10 jours après les fusillades qui ont émaillées Sevran, les habitants sont encore sous le choc et sont désormais gagnés par la peur. Le maire de la ville, lui, demande une aide de l'Etat pour éradiquer les trafics de stupéfiants qui sont à l'origine de ces règlements de comptes meurtriers.
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00:00 Dans ce quartier des Beaudotte à Sevran, plus d'une semaine après le week-end meurtrier,
00:05 marqué par deux fusillades successives, nos journalistes ont pu constater sur place
00:09 que la tension n'est toujours pas retombée.
00:12 - On pose des questions et on demande juste... - Barrez-vous, barrez-vous !
00:14 - Mais juste pour ça... - Vas-y, vas-y, allez !
00:17 - Non mais...
00:19 Très peu d'habitants souhaitent s'exprimer par peur des représailles.
00:22 Cette résidente du quartier se trouvait chez elle au moment de la première fusillade.
00:27 Elle raconte la scène et le sentiment de peur qui l'habite désormais.
00:31 - 5 fois, comme ça, on a entendu ça, oui.
00:34 - Votre fille qui a 6 ans et demi...
00:36 - Elle m'a dit "maman, ça, c'est pas des pitares, ça, c'est des tirs".
00:41 - Même moi, toute seule, je marche, je regarde derrière moi, à droite, à gauche, ça fait comme...
00:47 Je crois qu'on m'a avancé.
00:49 Des règlements de compte qui se multiplient sur fond de trafic de stupéfiants,
00:53 un phénomène bien identifié et dénoncé sans ambiguïté par le maire de Sevran.
00:58 - Nous ne sommes pas face à un fait divers local sordide,
01:01 mais bien face à un phénomène national, voire international d'ampleur.
01:04 Il faut le dire, il ne s'agit pas de violence urbaine, pas de casse de mobilier urbain ou de rixes.
01:09 Il s'agit de crimes en bande organisée qui terrorisent pour prospérer.
01:13 Le maire de la ville demande aussi à l'Etat des moyens pour pouvoir intervenir en urgence
01:18 et démanteler ces réseaux de trafic qui pourrissent le quotidien des habitants.
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