"Ma vie Ma gueule", le film posthume de Sophie Fillières, a ouvert la Quinzaine des Cinéastes du Festival de Cannes. Philippe Katerine, qui est à l'affiche de cet ultime long-métrage de la réalisatrice, nous confie ses émouvants souvenirs de tournage.
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00:00 Elle serait heureuse de l'accueil qui lui a été réservé à Cade, c'est sûr.
00:03 Parce que c'était vraiment entre les rires et les larmes.
00:08 C'était fidèle à son cinéma.
00:10 "Ma vie, ma gueule", c'est un film de Sophie Filière.
00:12 Je la suis depuis le début, depuis son film "Aïe",
00:18 avec Hélène Filière et André Dusselier.
00:21 J'adore son cinéma depuis toujours.
00:23 Et quand elle m'a appelé, la tendance était au "oui" tout de suite.
00:29 Parce que c'est une aubaine quand quelqu'un que vous aimez vous appelle.
00:36 C'est quelque chose d'incroyable.
00:38 Chez elle, il y a quelque chose d'un peu psychanalytique,
00:40 qui fait des liens comme ça entre des choses.
00:44 Et qui permet de mieux saisir ce qu'on est, quelque part.
00:50 Et tout en s'en éloignant.
00:52 Donc c'est quelque chose de très poétique, en fait, son cinéma.
00:58 Oui, on le savait malade.
01:00 La deuxième partie, c'était en Écosse.
01:04 Donc au nord de l'Écosse.
01:05 Donc elle était très fatiguée, mais heureuse.
01:09 Elle disait que c'était un tournage idéal.
01:14 Mais quand même très fatiguée.
01:16 Et puis le soir après, on était dans la lande.
01:19 Le soir après le tournage, à 21h, 22h, on rentrait dans les appartements.
01:27 Et on voyait à cette heure-ci, au soleil couché,
01:31 toutes les biches, les cerfs, les lapins qui sortaient de on ne sait où.
01:38 Et c'était très, très magique.
01:41 C'était comme un cadeau de la nature, dont tout le monde a profité.
01:45 Et elle, bien sûr.
01:47 Donc c'était un tournage incroyable.
01:51 Elle serait heureuse de l'accueil qui lui a été réservé à Cade, c'est sûr.
01:55 Parce que c'était vraiment entre les rires et les larmes.
02:00 C'était fidèle à son cinéma.