• il y a 9 heures
Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, était l'invitée de BFMTV ce mardi 14 janvier 2025.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Il est clair que s'il n'avait pas voulu qu'on le censure, il s'y s'est pris autrement dans son discours de tout à l'heure,
00:06qui, c'est sûr, pour un discours de politique générale, était très, très général.
00:10Mais ce qu'on en a compris ne nous allait pas et ce qu'on en attendait ne nous a pas été donné.
00:16Mais par exemple, sur les retraites, très concrètement, quand François Bayrou explique qu'il fait confiance
00:22et il demande aux syndicats et aux patrons de se réunir pendant trois mois et de trouver une nouvelle réforme.
00:26Et s'ils sont capables de trouver une nouvelle réforme, elle s'appliquera.
00:30Oh, il ne faut pas être naïf sur cette proposition.
00:34Déjà, s'il propose de commencer d'aller à travaux en urgence, c'est parce qu'il ne voulait pas suspendre l'application de la réforme des retraites.
00:42Et comme le Parti socialiste en a fait un point dur de ce mot « suspension »,
00:46quand on s'est rendu compte qu'il n'y aurait pas de suspension, ils ont dit « bon, du coup, commencez tout de suite ».
00:51Ça, c'est la première chose.
00:52La deuxième chose, c'est que les dés de cette pseudo-discussion sont pipés.
00:56Pourquoi ? Parce qu'il nous dit dès le départ que si aucun accord n'est trouvé entre les partenaires sociaux,
01:02c'est-à-dire entre les représentants des salariés et entre les représentants du patronat,
01:06alors on reviendra au statu quo, c'est-à-dire à la réforme d'Elisabeth Borne, celle que nous combattons.
01:12Imaginez donc cette table des discussions où des représentants des salariés arrivent pour changer les choses
01:18et des représentants du patronat, eux, veulent plutôt la réforme Borne ou pire.
01:23Ils partent d'ores et déjà gagnants, puisqu'au pire, ils ont la réforme Borne, celle qu'ils ont souhaitée,
01:31et au mieux, ils arrivent à faire des choses encore plus dures.
01:34Vous voyez, ils n'ont aucun intérêt à faire des compromis avec le salariat,
01:37puisqu'à l'arrivée, au pire, ils ont ce qu'ils voulaient, c'est-à-dire la réforme Borne.
01:42Les dés sont complètement pipés dans cette discussion.
01:45Et vous disiez que M. Rebsamen disait « le dernier mot sera au Parlement ».
01:48Ce n'est pas vrai.
01:49Moi, j'ai entendu dans les différentes discussions, dans le discours de politique générale
01:52et dans ce qu'on nous avait dit hier soir par la voix du ministre de l'Économie,
01:57qu'il y aurait un texte soumis aux députés si et seulement si,
02:02les représentants des salariés et du patronat arrivaient à un accord.
02:06— Là, ce soir, François Rebsamen nous a bien dit...

Recommandations