Présenté comme ancré dans "une délinquance de moyenne intensité", Mohamed Amra affiche treize condamnations à son casier judiciaire, dont la majeure partie pour des vols et des infractions au Code de la route. Mais, selon nos informations, c’est un détenu avec un tout autre profil, celui d’un "narcotrafiquant d’envergure", qui a été épié au fil d’étroites surveillances derrière les barreaux de ses cellules de prisons.
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00:00 des personnes du corps judiciaire, des magistrats, étaient au courant visiblement de la dangerosité de ce détenu,
00:06 et auquel cas l'administration péritancière n'a pas été mise au courant pour pouvoir adapter sa sécurité.
00:11 Et nous, c'est là-dessus que nous sommes choqués.
00:14 – Donc ce que vous êtes en train de dire, c'est que vous, vous n'êtes pas forcément au courant,
00:17 quand la justice découvre des choses terrifiantes ou très graves sur un détenu,
00:24 vous n'êtes pas forcément tenu au courant, vous qui le fréquentez au quotidien.
00:27 – Alors nous, vous savez, on voit le détenu de par ce qu'il fait en détention,
00:33 mais la problématique, c'est que dès l'instant où il a des contacts extérieurs,
00:37 vous l'avez dit tout à l'heure, on a quand même une multiplication des téléphones portables,
00:41 des moyens de communication en téléphone qu'on essaye d'endiguer par des saisies, des fouilles,
00:46 d'ailleurs le relevé de décision que l'on vient de signer va renforcer aussi ce système de fouilles
00:52 pour pouvoir appréhender ces objets illicites.
00:54 Mais malheureusement, dès l'instant où ces objets sont présents,
00:58 ils sont des fois captés par les services judiciaires,
01:01 et des enquêtes sont menées, des écoutes, afin de recueillir un certain nombre d'informations
01:05 sur des réseaux, etc. Et là-dessus, nous, on n'est pas enquêteurs,
01:08 on n'a pas ce pouvoir de connaître malheureusement le dossier,
01:11 et inévitablement, des choses se mettent en place sans que nous, nous soyons au courant,
01:16 et du coup mis en danger. Et pour le coup, nous, clairement,
01:20 il y a des responsabilités maintenant à trouver, et on espère qu'elles seront trouvées.
01:24 - Yoann Carrard, on va s'arrêter un instant sur ces téléphones.
01:28 Neuf téléphones en cinq mois, vous l'avez dit, il y a des fouilles,
01:31 vous faites tout pour essayer de trouver ces téléphones qui ne rentrent pas dans les cellules,
01:36 mais neuf téléphones en cinq mois, ça paraît énorme !
01:40 - Mais vous savez, on retrouve des dizaines et des dizaines de milliers de téléphones par an.
01:45 Donc vous savez, oui, il y a des détenus qui en ont pas, d'autres qui en ont plusieurs,
01:49 et auquel cas, maintenant qu'on commence à connaître un peu le profil de ce détenu,
01:54 on commence à comprendre qu'il était visiblement à la tête d'un groupe, d'un réseau, d'un commando,
01:59 qui gérait encore ses affaires à l'extérieur. Donc oui, il avait beaucoup de moyens de communication,
02:03 et pour preuve, on le voit maintenant, des téléphones sont saisis,
02:07 nous avions nous aussi trouvé des téléphones, donc la fouille malgré tout fonctionne,
02:11 mais malheureusement, c'est tout ce qui se passe après qui ne fonctionne pas.
02:14 C'est-à-dire que nous, on recueille des éléments, des téléphones, etc., et on n'a aucun retour.
02:18 Et ça se traduit malheureusement par un manque de sécurité des personnels,
02:22 et une mise en danger des personnels. Et nous, on pose la question de savoir la responsabilité.
02:27 La responsabilité des gens qui sont en connaissance de ces informations, et qui ne nous les communiquent pas.
02:31 À un moment donné, il va falloir quand même changer ce paradigme,
02:34 et pour nous, c'est plus entendable à ce niveau-là.