Survivre ou mourir - Chronique de l'Afrique Sauvage _ Pierre Arditi _ Docume

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La série a pour décor la réserve nationale de Masaï Mara au Kenya, où trois millions d'animaux sauvages nous offrent le plus beau spectacle du monde.

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Animaux
Transcription
00:30Avec le soutien de SWIT Airsoft
00:34Merci à mes Tipeurs et souscripteurs
01:00Les deux mâles de Talec se sont associés, comme le font souvent les guépards, pour mieux défendre un territoire et pour courir moins de risques lorsqu'ils errent sur celui d'autrui.
01:10En outre, on surveille mieux à deux que seul l'otage que l'on a capturé.
01:14Douma, ici au milieu, n'a que peu de chances de tromper leur vigilance.
01:21Ils attendront aussi longtemps qu'il le faudra qu'elle devienne consentante.
01:25Pour le moment, la voilà obligée de ruser, de mimer la soumission.
01:45Régulièrement, dans l'espoir de retrouver ses deux enfants restés seuls, elle reprend sa marche.
01:54Sans jamais parvenir à distancer ses anges gardiens.
02:24Au-dessus de la rivière Marac à enfler la tempête de la nuit précédente, un aigle pêcheur ou pigargue vocifère se prépare à un véritable banquet.
02:40De nombreux poissons morts flottent à la surface de la rivière. Pour l'aigle pêcheur, une aubaine.
02:46Le pigargue apprécie la chair d'autres oiseaux plutôt que celle du poisson.
02:50Pourtant, dans cette région où l'on ne trouve pas de flamand nain, son nez préféré, les poissons de rivière forment l'essentiel de son alimentation.
03:16Lorsque l'aigle pêche, les poissons s'éloignent de la rivière.
03:21Les poissons ne peuvent plus s'éloigner de la rivière.
03:26Lorsque l'aigle pêche, les poissons ne peuvent plus s'éloigner de la rivière.
03:31Lorsque l'aigle pêche, les poissons ne peuvent plus s'éloigner de la rivière.
03:35Lorsque l'aigle pêche, les poissons ne peuvent plus s'éloigner de la rivière.
03:39Lorsque l'aigle pêche, les poissons ne peuvent plus s'éloigner de la rivière.
03:43Lorsque l'aigle pêche, les poissons ne peuvent plus s'éloigner de la rivière.
03:50L'aigle pêcheur est capable d'emporter entre ses cerfs des proies de près de 3 kilos.
03:57le mâle pêche en alternance avec sa femelle.
04:01De même qu'il construise le nid, à tour de rôle.
04:04Pour le grand oiseau de proie, il est temps de répondre au cri qui le rappelle au nid.
04:24C'est à son cri si fort, si clair, que le pigargue vocifère doit son nom.
04:29À quelques mètres de là, sa femelle l'appelle et il lui répond. Et leur dialogue vient de
04:35résonner au dessus de la rivière comme un duo de cuivre. Mais tandis que la femelle attend,
04:41le mâle s'autorise une dernière dégustation, toujours selon le même rite. La tête en premier
04:46lieu et ensuite les entrailles. Partant d'empressement à dévorer sa proie, l'aigle pêcheur ne vise pas
04:53en priver sa compagne. En réalité d'autres oiseaux de proie pourraient survenir qui priveraient l'un
04:58et l'autre du produit de la pêche. Il faut donc avaler ce poisson le plus vite possible.
05:08Alors pourra reprendre dans le silence de la plaine le claironnant dialogue d'amour.
05:29Chez les zèbres communs ou zèbres de Burchel, le dialogue social passe par cette cérémonie qui
05:33consiste à mordiller la crinière et l'encolure de son voisin. Comportement affectueux qui rappelle
05:38celui de la mère avec son poulain. Mais dans cette société ordonnée, c'est l'incident.
05:44Un mâle de passage dépose ses excréments par dessus ceux du mâle qui domine le troupeau.
05:49Les témoins se précipitent et vérifient que deux odeurs se sont superposées.
06:00Les juments n'en croient pas leur nez. Un imprudent vient de lancer un défi à leur roi.
06:18Peu à peu, l'agitation va gagner du terrain. L'événement qui vient de se produire dérègle
06:28toute la vie sociale du troupeau, bouleverse les hiérarchies. Des clans se constituent,
06:33ceux qui font allégeance aux nouveaux venus, ceux qui restent fidèles à leur maître. Le désordre est total.
06:40Le perturbateur renouvelle son défi un peu plus loin. Les effets sont les mêmes. Mais le mâle
07:01dominant, lui, ne s'est aperçu de rien et son indifférence à elle seule éteindra la fièvre du
07:08troupeau. La grue couronnée est un oiseau monogame qui passe une partie de sa vie à bondir. Il bondit
07:31pour séduire son partenaire. Il bondit pour aplanir l'herbe. Il bondit avant de bâtir son
07:39nid. Il bondit devant ses enfants pour célébrer la douceur de vivre.
07:46Certains jours, l'euphorie de tout ce qui vit fait vibrer la savane. Comme une pulsation qui
08:01parcourait le sol d'Afrique. Comme un rythme sur lequel danseraient les autruches maçai sans
08:06autre raison apparente que le plaisir.
08:09A toute vitesse, c'est vers une rencontre amoureuse que court cette femelle.
08:38D'autres autruches convoitent le même mâle, mais comme la population de femelles est plus
08:57nombreuse, ce dernier se comportera en chef de harem et choisira lui-même sa partenaire.
09:04Le mâle se reconnaît à son plumage noir bordé de blanc sur les ailes et sur le goût. Le choix
09:13est fait. La parade nuptiale peut commencer. Sans attendre, la femelle s'est aplatie sur le sol,
09:21prête à recevoir le pénis du mâle.
09:33Enfin, le mâle se retire et déjà, son pénis se rétracte.
10:04Pour le clan des lions, les temps les plus durs sont passés. Les conséquences de la
10:10sécheresse qui a décimé les proies se font désormais moins sentir, au fur et à mesure
10:14que davantage d'herbivores se concentrent au maçai mara dont l'herbe a reverdi. Depuis
10:20quelques temps, les lionnes sont parvenues à tuer un buffle ou un gnou presque chaque jour,
10:23fournissant ainsi de la nourriture à tout le groupe.
10:26Mais pour certains comme Simba la lionne, dont la patte est cassée, il est peut-être trop tard.
10:51Simba ne parvient plus à arracher au carcasse assez de viande pour assurer sa propre subsistance.
10:58Déjà, ces enfants têtent une autre mère, mieux en mesure de leur fournir le lait dont ils ont besoin.
11:04Simba ne parvient plus à la proie que bien d'après les autres membres de son clan.
11:45Est-ce le souvenir de la pénurie qui rappelle à quel point la nourriture est précieuse,
11:50ou l'énervement qui précède l'orage ou la pluie ? Jamais les lions du clan de Simba
12:01n'ont mis autant de rage à se gaver. Et bien que la proie soit là pour l'usage commun,
12:06des rivalités se révèlent, des antagonismes hiérarchiques s'affirment.
12:16Et au milieu de tant de cris et de grognements, il est de plus en plus difficile pour Simba
12:37de se frayer un chemin vers sa propre survie. Alors lui vient parfois l'envie de renoncer.
12:43Pour un vautour oricou, celui-ci est une femelle nommée Taï, une oie d'Egypte constitue un piètre
13:11repas. Mais lorsque le vautour en question à la charge d'un foyer ou d'un nid habité,
13:17il n'existe pas de charogne que l'on doive dédaigner. L'oie sera vite démantibulée et ingérée par
13:26membres entiers. Tandis que d'autres vautours qui n'ont encore rien trouvé à se mettre sous le
13:48bec, se rassemblent à la cime des arbres, un jeune oricou attend ses géniteurs.
13:53Enfin arrive Taï, la mère. Le jeune animal connaît la marche à suivre. Il faut aller au
14:20plus profond possible dans le gosier de l'adulte, chercher la nourriture que celui-ci s'apprête à
14:26régurgiter. Dans cette corne d'abondance on trouve des morceaux de toute taille,
14:41de la bouillie aussi bien que des morceaux de pâtes de gazelle.
14:45Parfois un morceau de choix reste bloqué en travers du gosier de Taï. Celle-ci,
15:02à force de torsions et de contorsions, parvient toujours à restituer au consommateur le plat
15:07demandé.
15:08Ce n'est d'abord qu'un sillage dans les herbes. Un mouvement
15:38imperceptible qu'accompagne à peine secoué sur son perchoir un oiseau pic bœuf.
15:45Poussy, le bébé rhinocéros noir, suit sa mère Marie qui régale de ses parasites ses propres
15:57passagers. Poussy est à présent âgé de deux mois, il est toujours aussi vulnérable. Pour
16:12d'autres raisons, sa mère l'est également qui exhibe au-dessus des herbes les traves noires de
16:16ses cornes. Poussy a déjà compris que sa capacité à vivre dépendra de son odorat qui
16:32dénoncera la présence d'un prédateur identifié ou l'irruption de cet inconnu, venu d'ailleurs avec
16:39un fusil.
17:09Très concentré, une autruche nommée Nyoya couvre. Parfois, comme les autruches se relaient sur un
17:32nid dans lequel elles ont toutes pondu, le nombre d'oeufs peut aller jusqu'à 70. Mais Nyoya est
17:36seule et elle ne couvre qu'une dizaine d'oeufs. Nyoya a abandonné un de ses oeufs au prédateur
17:46afin de les éloigner de sa couvée. L'oeuf a été accaparé par un vautour égyptien que l'on
17:51appelle aussi vautour perchnopter. Le perchnopter se distingue par son attitude à employer des
17:56outils. Ainsi, un caillou fera office de marquant pour tenter de briser la coquille. Mais la paroi
18:02de l'oeuf est encore solide. C'est plus tard, quelques jours avant l'éclosion, qu'elle se
18:06fragilisera naturellement pour permettre à l'autruchon de sortir. C'est finalement à coup
18:16de bec que le perchnopter parvient à entamer la coquille. Mais un kilo et demi de nourriture
18:24servie dans son emballage peut exciter les convoitises. Tai, la mère vautour qui passait
18:28par là, n'a encore jamais consommé ce plat. Elle plonge son bec dans l'oeuf ouvert et s'en
18:35fut dégoûtée. Nyoya rassemble ses oeufs. Le perchnopter se croit débarrassé des importuns
18:50et entame son repas lorsque surgit un nouveau pic-assiette, un jeune aigle avec qui il faudra
18:54bien tenter au moins de partager.
19:24Et l'oeuf, vidé plus vite qu'il ne l'aurait aimé et par plus de convives qu'il ne l'aurait
19:43souhaité, le perchnopter part aussitôt à la recherche d'un autre but.
19:54De hautes jambes soutenant une stature de 1m70, un solide bec rouge et jaune,
20:08voici le méfiant jabiru. Le jabiru est une cigogne africaine friande de poissons et de
20:20serpents. Il éveille jalousement sur son territoire qu'il ne partage qu'avec sa femelle,
20:24à qui il reste fidèle toute sa vie. Parce qu'avec sa blouse grise et noire, ses jambes
20:41maigres et son regard contraint, il ressemblait au fonctionnaire de l'administration coloniale
20:45britannique, le serpentaire a reçu le sobriquet d'oiseau secrétaire. Mais son vrai nom rend
20:51mieux compte de son goût pour les vers et serpents qu'il débusque dans les herbes par
20:55de vigoureux coups de pied sur le sol.
21:15Ayant obtenu d'elle les faveurs qu'elle leur refusait, les frères de Talek ont enfin libéré
21:44Douma. Douma et ses enfants ont tué une gazelle, les restes feront un repas satisfaisant. Déçue par
21:51l'expérience gustative qu'elle vient de vivre, Taï, le vautour orique ou femelle, décide de
21:56revenir à des habitudes alimentaires plus classiques. Il lui faut s'alimenter et en
22:00même temps nourrir son enfant. Elle ne peut plus se permettre de gaspiller son pain. Chacun se met
22:06en position en attendant que les guépards quittent la table et comme chaque fois on attendra peut-être
22:10une heure ou deux. Enfin au moment où l'on croit que le terrain va se libérer surgit un fils de
22:27Douma qui rejoint sa mère. Il prélèvera à son tour sa part de nourriture. On s'inquiète déjà
22:35de la minceur des reliefs.
22:36Cette fois il est temps de se ruer vers la carcasse.
23:07La meute se précipitait comme d'habitude. Taï et son compagnon qui vient d'arriver
23:10prennent l'ascendant sur les autres vautours. L'espèce à laquelle ils appartiennent,
23:14leur puissance et leur détermination leur en donnent le droit.
23:21Mais ce qui se joue sous nos yeux est une journée de dupes.
23:29Arrivant comme l'éclair, deux chacals vont confisquer à leur profit cette carcasse dont
23:33les vautours n'auront même pas eu le temps de profiter. De l'éclair ils ont la rapidité et la
23:38couleur argentée. On les appelle chacals à Chabrac car leur pelage noir et blanc sur le dos ressemble
23:45à la couverture que les hussars plaçaient sous leur selle et qui s'appelait Chabrac.
23:58Taï a faim, elle se met en tête d'affronter l'ennemi.
24:04Le tête-à-tête sera bref et humiliant.
24:16Comme si Taï en avait donné le signal, une guérilla commence.
24:21Mais quelques oiseaux présomptueux pourraient bien y laisser des plumes.
24:33Soudain les vautours prennent leur envol et les chacals s'étonnent. Bientôt ces derniers
24:48comprendront qu'un troisième larron vient les départager et s'approprier l'objet des litiges.
24:56Deux lions mâles ont fait fuir tous les protagonistes de l'incident et l'un d'eux
25:01dévorera calmement ce qui reste de la gazelle.
25:16Et tandis que le couple s'éloigne avec son butin,
25:18chacals et vautours se retrouvent ensemble dans le camp des frustrés.
25:31Quelque part dans la savane, un mâle impala reconnaissable à ses cornes majestueuses marque son territoire.
25:49Aux limites de son domaine, il dépose sur des herbes les sécrétions de ses glandes de doripares placées près de la commissure de l'œil.
25:56Cet impala règne sur un vaste troupeau auquel appartiennent Kenny, né voici un mois et demi, et sa mère.
26:16Mais un autre mâle vient de violer le territoire pourtant soigneusement signalisé.
26:21Le père de Kenny ne peut accepter cette attitude, chaque jour il doit affronter plusieurs fois de tels incidents.
26:42Alors pour préserver sa domination sur le troupeau, avec des cris, avec des coups,
26:47il se battra sous les yeux de Kenny et de sa mère.
26:51Qui sont la plus douce et la plus juste affirmation de sa souveraineté.
27:11Les cornes d'un impala peuvent mesurer plus d'un mètre.
27:16Elles constituent des armes redoutables.
27:21Le jeu consiste à humilier l'adversaire, à le bloquer dans ses mouvements, à le placer, jouer contre terre.
27:29Pour cela il faut glisser ses cornes par dessous les siennes, afin de garder la maîtrise de la situation.
27:34On doit soi-même gonfler le cou, faire apparaître parfois une langue raide et luisante.
27:40Et produire le plus de bruit possible.
27:42Mais c'est ce qui explique le problème.
27:48Les boucliers de la coque, la coque de l'église sont un moyen de se déformer.
27:54Les bébés ne peuvent pas se déformer.
27:57Le terrain est un moyen de se déformer.
28:00Les précieux sont les arbres.
28:03Le terrain se déforme, mais les arbres ne se déforment pas.
28:07Le terrain se déforme, mais les arbres ne se déforment pas.
28:09Les combats sont rarement mortels mais l'on a vu des impalas défiés par de trop nombreux
28:23concurrents négligés de s'alimenter à force de combattre.
28:25On peut à peu dépérir, jusqu'à l'épuisement, jusqu'à la défaite.
28:35Il n'en sera pas ainsi cette fois.
28:39L'adversaire prend la fuite dans un cancer de chointement effrayé.
28:44Kenny ignore tout du sens familial et même le lien qui l'unit à sa mère sera bientôt
28:49oublié.
28:50Mais ces jours-là, son père lui aura donné comme une première leçon.
28:53L'exemple de la manière dont un impala qui respecte son rang doit traiter ses rivaux.
29:04Il existe dans la savane de Masai Mara des instants où même les plus craintifs doivent
29:13s'abandonner.
29:14L'instant de vulnérabilité absolue.
29:16Ce moment où la girafe va boire avec ses bébés.
29:20Peut-être le crocodile guette-t-il sous l'eau, peut-être le lion attend-t-il par derrière.
29:25La seconde où l'échine courbée ne pourra refuser sa griffe.
29:33Dans ces instants de péril, une seule solution.
29:39Croire à la vie.
29:42Et faire vite.
29:55Avec sa tête qui semble vouloir toucher les nuages, la girafe peut atteindre les plus
30:00Grâce à sa langue de 45 centimètres revêtue d'une couche de peau très dure,
30:05elle peut détacher une par une les feuilles de l'arbre en contournant les épines.
30:09Si la nature n'avait prévu pour l'acacia aucune protection, l'arbre serait vite dépouillé.
30:13Heureusement pour lui, des colonies de fourmis vivent à la base de certaines feuilles.
30:17Dès que la girafe approche son nez, le voici recouvert d'un régiment de fourmis qui l'incommode.
30:21La girafe s'éloigne alors pour attaquer un autre arbre.
30:24Les fourmis vivent ainsi en symbiose avec l'acacia.
30:26De même que la girafe avec son inévitable oiseau-pique-boeuf
30:30qui avait mis toute l'hésite pour la débarrasse de ses parasites,
30:34ils lui vissent le collage.
30:42Sans ces oiseaux-pique-boeufs, Gaïa, la grande girafe au corps blessé de chancre,
30:46aurait peut-être déjà succombé à une infection.
30:49Mais les pique-boeufs se montrent si empressés à l'entourer, à la soigner,
30:53que sa peau en semble déjà presque cicatrisée.
31:24Une nouvelle famille de guépards vient de s'établir dans la région de Thalèque.
31:29Ils sont quatre.
31:31La femelle se roule sur le sol en signe de contentement ou de soumission,
31:35ou simplement pour combattre une démangeaison.
31:39Une gazelle de Thomson qui passe et voici de nouveau engagé la transmutation
31:43au terme de laquelle l'énergie d'une vie se transfère en une autre vie.
31:50A ce grand oeuvre, si les bourreaux sont quatre,
31:54la girafe peut-elle être la seule à avoir la chance d'obtenir la vie.
32:00La girafe est la seule à avoir la chance d'obtenir la vie.
32:04A ce grand oeuvre, si les bourreaux sont quatre,
32:08la victime ne peut que rarement refuser sa contribution.
32:34La girafe est la seule à avoir la chance d'obtenir la vie.
33:04La girafe est la seule à avoir la chance d'obtenir la vie.
33:34La girafe est la seule à avoir la chance d'obtenir la vie.
34:04La girafe est la seule à avoir la chance d'obtenir la vie.
34:34Les guépards sont un des plus grands animaux de la population mondiale.
34:38Leur patrimoine génétique s'est appauvri au point que certains prévoient,
34:41en dépit de la protection dont bénéficient ces animaux,
34:44que les guépards sont inéluctablement, et pour ainsi dire mathématiquement,
34:49voués à disparaître.
35:00Un commensal inattendu est venu rôder là où les guépards ont festoyé.
35:03Ce qu'on aurait tort de croire végétariens dégustent la tête de la carcasse.
35:07Et de loin, quand le singe manipule la gazelle avec précaution,
35:11on pourrait croire qu'ils échangent un baiser.
35:15Trop appuyé.
35:17Un baiser.
35:19À la vie et à la mort.
35:24Non loin de là, un vassal attend son tour selon les règles de la hiérarchie.
35:28Et lorsqu'il viendra, il ne restera plus guère à grignoter que quelques fragments de cervelle.
35:33Et c'est là qu'il s'arrête.
35:48Si près et si loin à la fois, à quelques années lumières de l'Europe en tout cas,
35:52un couple de grues couronnés renseigne le monde à ses bébés.
36:03Billion lighters from the blues I feel it
36:07Billion lighters from the blues
36:10Clear blue skies all my eyes can see
36:14Billion lighters from the blues
36:17Feeling like I could fly out of reality
36:22Billion lighters from the blues I feel it
36:27Billion lighters from the blues
36:30Goodbye troubles, welcome harmony
36:34I found the strength in me
36:38Life is real, I know it in my heart
36:42Billion lighters from the blues
36:45The gift of love to feel and make a brand new start
36:49Billion lighters from the blues I feel it
36:54Billion lighters from the blues
37:00Il faudra peu à peu venir à vivre toutes les peurs,
37:02la peur de l'ombre, la peur du tonnerre qui gronde,
37:05la peur de l'inconnu, la peur de vivre.
37:07Les parents sont là pour cela,
37:09transmettre aux jeunes oiseaux ce que la vie a ajouté à leur instinct
37:13et qui s'appelle l'expérience.
37:16And I say goodbye troubles, welcome harmony
37:21I found the strength in me
37:24There is a bright new day after the darkest night
37:28Billion lighters from the blues
37:31Time to sing and play and finally feel alright
37:36Billion lighters from the blues
37:40Billion lighters from the blues
37:49Dans la savane, les territoires des uns et des autres
37:51forment tout un réseau de frontières immatérielles.
37:55Ce lacide odeur est si dense et parfois si confus
37:58qu'il faut souvent en marquer les bornes.
38:00Ici, un lion borne urine à la lisière de son territoire.
38:07Et pour que le signal soit clair et durable,
38:10il étale son urine en piétinant l'herbe.
38:15Puis il reprend son chemin en rugissant
38:18pour entamer un dialogue avec son compagnon resté plus loin.
38:44Et puis d'autres lions se mêleront au concert.
39:15A ces cris auxquels elle aurait pu répondre,
39:18Simba ne mêlera plus sa voix.
39:20Il est trop tard.
39:22La lionne découragée s'est couchée sur le flanc.
39:25Elle n'était plus de taille à lutter et la vie s'en est allée.
39:29Simba la lionne est morte ce soir.
39:34Au même moment, une autre lionne a tenté de tuer un buffle.
39:38Mais celui-ci a combattu si fort et pendant si longtemps
39:42que la lionne n'a pu en venir à bord.
39:55Épuisée, elle a renoué.
39:58Épuisée, elle a renoncé à cette lutte dont le buffle gardera les stigmates.
40:29Ainsi va la vie à Masai Mara.
40:33Certains vivent et d'autres meurent.
40:41Sans que pour autant, rien ne soit jamais écrit.
40:58Jusqu'au dernier moment, il naît de fatalités qui ne puissent s'inverser.
41:04Et c'est souvent le fort qui souffre.
41:09Aussi bien que le faible.
41:58Comme celui-ci où la nature n'est pas belle.
42:03Des jours où elle n'est que souffrance.
42:09Quelle que soit la direction vers laquelle se porte le regard.
42:58D'autres jours loin des douleurs oubliées sont au contraire des jours de pure tendresse.
43:03Des jours nimbés des lumières.
43:07Des jours de bonheur de vivre.
43:13Des jours où l'on va confiant vers le soleil qui brille.
43:18Des jours de fraternité.
43:29Ces jours-là, on joue qu'un bout de bois.
43:33On découvre son sexe en érection.
43:47On taille de ses dents une branche d'arbuste.
43:51On s'éloigne de son corps.
43:54On taille de ses dents une branche d'arbuste.
44:24Et il suffit qu'une gazelle passe à proximité pour retrouver un peu effarouché l'envie du terrier.
44:30La tienne sécurité quasi utérine dont il est encore trop tôt pour s'affranchir.
44:55Dans une autre famille, un bébé hyène réclame son lait à corps et à cri.
45:06Il aura tôt fait de retrouver sa mère à l'envers.
45:10Mais il n'a pas le temps.
45:14Il ne peut plus s'éloigner de sa mère.
45:18Il ne peut plus s'éloigner de sa mère.
45:22Il aura tôt fait de retrouver sa mère allongée sur le flanc.
45:26L'âme est l'offerte.
45:51L'âme est l'offerte.
45:55L'âme est l'offerte.
45:59L'âme est l'offerte.
46:03L'âme est l'offerte.
46:07L'âme est l'offerte.
46:11L'âme est l'offerte.
46:15L'âme est l'offerte.
46:18L'âme est l'offerte.
46:22L'âme est l'offerte.
46:26L'âme est l'offerte.
46:30L'âme est l'offerte.
46:34L'âme est l'offerte.
46:38L'âme est l'offerte.
46:42L'âme est l'offerte.
46:46Alors que l'on est un an ou que l'on en est cinq,
46:49on se crée des adversaires.
46:52On enroule sa trompe autour de celle d'un ami qu'on affronte.
46:58Mais ces combats-là ne sont que des simulacres.
47:01Comme si la nature ne pouvait attendre qu'elle fasse son œuvre,
47:04comme si l'on devait gagner du temps.
47:08Comme s'il fallait en somme profiter de la vie,
47:11avant qu'elle ne se brise.
47:15D'un moment à l'autre.
47:25Une activité fébrile se développe dans ces moments-là.
47:30On va de l'un à l'autre en quête d'épreuves à affronter,
47:33de nouvelles expériences à vivre, de joutes,
47:36où s'affirmera toujours plus forte
47:39la volonté que l'on a de vaincre.
47:43Chez les éléphants, c'est à l'intérieur du groupe,
47:46par friction permanente des jeunes entre eux,
47:48et d'eux avec les adultes,
47:50que se forgent les personnalités.
48:02Ainsi se dégagent également chez les uns et chez les autres
48:06les dispositions qu'ils auront peut-être plus tard
48:09à dominer et à donner la vie.
49:09Dans la poussière d'or du jour qui meurt,
49:12l'heure est venue de prendre congé du temps de jour.
49:40Un mois pour souffrir et pour apprendre.
49:47Un mois pour grandir,
49:50dans l'espoir d'égaler les adultes.
49:58À peine quelques semaines dans la savane d'Afrique,
50:01en ce temps comme en d'autres,
50:04passé et futur.
50:07Peut-être.

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