La journaliste, Charlotte d'Ornellas, sur la gauche qui dénonce le grand remplacement en Nouvelle-Calédonie : «Il y a une incohérence absolument totale par rapport à leurs propres références philosophiques, politiques et historiques»
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00:00 -On voit bien, dans toute leur rhétorique,
00:02 peu importe la vie des cannecs.
00:04 Quand on parle de la question démocratique,
00:06 elle n'existe pas dans la réflexion.
00:08 C'est intéressant, parce qu'ils ne se réfèrent
00:10 qu'au caractère charnel du peuple,
00:13 alors qu'ils font l'exact inverse dans toute leur rhétorique,
00:16 dès qu'il s'agit de la métropole et de la France,
00:19 en Europe, et de l'Europe, et même de l'Occident.
00:22 Ils répondraient à ça, probablement,
00:24 que la différence du rapport à la colonisation,
00:27 c'est que d'un côté, on a la France, l'Etat, qui s'installe,
00:30 et de l'autre, c'est une question de peuplement.
00:33 Mais notez bien qu'au moment où ils veulent dénoncer
00:35 la colonisation dans ses faits, quand ils parlent de la Nouvelle-Calédonie,
00:39 ils ne se réfèrent qu'au peuple et à ses habitudes culturelles.
00:43 Donc pas du tout à l'investissement de la France,
00:46 à l'investissement de l'Etat, qui, elle, ne reconnaît que des citoyens,
00:50 ce qu'ils veulent faire, paradoxalement, en métropole.
00:53 Et la deuxième chose qui me frappe, c'est leur rapport à l'histoire.
00:57 Ils parlent de remplacement de peuplement en Nouvelle-Calédonie
01:00 au nom de l'histoire longue, ce qu'ils ne font pas
01:03 par rapport à l'immigration en métropole,
01:05 parce qu'ils ne parlent que d'une évolution.
01:08 La France est une évolution permanente,
01:10 et l'histoire n'est qu'une évolution,
01:12 et même vis-à-vis de la France elle-même,
01:14 puisqu'ils veulent faire table rase et que la France ne commencerait
01:18 qu'en 1789. Donc il y a une incohérence,
01:21 mais absolument totale, par rapport à leurs propres références
01:24 historiques, évidemment.
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