• il y a 7 mois
Dans leurs bases de Toulon et de Lorient, les plongeurs de la Marine nationale s'entraînent aux techniques d'intervention sous-marines les plus sophistiquées.

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Personnes
Transcription
00:00 [Musique]
00:03 [Musique]
00:31 [Musique]
00:34 De tout temps, les hommes ont cherché à explorer les océans,
00:38 pénétrer le monde subaquatique.
00:40 La grande aventure de l'exploration sous-marine commence véritablement en 1945,
00:45 sur les rives françaises de la Méditerranée.
00:47 A son origine, trois hommes,
00:49 Philippe Taillet, Frédéric Dumas et Jacques-Yves Cousteau.
00:52 Surnommés les "mousquemers",
00:54 ce sont eux qui ont écrit les premières pages de la plongée moderne.
00:57 Eux qui ont rendu ce vieux rêve possible.
01:00 [Musique]
01:11 2, 1, retardement.
01:14 [Explosion]
01:16 [Bruit de moteur]
01:18 [Bruit de moteur]
01:24 Putain.
01:25 [Bruit de moteur]
01:27 [Bruit de moteur]
01:35 [Bruit de moteur]
01:45 [Bruit de moteur]
01:47 [Bruit de moteur]
01:57 - La couille est là-bas ?
01:58 - Je veux dire qu'elle est là-bas.
02:00 Il y a un mec à l'eau.
02:02 De leurs découvertes ont découlé des innovations technologiques et humaines révolutionnaires.
02:07 Des premiers balbutiements jusqu'à nos jours,
02:10 la Marine Nationale Française est l'une des institutions les plus impliquées et reconnues
02:14 dans le domaine de la recherche et de l'intervention sous la mer.
02:18 [Musique]
02:34 Si la mer fait rêver, elle est avant tout un milieu hostile
02:36 où le moindre incident peut très vite tourner à la tragédie.
02:40 Pour les jeunes marins, tout commence à l'école de plongée de Saint-Mandrier.
02:44 [Musique]
02:48 Plusieurs semaines de stages sous la direction d'une équipe d'instructeurs de choc
02:51 leur seront nécessaires pour apprendre les rudiments de la plongée sous-marine.
02:55 [Musique]
03:03 Natation, découverte de l'élément, manipulation du matériel, théorie et sécurité sont au programme.
03:09 Autant d'épreuves qu'il leur faudra passer avec succès pour obtenir leur diplôme de plongeur.
03:14 La plongée c'est l'exploration du monde sous-marin
03:18 et avec les contraintes physiologiques et physiques que ça impose.
03:23 Pour moi la plongée, on a le côté exploration qui est la découverte
03:31 et après il y a le côté professionnel où on va exercer un métier lié à cet environnement
03:36 qui est un environnement particulier.
03:39 Il faut vraiment que vous vous mettiez dans la tête de restituer le briefing au maximum.
03:43 Si je lève la main, est-ce que je touche la coque ?
03:46 Tu te serais aperçu que non.
03:48 Le but de l'exercice c'est de contrôler le débit de l'air en fermant la bouche un petit peu
03:52 et ne pas larguer trop d'air à la fois.
03:55 On va larguer peut-être un petit peu trop au début.
03:57 Ici on est chargé de la formation de l'ensemble des plongeurs militaires.
04:01 Il y a 36 cours différents, environ 700 élèves passent par l'école de plongée chaque année.
04:06 Le plongeur de bord c'est le cours initial.
04:08 On apprend aux plongeurs à plonger entre 0 et 35 m en circuit ouvert à l'air.
04:14 C'est dans le but d'intervenir sur les bateaux pour des menus travaux sous-marins.
04:19 Il y a des plongées qui sont éliminatoires, enfin pas éliminatoires,
04:22 mais dans le sens où on a des exercices à réaliser.
04:25 Si les exercices sont réalisés correctement, ça passe.
04:28 Par contre, si le rattrapage n'est pas bon, on est convoqué,
04:34 on voit ce qui n'a pas été fait et sur décision, après du commandant,
04:39 il y a possibilité d'être exclu.
04:41 Musique de générique
05:07 Autre spécialité de la marine, les plongeurs des mineurs.
05:11 Leur rôle est de détruire les engins explosifs, mines, obus, bombes, sous la mer et sur les plages.
05:17 Ils interviennent lors de conflits ou en temps de paix sur des engins
05:20 dont la plupart sont des vestiges de la Seconde Guerre mondiale,
05:23 encore présents par dizaines de milliers sur nos côtes.
05:26 Au cours de cet exercice, les plongeurs iront détruire une mine antidébarquement à Orun.
05:35 Les entraînements se font à charge réelle.
05:38 Pour résumer, il y a trois mois de plongée et quatre mois d'apprentissage de plongeurs des mineurs proprement dit.
05:43 Donc de la recherche, de la relocalisation d'engins au fond de la mer.
05:47 On apprend à détruire ces engins, donc la mise en œuvre d'explosifs.
05:51 Les principaux dangers dans le métier de plongeur des mineurs, c'est la connaissance de soi-même déjà.
06:00 Savoir si on est capable de réaliser une action ou non.
06:04 Donc c'est la maîtrise, c'est la plongée.
06:07 C'est les risques liés à la manipulation d'engins explosifs,
06:12 plus ou moins anciens et qui peuvent être plus ou moins sensibles.
06:15 C'est le risque lié à la manipulation de nos explosifs, de nos propres explosifs, nos procédures de destruction.
06:21 Et je dirais aussi que c'est la maîtrise du travail en groupe.
06:25 Lorsqu'on est devant un engin au fond de l'eau, on ne ressent plus rien.
06:33 On applique le schéma de l'intervention qui a été décidé en surface.
06:39 Je crois qu'il est trop tard pour réfléchir.
06:42 Il suffit de dérouler la procédure d'intervention qui a été définie au préalable.
06:46 Les risques des engins qui se trouvent dans l'eau, c'est essentiellement la vétusté.
06:51 Ce sont des engins qui sont là depuis très longtemps.
06:54 Il ne faut pas trop les bouger.
06:57 Et savoir qu'ils sont toujours actifs, que la charge est toujours en place
07:01 et qu'ils sont toujours dangereux.
07:03 Le principe de fonctionnement des mines est extrêmement varié.
07:07 Presque tous les systèmes existent et tous les systèmes peuvent être développés.
07:11 Certaines sont même dirigées contre les gens chargés d'intervenir pour les détruire.
07:17 En fonction de la menace à laquelle elles s'appliquent, elles sont plus ou moins dangereuses pour un plongeur.
07:23 [bruit de l'eau]
07:26 Ça ne peut pas exploser à tout moment.
07:34 Il y a des principes de fonctionnement répertoriés
07:37 et des procédures qui ont été développées pour répondre à la menace de l'engin.
07:43 Je ne dirais pas que ça peut exploser à tout moment.
07:46 Il y a une maîtrise du risque qui est en permanence recherchée.
07:51 [bruit de l'eau]
07:54 Cinq.
07:55 Quatre.
07:57 Trois.
07:59 Deux.
08:01 Un.
08:03 Mise à feu.
08:04 [explosion]
08:06 [explosion]
08:11 [explosion]
08:19 [bruit de l'eau]
08:21 On ne peut pas admier le risque.
08:33 Il y a le côté plongé qui est dangereux et le côté déminage.
08:37 En revanche, on travaille avec beaucoup de procédures, beaucoup de réglementations
08:42 et on peut considérer qu'on maîtrise bien le risque.
08:46 [bruit de l'eau]
08:48 Globalement, sur l'école, on peut parler d'un taux de réussite des deux tiers,
08:52 sachant que le cours le plus sélectif est le cours en ronde nageur de combat
08:55 où le taux de réussite est de 50%.
08:57 Destinés à incorporer le commando Uber,
09:00 les futurs nageurs de combat vont suivre un stage de près d'une année
09:03 durant lequel ils seront formés à faire face à des situations extrêmes.
09:06 Utilisation d'un scaphandre spécifique, méthode d'infiltration sous-marine,
09:11 franchissement d'obstacles, pose de charge.
09:14 Certains hommes des forces spéciales, du GIGN et de la DGSE
09:18 sont également amenés à recevoir ce type de formation.
09:21 Un nageur de combat, c'est un commando marine,
09:25 puisqu'ils appartiennent au commando marine,
09:27 qui utilisera la mer comme masque pour la discrétion,
09:33 afin de pouvoir remplir sa mission.
09:35 Donc un nageur de combat, ce n'est pas quelqu'un qui se balade sous l'eau
09:41 avec un couteau pour aller tuer d'autres personnes
09:44 et aller se battre dans une joute aquatique.
09:47 Un nageur de combat, ce n'est pas ça.
09:48 Un nageur de combat, c'est quelqu'un, déjà, il ne s'en va pas tout seul,
09:51 il part un minimum à deux, sanglé,
09:54 et ils ont pour mission d'aller poser une charge destructrice sur un bâtiment.
09:59 Un nageur de combat ne fait pas de bulles,
10:06 parce qu'il a un appareil spécial, un appareil respiratoire spécial,
10:09 qui lui permet de ne pas faire de bulles.
10:12 Le nouvel appareil des nageurs de combat, c'est celui-là, c'est le Frogs.
10:16 C'est un appareil qui permet de pouvoir rester 4 heures en dynamique
10:22 et 6 heures en statique.
10:23 Il a une bouteille de 2 litres d'oxygène pur,
10:26 et à l'intérieur, il y a une cartouche de chaussodées.
10:30 Chaque grain de chaussodée capte le CO2 émis lors de l'expiration.
10:37 Ce type d'appareil respiratoire à circuit fermé limite les plongeurs
10:40 à une profondeur de 6 m, seuil de toxicité de l'oxygène pur.
10:45 Une incursion plus profonde les exposerait à l'hyperoxy,
10:51 qui se traduit par de violentes crises d'épilepsie.
10:54 Pour les nageurs, la mer sert à rester discret,
10:58 donc à aller atteindre une cible, un objectif, en étant complètement discret.
11:02 On peut imaginer le nageur de combat qui quitte son sous-marin,
11:05 qui est au large, et qui va rallier son objectif
11:08 en étant en dessous de l'eau, donc indétectable,
11:11 puisqu'il ne fait pas de bulles du début à la fin.
11:13 Pour être nageur de combat, la grande difficulté,
11:16 c'est de pouvoir accepter d'être dans l'eau pendant longtemps,
11:22 et dans le noir.
11:24 Pour les élèves qui ne terminent pas le stage,
11:29 c'est bien sûr considéré comme un échec,
11:32 par l'individu, mais également par l'école de plongée.
11:35 Donc on va, d'abord on essaie bien sûr d'être le plus pédagogue possible,
11:40 pour mieux les former.
11:43 On m'a expliqué votre situation, on a débattu de vos résultats,
11:47 en pratique comme en théorie.
11:50 Alors il y a eu un souci en théorie, à l'écrit.
11:54 On a organisé un oral de rattrapage,
11:57 et les résultats ne sont pas meilleurs.
12:01 Donc ça pose un problème,
12:04 d'autant que pas mal de questions sur lesquelles vous avez séché,
12:08 concernent la sécurité.
12:10 La sécurité à l'école de plongée, on ne peut pas jouer avec ça.
12:13 En plongée, on ne peut pas jouer avec ça.
12:15 Vous ne serez pas certifié.
12:17 En revanche, on pense que si vous vous représentez,
12:20 ça pourrait le faire.
12:22 Voilà. Merci.
12:29 On élimine parfois des élèves,
12:32 parce qu'ils ne supportent pas les mélanges.
12:35 On peut prendre l'exemple de la narcose à l'air.
12:38 On a eu des élèves qui faisaient des syncopes à 60 mètres,
12:41 et ils ne veulent pas s'arrêter pour autant.
12:44 On est obligé de leur dire, non, on te sauve la vie,
12:47 mais il faut que tu arrêtes.
12:49 La plongée est une activité à risque,
12:51 mais sous réserve d'une bonne sélection, d'une bonne aptitude,
12:54 d'un entraînement régulier, parce qu'il faut être en bonne forme,
12:57 et du respect de certaines procédures,
12:59 et de la surveillance de son corps.
13:01 Si n'importe quelle personne est trop fatiguée,
13:03 parce qu'elle a enchaîné du travail à côté,
13:05 ou c'est le fait des plongées qui sont limites,
13:07 en termes de travail, de profondeur, de durée,
13:10 il y a un risque qui est forcément majoré.
13:12 C'est un métier à risque,
13:14 puisque dans ce cadre de plongée, plongée saturation,
13:17 ou dans le cadre de plongée autonome,
13:19 le risque zéro n'existe pas, malgré les précautions qu'il y a.
13:25 Dans le rôle d'aujourd'hui, nous avons en moyenne recensé
13:28 10 accidents de plongée par an, dans notre domaine professionnel.
13:32 Un plongeur va être soumis à la pression de l'eau,
13:35 et les premiers problèmes qu'on rencontre, en particulier chez le débutant,
13:39 ce sont tous les barotraumatismes liés à cette pression,
13:41 qui vont concerner les cavités qui contiennent de l'air dans l'organisme.
13:44 Donc tout ce qui est oreille, sinus, éventuellement le tube digestif,
13:48 ce sont les premiers problèmes qui sont relativement bénins dans l'ensemble,
13:52 et qui peuvent, en particulier au niveau de l'oreille interne,
13:55 être quand même beaucoup plus graves en termes de séquelles éventuelles.
13:58 Ensuite, on a tout ce qui est également accident toxique,
14:01 lié à la toxicité des gaz qui sont respirés en pression.
14:05 Tout le monde connaît les problèmes de narcose à l'azote,
14:08 ou d'ivresse des profondeurs,
14:10 qui concernent normalement les plongées relativement profondes,
14:13 à partir de la zone des 40 mètres,
14:15 mais chez certaines personnes, en particulier dans un cadre de fatigue,
14:18 de mauvaise forme, ça peut ravir plus tôt.
14:20 Donc tous ces accidents peuvent avoir des traductions dramatiques
14:23 en termes de risque de perte de connaissance.
14:25 - En fait, on trouve les trois contraintes de l'eau.
14:27 C'est irrespirable, donc il faut arriver à déterminer un appareil
14:31 qui ait un confort ventilatoire suffisant pour faire un travail sous l'eau.
14:34 Le deuxième axe, ça sera surtout tout ce qui est
14:37 la dissolution des gaz dans l'organisme.
14:40 Donc il faut mettre au point des procédures, un modèle mathématique,
14:43 qui permette à un homme qui a séjourné sous l'eau ou en pression
14:46 de remonter en surface, de retrouver la pression atmosphérique
14:49 sans faire d'accident.
14:50 Et le troisième volet, c'est toute la partie thermique,
14:52 c'est le troisième volet du milieu agressif qu'est l'eau.
14:55 C'est des contraintes thermiques et on est obligé de protéger notre plongeur
14:58 par des équipements le plus sophistiqués possibles,
15:01 sans engendrer trop de contraintes pour qu'il puisse toujours travailler au fond.
15:04 Derrière, on trouve le centre hyperbar de la Marine, installé depuis 1980,
15:17 et qui nous permet de tester du matériel, des procédures
15:21 et de mettre des études physiologiques sur la plongée.
15:24 Les plongeurs d'essais marines nationales participent à des incursions expérimentales
15:29 qui peuvent durer jusqu'à plusieurs semaines.
15:32 Ces caissons hyperbars, composés d'un module de vie et d'une chambre d'immersion,
15:36 permettent de recréer les conditions d'une véritable plongée en mer,
15:39 jusqu'à -500 m de profondeur.
15:44 Plusieurs expérimentations ont été faites jusqu'à -450 m,
15:47 et actuellement on se limite plutôt à des plongées jusqu'à 100 m
15:50 pour correspondre vraiment aux missions actuelles de la Marine.
15:53 Attention pour une mise en pression vers 80 m, vitesse de compression 10 m/min.
16:04 5, 4, 3, 2, 1, stop, mise en pression.
16:14 [Bruit de la plongée]
16:24 - 80 m, stop.
16:26 Les plongeurs, vous quittez les inhalateurs, le mélange est stabilisé
16:30 et vous vous préparez pour effectuer la première plongée.
16:34 [Bruit de la plongée]
16:51 - Je pense qu'on a quand même pratiquement atteint les limites
16:54 du fait des gaz possibles que l'on peut utiliser en plongée,
16:58 puisqu'on est allé jusqu'à l'hydrogène pour essayer de trouver le gaz le plus léger possible.
17:02 La question constante, c'est de trouver le meilleur modèle mathématique
17:05 pour essayer de trouver une procédure pour avoir les meilleures tables de plongée possibles.
17:10 C'est un travail constant, depuis 50 ans on travaille sur ces tables de plongée,
17:13 on essaye de les faire évoluer.
17:15 Le jour où on trouvera la table idéale et où on n'aura plus d'accès en plongée, tant mieux.
17:19 Tous les autres axes, la toxicité des gaz, on continue à travailler dessus,
17:22 toujours pour essayer de repousser nos limites, par rapport à nos missions bien sûr,
17:26 mais le but, en tout cas pour un plongeur qui travaille sous l'eau,
17:28 c'est de rester le plus longtemps possible sous l'eau.
17:31 L'idée de remplacer l'air qui est utilisé par le plongeur ou le gaz,
17:36 de le remplacer par un liquide, phénomène idéal,
17:41 puisqu'à ce moment-là on n'est plus soumis aux variations de pression,
17:43 le liquide étant incompressible,
17:45 je crois que ça reste du domaine encore de l'utopie.
17:48 Il y a eu des essais au début du siècle,
17:50 il y a des physiologistes qui se sont même noyés un poumon,
17:53 pour essayer d'étudier, de voir si c'était possible de justement
17:57 de remplacer l'air ou le gaz,
18:00 mais donc pour le moment, c'est plutôt l'échec que la réussite.
18:04 Mais je crois qu'il ne faut pas oublier que l'homme n'est pas un poisson, tout simplement.
18:08 La Défense française dispose de nombreux moyens d'action sous la mer.
18:21 Parmi eux, le déploiement de l'eau,
18:24 et d'autres moyens d'action sous la mer.
18:27 Parmi eux, les SN1, sous-marins nucléaires d'attaque.
18:31 Ces monstres d'acier de 74 mètres de long pour un poids avoisinant les 3000 tonnes
18:38 embarquent jusqu'à 75 marins pour des missions pouvant durer plusieurs semaines.
18:43 Ils assurent des missions aussi diverses que la défense anti-sous-marine de notre flotte
18:52 et le recueil de renseignements.
18:55 Bienvenue à bord du SN1, la perle.
18:59 C'est une sacrée machine, avec une propulsion nucléaire,
19:02 avec des installations dangereuses, de l'air à 250 bar,
19:06 des fluides sous haute pression,
19:09 et tout ça dans un environnement assez confiné.
19:12 Donc le goût du risque, c'est pas spécialement dans l'esprit de combat,
19:15 c'est aussi dans l'environnement dans lequel on évolue.
19:21 Quand on prend la mer, on a toujours aussi, pas peur, mais quelques appréhensions.
19:25 C'est un métier d'élite, où à peu près les amateurismes n'ont pas place.
19:49 Les conditions de confinement et d'éloignement extrêmes
19:52 obligent la Royal à une stricte sélection.
19:55 Les candidats sont triés sur le volet et doivent subir toute une batterie de tests
19:59 physiques et psychologiques avant d'être déclarés aptes à embarquer.
20:03 Pour des raisons évidentes de confidentialité, lorsqu'ils embarquent,
20:15 les hommes ignorent tout de la mission qu'ils vont accomplir.
20:18 Mais la situation la plus pénible revient sans doute à leurs familles,
20:21 qui resteront sans nouvelles d'eux pendant de longues semaines.
20:24 Ça demande des sacrifices, ça demande des exigences personnelles,
20:31 ça demande un investissement personnel et familial de tous les instants.
20:35 Et en revanche, même dix ans après, on a toujours les mêmes sensations
20:42 et toujours le plaisir de faire ce métier-là.
20:46 Le volet est à l'étage de la route.
20:49 Le volet est à l'étage de la route.
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25:07 Le volet est à l'étage de la route.
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25:13 Le volet est à l'étage de la route.
25:16 Le volet est à l'étage de la route.
25:19 Le volet est à l'étage de la route.
25:22 Le volet est à l'étage de la route.
25:25 Le volet est à l'étage de la route.
25:28 Le volet est à l'étage de la route.
25:31 Le volet est à l'étage de la route.
25:34 Le volet est à l'étage de la route.
25:37 Le volet est à l'étage de la route.
25:40 Le volet est à l'étage de la route.
25:43 Les marins s'apprêtent à maintenant regagner la surface,
25:46 un moment attendu par tout l'équipage.
25:49 - Top, bien pointé ! - 2-1-4.
25:51 - Surface, chassez 30 secondes partout, s'il vous plaît.
25:54 - Surface, chassez 30 secondes partout.
25:56 - 2-1-4.
25:59 - Top, bien pointé ! - 2-9-3.
26:02 - On chasse partout.
26:07 - 2-1-4.
26:10 - 2-1-4.
26:13 - 2-1-4.
26:16 - 2-1-4.
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29:43 ...
29:47 - Aujourd'hui, c'est FISMER,
29:50 la cellule plongée humaine et intervention sous la mer,
29:53 de la Marine, qui appartient à l'état-major de la force d'action navale,
29:56 et qui, aujourd'hui, mène toutes les missions de la Marine
29:59 dans le cadre de la plongée humaine et de l'intervention sous la mer.
30:02 On peut dire que c'est l'expert de la Marine dans ses domaines.
30:07 L'équipe de plongeurs de ces FISMER, au jour d'aujourd'hui,
30:12 se sont tous des passionnés, chacun dans un domaine particulier.
30:15 Ça peut être les travaux sous-marins, la plongée par système,
30:19 le matériel, les études physiologiques.
30:23 Mais tous, ils ont un très commun, c'est cette passion pour la plongée.
30:27 Aujourd'hui, faire ce métier-là,
30:30 et être à ces FISMER, c'est plus qu'un rêve d'enfant.
30:33 J'ai commencé, je dirais, à rêver de la plongée,
30:36 et de la mer en particulier,
30:39 grâce à l'Odyssée sous-marine du commandant Cousteau,
30:42 dès mon plus jeune âge.
30:45 Et j'ai commencé la plongée sous-marine à l'âge de 12 ans,
30:48 en club, pour passer mon brevet élémentaire.
30:51 Donc c'est une très vieille histoire.
30:54 J'ai commencé la plongée marine en 1969, par l'école des Mousses,
30:57 et je suis parti dans les systèmes de transmission.
31:00 Chez nous, on appelle ça transfiliste,
31:03 c'est-à-dire que j'ai une formation d'électronique.
31:06 Cette formation d'électronique et de transmission,
31:09 ça m'a permis de poursuivre ma carrière pendant 20 ans.
31:12 Et puis au bout de 20 ans, au gré des affectations,
31:15 je suis arrivé à ce que l'on appelait le GISMER,
31:18 pour faire de l'électronique au service des plongeurs,
31:21 au service de la plongée.
31:24 Et puis autour de toute cette électronique, il y a eu les robots,
31:27 le début des robots pour la marine.
31:30 Et étant présent au début de ces robots,
31:33 je me suis intéressé immédiatement à ça.
31:36 Et je crois que petit à petit, je suis devenu passionné.
31:39 Tous les robots que vous allez voir sont uniques pour nous.
31:42 Et je suis toujours là, à m'occuper de cette partie électronique,
31:45 de cette partie écoute sous la mer.
31:48 Au niveau de ce qu'est capable de faire un robot,
31:51 je dirais pas spécialement sur nos robots à nous,
31:54 sur tous les robots qui existent dans le monde pour faire des travaux,
31:57 les robots peuvent pratiquement tout faire.
32:00 J'ai participé à suivre les travaux sur l'ERICA,
32:03 ce qui a permis d'acquérir une certaine expérience dans ce domaine.
32:10 Après, la dernière mission importante que j'ai faite,
32:13 c'est la recherche de boîtes noires à Charmelchek,
32:16 au moment de la crash du Boeing.
32:19 Mission où on a pu réellement trouver ces boîtes noires
32:22 et où on a pu diriger le robot que l'on a fait venir pour les ramasser.
32:28 À partir du moment où on réussit à adapter des outils
32:32 par rapport au style de robot, par rapport au travail qu'il y a à faire,
32:36 je pense que l'on peut faire énormément de choses.
32:40 Par contre, dans certains cas,
32:43 il est quand même bien nécessaire d'avoir l'œil de l'être humain.
32:48 Donc, il faut absolument associer les deux.
32:51 Il faut vraiment faire corps avec le robot.
33:00 Et pour faire corps avec un robot,
33:02 il faut considérer qu'on est assis dessus, devant,
33:05 et que l'on ne va pas, contrairement à l'être humain,
33:08 être capable de tourner la tête à droite ou à gauche,
33:11 mais qu'il va falloir faire pivoter le robot.
33:14 On est assis bien fixe.
33:16 Et dans ce cas-là, on est bien obligé, au fond de la mer,
33:19 de se sentir comme un plongeur, au travers d'écrans et de manettes.
33:23 Mais on doit absolument se sentir comme un plongeur
33:26 parce qu'il faut toujours s'inquiéter de ce que l'on a,
33:29 à droite, à gauche, en-dessus, en-dessous.
33:32 On se sent, je ne dirais pas plongeur,
33:35 mais je dirais dans un autre monde quand même.
33:38 Et c'est ce qui est nécessaire pour bien piloter.
33:41 6h45. La Carangue,
33:57 bâtiment civil mis à la disposition de la Marine nationale,
34:00 appareil pour une mission d'entraînement de 10 jours
34:03 durant laquelle les pilotes du scaphandre
34:05 vont simuler une opération de secours sur un sous-marin en détresse.
34:08 La section intervention-engins est une toute petite équipe
34:16 composée de 8 personnes,
34:18 où chacun a un rôle bien précis à jouer,
34:20 où chacun possède des compétences particulières.
34:22 Nous sommes en alète 24h/24h,
34:24 et nous pouvons être projetés partout dans le monde
34:27 par des moyens aérotransportables,
34:30 et ce, en 72h.
34:32 6h45. La Carangue,
34:35 bâtiment civil mis à la disposition de la Marine nationale,
34:38 appareil pour une mission d'entraînement de 10 jours
34:41 durant laquelle les pilotes du scaphandre
34:44 vont simuler une opération de secours sur un sous-marin en détresse.
34:47 Alors actuellement, dans le cadre de l'OTAN,
34:50 on travaille avec d'autres nations,
34:53 toutes les nations de l'OTAN en fait,
34:55 puisque nous échangeons à la fois nos outils
34:58 et nos procédures d'intervention sur sous-marins en détresse.
35:01 Nous sommes capables d'intervenir sur les sous-marins de l'OTAN.
35:04 Le Nude Suit, bien évidemment,
35:06 ça dépend de la situation du sous-marin en détresse
35:09 que l'on va secourir,
35:11 mais le Nude Suit reste certainement
35:14 un des outils les plus efficaces pour porter assistance à un sous-marin.
35:17 D'abord, parce que comme c'est un scaphandre atmosphérique,
35:20 on peut descendre très très vite et remonter très très vite,
35:23 on peut changer de pilote, on peut rester longtemps au fond.
35:26 Il est aérotransportable,
35:29 donc en moins de 48 heures, on peut le transporter
35:32 sur les lieux d'un accident de sous-marin.
35:35 Et puis surtout, il peut intervenir dans n'importe quelles conditions
35:38 puisque le corps humain n'est pas soumis à la pression de l'eau
35:41 ou aux agressions, quelles qu'elles soient,
35:44 que ce soit chimiques ou autres.
35:46 Le scaphandre, c'est un scaphandre de fabrication canadienne.
35:49 La particularité, c'est qu'on ne subit pas la contrainte
35:52 de l'environnement des pressions liées à la profondeur,
35:55 donc pas de palier de décompression au retour en surface,
35:58 ça c'est l'avantage.
36:00 L'avantage également, c'est que c'était un scaphandre habité
36:03 nous permettant de nous déplacer et de travailler jusqu'à -300 m,
36:06 avec des difficultés, bien sûr, liées à l'environnement,
36:09 mais dans de relatives bonnes conditions.
36:12 Le scaphandre est autonome, donc il dispose d'une bouteille d'oxygène
36:15 et d'un système de recyclage du gaz carbonique grâce à de la chaux.
36:18 L'autonomie de travail courante pour nous, c'est de la chaux,
36:21 c'est 12 heures en tant que pilote.
36:24 En cas d'avari, on peut rester dans le scaphandre jusqu'à 36 heures.
36:27 Maintenant, ça paraît un peu 36 heures, seul dans un scaphandre,
36:31 à -300 m, on peut imaginer le déroulement de sa vie très rapidement,
36:35 mais bon, je ne crois pas,
36:38 parce que les pilotes qui sont amenés à conduire ce scaphandre,
36:41 ils sont pas des pilotes qui sont en train de faire
36:44 des choses qui sont pas très efficaces,
36:47 mais les pilotes qui sont amenés à conduire cet engin,
36:52 sont peu nombreux, déjà, nous sommes 4 dans la marine aujourd'hui.
36:58 Pourquoi si peu ? Parce qu'en fin de compte, ça finalise un parcours professionnel.
37:02 On arrive à finaliser par cette filière d'intervention sous la mer,
37:08 filière qui nous permet de devenir pilote de scaphandre,
37:13 je dirais mise à disposition de la marine.
37:17 Un plongeur anti-mergé écrase dans son masque pour créer une pellicule de graisse
37:21 et ne pas avoir de bouée.
37:23 En ce qui me concerne, avec l'ADS, je mets un petit peu de liquide vaisselle,
37:28 de façon à créer une pellicule de graisse et ne pas avoir de bouée à l'intérieur.
37:33 Bien voir, c'est important pour pouvoir atteindre son objectif le plus facilement possible.
37:42 Maintenant, il nous arrive de plonger par -150 mètres, -300 mètres,
37:46 et effectivement, on ne voit rien du tout.
37:48 On a juste une petite lumière, et effectivement, on travaille beaucoup à tapeton.
37:51 Pourquoi c'est difficile de travailler sous l'eau ?
37:53 Tout simplement parce que ce n'est pas le milieu naturel pour l'homme.
37:58 On ne possède pas ses mains, on ne possède pas ses 5 doigts,
38:01 donc attraper un objet à l'aide de pince, ce n'est pas franchement évident.
38:05 On n'a pas une vision globale de l'endroit où on travaille,
38:08 et il y a tout un tas de paramètres qu'il faut prendre en ligne de compte
38:11 parce que sur le fond, il y a tout ce qu'il faut pour s'accrocher, pour s'en mêler.
38:17 Il y a une gestion permanente de la sécurité sur le fond,
38:21 donc on ne peut pas commencer un travail de manière complètement désorganisée.
38:27 Voilà pourquoi c'est compliqué d'intervenir par grande profondeur, jusqu'à 300 mètres, avec le chute.
38:35 Avant de plonger, on pense exactement au travail qu'on va effectuer
38:40 parce que la routée, ce n'est pas une plongée, c'est du travail.
38:44 On part pour effectuer un travail bien précis.
38:47 Donc dans la tête, on a toutes les séquences de travail qu'on va réaliser.
38:51 D'abord, il y a une phase de préparation, je dirais de concentration, malgré soi.
39:01 Et bien sûr, on pense essentiellement au travail qu'on doit exécuter.
39:06 Pour pouvoir exécuter un travail, il faut le préparer, être quand même bien dans sa tête,
39:11 de manière à pouvoir assurer la mission avec le plus grand succès.
39:16 La pesée, c'est un moment très important parce qu'avant chaque plongée, on doit connaître parfaitement son poids.
39:27 Parce que lorsqu'on rentre dans le scaphandre, on est dans une atmosphère,
39:32 et ce scaphandre qui pèse 300 kg, sous l'eau, il doit être réduit à 1-2 kg maximum de flottabilité négative.
39:39 Et si je ne connais pas mon poids, je ne peux pas grer mon scaphandre, lui mettre de la flottabilité.
39:45 L'idée, c'est que le scaphandre ait une flottabilité légèrement négative pour pouvoir couler très doucement.
39:51 Avant la plongée commence la checklist.
39:57 Un moment clé où l'équipe responsable de la maintenance du suit va vérifier chaque vis,
40:02 chaque flexible, chaque joint qui compose le scaphandre.
40:05 Une opération qui demande la plus grande concentration,
40:08 car elle est garante de la sécurité du pilote en cas de sauvetage réel,
40:12 de la survie d'un équipage, d'un sous-marin en perdition.
40:17 - Je vais dire quand tu veux, je te relaisse un mot.
40:44 Lors de la mise à l'eau, le scaphandre est installé dans une cage
40:47 qui le descendra jusqu'à la profondeur d'intervention.
40:50 - C'est dans l'eau ?
40:51 Une manœuvre qui demande la plus grande vigilance, notamment en cas de mer agitée.
40:55 - Je me remets face à la carangue.
40:58 Je passe le filet de la carangue sur le filet de la manœuvre.
41:01 Je vais le mettre sur le filet de la manœuvre.
41:04 Je vais le mettre sur le filet de la manœuvre.
41:07 Je vais le mettre sur le filet de la manœuvre.
41:10 Je vais le mettre sur le filet de la manœuvre.
41:13 Je vais le mettre sur le filet de la manœuvre.
41:16 Je vais le mettre sur le filet de la manœuvre.
41:19 Je vais le mettre sur le filet de la manœuvre.
41:22 Je vais le mettre sur le filet de la manœuvre.
41:25 Voilà, je suis face à la carangue.
41:28 Je descends.
41:30 Voilà, je suis au fond. Moteur.
41:36 Mais le pilote n'est pas seul dans les profondeurs.
41:41 Achille, le robot, assure la surveillance visuelle et peut l'assister en cas de problème.
41:47 L'assistance visuelle est un moyen de l'assurer.
41:50 Le pilote peut l'assister en cas de problème.
41:53 L'assistance visuelle est un moyen de l'assister en cas de problème.
41:56 L'assistance visuelle est un moyen de l'assister en cas de problème.
41:59 L'assistance visuelle est un moyen de l'assister en cas de problème.
42:02 L'assistance visuelle est un moyen de l'assister en cas de problème.
42:05 L'assistance visuelle est un moyen de l'assister en cas de problème.
42:08 L'assistance visuelle est un moyen de l'assister en cas de problème.
42:11 Lorsque le Nuskyut travaille sur le fond,
42:14 il est en contact avec une équipe en surface.
42:17 Grâce à un câble qui relie le scaphandre à la surface,
42:21 dans lequel passent les informations en termes de communication,
42:24 de vidéos, de data pour la gestion de la plongée.
42:27 Il y a un petit peu de mou là, je pense.
42:29 Renvoyez 2 mètres de mou.
42:31 Au cours de cette plongée, le pilote assure la ventilation d'un submersible.
42:39 Il doit effectuer le branchement de deux manches à air,
42:42 l'une assurant l'arrivée d'air frais, l'autre l'évacuation de l'air vicié.
42:46 Il a la branche dans la main.
42:53 Stoppez, stoppez !
43:07 C'est l'ADF qui ira finaliser, qui ira aider les sous-mariniers
43:13 qui seront eux dans leur sous-marin, qui seront bloqués,
43:17 qui n'auront plus aucun moyen de liaison.
43:20 C'est nous qui allons les ventiler, qui allons leur apporter la vie.
43:23 On va leur apporter de l'air pur et on va extraire l'air vicié qu'il y a dans leur sous-marin
43:28 de façon à leur permettre de re-respirer normalement
43:30 et d'avoir une activité normale en attendant les secours,
43:34 comme l'aider à servir les nations étrangères.
43:38 Pour effectuer ces missions, en réalité, il ne faut pas se stresser.
43:54 Le stress est un élément perturbant pour tout être humain.
43:58 Il faut rester très froid au niveau de la tête.
44:02 Il faut penser à la survie des sous-mariniers,
44:07 mais également il faut penser à sa propre sécurité.
44:10 Parce que si on néglige sa propre sécurité, on n'ira jamais au bout de la mission,
44:15 parce qu'à un moment ou à un autre, on sera bloqué sur le fond
44:19 et donc les sous-mariniers sont également en déperdition.
44:23 On se sent forcément seul, malgré qu'on soit relié en permanence
44:31 à la communication avec la surface.
44:33 Mais seul, je pense que tous les plongeurs,
44:36 et ça c'est une valeur intrinsèque du plongeur,
44:40 c'est d'aimer être seul quelque part,
44:43 puisque le fait d'être dans ce monde, comme disait Cousteau,
44:47 le monde sous-marin, le monde du silence,
44:50 parce qu'effectivement, quand on est dans ce monde-là,
44:52 on est dans un monde du silence,
44:53 et donc le silence, on peut l'obtenir quand on est seul.
44:56 Alors ce n'est pas un mode de vie,
44:59 c'est un choix, le choix d'être seul avec l'élément,
45:06 et effectivement, je pense que ce choix-là
45:12 fait partie de la sélection même de cette finalité professionnelle,
45:20 pour devenir pilote sur les engins.
45:24 Ce n'est pas que le métier est dangereux,
45:26 c'est que, étant donné qu'on le fait toujours en sécurité,
45:31 qu'on étudie toujours les cas non conformes,
45:35 on effectue la plongée sans se demander en fait
45:40 si c'est dangereux ou pas.
45:43 Donc, bien entendu, si on annonce qu'on est en train de travailler
45:47 par 300 mètres de fond,
45:49 et qu'on est relié à la surface que par un simple câble,
45:54 et que s'il y a une entrée d'eau,
45:57 il n'y a franchement pas de moyen de s'en sortir.
46:01 Oui, c'est dangereux,
46:03 mais c'est quelque chose qui ne me vient pas à l'esprit,
46:06 parce que tout est fait pour qu'on puisse faire ça en sécurité,
46:11 on nous a entraîné pour le faire,
46:13 et donc du coup, on ne se pose vraiment pas la question.
46:17 Puis on est là pour sauver des gens,
46:19 et donc à la limite, s'il arrivait quelque chose,
46:23 ce serait pour la bonne cause.
46:25 Quand vous vous retrouvez par -300 mètres,
46:29 ce n'est pas quelque chose de commun,
46:34 on fait beaucoup plus attention à tous nos mouvements,
46:40 à tout le travail qu'on fait, de façon à ne pas rester bloqué,
46:44 parce qu'une erreur à cette profondeur-là serait fatale.
46:48 Mais les énormes entraînements qu'on a,
46:51 les conditions qu'on a, font qu'en réalité, ça se passe très bien.
46:56 Et on gère très bien cette phase d'"enjais",
47:05 mais tout le monde est très conscient,
47:08 tous les intervenants sont conscients de ce qu'ils font,
47:11 et on n'est pas des héros, on est juste des gens tout à fait normaux
47:14 qui essayent de faire un travail par une grande profondeur.
47:19 Dans l'eau, il faut se rendre compte que,
47:22 lorsqu'on est en plein eau ou la nuit,
47:25 que ce soit avec le scaphandre, en plongée autonome,
47:28 ou avec les roves, on perd complètement ses repères.
47:33 On n'a plus de repères, parce qu'on est dans un milieu hostile,
47:37 et sans repères.
47:39 Alors effectivement, il faut se fier aux instruments essentiellement,
47:42 ça c'est quelque chose d'assez impressionnant.
47:46 Il y a des instants où on n'a plus de repères,
47:50 et ça devient difficile.
47:53 La gestion de la localisation dans le milieu est difficile sans repères.
47:59 2 heures du matin, fin de la plongée.
48:02 Le suit est remonté à bord.
48:05 L'exercice aura duré plus de 4 heures,
48:08 4 longues s'éloigneront de la plongée,
48:11 et le suit sera remonté à bord.
48:14 Le suit est remonté à bord,
48:17 et le suit sera remonté à bord.
48:20 Le suit est remonté à bord,
48:23 et le suit sera remonté à bord.
48:26 Le suit est remonté à bord,
48:29 et le suit sera remonté à bord.
48:32 Le suit est remonté à bord,
48:35 et le suit sera remonté à bord.
48:38 Le suit est remonté à bord,
48:41 et le suit sera remonté à bord.
48:44 Le suit est remonté à bord,
48:47 et le suit sera remonté à bord.
48:50 Le suit est remonté à bord,
48:53 et le suit sera remonté à bord.
48:56 Le suit est remonté à bord,
48:59 et le suit sera remonté à bord.
49:02 Le suit est remonté à bord,
49:05 et le suit sera remonté à bord.
49:08 Le suit est remonté à bord,
49:11 et le suit sera remonté à bord.
49:14 Le suit est remonté à bord,
49:17 et le suit sera remonté à bord.
49:20 Le suit est remonté à bord.
49:23 Le suit est remonté à bord.
49:26 Le suit est remonté à bord.
49:29 Le suit est remonté à bord.
49:32 Le suit est remonté à bord.
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49:38 Le suit est remonté à bord.
49:41 Le suit est remonté à bord.
49:44 Le suit est remonté à bord.
49:47 Le suit est remonté à bord.
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49:56 Le suit est remonté à bord.
49:59 Le suit est remonté à bord.
50:02 Le suit est remonté à bord.
50:05 Le suit est remonté à bord.
50:08 Le suit est remonté à bord.
50:11 Le suit est remonté à bord.
50:14 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]

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