23et donc on est allé manger le goûter
01:08:25ce qui n'était pas du tout professionnel
01:08:27et c'est pour que le producteur ne rentre pas
01:08:29évidemment
01:08:31et
01:08:33alors après c'est devenu un rite
01:08:35et puis en plus
01:08:37avec les acteurs qui sont toujours très compétitifs
01:08:39c'est après
01:08:41c'est le concours de bite
01:08:43on y va
01:08:45de plus en plus
01:08:47c'était un cauchemar
01:08:49parce qu'on a pris
01:08:51beaucoup de kilos
01:08:53elle vient nous rendre visite
01:08:55maintenant c'est tous les dimanches mais ça fait très longtemps
01:08:57qu'on n'avait pas eu Thaïs
01:08:59j'ai besoin d'entendre mes grands-parents qui ne nous appellent plus
01:09:01c'est un peu ça
01:09:03du cinéma
01:09:05c'est Thaïs
01:09:07qui vient nous rejoindre
01:09:09bonjour Thaïs
01:09:11je suis au téléphone
01:09:13je pense qu'il va dire couper
01:09:15oui maman
01:09:17elle m'appelle tout le temps parce qu'elle est complotiste
01:09:19depuis que Natacha Saint-Pierre a gagné d'Als
01:09:21t'aimerais bien que je te trouve une info confidentielle
01:09:23parce que je bosse avec des journalistes à la radio
01:09:25non
01:09:27après tu sais nous les journalistes
01:09:29on ne bouffe pas tous les jours à la cantoche avec eux
01:09:31si tu veux te tenir au courant de l'actu brûlante
01:09:33le bon dimanche chaud
01:09:35déjà on enregistre le jeudi
01:09:37parfois le mardi vu l'état du monde actuel
01:09:39ça peut être le début ou la fin d'une guerre
01:09:41entre temps
01:09:43même en cas d'attaque nucléaire
01:09:45on sera probablement la dernière émission à être diffusée
01:09:47les missiles voleront et nous on sera là
01:09:49et tout de suite l'interview de Candeloro
01:09:51on va briser la glace
01:09:53ok
01:09:55bon maman je te laisse je suis avec Jean-Marie Poiré
01:09:57Jean-Marie
01:09:59celui qui parle des sarrasins
01:10:01non pas celui là de Jean-Marie
01:10:03celui qui veut bien qu'il reste et qu'il voit des deux yeux
01:10:05ok
01:10:07excusez moi Jean-Marie Poiré
01:10:09bonjour bienvenue je suis ravie de vous recevoir
01:10:11enfin de vous recevoir vous vous mettez là puis je me mets où il y a une place
01:10:13mais bon donc votre livre qui s'appelle
01:10:15Rire est une fête
01:10:17alors tout à fait
01:10:19qui ressemble aussi à un mauvais tatouage qu'on fait après des vacances à la cano
01:10:21avec des potes
01:10:23mais inutile de le dire
01:10:25ça balance pas mal à Poiré
01:10:27tu me fais un gif
01:10:29ok
01:10:31puisque 40 ans plus tard vous vous réveillez
01:10:33et là vous vous dites tout le showbiz va prendre pour son gras
01:10:35je suis le gossip girl du cinéma français
01:10:37XOXO JMP
01:10:39alors nous on partait sur un petit brunch avec des oeufs mimosas
01:10:41boum c'est fait stun
01:10:43il y en a ils étaient pas prêts
01:10:45il y avait pas du showbiz qui y passe
01:10:47qu'est-ce qui se passe Jean-Marie est-ce que le thérapeute est parti à la retraite
01:10:49est-ce que vous avez besoin de vous confier
01:10:51est-ce que vous pouvez pas acheter une moto comme tout le monde
01:10:53et on en apprend pas mal
01:10:55c'est comme la télé où vous dites Valérie Lemercier en lame
01:10:57Muriel Robin en prend un peu
01:10:59Coluche pas marrant boum tous les plus rigolos ils en prennent un coup
01:11:01même la cocaïne saloperie
01:11:03ah difficile ça
01:11:05on a les oreilles qui sifflent
01:11:07mais vous inversez complètement notre perception du monde
01:11:09c'est quoi la prochaine étape
01:11:11est-ce que vous allez dire sur quotidien que Barbara a dit tirer mon doigt
01:11:13enfin bon
01:11:15avant de connaître tout ce beau monde
01:11:17vous avez commencé comme chanteur dans le groupe
01:11:19les Frenchies
01:11:21sous le pseudo de Martin Dune
01:11:23voilà Dune qui est sans doute un film qui a marché encore grâce à vous
01:11:25et non
01:11:27ce n'est pas de vous
01:11:29mais bon j'avais envie entre deux poirets le désert
01:11:31ok super
01:11:33allez on enchaîne
01:11:35et vous avez donc j'ai regardé votre wikipédia
01:11:37vous avez le seul wikipédia où les photos sont des photos d'identité
01:11:39alors c'est assez intéressant
01:11:41c'est un passeport le truc
01:11:43c'est plus un wikipédia
01:11:45et il y avait pas encore les consignes d'aujourd'hui
01:11:47parce que c'est franges colle pelle à tarte au niveau européen ça passe pas
01:11:49on dirait constamment que le décompte s'est lancé
01:11:51vous étiez pas prêt
01:11:53c'est incroyable vous êtes comme ça
01:11:55et vous êtes un fils d'eux aussi car votre père n'est autre qu'Alain Poiré
01:11:57qui a produit la 7ème compagnie
01:11:59et ce qui fait de vous le premier népo baby
01:12:01juste après Louis XVI
01:12:03on dit que vous réalisez votre premier film
01:12:05les petits câlins
01:12:07qui passe inaperçu
01:12:09donc pas très sympa
01:12:11il y en a qui ne rencontrent pas le succès
01:12:13là apparemment le mec qui a fait votre fiche vous lui devez de l'argent
01:12:15et puis vous voilà parti vers le succès
01:12:17donc grâce à votre rencontre avec Balasco
01:12:19avec votre rencontre avec le Tabasco
01:12:21qui contrairement à Kyan Kojandi avec Hot Ones
01:12:23ne vous a pas entraîné vers le succès
01:12:25mais vers une gastrite qu'un ami à l'oreille absolue aurait qualifié dégueu
01:12:27et vous voilà parti
01:12:29avec le Père Noël est une ordure
01:12:31et Papy fait de la résistance
01:12:33qui n'est pas un biopic sur vivement dimanche
01:12:35et vous avez révolutionné
01:12:37le cinéma français et la comédie
01:12:39avec des montages très rapides et saccadés
01:12:41et parfois avec 1000 plans par film
01:12:43ce que j'ai lu moi je comprends pas
01:12:45vraiment ce que je suis en train de dire
01:12:47c'est que moi je me prends souvent 1000 plans pour un film
01:12:49et ça finit par un démontage très saccadé
01:12:51avec Kaume et Mehdi
01:12:53qui sont les régisseurs généraux au cul du camion
01:12:55bref vous avez fait des films cultes
01:12:57donc merci
01:12:59mais en ce moment je vois que tout le monde n'a pas suivi
01:13:01tout ce que vous nous avez appris
01:13:03puisque j'ai vu que sur Canal Allemand il y avait
01:13:05les blagues de Toto 2
01:13:07donc on peut monter très haut et tomber très bas
01:13:09après je l'ai pas regardé parce que j'ai pas vu le 1
01:13:11et c'est un coup je suis perdue ça m'a déjà fait le coup pour Matrix
01:13:13sinon écoutez
01:13:15et après vous avez aussi créé une génération
01:13:17de gens qui ne s'expriment qu'en visiteurs
01:13:19et qui sont là parce que quand même
01:13:21c'est l'époque où on pouvait festoyer
01:13:23où sont les poulardes ? ça donne des Bigard, des Chicandier
01:13:25des Gérard Depardieu qui ont pas trop compris
01:13:27la morale du film et qui disent des phrases du genre
01:13:29les vegans en sueur alors que pour avoir
01:13:31vu les 3 les seuls en sueur
01:13:33c'est eux même
01:13:35après comme tous les gens qui font rien vous avez fait un bouquin
01:13:37on le sait on a reçu Bafi il y a pas longtemps mais Jean-Marie
01:13:39merci, merci beaucoup
01:13:41pour tous ces classiques et ces heures de rire
01:13:43parce que je sais pas si la vie en est une
01:13:45mais grâce à vous, rire c'est chose faite
01:13:47merci
01:13:49merci beaucoup Thaïs
01:13:51c'est Jean-Marie Poiret qui fait son bon dimanche chaud
01:13:53sur RTL alors justement on a parlé
01:13:55de quelques noms
01:13:57Rire est une fête c'est ce bouquin
01:13:59et c'est vrai qu'il y a quelques personnalités qui sont citées
01:14:01on vous a préparé une interview cash qui va arriver
01:14:03dans quelques instants sur RTL à tout de suite
01:14:09En l'an 1555
01:14:11le mage et astrologue Nostradamus
01:14:13prédisait déjà le bon dimanche chaud
01:14:15A la radio une émission
01:14:17chevauchée par Bruno Guillon
01:14:19avec ses invités
01:14:21prestigieux et des blagues
01:14:23inspirées par les dieux
01:14:25Visionnaire le gars
01:14:27Bruno Guillon sur RTL
01:14:29Et la pizza
01:14:31à l'ananas c'est vraiment fort dégueulasse
01:14:33Visionnaire
01:14:35Rire est une fête ça c'est la biographie
01:14:37de Jean-Marie Poiret sortie aux éditions
01:14:39Michel Laffont mémoire cash
01:14:41d'un réalisateur que justement je vous ai préparé
01:14:43une interview cash dans quelques instants
01:14:45on a parlé de ce qui s'est fait
01:14:47j'aimerais qu'on aborde un sujet
01:14:49deux trois fois dans les pages de
01:14:51votre livre vous parler de choses
01:14:53qui ne se sont pas faites
01:14:55alors évidemment on abordait tout à l'heure
01:14:57avec Papy fait de la résistance
01:14:59le fait que Louis de Funès n'ait pas pu jouer
01:15:01et pour cause dans le film
01:15:03mais il y a eu des rendez-vous
01:15:05manqués par exemple
01:15:07avec Pierre Richard
01:15:09avec Benoît Poulvord
01:15:11avec Jamel Debouze des collaborations
01:15:13qui auraient dû avoir lieu et puis qui
01:15:15in fine ne se sont pas faites
01:15:17Oui c'est la vie du cinéma ça parce que
01:15:19je veux dire qu'on fait beaucoup
01:15:21beaucoup de films qui ne se font pas non plus
01:15:23j'ai écrit un film
01:15:25avec Raymond Devoz par exemple qui ne s'est jamais fait
01:15:27j'ai écrit des films
01:15:29avec Audiard un sur deux ne se faisaient pas
01:15:31et donc
01:15:33c'est voilà
01:15:35j'ai écrit tout seul des tas de scénarios
01:15:37qui ne se sont pas fait en particulier
01:15:39dans toute la période dans laquelle
01:15:41je ne faisais rien alors je me suis mis à peindre
01:15:43j'ai devenu maintenant un peintre
01:15:45comme Van Gogh
01:15:47si vous voulez
01:15:49mais enfin
01:15:51parce que je voulais faire quelque chose
01:15:53mais j'ai quand même aussi écrit des films qui ne se font pas
01:15:55et c'est vrai qu'il y a des rendez-vous
01:15:57qui ne se passent pas bien
01:15:59Pierre Richard
01:16:01qui est un type charmant, un grand acteur comique
01:16:03je ne sais pas pourquoi
01:16:05et qui a toujours voulu
01:16:07travailler
01:16:09avec moi
01:16:11je travaille pour lui
01:16:13ça ne s'est pas bien passé
01:16:15trois fois
01:16:17voilà
01:16:19alors qu'en plus de ça
01:16:21Pierre Richard débute avec Victor Lanneau
01:16:23ils font un team au départ
01:16:25alors que Victor lui
01:16:27a fait ma pub toute sa vie
01:16:29au contraire
01:16:31il y a eu des films genre La Carapate
01:16:33oui mais je ne sais pas
01:16:35Pierre voulait quelque chose
01:16:37que
01:16:39ça ne lui plaisait pas
01:16:41je n'ai jamais su
01:16:43quoi ?
01:16:45je l'ai su un peu sur Twist Again
01:16:47parce que j'ai compris qu'il ne voulait pas se couper les cheveux
01:16:49il faisait
01:16:51ces espèces de cheveux un peu bouclés
01:16:53moi je trouvais ça formidable
01:16:55justement qu'il casse son image
01:16:57parce qu'il faisait
01:16:59encore le distrait
01:17:01un petit peu comme ça
01:17:03je trouvais que c'était un peu répétitif
01:17:05mais je lui avais dit il faudrait te couper les cheveux
01:17:07pour avoir l'air d'un homme d'affaires
01:17:09parce qu'en plus c'est un homme d'affaires
01:17:11il était producteur de ces films, producteur de La Chèvre
01:17:13il connait très bien les affaires
01:17:15donc ça aurait été très bien
01:17:17mais bon
01:17:19je crois qu'il avait une petite copine
01:17:21qui pensait qu'il avait 18 ans
01:17:23aussi encore
01:17:25il ne voulait pas avoir l'air d'un monsieur
01:17:27il ne voulait pas se vieillir
01:17:29et puis
01:17:31je le disais, Will Poulvord également
01:17:33Jamel
01:17:35mais tout ça allez le voir directement dans le bouquin
01:17:37je ne veux pas qu'on raconte tout ici
01:17:39ce qu'on va faire c'est que je vais vous donner des noms
01:17:41des noms qu'on voit à l'intérieur de votre livre
01:17:43cher Jean-Marie
01:17:45et c'est cash
01:17:47donc vous allez juste me donner
01:17:49en un mot ce qu'il vous inspire
01:17:51Christian Clavier
01:17:53génie
01:17:55génie comique
01:17:57et un grand auteur
01:17:59Josiane Balasco
01:18:01géniale actrice
01:18:03grand auteur aussi
01:18:05et
01:18:07c'est
01:18:09quel privilège pour moi
01:18:11d'avoir rencontré des gens aussi talentueux
01:18:13d'autant que
01:18:15le problème d'un metteur en scène
01:18:17c'est de trouver des acteurs
01:18:19bankables
01:18:21qui sont déjà dans la voiture c'est bon
01:18:23Coluche
01:18:25fantastique
01:18:27comique
01:18:29brillant
01:18:31un sale
01:18:33con dans la vie
01:18:35Jacques-François
01:18:37Jacques-François c'était vraiment
01:18:39une rencontre
01:18:41que j'ai adoré
01:18:43et un homme
01:18:45absolument merveilleux mais qui est exactement
01:18:47l'inverse de moi
01:18:49c'est qu'il va toujours aux emmerdements
01:18:51c'est à dire que
01:18:53il avait l'intelligence
01:18:55de raconter ses emmerdements
01:18:57le lendemain mais il vivait tout
01:18:59très mal. Il y a une anecdote
01:19:01concernant, si vous ne voyez pas pour les plus jeunes qui nous écoutent
01:19:03c'est celui qui joue le rôle du pharmacien
01:19:05dans le Père Noël avec une ordure
01:19:07vous n'imaginez pas
01:19:09que je vais aller réveillonner chez Castel avec ça
01:19:11et il y a une anecdote concernant sa valise
01:19:13à un moment dans l'aéroport où lui est malheureux au possible
01:19:15et tout le monde se fout de sa gueule
01:19:17de toute façon
01:19:19il fallait toujours
01:19:21je ne le dis pas dans le livre
01:19:23donc il y a des tas d'anecdotes
01:19:25il a honte sur Jacques
01:19:27dont d'ailleurs une ou deux que j'ai piqué
01:19:29dans ses propres souvenirs
01:19:31mais c'est vrai qu'il rendait tout
01:19:33catastrophique
01:19:35parce que par exemple
01:19:37on tournait un jour sur le plateau
01:19:39et il n'arrivait pas, comme beaucoup d'acteurs
01:19:41étaient un peu dyslexiques, il n'arrivait pas
01:19:43à ouvrir un paquet
01:19:45il devait ouvrir un paquet et sortir un fusil
01:19:47donc je dis, on va faciliter les choses
01:19:49donc je donne un coup de cutter dans le paquet
01:19:51il dit t'as plus qu'à faire ça, il n'y arrive pas
01:19:53il s'embrouille
01:19:55alors je dis bon alors ce qu'on va faire
01:19:57mettez la caméra plus près
01:19:59Jacques, je mets le fusil
01:20:01je mets un papier dessus
01:20:03donc là c'est facile, t'as rien à faire
01:20:05tu prends le papier, tu le jettes en l'air et tu prends le fusil
01:20:07voilà, on aura l'impression
01:20:09je ferai un bruit de déchirement
01:20:11très bien, mais alors on tournait
01:20:13avec des tas de ventilateurs
01:20:15donc il fait ça
01:20:17il envoie le papier
01:20:19le papier part derrière
01:20:21le ventilateur
01:20:23le renvoie vers l'huile
01:20:25il se retrouve avec
01:20:27le papier dans la nuque
01:20:29il fait aaaah comme ça
01:20:31et alors à ce moment là il le prend de rage
01:20:33il le jette, ça part dans le ventilateur de devant
01:20:35il se reprend
01:20:37donc c'était des gags de Jerry Lewis
01:20:39donc je coupe et je dis
01:20:41en faire plus
01:20:43avec un papier
01:20:45je crois pas que ça soit possible
01:20:47et à ce moment là il s'en va
01:20:49et
01:20:51donc il part
01:20:53je le retrouve en slip dans sa lorge
01:20:55il voulait s'en aller
01:20:57il s'est tenté de se rhabiller
01:20:59j'ai dit qu'est-ce qui se passe Jacques ?
01:21:01déjà je tourne dans tes films de merde
01:21:03si c'est en plus
01:21:05pour se faire engueuler
01:21:07et humilier devant tout le monde
01:21:09je n'ai pas la peine
01:21:11un dernier nom
01:21:13c'est Jean-Pierre Bacry
01:21:15Jean-Pierre Bacry qui a joué
01:21:17dans Mes Meilleurs Copains
01:21:19il y a eu une petite fâcherie
01:21:21qui a été effacée
01:21:23par un mot
01:21:25qui a été fait à la télé
01:21:27Jean-Pierre Bacry
01:21:29vous le...
01:21:31Jean-Pierre Bacry j'ai été maladroit avec lui
01:21:33j'étais... c'est la fatigue
01:21:35c'était la nuit
01:21:37c'était mon premier film comme producteur
01:21:39on était un peu en retard
01:21:41j'ai commencé déjà
01:21:43à voir la ruine
01:21:45approcher
01:21:47et il ne donnait pas
01:21:49exactement dans cette scène
01:21:51dans le reste du film
01:21:53je l'ai trouvé génial
01:21:55dans cette scène là je ne trouvais pas qu'il était à la hauteur
01:21:57du texte écrit
01:21:59mais au lieu de faire comme avec Mayanz
01:22:01de l'emmener à part, de le féliciter devant tout le monde
01:22:03de le prendre à part
01:22:05voilà ce que tu pouvais faire blablabla
01:22:07j'ai pas fait ça
01:22:09j'ai fait la star de cinéma
01:22:13le genre de connard
01:22:15mettant en scène
01:22:17qui...
01:22:19qui...
01:22:21qui l'incendie un peu devant tout le monde
01:22:23donc il a été très très vexé
01:22:25et voilà
01:22:27bon...
01:22:29disons qu'on n'était pas fâché après
01:22:31mais ça avait créé un truc pas plaisant
01:22:33et je n'ai pas eu
01:22:35la bonne idée d'aller le voir
01:22:37après non plus seul pour lui dire
01:22:39je te demande pardon voilà
01:22:41et
01:22:43j'ai profité d'une saloperie télévisée
01:22:45parce que un jour on m'appelle
01:22:47pour me dire voilà il y a un interview
01:22:49qu'on voudrait faire pour un JT
01:22:51et
01:22:53un JT on parle 3 secondes
01:22:55les mecs commencent à me faire parler
01:22:57pendant 2 heures sur ma carrière je me dis
01:22:59putain je te vois venir
01:23:01à propos vous étiez pas un peu fâché
01:23:03avec Bacri ?
01:23:05donc j'attendais que ça
01:23:07pour me faire mes plus plates excuses
01:23:09et
01:23:11je suis très content d'avoir fait
01:23:13parce que comme il est mort après
01:23:15ça m'aurait embêté
01:23:17je lui ai dit tout le bien que j'ai pensé de lui
01:23:19et j'ai pris cette histoire à ma charge
01:23:21ce qui est logique
01:23:23c'est Jean-Marie Poiret
01:23:25qui fait pour quelques minutes encore
01:23:27son bon dimanche chaud sur RTL
01:23:29on va voir tout de suite
01:23:43Rire est une fête
01:23:45les mémoires cachent d'un réalisateur culte
01:23:47sorti chez Michel Laffont
01:23:49c'est la biographie de Jean-Marie Poiret
01:23:51d'ailleurs il y a une très jolie tirade sur le rire
01:23:53à la fin de votre bouquin
01:23:55il y a un truc qui m'épate avant de vous laisser partir
01:23:57je suis un réalisateur disponible
01:23:59et j'ai du mal à concevoir
01:24:01qu'un réalisateur
01:24:03avec votre talent
01:24:05avec tous les succès que vous avez pu
01:24:07cumuler durant toutes ces décennies
01:24:09soit disponible
01:24:11aujourd'hui et soit frustré
01:24:13de ne pas tourner
01:24:15j'ai de dire que bon
01:24:17je serais enchanté qu'on me propose quelque chose
01:24:19soit comme auteur
01:24:21soit comme truc donc je vous donne mes coordonnées
01:24:23Rire
01:24:25on les laisse ici
01:24:27et on fera suivre
01:24:29Jean-Marie avant de vous laisser partir il nous reste quelques secondes
01:24:31c'est l'interview des 20 dernières secondes
01:24:33alors attention je sais que vous aimez beaucoup parler
01:24:35mais là je vous donne un choix c'est manichéen
01:24:37vous choisissez vous m'expliquez pas pourquoi
01:24:39d'accord ? top chrono
01:24:41Dialoguer ou réaliser ?
01:24:43Dialoguer
01:24:45Jean Reno ou Christian Clavier ?
01:24:47Pas simple
01:24:49Impossible
01:24:51Tourner en France ou à l'étranger ?
01:24:53Ah j'aime bien l'étranger
01:24:55Écrire ses mémoires ou régler ses comptes ?
01:24:59Bon je ne veux pas
01:25:01je n'ai aucun compte à régler
01:25:03Premier jour de tournage ou dernier jour de tournage ?
01:25:07Premier jour de tournage
01:25:09Diriger ou improviser ?
01:25:13J'improvise très peu
01:25:15C'est un plaisir de vous avoir Jean-Marie Poiret
01:25:17vraiment j'ai adoré ce livre
01:25:19et je vais même vous avouer quelque chose
01:25:21je me suis refait
01:25:23après la lecture deux films
01:25:25parce qu'il y a des scènes très précises
01:25:27que vous décrivez à l'intérieur du bouquin
01:25:29notamment une sur Papy fait de la résistance
01:25:33avec Jacqueline Maillon
01:25:35qui doit juger la prestation
01:25:37de chant de Jacques Villerey
01:25:39et vous saisissez un moment de regard
01:25:41et vous en parlez dans le film
01:25:43et je me suis refait le film juste pour voir cette scène
01:25:45parce qu'on a les coulisses
01:25:47vous allez déguster ce livre
01:25:49et aussi pour la charmante femme
01:25:51pour Thaïs
01:25:53qui a parlé de ma carte d'identité
01:25:55n'hésitez pas à aller sur mon site officiel
01:25:57qui s'appelle jeanmariepoire
01:25:59poire
01:26:01jeanmariepoirescent.com
01:26:03vous aurez des meilleures photos de moi
01:26:05Merci beaucoup Jean-Marie
01:26:07d'avoir passé ce moment avec nous
01:26:09c'était un vrai plaisir
01:26:11merci à ceux qui m'ont aidé à préparer cette émission
01:26:13Karina Sciammer, François Touchard, Agathe Deschamps
01:26:15Valérie Zetoun, Thaïs Wauquiez et Caroline Détrez
01:26:17la semaine prochaine
01:26:19sur ce même fauteuil
01:26:21nous aurons le plaisir d'accueillir
01:26:23Lara Fabian
01:26:25et on vous aime
01:26:27Jean-Marie, merci beaucoup
01:26:29d'avoir été avec nous aujourd'hui
01:26:31les meilleurs moments des grosses têtes
01:26:33avec Laurent Ruquier et sa bande
01:26:35c'est maintenant sur RTL, à dimanche prochain

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