Philippe David, au sujet des faibles intentions de vote pour Renaissance : «A 17% aux élections européennes, Emmanuel Macron perd l'arme nucléaire de la dissolution de l'Assemblée nationale».
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00:00J'ai plusieurs lectures. Déjà, le pays n'a jamais été aussi à droite qu'aujourd'hui.
00:04Alors, on va prendre RN plus Reconquête, ça fait 37%.
00:08Et si vous ajoutez Bellamy, qui n'est quand même pas la partie, l'aile la plus à gauche de LR,
00:12ça monte quand même à 44%. Vous vous rendez compte ?
00:17L'extrême-droite sera à 44% si on écoute Le Monde, Libé, Frontières.
00:20Alors, je vous arrête parce que l'extrême-droite commençait à la majorité présidentielle
00:23pour Jean-Luc Mélenchon en août dernier, de mémoire.
00:27Et si vous rajoutez Renaissance, Le Modem, Horizons, etc., on est à 70% à l'extrême-droite, ou à 60 et quelques.
00:33Ça, c'est le premier point. Le deuxième point, à mon avis important,
00:36c'est la faiblesse du score de la candidate du parti présidentiel.
00:4217%. Pour moi, c'est une signification plus importante que tout, c'est qu'à 17%,
00:48Macron, sauf à avoir un délire, perd l'arme nucléaire de la dissolution.
00:55Parce que vous dissolvez avec 17%, si vous le faites, c'est suicidaire.
00:59C'est-à-dire que vous allez être réduit à la portion congrue, ce que n'apprécierait pas.
01:03Enfin, un certain Jacques Chirac a déjà pratiqué la dissolution hasardeuse,
01:06pour citer Lionel Jospin à l'époque.
01:08– Je préfère aussi rappeler que les Européennes, c'est un scrutin à un tour.
01:12– Un tour, un proportionnel, l'autre, c'est du journal Théodore, on est d'accord.
01:15Mais à 17%, Florian, et vous êtes un très bon journaliste politique,
01:18vous perdez l'arme de la dissolution, non ?
01:20– Je pense qu'il ne l'a pas. La dissolution, c'est exactement le même principe.
01:24C'est-à-dire qu'on l'a, mais on ne veut pas l'utiliser, c'est exactement ça.
01:28Il l'a, mais il ne veut pas l'utiliser, c'est l'arme nucléaire.