• il y a 7 mois
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Transcription
00:00 C'est pas une guitare tête de mort ?
00:02 C'est une guitare tête de mort, elle est exceptionnelle.
00:05 Elle est magnifique, elle vient d'être allumée.
00:07 Elle s'allume en plus, c'est trop beau.
00:09 Alors d'abord Olivier Benkemoun, on va parler cinéma avec vous
00:12 et vous nous proposez une petite séance de rattrapage avec un film japonais ce matin.
00:15 Une petite comédie japonaise qui est passée un peu sous les radars.
00:17 Le titre en français c'est "Comme un lundi"
00:19 et je préfère le titre japonais qui s'étire un peu plus en long.
00:21 "Mondays, cono time loop, choshi ni kizukasenai to owaranai"
00:25 Voilà, ce qui signifie en bon français, toujours traduit par mon ami Google Trad,
00:29 "Lundi, cette boucle temporelle ne se terminera que si vous en informez votre patron"
00:34 C'est ça, voilà ! "Cette boucle temporelle ne se terminera que si vous informez votre patron"
00:38 Bon titre, mais un peu angoissant.
00:40 Dans ce film, vous serez plongé dans une distorsion temporelle.
00:44 Vous suivrez la vie absolument pas trépidante de 5 jeunes collègues de bureau
00:48 travaillant dans une agence de pub, agence bossant sur des concepts aussi branchés que la soupe miso effervescente.
00:54 Mais à la fin de chaque semaine, tout recommence exactement de la même manière.
00:58 - Ah, quel endroit ça !
01:00 - Enfin, pas tout à fait de la même manière, sinon il n'y aurait pas d'histoire.
01:04 Pour faire comprendre aux spectateurs que la semaine, parce que c'est toute une semaine, ça se passe sur une semaine,
01:08 repart à zéro, on nous prévient.
01:10 Comme les clochettes dans les livres pour enfants, vous vous souvenez ?
01:13 Là, c'est un signal, le signal plutôt c'est un gros pigeon de ville qui vient se fracasser contre une fenêtre.
01:19 Et à chaque fois qu'il y a ce même pigeon qui se marave le bec contre la vitre,
01:25 on a un employé de bureau supplémentaire qui prend conscience qu'il est dans une boucle temporelle et ainsi de suite.
01:31 Après, évidemment tous, ils vont essayer de sortir de cette semaine qui recommence sans fin.
01:35 Attention, par question d'essayer de s'en sortir tout seul.
01:37 Non, on ne se la joue pas perso dans les bureaux japonais.
01:41 - Ça ressemble quand même un petit peu au jour de la marmotte avec Bill Murray, un jour sans fin.
01:45 - Oui, mais là, c'est vraiment le groupe, tout le groupe qui doit s'en sortir.
01:50 Ce qu'il nous montre, ce que nous montre le film également, même si c'est de manière satirique,
01:54 c'est que dans un même open space, il y a une hiérarchie qu'on n'imagine pas.
01:57 C'est pas parce que vous partagez votre bureau avec un voisin, que ce voisin, vous avez le droit de vous adresser directement à lui.
02:03 Il faut parfois faire preuve d'imagination pour atteindre son interlocuteur.
02:06 Il faut passer par un intermédiaire ou trouver le bon moment avec beaucoup de références, de déférences plutôt et de révérences.
02:12 Il y a aussi une manière courtoise, très japonaise de s'anguirlander.
02:15 On ne s'agresse pas verbalement, on s'excuse systématiquement avant de faire une remarque désobligeante.
02:20 Ça déjà pour nous, c'est vraiment de la science-fiction.
02:23 Il n'y a pas un seul employé, par exemple, qui traite son patron de bâtard.
02:27 Ou qui va niquer la race de qui que ce soit.
02:31 Voyez, au Japon, on ne nique pas la race de personne.
02:34 On s'excuse en tout cas sur le fait.
02:36 Ce qui n'empêche pas de mettre une pression énorme sur les employés.
02:38 D'ailleurs, les jeunes gens que l'on découvre, ils ont tellement de travail qu'ils dorment au bureau.
02:42 Le film se montre aussi de l'aliénation au travail, de la peur extrême de la hiérarchie,
02:46 qui est représentée par un chef qui a son bureau au bout de la pièce,
02:49 qui regarde les collègues d'un œil tout en lisant un manga de l'autre.
02:53 J'avais l'impression d'ailleurs de revoir mon pion au collège, Frédéric Mistral d'Arles.
02:56 On le salue !
02:58 C'est très drôle, c'est plein de petites trouvales.
03:00 Parce qu'il en faut des idées pour faire avancer une histoire avec des persos coincés dans une boucle temporelle.
03:05 Encore une fois, c'est presque pour nous, Français, de l'anthropologie.
03:08 C'est quasi ethnographique. Bref, j'ai adoré.
03:10 Enfin, cerise sur le hiérarchie, c'est ponctué de plein de petits extraits de chansons de pop japonaise mignotes
03:15 qu'on a tous envie de chazamer.
03:17 (musique)
03:22 Là, on n'a pas envie de se disputer au bureau.
03:24 Je la connais, c'est Time Machine.
03:27 C'est écrit, non ?
03:29 C'est écrit, oui.
03:31 Ça s'appelle Comme un lundi, c'est réalisé par Ryo Takebayashi.
03:34 Merci beaucoup.
03:35 Je vais peindre "merci beaucoup".

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