Nabil Chetouf : «La vraie question qui se pose, c'est quels moyens les associations ont pour financer leurs activités de solidarité ? Comment on peut louer des locaux sécurisés ? Avoir des structures adaptées ? [...] Comment on va payer ça ?»
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00:00 Ce qui se passe sur le département de l'ISER n'est pas unique,
00:02 il ne faut pas le généraliser, il ne faut pas croire que l'ISER ait touché sur ces fléaux,
00:06 c'est un fléau qui existe partout.
00:07 En sachant que c'est un local qui est mis à disposition par la mairie de Bourgoin-Jallieu,
00:12 c'était un local qui n'a pas été identifié au secours populaire,
00:15 c'est pour ça que les gens quand je crois qu'ils sont partis cambrioler,
00:17 ils ne se rendaient pas compte qu'ils étaient au secours populaire.
00:19 Mais la vraie question qui se pose aujourd'hui,
00:21 c'est avec quels moyens les associations ont pour financer leur activité de solidarité concrètement,
00:27 parce que l'ensemble des associations sont financées sur de l'acte, sur la solidarité,
00:32 mais jamais sur le fonctionnement, ce qui pose vraiment question de fonds.
00:36 Comment on peut louer des locaux sécurisés, avoir des structures adaptées ?
00:40 Pour moi c'est les vraies questions qu'on doit se poser aujourd'hui.
00:42 Vous allez devoir débloquer des fonds justement pour sécuriser vos différents locaux,
00:47 en termes de caméras, de vidéosurveillance ou autres ?
00:51 C'est l'objectif. La première chose qu'on aurait souhaité d'abord,
00:53 vu que le secours populaire est une association d'éducation populaire,
00:56 c'est que chaque citoyen qui voit une association qui est ouverte la nuit
01:00 ou qu'il y ait des gens qui fracturent une porte,
01:02 appelle les forces de l'ordre.
01:04 Ce serait la meilleure chose, parce que c'est une implication citoyenne avant tout.
01:07 Après la deuxième chose réellement, c'est de faire tout ce qui est surveillance, alarmes.
01:12 Mais après la question va se poser, avec quels moyens on va payer ça ?
01:15 C'est avec quel financement et qui va le payer ?
01:18 Est-ce que vous avez des discussions avec les différents élus locaux
01:22 pour qu'ils puissent vous appuyer sur cette question de la sécurisation des locaux ?
01:28 Ce que je vais pas tarder à partir de lundi,
01:30 interpeller la région Verne-Rhône-Alpes, M. Wauquiez,
01:32 le département de l'Isère, M. Barbier,
01:34 et l'ensemble des présidents de la métropole grenobloise,
01:37 et l'ensemble des maires pour voir si on peut trouver une solution
01:40 pérenne pour les locaux du secours populaire,
01:42 et avoir vraiment des locaux adaptés.
01:43 Parce que le problème qu'on a, depuis le cambrélage du mois de décembre,
01:47 à ce jour, nous n'avons pas encore de locaux de stockage,
01:50 et ça crée des difficultés pour développer les activités de solidarité qu'on porte.
01:54 Je ne veux pas trop autour de cette âme mettre pas cette question.
01:56 Je me demandais, il n'y a pas des rondes de police
01:59 qui sont organisées autour de vos locaux ?
02:01 Alors je comprends que la deuxième fois, peut-être ils se sont dit
02:04 "bon, ça a déjà été cambriolé une fois,
02:08 les cambrioleurs ne vont pas revenir".
02:09 C'est différents locaux, mais il est vrai.
02:11 C'est pas dans le même département, c'est pas la même structure.
02:15 Et les ordres de...
02:17 Ok, la question c'était, est-ce que vos locaux en général
02:21 font l'objet de surveillance particulière,
02:23 de rondes de police, soit municipales, soit nationales ?
02:26 Non, je ne crois pas, parce que la police ne va pas surveiller toutes les associations.
02:31 À un moment donné, je crois qu'ils ont d'autres chats fouettés
02:34 que gérer, surveiller les locaux de chaque association.
02:36 C'est pas logique.
02:38 La logique c'est, comment on trouve nous des locaux adaptés, sécurisés ?
02:41 Après on trouve des systèmes d'alarme,
02:43 ou on trouve des partenaires pour sécuriser nos sites.
02:45 Mais la question pour moi, c'est pas la police qui va faire le gardiennage de chaque structure.
02:49 Ça c'est impossible.
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