Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
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00:00 Les cinémas étaient pleins tout le temps.
00:02 C'est-à-dire que quand même il y a aussi un besoin pour les gens
00:06 de ne pas rester tout le temps...
00:08 Et d'ailleurs, une chose qui se passe, que tout le monde a vécu,
00:12 on rit beaucoup aux enterrements.
00:14 Je veux dire, le malheur
00:17 et le rire sont en fait assez mêlés parce que...
00:23 Je sais pas qui disait "le rire c'est une politesse" mais
00:26 c'est vrai qu'on cherche tout le temps quelque chose à se raccrocher.
00:29 Parce que la vie a des tas de choses épouvantables.
00:34 Ce matin je vois dans les actualités un mec qui a donné à manger
00:37 des saucisses à des chiens bourrés de clous pour les tuer.
00:42 Vous dites "mais c'est pas possible, c'est ignoble de faire une chose pareille,
00:46 d'attaquer des bestioles qui n'ont rien demandé."
00:50 Il y a aussi les malheurs de la vie.
00:53 Moi, par exemple, j'ai perdu mon petit frère
00:57 et
00:59 pendant que j'écrivais "Les anges gardiens",
01:01 vraiment ça a été une bénédiction pour moi d'écrire ce film qui est une comédie
01:07 parce que ça m'empêchait de penser à ce deuil terrible.
01:13 Et pendant toutes les heures de travail,
01:17 c'était un soulagement, c'était comme une médecine.
01:20 On dit par exemple que les acteurs qui jouent le soir,
01:23 Michel Serrault qui joue le soir de la mort de sa fille,
01:26 il a dit pareil, il a dit "c'était fantastique pour moi"
01:30 parce que c'est un jour où on perd un enfant, il n'y a pas pire que de perdre un enfant.
01:35 Et donc il dit "j'aurais fait quoi ? J'aurais pu me suicider."