Les défis de l'introduction d'espèces méditerranéennes dans nos régions. Commentaire : Maxime Cailleret UMR RECOVER INRAE - Photos : Fabien Guerra UMR RECOVER INRAE / Getty Images.
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00:00 Lorsqu'on introduit par exemple des nouvelles espèces,
00:02 typiquement des espèces plus méditerranéennes qui poussent en Turquie, en Algérie,
00:06 donc qui sont très résistantes à la sécheresse et aux températures,
00:09 lorsqu'on va les introduire par exemple en France,
00:11 c'est très bien, elles seront bien plus résistantes,
00:13 et lorsqu'il y aura des canicules,
00:14 ce seront peut-être les seules qui vont réussir à survivre.
00:16 Le problème c'est qu'actuellement,
00:17 on n'a pas seulement une augmentation des sécheresses et des températures,
00:21 on a aussi d'autres contraintes qui restent présentes.
00:22 Par exemple la présence de gel.
00:24 Donc même si on augmente les températures en moyenne,
00:27 en hiver on a quand même toujours des gels
00:28 qui peuvent potentiellement impacter la croissance des arbres et leur survie.
00:33 Donc c'est pour ça qu'il faut faire attention avec ces solutions
00:36 qui d'un point de vue conceptuel peuvent fonctionner,
00:39 puisque on n'est pas dans un système simple avec une seule contrainte qui est la sécheresse,
00:44 mais il y a plein d'autres contraintes comme le gel,
00:46 et aussi la présence de pathogènes.
00:48 C'est peut-être des espèces qui sont plus résistantes à la sécheresse,
00:51 mais qui vont être moins résistantes à la compétition entre individus pour la lumière.
00:55 Donc ce n'est pas aussi simple que ça au final.
00:58 Il faut vraiment faire des expérimentations
01:00 pour mieux comprendre le fonctionnement de ces espèces qu'on connaît encore très peu,
01:03 pour savoir dans quelles situations elles poussent bien,
01:06 dans quelles situations elles poussent moins bien,
01:08 et de regarder ça dans le temps,
01:09 parce qu'on peut avoir des résultats sur 10 ans,
01:12 mais nous ce qui nous intéresse dans le cadre des forêts,
01:14 c'est de savoir la viabilité de notre plantation pour plus d'une cinquantaine d'années.