Interview cinéma d'une émission produite par CANAL+ autour du 77e Festival de Cannes 2024
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00:00 ♪ ♪ ♪
00:06 - Hello! I'm Antoine.
00:08 (rires)
00:09 - May I...
00:10 (en anglais)
00:12 - Yeah.
00:13 (souffle)
00:14 - Ça rend fou, ce vent.
00:17 - Est-ce que c'est bon, ça tourne?
00:19 (clic)
00:20 - The two.
00:21 (rires)
00:23 - Richard, puisque nous sommes en France,
00:25 je ne peux évidemment pas m'empêcher de repenser
00:27 à la qualité de votre français dans American Gigolo
00:30 il y a 44 ans.
00:31 - Non, je pense que c'était horrible.
00:33 Je ne me rappelle même pas de ce que je disais.
00:35 - C'est même peut-être amélioré?
00:36 - Non. Mais ça revient.
00:38 Ma femme est espagnole.
00:40 Elle parle aussi portugais, anglais et un peu français.
00:45 Son français lui est revenu un peu hier soir.
00:48 Et nous nous sommes entraînés.
00:50 Et mon français est un mix d'italien, d'espagnol.
00:53 - C'est la troisième fois que vous vous retrouvez
00:55 en compétition ici, après "Rien à perdre"
00:57 et "Les moissons du ciel".
00:58 Est-ce que vous ressentez toujours autant de pression
01:00 ou bien est-ce que vous abordez ça
01:01 avec une sérénité toute bouddhiste?
01:04 - Je ne sens aucune pression.
01:07 Non, vraiment.
01:09 (rires)
01:10 Non, c'est pas...
01:12 C'est intéressant.
01:14 Aujourd'hui, ça ressemble à un grand cirque.
01:17 Et nous savons que ce cirque dure une semaine.
01:21 Et que tout redevient normal après.
01:24 - Alors, le film dont on parle aujourd'hui,
01:26 "Au Canada" de Paul Schrader,
01:28 Paul Schrader avec qui vous avez tourné "American Gigolo"
01:30 il y a 44 ans, c'était comment de vous retrouver,
01:32 de retravailler avec lui?
01:34 - On ne s'était pas perdus vus.
01:37 On s'est vus à quelques occasions ces dernières années.
01:40 C'était un film important pour nous deux,
01:44 dans nos carrières respectives.
01:46 Ça a été un point de départ pour nous deux.
01:50 Moi, je n'avais jamais joué ce genre de personnage.
01:54 Nous faisions déjà tous les deux des films indépendants.
01:58 Nous savions comment travailler rapidement, efficacement,
02:03 tout en s'impliquant émotionnellement.
02:08 - Lequel de vous deux a le plus changé, à votre avis?
02:12 - J'en riais tout à l'heure parce que je pense
02:15 que nous en sommes tous les deux au même stade.
02:18 - C'est donc l'histoire de Leonard Fyfe,
02:20 un documentariste canadien, qui décide de donner
02:22 une dernière interview, qui va devenir une confession,
02:25 à l'un de ses étudiants.
02:27 Est-ce que c'est quelque chose que vous pourriez imaginer vous-même,
02:30 ça donner une interview définitive?
02:33 - Non, je ne crois pas.
02:36 La difficulté et le côté linéaire de la vie
02:44 devient plus douce.
02:47 Les expériences de la vie ne suivent pas une ligne,
02:51 mais ça cumule.
02:54 - Jacob Elordi joue votre personnage, jeune.
03:14 Évidemment, il a explosé avec "Euphoria",
03:16 avec "Prestilia", avec "Soulburn".
03:20 Il joue donc le jeune Léo Fyfe.
03:21 Et en dehors de ce rôle que vous partagez,
03:24 est-ce qu'il y a des points communs entre vous et lui?
03:27 Peut-être dans le fait d'être devenu brutalement
03:30 une star mondiale?
03:32 - Oui, nous en avons parlé.
03:34 Mais nous n'avons pas passé beaucoup de temps ensemble.
03:37 Je l'aime beaucoup.
03:39 Nous nous sommes rencontrés à la lecture du scénario.
03:43 Et évidemment, il m'observait
03:46 pour capter ma gestuelle.
03:50 Et nous avons parlé de ça.
03:53 De devenir cette chose...
03:56 Je ne sais pas comment l'appeler.
03:59 Ce n'est pas juste devenir une star.
04:02 C'est quelque chose comme une projection de soi-même.
04:06 Ça arrive à certains acteurs.
04:08 - Quand Paul Schrader vous a appelé
04:10 pour vous proposer "American Gigolo",
04:12 il vous a demandé de vous dessiner en une heure.
04:15 - Oui, ce n'était même pas une heure.
04:18 J'ai dû répondre instantanément.
04:20 - Mais là, cette fois-ci, vous avez laissé un peu plus de temps
04:23 pour au Canada?
04:25 - Oui, je crois qu'il m'a laissé un jour ou deux.
04:28 Il m'a envoyé le scénario.
04:30 Je n'ai même pas eu besoin de réfléchir.
04:33 Mon père est décédé deux mois avant.
04:38 Il était très malade.
04:41 En fauteuil roulant.
04:44 Et son esprit délirait.
04:47 Il hallucinait.
04:49 Ses souvenirs et le présent se mélangeaient.
04:53 Un peu comme le personnage dans le film.
04:57 Et je pense que j'ai eu besoin d'explorer cela.
05:01 Pour comprendre ce que j'avais vécu avec mon père.
05:06 Et donc, j'ai pris la décision rapidement.
05:10 En deux jours, c'était parti.
05:12 - Pour finir, est-ce que le fervent bouddhiste que vous êtes
05:16 pourrait me donner un conseil pour essayer de survivre
05:19 à toute la folie canoase?
05:21 - Survivre à cette folie?
05:23 Bien respirer.
05:25 (rires)
05:27 Absolument.
05:29 - Thank you.
05:31 - Thank you.
05:33 C'était une très bonne interview.
05:35 Merci, j'ai passé un bon moment.
05:37 - Merci beaucoup.