Grève : chantage au JO ? / Enjeux du vote aux européenne / Israël: la France soutient la CPI

  • il y a 4 mois
Avec Jean Christophe Gallien, Frédéric Dabi, Jonas Haddad et Régis de Castelnau


Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook :

/ sudradioofficiel
▪️ Instagram :

/ sudradioofficiel
▪️ Twitter :

/ sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio :

• Grand Matin Sud Radio

##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-05-21##

Category

🗞
News
Transcript
00:00 *Générique*
00:06 Et on est ensemble pour commenter l'actualité ce matin avec Frédéric Dhabi.
00:11 Bonjour Frédéric, directeur général de l'IFOP.
00:14 Vous avez publié la fracture aux éditions Les Arènes, va falloir faire un tome 2.
00:17 - Il y a une livre qui sort à la rentrée, mais pas sur la jeunesse.
00:20 - Jeunesse à date, vous êtes avocat.
00:22 - Bonjour.
00:22 - Régis de Castelnau est avec nous. Bonjour Régis, vous êtes avocat.
00:27 On peut vous suivre sur votre blogue "Vue du droit", sur Twitter également.
00:31 Vous êtes très actif, vous avez publié une justice politique aux éditions L'Artilleur également,
00:36 et membre de la rédaction de Front Populaire.
00:38 Et nous attendons Jean-Christophe Gallien qui ne devrait pas tarder à arriver,
00:40 politologue et conseiller en communication.
00:43 On va revenir, puisqu'on a la chance d'avoir Frédéric Dhabi avec nous,
00:47 sur ce sondage autour des enjeux des Européennes selon les Français.
00:53 Ce qui va les encourager, quelles sont les motives à aller voter ?
00:59 Je ne suis pas certaine, mais on va en parler.
01:03 La France qui soutient la Cour pénale internationale,
01:08 qui vous le savez, renvoie dos à dos le Hamas et Israël,
01:12 qui appellent un mandat d'arêt contre Benjamin Netanyahou et les dirigeants du Hamas.
01:19 C'est la France qui suit la recommandation, puisque ce n'est pas une décision pour l'instant,
01:25 c'est une requête qui a été faite par le président de la CPI.
01:28 Et puis le chantage social...
01:30 Pardon ? C'est pas ça ?
01:32 Non, non, excusez-moi, je suis casqué.
01:34 Par le procureur !
01:35 Non, non, non, par le procureur !
01:37 C'est très important de bien distinguer le parquet qui poursuit et la juridiction qui joue.
01:44 Vous avez raison, c'est le procureur,
01:46 mais ce n'est pas sans incidence et sans réaction.
01:50 Bien évidemment, ce matin l'Italie, vous l'avez peut-être vu, ne soutient pas cette requête.
01:55 On y revient, on va parler évidemment aussi des JO si on a le temps.
02:00 On va commencer avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
02:02 Jonas, on va commencer avec vous.
02:04 Oui, mon coup de cœur, c'est pour ce jeune policier de 22 ans...
02:07 Je vous entends, je vous donne le micro.
02:09 C'est pour ce jeune policier de 22 ans qui, cette semaine, a fait un acte héroïque,
02:12 puisque vous savez, vous en avez entendu parler dans l'actualité.
02:15 La synagogue de Rouen a été brûlée, partiellement, par quelqu'un qui a mis le feu à cette synagogue.
02:21 Et en fait, à 6h30 du matin, lorsque les policiers sont arrivés sur place et qu'ils ont vu l'assaillant,
02:27 cet assaillant a essayé de tuer les pompiers qui essayaient d'éteindre le feu.
02:30 Il a essayé également de tuer les policiers qui étaient sur place pour l'interpeller.
02:34 Et là, fort de son sang-froid, ce jeune policier a décidé d'ouvrir le feu,
02:39 alors qu'il sortait quasiment de formation.
02:42 Et en faisant cela, non seulement il a épargné la vie de ses collègues,
02:46 la vie des pompiers également qui étaient là,
02:48 mais la vie de plusieurs milliers de personnes, puisqu'on est en plein centre-ville de Rouen,
02:52 et qu'il a évité, d'abord, évidemment, que la synagogue ne brûle,
02:55 et deuxièmement, qu'il y ait un incendie dans la grande ville de Rouen.
02:58 Et donc, vous le voyez souvent, on parle d'une jeunesse qui ne se mobilise pas,
03:02 d'une jeunesse qui est apathique.
03:05 Voilà un héros de notre jeunesse.
03:08 Et j'étais hier avec le ministre de l'Intérieur pour la décoration de ce jeune homme,
03:13 qui non seulement n'a pas voulu que son nom soit cité,
03:17 mais qui a également demandé à ce que les images ne soient pas diffusées,
03:21 parce que c'est un héros assez humble, mais aussi un héros qui craint pour sa vie.
03:25 Voilà ce que c'est que l'héros de notre jeunesse d'aujourd'hui.
03:28 - Coup de cœur pour ce policier.
03:31 Régis, vous aviez un coup de gueule.
03:33 - Oui, qui est récurrent.
03:36 J'entendais ce matin Marion Maréchal revenir une fois de plus sur le droit de grève
03:42 pour le remettre en cause.
03:43 Il faut interdire le droit de grève.
03:45 Les jours fayés et pendant les vacances, comme ça elle pourra prendre l'avion.
03:48 Non, c'est un droit constitutionnel qui est consacré par la Constitution.
03:54 C'est un droit qui a été l'outil de toutes les conquêtes,
03:58 il ne faut pas oublier ça.
03:59 Alors c'est gênant, évidemment.
04:01 C'est prévu pour être gênant, justement.
04:04 Et donc je suis d'accord que dans certaines circonstances,
04:07 il faut peut-être des réglementations, c'est comme la liberté d'expression,
04:10 mais il faut arrêter en permanence de se battre contre ce qui constitue un droit fondamental.
04:18 Les travailleurs, et je le répète historiquement,
04:21 ce sont uniquement les cellules assorties en général de grève
04:26 qui ont permis d'obtenir des avantages.
04:29 Je pense en particulier par exemple aux congés payés ou autres,
04:34 ou bien évidemment aux toutes les questions de rémunération, la santé,
04:37 ce qui a été mis en place.
04:39 Parce que ce n'est pas par hasard que c'est dans l'immédiat après-guerre
04:44 que ce droit a été consacré dans la Constitution.
04:47 C'est le préambule.
04:49 Donc voilà, je suis agacé par cette mise en cause permanente.
04:53 Mais est-ce que ce n'est pas la théorie ?
04:55 Est-ce que ce n'est pas effectivement ce que vous énoncez est ce que devrait être le droit de grève ?
05:01 Et est-ce qu'il n'y a pas eu aujourd'hui une forme de dérive malgré tout,
05:05 quand on voit qu'aujourd'hui, alors on est un petit peu en avance sur le sujet que je voulais traiter,
05:08 mais sur le chantage au JO, chantage à la grève,
05:12 la théorie est un petit peu loin.
05:15 C'est-à-dire qu'on en avise peut-être aussi de ce droit de grève.
05:18 - Excusez-moi Valérie, dès qu'on utilise le mot de chantage,
05:21 ben oui la grève c'est un chantage, évidemment, ça n'est qu'un chantage.
05:25 Par rapport aux JO, et ça permet de rappeler qui c'est qui fait tourner la boutique,
05:30 par rapport aux JO, on est là, tout le monde parade,
05:34 le président de la République parade, Mme Hidalgo parade sur ses jeux, etc.
05:39 Ça va pourrir la vie des Parisiens, mais ça c'est une autre histoire.
05:42 Et il faudrait que ceux qui vont être en première ligne pour faire tourner,
05:47 n'aient pas voix au chapitre.
05:48 Non, non, je ne suis pas d'accord.
05:51 Il peut y avoir des dérives, mais l'utilisation du terme chantage est plus qu'impropre.
05:57 Oui, le droit de grève est un chantage, absolument.
06:00 - C'est un chantage avec des conséquences différentes selon les professions.
06:05 Si moi je me mets en grève, tout le monde s'en fout,
06:07 je ne suis pas sûre que mon patron m'augmente.
06:09 - Eh ben oui, justement, ma chère Valérie.
06:12 - Eh ben oui, et puis que dans le secteur privé,
06:15 les grèves sont relativement rares.
06:18 Frédéric, sur le droit de grève...
06:19 - Dans les enquêtes d'opinion sur la longue durée,
06:21 on voit, comme le dirait Gilles Castineau,
06:23 un attachement très fort des Français au droit de grève,
06:25 sur le principe.
06:26 - Bien sûr.
06:27 - Dans les faits, systématiquement,
06:29 quand Nicolas Sarkozy met en place le service minimum,
06:32 il y a un soutien ultra majoritaire, y compris de sympathisants de gauche.
06:39 Il y a cette gêne qui est de plus en plus mise en avant par les Français.
06:43 Quand je prends le baromatif OBJDD,
06:45 ce sont les marques préférées des Français.
06:46 La SNCF a perdu une quinzaine de points
06:49 parce qu'il y a eu ces grèves sauvages,
06:50 que les syndicats d'ailleurs ne contrôlaient pas
06:52 au moment des vacances de février.
06:55 Alors je me montrerai quand même sur ce qu'a dit Gilles Castineau.
06:57 Oui, la plupart des conquêtes sociales ont été permises par la grève,
07:01 ces dernières années, avec l'alternance sous la Ve République.
07:05 La 5e semaine de congés payés, ce n'était pas des grèves,
07:08 c'était François Mitterrand.
07:10 Les 39 heures, ce n'était pas des grèves,
07:11 c'était la gauche au pouvoir.
07:12 Donc maintenant, c'est ça aussi qui fait que le droit de grève
07:16 est moins, je dirais, porté au pinacle.
07:19 C'est le fait qu'il y a d'autres moyens que la grève,
07:22 même si la grève, effectivement, est un moyen,
07:24 si je peux dire, cardinal,
07:25 pour faire avancer, pour une partie des Français, les droits.
07:28 On va y revenir dans un instant.
07:29 Je vous donnerai la parole Jonas Haddad
07:31 au retour après le journal.
07:33 A tout de suite.
07:34 Sud Radio.
07:36 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
07:42 Et on est ensemble avec vous sur Sud Radio
07:44 pour commenter l'actualité.
07:46 Je pense qu'on va avoir du débat aujourd'hui,
07:48 encore plus que d'habitude peut-être.
07:50 Frédéric Daby, directeur général de l'IFOP,
07:52 vous avez publié "La fracture" aux éditions Les Arènes,
07:55 Jonas Haddad, avocat, Régis de Castelnau, avocat également.
07:58 Et on vous retrouve sur votre blog "Vue du droit"
08:00 et je rappelle votre livre "Une justice politique" aux éditions.
08:03 "L'artilleur", on va revenir sur...
08:07 Oui, ce n'est pas les intentions de vote,
08:10 c'est ce qui...
08:11 - Les motivations du vote.
08:12 - Les motivations du vote,
08:13 premier enjeu des Européens selon les Français,
08:15 le pouvoir d'achat.
08:16 On va y revenir avec vous dans un instant.
08:18 Et puis on va évidemment parler de ce qui fait polémique
08:21 avec le réquisitoire, le procureur de la CPI,
08:26 de la Cour pénale internationale de justice.
08:31 La Cour pénale internationale, pardon,
08:33 je mélange les mots.
08:34 La Cour pénale internationale qui a réclamé des mandats d'arrêt
08:37 contre les dirigeants israéliens,
08:39 parmi lesquels le Premier ministre Benjamin Netanyahou
08:42 et également deux dirigeants du Hamas.
08:45 La France s'est alignée sur cette réquisition.
08:49 Ça a fait évidemment beaucoup réagir
08:52 de mettre sur le même pied un pays comme Israël
08:57 et un groupe terroriste.
08:58 On pourra en reparler avec vous.
09:00 On continue, vous voulez réagir ou pas sur la grève ?
09:05 Un mot puisqu'on parlait de la grève avec Régis de Castelnau.
09:09 C'est son coup de gueule qui n'accepte pas
09:12 qu'on le remette en cause régulièrement.
09:14 Oui, très rapidement.
09:16 Évidemment que la grève est un droit.
09:18 Mais la grève n'est pas le seul droit de la Constitution.
09:21 Vous avez d'autres droits,
09:22 comme le droit de se déplacer,
09:24 comme le droit d'entreprendre,
09:25 comme le droit de travailler.
09:26 Et vous savez, la base même d'un droit équilibré,
09:29 c'est de faire en sorte qu'un droit n'empiète pas sur les autres.
09:32 Et évidemment, la grève, c'est toujours un chantage.
09:36 Mais pardonnez-moi de dire qu'on n'est plus au XVIe siècle
09:39 dans lequel les dockers ne voulaient pas débarquer des paquets.
09:42 Aujourd'hui, vous êtes avec des gens, parfois, qui font grève,
09:45 qui sont à 32 heures par semaine,
09:47 qui bénéficient d'importantes RTT,
09:49 qui maintenant bénéficient également du télétravail.
09:52 Et pardonnez-le-peu,
09:54 le Premier ministre a envisagé récemment la semaine de 4 jours.
09:58 Donc si vous voulez, on est dans des systèmes
10:00 dans lesquels, notamment lorsqu'on est dans le service public aujourd'hui,
10:02 on ne peut pas dire qu'on soit dans un rapport de force
10:05 très problématique pour les personnes qui bénéficient de ces statuts-là.
10:09 Donc, remettre en cause le droit de grève, non.
10:12 Mais l'équilibrer avec les autres droits,
10:14 c'est-à-dire le droit de nous tous,
10:16 de pouvoir à la fois se déplacer,
10:19 de pouvoir travailler,
10:20 de pouvoir avoir une vie décente, oui.
10:22 Et donc, il ne faut pas que le droit de grève soit un droit immuable,
10:26 raison pour laquelle le service public minimum, par exemple,
10:28 c'était une très bonne idée qui a été soutenue par la majorité des Français.
10:31 Mais vous avez les policiers ou les agents hospitaliers
10:35 qui ne peuvent pas faire grève,
10:37 qui ont des brassards quand ils font grève,
10:39 mais qui n'arrêtent pas le travail aussi.
10:42 Il y a différentes formes de mobilisation.
10:44 On pourra y revenir un petit peu plus tard,
10:47 quand on va parler des Jeux Olympiques.
10:50 Frédéric Dhabi, avec vous,
10:52 vous vouliez faire une précision.
10:54 C'est une forme de coup de gueule,
10:57 une forme de déploration sur le fait qu'effectivement,
11:01 les réseaux sociaux, comme la langue des hoppes,
11:04 sont la meilleure et la pire des choses,
11:05 mais de plus en plus, notamment X,
11:07 soit plutôt le pire que le meilleur et le pire.
11:09 Je veux revenir sur la balise IFOP-Féducial
11:11 qu'on a publiée vendredi dernier.
11:13 Chaque semaine, pour nos auditeurs,
11:15 on publie une enquête d'actualité
11:17 en lien avec les équipes de Sud Radio et de Patrick Roger.
11:19 On a posé nos questions historiques sur l'Ukraine.
11:22 On a, depuis le début de l'invasion russe,
11:25 des questions sur le niveau d'inquiétude,
11:27 sur le souhait de voir fournir des armes à l'Ukraine,
11:31 sur les pronostics s'agissant de la fin de la guerre, etc.
11:34 Et on avait posé une question,
11:36 qu'on avait déjà posée au mois de février,
11:37 suite au propos d'Emmanuel Macron,
11:39 sur l'adhésion à une intervention militaire française en Ukraine,
11:42 dans le cadre d'une coalition européenne.
11:44 Le rejet est, comment dire, massif,
11:47 mais, dans mon commentaire,
11:49 j'ai mis en avant le fait que l'adhésion,
11:51 le fait que les Français soient favorables à ce que la France participe,
11:55 je veux dire la question exactement, c'est pour ça,
11:57 à ce que la France participe au sein d'une coalition européenne
12:00 à une intervention militaire en Ukraine contre les forces russes,
12:03 passe de 27% à 34% en à peine deux mois.
12:08 Donc j'ai mis ce fait en avant dans mon commentaire
12:10 qui est passé dans la matinale.
12:12 La personne en charge du tweet de Sud Radio
12:14 a mis comme titre "1/3 des Français favorables
12:17 à l'envoi de troupes occidentales en Ukraine",
12:19 même si dans le commentaire j'avais dit que 2/3 étaient défavorables.
12:22 Et à partir de cela, le tweet a été vu 45 000 fois.
12:26 C'est un chiffre qui n'est pas négligeable,
12:28 mais qu'est-ce que ça pèse par rapport aux 45 millions d'inscrits sur les listes électorales.
12:32 On a eu un véritable déchaînement.
12:34 Alors je vous laisse les meilleurs.
12:36 L'IFOP vendu, Sud Radio qui a définitivement changé.
12:41 On a caché le chiffre, le chiffre c'était 2/3 et non pas 1/3.
12:44 Moi j'assume d'avoir mis en avant.
12:46 On n'est pas toujours sur une question d'opinion
12:48 et l'intérêt c'est de suivre dans le temps des données d'opinion sur le chiffre majoritaire.
12:53 Il faut le rappeler, mais ce qui est intéressant de voir,
12:55 ce sont les évolutions, les jeunes qui étaient plus favorables que les personnes plus âgées,
13:00 le fait que chez les sympathisants de la France Insoumise,
13:02 on était plus favorable que la moyenne à cet envoi de troupes.
13:05 Donc voilà, moi je...
13:07 C'est une sorte de déclaration totalement qui sera d'une efficacité absolument nulle,
13:13 mais je ne comprends pas l'incapacité d'être dans la nuance.
13:16 Là, comment dire, le cadre idéologique pro-russe,
13:20 il faut le dire, d'une partie des personnes qui ont commenté ce sondage,
13:26 au risque d'un véritable aveuglement,
13:30 sur notre sondage, sur notre site, sur le site de Soudradio,
13:33 il était bien indiqué que 2/3 des Français étaient défavorables
13:37 et rejetaient l'envoi de troupes militaires occidentales ou françaises
13:41 sur le théâtre d'opérations russo-ukrainiens.
13:45 Mais voilà, c'est cette idéologie qui, je dirais, pourrit tout,
13:48 et le fait que systématiquement, on cherche des complots.
13:51 Alors on en a ressorti l'actionnaire, il y a de l'IFOP,
13:54 Soudradio qui n'était plus ce qu'elle était,
13:56 je laisse nos auditeurs, s'ils ont le temps, ils ont sans doute beaucoup mieux à faire,
13:59 à voir sur Twitter et sur Ix, la manière dont a été traité un sondage
14:03 qui a été réalisé, comme toujours, honnêtement,
14:06 et comme je le dis, l'intérêt, c'était de voir surtout l'évolution de l'opinion.
14:10 Moi, 7 points de plus sur cette adhésion à l'envoi de troupes militaires occidentales
14:14 en à peine deux mois, on n'est pas dans la marge d'erreur.
14:16 Je trouvais ce chiffre intéressant et j'assume de l'avoir mis en avant.
14:19 - Jean-Christophe Gallien, vous nous avez finalement rejoint.
14:24 La circulation, il faut le dire, dans Paris devient apocalyptique.
14:28 C'est l'avent G.O.
14:29 Donc vous avez mis un petit peu de temps à arriver jusqu'à chez nous.
14:32 Vous êtes politologue et conseiller en communication.
14:34 Alors c'est dommage que vous ne soyez pas arrivé plus tôt,
14:36 puisqu'on parlait avec Régis de Castelnau du droit de grève.
14:40 Régis disait que le droit de grève, ça suffit.
14:43 A chaque fois, on le remet en question.
14:45 Marion Maréchal-Le Pen en parlait ce matin.
14:47 Et vous, votre coup de gueule, c'était le chantage au G.O. justement.
14:52 Nouveau sport national.
14:54 - Oui, c'est ça.
14:55 Je pense que c'est pas le droit de grève finalement auquel je m'oppose, évidemment.
14:59 Bien évidemment.
15:00 Ni même sur le fond, la réalité d'un surcroît de travail
15:04 qui va être demandé à un certain nombre de corps de métier.
15:06 Ce qui m'intéressait, c'était de voir à quel point, très rapidement,
15:11 et notamment à l'arrêt TP,
15:14 on a très vite donné ce qui était demandé.
15:16 Quand on parle de sport, en l'occurrence,
15:18 ces sports nouveaux sont des sports rapides.
15:21 Il ne s'agit pas de marathon, là on est plutôt dans le sprint.
15:24 Voire même pour certains, on n'a pas besoin de rentrer en compétition.
15:27 Je pense aux aiguilleurs du ciel,
15:29 les contrôleurs aériens qui avaient déjà obtenu au mois de décembre,
15:31 ce qui n'avait à peine fait que demander,
15:34 comme dans un marronnier médiatique.
15:36 Mais la réalité, c'est de se poser la question d'ailleurs,
15:39 dans quelles conditions on a ça.
15:40 Parce que plus loin que la grève,
15:41 plus loin que l'idée qu'on en profite,
15:44 que c'est très français, mais ça peut exister dans d'autres pays,
15:46 mais véritablement, pour avoir vu, notamment,
15:48 assister de près et en continu au Jeu de Londres en 2012,
15:51 ce n'était pas tout à fait la même atmosphère.
15:53 Et je crois que là, on a quelque chose qui touche aussi à l'idée
15:57 que si on était un peu coquin, on pourrait dire que même,
16:00 quand on dit qu'ils vont travailler davantage,
16:02 on est beaucoup dans des corps de métier
16:04 où parfois, atteindre les 35 heures,
16:06 alors qu'on est dans une réforme qui est parfois contestée,
16:09 est compliquée.
16:10 C'est-à-dire qu'on a même parfois des gens
16:12 dont on sait très bien depuis l'intérieur
16:14 qu'il y a déjà une difficulté,
16:16 elle est à 35 heures par semaine.
16:18 Alors, ce n'est pas une critique méchante,
16:20 c'est la réalité, c'est un constat qui est fait.
16:22 Et puis alors, il y a un deuxième point,
16:23 ce n'est pas exactement ce que je pensais ce matin
16:25 quand j'ai dit à Juliette, derrière moi,
16:28 que ce coup de gueule était finalement
16:30 ce qui m'intéressait davantage aujourd'hui.
16:32 C'était aussi que, si on allait plus loin,
16:35 il y a les gestionnaires de tous ces systèmes.
16:37 Et on a un ancien Premier ministre
16:39 qui a pris l'habitude pendant la période Covid
16:41 de gérer la crise avec de l'argent.
16:44 Parce que le grand gestionnaire à l'époque,
16:46 c'était quelqu'un qui dépensait de l'argent
16:48 par rapport à d'autres pays.
16:49 Quand on se balade,
16:50 vous parliez tout à l'heure
16:51 d'un certain nombre de sujets internationaux,
16:53 quand on se promène,
16:54 dans la période, on n'a pas eu des mois et des mois
16:57 de gestion achetée, si vous voulez, je le dis comme ça.
16:59 Non pas de la paix sociale,
17:00 mais d'une tranquillité économique
17:02 qui aujourd'hui d'ailleurs nous pose des difficultés
17:05 à rebours et c'est normal.
17:06 Et le même monsieur qui était Premier ministre à l'époque
17:08 est aujourd'hui le patron de la RATP.
17:10 Et finalement, ça a été un des premiers
17:12 qui a dépensé l'argent très rapidement
17:14 pour calmer quelque chose qui était une grogne
17:16 qui n'attendait pas les 35 heures par semaine.
17:18 Il ferait bien de s'occuper d'ailleurs de ce travail-là.
17:20 C'est-à-dire faire en sorte qu'à l'intérieur de la RATP,
17:21 on soit plus efficace dans la réalité
17:23 du temps qu'on passe à travailler.
17:24 Je ne parle pas simplement de ceux qui pilotent les rames,
17:27 mais aussi celles et ceux qui travaillent autour.
17:29 Et je crois que c'est aussi un problème dans notre pays.
17:32 Parce qu'il a créé un précédent aujourd'hui,
17:33 c'est la SNCF.
17:34 Il va y avoir des difficultés en régularité
17:37 jusqu'à mon avis, jusqu'au moment des Jeux,
17:39 parce que la pression va se maintenir.
17:40 Et puis dans d'autres corps administratifs,
17:42 ou en tout cas de la fonction publique,
17:43 je crois qu'il y a une vraie difficulté
17:45 qui est celle qui est dite par cette affaire.
17:47 C'est comment on gère, et qui sont les gestionnaires,
17:50 qu'ils soient politiques ou pas,
17:51 qu'ils soient hauts fonctionnaires ou pas.
17:53 Et je pense notamment à la haute fonction publique dans ce pays.
17:55 Il faut apprendre non pas à gérer en dépensant,
17:57 mais à gérer en faisant exécuter les missions,
18:00 en récompensant ceux qui travaillent mieux.
18:03 C'est l'éducation nationale, c'est la justice,
18:05 c'est tous les corps, non seulement régaliens,
18:08 alors ça c'est grave,
18:09 mais aussi tous les autres qui se sont répandus
18:11 à travers le territoire français.
18:13 Rappelons-nous combien pèse aujourd'hui
18:15 la dépense publique dans ce pays.
18:17 Il faut qu'elle soit efficace,
18:18 et pas simplement celle qui est donnée
18:19 par des soi-disant managers,
18:21 mais qui sont plutôt des gens qui dépensent notre argent.
18:23 Et je pense en particulier au président de la RDP aujourd'hui,
18:26 qui dépense l'argent pour calmer finalement
18:28 ce qui est normalement le droit de grève,
18:30 et effectivement la négociation.
18:32 Du coup je ne peux pas en vouloir à ceux
18:33 qui jouent avec cette faiblesse.
18:35 Une réaction ?
18:36 Oui, en fait, si on tire le fil,
18:38 parce que cet argent il n'est pas magique,
18:40 si on tire le fil,
18:42 c'est également le déséquilibre structurel
18:44 entre les travailleurs du privé et la travailleuse du public.
18:47 Une enquête récente au niveau européen
18:49 disait bien qu'en France,
18:51 on est le pays en Europe dans lequel il y a
18:53 le plus de disparité entre le temps de travail du privé
18:55 et le temps de travail du public.
18:57 Et donc en fait l'acceptation sociale
18:59 devient de plus en plus compliquée.
19:01 Parce qu'il y en a qui bossent énormément,
19:03 je pense notamment à tous les indépendants
19:05 qui nous écoutent,
19:06 s'ils sont dans leur voiture ou autre.
19:08 Et puis il y en a d'autre côté,
19:10 certains qui bossent,
19:11 il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier,
19:13 mais qui ont des revendications financières
19:15 plus importantes.
19:16 Et donc cette disparité,
19:17 ça crée ce que Frédéric Dhabi
19:19 pourrait appeler une fracture,
19:21 ça crée une fracture.
19:22 Et vous regardez d'ailleurs,
19:24 dans les raisons qui font que le Rassemblement national monte,
19:26 il n'y a pas que les questions d'immigration.
19:28 Il y a aussi la question de dire,
19:30 on en a marre de travailler pour ceux qui ne travaillent pas,
19:32 peu importe leurs origines et peu importe
19:34 leur pratique, si vous voulez.
19:36 - Je partage ce que Jonas vient de dire,
19:38 il ne faut pas oublier,
19:39 il y a eu un véritable tournant
19:41 lors de la présidentielle de 2022,
19:43 quand je regarde le sondage "Jour du vote",
19:45 d'explication du vote, il faut le faire du ciel,
19:47 pour Sud Radio et TF1-LCI de l'époque.
19:50 La première motivation des électeurs de Marine Le Pen
19:52 au premier tour,
19:53 ce n'était pas l'immigration,
19:55 c'était le pouvoir d'achat,
19:56 le travail qui paye mal,
19:57 le sentiment d'injustice,
19:59 la question de l'assistanat,
20:01 qui, je le dis souvent,
20:02 n'est plus une question clivée gauche-droite.
20:04 Vous trouvez systématiquement
20:06 une majorité de sympathisants de gauche
20:08 qui répondent à la question qu'on pose depuis des années,
20:10 l'indicateur d'échelle,
20:12 les chômeurs pourraient trouver du travail
20:14 s'ils le voulaient vraiment,
20:15 et dans ce cadre-là,
20:17 il y a une vraie colère contre la fraude du haut,
20:19 mais également contre la fraude du bas.
20:21 - On se retrouve dans un instant avec vous,
20:23 sur Sud Radio.
20:25 - Sud Radio.
20:27 - Sud Radio.
20:28 - Le 10h midi, mettez-vous d'accord.
20:30 - Valérie Exper.
20:32 - On est ensemble avec vous sur Sud Radio.
20:34 Pour commenter l'actualité,
20:36 on va peut-être parler de votre sondage aussi encore.
20:39 On continue avec, puisque les européennes,
20:42 c'est très très bientôt.
20:44 Vous avez sondé les Français
20:46 sur ce qui les motivait à aller voter.
20:49 Est-ce que la première motivation,
20:51 ce n'est pas juste un vote de protestation
20:53 contre le président de la République ?
20:55 - C'est ce que montre notre ligne IFOP fiduciale.
20:58 Il y a souvent des élections intermédiaires,
21:00 qui sont des élections où on va surtout voter
21:03 pour sanctionner le pouvoir en place.
21:05 - Est-ce que ce n'est pas plus vrai que jamais cette fois-ci ?
21:07 - C'est drôle, ça n'a aucune valeur scientifique ou probante.
21:11 Les élections européennes d'une année
21:13 se terminant par 4 ont toujours été des élections
21:15 où le vote sanction a été très fort.
21:17 En 84, la liste Jospa avait été sanctionnée.
21:20 En 94, la liste Roca,
21:22 France Inter, a été en état de cohabitation.
21:24 En 2004, pour l'UMP.
21:25 En 2014, pour l'EPS.
21:27 C'est vrai que dans notre indicateur hebdomadaire
21:29 du rolling IFOP fiducial,
21:31 on a en ce moment 41% de mémoire
21:34 des Français qui déclarent vouloir voter
21:36 avant tout pour sanctionner la politique
21:38 d'Emmanuel Macron et du gouvernement.
21:40 C'est très fort dans les électorats,
21:42 par exemple Jordane Bardella.
21:44 Un peu moins chez Marion Maréchal.
21:46 Un peu chez François-Xavier Benhamy.
21:48 Moins à gauche, parce qu'il y a ce vote
21:50 pro-européen "désirable",
21:52 le vote Raphaël Glucksmann.
21:54 Mais c'est vrai que quand on regarde la hiérarchie
21:56 de cette enquête, sous les motivations du vote,
21:58 on a que des enjeux nationaux.
22:00 On a le pouvoir d'achat, bien sûr.
22:02 On a l'immigration. On a la santé.
22:05 Et là aussi, c'est intéressant,
22:07 de mémoire, je n'ai pas le rapport devant moi,
22:09 je vais me mettre la main dessus dans quelques instants,
22:11 mais je crois que dans l'électorat Bardella,
22:13 je vous le confirme dans quelques instants,
22:15 le pouvoir d'achat est devant l'immigration
22:17 dans la partie motivation du vote,
22:19 qui est un niveau extrêmement élevé.
22:21 C'est vrai que, dans un contexte en plus où l'Europe
22:23 fait l'objet d'un rejet beaucoup moins fort
22:25 que lors de l'élection de 2019,
22:27 il y a cette idée de seule élection nationale
22:29 du quinquennat, parce que sauf dissolution
22:31 que personne ne peut prévoir autour de cette table,
22:33 ce sera le seul scrutin national.
22:37 Donc il y a un côté "maintenant ou jamais",
22:39 il y a un côté de déception avec cette campagne présidentielle
22:42 où il n'y a pas eu ce moment de dispute nationale traditionnelle.
22:46 Donc il y a l'idée de faire de cette élection
22:49 peut-être un référendum anti-Macron.
22:52 Ça se voit dans le cadre de notre rôding,
22:54 puisque la liste Valérie Hayé
22:56 obtient entre 16 et 17 %,
22:58 c'est-à-dire 13 ans de ça
23:00 de ce qu'elle avait obtenu de la liste de l'oiseau en 2019.
23:02 - Alors Régis, vous irez voter,
23:04 quelles sont vos motivations ?
23:06 - Mes motivations ?
23:08 C'est sanctionner Emmanuel Macron,
23:11 évidemment, que j'aime tant.
23:13 Non mais je pense qu'on traverse quand même
23:16 une période un peu particulière Frédéric.
23:18 Il y a une crise mondiale,
23:20 une crise mondiale qui est inquiétante quand même.
23:23 Il y a la guerre en Europe centrale,
23:25 il y a ce qu'il se passe au Moyen-Orient,
23:27 il y a une crise économique tout à fait indiscutable
23:30 que les gens perçoivent et ressentent,
23:32 et puis il y a le rejet d'Emmanuel Macron.
23:34 C'est impressionnant.
23:36 Tout à l'heure on parlait des Jeux Olympiques,
23:39 pas que moi d'ailleurs,
23:41 je pense que ce n'est pas un cadeau
23:44 qu'il a fait à ces Jeux,
23:46 à cette manifestation sportive,
23:48 que d'en avoir fait son emblème.
23:50 Emmanuel Macron,
23:52 je pense que ce n'est pas effectivement un cadeau.
23:56 Donc voilà la volonté de sanction,
24:00 mais Frédéric,
24:02 avec des pourcentages de participation
24:04 qui sont toujours très bas...
24:06 - Aux alentours de 40% ?
24:08 - Non, je ne dirais pas ça.
24:10 - Vous avez donné sur 47% ?
24:12 - Oui, mais ça remonte.
24:14 - Regis, c'est supérieur à ce que l'on me suerait
24:17 il y a trois semaines du vote en 2019.
24:19 Ça ne veut pas dire qu'en 2019
24:21 il y a eu déjà une bonne surprise,
24:23 puisqu'il y a une majorité de Français qui sont allés voter.
24:25 Ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps.
24:27 - Non, mais ça absolument.
24:29 Jusqu'à présent,
24:31 il se passe quelque chose, semble-t-il,
24:33 et c'est nourri par le rejet anti-Macron.
24:38 Si vous discutez un peu autour de vous,
24:40 on sait qu'il ne peut pas se représenter.
24:42 Quand vous discutez avec des gens,
24:44 ils vous disent "encore trois ans" !
24:46 Mais c'est affreux, c'est horrible.
24:48 En plus, lui va avoir une fin de mandat compliquée
24:50 puisqu'il ne pouvant pas se représenter,
24:52 on se demande bien,
24:54 il va être condamné à inaugurer les chrysanthèmes.
24:56 Donc oui, je pense qu'ils ont un fort contenu politique,
25:00 mais celui-ci, il est moins sur les enjeux
25:02 directement européens.
25:04 Il est sur l'affrontement
25:06 autour d'Emmanuel Macron.
25:08 - Une auditrice véronique me dit
25:10 "ça changera quoi au niveau national ?"
25:12 Rien du tout, sauf qu'on a le sentiment
25:14 que ça va changer quoi, Jean-Christophe Gagnon ?
25:16 - Pour élargir un peu,
25:18 on l'a partout en Europe, ou quasiment,
25:20 dans les 27 pays.
25:22 Pour le coup, pour l'avoir fait récemment,
25:24 la semaine dernière, pour vraiment croiser l'ensemble.
25:26 Évidemment, ici, il y a un côté un peu supplémentaire.
25:28 C'est-à-dire que c'est lié d'un à l'élection présidentielle en France
25:30 qui est très particulière.
25:32 On n'est pas sur un chef de gouvernement
25:34 qui est un peu plus...
25:36 - On est sur un chef de gouvernement,
25:38 un peu plus...
25:40 - On est sur un chef de gouvernement,
25:42 un peu plus...
25:44 - On est sur un chef de gouvernement,
25:46 un peu plus...
25:48 - On est sur un chef de gouvernement,
25:50 un peu plus...
25:52 - On est sur un chef de gouvernement,
25:54 un peu plus...
25:56 - On est sur un chef de gouvernement,
25:58 un peu plus...
26:00 - On est sur un chef de gouvernement,
26:02 un peu plus...
26:04 - On est sur un chef de gouvernement,
26:06 un peu plus...
26:08 - On est sur un chef de gouvernement,
26:10 un peu plus...
26:12 - On est sur un chef de gouvernement,
26:14 un peu plus...
26:16 - On est sur un chef de gouvernement,
26:18 un peu plus...
26:20 - On est sur un chef de gouvernement,
26:22 un peu plus...
26:24 - On est sur un chef de gouvernement,
26:26 un peu plus...
26:28 - On est sur un chef de gouvernement,
26:30 un peu plus...
26:32 - On est sur un chef de gouvernement,
26:34 un peu plus...
26:36 - On est sur un chef de gouvernement,
26:38 un peu plus...
26:40 - On est sur un chef de gouvernement,
26:42 un peu plus...
26:44 - On est sur un chef de gouvernement,
26:46 un peu plus...
26:48 - On est sur un chef de gouvernement,
26:50 un peu plus...
26:52 - On est sur un chef de gouvernement,
26:54 un peu plus...
26:56 - On est sur un chef de gouvernement,
26:58 un peu plus...
27:00 - On est sur un chef de gouvernement,
27:02 un peu plus...
27:04 - On est sur un chef de gouvernement,
27:06 un peu plus...
27:08 - On est sur un chef de gouvernement,
27:10 un peu plus...
27:12 - On est sur un chef de gouvernement,
27:14 un peu plus...
27:16 - On est sur un chef de gouvernement,
27:18 un peu plus...
27:20 - On est sur un chef de gouvernement,
27:22 un peu plus...
27:24 - On est sur un chef de gouvernement,
27:26 un peu plus...
27:28 - On est sur un chef de gouvernement,
27:30 un peu plus...
27:32 - On est sur un chef de gouvernement,
27:34 un peu plus...
27:36 - On est sur un chef de gouvernement,
27:38 un peu plus...
27:40 - On est sur un chef de gouvernement,
27:42 un peu plus...
27:44 - On est sur un chef de gouvernement,
27:46 un peu plus...
27:48 - On est sur un chef de gouvernement,
27:50 un peu plus...
27:52 - On est sur un chef de gouvernement,
27:54 un peu plus...
27:56 - On est sur un chef de gouvernement,
27:58 un peu plus...
28:00 - On est sur un chef de gouvernement,
28:02 un peu plus...
28:04 - On est sur un chef de gouvernement,
28:06 un peu plus...
28:08 - On est sur un chef de gouvernement,
28:10 un peu plus...
28:12 - On est sur un chef de gouvernement,
28:14 un peu plus...
28:16 - On est sur un chef de gouvernement,
28:18 un peu plus...
28:20 - On est sur un chef de gouvernement,
28:22 un peu plus...
28:24 - On est sur un chef de gouvernement,
28:26 un peu plus...
28:28 - On est sur un chef de gouvernement,
28:30 un peu plus...
28:32 - On est sur un chef de gouvernement,
28:34 un peu plus...
28:36 - On est sur un chef de gouvernement,
28:38 un peu plus...
28:40 - On est sur un chef de gouvernement,
28:42 un peu plus...
28:44 - On est sur un chef de gouvernement,
28:46 un peu plus...
28:48 - On est sur un chef de gouvernement,
28:50 un peu plus...
28:52 - On est sur un chef de gouvernement,
28:54 un peu plus...
28:56 - On est sur un chef de gouvernement,
28:58 un peu plus...
29:00 - On est sur un chef de gouvernement,
29:02 un peu plus...
29:04 - On est sur un chef de gouvernement,
29:06 un peu plus...
29:08 - On est sur un chef de gouvernement,
29:10 un peu plus...
29:12 - On est sur un chef de gouvernement,
29:14 un peu plus...
29:16 - On est sur un chef de gouvernement,
29:18 un peu plus...
29:20 - On est sur un chef de gouvernement,
29:22 un peu plus...
29:24 - On est sur un chef de gouvernement,
29:26 un peu plus...
29:28 - On est sur un chef de gouvernement,
29:30 un peu plus...
29:32 - On est sur un chef de gouvernement,
29:34 un peu plus...
29:36 - On est sur un chef de gouvernement,
29:38 un peu plus...
29:40 - On est sur un chef de gouvernement,
29:42 un peu plus...
29:44 - On est sur un chef de gouvernement,
29:46 un peu plus...
29:48 - On est sur un chef de gouvernement,
29:50 un peu plus...
29:52 - On est sur un chef de gouvernement,
29:54 un peu plus...
29:56 - On est sur un chef de gouvernement,
29:58 un peu plus...
30:00 - On est sur un chef de gouvernement,
30:02 un peu plus...
30:04 - On est sur un chef de gouvernement,
30:06 un peu plus...
30:08 - On est sur un chef de gouvernement,
30:10 un peu plus...
30:12 - On est sur un chef de gouvernement,
30:14 un peu plus...
30:16 - On est sur un chef de gouvernement,
30:18 un peu plus...
30:20 - On est sur un chef de gouvernement,
30:22 un peu plus...
30:24 - On est sur un chef de gouvernement,
30:26 un peu plus...
30:28 - On est sur un chef de gouvernement,
30:30 un peu plus...
30:32 - On est sur un chef de gouvernement,
30:34 un peu plus...
30:36 - On est sur un chef de gouvernement,
30:38 un peu plus...
30:40 - On est sur un chef de gouvernement,
30:42 un peu plus...
30:44 - On est sur un chef de gouvernement,
30:46 un peu plus...
30:48 - On est sur un chef de gouvernement,
30:50 un peu plus...
30:52 - On est sur un chef de gouvernement,
30:54 un peu plus...
30:56 - On est sur un chef de gouvernement,
30:58 un peu plus...
31:00 - On est sur un chef de gouvernement,
31:02 un peu plus...
31:04 - On est sur un chef de gouvernement,
31:06 un peu plus...
31:08 - On est sur un chef de gouvernement,
31:10 un peu plus...
31:12 - On est sur un chef de gouvernement,
31:14 un peu plus...
31:16 - On est sur un chef de gouvernement,
31:18 un peu plus...
31:20 - On est sur un chef de gouvernement,
31:22 un peu plus...
31:24 - On est sur un chef de gouvernement,
31:26 un peu plus...
31:28 - On est sur un chef de gouvernement,
31:30 un peu plus...
31:32 - On est sur un chef de gouvernement,
31:34 un peu plus...
31:36 - On est sur un chef de gouvernement,
31:38 un peu plus...
31:40 - On est sur un chef de gouvernement,
31:42 un peu plus...
31:44 - On est sur un chef de gouvernement,
31:46 un peu plus...
31:48 - On est sur un chef de gouvernement,
31:50 un peu plus...
31:52 - On est sur un chef de gouvernement,
31:54 un peu plus...
31:56 - On est sur un chef de gouvernement,
31:58 un peu plus...
32:00 - On est sur un chef de gouvernement,
32:02 un peu plus...
32:04 - On est sur un chef de gouvernement,
32:06 un peu plus...
32:08 - On est sur un chef de gouvernement,
32:10 un peu plus...
32:12 - On est sur un chef de gouvernement,
32:14 un peu plus...
32:16 - On est sur un chef de gouvernement,
32:18 un peu plus...
32:20 - On est sur un chef de gouvernement,
32:22 un peu plus...
32:24 - On est sur un chef de gouvernement,
32:26 un peu plus...
32:28 - On est sur un chef de gouvernement,
32:30 un peu plus...
32:32 - On est sur un chef de gouvernement,
32:34 un peu plus...
32:36 - On est sur un chef de gouvernement,
32:38 un peu plus...
32:40 - On est sur un chef de gouvernement,
32:42 un peu plus...
32:44 - On est sur un chef de gouvernement,
32:46 un peu plus...
32:48 - On est sur un chef de gouvernement,
32:50 un peu plus...
32:52 - On est sur un chef de gouvernement,
32:54 un peu plus...
32:56 - On est sur un chef de gouvernement,
32:58 un peu plus...
33:00 - On est sur un chef de gouvernement,
33:02 un peu plus...
33:04 - On est sur un chef de gouvernement,
33:06 un peu plus...
33:08 - On est sur un chef de gouvernement,
33:10 un peu plus...
33:12 - On est sur un chef de gouvernement,
33:14 un peu plus...
33:16 - On est sur un chef de gouvernement,
33:18 un peu plus...
33:20 - On est sur un chef de gouvernement,
33:22 un peu plus...
33:24 - On est sur un chef de gouvernement,
33:26 un peu plus...
33:28 - On est sur un chef de gouvernement,
33:30 un peu plus...
33:32 - On est sur un chef de gouvernement,
33:34 un peu plus...
33:36 - On est sur un chef de gouvernement,
33:38 un peu plus...
33:40 - On est sur un chef de gouvernement,
33:42 un peu plus...
33:44 - On est sur un chef de gouvernement,
33:46 un peu plus...
33:48 - On est sur un chef de gouvernement,
33:50 un peu plus...
33:52 - On est sur un chef de gouvernement,
33:54 un peu plus...
33:56 - On est sur un chef de gouvernement,
33:58 un peu plus...
34:00 - On est sur un chef de gouvernement,
34:02 un peu plus...
34:04 - On est sur un chef de gouvernement,
34:06 un peu plus...
34:08 - On est sur un chef de gouvernement,
34:10 un peu plus...
34:12 - On est sur un chef de gouvernement,
34:14 un peu plus...
34:16 - On est sur un chef de gouvernement,
34:18 un peu plus...
34:20 - On est sur un chef de gouvernement,
34:22 un peu plus...
34:24 - On est sur un chef de gouvernement,
34:26 un peu plus...
34:28 - On est sur un chef de gouvernement,
34:30 un peu plus...
34:32 - On est sur un chef de gouvernement,
34:34 un peu plus...
34:36 - On est sur un chef de gouvernement,
34:38 un peu plus...
34:40 - On est sur un chef de gouvernement,
34:42 un peu plus...
34:44 - On est sur un chef de gouvernement,
34:46 un peu plus...
34:48 - On est sur un chef de gouvernement,
34:50 un peu plus...
34:52 - On est sur un chef de gouvernement,
34:54 un peu plus...
34:56 - On est sur un chef de gouvernement,
34:58 un peu plus...
35:00 - On est sur un chef de gouvernement,
35:02 un peu plus...
35:04 - On est sur un chef de gouvernement,
35:06 un peu plus...
35:08 - On est sur un chef de gouvernement,
35:10 un peu plus...
35:12 - On est sur un chef de gouvernement,
35:14 un peu plus...
35:16 - On est sur un chef de gouvernement,
35:18 un peu plus...
35:20 - On est sur un chef de gouvernement,
35:22 un peu plus...
35:24 - On est sur un chef de gouvernement,
35:26 un peu plus...
35:28 - On est sur un chef de gouvernement,
35:30 un peu plus...
35:32 - On est sur un chef de gouvernement,
35:34 un peu plus...
35:36 - On est sur un chef de gouvernement,
35:38 un peu plus...
35:40 - On est sur un chef de gouvernement,
35:42 un peu plus...
35:44 - On est sur un chef de gouvernement,
35:46 un peu plus...
35:48 - On est sur un chef de gouvernement,
35:50 un peu plus...
35:52 - On est sur un chef de gouvernement,
35:54 un peu plus...
35:56 - On est sur un chef de gouvernement,
35:58 un peu plus...
36:00 - On est sur un chef de gouvernement,
36:02 un peu plus...
36:04 - On est sur un chef de gouvernement,
36:06 un peu plus...
36:08 - On est sur un chef de gouvernement,
36:10 un peu plus...
36:12 - On est sur un chef de gouvernement,
36:14 un peu plus...
36:16 - On est sur un chef de gouvernement,
36:18 un peu plus...
36:20 - On est sur un chef de gouvernement,
36:22 un peu plus...
36:24 - On est sur un chef de gouvernement,
36:26 un peu plus...
36:28 - On est sur un chef de gouvernement,
36:30 un peu plus...
36:32 - On est sur un chef de gouvernement,
36:34 un peu plus...
36:36 - On est sur un chef de gouvernement,
36:38 un peu plus...
36:40 - On est sur un chef de gouvernement,
36:42 un peu plus...
36:44 - On est sur un chef de gouvernement,
36:46 un peu plus...
36:48 - On est sur un chef de gouvernement,
36:50 un peu plus...
36:52 - On est sur un chef de gouvernement,
36:54 un peu plus...
36:56 - On est sur un chef de gouvernement,
36:58 un peu plus...
37:00 - On est sur un chef de gouvernement,
37:02 un peu plus...
37:04 - On est sur un chef de gouvernement,
37:06 un peu plus...
37:08 - On est sur un chef de gouvernement,
37:10 un peu plus...
37:12 - On est sur un chef de gouvernement,
37:14 un peu plus...
37:16 - Je sais que la position de soutien de la France
37:18 est très critiquée. Non, la France soutient
37:20 l'existence de cette juridiction.
37:22 Attendez, vous imaginez
37:24 s'il y avait le Parc national financier
37:26 qui lançait une procédure, le président de la République
37:28 disait "Ah ben je suis pas d'accord, on met sur une même classe..."
37:30 - L'Italie l'a fait.
37:32 L'Italie fait partie
37:34 de ce devenu de la même manière.
37:36 - L'Italie fait ce qu'elle veut.
37:38 - Oui mais c'est pas impossible.
37:40 La question qui se pose,
37:42 c'est la question faite par
37:44 la réquisition du procureur
37:46 qui met, encore une fois, le Hamas,
37:48 mouvement terroriste, face à un Etat.
37:50 - Mais ça, Valérie, c'est une question
37:52 directement politique.
37:54 Alors, l'initiative qui a été prise
37:56 est une initiative politique,
37:58 bien évidemment, on va pas se raconter
38:00 d'histoire, mais là, on est dans un cadre
38:02 judiciaire, on est dans un cadre juridique
38:04 et judiciaire, et par conséquent...
38:06 - Mais politique !
38:08 - Mais attendez, que l'Italie critique ça,
38:10 que les Américains critiquent.
38:12 D'ailleurs, les Américains...
38:14 Attendez, Valérie, les Américains,
38:16 je rappelle que parmi les infractions
38:18 de la CPI, il y a le crime d'agression
38:20 et que M. George Bush
38:22 va mourir dans son lit.
38:24 Donc, c'est-à-dire, vous savez,
38:26 les deux poids de mesure, l'utilisation politique
38:28 qui est faite en permanence, c'est une réalité.
38:30 Aujourd'hui, il y a une procédure,
38:32 il y a une procédure qui est en cours
38:34 et la France s'en remet
38:36 à cette procédure. Point.
38:38 On ne peut rien dire d'autre. Après, il y a le débat politique.
38:40 Il y a le débat concret, les faits,
38:42 ce qui s'est produit et ce que vous venez de dire.
38:44 Qu'on mette sur le même plan
38:46 les gens du Hamas
38:48 et les dirigeants de l'État israélien,
38:50 c'est un vrai débat. OK. Mais,
38:52 il faut s'inscrire dans ce cadre
38:54 et laisser la juridiction, pour une fois,
38:56 faire son boulot. - Alors, Jean-Christophe ?
38:58 - Oui, il y a quand même une différence avec le procureur
39:00 Kahn, c'est qu'il fait...
39:02 Il agit en live.
39:04 Et la CPI, jusqu'à présent,
39:06 c'est longtemps après.
39:08 Et donc, ça veut dire que,
39:10 quand un pays soutient,
39:12 effectivement parce qu'il soutient
39:14 une action judiciaire,
39:16 parce qu'il est partie prenante, il devient un acteur géopolitique
39:18 au même titre que le procureur.
39:20 Et ça, c'est très nouveau. Alors, il est très respecté,
39:22 ce procureur, mais il agit
39:24 en live. Et c'est très différent. - Je ne sais pas s'il est très respecté.
39:26 - Globalement, par l'univers
39:28 des figures
39:30 internationales, du droit international,
39:32 on va dire ça comme ça, privé et public.
39:34 Et donc, c'est vrai qu'il y a une vraie différence.
39:36 Parce que ça se fait en direct,
39:38 ou quasiment. Et donc, ça veut dire
39:40 qu'on n'attend plus 6 mois, 1 an, 2 ans,
39:42 3 ans. Et donc, là, pour le coup, ça pose
39:44 une question non pas politique, Régis,
39:46 mais géopolitique. Parce que quand on prend la parole,
39:48 même depuis le quai d'Orsay,
39:50 sur une situation qui est traitée en direct
39:52 par la Cour, en tout cas par
39:54 le procureur de la Cour,
39:56 eh bien, on est de fait,
39:58 pas simplement un soutien à la Cour,
40:00 mais aussi, quelque part, un soutien
40:02 à l'acte d'enquête qui est proposé.
40:04 - Non, non, non, je ne suis pas du tout d'accord.
40:06 Je ne suis pas du tout d'accord.
40:08 Je vais poser le problème autrement.
40:10 Puis après, je vais donner un autre exemple.
40:12 Par rapport à ce que vous dites.
40:14 - On est quatre, on est mieux.
40:16 - Alors, Régis, Régis, Régis...
40:18 - Que pouvait dire la France ?
40:20 - La même chose que l'Italie.
40:22 - Mais moi, je... - Ensuite, ensuite.
40:24 - Alors, Régis, Régis, c'est un débat.
40:26 On va distribuer la parole.
40:28 On va marquer une petite pause.
40:30 Et retour dans un instant.
40:32 - Sud Radio, le 10h midi,
40:34 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
40:36 - Nous continuons le débat.
40:38 On va essayer de faire tourner la parole.
40:40 Déjà, avant de parler de l'attitude de la France,
40:42 c'est la requête du procureur.
40:44 Et cette décision de renvoyer
40:46 dos à dos, enfin, de mettre sur un même pied,
40:48 encore une fois, Israël et le Hamas, Jonas Haddad.
40:50 - Déjà, il faut que...
40:52 - Valérie, c'est pas du tout ça.
40:54 - Régis, Régis, Régis,
40:56 vous savez, comme dans une salle d'audience,
40:58 la parole est distribuée.
41:00 - Attention, parlez.
41:02 - Si, quand on appelle à...
41:04 à une mise en examen,
41:06 plus précisément,
41:08 à des mandats d'arrêt contre Netanyahou
41:10 et les dirigeants du Hamas, je suis désolée,
41:12 on y met... - Mais non, ce sont deux affaires distinctes.
41:14 - Mais, je vois pas...
41:16 - Non, non, non, non, le communiqué...
41:18 Et d'ailleurs, je précise
41:20 que dans le communiqué,
41:22 il y a une prise de position
41:24 de la part du procureur, puisque le procureur
41:26 est un énorme Etat de Palestine.
41:28 Il reconnaît déjà l'Etat palestinien.
41:30 Ce qui est une prise de position.
41:32 Enfin, moi, j'ai plusieurs choses pour nos auditeurs,
41:34 parce que sinon, je pense que ça peut être confus.
41:36 Un, c'est la réquisition du procureur.
41:38 Comme dans un procès en France,
41:40 c'est le procureur, donc le président
41:42 de la cour en question ne s'est pas
41:44 prononcé, on est très loin du procès,
41:46 et donc en fait, la question c'est de savoir
41:48 est-ce qu'il y avait des charges existantes
41:50 contre les deux partis en question,
41:52 donc à savoir Israël et effectivement
41:54 la mise sur le même pied que le Hamas. Deuxièmement,
41:56 lorsqu'il y a un procès, comme dans n'importe quel
41:58 procès, si aujourd'hui quelqu'un tue
42:00 quelqu'un d'autre en France, qu'est-ce qu'il se passe ?
42:02 On va analyser la personnalité de chacun
42:04 des mises en cause. Et on va bien voir
42:06 lorsqu'on va analyser la personnalité, entre guillemets,
42:08 de Netanyahou et
42:10 du dirigeant du Hamas, qu'il y en a un
42:12 qui est élu démocratiquement,
42:14 je rappelle que ce n'était pas le cas du Hamas
42:16 qui a volé l'autorité à l'autorité
42:18 palestinienne, que deuxièmement...
42:20 que deuxièmement, je termine juste,
42:22 que deuxièmement, l'autre est une organisation
42:24 terroriste et qui revendique, dans sa
42:26 propre charte, la volonté
42:28 d'éradiquer l'autre pays.
42:30 Jusqu'à preuve du contraire, je n'ai pas vu une charte
42:32 de l'État d'Israël qui demande
42:34 à éradiquer l'État palestinien
42:36 qui n'existe pas. - Si.
42:38 - Non, non, ça, non, ça monsieur,
42:40 non, je suis désolé. - Non, mais les cartes
42:42 brandies par Netanyahou à l'ONU...
42:44 - Il n'y a pas de charte.
42:46 - Il y a un rejet des...
42:48 - Non, non, non, la plupart...
42:50 - Ah, on s'est très bien d'accord, oui.
42:52 - La plupart des responsables
42:54 politiques israéliens,
42:56 d'ailleurs, sont favorables à la solution
42:58 aux deux États. Maintenant, nous, la France.
43:00 C'est la question, c'est la France, qu'aurait pu faire
43:02 la France ? Eh bien,
43:04 moi, je le vois dans beaucoup d'affaires judiciaires,
43:06 les politiques s'abstiennent.
43:08 Ils disent,
43:10 "je ne vais pas commenter une affaire de justice qui est en cours",
43:12 etc. Si la France
43:14 était mal à l'aise dans le cadre
43:16 de sa politique internationale par rapport à ça,
43:18 elle n'avait pas besoin de suivre cette position
43:20 qui est jusqu'au boutiste du procureur
43:22 et de s'aligner pour mettre un signé
43:24 d'accord entre Israël et le Hamas.
43:26 - C'est une mauvaise foi totale, Valéry. Je suis désolé.
43:28 La France ne soutient pas
43:30 les qualifications retenues par le procureur.
43:32 Il y a des faits, il a ses qualifications,
43:34 c'est son business.
43:36 La France a soutenu
43:38 la démarche
43:40 de la Cour, lorsque
43:42 il y a eu la procédure contre Poutine.
43:44 Elle a soutenu le principe de la procédure,
43:46 non pas son contenu.
43:48 Elle ne pouvait pas faire autrement
43:50 que ça. Après, il y a eu des débats
43:52 sur les qualifications. Vous dites de dos à dos,
43:54 c'est votre interprétation. Ce n'est pas du tout
43:56 l'interprétation du parquet
43:58 et ça ne peut pas l'être.
44:00 Je suis désolé, moi j'ai 52 ans
44:02 de pratique professionnelle,
44:04 je sais comment marche un procès pénal.
44:06 - Mandat d'arrêt contre des...
44:08 Peut-être, si on est dans
44:10 la nuance comme le réclamait Frédéric Dhabi,
44:12 mais le message qui est envoyé
44:14 aujourd'hui est assez catastrophique.
44:19 C'est quand même un mandat d'arrêt
44:21 contre des dirigeants israéliens
44:23 et des dirigeants palestiniens
44:25 et des dirigeants du Hamas
44:27 avec des qualifications différentes
44:29 pour les uns et les autres. - Ils ont une immunité de principe ?
44:31 Ils ont une immunité de principe, les dirigeants israéliens ?
44:33 Non ! - Mais c'est pas la question !
44:35 - Je ne suis pas en train de les accuser !
44:37 - Je termine là-dessus
44:39 parce que je n'ai même pas pu terminer.
44:41 Juste la chose, c'est qu'à la fin de sa réquisition,
44:43 le procureur Khan, je le cite,
44:45 lorsqu'il met en cause la responsabilité pénale
44:47 de M. Sinouar, le patron du Hamas,
44:49 il dit, je cite,
44:51 "J'ai de bonnes raisons de penser que la responsabilité
44:53 pénale de M. Sinouar,
44:55 qui est le chef du mouvement de résistance
44:57 Hamas dans la bande de Gaza..." Donc lui-même,
44:59 il qualifie, quelque chose qui est
45:01 une organisation terroriste reconnue par tous les Etats,
45:03 d'un mouvement
45:05 de résistance dans la bande de Gaza.
45:07 Donc si là, vous ne voyez pas qu'il y a une prise de parti,
45:09 moi, je ne sais pas ce qu'on peut faire.
45:11 - C'est le droit international
45:13 de l'organisation résistante.
45:15 - Je donne la parole à Frédéric.
45:17 - Je suis d'accord aussi.
45:19 - Des résistants terroristes.
45:21 - Oui absolument, comme les FLN.
45:23 - Jean Quatremer,
45:25 qui est journaliste, s'était penché
45:27 sur la demande du procureur et il est tombé
45:29 sur le rapport d'activité numéro 22
45:31 et un message du procureur
45:33 qui parle des survivants,
45:35 les héros, nana, et ça se termine par
45:37 "Inch'Allah".
45:39 Est-ce qu'un procureur
45:41 de la Cour pénale internationale
45:43 termine un message par "Inch'Allah" ?
45:45 On peut s'interroger sur la neutralité
45:47 de ce procureur.
45:49 Frédéric, attendez,
45:51 Frédéric va parler, vous réagirez après.
45:53 - Je ne vais pas rentrer sur la dispute en droit, ce n'est pas mon domaine de compétence.
45:55 - Non, sur l'interprétation.
45:57 C'est ça l'interprétation de la population.
45:59 - Les enquêtes que fait l'IFOP depuis
46:01 le 7 octobre,
46:03 on a travaillé pour le CRIF, on a travaillé pour
46:05 le Figaro, pour la Tribune Dimanche,
46:07 etc. On a
46:09 des Français qui ne renvoient pas,
46:11 qui ne renvoient absolument pas dos à dos Israël
46:13 et le Hamas, si je prends la dernière enquête
46:15 faite le 7 avril pour le CRIF
46:17 publiée dans la Tribune Dimanche, 70%
46:19 de la sympathie pour Israël,
46:21 alors c'était 82 au lendemain du 7 octobre,
46:23 il y a un effritement, moins de 10%
46:25 pour le
46:27 Hamas et 6 mois après
46:29 les actes du Hamas sont perçus
46:31 comme des actes terroristes à 56%
46:33 et seulement 8% comme des actes
46:35 de résistance.
46:37 Et le fait qu'il y ait cette sympathie qui reste
46:39 toujours très forte pour Israël après
46:41 le 7 octobre, malgré les drames
46:43 des bombardements sur Gaza, c'est le fait
46:45 que pour les Français, le 7 octobre a
46:47 réactivé le traumatisme
46:49 du 13 novembre. Qu'est-ce que c'est
46:51 cette attaque de la REVPARTI dans
46:53 le désert du Niguef ? C'est un bataclan
46:55 à ciel ouvert et je finis par
46:57 un autre chiffre, une majorité
46:59 de 56% des Français trouvent
47:01 légitime l'objectif d'Israël
47:03 d'éradiquer, d'éliminer
47:05 le Hamas. On a la France
47:07 des réseaux sociaux éruptives où on a
47:09 l'impression que c'est du 50/50,
47:11 on a la France des sondages qui n'est pas parfaite
47:13 mais qui est un meilleur reflet de l'opinion publique
47:15 qui est quand même très favorable à l'État d'Israël.
47:17 - Mais Frédéric,
47:19 un CPI ne doit pas se déterminer par rapport à ce résultat.
47:21 - Ah mais c'est pas ce que j'ai dit.
47:23 - Non mais c'est pas ce qu'il dit.
47:25 - Non mais ce que je veux dire, d'accord, oui, ça je sais très bien.
47:27 C'est les opinions des Français.
47:29 Ce que je trouve curieux
47:31 c'est que, en plus, cette
47:33 course, elle a été créée par l'Occident
47:35 pour taper d'abord sur les Africains
47:37 et ensuite sur les Yougoslavs. Donc c'est très bien.
47:39 C'est un instrument au service
47:41 de l'Occident. Bien.
47:43 Donc, aujourd'hui, elle se trouve
47:45 dans une situation délicate. Vous avez raison,
47:47 j'ignorais qu'ils terminaient
47:49 ces réquisitoires par "Inchallah", ça en dit long
47:51 sur ce que... cette course.
47:53 Ce que je constate simplement, c'est que
47:55 quand ils ont lancé la procédure
47:57 contre Vladimir Poutine, tout le monde a acclamé
47:59 et la France a soutenu. Et là, quand ils lancent
48:01 une procédure à la fois contre les gens,
48:03 et c'est pas un dos-à-dos,
48:05 ils font une procédure spécifique concernant
48:07 les gens du Hamas, et ils font
48:09 une procédure spécifique concernant
48:11 Netanyahou et Yoav Galand,
48:13 ce sont des procédures dirigées contre les gens,
48:15 c'est pas dirigées contre un Etat,
48:17 contre des personnes physiques. Je veux dire, là-dessus,
48:19 la France soutient,
48:21 non pas le contenu,
48:23 elle soutient le principe de cette course.
48:25 - Oui, oui, mais on parle... D'accord, mais
48:27 on était sur le message qui est envoyé
48:29 "Hamas-Israël, même combat".
48:31 Or, on peut peut-être faire preuve
48:33 d'un peu plus de nuance entre...
48:35 - Oui, Régis, il y a une dimension,
48:37 encore une fois, je le redis, cette pratique
48:39 en direct crée les conditions
48:41 d'un acte géopolitique, qu'on le veuille ou qu'on le veuille pas,
48:43 même s'il est fondé à titre personnel
48:45 dans une action
48:47 intentée, qui évidemment
48:49 sera jugée plus tard, on est bien d'accord,
48:51 là, aujourd'hui, dans le contexte géopolitique,
48:53 il y a une partition du monde
48:55 qui se fait sur "je mets dos à dos,
48:57 j'accuse les uns, j'accuse les autres".
48:59 Et lorsqu'il y a une prise de position,
49:01 qu'elle soit française, américaine, italienne,
49:03 allemande, britannique,
49:05 et regardez ce qui se passe en Europe, c'est beaucoup moins clair que la position
49:07 française, et on est dans un contexte
49:09 où des gens appartiennent à la Cour pénale internationale aussi.
49:11 Et donc, ça veut dire qu'on est
49:13 de fait embarqués
49:15 dans une communication géopolitique,
49:17 de position géopolitique,
49:19 et donc diplomatique, même si
49:21 on est fondé à soutenir le travail
49:23 de la CPI. - Un mot, Emmanuel Macron,
49:25 on vient de la prendre,
49:27 prend l'avion ce soir pour la Nouvelle-Calédonie,
49:29 ça y est, le Président
49:31 remonte ses manches, il va aller régler
49:33 la situation. - Enfin,
49:35 il faut quand même se dire que, même si pour certains
49:37 c'est loin, la Nouvelle-Calédonie, c'est la France,
49:39 on a tous eu, moi j'ai eu
49:41 des personnes au téléphone,
49:43 des amis, qui sont retranchés
49:45 chez eux, et la seule
49:47 consigne que donnent les forces de l'ordre, c'est "vous tirez
49:49 dans les jambes quand il y a des gens qui viennent vous voir".
49:51 Deuxièmement, et je l'ai mis sur Twitter
49:53 et je le redis ici, on a une réactivation
49:55 du racisme anti-blanc
49:57 à l'intérieur de la Nouvelle-Calédonie.
49:59 On voyait des gens,
50:01 mes face caméra,
50:03 disent "on va aller chercher
50:05 les blancs partout où ils se trouvent,
50:07 piller les magasins,
50:09 descendre dans les maisons". Donc ça, il faudrait que ça cesse.
50:11 - Là, vous rentrez sur l'aspect,
50:13 enfin, la problématique
50:15 même du conflit,
50:17 là c'est la question sur le Président de la République,
50:19 c'est de la com ou pas, Jean-Christophe Galin ?
50:21 - Évidemment que
50:23 gouverner aujourd'hui, c'est aussi communiquer
50:25 et agir aussi en même temps,
50:27 il faut l'espérer. Ce qu'on peut regretter, c'est qu'on
50:29 ne découvre pas la situation néo-calédonienne,
50:31 ni par le contexte
50:33 sociétal que tu viens de décrire,
50:35 et en même temps,
50:37 on ne découvre pas que la Chine est à l'œuvre dans le Pacifique.
50:39 Donc pourquoi le Président de la République doit y aller,
50:41 après avoir reçu Monsieur Xi Jinping à Paris,
50:43 c'est qu'il doit faire face aussi à un contexte
50:45 international, là-bas aussi en Nouvelle-Calédonie,
50:47 qui n'est pas anodin, puisque
50:49 les actions de déstabilisation, comme celles
50:51 qui attaquent Monsieur D'Abyss,
50:53 quand il ferait des positions au Sud Radio,
50:55 parce que n'en doutons pas, il y a un travail de fond
50:57 qui est fait sur les réseaux sociaux,
50:59 et bien là-bas, ce n'est pas des réseaux sociaux, c'est le terrain,
51:01 et ça fait 15 ans que les Chinois sont sur place.
51:03 - C'est fini pour aujourd'hui, hélas, vous êtes censurés,
51:05 vous ne réagirez pas sur ce sujet.
51:07 On se retrouve demain, bonne journée.

Recommandée