• il y a 7 mois

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00:00 Si les agriculteurs disparaissent et que l'on doit importer en Europe pour se nourrir,
00:05 on aura tout raté.
00:06 Le pire échec de la transition serait la disparition des agriculteurs.
00:18 Or, aujourd'hui la PAC est à la croisée des chemins, on doit reconstruire un système,
00:23 retrouver plus de cohérence au niveau des accords commerciaux internationaux, au niveau
00:28 de la manière dont on donne les aides, pour relancer la machine.
00:31 Parce que c'est bien beau d'avoir en Europe une Europe très verte, si les agriculteurs
00:36 disparaissent et que l'on doit importer en Europe pour se nourrir, on aura tout raté.
00:42 On aura de la nourriture qui ne correspond plus à nos standards et on aura favorisé
00:48 des méthodes de production qui ne correspondent pas à ce dont la planète a besoin.
00:52 La PAC, il faut quand même reconnaître qu'elle a aidé les agriculteurs, mais elle a surtout
01:01 aidé le consommateur jusqu'à présent, puisqu'elle a permis au consommateur d'avoir accès à
01:06 une nourriture de grande qualité, à un prix décent, voire à un prix qui est inférieur
01:10 à son réel coût de production.
01:12 Donc à un moment donné, il faut que le consommateur comprenne que s'il veut continuer à se nourrir
01:17 avec des aliments de si bonne qualité, il faut aussi savoir donner le prix pour que
01:23 le producteur s'y retrouve.
01:25 Faire confiance à l'agriculture conventionnelle qui a évolué très favorablement au cours
01:28 de ces dernières années.
01:29 Deux exemples très concrets, -58% d'utilisation d'antibiotiques dans les élevages en 10 ans,
01:36 -43% d'utilisation de produits phyto, et tout ça va dans le bon sens.
01:41 On doit arrêter de dualiser l'agriculture entre une agriculture conventionnelle qui
01:46 serait mauvaise alors qu'elle a progressé énormément et qu'aujourd'hui tous les agriculteurs
01:51 sont contraints par la PAC à montrer pâtes blanches et à montrer qu'ils produisent des
01:58 aliments dans des conditions super strictes, et d'un autre côté un marché pour le bio
02:03 qui doit correspondre à la demande pour le bio.
02:07 Mais diminuer les contraintes coûteuses quand il y a moyen, protéger mieux le marché par
02:16 des accords internationaux cohérents et faire comprendre aux consommateurs que de temps
02:23 en temps il faut savoir aussi payer un peu plus cher pour avoir une nourriture de grande
02:26 qualité.
02:27 Tout ça doit se réguler au niveau d'un marché et le travail à mon avis du politique est
02:32 d'avoir un cadre pour que le prix du marché avec une certaine gestion de l'offre sur les
02:37 importations etc. pour que le prix qui est le résultat de la confrontation entre l'offre
02:43 et la demande soit de nouveau rémunérateur.
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