SMART JOB - Emission du lundi 13 mai
Lundi 13 mai 2024, SMART JOB reçoit Sofiène Bouiffror (chef de projet attractivité pôle ministériel, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires) , Bérenger Briteau (coach en entreprise, ancien entraîneur de volley-ball) , Mickaël Romezy (directeur des programmes sport et SHN (sportifs de haut niveau), EMLyon Business) , Romain Pommerolle (repreneur d'entreprises, auteur) et Boris Allanic (vice-président France, CoachHub)
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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job, votre rendez-vous emploi RH Management,
00:12 débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment.
00:16 Bien dans Smart Job, on parle aujourd'hui de la transition écologique vue par l'administration.
00:21 Bah oui, c'est important d'en parler, on va parler avec Sofiane Bouiffror,
00:26 qui est chef de projet d'attractivité du pôle ministériel, en quelque sorte un peu le RH,
00:30 on y reviendra avec lui dans quelques instants, au sein du ministère de la transition écologique
00:34 et de la cohésion des territoires. On fera le point justement sur l'attractivité de ce secteur.
00:41 Le cercle RH, alors évidemment, JO oblige, s'inspirer du sport pour bien gérer un collectif,
00:47 pour être un manager coach en quelque sorte. On en parlera avec des experts,
00:52 Bérangère Brito et Boris Alanik seront nos invités. Et on terminera notre émission
00:57 avec Fonêtre sur l'emploi et un livre, se lancer dans le repreneuriat, vous l'aurez compris,
01:03 ce sont les reprises d'entreprises avec un livre passionnant qui nous explique
01:06 que c'est sans risque et que ça peut permettre de relancer une carrière.
01:10 On en parlera avec l'un de ses auteurs, Romain Pobrol, entrepreneur co-auteur de ce livre,
01:14 aux éditions Maxima. Voilà le programme, tout de suite, c'est bien dans Smart Job.
01:19 [Musique]
01:31 Bien dans Smart Job. Alors on parle beaucoup sur ce plateau avec des RH, des entreprises privées
01:36 et là c'est intéressant parce qu'on va parler avec une administration, avec un ministère.
01:40 Et j'accueille Sofiane Bouiffror. Bonjour Sofiane.
01:43 Bonjour.
01:44 Vous êtes chef de projet d'attractivité du pôle ministériel au sein du ministère
01:47 de la transition écologique et de la cohésion des territoires,
01:51 qui est piloté par le ministre Béchut. D'abord un petit mot, parce que votre titre,
01:58 c'est compliqué dans les administrations parce que souvent sous ce plateau,
02:01 vous avez les oreilles qui sifflent, pas vous mais l'administration,
02:03 parce qu'on nous dit que ce n'est pas piloté, il n'y a pas de DRH, il n'y a pas de pilotage.
02:07 Est-ce que vous faites un peu office de DRH dans le ministère, en quelque sorte ?
02:12 Oui, en quelque sorte, on assure effectivement le pilotage de l'ensemble des agents du ministère,
02:15 à la fois les agents qui travaillent en administration centrale,
02:18 ceux que l'on connaît davantage, ceux qui sont davantage mis en lumière,
02:21 mais on oublie assez régulièrement tous ceux qui sont sur le terrain,
02:24 dans les départements, dans les régions et qui œuvrent au profit du ministère.
02:27 Quelques chiffres, je ne vais pas tous les donner, mais en administration centrale,
02:30 il y a 3300 fonctionnaires ou assimilés, parce qu'il y a aussi des contractuels,
02:34 et on va en parler, en administration régionale, parce que là,
02:37 c'est un enjeu très très fort, géré par les préfectures, si je ne m'abuse,
02:40 sous l'autorité fonctionnelle des préfectures, du préfet, des agents du ministère,
02:44 17000 membres, et administration départementale, là aussi,
02:48 le ministère a des agents décentrés, des décentralisés, 11300.
02:54 Alors, en préparant l'émission, vous me disiez, bon, ça fait beaucoup,
02:56 mais par rapport à d'autres ministères, c'est tout petit.
02:59 Est-ce que les enjeux d'environnement, d'écologie, de transition,
03:03 ont un attrait, et donc une attractivité chez les jeunes,
03:08 et chez les moins jeunes, qui disent aujourd'hui, moi,
03:10 je vais donner du sens en poussant la porte du ministère ?
03:13 - Lorsque vous interrogez les Français, et pour ceux qui ne travaillent pas
03:16 dans la fonction publique, sur le choix qu'ils auraient à faire
03:18 pour rejoindre un jour la fonction publique, nous sommes sur le podium,
03:23 sur la deuxième place parmi l'ensemble des ministères.
03:26 Donc effectivement, les politiques publiques que porte le ministère
03:29 de la transition écologique sont aujourd'hui extrêmement attractives,
03:32 à la fois plutôt chez les jeunes, il faut le dire,
03:34 mais également chez les plus anciens.
03:36 - Alors, juste pour ceux qui nous regardent, parce qu'il y a forcément des gens
03:39 qui se disent, mais comment je fais pour... J'ai envie de changer de carrière,
03:42 je suis dans le privé, mais moi, il y a des sujets d'écologie
03:44 qui m'intéressent, où est-ce que je vais chercher les annonces de recrutement ?
03:48 Comment on fait ? On va sur le ministère ?
03:50 Comment on fait pour trouver un poste ?
03:52 - C'est assez simple. Si vous voulez rejoindre aujourd'hui la fonction publique
03:54 et travailler au sein d'un ministère, quel qu'il soit,
03:57 vous avez la plateforme choisirleservicespublic.gouv.fr,
04:00 et plus précisément, pour le ministère de la transition écologique,
04:02 nous avons ouvert une nouvelle plateforme pour justement expliquer nos métiers,
04:05 expliquer nos missions, nos conditions de travail,
04:07 et qui s'intitule recrutement.écologie.gouv.fr,
04:10 où nous expliquons les différentes modalités pour pouvoir nous rejoindre.
04:12 - Et tous les métiers possibles, en fonction des carrières de chacun, des compétences,
04:16 c'est quoi les métiers aujourd'hui qui recrutent dans votre ministère ?
04:20 Parce que c'est très très vaste.
04:22 Ça peut aller de celui qui va gérer un parc,
04:25 qui va faire de la protection animalière,
04:27 ça peut être aussi des gens qui font des relevés, j'imagine, d'eau,
04:30 de qualité d'eau. C'est tous ces métiers-là ?
04:32 - Oui, effectivement, on l'oublie assez régulièrement,
04:34 le ministère de la transition écologique regroupe un ensemble de politiques publiques.
04:38 Ça va du logement à l'urbanisme, en passant par l'aménagement du territoire,
04:41 à la protection de la nature et de la biodiversité,
04:44 mais également tous les métiers du transport,
04:46 de la prévention des risques, risques industriels, risques naturels.
04:50 Donc nous avons plus de 200 métiers sur lesquels nous recrutons.
04:54 Nous recrutons aujourd'hui quasiment plus de 3000 personnes.
04:57 - Alors là, ça c'est ce que vous annoncez sur le plateau de Smart Job, 3000 recrutements.
05:02 Même si, je fais une parenthèse,
05:04 le ministère a été un petit peu écorné dans son budget final,
05:08 il y a quand même cette volonté de recruter et d'attirer.
05:12 C'est l'étiage moyen chaque année,
05:14 ou là vous avez vraiment un très fort niveau de recrutement ?
05:17 - Pendant très longtemps, le ministère de la transition écologique faisait l'objet,
05:21 comme d'autres ministères, d'un certain nombre de suppressions de postes.
05:23 Depuis maintenant un an ou deux, il y a une forme de stabilisation,
05:26 si bien qu'aujourd'hui nous arrivons, nous sommes passés quasiment
05:29 de 1700 en recrutement annuel, et grâce à la stabilisation,
05:32 nous avons recruté en 2023 environ 2800 personnes,
05:35 et nous estimons que nous nous recruterons cette année environ 3000 personnes.
05:38 - Il y a des entreprises, il y a même des collectivités,
05:41 je pense à Val d'Isère qui venait faire sa campagne de recrutement de ses perchistes la saison passée,
05:46 et qui faisait une campagne incroyable avec des vidéos de dingue.
05:49 Est-ce que vous, qui pilotez l'attractivité,
05:52 vous vous demandez aussi pour créer de la marque employer,
05:55 est-ce que vous n'avez pas envie de copier un peu ce que font certaines entreprises privées
05:58 pour aller recruter des jeunes, des moins jeunes ?
06:00 Est-ce que c'est une réflexion ou c'est plus compliqué dans l'administration ?
06:03 - Les métiers de l'administration sont toujours un peu à part.
06:06 En revanche, nous avons fait le choix de l'authenticité dans le cadre d'une campagne de communication
06:11 qui vise à justement faire connaître le ministère et faire connaître les différents métiers du ministère.
06:16 Et comme je vous le disais, nous avons fait le choix de l'authenticité
06:19 avec une campagne de communication légèrement décalée, voire décontractée,
06:22 pour montrer qu'on peut faire des choses très sérieuses, mais de manière très familiale
06:25 et très constructive au sein du ministère de la Transition écologique.
06:29 - Une dernière question parce qu'elle est importante.
06:31 On reçoit des RH. Le recrutement, on l'a bien compris, ça se fait en centrale,
06:35 mais en département, mais aussi en délocalisé.
06:38 Et qui fait l'entretien ? Ce n'est pas vous, j'imagine, pas vous en frontal quand même ?
06:43 - Non, non, c'est la personne que recrute.
06:45 Donc c'est le manager qui va évidemment déposer, publier des offres d'emploi,
06:50 va recevoir les différents candidats et puis va pouvoir les recruter.
06:53 - De la marque employeur, d'une administration, et c'est celle que vous représentez,
06:56 qui est le ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires,
07:00 il ne faut pas l'oublier, parce que ça engage aussi des recrutements et des métiers.
07:04 3000 recrutements au sein de votre ministère, Sofiane Bouiffrord.
07:08 C'est un vrai plaisir de vous accueillir.
07:10 Et puis allez donc jeter un oeil sur, rappelez-nous le site.
07:13 - Recrutement.écologie.gouv.fr
07:16 - Et voilà, vous aurez peut-être métier à votre pied.
07:18 Merci, c'est un vrai plaisir de vous accueillir.
07:20 On tourne une page, J.E. Oblige, on s'intéresse au sport.
07:22 Mais alors pas le sport sous sa forme de compétition,
07:25 non, le sport sous la forme de ses valeurs.
07:27 Qu'est-ce qu'un sportif peut apporter à l'entreprise ?
07:30 Qu'est-ce que le sport apporte à l'entreprise ?
07:32 Vous l'aurez compris, les valeurs, la manière de coacher, d'embarquer,
07:36 et peut-être même d'encadrer.
07:38 On en parle avec mes invités, et c'est le débat de Smart Shop.
07:42 [Générique]
07:55 Le cerclérage et le sport, vous allez me dire, c'est logique,
07:58 on est maintenant à moins de 100 jours des JO,
08:01 la flamme est arrivée à Marseille, c'est évidemment le début de quelque chose
08:05 qui va se passer pendant un mois et demi et plus, puisqu'il y a réussi l'andi-sport.
08:09 Mais on va s'intéresser aujourd'hui au sport, dans ses valeurs,
08:12 dans la manière dont il peut aussi influencer le monde de l'entreprise,
08:15 comment il peut impacter, transformer même le management.
08:18 Et on en parle avec mes invités, parce que ce sont des spécialistes de ce sujet.
08:22 Béranger, Brito, ravi de vous accueillir.
08:24 Vous êtes coach en entreprise, vous êtes ancien entraîneur de volleyball,
08:29 auteur d'un livre qui est passionnant,
08:31 "Équipe gagnante, s'inspirer du sport collectif",
08:34 on y reviendra, français, pour réinventer nos organisations chez Diatheno.
08:38 Double vedette en couv', Laurent Thilly,
08:42 qui a été l'entraîneur de l'équipe de France de volleyball,
08:45 qui est un sacré personnage, vous êtes très proche me semble-t-il.
08:48 Et avec une petite phrase d'Aimee Jaquet, je retrouve dans ce livre
08:51 tout mon cheminement d'entraîneur, un livre magnifique,
08:54 fait par un grand professionnel, donc c'est à vous qu'il s'adresse, on est d'accord.
08:59 Merci d'être là.
09:01 Et puis, Maurice Alanik, coach, tous les deux vous faites du sport.
09:04 Vous faites du sport, Maurice ?
09:06 Oui, je fais du sport, je suis un peu moins athlète,
09:08 je suis plus business athlète maintenant, on va dire, dans le monde du travail.
09:11 Mais oui, j'ai pratiqué le hand pendant un peu plus de 20 ans en compétition.
09:14 Maintenant, je fais aussi un peu plus de salle et de sport, plus individuel, on va dire.
09:18 Béranger, c'est intéressant parce que le monde du haut niveau, vous l'avez connu,
09:22 et vous avez basculé ensuite en travaillant avec des experts, des chercheurs,
09:25 vous avez créé des méthodologies.
09:28 C'est si éloigné que ça, le monde du sport ou de l'entreprise,
09:30 où est-ce qu'on y trouve des points communs ?
09:32 Parce que le sport, là on parle du sport d'équipe, c'est du volleyball.
09:35 Il faut gagner ensemble, il faut s'entraîner ensemble, il faut se supporter ensemble.
09:40 C'est assez similaire à la vie de l'entreprise, non ?
09:42 Oui, pour avoir fait 13 ans dans le sport et 13 ans dans l'entreprise,
09:45 dans plein d'équipes différentes, moi j'ai l'impression de vivre la même chose.
09:49 Il y a la même passion, la même adrénaline, les mêmes peurs qu'on retrouve
09:54 de ne pas gagner, de ne pas être reconnu, de douter,
10:00 de douter de l'avenir pour soi, pour l'entreprise, pour l'équipe.
10:04 Il y a énormément de choses en commun.
10:06 J'ai l'impression, on va y revenir, parce qu'on va parler des coachs-managers,
10:09 mais qu'il y a moins d'impudeur à dire les choses dans le vestiaire,
10:13 parce qu'à un moment donné, l'entraîneur dit "ça va plus, il faut se remettre d'aplomb".
10:17 Il y a plus de pudeur dans l'entreprise, on a plus de masques sociaux dans l'entreprise.
10:22 J'ai ce sentiment.
10:23 Oui, parce que le sport c'est le rapport au corps.
10:27 On est un peu nu.
10:28 C'est le rapport à l'émotion, donc forcément quand on est dans son corps,
10:31 dans son émotion, on a plus tendance à se livrer.
10:34 Quand on est beaucoup plus dans son mental, on a tendance à plus se protéger.
10:38 Et dans le sport, on retrouve des gens qui ont fait du sport depuis tout petit,
10:41 donc qui ont cette habitude-là, alors que dans l'entreprise,
10:43 on retrouve des populations où beaucoup n'ont pas fait de sport,
10:46 ou en tout cas, moins ce rapport-là à la pratique.
10:49 Mais Boris, vous qui avez cette structure autour du coaching,
10:54 j'ai le sentiment là aussi, peut-être que je fais des parallèles trop rapides,
10:57 mais que le sportif de haut niveau, enfin celui qui a vécu le sport,
10:59 est plus capable de débriefer très vite.
11:01 Le sportif est capable très vite de faire un débriefing, une analyse,
11:04 de se dire "bon, j'ai pas été bon, il faut que je reprenne".
11:07 C'est pas toujours comme ça dans l'entreprise.
11:09 On se ment à soi-même beaucoup. Dans le sport, on peut pas se mentir.
11:12 Alors vous l'avez dit, dans le sport de haut niveau,
11:14 il y a cette habitude effectivement qui est toute orientée vers la performance,
11:17 que ce soit de l'entraînement, parfois de la nutrition, du sommeil, etc.
11:20 Améliorer toujours.
11:21 Et je pense que malgré tout, c'est en train d'évoluer,
11:23 aussi parce que les attentes des collaborateurs évoluent,
11:26 on en parle souvent, la recherche d'authenticité aussi dans le management.
11:29 Historiquement, on avait ces modèles de leadership très masculins, guerriers,
11:33 pas du tout sur l'authenticité, plutôt sur la force, le pouvoir.
11:36 Aujourd'hui, on cherche des leaders qui sont beaucoup plus authentiques
11:39 et donc on s'oriente vers plus de feedback,
11:41 plus de capacité aussi à se faire ces feedbacks tout au long du parcours.
11:44 Les coachs, on nous dit aujourd'hui, j'ai vu la une de l'Express qui tape très fort.
11:48 Vous avez vu, peut-être qu'on en fera un débat dans Smart Shop
11:51 sur le côté un peu bullshit de cette nouvelle formule de management,
11:54 dans lequel on est tous un peu inclus ici sur ce plateau, il faut le dire.
11:58 Le titre est un peu difficile, mais on nous dit qu'il faut que le manager devienne un coach.
12:02 Ça veut dire quoi, ça ?
12:04 Le manager doit devenir un coach, ça veut dire qu'il doit avoir des compétences de coach.
12:09 Comme un coach sportif, en fait ?
12:11 Comme un coach sportif, mais plutôt comme un coach professionnel.
12:14 Aujourd'hui, quand on entend manager coach, c'est plutôt ça.
12:16 Ça veut dire capacité à questionner plutôt qu'à donner des conseils,
12:19 capacité à confronter de manière puissante.
12:21 Forcément, ça veut dire que c'est une technique plutôt en posture basse, la posture de coach.
12:28 Ça n'empêche pas qu'un manager doit aussi avoir une posture d'autorité
12:30 et être capable de donner des conseils et des ordres.
12:33 Bérangé ?
12:34 Je trouve que c'est un peu clivant de mettre un management un peu à l'ancienne
12:41 avec une posture de coach qui questionne.
12:45 C'est ce que j'essaie de montrer dans mon livre.
12:47 Pour qu'une équipe arrive à croître, elle a besoin de différents styles de management.
12:52 Elle a besoin d'avoir ce management à l'ancienne.
12:55 D'autorité ?
12:56 D'autorité, bien sûr.
12:57 Elle a besoin d'avoir un cadre.
12:58 Elle a besoin d'avoir, de temps en temps, des managers qui impulsent une vision
13:03 avec énormément de passion et de conviction.
13:05 Et puis elle a besoin aussi, parce qu'à un moment donné, elle va grandir,
13:08 d'aller plus sur un système de questionnement,
13:10 d'amener les gens plus en conscience, de les faire grandir.
13:16 Et c'est là où il faut se rassembler plutôt que se diviser, je pense.
13:20 Mais dans votre livre, et je pense dans votre vie, il y a des phrases que vous n'aimez pas.
13:24 Une équipe, ça prend ou ça ne prend pas.
13:26 Vous vous dites "mais ça c'est bullshit".
13:28 Une équipe, ça prend.
13:29 Il suffit de savoir l'apprendre, en fait.
13:31 Non, je ne sais pas.
13:32 En fait, ce qui prend, c'est la vision du monde partagée.
13:36 C'est-à-dire qu'on peut ne pas s'entendre, par exemple.
13:39 On peut ne pas avoir de vision commune sur l'objectif.
13:42 Mais à force de discuter, on va à peu près se mettre d'accord sur notre ambiance, elle est pourrie,
13:46 ou sur notre vision n'est pas claire.
13:48 On va se le dire et on est tous d'accord là-dessus.
13:51 Ça va créer notre identité collective.
13:53 Et donc, ça a pris quelque part.
13:55 Et on y croit tous.
13:56 Et comme on y croit tous, après, c'est compliqué de s'en sortir.
13:58 Mais ça peut prendre aussi d'une façon plus vertueuse.
14:00 Moi, j'entends quand même dans le débat qu'on a sur les générations Z,
14:03 ce sont des sujets que vous traitez en entreprise, vous les avez, c'est jeune.
14:06 Vous dites quand même, moi j'entends un entraîneur, un coach, qui dit
14:09 "il y a un moment donné, il faut mettre les cadres".
14:11 Et tant qu'on n'a pas mis les cadres et les murs, à l'intérieur, on ne peut pas rigoler.
14:14 On ne peut pas s'amuser.
14:16 J'ai l'impression que ça pêche un peu.
14:18 Souvent, on s'amuse, mais on n'a pas le cadre autour.
14:20 Je ne suis pas un peu vieille France, je suis un peu boomer dans ma question.
14:26 Oui, on est tous un peu autour de la table.
14:28 Je pense au moins.
14:30 On est tous un peu le boomer de quelqu'un.
14:32 Non, mais la réalité, c'est que je pense que c'est aussi le rôle des entreprises
14:35 d'équiper les managers pour se pencher sur ces travaux de dynamique collective.
14:38 Le manager, encore une fois, il reste souvent assez seul et isolé.
14:41 Et il y a des ressorts possibles, que ce soit du monde du sportif, du monde de la psychologie, etc.
14:45 On peut exploiter ces dynamiques collectives.
14:47 Donc, ce n'est pas une question d'être hors tard.
14:50 Il y a des entreprises qui sont déjà très en point sur le sujet,
14:53 qui, même sur des compétences des collaborateurs individuels,
14:56 se posent la question de justement, comment un groupe doit évoluer,
14:59 comment je le compose, comment je le fais évoluer,
15:01 comment je dis les choses aussi quand ça ne va pas.
15:03 Tout ça, ce sont des techniques qu'on peut apprendre.
15:05 Mais il y a quand même un problème de management.
15:07 C'est la raison pour laquelle on fait appel à d'anciens entraîneurs,
15:10 des gens qui ont expérimenté le sujet et qui l'ont travaillé.
15:13 Qu'est-ce que vous leur dites, vous, à vos managers et aux gens que vous rencontrez en entreprise ?
15:16 Qu'est-ce que vous leur racontez ?
15:18 Ça, ce que vous nous avez dit, il faut remettre des cadres, il n'y a plus de cadres ?
15:20 En fait, il n'y a pas une situation qui se ressemble.
15:23 Moi, je ne leur raconte pas grand-chose.
15:25 Je leur demande d'exprimer leur vision de la situation.
15:28 Et si possible, j'essaie après de prendre différentes visions
15:31 pour pouvoir voir ce qui finalement, à quel endroit ça bloque.
15:35 C'est un peu comme un ostéopathe, des fois on a mal à l'épaule et il va nous remettre le bassin.
15:39 Donc c'est un petit peu ça.
15:41 C'est regarder un système dans sa globalité pour voir l'endroit où finalement il y a un point de blocage.
15:46 Et il faut commencer par ce point de blocage avant de remonter à l'endroit où finalement...
15:51 Mais dans votre psychologie, parce qu'il y a toujours beaucoup de psychologie,
15:54 un entraîneur, un coach entraîneur sportif, c'est 50% de psychologie.
16:00 Il doit connaître les individus, il doit connaître ses points faibles,
16:03 il doit savoir où il peut appuyer.
16:05 Enfin c'est ça aussi, emmener une équipe très haut tous ensemble.
16:08 Vous êtes d'accord avec moi ?
16:10 Là-dessus, il y a une interview de Fabien Galtier qui est vachement intéressante dans le Moquin,
16:13 où il parle justement de cet équilibre entre le relationnel, l'humain et le technique.
16:19 Et là où je trouve que l'entreprise a un petit saut quantique à faire,
16:23 c'est qu'aujourd'hui dans le sport, on a compris qu'on ne pouvait pas avoir tous les talents.
16:27 Donc il y a souvent des entraîneurs qui sont spécialisés dans ce côté un petit peu relationnel,
16:31 il y en a qui sont plus spécialisés sur la technique, même les avants, les arrières.
16:35 Il y en a qui sont spécialisés sur le côté psychologique, la nutrition, la préparation physique.
16:40 Aujourd'hui un staff de très haut niveau, c'est beaucoup de personnes.
16:43 Dans l'entreprise, on a encore ce manager qui doit tout savoir faire.
16:46 Et il ne peut pas tout faire, vous êtes d'accord ?
16:48 Le mouton à cinq pattes du manager.
16:50 Complètement d'accord. En fait, on ne peut pas être le mouton à cinq pattes.
16:52 Et c'est pour ça que je pense qu'à l'instar de ce qu'on voit dans le domaine sportif,
16:56 il n'est pas impossible que le rapport assez pyramidal du manager,
16:59 tout en haut de la pyramide avec la base, ça s'inverse finalement quelque part en disant
17:04 il y aura l'individu qui compose l'équipe et au-dessus il y aura tout un tas de compétences
17:08 qui sont là pour driver la performance, les ressorts psychologiques.
17:11 Dans le sport c'est la nutrition, les quid etc.
17:14 C'est vraiment l'entreprise.
17:15 Dans l'entreprise c'est pareil, il y aura le manager qui va être là pour aller donner un supplément aux dames,
17:18 il y aura quelqu'un qui va être là pour driver plutôt de la data, comment j'ai un angle de vue opérable.
17:24 C'est repenser l'organisation de l'entreprise que vous nous dites là.
17:26 Bien sûr.
17:27 C'est repenser le modèle.
17:28 C'est repenser les modèles traditionnels mais la réalité c'est que ça existe déjà beaucoup aux Etats-Unis,
17:31 ça existe déjà beaucoup dans la tech puisque ces modèles...
17:33 On autonomise mais on offre des palettes de possibilités, c'est ça l'idée ?
17:37 Oui mais alors des palettes de possibilités qui sont synchronisées,
17:39 c'est-à-dire que ce ne sera pas chacun dans son coin comme dans le sport.
17:41 Ce n'est pas libre-service.
17:43 Le statisticien ne travaille pas tout seul, il va travailler avec les avants,
17:46 il va travailler avec le préparateur physique.
17:48 Pour voir les pousser.
17:49 Il faut que le tout soit très cohérent, donc il faut un staff qui s'étoffe
17:52 pour faire en sorte que la performance du terrain s'exprime.
17:56 Mais il n'y a pas de lien de subordination.
17:58 Vous voyez ce que je veux dire ?
17:59 Dans l'entreprise, il y a un lien de subordination.
18:01 Juridique, c'est le droit du travail.
18:02 Dans une équipe, à un moment donné, ça a dû vous arriver,
18:05 un joueur vous dit "je ne suis pas d'accord avec toi, je ne suis pas du tout d'accord"
18:09 et vous le virez pour autant.
18:10 Le rapport n'est pas le même, si ?
18:12 Déjà en entreprise, on ne vire pas forcément dès qu'on nous dit "je ne suis pas d'accord avec toi".
18:17 Heureusement d'ailleurs.
18:18 Il y a quand même un lien juridique qui nous lie.
18:20 Il y a un lien juridique mais justement le truc c'est
18:22 arrêtons de l'envisager en tant que lien juridique,
18:24 en tant que comment on se met en situation d'épargnement.
18:27 Donc si on se dit "merde, je ne suis pas d'accord"
18:30 et il vaut mieux qu'on se dise merde plutôt qu'on laisse ça sur le tapis,
18:32 c'est ça qui va nous faire progresser,
18:33 c'est ça aussi qui va générer de la performance.
18:35 Donc il faut arrêter justement d'organiser ça d'un point de vue administratif,
18:38 RH et sécurité juridique.
18:40 Ils vous regardent comment quand vous arrivez dans l'entreprise ?
18:42 Parce que vous êtes auréolé quand même de votre image
18:44 et c'est tout l'intérêt d'ailleurs de votre présence.
18:46 Oui, et j'en joue évidemment.
18:48 Parce que la première relation qu'on a avec quelqu'un,
18:51 c'est l'image, c'est les croyances, c'est la représentation qu'on a de lui.
18:54 Donc évidemment que quand on commence à raconter
18:57 "moi mon parcours j'ai eu la chance de vivre cinq montées de division,
19:00 les gens que j'ai côtoyés à travers le bouquin,
19:02 les entraîneurs que je connais assez intimement,
19:05 ils n'écoutent pas de la même oreille".
19:07 Mais ça, justement, ça permet d'amener les gens ailleurs.
19:10 Parce que quand on parle de sport,
19:11 ils sont à peu près tous d'accord pour dire ce que je mets dans le bouquin.
19:13 Tout le monde dit "oui, c'est vrai que ça c'est important".
19:15 Ok, et du coup, vu que c'est important,
19:17 vous le faites comment vous dans votre entreprise ?
19:19 Par part, par part. Vous créez l'espace nécessaire pour...
19:22 Exactement. Et là, après, souvent, ils sont là "bah...
19:25 on le fait pas vraiment" ou "on le fait pas à fond".
19:28 Et en fait, ce qui empêche de le faire à fond,
19:30 c'est simplement toutes les croyances qu'on se met derrière.
19:32 Par exemple, celle qu'on vient d'évoquer, de dire
19:33 "ah ouais, mais si je dis non, ou si je dis que je suis pas d'accord,
19:36 ça va poser des problèmes".
19:37 Et alors, le but, c'est de créer un espace justement
19:39 où on se rend compte que quand on le fait, ça pose pas de problème.
19:42 Et donc après, ça va donner justement l'autorisation à l'équipe d'en faire un peu plus.
19:45 Un mot, parce que Boris a fait du hand,
19:47 le hand, le volleyball, c'est porteur de valeurs,
19:50 de solidarité, d'entraide, il y a du courage dans le sport,
19:53 il y a oser faire des choses.
19:55 C'est transposable, ça ? Parce que les JO, on va beaucoup en entendre parler,
19:58 c'est valeurs du sport, les valeurs de courage,
20:01 d'engagement et de solidarité quand on joue en équipe.
20:04 C'est transposable, comme ça, clé en main dans l'entreprise ?
20:08 Alors oui, c'est transposable.
20:10 Moi, j'ai même été jusqu'à faire évaluer,
20:12 dans le cadre de Performance Review, avec les équipes,
20:14 je leur demandais de se noter sur le barème de l'équipe.
20:16 J'ai arrêté, parce que déjà, ça ne parle pas à tout le monde.
20:19 C'est ça les limites de la transposabilité.
20:21 Il faut qu'il y ait une culture partagée.
20:23 Une culture partagée, mais on n'a pas besoin d'avoir une culture sportive
20:25 pour être sensible aux histoires sportives.
20:28 On en parlait tout à l'heure, justement,
20:30 c'est aussi comment on raconte les histoires.
20:32 Parce que si je prends un exemple de foot et de France 98 ou autre,
20:35 et que j'ai des gens qui n'aiment pas le foot
20:37 ou qui n'ont pas vu cette Coupe du Monde, c'est compliqué.
20:39 Mais en revanche, il y a toujours des histoires à raconter.
20:41 Un peu comme sur les faits historiques, il y a toujours des histoires à raconter.
20:43 Qu'on aime le volet ou pas, on est intéressé par la montée
20:46 ou un entraîneur qui a fait grimper une équipe.
20:48 La biographie de l'entraîneur qui a marché, tout ça, c'est des choses qui parlent.
20:51 C'est aussi comment on met en place le storytelling
20:53 quand on est entraîneur ou manager pour avoir un impact sur l'équipe.
20:55 Un dernier mot sur les valeurs.
20:57 Laurent Higgy en parle très bien, et je trouve que c'est tout à fait juste ce qu'il dit.
21:00 Quand il a pris la tête de l'équipe de France, les gens ne s'entendaient pas.
21:03 Il dit qu'on aurait pu travailler sur les valeurs, le courage, la solidarité.
21:07 Mais en fait, tout ça, ce n'est que des mots.
21:09 C'est le résultat d'un cadre qu'on va mettre.
21:12 C'est là où les valeurs vont pouvoir s'exprimer.
21:14 Tout le travail n'a pas été de travailler sur les valeurs,
21:16 mais de mettre en place un cadre de travail
21:19 qui amène les gens à travailler ensemble,
21:22 qui amène la solidarité.
21:24 Il se voit plus comme un jardinier
21:26 plutôt que comme quelqu'un qui va tirer sur la plante pour la faire pousser.
21:29 C'est exactement la démarche du coaching d'équipe.
21:31 C'est créer l'environnement pour que les valeurs émergent naturellement
21:34 parce qu'en fait, on les a tous, ces valeurs.
21:36 Je n'ai jamais connu quelqu'un qui m'a dit
21:38 « Non, moi, la solidarité, ça ne m'intéresse pas.
21:40 Le courage, ça ne m'intéresse pas.
21:42 La bienveillance, ça ne m'intéresse pas. »
21:44 Donc, ça ne sert à rien de les déclarer, ces valeurs-là.
21:46 Par contre, ce qui est important, c'est de les incarner.
21:48 Et de créer l'espace pour les faire germer et pousser.
21:51 Oui, et que tout le monde s'en ompte pas,
21:53 et plus uniquement le manager ou l'entraîneur.
21:55 Si on disait « Vive le sport »,
21:57 parce que malgré tout, on parle d'entreprise,
21:59 mais vive le sport, parce que c'est quand même la vie et la santé, le sport.
22:01 Je ne sais pas, vous, que je vais dire le contraire.
22:03 Alors, moi, la santé, petit bémol,
22:05 j'ai très longtemps cru que le sport,
22:07 c'était vraiment très bon pour la santé.
22:09 J'ai côtoyé, après, plein de gens qui n'étaient plus dans le milieu sportif
22:11 depuis que ça fait 13 ans que je suis dans l'entreprise.
22:13 Et qui étaient brisés.
22:15 Et tous ceux qui étaient, effectivement,
22:17 mes anciens collègues de sport, sont tous brisés.
22:19 Tous ceux que je vois aujourd'hui sont en pleine forme.
22:21 Parce qu'ils n'ont pas fait de sport.
22:23 Alors, je ne dis pas, je ne veux pas passer d'un extrême à un autre.
22:25 Ce que je veux dire, simplement, c'est que quand on est dans sa passion,
22:27 que ce soit la peinture,
22:29 que ce soit le travail,
22:31 mais qu'on le fait avec passion et relâchement,
22:33 et amour, et bien, on est en pleine forme.
22:35 - Merci Béranger Briteau.
22:37 On est en pleine forme, je viens de me faire tirer les oreilles.
22:39 Ce livre, "Equipe gagnante", c'est un super livre
22:41 avec des témoignages.
22:43 Et Laurent Thilly, alors Galtier, évidemment,
22:45 mais Thilly pour le volleyball.
22:47 Merci. Et puis vous êtes coach en entreprise,
22:49 faut-il le préciser, sortie chez Diatheno.
22:51 Merci à Boris Alanik,
22:53 ancien nom de balleur,
22:55 directeur général de CoachHub France.
22:57 C'est important de le préciser.
22:59 Merci. C'est la fin de notre débat.
23:01 Tout de suite, j'accueille l'invité de Fenêtre sur l'emploi.
23:03 C'est tout de suite.
23:05 Le livre de Smart Job,
23:19 pour découvrir un auteur,
23:21 et aussi un concept et un mot, peut-être que vous n'avez pas
23:23 forcément toujours en tête,
23:25 le reprenariat.
23:27 Le titre se lançait dans le reprenariat,
23:29 la reprise d'entreprise,
23:31 le réinvestissement rentable, utile à la portée de tout
23:33 chez Maxima, Sébastien Cerise
23:35 et Romain Pomerol. Romain Pomerol est avec nous.
23:37 Bonjour Romain. Bonjour.
23:39 Vous êtes entrepreneur, vous l'avez toujours été,
23:41 je crois, co-auteur de ce livre.
23:43 Quelle était l'idée ?
23:45 Parce que, vous, c'était quoi ?
23:47 C'est de dire à ceux qui nous regardent,
23:49 n'ayez pas peur,
23:51 ayez confiance, comme dirait le serpent.
23:53 Absolument.
23:55 C'est une première chose. Et deuxième chose,
23:57 l'entreprenariat est à la mode.
23:59 Dans l'entreprenariat, il n'y a pas que créer une startup,
24:01 un Facebook,
24:03 il y a aussi reprendre des entreprises.
24:05 La France est riche d'entreprises.
24:07 Les gens partent à leur tête
24:09 et les entreprises ne meurent pas
24:11 avec leur créateur. Je me suis un peu fait avoir
24:13 parce que, assez rapidement,
24:15 peut-être que vous le ferez comme moi en lisant ce livre,
24:17 quel est le risque ? Parce qu'on se dit
24:19 il y a quand même un risque, il faut que j'aille voir une banque.
24:21 Vous vous dites, il y a la méthode ADA.
24:23 Je me suis fait avoir, c'est quoi la méthode ADA ?
24:25 La méthode du reprenariat,
24:27 c'est ADA, l'argent des autres,
24:29 et TDA, le temps des autres.
24:31 Si je fais un parallèle,
24:33 vous courez un marathon, mais les 30 premiers kilomètres,
24:35 c'est quelqu'un d'autre qui va le courir pour vous,
24:37 vous ne courez que les 10 derniers kilomètres.
24:39 Le reprenariat, c'est ça. Le temps des autres,
24:41 dans le cas du marathon, c'est les 30 premiers kilomètres.
24:43 Et là, c'est le créateur d'entreprise qui a
24:45 essuyé tous les écueils.
24:47 Vous allez bénéficier et capitaliser sur le temps
24:49 qu'il y a passé, mais aussi sur l'argent,
24:51 le temps c'est de l'argent,
24:53 qu'il a investi dans son entreprise.
24:55 C'est avec un niveau qui est
24:57 complètement différent que si vous partiez de rien.
24:59 - Donc vous nous dites que les murs sont sains,
25:01 et on reprend une entreprise qui a déjà développé,
25:03 créé son business,
25:05 et essuyé les plâtres du début de l'entrepreneuriat.
25:07 - Qui a une renommée, qui est intégrée dans un tissu économique,
25:09 qui a des clients.
25:11 Vous avez déjà du chiffre d'affaires le jour 1.
25:13 - Alors, un mot quand même, c'est intéressant,
25:15 parce qu'il y a un peu le casse-tête,
25:17 et vous allez pouvoir nous éclairer,
25:19 est-ce qu'il y a un site internet où je peux cliquer,
25:21 et par ordre alphabétique,
25:23 ou par département, je peux trouver la liste
25:25 de toutes les entreprises à reprendre ?
25:27 Ça n'existe pas ça ? - Ça n'existe pas.
25:29 - Et c'est à inventer d'ailleurs ? - C'est à inventer,
25:31 mais la personne qui vend l'entreprise,
25:33 j'ai rencontré énormément,
25:35 avec Sébastien on a rencontré énormément de gens qui
25:37 veulent partir de la re-thète et qui veulent vendre leur entreprise,
25:39 disent "je vends mon entreprise,
25:41 mais surtout ne le dites pas,
25:43 personne n'est au courant". - C'est vrai ? On entend tout le temps ça ?
25:45 - Oui. - C'est vrai ? - Si vous voulez vendre votre voiture,
25:47 vous allez la mettre sur un site internet.
25:49 - Puis on met un panneau sur le portrait ?
25:51 - C'était AV au Chatterton,
25:53 quand j'étais jeune, et aujourd'hui
25:55 il y a des sites internet, et pour
25:57 les entreprises,
25:59 il y a ce côté encore, cette pudeur qu'ont
26:01 parfois les gens
26:03 de dire "je vends mon entreprise", ce qui est dommage,
26:05 et nous on les encourage à passer le pas.
26:07 - Au-delà de ce livre, vous, votre travail,
26:09 votre mission, c'était à la fois
26:11 de faire de la formation, puis finalement la formation
26:13 est offerte, mais c'est quoi ? C'est de mettre
26:15 en relation ceux qui cherchent
26:17 et ceux qui vendent, on est bien d'accord ? - Absolument.
26:19 On a toute une partie académique
26:21 qui commence par le livre, évidemment,
26:23 le livre est une méthode
26:25 pour reprendre les entreprises, mais
26:27 on a aussi une partie
26:29 acquisition.fr, où là on va former
26:31 des cédants, on va leur dire "vous voulez vendre
26:33 l'oeuvre de votre vie,
26:35 attention, ça ne vaut peut-être
26:37 pas autant qu'Apple, attention,
26:39 le monde de la session d'entreprise
26:41 est aujourd'hui comme ça, on connaît le milieu,
26:43 et on va éduquer à la fois
26:45 les acheteurs, mais aussi les cédants. - Pour qu'on se
26:47 dise simplement, vous n'êtes pas concurrent
26:49 des grands projets M&A, où on va faire
26:51 fusionner un groupe agroalimentaire
26:53 canadien de 100 000 salariés,
26:55 qui revend, on est d'accord, ce n'est pas ce sujet-là ?
26:57 - Pas du tout, au contraire, on est sur des petites
26:59 entreprises, qui constituent
27:01 80-90% du tissu
27:03 économique, jusqu'à 5-10
27:05 millions de chiffres d'affaires, et c'est un monde
27:07 dans lequel les cabinets de M&A,
27:09 les banques d'affaires, ne vont pas du tout,
27:11 il n'y a pas les capitaux.
27:13 - Donc vous nous encouragez
27:15 Romain Pormole, à travers ce livre,
27:17 à se lancer dans le reprenariat.
27:19 Merci de nous avoir rendu visite,
27:21 je rappelle que vous êtes entrepreneur,
27:23 et en fait, vous nous mettez à travers ce livre
27:25 l'eau à la bouche, en quelque sorte, en disant "N'ayez pas peur,
27:27 lancez-vous si vous souhaitez
27:29 entreprendre, ou re-entreprendre,
27:31 puisqu'on aura compris que c'était déjà une entreprise
27:33 qui existait. Merci de nous avoir
27:35 rendu visite, c'est la fin de notre émission,
27:37 merci à vous, merci de l'avoir suivie, c'est un vrai
27:39 plaisir de partager ce moment avec vous,
27:41 merci à Thibault
27:43 Ausson, merci à l'équipe de programmation
27:45 Nicolas Juchat et Annaëlle, et merci
27:47 à notre ami réalisateur
27:49 Théo, merci à vous,
27:51 évidemment, pour tous vos messages et vos réactions.
27:53 Je vous dis à très bientôt, bye bye.
27:55 [Musique]
27:57 [Musique]
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