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00:00Pendant quinze ans, à la télévision, après ces quelques notes du générique d'Apostrophe,
00:09c'est son visage qui apparaissait, sa voix qui raisonnait, son amour des livres qu'il
00:13nous communiquait. L'écrivain et journaliste Bernard Pivot est mort hier à l'âge de
00:1889 ans. Une pertinence pour des millions de lecteurs. Reportage dans une librairie près
00:24de Bordeaux. Stéphane Place pour Europe 1.
00:26Apostrophe, c'est de la culture qu'on peut acquérir au fur et à mesure. Je l'évadais
00:30complètement. Souvenir très fort de cette lectrice qui aimait regarder Apostrophe puis
00:35Bouillon de Culture. Dans les rayons de la librairie Georges Atalance, les clients saluent
00:38le travail de Bernard Pivot. Je me souviens très bien des missions précises et d'autres
00:43moins. Dominique Fernandez, par exemple, Colette Audry, des auteurs qui ne sont pas forcément
00:46super lus. Je pense qu'il a joué effectivement un grand rôle de prescripteur. Il a permis
00:50d'intégrer pour chacun la lecture au quotidien comme un acte ordinaire. Petite fille, c'est
00:55aux côtés de sa grand-mère que Magali regardait les émissions de Pivot. Aujourd'hui, elle
00:59est libraire. Ça fait bientôt 22 ans que je suis libraire, mais à l'époque d'Apostrophe,
01:02j'étais petite et effectivement, ça parlait quand même majoritairement de littérature
01:06que je n'avais pas encore découverte. Certes, je ne comprenais pas tout, mais c'est une
01:10petite Madeleine de Proust. Moi, Bernard Pivot, ça fait partie des personnes qui ont compté
01:14dans les émissions que j'ai pu voir à la télévision. Sa paire de lunettes dans une
01:18main, un livre dans l'autre, Pivot savait surtout rendre la culture accessible, insistent
01:23de l'électeur croisé ici.