Interview du Pr Marc Ychou, directeur général de l'ICM
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00:00 Nous sommes là pour l'inauguration de votre nouvelle IRM.
00:02 Est-ce que vous pouvez nous parler de cette machine ?
00:05 C'est une IRM qui est déjà une machine que l'on connaît depuis plusieurs années
00:10 et qui est extrêmement utile dans le diagnostic et la prise en charge des patients,
00:15 notamment en cancérologie.
00:16 Cette IRM est un modèle encore plus récent puisqu'il s'agit d'une IRM qu'on appelle 3 Tesla.
00:21 C'est-à-dire deux fois plus sensible que les IRM qu'on avait auparavant, qui étaient 1,5 Tesla,
00:28 et donc qui apporte un plus très important dans la caractérisation de certaines tumeurs,
00:34 notamment les tumeurs cérébrales ou certaines tumeurs du rectum, du péritone,
00:39 pour lesquelles nous avons une prise en charge particulièrement importante à l'ICM.
00:45 Qu'est-ce que ça va changer pour les soignants et pour les patients ?
00:48 Pour les patients, c'est déjà un accès supplémentaire et beaucoup plus rapide à une IRM
00:54 puisqu'on double notre part, nous avions une IRM dans un an, deux.
00:57 Ensuite, cette IRM a d'autres particularités,
01:00 c'est qu'elle va aussi nous servir pour préparer les patients au traitement de radiothérapie
01:05 puisqu'il y a quelques années, nous avions déjà acquis une innovation technologique
01:09 qui était un appareil de radiothérapie guidé par l'IRM, intégré dans une IRM,
01:14 alors qu'habituellement, c'est par scanner, et donc ça, c'est très utile pour certaines tumeurs.
01:18 Et donc, pour préparer ce traitement, nous aurons maintenant cette IRM
01:23 qui va permettre de simuler les patients avant le traitement.
01:27 Et le deuxième volet, c'est que c'est aussi une IRM qui va nous servir pour la recherche
01:32 puisque nous avons une équipe de recherche grâce au professeur Nougaret
01:35 qui est extrêmement performante, qui est maintenant une équipe Inserm,
01:38 qui a reçu un grand très important de l'Europe,
01:41 pour comprendre comment l'imagerie, notamment par IRM,
01:46 peut nous aider à visualiser l'intérieur de la tumeur,
01:50 à avoir l'équivalent d'un prélèvement, d'une biopsie, d'une analyse au microscope,
01:57 uniquement par l'imagerie, donc avant toute intervention, avant toute chirurgie.
02:02 Et ça, ça va être très utile pour comprendre pourquoi certaines tumeurs
02:05 répondent ou non à des traitements, par exemple comme la radiothérapie.
02:10 Combien coûte cette machine ?
02:11 La machine coûte elle-même 2 millions d'euros.
02:15 Et il faut signaler que nous avons eu aussi une aide de 350 000 euros de l'ARS,
02:20 ce qui est à noter, ce qui n'est pas habituel.
02:23 Et donc c'est un coût qui est tout à fait raisonnable
02:26 par rapport à l'utilisation que l'on va en faire.
02:29 [Musique]