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Sur une route isolée du new-jersey, face à un conducteur nerveux un policier se fait abattre.
Réalisateur : Darin Wales, David Haycox, Joseph Wiech

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Personnes
Transcription
00:00L'autoroute 80 est une route isolée du nord du New Jersey.
00:11Le 21 décembre 1981, le patrouilleur Philippe Lamonaco de la police d'état obligea à
00:21se ranger un automobiliste qui avait enfreint le code de la route.
00:26Le conducteur semblait nerveux.
00:30Lamonaco constata alors qu'il était armé.
00:56Un automobiliste aperçut la voiture de patrouille abandonnée et s'arrêta.
01:22Il était intrigué par la présence de cette voiture vide.
01:28Dans la neige, il aperçut le corps du patrouilleur inerte et couvert de sang.
01:37Il se servit de la radio du véhicule pour appeler à l'aide.
01:41Les agents en service au quartier de la police d'état à Blairstown furent étonnés d'en
01:52entendre la voix d'un civil sur le radio.
01:53Toutes les unités disponibles répondirent à l'appel.
02:03Charles Coe est major au sein de la police d'état du New Jersey.
02:08Presque tous les patrouilleurs étaient alors en service.
02:11Ils ont répondu à l'appel.
02:13On a commencé par envoyer tous les patrouilleurs des autoroutes.
02:16On est toujours conscient du danger de ce travail, mais on ne pense jamais que ça peut
02:21nous arriver.
02:22On n'aurait jamais cru que cela arriverait à l'agent Lamonaco.
02:26Lamonaco était pratiquement une légende au sein du service.
02:30En arrivant sur la scène, le lieutenant Richard Ryan ne pouvait croire que son collègue avait
02:35été abattu.
02:36Philippe avait d'abord été touché à la poitrine.
02:40Il portait un gilet pare-balles, mais l'impact du projectile lui a fait tourner le corps
02:44un peu et la balle suivante l'a atteinte à l'aisselle et elle s'est dirigée droit
02:47au cœur.
02:48C'est ce coup de feu qui l'a tué.
02:49Les enquêteurs constatèrent que l'arme de Lamonaco était vide.
02:55Il avait donc tiré à six reprises.
02:58Le patrouilleur n'était pas mort sans se défendre.
03:01Le lieutenant John Mandris ratissa la scène du crime et y trouva d'autres indices.
03:10J'ai trouvé des fragments de verre et des douilles de projectiles de 12 millimètres.
03:18Ces indices étaient dans un banc de neige et un peu partout autour.
03:22À partir de la taille et du nombre de douilles de projectiles, Mandris établit que l'arme
03:29du crime était un pistolet semi-automatique d'un calibre de 9 millimètres.
03:33Il se mit à la recherche de l'arme, mais en vain.
03:38Des techniciens en soins médicaux emportèrent le corps de Philippe Lamonaco à l'hôpital
03:43au moment où ses 250 collègues se mettaient à la recherche de son meurtrier.
03:46Les patrouilleurs de la police d'état du New Jersey et de la Pennsylvanie arrêtèrent
03:54les automobilistes pour les interroger.
03:55Un homme se rappelait avoir vu deux individus quitter les lieux.
03:59Ils étaient à bord d'une Chevy Nova 1977, immatriculée au Connecticut.
04:04Les policiers établirent des postes de contrôle tout le long de la rivière de la Weir.
04:09D'autres agents ratissèrent l'autoroute et les routes secondaires à plusieurs kilomètres
04:13à la ronde à la recherche des meurtriers.
04:15La réponse a été extraordinaire.
04:19Les gens sont venus de partout pour nous aider et nous donner des pistes afin qu'on
04:22retrouve la voiture et les types responsables de ce meurtre.
04:26Quelques heures plus tard, un inspecteur de l'escouade antidrogue et un patrouilleur
04:32de l'état trouvèrent la Nova.
04:34La voiture avait été abandonnée sur une route rurale à cinq kilomètres de la scène
04:39du crime.
04:40Les enquêteurs trouvèrent l'étui d'une arme à feu vide.
04:44Ils fouillèrent le véhicule.
04:49Ils constatèrent qu'il était criblé de trous de balles.
04:54On avait tiré sur le capot et le pare-brise, notamment du côté du passager, ce qui indiquait
05:02que l'agent avait fait feu sur le passager.
05:05Les enquêteurs supposaient que c'était vraisemblablement ce passager qui avait abattu
05:12Philippe Lamonacan.
05:14Le conducteur, lui, était si pressé de se débarrasser de ce véhicule qu'il avait
05:19laissé un précieux indice derrière lui.
05:21Sur le tableau de bord, on pouvait voir le permis de conduire d'un certain Barry Eastbury
05:25du Connecticut.
05:26Pour l'heure, le nom et l'adresse d'Eastbury constituaient le seul lien avec le meurtrier
05:35de Lamonacan.
05:36Ce soir-là, j'ai quitté les lieux avec un patrouilleur et nous sommes directement
05:42allés au Connecticut pour explorer cette piste.
05:44Nous nous sommes rendus à l'adresse du conducteur située au centre-ville de New
05:49Haven.
05:50L'adresse sur le permis d'Eastbury était celle d'un hôtel, et non d'une maison
05:54privée.
05:55C'était une fausse piste.
06:00Plus tard, au cours de l'avant-midi, on a rencontré des agents du FBI qui nous ont
06:08appris qu'ils s'étaient rendus au même hôtel quelques mois plus tôt, dans le cadre
06:11d'une enquête sur un certain Raymond Luke Levasseur.
06:16Levasseur faisait partie de la liste des diffugitifs les plus recherchés par le FBI.
06:21Les agents croyaient qu'il était le chef du groupe d'extrémistes Sam Melville-Jonathan.
06:27On soupçonnait ce groupe responsable d'une série de vols de banque et d'attentats
06:31à la bombe.
06:32On se demandait maintenant si ce groupe n'était pas aussi responsable du meurtre du policier
06:39Philippe Lamonaco.
06:40Les agents envoyèrent le dossier de Levasseur au labo de l'état du New Jersey pour faire
06:48comparer ses empreintes digitales à celles relevées dans la Nova.
06:52Malheureusement, aucune empreinte ne correspondait aussi à nous.
06:55C'était incompréhensible.
06:56Ryan examina de plus près l'avis de recherche de Levasseur.
07:02En le relisant, j'ai vu en petit caractère la dernière ligne où l'on pouvait lire
07:07« Peut-être accompagné par Thomas William Manning. »
07:11Les agents du FBI obtinrent alors le dossier de Manning.
07:15La photo sur l'avis de recherche était celle de l'homme qu'ils connaissaient
07:18sous le nom de Barry Eastbury.
07:22Les experts purent identifier les empreintes de Manning dans la Nova, confirmant ainsi
07:28que le nom de Barry Eastbury était le pseudonyme de Thomas Manning.
07:35Si Manning était mêlé au meurtre de Philippe Lamonaco, les enquêteurs avaient affaire à
07:41un dangereux fugitif.
07:42Selon les informations recueillies par le FBI, Manning avait rencontré Levasseur en
07:50prison, où les deux hommes étaient écroués pour possession illégale de stupéfiants
07:53et d'armes et pour vol.
07:55Ces deux hommes avaient alors formé le groupe Melville-Jackson, comme nous le raconte l'agent
07:59spécial Leonard Cross.
08:02Ils connaissaient bien les tactiques de guérilla, ayant lu plusieurs ouvrages à ce sujet.
08:08Ils avaient étudié toute la documentation extrémiste de gauche publiée pendant les
08:14années 60 jusqu'au début des années 70.
08:17Le groupe avait commencé son règne de terreur en revendiquant sept attentats à la bombe
08:26au Massachusetts et dans l'état de New York entre 1976 et 1979, notamment ceux de
08:32deux palais de justice, celui de Middlesex County à Lowell au Massachusetts et celui
08:39du palais de justice de Suffolk County à Boston, où 20 personnes avaient été blessées.
08:44Selon ce qu'il laissait dire sur eux, les membres du groupe de Melville-Jackson ciblaient
08:50les institutions et le monde capitaliste en guise de protestations contre les politiques
08:55injustes du gouvernement et des entreprises.
08:57L'agent spécial Ed Peterson du FBI enquêtait sur ce groupe extrémiste.
09:02Je crois qu'ils se percevaient comme les sauveurs des opprimés et des nécessiteux,
09:08mais ils n'ont jamais rien fait pour venir en aide aux démunis.
09:11Tout ce en quoi ils croyaient, c'était la violence.
09:14Les agents soupçonnaient le groupe de financer ses activités par des braquages de banques,
09:19des opérations minutieusement planifiées qu'ils exécutaient avec une précision militaire.
09:24Ces types n'étaient pas comme les criminels qu'on rencontre le plus souvent.
09:30Ce groupe organisé sillonnait la Nouvelle-Angleterre pour y commettre des crimes, dont le plus
09:34grave était le meurtre de l'agent Lamonaco.
09:37La veille de Noël 1981, 2000 agents de police venus de plusieurs États assistèrent aux
09:45obsèques du patrouilleur Lamonaco.
09:47Ce témoignage de soutien de leur part toucha profondément Donna, sa femme.
09:53J'étais ébahie de voir les voitures garées jusqu'à au moins un kilomètre de l'église.
09:58Ces voitures étaient celles des policiers venus assister aux funérailles.
10:02Philippe Lamonaco était l'un des patrouilleurs les plus respectés de tout le New Jersey.
10:07C'était vraiment un excellent patrouilleur.
10:10Et je crois que ce qu'il distinguait, c'était qu'il aimait profondément son travail et
10:14qu'il le respectait.
10:16C'était un des meilleurs.
10:20Les jeunes patrouilleurs l'admiraient.
10:23Il avait montré à plusieurs d'entre eux comment arrêter une voiture sur l'autoroute
10:27et y chercher des marchandises illégales.
10:30Le chef de police Clinton Pagano assura alors solennellement à Donna Lamonaco que la police
10:36d'État du New Jersey ferait l'impossible pour traduire les meurtriers de son mari en
10:40justice.
10:42Je pouvais voir qu'il était sincère.
10:47Je savais qu'il disait la vérité, qu'il ferait tout ce qu'il faudrait.
10:51J'étais alors assurée que les coupables seraient arrêtés.
10:54Peu importe qui ils étaient, on les trouverait et on les arrêterait parce que Clinton me
10:59l'avait promis.
11:01Dans un immeuble municipal du même quartier, la police du New Jersey et de la Pennsylvanie
11:07travailla étroitement avec le FBI pour trouver les meurtriers du patrouilleur.
11:12L'escouade spéciale suivit des dizaines de pistes.
11:18Les experts en balistique interrogèrent les armuriers de la région pour savoir si l'un
11:22d'eux avait vendu des munitions de calibre 9 à un certain Barry Eastbury.
11:28Ils ont trouvé quelque chose à Stroudsburg en Pennsylvanie, juste de l'autre côté
11:32de la rivière.
11:34Trois mois plus tôt, un certain Barry Easterly, et non Eastbury, s'était procuré des munitions
11:40de 9mm chez un armurier de Stroudsburg.
11:43Le nom était trop ressemblant pour qu'il s'agisse d'une simple coïncidence.
11:47Si c'était les projectiles ayant servi à abattre le policier, l'intervalle de trois
11:51mois entre l'acquisition de ces balles et le crime était un indice important.
11:56Cela nous poussait à croire que les coupables vivaient dans le secteur, ils n'avaient pas
12:00fait que passer.
12:02On travaillait alors étroitement avec la police d'état de la Pennsylvanie et on l'a
12:07avisé de ce qu'on avait découvert.
12:13Deux jours plus tard, la police de ce même état a reçu un appel assez particulier.
12:20Le propriétaire de maison allouée voulait loger une plainte.
12:24Un certain Charles Miller de Marshall Creek a appelé la police de la Pennsylvanie.
12:29C'était juste de l'autre côté de la rivière, dans le secteur de Stroudsburg.
12:36Miller possédait plusieurs propriétés allouées dans le secteur.
12:40Or, un chien avait été abandonné dans une de ses maisons.
12:45Il n'avait pas revu les locataires depuis près de deux semaines.
12:50Selon Miller, cette maison était louée par un certain Barry Easterly.
12:57Une unité SWAT se rendit aussitôt à cette maison de campagne.
13:07On fouille à la maison, pièce par pièce.
13:12L'occupant des lieux semblait être parti en vitesse car il avait laissé derrière lui
13:16des vêtements, des photos personnelles et même son chien.
13:22Dans une pièce, les policiers trouvèrent de la documentation extrémiste
13:26et le croquis d'un fusil d'assaut AK-47.
13:31Dans une chambre, il y avait tous les outils de prédilection d'un extrémiste.
13:37On a trouvé toute une panoplie d'objets, des informations sur la façon de fabriquer une bombe
13:42et des éléments pour en faire.
13:46Les policiers trouvèrent également des munitions de 9mm,
13:49soit le calibre du projectile ayant tué le patrouilleur Philippe Lamonaco.
13:54Ils en déduisirent que cette propriété louée constituait le repère où Thomas Manning,
13:58sa femme et leurs enfants, vivaient au moment du meurtre de Lamonaco.
14:02Les enquêteurs mirent la main sur des documents qui jetaient la lumière
14:05sur les opérations de ce groupe extrémiste.
14:09Apparemment, ils projetaient de dévaliser une banque d'Arlington en Pennsylvanie.
14:15On avait trouvé leurs plans.
14:17On a aussi découvert un compte-rendu écrit d'un de leurs vols de banque
14:21où plusieurs policiers avaient été abattus.
14:23Ils avaient dû laisser derrière eux toutes ces choses parce qu'ils étaient partis en vitesse.
14:27Dans une autre chambre accouchée, le sergent Tom Evans trouvait un carnet d'adresse.
14:33On a recopié tous les numéros de téléphone qu'il contenait.
14:36Il n'y avait aucun nom, seulement des prénoms, et pas d'indicatif régional non plus.
14:43Les policiers trouvèrent aussi la photo d'un homme qu'ils furent incapables d'identifier.
14:48Selon le propriétaire, l'homme de la photo n'avait pas été identifié.
14:52Les occupants de la maison l'appelaient Oncle David.
14:58Les enquêteurs en vinrent à se demander si cet homme n'était pas le passager de Manning le soir de l'homicide
15:03et s'il pouvait avoir été l'auteur du meurtre de l'agent Philippe Lamonaco.
15:08Les recherches d'un tueur de policiers s'étaient transformées en une traque
15:11pour trouver un groupe de terroristes nationaux.
15:14Lors du raid d'une maison de campagne abandonnée en Pennsylvanie,
15:17on recueillit des indices importants, notamment une mise en place d'une bombe
15:21et de l'arrivée d'un tueur de policiers.
15:24Les enquêteurs se sont rendus compte qu'il n'y avait pas d'homicide,
15:27et qu'il n'y avait pas d'arrivée d'un tueur de policiers.
15:31Les enquêteurs se sont rendus compte qu'il n'y avait pas d'arrivée d'un tueur de policiers.
15:35Les enquêteurs se sont rendus compte qu'il n'y avait pas d'arrivée d'un tueur de policiers.
15:42Un patrouilleur m'a alors dit que ça ressemblait aux numéros de la région de Boston.
15:46Le lendemain matin, nous sommes allés à Boston pour vérifier ces numéros
15:49et voir quelles informations on pourrait en obtenir.
15:52Le carnet contenait au moins 100 numéros de téléphone,
15:54et à côté de l'un d'eux, il y avait un autre numéro.
15:57Le patrouilleur m'a alors dit que ça ressemblait au numéro de la région de Boston.
16:00Le lendemain matin, nous sommes allés à Boston pour vérifier ces numéros
16:03et à côté de l'un d'eux, il y avait un autre numéro.
16:09C'était le numéro de téléphone d'une société de Boston qui louait des appartements.
16:15Les enquêteurs rencontrèrent le gérant de cette entreprise.
16:19Je lui ai montré la photo et il m'a répondu
16:21« Monsieur l'agent, je ne vois que rarement ces individus. D'habitude, ils me postent leurs chèques. »
16:27Cela semblait être une nouvelle impasse.
16:30Les policiers jetaient un autre coup d'œil au contenu du carnet d'adresse.
16:34Juste à côté du numéro de téléphone de l'agence de location, on avait écrit 275 dollars.
16:41J'ai alors demandé au gérant s'il avait beaucoup d'appartements à louer pour la somme de 275 dollars.
16:48Selon le gérant, un seul appartement avait été loué pour ce montant.
16:52Il était vacant et faisait l'objet de travaux de rénovation.
16:57Le locataire n'avait pas laissé sa nouvelle adresse.
17:03Le gérant m'a alors dit qu'on devrait parler à la petite amie du locataire.
17:09À deux heures du matin, les agents interrogèrent la petite amie.
17:15Elle refusa de leur révéler le nom de son petite amie, mais leur donna celui du beau-père du suspect.
17:26Le lendemain matin, le lieutenant Evans se rendit en banlieue de Boston pour interroger cet homme.
17:35En voyant la photo, il a dit « Mais qu'est-ce que Dickie a encore fait ? »
17:38Et j'ai dit « Dickie comment ? » Et il m'a dit « Dickie Williams ».
17:43On a contacté le poste de commandement qui a vérifié le nom du suspect.
17:46Richard Charles Williams, et constaté que les empreintes digitales qu'on avait relevées étaient les siennes.
17:52C'est ainsi qu'on a identifié ce deuxième suspect.
17:56Richard Williams était le passager de la voiture de Thomas Manning le soir du meurtre de Philippe Lamonacan.
18:03Cet extrémiste violent était maintenant recherché pour le meurtre d'un policier.
18:08Les autorités de la Nouvelle-Angleterre joignirent leurs efforts à ceux du FBI pour traquer Manning, Levasseur et Williams.
18:16L'agent spécial Ed Peterson fut chargé d'aider la police du New Jersey dans cette chasse à l'homme.
18:22Il était primordial pour le FBI et tous les autres services policiers d'examiner scrupuleusement tous les suspects et de passer leur contact à la loupe.
18:34On a essayé de se mettre à leur place.
18:37On voulait comprendre leur motivation et deviner où ils pouvaient être allés.
18:45L'escouade passa quelques heures à examiner tous les renseignements obtenus sur le groupe de Melvin Jackson.
18:50Selon les dossiers, les fugitifs se servaient fréquemment de pseudonymes pour cacher leur identité et ils échangeaient des informations par le biais de boîtes postales pour ne jamais avoir à divulguer leur adresse personnelle.
19:03On savait que la tâche à venir serait ardue parce que ces types faisaient l'impossible pour cacher leur identité.
19:10En 1981, un homme entra dans le bureau du secrétaire municipal de Brattleboro au Vermont pour faire une demande plutôt insolite.
19:20Il voulait obtenir le certificat de naissance d'un enfant mort au début des années 50.
19:26La réceptionniste trouva la situation suspecte.
19:29Brattleboro étant une petite localité, elle connaissait la famille de l'enfant décédé.
19:39Plus tard, les policiers identifiaient l'homme comme étant Raymond Levasseur en relevant ses empreintes sur la voiture qu'il avait abandonnée à proximité de l'hôtel de ville.
20:00Il le soupçonnait d'avoir tenté de se forger une nouvelle identité en volant le certificat de naissance d'un enfant mort.
20:06En janvier 1982, le nom de Thomas Manning fut ajouté à celui de Levasseur sur la liste des dix fugitifs les plus recherchés au pays.
20:16Les autorités se préparaient à accentuer la pression sur les suspects.
20:21Quatre mois plus tard, l'agent John Markey du FBI se rendit sur la scène du hold-up d'une banque.
20:27Deux hommes cagoulés avaient volé 60 000 dollars dans une banque de Burlington au Vermont.
20:31Selon l'agent Markey, la façon méticuleuse d'agir des braqueurs laissait croire qu'ils pouvaient s'agir du groupe de Melville Jackson.
20:40Les trois individus sont entrés dans la banque tout de suite après la livraison d'argent par un fourgon blindé.
20:46Un homme se tenait debout à l'accueil alors que les deux autres sont passés par-dessus le comptoir.
20:52L'un d'eux a pris l'argent dans les tiroirs et l'autre l'argent qui venait tout juste d'être livré.
20:56L'argent contenu dans les tiroirs contenait des sachets d'encre et des billes.
21:01Ils se sont emparés d'une pile de billets.
21:04Mais quand on sort ces liasses de la banque, un détecteur électronique entre en fonction et en moins de 7 secondes,
21:10il provoque la dispersion de gaz lacrymogène dans l'air et l'éclatement des sachets d'encre rouge.
21:16Ils ont alors jeté environ 20 000 dollars par la fenêtre.
21:19Deux mois plus tard, trois hommes prirent d'assaut une banque de Syracuse dans l'état de New York
21:24et s'enfuirent avec un butin de près de 195 000 dollars.
21:28Leur modus operandi était pratiquement identique à celui du hold-up de Burlington, à une exception près.
21:34Ils n'ont pris que l'argent qui venait d'être livré par le fourgon blindé.
21:37Ils n'ont pas pris l'argent qui venait d'être livré par le fourgon blindé.
21:40Ils n'ont pas pris l'argent qui venait d'être livré par le fourgon blindé.
21:43Ils n'ont pas pris l'argent qui venait d'être livré par le fourgon blindé.
21:46Ils n'ont pas pris l'argent qui venait d'être livré par le fourgon blindé.
21:49Ils n'ont pas pris les liasses dans les tiroirs des caissiers.
21:52Ainsi, ils n'ont pas eu le problème des sachets d'encre.
21:55J'en ai déduit que nous étions aux prises avec les mêmes types que ceux du braquage de la banque à Burlington.
22:00On pouvait en conclure qu'ils avaient décidé de laisser derrière eux le contenu des tiroirs à cause des sachets d'encre.
22:09En à peine deux mois, plus de 235 000 dollars avaient été volés dans les banques de la région.
22:16Les autorités s'inquiétaient à l'idée que le groupe de Melville Jackson puisse se préparer à une nouvelle campagne de terreur avec tout cet argent en main.
22:26Le 16 décembre, la police de White Plains, dans l'état de New York, reçut un appel de détresse.
22:33Un inconnu avait appelé le journal local pour dire qu'il avait caché une bombe dans un immeuble à bureaux.
22:40Heureusement, au moment de l'explosion, on avait pu évacuer les quelques dizaines d'employés.
22:47La détonation fut si violente que toutes les fenêtres volèrent en éclats.
22:53En fouillant les lieux, les enquêteurs mirent la main sur un communiqué laissé par un groupe se faisant appeler le Front Uni de Libération, le UFF.
23:03Le groupe revendiquait l'attentat à la bombe.
23:07Les agents qui enquêtaient sur l'affaire reconnurent le logo du groupe.
23:10Ils avaient vu un croquis d'un logo semblable dans le repère de Mané.
23:16En comparant les deux logos côte à côte, on a vite compris qu'il s'agissait de nos suspects.
23:21Pour nous, le Front Uni de Libération qui revendiquait l'attentat était en fait un nouveau nom pour les individus coupables du meurtre de la Monaco.
23:29Au cours de l'année suivante, l'UFF revendiqua encore quatre autres attentats à la bombe.
23:35Le 14 décembre 1983, le groupe contacta la presse pour transmettre un message terrifiant.
23:42Il menaçait de détruire les bureaux d'un sous-traitant du ministère de la Défense dans Queens.
23:47Le groupe a donc décidé d'évacuer le groupe.
23:50Le groupe a donc décidé d'évacuer le groupe.
23:52Le groupe a donc décidé d'évacuer le groupe.
23:55Le groupe déclara avoir laissé une déclaration écrite dans une boîte aux lettres de Manhattan.
24:00Dans cette lettre, il dénonçait l'ingérence du gouvernement américain en Amérique centrale, dans les Caraïbes et au Moyen-Orient.
24:07Dans cette lettre, il dénonçait l'ingérence du gouvernement américain en Amérique centrale, dans les Caraïbes et au Moyen-Orient.
24:14L'escouade antibombe parvint à désamorcer deux bombes trouvées dans des mallettes.
24:18Trouver ainsi des bombes avant qu'elles n'explosent est un coup de chance, comme nous l'explique l'agent spécial John Markey.
24:25Les éléments utilisés pour fabriquer ces bombes étaient semblables à ceux des bombes du groupe de Sam Melville-Jonathan Jackson lors des attentats des années 70.
24:36Par exemple, le type de réveil utilisé.
24:38On avait pratiqué un trou dans le cristal de Quartz pour y insérer une vis en laitant.
24:49L'agent spécial Leonard Cross n'était pas trop familier avec ce mode de fabrication.
24:54Il avait enquêté sur les premiers attentats à la bombe du groupe dans les années 70.
24:58En février 1984, on lui confia la coordination de l'escouade responsable de la recherche des extrémistes.
25:04L'enquête sur ce groupe radical en était à sa huitième année.
25:09Les terroristes avaient toujours une longueur d'avance sur les autorités, en changeant régulièrement d'identité.
25:14L'agent Cross, appuyé par l'escouade du FBI, décida de tenter une nouvelle approche.
25:21On a essayé de bien définir tout ce qu'on savait d'eux.
25:25Où ils avaient vécu, où ils avaient posé des bombes, où ils avaient dévalisé des bombes.
25:29On a commencé par tout indiquer ça sur un plan.
25:34Lentement, mais sûrement, on releva des constantes.
25:39Les activités du groupe étaient concentrées sur quatre états.
25:43New York, le Massachusetts, le Vermont et le Connecticut.
25:49Au printemps 1984, le FBI lança l'opération de détente.
25:55Au printemps 1984, le FBI lança l'opération Western Sweep.
26:04Le but de cette mission, intercepter les dangereux fugitifs.
26:12En 1984, le FBI lança l'opération Western Sweep,
26:17dans le but d'appréhender trois membres clés d'un groupe d'extrémistes violents.
26:25Les agents croyaient ce groupe responsable de plusieurs attentats terroristes au pays.
26:30En outre, la police du New Jersey soupçonnait l'un des suspects d'avoir aussitué le patrouilleur Philip Lamonaco.
26:42Des centaines d'enquêteurs avaient sillonné le territoire de prédilection du groupe.
26:47Quand les agents découvraient les repères du groupe,
26:50le FBI dépêchait des unités SWAT pour fouiller les lieux.
26:56Mais les fugitifs avaient toujours une longueur d'avance sur la police,
26:59comme s'en souvient l'inspecteur Richard Ryan.
27:03C'était contrariant de ne jamais arriver à les arrêter,
27:06mais nous nous disions qu'aussi longtemps qu'ils continueraient à commettre ces crimes,
27:09plus grandes seraient nos chances de les appréhender.
27:12L'agent de la SWAT, Richard Ryan,
27:14n'arrêtait jamais de les attaquer.
27:17L'agent John Markey tenta de prévoir à quel moment les terroristes frapperaient.
27:22En se fondant sur le mode de vie très particulier des membres du groupe,
27:26il mit au point une théorie ingénieuse.
27:29On leur attribuait quatre vols de banque en 1982-83 dans le nord de New York,
27:34non loin de l'autoroute 90, entre Syracuse et Albany, New York.
27:39Markey divisa le total de l'argent volé par le nombre de jours écoulés entre les vols.
27:45Il calcula ainsi que le groupe vivait sur un budget de 737 dollars par jour.
27:53Par ce calcul, on pouvait prédire à quel moment aurait lieu le prochain vol.
27:58J'en ai déduit qu'ils dévaliseraient leur prochaine banque entre le 1er et le 14 juin 1984.
28:04Les prédictions de Markey s'avéraient justes.
28:10Le 9 juin, le groupe prit d'assaut une banque de Norfolk en Virginie.
28:16Son mode d'opération était le même.
28:19Trois hommes entrèrent dans l'établissement, deux sautèrent par-dessus le comptoir.
28:24Ils teintent en respect le personnel de la banque à la pointe de leur arme.
28:28Ignorant les liasses d'argent liquide dans les tiroirs,
28:30ils s'emparèrent des sacs d'argent qu'on venait tout juste de livrer par fourgon blindé.
28:37Ils n'ont pas pris l'argent dans les tiroirs des caissiers.
28:40Ainsi, ils évitaient de se retrouver avec des sachets d'encre indélébiles
28:44et ne déclenchaient pas le système d'alarme.
28:48Les membres du groupe semblaient devenir de plus en plus astucieux à chaque nouveau braquage.
28:53Les enquêteurs avaient désespérément besoin d'une piste si petite fut-elle
28:56pour enfin pouvoir faire la lumière sur toute l'affaire.
29:00L'agent spécial Ed Peterson.
29:04Peu importe que les fugitifs soient réfutés ou non,
29:09on sait très bien qu'ils finiront un jour par commettre une erreur.
29:15Au cours de l'été 1984, les fugitifs commirent enfin cette erreur.
29:21Le 4 roues, le propriétaire d'une entreprise,
29:23d'une entreprise d'entreposage de Binghamton, dans l'état de New York,
29:27contacta le FBI.
29:29Un de ses clients ne le payait plus depuis deux ans.
29:33En ouvrant l'espace d'entreposage pour vendre son contenu à Lankan,
29:37il avait trouvé des choses terrifiantes.
29:46Dans un espace loué, il y avait des ouvrages sur la fabrication de matériaux.
29:50Dans un espace loué, il y avait des ouvrages sur la fabrication de bombes
29:54et sur le maniement d'armes à feu.
29:56Il y avait de la documentation sur plusieurs entreprises
29:59et beaucoup de livres extrémistes ou marxistes.
30:05Les agents trouvèrent des diagrammes sur la fabrication de bombes.
30:09On y voyait une minuterie assemblée à l'aide de vis en laiton.
30:14Or, plus tôt au cours de l'enquête,
30:16les agents avaient découvert des bombes intactes assemblées exactement de la même façon.
30:21Cette bombe devait faire exploser plusieurs bâtons de dynamite
30:25à l'aide d'une simple charge électrique.
30:29Cette conception caractéristique établissait un lien entre le vaseur et son groupe
30:34et plusieurs attentats à la bombe commis partout en Nouvelle-Angleterre.
30:40L'espace loué contenait des centaines d'indices que les enquêteurs devraient examiner,
30:44même s'ils étaient parfois difficiles à déchiffrer.
30:46On a recueilli une pile de magazines qui semblait n'avoir aucune valeur à première vue.
30:53Mais une adresse sur un vieux catalogue de semences
30:56permit aux enquêteurs de tomber sur un nouveau nom, Jack Orning.
31:02On se rendit à l'adresse de sa maison à Ansonia au Connecticut.
31:07Selon des voisins, Orning avait déménagé avec toute sa famille quelques années plus tôt.
31:11Le patrouilleur assigné à cette affaire croyait se retrouver encore dans une impasse.
31:16Mais il a continué d'interroger les voisins du suspect
31:19et quelques maisons plus loin, il est tombé sur la gardienne d'enfants des Orning.
31:25L'adolescente se rappelait bien les Orning.
31:29Elle déclara au patrouilleur que Mme Orning était une mère comme toutes les autres
31:33et que les enfants étaient bien élevés.
31:35Pendant tout le temps où elle avait travaillé,
31:37il n'était rien n'arrivait d'anormal.
31:40Puis elle se souvint d'un détail particulier.
31:43Un jour, qu'elle était sortie avec Mme Orning,
31:46elle avait eu un accident d'auto.
31:49Se fiant à son intuition, le patrouilleur suivit cette piste
31:53et consulta la régie des véhicules du Connecticut.
31:56Il ne trouva aucun accident impliquant une Mme Orning,
31:59mais il y avait un rapport d'accident qui avait eu lieu au même endroit.
32:03Ce qui nous a aidé, c'est qu'on avait noté le nom de la gardienne
32:06qui était passagère du véhicule accidenté.
32:10Le nom de la conductrice n'était pas Orning, mais bien Hines.
32:16Le permis de Judy Hines était maintenant périmé,
32:19ayant été remplacé par un permis de conduire de l'État de New York en 1980,
32:23puis renvoyé à New York.
32:25C'était la première fois que l'adolescente avait eu un permis de conduire de l'État de New York.
32:28Il était remplacé par un permis de conduire de l'État de New York en 1980,
32:32puis remplacé de nouveau par un permis de conduire délivré en Ohio.
32:39Selon la régie des véhicules, ce dernier permis était toujours actif.
32:44Le nom de Judy Hines, de même que son adresse à Columbus,
32:48fut acheminé au sergent Tom Evans.
32:51J'ai alors contacté la police de Columbus et j'ai demandé qu'on me dise ce qu'il y avait à cette adresse.
32:56On m'a répondu que c'était une boîte postale.
32:58J'expliquais que c'était bien aux suspects car cela correspondait à leur façon de procéder.
33:02Ces types ne recevaient jamais leur courrier à la maison.
33:10À Columbus, le FBI loua une maison en face de la boîte postale.
33:16De là, les agents pourraient filmer les lieux.
33:21Cette boîte postale était accessible 24 heures par jour, 7 jours par semaine.
33:25Il serait difficile de la surveiller.
33:29Le 3 novembre, 3 semaines et demie après le début de la surveillance,
33:34une femme vint ouvrir la boîte postale.
33:38Les enquêteurs l'identifiaient comme étant la femme de Raymond Levasseur.
33:45C'était la première fois en 10 ou 12 ans que les autorités pouvaient voir ces gens.
33:51Vous pouvez donc vous imaginer le niveau d'adrénaline de nos agents.
33:58La femme du fugitif constituait le seul lien entre les terroristes et les forces de l'ordre.
34:05Plutôt que de procéder à son arrestation, les agents l'apprirent en filature,
34:09en espérant qu'elle les conduirait à son mari.
34:15En 1984, le FBI et une escouade spéciale étaient à la recherche d'un groupe de terroristes.
34:23Ces violences extrémistes étaient soupçonnées d'une série de hold-up et d'attentats à la bombe,
34:30en plus du meurtre d'un patrouilleur de l'état du New Jersey.
34:40Les enquêteurs avaient retrouvé la trace du groupe en fouillant un espace d'entreposage au Connecticut,
34:45ce qui les mena à une boîte postale à Columbus, en Ohio.
34:48Après une décennie, leur seule piste vers les terroristes était la femme du leader Raymond Levasseur.
34:56Les agents l'apprirent en filature après qu'ils lui recueillent son courrier à la boîte postale.
35:01Ils savaient que, comme le reste du groupe, la femme de Levasseur était passée maître dans l'art de cacher ses traces
35:06et qu'elle pourrait s'apercevoir qu'elle était suivie.
35:10Ils prirent donc soin de rester à distance en la faisant surveiller par voie désert au cas où elle leur échappera.
35:19Elle a emprunté et quitté l'autoroute à plusieurs reprises, en s'arrêtant, en regardant tout autour d'elle,
35:25en prenant aussi les routes secondaires. Ça a été difficile.
35:32Deux heures et demie plus tard, la suspecte s'arrêta devant une maison de Deerfield, en Ohio.
35:39Le patrouilleur Richard Towe surveilla la maison à distance.
35:49Environ vingt minutes plus tard, un homme est sorti de la maison.
35:54Il est monté dans sa voiture et est parti.
35:59L'homme était Richard Williams.
36:01Il était recherché pour le meurtre du patrouilleur Philip Lamonaco de la police d'état du New Jersey.
36:09Les agents du FBI suivirent Williams jusqu'à son repère à Cleveland.
36:14Ils devaient maintenant surveiller deux maisons à cent kilomètres l'une de l'autre.
36:18À l'un de ces endroits, il y avait le présumé meurtrier de Philip Lamonaco et à l'autre, le fugitif Raymond Levasseur,
36:25dont le nom figurait en tête de liste des dix hommes les plus recherchés par le FBI.
36:29Les équipes ont maintenu la surveillance des lieux jusqu'au matin.
36:36Vers 9h40, les Levasseurs quittèrent la maison.
36:44L'unité S.W.A.T. passa à l'action.
36:49On arrêta Levasseur et sa femme.
36:56On a aussitôt transmis la nouvelle de l'arrestation de Levasseur à l'équipe en Ohio.
37:01L'équipe a alors voulu prendre d'assaut le repère de Cleveland.
37:05À Cleveland, les agents cernèrent la maison de Richard Williams.
37:13Celui-ci, un présumé meurtrier et un terroriste, se rendit sans opposé de résistance.
37:22Après plusieurs années de travail acharné, l'équipe pu enfin capturer deux des trois hommes recherchés en moins d'une heure.
37:28On détenait Raymond Levasseur et sa femme, et Richard Dickey Williams.
37:31Les seuls suspects qu'il restait à arrêter étaient Tom Manning et sa femme.
37:37Les agents bombardaient Richard Williams de questions à propos de l'endroit où se trouvait Thomas Manning.
37:42Williams ne prononça pas un mot pendant plusieurs heures.
37:48Plus le temps passait et plus les fugitifs s'éloignaient.
37:51Finalement, Williams s'aida sous la pression en révélant les adresses des trois repères à Jefferson en Ohio.
37:58L'un de ces repères était celui de Thomas Manning.
38:04Nous nous sommes rendus à cet endroit et nous y avons mené des fouilles exhaustives.
38:10Nous avons reçu des informations sur l'endroit où se trouvait Thomas Manning.
38:14Nous nous sommes rendus à cet endroit et nous y avons mené des fouilles exhaustives.
38:21La tactique de Williams de garder le silence avait porté fruit.
38:24Les Mannings avaient eu le temps de prendre la fuite.
38:28Mais pas assez toutefois pour éliminer toute leur trace.
38:33Dans le repère, les enquêteurs trouvèrent des pistolets,
38:38de fausses pièces d'identité
38:41et 32 000 dollars en argent liquide.
38:44Ils trouvèrent également un rapport détaillé de 1000 pages sur les activités du groupe.
38:53Dans une chambre, on découvrit un balayeur d'ondes radio,
38:56syntonisé sur une fréquence utilisée par le FBI.
39:01Dans une autre pièce, les agents trouvèrent des explosifs et du matériel de fabrication de bombes.
39:06Il y avait également un assortiment de plusieurs pièces,
39:09notamment les mêmes vis en laiton caractéristiques
39:12que celles des bombes intactes trouvées entre 1976 et en 1983.
39:20On recueillit un pistolet semi-automatique d'un calibre de 9 mm.
39:28Au laboratoire judiciaire du FBI, les techniciens analysèrent l'arme à feu.
39:32Ils comparèrent ensuite le projectile extrait de la blessure fatale du patrouilleur Philippe Lamonaco
39:36au projectile obtenu lors de tirs d'essai avec le pistolet en question.
39:41On a pu déterminer que cette arme avait abattu Philippe Lamonaco.
39:50Bien qu'on eût finalement trouvé l'arme du crime,
39:52il serait difficile de retrouver son propriétaire,
39:55car quelqu'un avait limé le numéro de série.
39:58Les techniciens appliquèrent une solution spéciale leur permettant d'identifier ce numéro.
40:03Il était à peine lisible.
40:10Ayant réussi, ils purent déterminer que l'arme avait été achetée
40:14dans une armurerie de Norfolk en Virginie par une certaine Debra Ann Fury.
40:21Celle-ci avait donné une adresse à Philippe Lamonaco.
40:25Celle-ci avait donné une adresse à Virginia Beach.
40:30Les enquêteurs se rendirent à cette adresse.
40:33Il s'agissait encore une fois d'une boîte postale.
40:37Une équipe de surveillants se posta devant pour voir qui viendrait chercher le courrier.
40:43Une femme vint bientôt pour ouvrir le casier et les agents purent l'identifier.
40:49C'était Debra Ann Fury, la femme de Thomas Mann,
40:53le FBI avait enfin trouvé la personne qui les conduirait
40:57aux derniers membres d'un violent groupe d'extrémistes.
41:02L'agent spécial Leonard Cross.
41:05On était sûr que le couple possédait un balayeur d'ondes radio
41:08et qu'elle trouverait les fréquences utilisées par la police et le FBI.
41:11On disposait alors de radios spéciales encodées.
41:14Elle ne pourrait donc pas entendre nos communications.
41:16On l'a prise en filature et elle nous a conduit vers le nord.
41:19La femme de Manning conduisit les enquêteurs jusqu'à une maison à Norfolk,
41:23soit à seulement 30 kilomètres plus loin.
41:27Il ne voulait pas l'arrêter tant qu'il ne serait pas sûr que son mari était à la maison.
41:33Une heure plus tard, il l'a suivi de nouveau jusqu'à un centre commercial à proximité.
41:43Pendant qu'une équipe d'arrestation appréhendait la femme,
41:46une autre équipe passa à l'action chez Manning.
41:50Celui-ci était dehors, ignorant qu'on le surveillait.
41:56Il n'était pas armé.
41:57On a pris la décision de passer à l'action, car ainsi il n'y aurait pas de blessés.
42:08Thomas Manning, le dernier terroriste du groupe, fut arrêté dans sa propre maison.
42:13Le dernier terroriste du groupe fut arrêté dans sa propre cour.
42:19En 1987, Thomas Manning et Richard Williams ont comparu à Somerville au New Jersey.
42:27Donna Lamonaco, la veuve du patrouilleur Philippe Lamonaco, était présente lors de leur procès.
42:34C'était très important pour moi d'être présente.
42:37Je devais savoir exactement comment les choses s'étaient passées.
42:40Je voulais être sûre que c'était bien eux qui avaient tué Philippe.
42:44Les deux hommes qui se qualifiaient de révolutionnaires ont été condamnés à la prison à vie pour le meurtre de l'agent Philippe Lamonaco.
42:53Ils ont écopé de peines additionnelles pour leur rôle dans une série de vols de banque et d'attentats à la bombe à partir de 1975.
43:01Lors d'un autre procès, la femme de Thomas Manning a été reconnue coupable de complot et a été condamnée à une peine de 15 ans de réclusion.
43:08Raymond Levasseur, lui, a écopé de 45 ans d'incarcération pour son rôle au sein du groupe terroriste.
43:15Sa femme a recouvré la liberté après quelques mois de détention.
43:21Je crois qu'il est primordial de dire les vraies choses à propos de Levasseur, Manning et Williams.
43:29Ils n'étaient rien d'autre que des criminels.
43:32Ces types se disaient des combattants pour la liberté des révolutionnaires.
43:35Mais en fin de compte, ils n'étaient que des criminels.
43:38Il n'y a rien ajouté à cela.
43:42Quand vous dévalisez des banques, que vous posez des bombes et que vous abattez un policier qui ne faisait que son travail,
43:50vous êtes un criminel.
43:52Un point, c'est tout.
43:55Deux décennies se sont écoulées depuis la mort de Philippe Lamonaco.
43:59Et pourtant, les gens laissent encore des fleurs et des souvenirs.
44:02Et pourtant, les gens laissent encore des fleurs et des petits drapeaux aux abords de l'autoroute du New Jersey dont il assurait la surveillance.

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