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00:006. Pas de bagnole, pas de boulot. La réponse est raide mais malheureusement c'est bien le quotidien de nombreux demandeurs d'emploi dans la ruralité.
00:06Une association estime à 38% le nombre de ruraux qui refusent tout simplement un entretien d'embauche, on n'est même pas au stade de l'emploi.
00:14Pourquoi ? Et bien parce que tout simplement ils n'ont aucun moyen de mobilité. Matisse Tropini.
00:19Oui, la voiture c'est un indispensable lorsque vous grandissez loin des agglomérations.
00:23Dans cette enquête, on apprend que 70% des jeunes ruraux sont dépendants de leur voiture.
00:27La faute aux difficultés de transport, plus de la moitié disent être mal desservis par les bus ou par les trains.
00:33Et dans un marché de l'emploi déjà compliqué, la menace elle est directe, les deux tiers des jeunes ruraux ont peur de perdre leur emploi en cas de défaillance de leur moyen de transport.
00:41Et même lors d'un entretien d'embauche, c'est souvent la première question qu'on leur demande avant de regarder leur CV, on leur demande s'ils sont véhiculés ou non.
00:48Alors pour Salomé Berliou, présidente de l'association Chemin d'Avenir, les jeunes des campagnes sont clairement désavantagés par les problèmes de mobilité.
00:55Aujourd'hui encore, un jeune dans la ruralité, un jeune à la campagne, n'a pas les mêmes chances de départ au moment de l'insertion professionnelle
01:03qu'un jeune qui grandit dans le cœur de Paris, de Lyon ou de Bordeaux.
01:08À partir du moment où il y a une telle différence en termes de conséquences sur le destin des jeunes, oui on peut parler d'une fracture.
01:16Et cette fracture on la retrouve aussi dans le portefeuille, les jeunes ruraux dépensent beaucoup plus d'argent dans les transports,
01:21en moyenne 528 euros par mois, c'est 200 euros de plus que les jeunes urbains.
01:26Merci Mathis Tropini