Sébastien Delogu : "Yaël Braun-Pivet est une pauvre femme"

Sud Radio

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Transcript

00:00SUDRADIO, l'invité politique Jean-Jacques Bourdin.

00:07Il est 8h37, merci d'être avec nous.

00:09Le matin sur l'antenne de Sudradio, notre invité politique ce matin,

00:12Sébastien Delogu, qui est député LFI des Bouches-du-Rhône.

00:16Sébastien Delogu, bonjour.

00:17Bonjour.

00:18Merci d'être avec nous.

00:19Lundi, vous prenez la parole en commission des finances à l'Assemblée Nationale.

00:24Vous lisez difficilement.

00:26La vidéo fait le tour des réseaux sociaux.

00:29La droite, l'extrême droite, se moquent de vous.

00:32En mode racaille, c'est plus fluide, écrit le député RN, Julien Audoul.

00:36L'école de la seconde chance ouvre une antenne à l'Assemblée Nationale,

00:40écrit le conseiller de Paris LR, Aurélien Véran.

00:43Mais que s'est-il passé lundi ?

00:48Non mais moi j'étais juste un peu fatigué,

00:50et puis voilà, j'ai écorché juste un mot qui m'a...

00:54C'était une phrase, et puis d'un coup, je me suis retrouvé à bafouiller.

00:58Mais vous avez bien vu quand même qu'ils ont ralenti la vidéo pour...

01:01Oui, ça j'ai vu, oui.

01:02Ça a été propagé un peu par la droite et l'extrême droite, mais...

01:06Je vais vous demander une chose, M. Ruffin.

01:08Soit disant, je suis un député racaille.

01:10Est-ce que M. Sotchi, c'est une racaille, pour vous ?

01:13Ah non, moi je...

01:14D'abord Sébastien.

01:15Non mais franchement, honnêtement.

01:16Sébastien, je vais vous dire une chose.

01:18Je vais vous dire une chose.

01:19Moi, je ne réponds jamais aux questions qu'on me pose,

01:21parce que ce n'est pas mon rôle.

01:23Très bien.

01:24Tout à fait.

01:25Votre rôle, c'est de répondre à mes questions.

01:27Je ne prends pas votre réponse, mais je vais vous dire une chose.

01:29Pourquoi c'est une racaille ?

01:31Ce monsieur a sa femme qui a eu un emploi fictif.

01:35Ensuite, sa mère qui a bénéficié d'une place gratuite à l'EHPAD,

01:39qui ne devait pas être gratuite à ce moment-là,

01:41et il a réussi à faire 500 000 euros d'économie sur le dos des Françaises et des Français.

01:50Est-ce qu'un homme comme moi,

01:52qui ne baisse pas la tête devant le Rassemblement National,

01:56est une racaille ?

01:57Ou est-ce que ce monsieur Chautier, qui vole l'argent public,

01:59est une racaille, à votre avis ?

02:01Pour vous.

02:02Vous préférez quoi ?

02:03Quelqu'un qui vole l'argent public ou pas ?

02:04Non.

02:05Moi, je me fais mes réponses à moi tout seul.

02:07Tout ce que j'ai à vous dire, monsieur,

02:08c'est qu'aujourd'hui, peu importe la manière dont je parle,

02:11peu importe la manière dont je vais me comporter,

02:14je suis détesté par la droite et l'extrême droite dans ce pays.

02:18Pour la simple et bonne raison.

02:19Pourquoi ?

02:20Parce que, pour ce que je représente,

02:22pour ce que je dis, comment je le dis,

02:24et pour ce que je suis.

02:25Parce que je suis un Marseillais, un enfant des quartiers populaires,

02:29devenu de rien, d'un mec d'en bas,

02:32comme le dit le Premier ministre à l'heure actuelle,

02:35à député de la nation française,

02:36pour ce que je représente,

02:37parce que j'ai soulevé le drapeau palestinien à l'Assemblée Nationale.

02:41Et donc, du coup, je ne peux ni être acheté,

02:44ni être corrompu,

02:45ni aller devoir baisser la tête face au Front National.

02:50Et donc, du coup, ils se mobilisent en ce moment, de partout,

02:53sur les réseaux, contre moi,

02:55pour essayer de me discrédibiliser.

02:56– Bon, on ne va pas, Sébastien Delocu,

02:59passer toute l'interview sur cet événement,

03:04ce qui n'est même pas un événement, je dirais,

03:06cette anecdote de l'histoire.

03:07– Non, mais toutes les ordures, comme Balkany,

03:09Odoul, Hanouna, Jean Messia,

03:11ou ces pourritures-là,

03:13ces pourritures de représentants du syndicat de police Allianz,

03:19moi, ces gens-là, je n'ai pas le temps pour eux.

03:21Moi, j'ai le temps pour les gens qui ont envie de travailler

03:23et qui ont envie de faire avancer la République.

03:25– Oui, mais dites-moi, je comprends, je comprends.

03:27Je comprends, vous êtes venu comme moi, d'ailleurs.

03:30Moi, je n'ai pas fait d'études, je suis comme vous, Sébastien Delocu.

03:32– Je me sens bien avec vous.

03:34– J'ai été représentant de commerce,

03:35j'ai été, oui, je suis comme vous.

03:37Mais, moi, ce que je n'aime pas non plus,

03:40pardon, Jean-Luc Sébastien Delocu,

03:42c'est quand Jean-Luc Mélenchon,

03:44qu'il y a quatre mois, dans un meeting,

03:46dit à propos des policiers, je le cite,

03:48des pandores à moitié analphabètes

03:50qui ont accepté de faire la basse besogne,

03:52en l'occurrence des policiers

03:54qui avaient auditionné Mathilde Panot.

03:56C'est pareil, non ou pas ?

03:58– Oui, mais attendez, monsieur.

04:00– Je vous demande. – Non, mais je comprends.

04:02C'est peut-être, aujourd'hui,

04:04c'est peut-être une parole qui a frustré

04:06les syndicats de police, etc.

04:08– C'est pas bien de parler comme ça, non ?

04:10– C'est peut-être pas bien de parler comme ça,

04:12mais c'est aussi pas bien de parler

04:14d'un député de la nation française

04:16en disant ce qu'il se passe,

04:18et en le montrant du doigt, parce qu'il ne sait pas lire.

04:20Ça voudrait dire quoi ?

04:22Que les gens qui ne savent pas lire,

04:24ils n'ont pas cette place dans la société ?

04:26Ou les gens qui n'ont pas fait d'études

04:28n'ont pas leur place dans la société ?

04:30Il y a eu des rois qui n'ont pas fait d'études,

04:32il y a eu des premiers ministres

04:34qui n'ont pas fait d'études,

04:36et monsieur Bourdin,

04:38j'ose avouer à la France entière

04:40que je fais tout mon possible

04:42pour m'améliorer, pour apprendre,

04:44parce qu'il y a des choses que je ne sais pas encore,

04:46je n'ai pas la science infuse,

04:48et du coup j'essaie petit à petit de travailler

04:50avec une équipe formidable qui m'entoure

04:52dans mon cabinet, et notamment à la France Insoumise,

04:54avec des employés qui se démènent

04:56pour nous faire des fiches, nous expliquer

04:58les réelles problématiques que peuvent rencontrer

05:00les Françaises et les Français,

05:02et surtout l'hypocrisie constante

05:04de ces politiques qui ne veulent qu'une seule chose,

05:06c'est nous la mettre bien à l'envers.

05:08Bien. Sébastien Delogu,

05:10LFI abandonne une partie

05:12de la population, ce n'est pas moi qui le dis,

05:14c'est François Ruffin.

05:16Jean-Luc Mélenchon samedi,

05:18je cite Jean-Luc Mélenchon,

05:20il faut mobiliser la jeunesse et les quartiers,

05:22là se trouve la masse des gens

05:24qui ont intérêt à une politique de gauche,

05:26tout le reste, on laisse tomber,

05:28c'est Jean-Luc Mélenchon qui dit cela,

05:30c'est perdre son temps.

05:32Alors, si j'ai bien compris,

05:34si j'ai bien compris,

05:36François Ruffin hier,

05:38vous choisissez vos électeurs,

05:40c'est-à-dire que vous faites de l'électoralisme,

05:42et il va plus loin,

05:44et il va plus loin. Lorsque j'étais

05:46en campagne, lorsqu'on voyait

05:48des Noirs et des Arabes,

05:50alors vite on sortait notre tract,

05:52quand on voyait des Blancs, on ne le sortait pas.

05:54Ethnicisation

05:56de la politique,

05:58Sébastien Delogu,

06:00volontairement de la part d'Alephi ?

06:02Non, absolument pas.

06:04Ce que veut dire Jean-Luc Mélenchon,

06:06c'est que peut-être on perd notre temps à aller

06:08essayer de convaincre quelqu'un, et il faut aller

06:10plutôt chercher les abstentionnistes.

06:12Moi, je vous le dis de façon très honnête, j'ai gagné

06:14du premier tour sur mon territoire, où le Rassemblement

06:16National est très fort, et mon discours

06:18n'a pas changé, donc c'est pour ça

06:20que j'ai réussi justement à gagner

06:22ce premier tour. Je suis resté un homme

06:24avec mes convictions, et je ne baisserai pas la tête.

06:26Ce que fait François Ruffin,

06:28absolument pitoyable, d'ailleurs, il est tombé

06:30bien bas, je pense qu'il va terminer

06:32comme notre ami Fabien Roussel, c'est-à-dire

06:34qu'il fait sans arrêt, il tape sur la gauche, pour pouvoir

06:36s'acheter des brevets

06:38de respectabilité médiatique, et passer

06:40dans des antennes.

06:42Il n'a pas besoin de ça pour être interloué.

06:44Moi, ce qui me fait mal,

06:46je vous le dis très bien, c'est qu'il a une manière...

06:48Mais il le pense ! N'est-ce pas la réalité ?

06:50Il a une manière de succomber au racisme.

06:52Il n'y a pas de réalité, monsieur. Les Françaises et les Français sont

06:54égaux, peu importe leur religion, leur

06:56couleur de peau, leur...

06:58Je ne sais pas moi, leur statut social.

07:00Pour moi, ces gens-là, c'est tous les mêmes.

07:02Quand je les regarde, je ne vois pas un Arabe, un Noir,

07:04un Juif, je vois un Français

07:06ou une Française, et donc du coup

07:08je leur parle avec conviction, et j'essaye

07:10de les convaincre. D'ailleurs, les personnes

07:12qui m'interpellent sur les réseaux sociaux, souvent je leur parle.

07:14S'ils ne m'insultent pas,

07:16j'expose notre projet politique, et j'essaye

07:18de les convaincre, et de combattre leurs idées.

07:20Mais après, quand vous avez quelqu'un en face de vous

07:22qui vous insulte, c'est pour ça que peut-être monsieur Mélenchon

07:24dit qu'il ne faut pas les calculer.

07:26Donc Ruffin, lui, il dit qu'il veut parler à la France entière.

07:28Comment expliquez-vous ?

07:30Mais il est pitoyable ce type, parce qu'il dit vouloir parler

07:32à la France entière, mais quand il y a une marche

07:34contre l'islamophobie, il nous dit

07:36« Moi, j'ai foutu ». Donc ce mec,

07:38il ne parle pas à la France entière. Il parle donc

07:40à ces soi-disant personnes qui habitent dans

07:42sa circonscription et son territoire, qui sont

07:44un peu trop dans la fachosphère, et

07:46du coup, il doit s'acheter des brevets

07:48de respectabilité politique,

07:50pour pouvoir leur parler, et essayer de les attirer

07:52derrière les...

07:54Il achète les électeurs, comme vous pourriez le faire ?

07:56Moi, je ne le fais pas. Moi, je parle normalement.

07:58Mais Jean-Luc Mélenchon, parfois, dans ses discours...

08:00Dans ses discours, il explique simplement

08:02qu'il ne faut pas perdre de temps

08:04à aller voir peut-être les fachos, mais

08:06peut-être plus prendre de temps d'aller voir

08:08les abstentionnistes, ce qui n'a pas tort, parce que

08:10si vous prenez les fachos dans ce pays,

08:12peut-être qu'ils représentent aujourd'hui la plus

08:14grande force à l'Assemblée nationale, mais en fait,

08:16quand vous les regardez par rapport à la population,

08:18ils ne sont pas si nombreux que ça. Par contre,

08:20les abstentionnistes, c'est plus de la moitié de la population.

08:22Donc, peut-être qu'il a raison, Jean-Luc, d'aller voir

08:24justement les personnes qui représentent

08:26les abstentionnistes dans ce pays.

08:28Voter Mélenchon, c'est voter pour l'islam ?

08:30Non, pas du tout.

08:32Mais c'est voter pour combattre

08:34toute forme de racisme, notamment l'islamophobie.

08:36Bon. Vous défendez la Palestine ?

08:38Je défends

08:40le droit international.

08:42Vous avez récupéré votre drapeau ?

08:44Non, je n'ai pas récupéré mon drapeau,

08:46parce que, de toute manière, cette personne, le jour où j'ai sorti

08:48le drapeau, la présidente de l'Assemblée,

08:50on aurait dû qu'elle avait vu le diable.

08:52Mais vous avez enfreint les règles !

08:54Mais j'ai enfreint les règles, M. Bourdet.

08:56Rendez-vous compte, quand même.

08:58On me dit, tu aurais dû sortir le drapeau de la France.

09:00Mais le drapeau français, monsieur,

09:02il est sali à l'international, parce que,

09:04en attendant, un acte génocidaire

09:06est en cours, ça a été reconnu par l'ONU,

09:08et donc, de ce fait-là, on se salit.

09:10Et donc, en brandissant le drapeau palestinien,

09:12c'était comme si je demandais un appel

09:14à la paix, d'arrêter de vendre des armes,

09:16enfin reconnaître un État palestinien

09:18pour qu'on puisse s'apaiser là-dedans.

09:20Mais, je ne me rappelle plus ce qu'elle dit,

09:22mais elle essaye d'expliquer que

09:24c'est apparemment...

09:26La présidente de l'Assemblée, pardonnez-moi,

09:28nous explique qu'elle

09:30utilise l'usage constant.

09:32L'usage constant, ça ne veut rien dire.

09:34Elle s'est fait reprendre de volée

09:36par des juristes de la...

09:38de la...

09:40de la France insoumise ? Non !

09:42Non, par des juristes qui s'occupent justement

09:44de ces problèmes-là.

09:46Je pense que je vais utiliser tous les recours possibles,

09:48mais je vais vous dire franchement, honnêtement.

09:50Honnêtement, M. Bourdin.

09:52Toute présidente de l'Assemblée nationale

09:54qu'elle est, je ne sais pas, moi,

09:56je ne la regarde pas, et il y en a

09:58certains qui la stigmatisent parce qu'elle est juive,

10:00et ils disent qu'elle ne prend pas parce qu'elle est juive.

10:02Moi, je mets de côté tout ça. Je ne veux même pas

10:04regarder cela. C'est une pauvre femme,

10:06parce qu'elle se rend, d'une certaine

10:08manière, complice

10:10de ce qu'il se passe aujourd'hui,

10:12en refusant de regarder

10:14la réalité en face, c'est-à-dire 40 000 morts.

10:16Même si on est en capacité

10:18de reconnaître ce qu'il s'est passé le 7 octobre,

10:20c'est une tragédie.

10:22Oui, mais le Hamas,

10:24c'est un parti soi-disant

10:26politique, donc il faut arrêter.

10:28Il faut regarder la population,

10:30les êtres humains qui sont en train de mourir.

10:32Donc si, M. Bourdin, vous êtes français,

10:34vous n'avez pas honte que la France

10:36vende des composants d'armement

10:38à une armée qui est en train de

10:40commettre un génocide

10:42en Palestine,

10:44c'est reconnu par l'ONU, ce n'est pas moi qui le dis.

10:46Moi, je ne prends pas

10:48la responsabilité de parler

10:50sans que d'autres instances veulent le dire.

10:52Pourquoi ? J'ai regardé les manifestations

10:54à Paris en province, samedi.

10:56Pourquoi ?

10:58Est-ce qu'il n'y a que des drapeaux palestiniens

11:00et aucun drapeau français ?

11:02Il y en a quelques-uns,

11:04mais c'est sûr.

11:06Pour la Palestine, les gens vont sortir un drapeau palestinien.

11:08Pour la Palestine, c'était pour la destitution

11:10d'Emmanuel Macron.

11:12Les gens veulent se mobiliser, ils veulent encore mettre la pression

11:14et je pense qu'ils ont raison.

11:16Après, il faut comprendre, les gens ont besoin

11:18d'être fiers de leur pays

11:20et pour le moment, ils ne le sont pas.

11:22Donc du coup, peut-être qu'ils abandonnent

11:24plus facilement leur drapeau pour se ranger

11:26derrière des drapeaux qui ont plus de sens

11:28à leurs yeux, c'est-à-dire un drapeau pour la paix.

11:30Est-ce qu'il faut mener l'intifada dans Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers

11:32comme disait

11:34cet islamiste

11:36qui était à Paris

11:38dans Paris, il s'appelle Elias

11:40d'Himzalen, vous le connaissez ?

11:42Le fondateur du site Islam et Info, vous le connaissez ?

11:44Non, je ne le connais pas, moi, c'est ce qui m'intéresse

11:46M. Bourdeuil.

11:48Vous comprenez qu'on puisse dire ça ? Aller jusqu'à l'Elysée,

11:50aller voir le Président, le chasser

11:52de l'Elysée ?

11:54Alors déjà, nous, on utilise des moyens

11:56qui sont un peu plus, on va dire, politiques

11:58c'est-à-dire la destitution du Président de la République

12:00et j'invite les gens

12:02à signer des destitutions

12:04par la rue, par la rue, s'il le faut

12:06je pense que

12:08Vous êtes prêt à destituer

12:10Emmanuel Macron par la rue ?

12:12Non, on n'est pas prêt à le destituer par la rue

12:14mais la rue, elle doit s'exprimer

12:16mais c'est un droit de pouvoir manifester

12:18donc du coup, on le fera

12:20après, je n'appelle pas à brûler, soi-disant, les mairies

12:22etc. etc.

12:24On n'est pas dans cet état d'esprit là-dedans

12:26parce qu'on n'a pas le droit

12:28de manifester

12:30on n'a pas le droit de manifester

12:32etc. etc. on n'est pas dans cet état d'esprit là

12:34on est dans un état d'esprit parlementaire

12:36Mais vous venez de me dire, le destituer par la rue, ça veut dire quoi ?

12:38Non, c'est vous qui m'avez posé la question

12:40C'est ça, non ?

12:42C'est vous, vous me dites par la rue, s'il le faut

12:44Non, mais je me suis trompé, ce que j'essaie d'expliquer

12:46c'est que les gens ont le droit

12:48d'aller dans la rue et de s'exprimer

12:50ils ne sont pas écoutés, regardez

12:52ils vont voter aux législatives, le Président de la République

12:54a un parti politique, il perd

12:56et il choisit le cinquième

12:58qui est arrivé

13:00le cinquième qui est arrivé

13:02aux élections législatives

13:04et il ne choisit même pas le parti qui est arrivé

13:06en tête, il marche sur

13:08la Constitution, il marche sur

13:10la séparation des pouvoirs

13:12et donc du coup à un moment donné les gens

13:14se sentent un peu désabusés, c'est pour ça qu'on a marché

13:16le 7

13:18Moi, vraiment personnellement

13:20j'aimerais vraiment que les gens aujourd'hui se réveillent

13:22mais j'espère qu'ils se réveillent

13:24Vous appelez à d'autres manifestations ?

13:26Moi je n'appelle pas

13:28Est-ce que l'FI appelle à d'autres manifestations ?

13:30Pour le moment il n'y a pas d'autres manifestations

13:32mais en tout cas si la France Insoumise prend la décision

13:34de le faire, moi je me range derrière mes représentants

13:36vous comprenez bien

13:38donc dès qu'ils prendront la décision de le faire, j'organiserai

13:40mon territoire et ma ville pour le faire

13:42à Marseille. Bon, Sébastien Delogu

13:44parlons de cet imam

13:46marseillais, de cette mosquée

13:48qui a été

13:50laissée ouverte

13:52parce que l'imam s'est retiré

13:54l'imam Ismail je crois, c'est bien cela ?

13:56Oui. C'est son nom

13:58je ne suis pas un grand spécialiste

14:00Oui sûrement, je ne sais pas

14:02mais bref, ce n'est pas important

14:04Vous la connaissez cette mosquée ?

14:06Oui, bien sûr, je me suis rendu sur place

14:08Bon, vous savez ce qu'il s'y disait quand même

14:10non ?

14:12Non, je vais me regarder vaguement

14:14Non, vous n'allez pas me regarder

14:16Ce qui m'intéresse, je vais vous expliquer

14:18Vous savez ce qu'il s'y disait

14:20la société occidentale

14:22est hostile à la religion musulmane

14:24les lois de l'islam sont supérieures

14:26aux lois de la république

14:28il a légitimité cet imam

14:30le djihad, l'instauration de la charia

14:32et le recours à la violence

14:34Est-ce que les lois

14:36de l'islam sont supérieures aux lois de la république ?

14:38Qu'est-ce que j'ai demandé moi

14:40M. Brodeur ? Non mais je vous pose la question

14:42Oui ou non ? Non mais ne me répondez pas

14:44cela, ne me posez pas cette question-là

14:46Pourquoi ? Parce que moi je vais vous répondre

14:48ce que j'ai répondu dans les médias

14:50c'est-à-dire, vous vous estimez

14:52qu'il y a un problème avec cet imam

14:54vous l'écartez, vous laissez faire la justice

14:56ils effrontent

14:58moi c'est ce que je fais aussi, c'est ce que j'ai demandé

15:00mais en attendant, vous devez garder

15:02le lieu de culte ouvert pour que les gens

15:04puissent venir

15:06je suis le seul homme politique qui a parlé

15:08qui ait posé ça

15:10alors qu'en fait au début, ils se sont dit

15:12on va fermer la mosquée, etc.

15:14ces gens-là c'est des gens de seconde zone

15:16Sébastien Delocu, je vais revenir sur ma question

15:18Est-ce que les lois de l'islam sont supérieures

15:20aux lois de la république ?

15:22Non monsieur, moi la religion

15:24c'est à la maison, je parle, on est dans un

15:26pays aujourd'hui qui est républicain

15:28et laïc

15:30c'est les lois de la république qui s'appliquent

15:32après, les gens

15:34ils rentrent chez eux, ils prient

15:36comme ils ont envie de prier, peu importe

15:38leur religion, mais ils ne doivent pas

15:40aujourd'hui

15:42dépasser les limites

15:44de la loi, et c'est pour cela

15:46que je me bats avec autant d'intensité

15:48pour que ce lieu de culte

15:50ne ferme pas, parce que

15:52je laisse faire la justice, et

15:54les gens de ces quartiers, les gens

15:56des quartiers nord de Marseille, ils ont le droit

15:58d'avoir un lieu de culte

16:00parce que ça s'appelle la loi

16:02de la république

16:04qui doit s'appliquer à tout le monde

16:06la loi de garantir

16:08le lieu de culte, tout simplement

16:10Refusez de serrer la main

16:12d'une femme, je vous dis ça

16:14parce que j'ai vu

16:16plusieurs interventions

16:18à ce propos, c'est pour vous

16:20condamnable ?

16:22Ça dépend, si c'est une

16:24dame d'extrême droite, moi je vais vous dire que c'est pas condamnable

16:26parce que je ne leur serre pas la main

16:28Vous ne serrez pas la main à une

16:30femme d'extrême droite ?

16:32Tous les représentants du Rassemblement National

16:34Vous ne leur serrez pas la main ? Je ne leur serre pas la main

16:36parce que je ne baisserai pas la tête

16:38face à l'histoire de mon pays

16:40M. Bourdin, où à cette époque-là

16:42l'époque où l'extrême droite

16:44dirigeait ce pays, c'était des gens

16:46qui livraient les juifs à Hitler, M. Bourdin

16:48donc je ne baisserai pas la tête

16:50Est-ce que vous avez vu votre collègue

16:52Antoine Léaumont qui compare Emmanuel Macron

16:54à Philippe Pétain ? Vous avez vu ça ?

16:56Non, je n'ai pas vu, non. Vous n'avez pas vu ? C'est dommage

16:58Mais je ne connais pas tellement l'histoire que cela

17:00J'apprends aussi, je ne sais pas qui est Pétain

17:02J'ai entendu parler de lui

17:04mais je sais qu'apparemment c'est

17:06un raciste. Certains ont aussi

17:08à LFI comparé

17:10votre ami

17:12François Ruffin à Doriot

17:16Moi je vais vous dire une chose, franchement

17:18quand vous voyez

17:20les résultats des élections législatives

17:22et que le Président de la République a envoyé son

17:24conseiller Solaire pour aller

17:26parler au Rassemblement National et dire

17:28est-ce que vous allez censurer notre premier ministre

17:30ou est-ce que, ah non, celui-là

17:32c'est bon, on peut s'arranger, ça veut dire quoi ?

17:34Qu'on est gouverné à l'ordre ?

17:36Mais vous êtes le meilleur allié. N'êtes-vous pas le meilleur allié

17:38du Rassemblement National à la France Insoumise ?

17:40Pas du tout. Au contraire, on les combat, nous.

17:42C'est pas nous qui votons le plus pour avaler les raconistes.

17:44Mais vous avez refusé Bernard Cazeneuve.

17:46Mais c'est pas un homme de gauche, Bernard Cazeneuve. Il faut arrêter.

17:48Il était contre le Nouveau Front Populaire

17:50dès le départ. Pourquoi vous voulez...

17:52On se met d'accord avec l'ensemble des composantes

17:54franchement, M. Bourdin, pour nommer

17:56Lucie Casté. Ensuite,

17:58Lucie Casté a envoyé un courrier

18:00à tous les partis politiques pour leur expliquer

18:02qu'elle ne dirigerait pas avec des 49.3

18:04pour leur expliquer que...

18:06Mais qu'elle appliquerait le programme intégral

18:08du Nouveau Front Populaire.

18:10Sans majorité.

18:12Et donc, elle ne va pas

18:14forcer les choses. Elle remet

18:16l'aspect de la démocratie

18:18parlementaire en jeu et

18:20appelle à ce que les députés prennent leurs responsabilités.

18:22Et ça, c'est une manière,

18:24aujourd'hui, de prendre ses responsabilités

18:26dans ce pays. Parce que si, aujourd'hui,

18:28vous avez un Premier ministre

18:30qui impose sa politique avec des 49.3,

18:32c'est des gens qui passent en force.

18:34Et c'est des gens qui vont droit au mur.

18:36A chaque fois, on l'a vu, c'est des gens qui sont en échec.

18:38Peu importe le ministère que vous prenez, ils sont en échec.

18:40Le ministère de la Santé, il y a des lits qui ferment,

18:42il y a des services qui ferment. Le ministère

18:44de la Justice, il y a le syndicat de l'administration

18:46qui dit qu'il manque de moyens, etc.

18:48Donc, le fait de remettre la démocratie

18:50parlementaire en jeu, c'est une manière

18:52de mettre tout le monde face à la responsabilité.

18:54Et c'est pour ça que Jean-Luc a dit que le programme règne le programme.

18:56Alors, j'ai une dernière question, Sébastien Delegu.

18:58Lorsque le RN va déposer

19:00dans sa niche parlementaire

19:02un texte abrogeant

19:04la réforme des retraites, est-ce que vous voterez ?

19:06Moi, je ne la voterai pas.

19:08Parce que c'est le RN.

19:10Parce que c'est le Rassemblement National,

19:12premièrement, et deuxièmement, parce qu'on a

19:14déjà tout posé sur la table

19:16en essayant d'abroger

19:18cette réforme des retraites. Et de toute

19:20manière, je vais vous dire, c'est une question

19:22pardonnez-moi, M. Bourdin,

19:24c'est une question bête de la part de l'ensemble

19:26du monde médiatique. Pourquoi ?

19:28Parce que Barnier a été

19:30nommé

19:32parce qu'il

19:34n'abrogera pas la réforme des retraites,

19:36qu'il n'augmentera pas

19:38les salaires dans ce pays. Et c'est pour ça

19:40qu'il a été nommé. Et donc, s'il est

19:42nommé pour ça, parce qu'ils ont refusé

19:44Lucie Casté pour cela, et que le RN

19:46a donné sa validation

19:48pour ne pas être censuré,

19:50c'est prouver, en quelque sorte,

19:52qu'ils ne le feront pas. C'est une manière

19:54de, soi-disant, essayer

19:56de faire de la politique pour nous contrer.

19:58Mais, en fait, nous, on a déjà posé des éléments

20:00pour abroger la réforme des retraites,

20:02et on a combattu bec et ongle, à l'Assemblée,

20:04déjà, la réforme des retraites.

20:06J.-L. M. J'ai une dernière question. Vous serez candidat

20:08à la mairie de Marseille ?

20:10Pour le moment, je suis député.

20:12Oui, non mais d'accord. Ça, on le sait.

20:14Merci. Mais est-ce que vous serez

20:16candidat à la mairie de Marseille ?

20:18M. Bourdin, si on

20:20me le demande,

20:22je pourrais y réfléchir. Mais en attendant, je suis député

20:24et je suis là pour faire des textes.

20:26Vous y réfléchissez déjà,

20:28Sébastien Delocu ?

20:30Oui, j'y réfléchis déjà. Quand vous voyez une politique qui est mal gouvernée

20:32par le maire de Marseille,

20:34ou le plan Marseille en grand qui est mal gouverné,

20:36parce que, d'ailleurs, vous allez voir le rapport

20:38qui va sortir bientôt, où je m'oppose

20:40à certaines choses, à certaines politiques,

20:42par exemple. Ou, par exemple, à la mosquée

20:44des Bleuets, où on n'a pas entendu le maire de Marseille.

20:46Ou quand je vais

20:48dans mes quartiers populaires et que je vois,

20:50ou dans les noyaux villageois, que je vois

20:52des gens souffrir de la pauvreté,

20:54du manque de moyens dans les transports,

20:56etc., etc. Bien sûr que je me pose

20:58des... Voilà, je me pose la question

21:00d'y aller ou pas y aller. Mais moi, ce qui m'intéresse,

21:02c'est de rassembler le plus possible

21:04avant de s'engager.

21:06C'est vous qui le dites.

21:08Mais vous le pensez.

21:10C'est pour ça que je le dis.

21:12Sébastien Delocu, merci d'être venu

21:14nous voir ce matin sur l'antenne

21:16de Sud Radio, 8h58. Patrick Roger,

21:18dans un instant.

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