Le film, "Un P'tit truc en plus" enregistre plus de 2 millions d'entrées, moins de 2 semaines après sa sortie. L'handi nageur Philippe Croizon, parle du nouveau succès du film d'Artus.
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00:00 Philippe, c'est un film qui dit quoi ? Pourquoi ce succès ?
00:03 Le succès, il est simple.
00:06 Le succès, c'est Artus.
00:07 Artus, si vous n'avez pas vu ses pièces de théâtre,
00:10 vous savez, David et Jonathan ou son one-man show,
00:14 Artus depuis le début, depuis Ruquier,
00:17 c'est sa patte, c'est son écriture.
00:21 Et je lui ai dit, je lui ai dit, ton film, il va cartonner.
00:23 Enfin, c'est sûr et certain, c'était tellement magnifique.
00:25 On a tout dedans.
00:26 On a de l'émotion, on a du rire à gogo,
00:28 on ne sait plus où s'arrêter.
00:29 Il y a une belle histoire.
00:30 Donc vraiment, vous savez,
00:33 aujourd'hui au cinéma ou même dans les fictions, à la télévision,
00:36 dès qu'on parle du sujet du handicap, c'est un carton plein.
00:38 Ça fonctionne et ça a fonctionné avec Artus.
00:41 Vous l'avez très bien dit, avec Le Septième Jour,
00:43 avec Marion Cotillard, de Ruyedos.
00:45 Là, on était dans le dur, on était dans le violent.
00:47 Mais à chaque fois, ça cartonne.
00:49 Ça veut dire que le changement de regard de notre société,
00:51 il est en route et il est en route grâce à ce genre de films.
00:54 Et là, bientôt, on va voir les Jeux paralympiques.
00:56 Ils vont encore une fois faire évoluer le regard de notre société
00:58 sur les personnes capables autrement.
01:00 On nous appelle les personnes en situation de handicap.
01:03 Moi, je préfère dire que nous sommes des personnes capables autrement.
01:05 - Philippe, vous avez beaucoup d'humour
01:07 et il y en a beaucoup aussi dans le film.
01:09 Est-ce que ça ne tient pas au fait aussi qu'Artus décide de vanner
01:13 les comédiens qui ont un petit truc en plus,
01:14 mais comme les autres, en fait, il n'y a pas de différence.
01:18 Il les vanne comme tout le monde.
01:19 Est-ce que ça ne tient pas aussi à ça ?
01:22 - Mais complètement. Mais la différence, c'est notre société qui l'a créée.
01:25 Vous savez, pendant des décennies,
01:26 on nous a traité un peu comme connaître les dénardiers,
01:29 les handicapés, c'était "oh, les pauvres".
01:31 Mais non, aujourd'hui, ce n'est pas ça.
01:32 Ce n'est pas "oh, les pauvres".
01:33 Aujourd'hui, les personnes en situation de handicap,
01:35 les personnes capables autrement,
01:36 veulent vivre au sein de la société,
01:38 veulent vivre du fruit de leur travail,
01:39 veulent être autonomes.
01:41 Et donc, montrer ça...
01:42 Alors après, bien sûr, ça ne cache pas la réalité des choses.
01:44 Il faut améliorer la situation des personnes handicapées dans notre société.
01:47 Mais des films comme ça, c'est vraiment un changement de regard.
01:50 Je vous l'ai dit tout à l'heure, c'est du partage.
01:51 Enfin, j'ai bien vu, quand j'étais à La Rochelle pour regarder le film,
01:54 les gens, à la fin, ont applaudi.
01:56 Ils ont applaudi le film,
01:58 alors qu'il n'y avait aucun acteur dans la pièce, dans la salle.
02:00 Et après, on ne pouvait plus partir, on se regardait,
02:02 on avait envie de discuter entre nous.
02:04 Et ça, c'était chouette.
02:05 - Et c'est vrai, Philippe, qu'il y a encore du boulot,
02:06 parce que Artus et son équipe de comédiens
02:08 vont donc monter les marches à Cannes le 22 mai.
02:10 Et aucune marque de luxe, c'est ce que dit Artus,
02:13 n'a approché la production pour habiller les acteurs.
02:16 Et Artus dit, c'est toujours plus élégant d'habiller Brad Pitt.
02:21 Il y a encore du boulot.
02:23 - Je sais, je sais.
02:25 Je vous l'ai dit tout à l'heure,
02:25 c'est ce changement de regard de notre société qui doit évoluer.
02:28 Je vous l'ai dit tout à l'heure, depuis des décennies,
02:30 on nous a cachés, surtout ce genre de personnes en situation de handicap,
02:33 pardon comment je le dis,
02:34 mais on a caché, on nous a mis dans des centres et ainsi de suite.
02:37 Et aujourd'hui, ils ont envie de vivre auprès de nous.
02:40 Donc, c'est ce changement de regard qui est hyper important.
02:43 Donc, grâce à ce film, et ça, j'en suis persuadé,
02:45 et grâce aux Jeux paralympiques qui arrivent,
02:47 on va changer notre société, on va changer ce regard.
02:49 Donc, ça, c'est hyper important.
02:51 Et là, c'est vrai qu'il est parti,
02:52 j'en suis persuadé, pour battre Intouchables.
02:55 On va les dépasser, ces 20 millions d'entrées.
02:57 Donc, allez-y.
02:58 - On prend les barres.
02:59 - Voilà, et pour être tout à fait complet,
03:00 la fondatrice de la marque Ouais et Alors
03:02 a du coup proposé d'habiller l'équipe.
03:04 Elle est la maman, cette fondatrice de cette marque,
03:06 de deux enfants en situation de handicap.
03:09 Sinon, ça va, vous, Philippe ?
03:10 Vous faites quoi en ce moment ?
03:12 - On va au cinéma.
03:13 - Vous savez, je suis partout.
03:14 Je vais rester sur l'émission, je suis à la radio.
03:16 Vous savez, tout à l'heure, on changeait de regard de notre société.
03:20 Il y a pas mal de médias qui m'ont appelé
03:21 pour faire les Jeux paralympiques.
03:22 À chaque fois, j'ai refusé.
03:24 J'ai refusé, je dis non.
03:25 Vous parlez du handicap, qui n'a pas eu de handicap.
03:27 Et une radio, RTL, sans vouloir la citer,
03:29 qui me dit, Philippe, on te veut pour les Jeux olympiques
03:31 et les Jeux paralympiques.
03:32 Et ça, c'est merveilleux.
03:34 Ça veut dire qu'on est dans ce changement de regard.
03:35 On est dans cette évolution de notre société.
03:37 Donc, et bien sûr, VIP,
03:39 Very Important Parking, l'application qu'on a sortie.
03:41 Vous la téléchargez, elle est gratuite.
03:43 Vous pouvez télécharger les personnes handicapées,
03:44 les aidants, les personnes âgées, et par avec,
03:47 c'est l'accessibilité universelle.
03:49 C'est Very Important Parking sur les stores.
03:51 Merci.
03:52 - On en avait parlé dans la première édition.
03:53 - Absolument, on en avait parlé avec vous dans la première édition.
03:54 Je vais ajouter deux choses, puisque j'apprends à l'instant,
03:56 que LVMH va finalement habiller toute l'équipe d'Artus.
04:01 Et puis, moi, je voudrais qu'on cite les noms de ces 11 acteurs.
04:04 - Vous le disiez ce matin, c'est bon.
04:05 - On les a cherchés, grâce à toi, et je vais tous les nommer.
04:10 Voilà, Gade Abékassis, Ludovic Boulle,
04:12 Stanislas Carmont, Marie Collin, Thibaut Conant,
04:16 Mayanne Sarah Elbaz, Théophile Leroy, Boris Pitoef,
04:20 Sofiane Ribe, Arnaud Toupance et Benjamin Vandeval.
04:25 Parce que c'est vrai qu'on parle beaucoup d'Artus et de Korniak,
04:27 mais c'est eux qui font le film.
04:29 C'est eux qui font le film, évidemment.
04:31 Merci infiniment, Philippe.
04:33 - Complètement.
04:34 - Merci d'avoir été en direct avec nous.
04:35 - Merci, Philippe.