• il y a 7 mois
Au lendemain d’une journée de grève à la SNCF en Ile-de-France concernant sur les primes allouées aux agents qui seront mobilisés pendant les Jeux olympiques et paralympiques, Patrice Vergriete, le ministre des Transports a réaffirmé…

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Transcription
00:00 – Bonjour, alors vous avez été interrogé cet après-midi par le sénateur LR Philippe Tabarro,
00:04 notamment sur cette grève à la SNCF, grève des cheminots en rapport aux primes
00:08 pour leur participation aux Jeux Olympiques.
00:11 Vous avez dénoncé une grève préventive.
00:13 En quoi cette grève n'est pas légitime alors qu'elle s'inscrivait parfaitement
00:16 dans le droit de grève aujourd'hui en France ?
00:18 – En fait, l'objet de la discussion, c'est-à-dire les primes relatives aux Jeux Olympiques,
00:23 ce motif-là est légitime, puisqu'effectivement les agents SNCF
00:27 vont être mis à contribution pendant les JO, il est assez légitime
00:30 de pouvoir imaginer une contrepartie.
00:32 Mais la façon de faire par les syndicats aujourd'hui, effectivement, n'est pas responsable.
00:37 Parce que quand on est dans une entreprise de transport,
00:40 on doit faire grève finalement quand toutes les discussions sont arrivées, sont épuisées,
00:44 on est arrivé à la fin et à ce moment-là, effectivement,
00:46 on n'a pas obtenu des revendications qui paraissent légitimes
00:49 et à ce moment-là, on fait grève.
00:50 Mais là, ce que vous avez connu hier en Ile-de-France,
00:52 qu'on a connu ici hier en Ile-de-France, c'est une grève préventive.
00:55 C'est-à-dire avant même de négocier, avant même de discuter.
00:58 Et ça, ce n'est pas respectué pour le dialogue social.
01:01 Une grève, ça vient à la fin, quand on ne peut plus aller plus loin
01:04 et quand la discussion est fermée, pas quand elle va s'ouvrir.
01:07 – Alors des primes ont été versées, notamment déjà à la RATP,
01:10 la Région Autonome des Transports Parisiens.
01:11 Pour reprendre les mots du sénateur Philippe Tabarro,
01:13 est-ce que le gouvernement est en train d'acheter la paix sociale
01:16 à l'approche des JO ?
01:17 – Alors, pas du tout, parce que de toute façon, ce n'est pas l'argent du gouvernement,
01:21 l'argent de l'État qui va servir à financer ces primes.
01:24 Ça correspond effectivement à de l'argent dans des entreprises
01:27 qui aujourd'hui sont en situation de concurrence.
01:29 La SNCF aujourd'hui n'est plus du tout alimentée par le contribuable
01:32 et donc la SNCF devra se financer ses primes,
01:35 tout comme elle devra financer son accord sur les fins de carrière
01:38 des métiers pénibles, de la même manière pour la RATP.
01:41 Donc ce sera aux entreprises de financer avec la valeur créée par l'entreprise,
01:44 ce qui est annoncé dans leurs accords.
01:46 – Alors effectivement, vous le disiez, il y a un mois,
01:47 la direction de la SNCF a trouvé un accord avec les syndicats de cheminots
01:51 sur des départs anticipés à la retraite pour les agents de la SNCF,
01:55 un accord qui a été dénoncé par Bruno Le Maire,
01:58 vous pensez que c'est un bon accord ?
02:00 – Je ne pense pas que c'est un bon accord,
02:01 je n'ai pas à commenter les accords d'entreprise en fait.
02:03 Aujourd'hui, on a souhaité, le législateur a souhaité
02:05 que la SNCF soit une entreprise comme les autres dans le jeu concurrentiel.
02:08 Donc elle a le droit à ses accords d'entreprise et comme tous les grands groupes,
02:11 parce qu'en France, tous les grands groupes, en fait,
02:13 ont négocié des accords de fin de carrière pour les métiers pénibles
02:16 et c'est de ça dont on parle, et bien effectivement, il y a des accords qui existent.
02:19 Vous savez, chez Airbus, chez Renault, chez Schneider,
02:21 aujourd'hui, vous avez le même type d'accord qui existe à peu de choses près.
02:24 Donc cet accord, ce qui est important de savoir,
02:27 c'est que le contribuable ne mettra pas un euro,
02:29 encore une fois, c'est l'entreprise qui va devoir le financer,
02:32 et puis, j'ai envie de dire, ce n'est pas non plus le client de la SNCF qui va le payer,
02:35 parce que demain, la SNCF, progressivement,
02:36 va se retrouver en concurrence partout sur l'ensemble des lignes de France,
02:40 et donc, effectivement, le client ne pourra pas être pénalisé
02:42 parce que si la SNCF prédicte des tarifs trop élevés pour financer cet accord,
02:46 et bien à la sortie, le client va choisir d'autres trains.
02:48 – Donc on a l'impression que vous n'avez pas la même vision de cet accord
02:51 que celle de Bruno Le Maire qui, pour le coup, lui l'a dénoncé,
02:54 et ça a même peut-être coûté le poste de PDG de la SNCF à Jean-Pierre Farandou
02:59 qui n'a pas été renouvelé.
03:00 – Non, le poste de Jean-Pierre Farandou a été discuté avant, et j'en suis le témoin,
03:04 il atteint l'âge limite, effectivement, d'ailleurs, je veux rendre hommage
03:07 à Jean-Pierre Farandou pour l'action de transformation qu'il a menée de la SNCF,
03:09 tout ce que j'évoquais tout à l'heure de ce monopole,
03:12 ça n'existe plus aujourd'hui, et Bruno Le Maire n'a pas dénoncé l'accord,
03:15 il a d'ailleurs dit qu'il n'avait aucun commentaire à faire sur un accord d'entreprise,
03:19 il a simplement dénoncé la méthode, il aurait aimé être informé avant
03:22 parce que l'État reste l'actionnaire de la SNCF.
03:24 – En un mot, Patrice Vergret, est-ce que les transports parisiens
03:27 seront prêts pour les Jeux Olympiques ?
03:28 – Oui, nous serons prêts, les infrastructures sont en train d'être inaugurées,
03:33 on a mis en place tout ce qu'il fallait pour pouvoir répondre à la demande,
03:36 et puis on essaie aussi de pénaliser le moins possible les Franciliens,
03:40 Même si organiser les Jeux Olympiques, ça arrive une fois par siècle, et évidemment ça a des contraintes.

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