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00:00:00Rtl, 14h-15h30, c'est le bon dimanche show.
00:00:27Alors j'avance.
00:00:28Écoutez bien.
00:00:29Charlebois, il nous vient tout droit du Canada qui se situe en Amérique du Nord,
00:00:35donc bien au-dessus de l'Amérique du Sud,
00:00:37et par contre bien au-dessous du Pôle Nord qui lui est bien au-dessus.
00:00:41Qui c'est qui a fait ça ?
00:00:42Je sais pas.
00:00:43Je sais pas.
00:00:44Je viendrai à Montréal
00:00:51Dans un grand Boeing bleu de mer
00:00:55Quand j'entends cette chanson-là sur les ongles
00:00:59Du bout du monde, je téléphone à ma blonde
00:01:04Juste pour le fun de l'entendre
00:01:06Alors le voici, il est là.
00:01:08Bien évidemment qu'il est là.
00:01:11Il est là, il est bourré.
00:01:13Quoi ?
00:01:14Il est bourré de talent.
00:01:16Il est bourré de talent.
00:01:18Il est là, voici Charlebois.
00:01:21Des hélices
00:01:25Astrojet, Whisperjet, Clippersjet, Turbo
00:01:30A propos, je suis pas rendu chez Sophie
00:01:33Je suis nul, ça fait un bon bout de temps
00:01:38Ça va faire 77 ans à la Saint-Jean
00:01:42Il y a des invités qui parfois nous impressionnent
00:01:45et je vous avoue que c'est un peu le cas cet après-midi.
00:01:47Merci de nous rejoindre sur RTL.
00:01:48C'est le Bon Dimanche Show de Robert Charlebois.
00:01:52Je suis ravi de vous avoir, Robert.
00:01:54C'est un vrai plaisir.
00:01:55Moi je suis ravi de vous rencontrer.
00:01:58C'est mieux comme ça parce qu'on va passer une heure et demie ensemble, Robert.
00:02:01Je suis bien assis.
00:02:02C'est le but.
00:02:04J'ai entendu de l'haricot, ça se peut ?
00:02:05Oui, bien sûr.
00:02:06C'est une image d'archive qui date d'une émission que vous avez faite chez Michel Drucker en 1983.
00:02:12Avant-hier.
00:02:14En 1983, Michel Drucker fêtait ses 65 ans, je crois, de mémoire.
00:02:18On était jeunes tous les deux.
00:02:20Charlebois, du charme et les autres.
00:02:23Ça va être à Bobineau du 29 mai au 9 juin prochain.
00:02:28Allez voir Robert Charlebois sur scène, c'est une expérience.
00:02:32On va en parler évidemment cet après-midi.
00:02:34Mais on a une petite habitude, cher Robert.
00:02:36On a ce qu'on appelle dans l'émission le comité d'accueil.
00:02:38Il y a des personnes qui ont voulu vous laisser des messages.
00:02:41Alors peut-être partager avec les auditeurs d'Airtel des anecdotes qu'ils ont vécues avec vous.
00:02:45Ou peut-être vous poser des questions.
00:02:47Et le premier d'entre eux à vous laisser un message est un jeune chanteur qui s'appelle Laurent Woulzy.
00:02:53Pendant mon service militaire, le soir, j'allais à l'infirmerie.
00:02:58Là, on me prêtait une pièce.
00:03:00J'y étais seul avec ma guitare et puis avec ma tartine de pain et de compote de pommes.
00:03:07Et puis en plus, j'avais un peu de café au lait dont je pouvais me servir à volonté.
00:03:11J'avais ma guitare, je pouvais gratter comme ça, chercher des airs, copier sous des autres.
00:03:16Et aussi de temps en temps écouter le transistor.
00:03:19Un soir, j'ai pris une claque en écoutant justement la radio.
00:03:23Une chanson passait, c'était Lindbergh.
00:03:26Alors Robert, depuis, j'ai fait ta connaissance, je t'ai rencontré, ça a été merveilleux.
00:03:34Et je prends toujours une claque, je suis toujours bluffé quand je te vois sur scène.
00:03:39Je suis toujours extrêmement heureux de te voir.
00:03:43Vraiment, j'ai de la chance parce que je suis devenu un petit peu maintenant ton ami.
00:03:48Vive la vie!
00:03:50On peut dire que dans ce métier-là, il y a tout, mais il y a des gens fantastiques.
00:03:57Et Laurent Voulzy et Alain, oui, pour considérer que c'est des amis.
00:04:02Parce qu'un jour, il y a longtemps, je fêtais mon 50e anniversaire de showbiz au Québec.
00:04:09Et j'avais plein d'invités.
00:04:11Et tous les producteurs ont essayé pendant 10 ans de faire venir Souchon et Voulzy.
00:04:16Ils sont dans la salle, puis ils les voient apparaître.
00:04:18Puis on dit, toi, comment ça se fait que nous, on a essayé pendant 10 ans de les faire venir?
00:04:23J'ai dit, il y a des choses que l'argent n'achète pas.
00:04:25Et ils étaient venus faire Sensation avec moi.
00:04:28Sensation de Rimbaud, entre parenthèses.
00:04:30Une belle chanson country. Rimbaud, il était fort dans le country.
00:04:34Et vraiment, je considère que c'est mes amis.
00:04:37On s'est vus au Québec, aux Antilles, partout.
00:04:40Et c'est toujours la fête quand on se voit.
00:04:43Alain, pareil.
00:04:45Merci en tout cas pour tout ce qu'il a dit.
00:04:48Alors dans votre comité d'accueil, il y a quelqu'un qui était assis sur ce fauteuil il y a quelques semaines seulement.
00:04:52Vous avez un message d'un ami également.
00:04:54Le romancier Joël Dicker.
00:04:57Bonjour mon cher Robert, c'est Joël Dicker.
00:05:00Et je voulais te faire ce message pour te dire toute mon amitié, toute mon affection, toute ma tendresse, tout mon amour pour toi.
00:05:08L'un des hommes les plus incroyables, les plus généreux, les plus formidables que je connaisse.
00:05:14Robert, je t'adore.
00:05:16Ton amitié est un cadeau.
00:05:18Et je garde en tête, la dernière fois qu'on s'est vus,
00:05:21on s'est croisés par hasard à un mariage en Corse.
00:05:24Moi j'ai débarqué complètement par hasard parce que j'étais invité à un autre mariage.
00:05:28Ma femme connaissait le marié.
00:05:30Et donc on s'est retrouvés là.
00:05:32Et je tombe sur toi, complètement improbable.
00:05:35Et là tu me dis, demain, on va jouer de la musique ensemble.
00:05:39Et on a joué ensemble.
00:05:41Je reviendrai à Montréal.
00:05:43T'as demandé au marié de se débrouiller pour qu'il trouve une batterie.
00:05:45Et on a joué ça ensemble, toi au piano.
00:05:48Et c'était un moment absolument incroyable.
00:05:51Surréel.
00:05:53Tu es un homme plein de surprises.
00:05:55Je t'embrasse très très très fort.
00:05:57Et j'espère te revoir très vite.
00:05:59À très très très bientôt.
00:06:00Je t'embrasse.
00:06:01Je reviendrai à Montréal.
00:06:03C'est absolument...
00:06:05Écoute, trouver une batterie en Corse, déjà c'est quelque chose.
00:06:08Il faut que tu fasses le tour de l'île quatre fois.
00:06:11Et puis, il m'avait dit, je suis batteur, je suis batteur.
00:06:14Mais c'est un vrai batteur.
00:06:15C'est vraiment un talent.
00:06:16Et puis moi, je suis fan de ses livres, la Ferrari Québec.
00:06:19Il paraît que le dernier est aussi fort que le premier.
00:06:22Il est extraordinaire.
00:06:24Alors, j'y retourne le compliment.
00:06:26Moi aussi, c'est quelqu'un avec qui je passe des bons moments.
00:06:29Il est familier avec le Québec.
00:06:31Et ce mariage en Corse, il était en plus...
00:06:34Je l'avais invité parce qu'il m'impressionnait beaucoup
00:06:36quand j'ai reçu la médaille des Arts et des Lettres.
00:06:39C'était mon invité d'honneur.
00:06:41Et puis, il me disait, oui, je fais de la batterie.
00:06:44J'imaginais jamais qu'un jour, avec le plus grand violoniste de Corse,
00:06:47on allait jouer dans un mariage en trio avec lui.
00:06:51Et ça a été filmé, tout ça.
00:06:53Et crois-moi que les mariés, ils s'en souviennent.
00:06:56Oui, ça fait assez chic sur la photo de mariage.
00:06:59Comité d'accueil de Robert Charlebois, avant dernier message.
00:07:03Là aussi, c'est un ami proche qui a décidé de vous laisser un petit mot.
00:07:07D'ailleurs, il va raconter votre rencontre.
00:07:09C'est Julien Clerc.
00:07:11Mon cher Robert, nous sommes amis depuis bien longtemps maintenant.
00:07:15Depuis, je crois, ce midem où tu logeais dans le même hôtel que ma maman
00:07:20et où elle te ramenait quasiment sur son dos chaque soir.
00:07:24Tu te souviens de ça ?
00:07:26Et puis, il y a un autre souvenir aussi.
00:07:28Est-ce que tu te souviens de cette fête de luna
00:07:31où nous avons chanté ensemble et partagé la scène ?
00:07:34Je t'embrasse.
00:07:36Très affectueusement, Robert.
00:07:38Alors là, il y a deux dossiers, quand même.
00:07:40Il y a la maman de Julien Clerc qui vous ramène sur son dos.
00:07:43Oui, il y a trois dossiers, en fait.
00:07:45Quand je chantais le tout premier Olympia, mon Dieu,
00:07:48ça fait plus que 50 ans qu'on se connaît.
00:07:51C'était en 69, quelque chose comme ça.
00:07:54Il venait avec Marie Laforêt m'entendre.
00:07:56C'est la première fois que je l'ai vu.
00:07:58Puis, il était beaucoup plus jeune que moi.
00:08:00C'est-à-dire, quand tu as 20 ans...
00:08:02Lui avait 20 ans, j'en avais 24, 25.
00:08:04Aujourd'hui, ça compte moins.
00:08:06C'est énorme, ça, entre 25 et...
00:08:09Ensuite, bon, bien là...
00:08:11C'est vrai que j'abusais de plusieurs substances
00:08:14mélangées quand j'allais à l'époque à Cannes.
00:08:17C'est vrai que sa maman m'a aidé à rentrer à l'hôtel,
00:08:20mais elle n'est pas partie de rumeurs.
00:08:22Je n'ai pas eu de...
00:08:24Non, non, non, elle n'était pas là-dessus.
00:08:26Elle vous filait un petit coup de main.
00:08:28Oui, elle m'a filé un coup de main quelquefois.
00:08:30Elle m'a aidé à m'orienter, en tout cas.
00:08:32Elle ne m'a pas transporté sur son dos.
00:08:34Ce n'était pas le GPS, quoi.
00:08:36Ça n'existait pas à l'époque.
00:08:38Et puis j'ai...
00:08:40Bien, vous vous souvenez,
00:08:42une fête de l'humanité, mais incroyable,
00:08:44où il devait y avoir, mais...
00:08:46400 000 ou 500 000 personnes,
00:08:481 million sur le terrain, mais devant la scène.
00:08:50Et à 5 h de l'après-midi,
00:08:52c'est des merdes de cheveux à l'infini.
00:08:54Et puis c'était cette histoire de Boeing
00:08:56qui n'a jamais été complètement éclaircie,
00:08:58qui s'était écrasée.
00:09:00Puis là, tout le monde avait dit
00:09:02de ne parler surtout pas du Boeing.
00:09:04Il ne faut jamais me dire ça.
00:09:06Il ne faut jamais dire pas de quoi faire.
00:09:08Alors j'ai dit non, non.
00:09:10Puis à un moment donné, je suis en plein.
00:09:12Je veux de l'amour tout de suite.
00:09:14Puis là, j'arrête. Pouf!
00:09:16Je veux de l'amour tout de suite, tout de suite.
00:09:18Puis j'arrête. J'ai dit...
00:09:20Il restait 2 minutes de cette chanson à terminer,
00:09:22mais je la dédie aux 200 disparus du...
00:09:24Du Boeing.
00:09:26Oui, Boeing, en ce moment.
00:09:28Dans un grand Boeing bleu de mer.
00:09:30C'est pour ça que je reviendrai à Montréal.
00:09:32La guerre est-il?
00:09:34Parce que Bombardier, c'est une grande compagnie
00:09:36d'avions de luxe.
00:09:38Alors ça va faire ou snob ou guerrier.
00:09:40Je n'ai rien à perdre.
00:09:42Je vais continuer à Boeing parce que les gens
00:09:44l'ont dans la tête.
00:09:46Il ne faut pas trop changer les paroles des chansons.
00:09:48Mais là, Julien, il dit quoi?
00:09:50Tout à coup, tout arrête.
00:09:52Puis lui, il attendait pour commencer tout ça.
00:09:54Puis là, il est venu à côté de moi,
00:09:56mais je ne l'avais pas pré...
00:09:58Je n'avais prévenu personne, personne.
00:10:00Tout le monde était furieux, furieux.
00:10:02Mais j'étais content de ce que j'avais fait
00:10:04parce que...
00:10:06Je ne l'ai pas fait pour faire un événement,
00:10:08mais le lendemain, c'était dans le Time magazine,
00:10:10croyez-le ou non.
00:10:12À l'époque, il n'y avait pas les réseaux sociaux, forcément.
00:10:14Sinon, ça aurait été tout de suite en ligne sur TikTok.
00:10:16Je sentais qu'il fallait que je dise quelque chose
00:10:18parce que c'était trop énorme.
00:10:20Oui, mais vous êtes à l'instant...
00:10:22Mais on en parlera dans l'émission.
00:10:24Je n'ai aucune intelligence.
00:10:26Et par contre, un peu de jugement malgré tout.
00:10:28Ça paraît, ça paraît.
00:10:30Dernier message de votre comité d'accueil.
00:10:32C'est une personne qui se déclare être
00:10:34la première fan française de Robert Charlebois.
00:10:36Elle leur vendique.
00:10:38C'est l'actrice Valérie Lemercier.
00:10:40Robert,
00:10:42il est tellement fort.
00:10:44Il travaille très très dur pour en chanter
00:10:46nos nuits, nos jours.
00:10:48Cher Robert Charlebois, il n'y a pas plus fort que toi.
00:10:50Bravo, c'est très bien.
00:10:52Je suis si fière de toi.
00:10:54Je suis ému
00:10:56parce que j'ai un immense
00:10:58respect et admiration pour elle.
00:11:00Elle, c'est comme un Charlie Chaplin
00:11:02sur pattes pour moi.
00:11:04Elle réalise,
00:11:06elle se met en scène.
00:11:08Elle a fait vraiment...
00:11:10Je pense qu'après
00:11:12Maman Dion et René Angélil,
00:11:14c'est la personne au monde qui aime le plus Céline.
00:11:16Et même si elle n'a pas l'accent québécois,
00:11:18ses émotions étaient justes,
00:11:20ses émotions étaient vraies.
00:11:22Bon, c'est une comique.
00:11:24Mais avec bienveillance.
00:11:26Quand tu mets 4 ans de ta vie pour monter un film sur quelqu'un,
00:11:28c'est parce que tu l'aimes beaucoup.
00:11:30Et moi, bon, indépendamment du fait
00:11:32qu'il n'y a rien comme le cinéma
00:11:34pour transporter une chanson,
00:11:36la rendre populaire, ça a été vrai pour...
00:11:38Surtout pour Ordinaire,
00:11:40parce que Victoria Sio, la fille qui chante,
00:11:42qui fait Céline, même quand Céline a 13 ans,
00:11:44d'amour et d'amitié, tout ça,
00:11:46c'est une voix prodigieuse.
00:11:48Et puis cette fille-là,
00:11:50comme personne, elle est extraordinaire.
00:11:52Un jour, j'ai dit,
00:11:54ma femme, comme cadeau de fête,
00:11:56elle aimerait que tu viennes à ce moment-là.
00:11:58Elle m'a rien demandé d'autre que ta présence
00:12:00et Valérie est venue.
00:12:02Et ça, j'oublierai jamais.
00:12:04C'est Robert Charlebois qui fait son Bon dimanche show sur RTL.
00:12:06Charlebois Ducharme et les autres.
00:12:08Ça commence la mercredi à Bobineau à Paris.
00:12:10On va en parler avec Robert,
00:12:12qui va passer ce début de dimanche après-midi avec nous.
00:12:14À tout de suite.
00:12:16Le Bon dimanche show,
00:12:18c'est l'émission préférée de Céline Dion.
00:12:20Bonjour, c'est Céline Dion
00:12:22et j'écoute le Bon dimanche show.
00:12:24Exactement ce que je disais.
00:12:26Bruno Guillon,
00:12:28jusqu'à 15h30 sur RTL.
00:12:32Robert Charlebois fait son Bon dimanche show sur RTL
00:12:34à partir de mercredi du 29 mai
00:12:36au 9 juin.
00:12:38Charlebois Ducharme et les autres, c'est à Bobineau.
00:12:40Robert, votre dernier spectacle s'appelait
00:12:42Charlebois Scope. C'était un spectacle très
00:12:44Las Vegas. Pour cette nouvelle tournée,
00:12:46Charlebois Ducharme et les autres,
00:12:48vous avez déclaré que ce serait complètement différent.
00:12:50On va voir quoi sur scène?
00:12:52Il y aura toujours
00:12:54un décor et des éclairages,
00:12:56mais
00:12:58100 minutes de cinérama,
00:13:00c'est très demandant.
00:13:02Et pour les musiciens, parce que tout le monde joue avec le casque.
00:13:04Il faut que ça parte à la seconde,
00:13:06au millième de seconde.
00:13:08Ça finisse en même temps que le film.
00:13:10Il y a des chansons qui faisaient 9 minutes.
00:13:12C'était un show demandant.
00:13:14Je l'ai fait pendant 4 ans.
00:13:16J'ai gardé
00:13:18le noyau des musiciens
00:13:20qui m'accompagnent depuis
00:13:2225 ans.
00:13:24Il y a 5 musiciens sur scène.
00:13:26Ce ne sont pas des musiciens
00:13:28qui viennent lire des partitions.
00:13:30Ça fait 25 ans qu'on travaille ensemble
00:13:32en bateau, en train, en avion,
00:13:34en autobus.
00:13:36On fait des tournées.
00:13:38Ils sont des virtuoses,
00:13:40mais en même temps, il y a quelque chose
00:13:42que l'argent ne peut pas acheter.
00:13:44Le nombre de fois qu'on a fait
00:13:46des spectacles dans nos vies
00:13:48et pourquoi les gens aiment
00:13:50les groupes. Les Rolling Stones,
00:13:52ce ne sont pas de très bons musiciens.
00:13:54Je n'aimerais pas les avoir derrière moi.
00:13:56Mais le fait qu'ils soient ensemble
00:13:58ou U2,
00:14:00ou même les groupes français.
00:14:02Il y en a eu peu, mais ce que les gens aiment,
00:14:04c'est quand il y a une cohésion.
00:14:06Je ne me prends pas pour les Bee Gees.
00:14:08On n'est pas des frères.
00:14:10C'est une musique un peu magique.
00:14:12Vu qu'on respire ensemble,
00:14:14on peut changer des trucs.
00:14:16Je les fais sortir aussi.
00:14:18Je les amène un peu vers le théâtre,
00:14:20vers le stand-up comique.
00:14:22C'est un mélange de tout ça.
00:14:24Ça fait du bien d'enlever les écouteurs.
00:14:26Quand on a un gros spectacle,
00:14:28on était 22 dans Charlebois Scope.
00:14:30Les cuivres, on enlevait les cuivres,
00:14:32les violons, tout ça.
00:14:34Mais il fallait qu'il y ait un chef
00:14:36avec les... Qu'est-ce que tu dis?
00:14:38Il enlève ses écouteurs.
00:14:40C'est une vraie musique naturelle.
00:14:42Moi, je n'ai jamais travaillé avec ça.
00:14:44Tu ne me verras jamais avec des écouteurs.
00:14:46Pas plus que tu aurais vu dans Hendrix
00:14:48ou n'importe qui d'autre.
00:14:50Il y a des...
00:14:52Moi, j'aime ça, le vrai son de la batterie
00:14:54quand je m'approche,
00:14:56d'entendre les pots de chèvres
00:14:58et les cymbales.
00:15:00J'aime ça.
00:15:02J'ai entendu parler d'un piano à images.
00:15:04Est-ce que le piano doit à images?
00:15:06Vous pouvez nous en dire plus.
00:15:08Il ne faut pas trop dire.
00:15:10Voltaire disait
00:15:12que le secret d'ennuyer,
00:15:14c'est de tout dire.
00:15:16Après ça, tu n'as pas intérêt à se faire ça.
00:15:18Les créoles disent
00:15:20boit tout, mange tout, mais ne dis pas tout.
00:15:22Dans ce spectacle, vous allez raconter en chanson
00:15:24vos racines musicales.
00:15:26Ça veut dire qu'on va passer du rock au folk.
00:15:28Le démarrage des racines musicales
00:15:30de Robert-Charles Lebois, c'est à lui de se passer.
00:15:32C'est-à-dire qu'on va faire un voyage
00:15:34à travers tous les poètes
00:15:36qui ont jalonné ma vie.
00:15:38Réjean Ducharme, beaucoup,
00:15:40parce que c'est avec lui que j'en ai fait le plus.
00:15:42Si Taylor Swift
00:15:44ne m'avait pas piqué le titre,
00:15:46j'aurais appelé ça le département
00:15:48des poètes tourmentés ou torturés.
00:15:50Entre Réjean Ducharme et David McNeil,
00:15:52qui ont publié chacun
00:15:5410 romans chez Gallimard et qui font des chansons,
00:15:56et entre
00:15:58Sabourin, Péloquin,
00:16:00Plamondon, Mouffetibon,
00:16:02il y en a de la torture.
00:16:04Tourmentés, disons.
00:16:06J'avais voulu appeler ça le département,
00:16:08mais elle m'a piqué tout, Taylor Swift.
00:16:10Mais même moi,
00:16:12quand j'ai refait mes bandes,
00:16:14j'ai refait mes chansons,
00:16:16moi, pour redevenir
00:16:18propriétaire de mes bandes,
00:16:20personne n'en a parlé. Elle a fait la même chose,
00:16:22les gens, Cléogénie.
00:16:24Moi, c'est parce que j'avais honte de m'être fait fourrer
00:16:26par une compagnie de disques, tu vois?
00:16:28J'ai tenu ça secret.
00:16:30Puis à la radio, les gens, ils ne peuvent pas voir la différence
00:16:32que je tourne à 4 heures du matin.
00:16:34Ils dorment.
00:16:36Alors, après ça, elle fait un album double.
00:16:38Bien, je l'ai fait, des albums doubles.
00:16:40Personne n'en parle, voyons donc.
00:16:42Elle fait des nouvelles chansons aussi.
00:16:44Elle fait deux nouvelles chansons par soir.
00:16:46Donc là, j'ai dit, moi, j'essaye une nouvelle chanson
00:16:48par soir, puis une qui n'est pas finie.
00:16:50Puis là, je la mets au défi, tu vois?
00:16:52Au moins que je me distingue d'elle en quelque part.
00:16:54Une chanson qui n'est pas finie que vous faites par soir?
00:16:56Oui. Mais alors, du coup, ça se passe comment pour elle?
00:16:58Bien, ça se passe que si les gens ne se lèvent pas
00:17:00je la jette. Puis s'ils se lèvent debout, bien là,
00:17:02je dis, on la garde.
00:17:04Tous les soirs, je fais deux chansons nouvelles.
00:17:06Mais alors, tout à l'heure, vous parliez de parties un peu humoristiques, etc.
00:17:08À l'instar d'un stand-upper qui va tenter des vannes
00:17:10et qui les fera plus si le public ne les voit pas,
00:17:12vous faites la même chose avec vannes et chansons, quoi.
00:17:14Oui.
00:17:16Je fais des chansons
00:17:18comme ça je le vois tout de suite dans l'œil des gens,
00:17:20même avant la fin de la chanson,
00:17:22si ça leur parle ou non.
00:17:24Robert, alors évidemment,
00:17:26on ne trahira pas un secret aux auditeurs d'Hertel en disant...
00:17:28Et pour en finir avec Taylor Swift,
00:17:30je ne fais pas de billets à 4 000 $ par mois.
00:17:32Il faut réaliser une très belle économie.
00:17:34C'est bien de le dire, c'est bien de le dire.
00:17:36Robert, bon,
00:17:38évidemment, vous êtes québécois et au Québec,
00:17:40il y a des expressions, moi dont je suis fan,
00:17:42j'ai eu la chance d'y aller quelques fois.
00:17:44On va vous faire une interview québécoise
00:17:46et je traduirai évidemment pour les néophytes.
00:17:48Est-ce que dans votre carrière,
00:17:50cher Robert, vous avez eu un moment
00:17:52envie d'accrocher les patins ?
00:17:54J'ai fait des shows en patin à glace, moi.
00:17:56Au Palais des congrès.
00:17:58Le Palais des congrès, je sais que c'était
00:18:00la salle préférée d'Assenavour.
00:18:02Mais moi, je trouve qu'on...
00:18:04Il y a comme un trou dans la salle
00:18:06qui fait qu'on n'est pas nourri
00:18:08par l'énergie du public.
00:18:10Et c'est ça, un bon show.
00:18:12Moi, c'est une prise de courant
00:18:14entre les musiciens et le public.
00:18:16Et si le courant ne passe pas,
00:18:18c'est pour ça que les chanteurs qui ont des écouteurs,
00:18:20ils veulent bien chanter,
00:18:22ils veulent entendre la quatrième flûte
00:18:24dans un show.
00:18:26Un show, c'est de faire une fête
00:18:28et de rassembler.
00:18:30Il y a tellement de choses qui divisent,
00:18:32de rassembler avec l'amour,
00:18:34l'humour et la poésie.
00:18:36Robert Charlebois, quand vous regardez
00:18:38des photos de vos débuts,
00:18:40est-ce que vous trouvez que vous avez l'air
00:18:42de la chienne à Jacques?
00:18:44Un peu, oui, oui.
00:18:46Dependant des costumes que j'ai portés dans ma vie.
00:18:48La chienne à Jacques, ça veut dire...
00:18:50T'es habillé comme la chienne à Jacques.
00:18:52Non, non, vous êtes parfait.
00:18:54Là, c'est parce qu'il fait climatiser.
00:18:56Oui, on a un peu ça.
00:18:58Robert Charlebois, est-ce que dans la vie en général,
00:19:00vous avez les mains pleines de pouces?
00:19:02Les mains pleines de pouces,
00:19:04c'est une maladroite.
00:19:06Les mains pleines de pouces, oui.
00:19:08Je le dis dans la chanson de Réjean Duchamp,
00:19:10ça arrive à Manufacture, les deux yeux.
00:19:12Les mains pleines de pouces, ça prend tout pour entrer
00:19:14sa cape de punch dans le slot de la cloque.
00:19:16Ça, c'est pointer le matin.
00:19:18Robert Charlebois,
00:19:20après une soirée bien arrosée,
00:19:22est-ce que vous calez l'original
00:19:24ou alors vous restez plutôt dans la classe?
00:19:26Caler l'original, il paraît que c'est vomir en québécois.
00:19:28C'est vrai ou pas?
00:19:30L'orignal.
00:19:32Ah, c'est caler l'orignal!
00:19:34Mais l'orignal, l'animal l'orignal,
00:19:36que vous appelez l'élan ici,
00:19:38il vient du mot original, je crois.
00:19:40À moins que je me trompe.
00:19:42Étant moi-même dans le Petit Robert,
00:19:44faudra que j'aille vérifier.
00:19:46Robert, est-ce que vous êtes du genre à chiquer la guenille?
00:19:48Chiquer la guenille, c'est se plaindre.
00:19:50Exactement. Arrochonner, se plaindre.
00:19:52Ça peut arriver.
00:19:54Robert Charlebois,
00:19:56la dernière fois qu'on vous a brassé le Canadien,
00:19:58c'était con et pourquoi?
00:20:00Brasser le Canadien en québécois,
00:20:02il paraît que c'est se faire engueuler.
00:20:06Je me suis fait brasser le Canadien hier
00:20:08parce que
00:20:10je faisais une émission sur Aznavour
00:20:12qui rêvait de chanter
00:20:14jusqu'à 100 ans.
00:20:16Moi, j'ai dit que je fêterais
00:20:18mon 25e anniversaire,
00:20:2025 juin 2044,
00:20:22quand j'aurai 100 ans,
00:20:24à Bobineau et ils ont déjà reçu
00:20:26des locations.
00:20:28Les locations sont ouvertes.
00:20:30Je faisais une blague.
00:20:32Ils ont reçu des téléphones.
00:20:34Mon agent m'a appelé pour m'engueuler.
00:20:36En fait, c'était une blague
00:20:38parce que je ne ferai pas Bobineau pour mes 100 ans.
00:20:40Je vais plutôt faire Bercy.
00:20:42Comme ça, je vais dire adieu et merci.
00:20:44Roder, pour finir,
00:20:46est-ce que vous êtes quelqu'un
00:20:48qui est aux petits oiseaux?
00:20:50Aux petits oiseaux?
00:20:52Ça veut dire être heureux, visiblement,
00:20:54en québécois.
00:20:56Oui, ça peut arriver.
00:20:58On dit qu'un chanteur qui est aux petits oiseaux
00:21:00quand il fait du matériel léger,
00:21:02j'en fais aussi.
00:21:04Je revendique le droit à la connerie
00:21:06pour le reste de mes jours,
00:21:08mais j'ai mon petit côté Léo Ferré
00:21:10parce qu'il m'a beaucoup impressionné.
00:21:12Je n'ai pas travaillé avec lui
00:21:14parce que j'ai fait des tournées,
00:21:16tout ça,
00:21:18mais il m'inspirait tellement
00:21:20que des fois, quand j'écrivais des chansons
00:21:22pas aux petits oiseaux,
00:21:24des vraies chansons d'amour au premier degré
00:21:26ou des chansons tristes,
00:21:28je me disais toujours
00:21:30qu'est-ce que Léo penserait de cette chanson-là?
00:21:32Puis quand je faisais ma tournée avec lui,
00:21:34j'ai une chanson qui s'appelle
00:21:36Avril sur Mars,
00:21:38puis je le voyais,
00:21:40c'est arrivé,
00:21:42c'était à l'époque où il rappait Léo,
00:21:44il faisait du slam,
00:21:46il chantait seulement trois chansons
00:21:48dans une heure,
00:21:50avec le ton qui est la plus belle.
00:21:52Bon, on est d'accord,
00:21:54je ne suis pas le seul à penser ça.
00:21:56C'est extra, imbattable aussi.
00:21:58Et puis la vie d'artiste qu'il avait fait
00:22:00avec Jean-Roger Caussimont.
00:22:02Et puis le reste, c'était du rap,
00:22:04du rap, du rap.
00:22:06Ça donnait un peu envie de se suicider,
00:22:08je veux dire.
00:22:10Mais il apparaissait tout le temps.
00:22:12Quand je faisais Avril sur Mars,
00:22:14je voyais sa silhouette,
00:22:16et je me disais,
00:22:18sans jeu de mots, c'était sa préférée.
00:22:20C'est Robert Charlebois
00:22:22qui fait son bon dimanche chaud
00:22:24sur RTL.
00:22:26On se retrouve dans quelques instants,
00:22:28à tout de suite.
00:22:30Il est beau,
00:22:32il chante bien,
00:22:34il sent bon,
00:22:36et pas trop épicé.
00:22:38Il est talentueux.
00:22:40Mais c'est bête s'il n'a pas pu venir aujourd'hui.
00:22:42Donc on a pris Bruno Guillon.
00:22:44Jusqu'à 15h30 sur RTL.
00:22:46Robert Charlebois fait son bon dimanche chaud
00:22:48sur RTL à partir de mercredi
00:22:50et jusqu'au 9 juin,
00:22:52Charlebois du charme et les autres.
00:22:54Ça va se jouer à Bobino.
00:22:56Petite question, vous avez bien noté l'adresse de Bobino ?
00:22:58Non, je vous demande ça parce qu'il paraît
00:23:00qu'un jour vous vous êtes trompé de salle
00:23:02avant de jouer à un concert
00:23:04et vous n'étiez pas à la bonne adresse.
00:23:06Oui, ça m'est arrivé une fois dans ma vie.
00:23:08C'était où ?
00:23:10C'était au Québec.
00:23:12C'est le même architecte qui a fait les deux scènes.
00:23:14J'ai confondu mes souvenirs
00:23:16et je me suis retrouvé
00:23:18à une demi-heure du spectacle
00:23:22dans une autre ville.
00:23:24J'ai demandé à Hells Angels
00:23:26ce qu'ils disaient.
00:23:28J'ai vu ton affiche
00:23:30à Joliette.
00:23:32Et là, je pleurais sur mon volant.
00:23:34Je me suis dit, même en allant vite,
00:23:36je vais me tuer.
00:23:38Je ne suis jamais arrivé en retard à un show.
00:23:40Il y a une dame qui m'a demandé
00:23:42ce que je faisais là.
00:23:44C'est long si je vous la raconte,
00:23:46mais c'est quelque chose
00:23:48que vous ne me croirez pas.
00:23:50Elle m'a dit qu'on avait rendez-vous
00:23:52avec notre ami qui s'appelle Robert Charlebois
00:23:54dans l'autre ville où était le théâtre
00:23:56parce qu'on voulait aller vous entendre
00:23:58dans notre ville, mais il n'y avait plus de place.
00:24:00Elle m'a dit, mon mari, si vous le suivez,
00:24:02il conduit très, très vite.
00:24:04Et moi, je n'ai jamais eu de téléphone.
00:24:06Je trouve que c'est un sport de fille.
00:24:08Ça peut sauver des vies, un téléphone.
00:24:10Je respecte le téléphone.
00:24:12Je n'ai pas de téléphone.
00:24:14Elle est dans l'auto.
00:24:16J'ai dit, il faut que j'avertisse mes musiciens.
00:24:18Je vais appeler mon fils à la maison.
00:24:20Il va me donner le numéro du théâtre
00:24:22où vous chantez.
00:24:24Elle appelle son fils.
00:24:26Elle dit à son fils,
00:24:28dis-moi juste le numéro du théâtre de Joliette.
00:24:30Un moment, tu es déjà saoul.
00:24:32Il est 7h30, etc.
00:24:34Dis-lui qu'il me chante You're a frog.
00:24:36You're a frog, I'm a frog.
00:24:38Kiss me.
00:24:40Le gars, qu'est-ce qu'il fait dans ton auto?
00:24:42Non, je suis dans son auto.
00:24:44Puis elle explique ça.
00:24:46Puis là, j'ai dit, je vais vous trouver des places
00:24:48même si vous êtes sur la scène avec moi.
00:24:50Je suis arrivé, je tremblais comme ça.
00:24:52Ils m'ont dit, il est en forme.
00:24:54Et puis là, évidemment,
00:24:56j'ai raconté cette histoire-là aux gens.
00:24:58Et puis, depuis,
00:25:00c'est devenu comme un running gag.
00:25:02À chaque fois que je vais chanter là,
00:25:04il y a les gens, les bons Samaritains
00:25:06qui m'ont sauvé ma soirée.
00:25:08Ils viennent à chaque fois, puis je les invite à mes frères.
00:25:10Il y a des anecdotes.
00:25:12En préparant l'émission, j'ai vu des anecdotes.
00:25:14C'est long à raconter, mais ça semble incroyable.
00:25:16Les anecdotes de concert vous concernant,
00:25:18il y en a des dingues.
00:25:20Moi, j'ai vu que lors d'un concert,
00:25:22je crois que c'est à l'Olympia,
00:25:24qu'il s'est pris une balle de tennis.
00:25:26Dans l'oeil, malheureusement, il n'est pas sorti sur un brancard,
00:25:28contrairement à ce qu'on...
00:25:30Mais il est sorti très, très mal.
00:25:32Il n'est pas resté pour le show.
00:25:34Je ne pense pas qu'il écoute mes chansons.
00:25:36Mais il m'est arrivé des choses.
00:25:38Sur la tête de ma femme,
00:25:40que j'aime beaucoup, même si c'est ma femme,
00:25:42je vous jure que celle-là est vraie.
00:25:44Ça n'est arrivé à aucun autre chanteur,
00:25:46en tout cas, que je peux connaître
00:25:48en Amérique du Nord et en France.
00:25:50Un jour, je chante à Ottawa.
00:25:52Puis on vendait des disques à l'époque.
00:25:54Ça existait, tu sais, un truc rond.
00:25:56Dans le temps que les téléphones servaient à téléphoner,
00:25:58il y avait des disques.
00:26:00Et donc, à un moment donné,
00:26:02le gars du merchandising,
00:26:04il me dit, Robert,
00:26:06il dit, il y a un gars qui a acheté
00:26:08tous tes disques.
00:26:10Puis il m'a donné un 20 $.
00:26:12Puis il m'a dit, tiens, tu donneras ça
00:26:14pour boire au chanteur.
00:26:16Il dit, qu'est-ce que je fais avec cet argent-là?
00:26:18Est-ce que je le mets dans le merch?
00:26:20Je vais le faire.
00:26:22En paillet, pas en paillet,
00:26:24mais je vais le faire laminer.
00:26:26Mais finalement, je ne l'ai pas fait laminer
00:26:28parce qu'un billet de 20 $,
00:26:30à moins de raconter l'histoire, ça ne fait rien.
00:26:32Mais quel chanteur au monde a reçu
00:26:34un pourboire de 20 $ après son show?
00:26:36J'ai demandé...
00:26:38Pas Taylor Swift, en tout cas.
00:26:40Non, pas Taylor Swift.
00:26:42Mais ça, c'est formidable.
00:26:44Devenir milliardaire avec de la poésie.
00:26:46C'est une grande, grande poète,
00:26:48en tout cas.
00:26:50Puis moi, je lis ses textes,
00:26:52puis j'ai été pris d'un embouteillage de 3 heures.
00:26:54Puis c'est à peu près ça que dure son disque.
00:26:56J'ai tout écouté, j'ai tout lu.
00:26:58Il y a des images absolument fantastiques.
00:27:00Donc les poètes qui se plaignent
00:27:02que la poésie, c'est un métier de creve-fin, non.
00:27:04Elle a fait un milliard cette année,
00:27:06rien qu'avec de la poésie.
00:27:08Ça veut dire que...
00:27:10Je sais pas, moi, Bernard Arnault
00:27:12pourrait sortir un album avec sa femme,
00:27:14Hélène, au piano, d'ici la fin de l'été.
00:27:16Et ça m'étonnerait pas.
00:27:18Parce que c'est la poésie
00:27:20qui a rendu le métier le plus payant de la Terre.
00:27:22Quand on y pense, c'est phénoménal.
00:27:24C'est surtout assez rassurant,
00:27:26vu ce qu'on voit aujourd'hui.
00:27:28Alors tiens, justement,
00:27:30je voudrais remonter dans le temps.
00:27:32En 1968, Richard...
00:27:34J'ai dit Richard, n'importe quoi.
00:27:36Mais beaucoup de gens m'appellent Richard.
00:27:38Cochianté, ils me prennent pour cochianté.
00:27:40C'est pas une insulte.
00:27:42Je sais pas pourquoi je suis parti sur ça.
00:27:44Je suis Charles Lebois.
00:27:46Ils pensent que je m'appelle Charles Lebois.
00:27:48Un jour, je rencontre Paul Naref,
00:27:50je dis bonjour, monsieur Naref.
00:27:52Il a pas trouvé ça drôle.
00:27:54En 1968,
00:27:56Robert Charlebois, vous avez lancé
00:27:58un parti, le parti Rhinocéros.
00:28:00Et dans votre parti, vous vouliez mettre en place
00:28:02un ministère de l'imagination.
00:28:04Vous promettiez de ne rien promettre,
00:28:06de distribuer gratuitement
00:28:08de la saucisse au canon mitrailleur
00:28:10et de rendre la bière gratuite dans les tavernes.
00:28:12Ça, c'est en 1968.
00:28:14On est en 2024, Robert,
00:28:16et j'ai décidé que vous alliez faire
00:28:18votre comeback en politique
00:28:20et c'est l'heure de notre face-à-face politique.
00:28:22Robert Charlebois,
00:28:24quel artiste vous prendriez
00:28:26dans votre gouvernement
00:28:28pour diriger le ministère de la Culture ?
00:28:32Absolument un artiste.
00:28:34Oui, ce serait mieux, mais si vous avez un autre nom qui vous vient,
00:28:36je prends aussi.
00:28:38Le ministère de la Culture...
00:28:40Dans le temps du parti Rhinocéros,
00:28:42disons que je plaisantais
00:28:44avec la politique.
00:28:46En fait, je faisais des promesses,
00:28:48mais je promettais de ne rien faire
00:28:50si j'étais élu.
00:28:52Ce n'est pas la même chose
00:28:54que de ne pas faire de promesses.
00:28:56Il y a une nuance.
00:28:58Et aujourd'hui, je crois que...
00:29:00Est-ce que ça sert vraiment à quelque chose,
00:29:02un ministre de la Culture ?
00:29:04Prenons-y une seconde.
00:29:06C'est ses goûts à lui qu'il va mettre en avance.
00:29:08S'il aime l'opéra ou le ballet,
00:29:10ou si son fils danse le ballet...
00:29:12Non, n'est-ce pas ?
00:29:14On peut dire ça.
00:29:16Donc, en partant, je ne trouve pas que c'est une bonne idée.
00:29:18Bon, pas de ministre.
00:29:20Pas de ministre de la Culture.
00:29:22Si vous deviez mettre dans votre parti politique
00:29:24en place une loi pour rendre
00:29:26les gens heureux systématiquement,
00:29:28ce serait quoi ?
00:29:34Un palmarès du bonheur, vous voulez dire.
00:29:36Quelque chose qui ferait qu'au quotidien,
00:29:38on serait heureux tout le temps.
00:29:40Je crois que la santé
00:29:42et le bonheur,
00:29:44probablement les choses les plus importantes
00:29:46de la planète,
00:29:48et l'argent n'est pas la plus importante,
00:29:50mais très en avance sur la deuxième.
00:29:52Vous avez le droit,
00:29:54cher Robert, de choisir une chanson
00:29:56pour hymne national.
00:29:58Ce serait quelle chanson ?
00:30:00Ça peut être une de vos chansons,
00:30:02ça peut être une autre chanson que vous adorez par-dessus tout.
00:30:04Pour le Québec ?
00:30:06Oui, oui, pour votre parti.
00:30:08Vous êtes à la tête...
00:30:10Moi, pendant 30 ans,
00:30:12les gens me félicitaient pour le folk en Alaska.
00:30:14Ils disaient, ma femme aime toutes vos chansons,
00:30:16mais surtout le folk en Alaska.
00:30:18Ça, c'est ce que vous avez écrit de mieux
00:30:20et de très, très loin.
00:30:22Sauf que c'est pas de vous.
00:30:24Au début, tu dis, c'est pas moi, c'est pas moi.
00:30:26C'est beau dommage, c'est beau dommage.
00:30:28Ils sont jamais venus à la télé,
00:30:30ils n'ont pas fait de promo.
00:30:32Quand on est content,
00:30:34tu te dis, bien oui, merci beaucoup.
00:30:36Et des fois, des gens partent de Lyon ou de Bordeaux
00:30:38en disant, vous savez,
00:30:40nous ne sommes pas très contents.
00:30:42Nous sommes venus de Lyon pour entendre le folk en Alaska.
00:30:44Vous ne l'avez pas fait.
00:30:46Puis là, je dis, bien écoutez,
00:30:48j'en ai fait 300, je ne peux pas toutes les chanter.
00:30:50Je ne suis pas Taylor Swift,
00:30:52je ne fais pas des shows de 3h et demi.
00:30:54Et je rentre d'un magasin,
00:30:56puis les gens, alors on est venu faire
00:30:58tourner des ballons sur son nez.
00:31:00Merci beaucoup, madame.
00:31:02Et je ne sais pas pourquoi,
00:31:04il n'y a pas moyen de s'en défaire.
00:31:06Alors finalement, j'ai chanté le folk en Alaska,
00:31:08pas dans le dernier show, mais dans l'autre avant.
00:31:10Mais en précisant que ce n'était pas de vous à la base ou pas du tout?
00:31:12Ah non, je faisais tout le monologue que je te fais là.
00:31:14À la fin, je disais, what the folk?
00:31:16Parce que de la what the folk, c'est de la neige.
00:31:18Ce n'est pas un mot anglais.
00:31:20C'est de la neige en québécois.
00:31:22On ne dit pas de neige, on dit de la what the folk.
00:31:24D'accord.
00:31:26Ça change beaucoup de chansons de rap,
00:31:28j'ai l'impression de me dire.
00:31:30C'est Robert Charlebois qui fait son bon dimanche chaud.
00:31:32C'est vulgaire, what the folk.
00:31:34C'est très vulgaire en anglais.
00:31:36Elle en met Taylor des what the folk dans ses chansons.
00:31:38J'ai tout observé.
00:31:40Robert Charlebois, en observateur et en invité
00:31:42du bon dimanche chaud sur RTL.
00:31:44Vous restez avec nous. Dans quelques instants,
00:31:46c'est Valérie Zetoun qui va venir nous rejoindre.
00:31:48À tout de suite.
00:31:52Il y a des rencontres qui changent la vie.
00:31:54Des instants qui remettent en question
00:31:56tout le reste de votre existence.
00:31:58Bon, ça, ça peut attendre un peu.
00:32:02Pour l'instant, c'est le bon dimanche chaud sur RTL.
00:32:08Robert Charlebois fait son bon dimanche chaud, oui.
00:32:10Interview politique, j'ai mal répondu.
00:32:12Mais pour la question du bonheur,
00:32:14je trouve que beaucoup,
00:32:16beaucoup de la violence
00:32:18des divisions
00:32:20qu'on voit,
00:32:22des divisions qu'on vit
00:32:24sont inspirées
00:32:26par la musique agressive
00:32:28qu'on nous balance tout le temps.
00:32:30Et la poésie,
00:32:32c'est fait pour rassembler.
00:32:34L'amour, c'est fait pour...
00:32:36Moi, je suis un rassembleur puis je suis un pacifique.
00:32:38On dirait qu'aujourd'hui, tout
00:32:40nous divise, que ce soit
00:32:42les écrans, les téléphones.
00:32:44T'aimes les influenceurs,
00:32:46t'aimes pas les hommes, les femmes.
00:32:48C'est en train de tuer
00:32:50la courtoisie
00:32:52qu'il y a.
00:32:54Et moi, c'est ça.
00:32:56Si j'avais quelque chose à éliminer,
00:32:58ce serait
00:33:00la violence des écrans.
00:33:02Parce que
00:33:04dans le...
00:33:06Je sais pas que c'était mieux avant,
00:33:08mais avant, une famille nucléaire était élevée
00:33:10par un papa, une maman, une télévision.
00:33:12La télévision, on voyait ce qu'il y avait dedans.
00:33:14Mais maintenant, il n'y a plus aucun contrôle
00:33:16pour les enfants sur ce qui se passe.
00:33:18La grande partie de l'agression
00:33:20qu'on vit vient de là, pour moi.
00:33:22Ça, c'est mon idée.
00:33:24Donc, je n'éliminerais pas ça
00:33:26parce que l'intelligence artificielle,
00:33:28c'est...
00:33:30Moi, je vous dis, j'ai essayé
00:33:32d'accorder des guitares, des fois,
00:33:34puis je fais ça depuis 60 ans.
00:33:36Je prends ma machine, j'ai l'impression
00:33:38qu'elle est juste, puis je suis jamais
00:33:40aussi bon que la machine.
00:33:42Ça peut être...
00:33:44Ça peut...
00:33:46Un président qui n'existe pas,
00:33:48qui soit juste une intelligence artificielle,
00:33:50puis qui dirait, bien là,
00:33:52cette usine, ça coûte tant pour les barreaux,
00:33:54tant pour les chaises, si on augmente
00:33:56de 500, on ferme. Puis là, je dirais,
00:33:58c'est l'ordinateur qui l'a dit.
00:34:00Il n'y a personne qui se serait regardé pour ça.
00:34:02On va s'en aller là.
00:34:04On s'en va vers ça tranquillement.
00:34:06Robert Charlebois, celui qui va venir
00:34:08nous rejoindre maintenant, vous le connaissez
00:34:10en tant que responsable de Labelle,
00:34:12de Maison Disque, mais le dimanche,
00:34:14il est chroniqueur, c'est Valéry Zétoun,
00:34:16qui est avec nous
00:34:18comme chaque dimanche. Je crois que vous avez
00:34:20travaillé ensemble sur un album, Valéry et Robert.
00:34:22Exactement, quand j'étais chez AZ,
00:34:24je suis universal, et on a appris beaucoup de plaisir.
00:34:26Et d'ailleurs, à l'époque, Robert, vous aviez
00:34:28une bière excellente, et l'avez-vous toujours?
00:34:30La Charleboise?
00:34:32Bien là, j'ai la Charleboise, mais elle n'existait pas
00:34:34dans le temps. Vous parlez de la fin du monde,
00:34:36mais vous m'avez fait aussi
00:34:38découvrir Chimène Badi,
00:34:40qui est une immense chanteuse, et vous
00:34:42avez travaillé avec elle à plein temps à l'époque.
00:34:44C'est ça, voilà, exactement.
00:34:46Alors, Chimène, si tu nous écoutes...
00:34:48Eh bien, bonjour!
00:34:50Bon, Valéry,
00:34:52de qui parle-t-on aujourd'hui?
00:34:54Écoutez, aujourd'hui, je vais vous parler d'un génie
00:34:56que Robert connaît très bien
00:34:58d'ailleurs, parce qu'il a été son beau-frère,
00:35:00c'est Jean-Loup Dabadie,
00:35:02à qui je vais rendre hommage, parce qu'il nous a
00:35:04quittés il y a 4 ans, pile.
00:35:06Est-ce parce que son père,
00:35:08Marcel Dabadie,
00:35:10était déjà un parolier de renom,
00:35:12ayant travaillé avec Maurice Chevalier
00:35:14ou les frères Jacques, que Jean-Loup
00:35:16savait si bien écrire pour les artistes?
00:35:18Peut-être.
00:35:20Auteur de sketch, metteur en scène
00:35:22au théâtre, scénariste,
00:35:24dialoguiste pour le cinéma,
00:35:26auteur de chansons devenues des classiques,
00:35:28le grand couturier des mots,
00:35:30Jean-Loup Dabadie a vécu
00:35:32le triomphe dans toutes les disciplines,
00:35:34et c'est rarissime.
00:35:36En 1963, il est
00:35:38journaliste et travaille pour la télévision
00:35:40avec l'immense Jean-Christophe Averti
00:35:42et Guy Bedos, pas encore
00:35:44célèbre, avec qui il se lie
00:35:46d'amitié. Appelé par le service
00:35:48militaire, Dabadie envoie
00:35:50deux sketchs à Bedos qui deviendront
00:35:52des classiques, dont
00:35:54Bonne fête Paulette.
00:35:56Bonne fête Paulette.
00:36:02Je vais lui dire à ma femme,
00:36:04Bonne fête Paulette,
00:36:06et je lui donnerai mon bouquet.
00:36:08Elle a horreur des fleurs.
00:36:10C'est justement, je déteste
00:36:12ma femme, alors je vois pas pourquoi
00:36:14je lui aurais offert des chocolats. Paulette
00:36:16adore les chocolats, et moi j'aime pas
00:36:18Paulette, alors
00:36:20soyons logiques.
00:36:22C'est en voyant son pote Bedos faire ce sketch
00:36:24à la télévision que Dabadie comprend qu'il
00:36:26l'a aimé. A partir de là,
00:36:28sa carrière est lancée pour 40 ans
00:36:30et le style, la pâte Dabadie,
00:36:32va faire des merveilles.
00:36:34Il écrit ses premiers succès musicaux
00:36:36sur le thème de la rupture,
00:36:38avec Le Petit Garçon pour Reggiani.
00:36:40Ce soir elle ne rentre pas, je ne sais
00:36:42plus, je ne sais pas.
00:36:44Elle écrira demain peut-être,
00:36:46nous aurons une lettre.
00:36:48Et il m'a
00:36:50laissé deux cigarettes pour Régine.
00:36:52Il m'a laissé deux cigarettes
00:36:54et le disque des feuilles
00:36:56mortes.
00:36:58Quelques jolies lettres
00:37:00fanées, quatre francs pour
00:37:02faire la fête.
00:37:04Ces deux chansons présagent du talent de Dabadie
00:37:06à écrire des textes forts sur
00:37:08la séparation, grand sujet
00:37:10à la mode de l'époque. En 68,
00:37:12il travaille sur l'adaptation du livre
00:37:14de Paul Guimard, Les choses de la vie.
00:37:16Aucun grand réalisateur
00:37:18n'en veut. Alors il en parle
00:37:20à son ami Claude Sauté, qui n'a plus
00:37:22tourné depuis l'échec de Classe
00:37:24Tourisque. Et à son grand étonnement,
00:37:26Sauté veut revenir derrière
00:37:28la caméra avec cette histoire.
00:37:30Les deux hommes font du film
00:37:32un succès aussi énorme
00:37:34qu'inattendu avec Piccoli et
00:37:36Romy Schneider au sommet de l'horreur.
00:37:38Dis-moi quel est le mot pour
00:37:40en français pour mentir,
00:37:42raconter des histoires.
00:37:44En allemand c'est
00:37:46mentir mais quand on invente.
00:37:48Affabuler.
00:37:50C'est ça, affabuler.
00:37:52Le thème du film
00:37:54intitulé La chanson d'Hélène
00:37:56est interprété de façon
00:37:58si élégante par Romy Schneider,
00:38:00marque aussi des esprits.
00:38:02Ce soir
00:38:04nous sommes
00:38:06septembre
00:38:08et j'ai
00:38:10fermé
00:38:12ma chambre
00:38:14le soleil
00:38:16n'y
00:38:18entrera plus.
00:38:20En cette fin des années
00:38:2260, il écrit aussi 4
00:38:24chefs-d'oeuvre pour le génie Paul Naref.
00:38:26Tous les bateaux d'abord.
00:38:28Je te donnerai
00:38:30tous les bateaux
00:38:32tous les oiseaux
00:38:34tous les soleils.
00:38:36Nos mots d'amour ensuite.
00:38:38Si nous vivons ensemble
00:38:40c'est que la vie
00:38:42nous ressemble
00:38:44tu es ma préférence
00:38:46je t'aime au silence.
00:38:48Dans la maison vide.
00:38:50Moi dans ma maison vide
00:38:52dans ma chambre vide
00:38:54je passe l'été à écouter
00:38:56Et enfin
00:38:58on ira tous au paradis.
00:39:00On ira tous au paradis
00:39:02avec moi.
00:39:04On peut entendre
00:39:06qu'il y a déjà dans ses chansons
00:39:08les prémices d'autres succès
00:39:10que Dabadie écrira plus tard.
00:39:12Côté cinéma, il continue sa collaboration
00:39:14fructueuse avec Sauté
00:39:16en écrivant Max et les Ferrarieurs
00:39:18puis l'inoubliable César et Rosalie
00:39:20inspirée de la vie du réalisateur
00:39:22avec Romy Schneider, Yves Montand
00:39:24et Samy Fré
00:39:26que nous avons tant aimé.
00:39:28J'aime cet endroit.
00:39:30Je peux t'acheter si tu veux avec tout
00:39:32le bar, la pharmacie, le petit fleuriste
00:39:34toute la rue si ça te plaît
00:39:36je fais pas des petits dessins dans les coins moi
00:39:38je gagne de l'argent.
00:39:40Très chic, refais ce geste.
00:39:42Suivra Vincent, François, Paul et les autres
00:39:44devenu lui aussi un immense classique
00:39:46du cinéma français
00:39:48notamment grâce à la fameuse scène du gigot.
00:39:50C'est important de déconner toute ma vie ?
00:39:52Recevoir des leçons à baisser jusqu'à la fin des temps ?
00:39:54Écouter un écrivain qui n'écrit rien ?
00:39:56Un boxeur qui veut pas boxer ?
00:39:58Des bonnes femmes qui couchent avec n'importe quoi ?
00:40:00Merde ! Et quand on s'en partit celui-là
00:40:02qui va rester excédent au sud ? Quel genre de mécanique ?
00:40:04Qu'est-ce que j'en ai à foutre ?
00:40:06Ta gueule toi !
00:40:08Tu m'emmerdes toi, je t'emmerde !
00:40:10Je vous emmerde tous un coup de dimanche !
00:40:12Le gigot à la con ! Merde !
00:40:14Avec lui, la vie quotidienne des Français
00:40:16devient une star de cinéma.
00:40:18Dabadie excelle dans l'écriture
00:40:20sur les bandes de copains, l'amour
00:40:22et les engueulades. En 1974
00:40:24il écrit La Gifle, réalisé par
00:40:26Pinotto. Un film inoubliable
00:40:28lui aussi, qui voit les débuts
00:40:30d'Isabelle Adjiani, donnant la réplique
00:40:32à Lino Ventura.
00:40:34Tu crois que tu me fais peur ?
00:40:36Tu parles mal, tu travailles mal,
00:40:38tu danses mal, tu grandis
00:40:40mal, mais tu ne me fais pas peur Isabelle !
00:40:42Je me fais mal, mais c'était le départ !
00:40:44Ah oui, pardon, j'oubliais, oui. Et c'est sans doute
00:40:46pour ça que tu as payé coucher dehors la veille de l'examen,
00:40:48pour vivre autrement, c'est ça ? Pas autrement,
00:40:50autre chose ! Et avec quoi ?
00:40:52Avec lui là, qui ne peut pas mettre un mot devant l'autre
00:40:54et qui tombe de son vélo dès qu'on lui parle, c'est ça ?
00:40:56Pour toi, un homme, c'est ça ? Mais je ne veux pas être homme !
00:40:58Je n'ai jamais dit ça ! Je m'en fous
00:41:00d'un homme ! Je veux un garçon !
00:41:02Et puis lui, j'espère qu'à la cinquantaine, il ne se retrouvera
00:41:04pas sur le carreau ! Parce que toi
00:41:06toi aussi, t'en es tombé de vélo avec tous tes diplômes !
00:41:08C'est aussi à cette période
00:41:10qu'il adapte I Know
00:41:12qui deviendra un tube en France
00:41:14avec Jean Gabin.
00:41:28De la comédie dramatique à la comédie,
00:41:30il n'y a qu'un pas que Dabadi va sauter
00:41:32en écrivant deux chefs-d'oeuvre
00:41:34coup sur coup du rire, réalisé par
00:41:36Yves Robert. Un éléphant, ça trompe énormément
00:41:38d'abord, où il retrouve son pote
00:41:40Guy Bedos.
00:41:44Puis, nous irons tous au paradis
00:41:46avec la fameuse scène de la dispute
00:41:48sur le terrain de tennis, entre autres.
00:42:14A la même période,
00:42:36Julien Clerc, à la recherche d'un nouveau
00:42:38souffle artistique, lui demande
00:42:40des textes. Dabadi lui offre
00:42:42Ma préférence, reprise bien plus tard
00:42:44par Poul Vord dans Cloclo.
00:43:06Puis, une autre magnifique
00:43:08aux femmes.
00:43:12Sans pour autant abandonner
00:43:14Paul Naref, à qui il écrit
00:43:16Lettre à France.
00:43:36Dans les années 80,
00:43:38Dabadi continue à écrire de magnifiques
00:43:40chansons, notamment pour vous,
00:43:42Robert. L'une de mes préférées s'intitule
00:43:44Vous me manquerez.
00:44:10Chanteur de jazz et salut
00:44:12à Michel Sardou.
00:44:22J'aurais pu vous parler des chansons qu'il a écrites
00:44:24pour Barbara, Johnny Hallyday,
00:44:26Jacques Dutronc, Montand, Dalida,
00:44:28Marie Laforêt, Sylvie Vartan,
00:44:30Émilie Loiseau
00:44:32et bien d'autres encore.
00:44:34J'aurais pu aussi vous parler du théâtre,
00:44:36où il a eu un succès fou.
00:44:38Dabadi ne croyait pas à l'inspiration
00:44:40mais au travail,
00:44:42les coudes sur la table.
00:44:44Ce magicien des mots, cet inoubliable
00:44:46est entré à l'Académie française en 2008
00:44:48au fauteuil numéro 19.
00:44:50Une reconnaissance méritée
00:44:52pour celui qui symbolise à mes yeux
00:44:54le savoir-faire et le chic français
00:44:56qu'on nous jalouse
00:44:58dans le monde entier.
00:45:00Bon dimanche !
00:45:02C'est beau !
00:45:06Bel hommage !
00:45:08On est fini pour Jean-Loup Dabadi.
00:45:10Et curieusement,
00:45:12demain, on fait une commémoration
00:45:14pour Marie Dabadi
00:45:16parce que Jean-Loup était mon beau-frère
00:45:18pendant 17 ans.
00:45:20C'est demain, je crois ?
00:45:22Le jour de sa mort ?
00:45:24Non, c'est aujourd'hui.
00:45:26On pourra couper ça si tu veux.
00:45:28Moi, j'ai fait des sketchs aussi.
00:45:30Il m'avait fait un sketch
00:45:32qui s'appelait Piano Bar.
00:45:34C'est le pianiste.
00:45:36Il m'énerve, ce pianiste-là.
00:45:38J'ai jamais su comment l'illustrer
00:45:40sur scène parce qu'il faut que tu fasses
00:45:42à la fois le client et le pianiste.
00:45:44J'ai tout imaginé,
00:45:46des fois avec des profils.
00:45:48Peut-être qu'un jour, je ferai.
00:45:50Vu que c'était mon beau-frère
00:45:52et qu'on passait
00:45:54beaucoup de vacances ensemble,
00:45:56on faisait beaucoup de tennis,
00:45:58toutes sortes de choses.
00:46:00Moi, j'étais plutôt golf,
00:46:02mais lui, j'essayais de jouer
00:46:04un peu au tennis.
00:46:06On essayait de faire.
00:46:08Un jour, Nino Cerruti,
00:46:10qui faisait mes costumes,
00:46:12il me dit, quand tu chantes
00:46:14du Dabadi, autant ça va
00:46:16à Julien et à Paul Naref,
00:46:18c'est comme si tu avais
00:46:20un blouson de cuir
00:46:22avec de la dentelle.
00:46:24À part, vous me manquerez.
00:46:26T'as raison, c'est ce que j'ai fait
00:46:28de mieux avec lui.
00:46:30Après, on a fait des petits rock.
00:46:32Un petit country aussi,
00:46:34avec des chiffres dedans.
00:46:36Les chiffres parlent.
00:46:38Et puis un rock super baby aussi.
00:46:40On a fait un gros rock avec lui.
00:46:42Mais bon, c'est encore vous me manquerez
00:46:44qui est là.
00:46:46Vu que je fais ma tournée d'adieu en 2044,
00:46:48j'ai le temps de la réarranger.
00:46:50Merci beaucoup Valérie.
00:46:52Valérie, Robert Charlebois reste avec nous.
00:46:54C'est son Bon Dimanche Chaud sur RTL.
00:46:56A tout de suite.
00:47:22Robert fait son Bon Dimanche Chaud sur RTL
00:47:24à partir de mercredi.
00:47:26Jusqu'au 9 juin, il est à Bobineau,
00:47:28Charlebois, Ducharme et les autres.
00:47:30Cher Robert, on parlait tout à l'heure
00:47:32avec Valérie Zetoun de Barbara.
00:47:34Je crois que votre chanson
00:47:36Le piano noir
00:47:38avait provoqué un coup de coeur chez Barbara.
00:47:40Elle vous avait demandé
00:47:42de l'enregistrer, je crois.
00:47:44Oui, puis elle m'a fait
00:47:46l'honneur
00:47:48de l'enregistrer
00:47:50sur son dernier album.
00:47:52Et curieusement, un jour,
00:47:54elle venait
00:47:56voir mes spectacles
00:47:58et elle habitait à Précy-sur-Marne.
00:48:00Elle a dit, mon éclairagiste
00:48:02Jacques Rouvirolis va passer te prendre
00:48:04et je voudrais apprendre
00:48:06ta chanson Le piano noir.
00:48:08J'ai dit, pourquoi ton éclairagiste?
00:48:10On va commencer par apprendre la musique avant.
00:48:12Non, elle a dit, il va éclairer tes mains
00:48:14parce que moi, je ne sais pas où est le dos
00:48:16sur un piano et je fais te filmer.
00:48:18Aussi incroyable que ça puisse
00:48:20te sembler, la semaine prochaine,
00:48:22tu reviendras chez moi et je vais la jouer
00:48:24exactement comme tu la joues.
00:48:26Et effectivement, c'est ce qu'elle a fait.
00:48:28Sauf que quand je serais mort,
00:48:30t'enterrais-moi dans un piano.
00:48:32Elle a fait la version féminine
00:48:34et moi, je chantais
00:48:36Do, Re, Mi, Fa, Sol, La, Si, Do,
00:48:38mais à cause de l'accent, elle ne l'a pas.
00:48:40Elle a chanté Do, Re, Mi, Fa, Sol, La, Si, Do,
00:48:42mais c'est aussi beau.
00:48:44Moi, je chantais ça, j'avais 30 ans
00:48:46alors que quand on a 4 fois 20 ans
00:48:48comme c'est mon cas,
00:48:50chaque seconde qui passe, c'est une victoire contre la mort.
00:48:52Donc, on vient de gagner, là.
00:48:56T'enterrais-moi
00:48:58dans un piano noir
00:49:00comme un corbeau
00:49:02Do, Re, Mi, Fa, Sol, La, Si, Do,
00:49:06Alors, tu sais,
00:49:08en plus qu'on est en train de parler de Barbara
00:49:10et d'illustre nom, on le faisait tout à l'heure avec Valérie,
00:49:12j'aimerais qu'on parle rapidement
00:49:14de Serge Gainsbourg.
00:49:16J'ai lu, en préparant l'émission,
00:49:18une anecdote très drôle avec Gainsbourg
00:49:20où à 3h du matin, vous faisiez la circulation
00:49:22avec lui sur les Champs-Elysées.
00:49:24C'est quoi cette histoire?
00:49:28Un jour, il m'amène
00:49:30chez lui, là,
00:49:32dans Saint-Germain, rue...
00:49:34Verneuil.
00:49:36Je me confondais avec Gazan parce que
00:49:38je voyais les deux à l'époque collés chez lui.
00:49:40Et donc,
00:49:42il m'a dit...
00:49:44Il y avait une chanson de moi qu'il aimait beaucoup,
00:49:46qui m'avait été inspiré par Pierre Roche,
00:49:48le premier pianiste d'Aznavour,
00:49:50qui s'appelle Joe Finger Le Doux.
00:49:52C'est l'histoire d'un pianiste de bar.
00:49:54Tout ce qui arrive à l'époque,
00:49:56il n'y avait pas les machines à rythme et tout.
00:49:58Tu te défendais avec un piano,
00:50:00il fallait que tu ailles un minimum
00:50:02de 200 ou 300 chansons
00:50:04et beaucoup de whisky pour te taffer
00:50:06jusqu'à 3h du matin.
00:50:08Donc, il aimait beaucoup cette chanson-là
00:50:10qui doit être encore chez lui
00:50:12et peut-être que la chanson est encore dedans.
00:50:14Et quand on est revenus,
00:50:16très, très saoul après avoir fait
00:50:18Le Coeur Samba, Les Bains d'Auche...
00:50:20Puis lui, il buvait du Jet 27.
00:50:22Tu as l'impression que c'est très bon pour ta santé.
00:50:24Quand tu te lèves,
00:50:26t'as les genoux qui font comme ça.
00:50:28Et j'arrive chez lui,
00:50:30il me dit rien, puis il pèse sur un bouton.
00:50:32Puis là, je vois mes mains qui jouent sur le piano.
00:50:34C'était comme un fantôme au clavier.
00:50:36C'était les premiers prototypes de Yamaha
00:50:38avec les notes qui bougent.
00:50:40Qui s'enfoncent toutes seules.
00:50:42Comme les anciens pianos basse-string automatiques.
00:50:44Quand il a vu que j'étais au bord
00:50:46de la crise cardiaque,
00:50:48il dit non, non, c'est une blague,
00:50:50c'est Yamaha qui me donne ça en prototype.
00:50:52Je n'avais jamais vu ça, moi, un piano comme ça.
00:50:54Et donc, pour vous dire après ça,
00:50:56qu'est-ce qu'on a fait, on a...
00:50:58Comment vous êtes retrouvé sur les Champs-Élysées
00:51:00à faire la circulation, du coup?
00:51:02Parce que lui...
00:51:04Je ne l'ai jamais vu tomber.
00:51:06Je crois qu'il y avait des secrets
00:51:08que je ne vais pas dévoiler ici.
00:51:10Mais ça ne se peut pas qu'autant d'alcool
00:51:12rentre dans une petite personne comme ça
00:51:14et qu'il le tienne debout.
00:51:16Et notre amitié a commencé un jour.
00:51:18J'étais, je crois,
00:51:20à l'Élysée Matignon avec lui.
00:51:22Puis il me pleure dans les bras.
00:51:24Puis moi, j'ai un humour
00:51:26assez près du sien.
00:51:28Il dit, tu te rends compte,
00:51:30pendant que je suis ici avec toi
00:51:32à prendre un verre,
00:51:34et toi, il tourne avec ce con de doyon.
00:51:36J'ai dit, ça n'a pas de bon sens, Serge.
00:51:38Il pourrait être au moins au Ritz.
00:51:40Alors là, il me dit, toi,
00:51:42tu vas être mon ami pour toujours.
00:51:44Et c'est comme ça que ça a commencé.
00:51:46Par une blague, finalement.
00:51:48Oui, mais comme quoi, l'humour.
00:51:50L'humour et l'amour, c'est très...
00:51:52Le secret des couples qui durent,
00:51:54je crois que ça prend un peu les deux.
00:51:56Il faut savoir rire avec la personne
00:51:58qui partage sa vie.
00:52:00J'avoue que je fais beaucoup plus
00:52:02d'amour, moi, Robert.
00:52:04C'est Robert Charlebois
00:52:06qui fait de son bon dimanche chaud sur RTL.
00:52:08On va parler critique.
00:52:10Dans quelques instants, Robert,
00:52:12on a un moment dans l'émission
00:52:14qui s'appelle les critiques du web.
00:52:16Je vais vous expliquer le temps pour nous
00:52:18d'écouter Je reviendrai à Montréal.
00:52:20On a son interprète avec nous.
00:52:22On va faire abstraction.
00:52:24Allez, à tout de suite.
00:52:32Robert Charlebois
00:52:34fait de son bon dimanche chaud sur RTL.
00:52:36Comment vous vous positionnez
00:52:38par rapport aux critiques,
00:52:40cher Robert?
00:52:42Est-ce que c'est quelque chose
00:52:44qui vous touche?
00:52:46Est-ce qu'à un moment de carrière,
00:52:48ça a pu vous impacter des gens
00:52:50qui, à la suite d'un concert ou d'un album,
00:52:52sortaient un mauvais papier sur vous
00:52:54ou pas du tout?
00:52:56Oui.
00:52:58Quand c'est bien fait et qu'on a des doutes
00:53:00sur quelque chose,
00:53:02puis que le critique met le doigt dessus,
00:53:04on se dit, ah!
00:53:06Il a raison.
00:53:08Maintenant, un jour,
00:53:10j'avais eu une critique épouvantable.
00:53:12J'avais rempli le palais des congrès
00:53:14à l'époque.
00:53:16J'étais bien populaire.
00:53:18C'était pas sur les patins à glace.
00:53:20J'avais une boule,
00:53:22comme une grosse boule disco.
00:53:24J'avais tout misé là-dessus.
00:53:26Elle me suivait quand je dansais
00:53:28mais une boule, c'est pas comme un petit camion jouet.
00:53:30Un camion, tu sais, s'il avance ou recule.
00:53:32Et la boule, on n'avait pas mis
00:53:34de barrière de sécurité.
00:53:36L'après-midi, une heure avant le show,
00:53:38elle tombe, elle se fracasse en mille miettes.
00:53:40Là, j'avais tout misé là-dessus,
00:53:42mon éclairage, mes déplacements et tout.
00:53:44Et je me suis retrouvé dans mes baskets
00:53:46et tremblant comme si on m'avait enlevé
00:53:48mes culottes avant de rentrer sur scène.
00:53:50Et les critiques, c'était un pétard mouillé
00:53:52parce que j'avais dit, j'ai des surprises
00:53:54que vous n'avez jamais vues.
00:53:56Déjà, elle est où la magie?
00:53:58Elle est où la surprise?
00:54:00Et voilà.
00:54:02Et ça, ça a été vraiment...
00:54:04Là, j'ai pas eu le temps d'expliquer.
00:54:06C'est pas de là que vient la phrase
00:54:08les ratés sympathiques,
00:54:10mais les ratés sympathiques,
00:54:12ils sont plus sympathiques qu'on pense
00:54:14parce qu'à Montréal, un jour,
00:54:16les critiques ont décidé
00:54:18de faire un show devant les artistes.
00:54:20Et ça, c'est le seul payé au monde
00:54:22où tu peux faire ça.
00:54:24C'est extraordinaire.
00:54:26Et donc, les artistes sont dans la salle.
00:54:28Du journal de la presse, du devoir,
00:54:30les critiques de culture.
00:54:32Ils étaient tous sur scène et tout ça
00:54:34et nous, les artistes, on était dans la salle.
00:54:36Et puis, ils s'apercevaient que c'est quelque chose.
00:54:38Ils faisaient pas une heure et demie.
00:54:40Ils faisaient trois minutes, quatre minutes chacun.
00:54:42Mais quelle ville au monde pourrait...
00:54:44Puis là, j'ai dit Montréal,
00:54:46c'est vraiment très cool, très cool pour ça.
00:54:48Mais ce sont des ratés sympathiques.
00:54:50Ce que Céline Dion,
00:54:52quand elle a fait la version de Mouffe à chanter
00:54:54parce que je suis pas un animal de cirque...
00:54:56Parce que René dit, Robert,
00:54:58les critiques sont faites avec nous autres.
00:55:00Alors nous, on a une rubrique dans l'émission,
00:55:02Robert, qui s'appelle Les critiques du web.
00:55:04Je vous explique comment ça se passe.
00:55:06On prend l'oeuvre de l'artiste qui est avec nous.
00:55:08Là, en l'occurrence, on s'est rabattu
00:55:10sur l'un de vos best-of dans la collection
00:55:12Talents du siècle. Ça en jette quand même.
00:55:14Et donc, on est allé sur le site marchand Amazon.
00:55:16Et vous savez, dans ces cas-là,
00:55:18les gens laissent une note.
00:55:20Et nous, justement,
00:55:22on a fait le contraire de ce que vous disiez.
00:55:24C'est-à-dire qu'on a pris des critiques
00:55:26qui mettent le doigt, mais à côté.
00:55:28Qu'elles soient bonnes ou mauvaises,
00:55:30c'est des critiques qui tapent à côté.
00:55:32Alors je pourrais vous les lire telles quelles.
00:55:34Nous, on s'amuse à les traduire...
00:55:36Non mais c'est spontané, c'est pas des professionnels.
00:55:38C'est des gens qui ont acheté l'album
00:55:40et qui ont mis des notes.
00:55:42Alors plutôt que de vous les lire telles quelles,
00:55:44on s'amuse à les traduire dans une autre langue
00:55:46grâce à l'intelligence artificielle.
00:55:48Alors, vous me dites, c'est peut-être une bonne ou une mauvaise critique
00:55:50et puis après je vous donne la critique telle qu'elle a été posée en français.
00:55:52D'accord ?
00:55:54Donc la première critique, on l'a traduite en malaisien.
00:55:56Écoutez.
00:56:06Bonne ou mauvaise critique ?
00:56:10Elle est bonne.
00:56:12C'est Lele64 qui vous a mis 4 sur 5.
00:56:14Donc je rappelle, c'est une critique de votre album
00:56:16Best Of, dans la collection Talents du siècle.
00:56:18Il a mis une légende de la chanson
00:56:20qui aurait mérité un boîtier en verre ou en métal
00:56:22lustré plutôt qu'en simple plastique.
00:56:24C'est pour ça que j'enlève une étoile.
00:56:26C'est-à-dire qu'il vous a enlevé un point,
00:56:28mais juste parce que c'était un truc
00:56:30que vous gériez pas en fait.
00:56:32La deuxième critique...
00:56:34C'est vrai.
00:56:36La deuxième critique, on l'a traduite en russe.
00:56:46Bonne ou mauvaise critique ?
00:56:54C'est pas bon,
00:56:56mais c'est pas de votre faute.
00:56:58Jacques Ormaski vous a mis 1 sur 5.
00:57:00Et la critique est la suivante.
00:57:02Je savais que ça respirait pas la joie.
00:57:16C'était en quelle langue ? En russe ?
00:57:18Oui, c'était du russe.
00:57:20Mon russe est très faible.
00:57:22La numéro 3, on l'a traduite en chinois.
00:57:32Bonne ou mauvaise critique ?
00:57:42Mauvaise.
00:57:44Delphine vous a mis 0 sur 5.
00:57:46Elle a mis cette critique-là.
00:57:48C'est quand même fou que Sophie Titte,
00:57:50de la Nouvelle Star,
00:57:52on en a plus entendu parler
00:57:54au bout d'une demi-heure,
00:57:56et ce gars-là est en place
00:57:58sans bouger depuis les années 70.
00:58:00Et enfin,
00:58:02la cinquième critique,
00:58:04nous l'avons mise,
00:58:06on la traduit en lituennais.
00:58:12C'est court.
00:58:14C'est une bonne ou une mauvaise critique ?
00:58:16C'est une bonne.
00:58:18C'est une moyenne.
00:58:20Bob Anbois dit 2 sur 5.
00:58:22Il a mis sur la critique de l'album,
00:58:24il dit pas mal,
00:58:26mais c'est surtout des chansons.
00:58:28C'est qu'il avait pas capté
00:58:30que ça serait que des chansons.
00:58:32Il pensait que c'était quoi ?
00:58:34Peut-être.
00:58:36Robert Charlebois,
00:58:38le chanteur mais l'humoriste
00:58:40est avec nous sur RTL.
00:58:52Robert Charlebois fait son bon dimanche show
00:58:54sur RTL à partir du 29 mai prochain.
00:58:56Il sera à Bobineau, Charlebois, Ducharme
00:58:58et les autres.
00:59:00Robert, je voudrais qu'on réécoute un extrait de Lindbergh.
00:59:14C'est vraiment grâce à cette chanson
00:59:16que la France vous a découvert.
00:59:18Elle y veut quoi pour vous,
00:59:20cette chanson, quand vous la réécoutez ?
00:59:22Premièrement, toutes ces compagnies-là
00:59:24m'ont accepté.
00:59:26Ils m'avaient engueulé parce que
00:59:28Charlebois, tu parles de tout le monde,
00:59:30acceptez-nous, je devrais être content
00:59:32parce que les autres sont plus là.
00:59:34Ça me fait penser aussi à José Arthur
00:59:36parce que ça, ça avait été numéro un
00:59:38pendant deux ou trois mois à l'époque.
00:59:40J'avais détrôné les Beatles
00:59:42puis Claude François puis Johnny
00:59:44parce que peut-être José Arthur
00:59:46s'en était servi comme thème
00:59:48de son pop club.
00:59:50José Arthur, c'est un animateur culte
00:59:52que les jeunes de moins de 20 ans
00:59:54ne peuvent pas connaître.
00:59:56Donc peut-être que ça, ça a aidé
00:59:58beaucoup, mais c'était absolument
01:00:00révolutionnaire parce que tout le monde
01:00:02disait, mais voyons...
01:00:04À plusieurs niveaux, premièrement,
01:00:06il n'y avait pas un verre
01:00:08du même piétage.
01:00:10Donc, quand j'ai montré ça
01:00:12à Gilles Vigneault, il m'a dit,
01:00:14voyons, tu ne pourras jamais mettre ça en musique.
01:00:16Il n'y a pas deux verres qui ont la même longueur.
01:00:18J'ai dit, moi, il ne faut jamais me dire
01:00:20que j'ai fait ça.
01:00:22Par défi, j'ai fait ça en blague
01:00:24puis tout à coup, ça a fait boum,
01:00:26une bombe atomique.
01:00:28Et ça a été votre premier gros succès.
01:00:30Mon premier, oui, effectivement.
01:00:32On a une chance dans notre vie
01:00:34de faire une première impression.
01:00:36Puis si tu arrives en chanteur de folklore,
01:00:38tu ne peux plus changer ton image,
01:00:40il est trop tard.
01:00:42Alors j'avais déjà fait deux ou trois albums
01:00:44du cow-jazz, tu sais, moitié cowboy,
01:00:46moitié country, moitié folklore,
01:00:48un tiers de chaque,
01:00:50parce qu'on ne peut pas avoir trois moitiés
01:00:52comme dans Pagnol.
01:00:54Et donc...
01:00:56Et je suis content finalement.
01:00:58J'étais déçu de ne pas gagner dans des concours.
01:01:00Puis en Belgique, en 69,
01:01:02quand j'ai gagné le premier festival de sport,
01:01:04bien là, j'étais prêt.
01:01:06J'avais plein de bonnes chansons
01:01:08dans ma besace et tout.
01:01:10Parce que si tu gagnes trop tôt,
01:01:12tu as une ou deux chansons,
01:01:14bien il faut que tu te le tapes, le chanteur,
01:01:16tu vois ce que je veux dire.
01:01:18Alors ça tombe bien que vous parliez de vos chansons,
01:01:20parce que juste après les infos de 15h sur RTL,
01:01:22on a extrait volontairement des phrases
01:01:24de certaines de vos chansons cultes
01:01:26et on a trouvé des questions
01:01:28par rapport à ces phrases-là.
01:01:30Ça m'est arrivé après les infos, je le disais,
01:01:32RTL, il est 15h.
01:01:46Et avec Robert Charlebois,
01:01:48qui fait son bon dimanche show sur RTL
01:01:50pendant encore une demi-heure,
01:01:52à partir de mercredi,
01:01:54ce 29 mai jusqu'au 9 juin,
01:01:56vous êtes sur la scène de Bobineau,
01:01:58du mercredi au samedi à 20h30
01:02:00et le dimanche également à 19h,
01:02:02Charlebois, Du Charme et les autres.
01:02:04Il y a du stress un peu avant de monter sur scène,
01:02:06toujours maintenant,
01:02:08après tant d'années de carrière ou pas?
01:02:10Surtout un nouveau show,
01:02:12parce qu'il y a des périodes
01:02:14où il y a tout déjà
01:02:16les procédés mnémotechniques,
01:02:18parce que je passe de Rimbaud à Vigneault
01:02:20et Vigneault m'envoyait un texte
01:02:22quand mes parents sont décédés.
01:02:24C'était huit strophes en alexandrin
01:02:26à toutes des rimes en S
01:02:28et aucune histoire.
01:02:30C'est de la poésie pure.
01:02:32Et ça, à un moment donné,
01:02:34il faut que tu te débarrasses du par-coeur
01:02:36parce que tu ne peux pas chanter
01:02:38si tu penses à ton texte.
01:02:40Donc il y a un travail très ardu
01:02:42Ensuite, il y a la période
01:02:44où on possède les trucs
01:02:46puis on continue à améliorer le show
01:02:48puis après il y a une période
01:02:50de pilote automatique
01:02:52et c'est là qu'il faut changer.
01:02:54Quoiqu'il y a des gens qui font
01:02:56les mêmes hot-dogs toute leur vie.
01:02:58Un jour, j'écoute une interview
01:03:00de Tony Bennett.
01:03:02Frank Sinatra m'a dit
01:03:04qu'il y a un seul secret pour durer,
01:03:06c'est d'étonner les gens.
01:03:08Mais c'est les deux gars
01:03:10Sinatra, le même big band,
01:03:124 trompettes, 3 saxes, 2 trombones
01:03:14et Tony Bennett, le trio jazz.
01:03:16Étonner les gens, ça veut dire...
01:03:18Moi, j'essaie de m'étonner moi-même.
01:03:20Si je ne m'étonne pas moi-même,
01:03:22c'est ce qu'on demande à un artiste.
01:03:24Il défonçait des portes ouvertes.
01:03:26C'est d'étonner.
01:03:28Donc je prends le truc.
01:03:30Les gens m'attendent de côté,
01:03:32j'arrive par derrière.
01:03:34Il ne faut jamais trop dévoiler le show
01:03:36mais ça ne ressemblera pas,
01:03:38du tout, à Charles Boiscop.
01:03:40Il y a des vieilles chansons
01:03:42tellement vieilles
01:03:44que les gens vont penser
01:03:46qu'elles sont nouvelles.
01:03:48C'est en principe des chansons
01:03:50un peu indémodables aussi.
01:03:52C'est ça, une chanson,
01:03:54c'est quand elle a vieilli
01:03:56aussi bien que nous.
01:03:58Ce n'est pas toujours des chansons
01:04:00comme ordinaire.
01:04:02J'ai des belles chansons
01:04:04de Ducharme, de Mouffe, de Péloquin.
01:04:06Comme Réjean, ce sont deux écrivains
01:04:08qui ont publié une dizaine de romans
01:04:10chez Gallimard chacun
01:04:12et qui font des chansons en plus.
01:04:14Alors qu'il y a des auteurs-compositeurs
01:04:16comme moi, à l'esprit poétique,
01:04:18je ne me prends pas pour un poète.
01:04:20Il y a des vrais poètes aussi,
01:04:22comme Vignault qui est un immense poète.
01:04:24Justement, Robert Churlebois,
01:04:26on a récupéré certaines phrases
01:04:28de vos chansons.
01:04:30On va les réécouter.
01:04:32Ça va nous permettre de réentendre
01:04:34vos questions. La première, c'est
01:04:36« Je reviendrai à Montréal ».
01:04:38« Je reviendrai à Montréal.
01:04:42Écouter le vent de la mer.
01:04:50Se briser comme un grand cheval.
01:04:56Sur les remparts blancs de l'hiver. »
01:05:00Où que vous alliez, cher Robert Churlebois,
01:05:02vous restez toujours à la maison,
01:05:04vous êtes toujours revenu,
01:05:06même après le succès en France par exemple?
01:05:08Oui.
01:05:10En fait, Montréal,
01:05:12là pour l'instant,
01:05:14c'est la ville des cônes oranges,
01:05:16un peu comme Paris.
01:05:18J'ai vendu ma maison de Montréal
01:05:20et j'habite le lac Éco,
01:05:22mais c'est à 55 minutes du centre-ville.
01:05:24Ça reste mon foyer.
01:05:26C'est là que je vais mourir,
01:05:28probablement.
01:05:30Ordinaire.
01:05:42Robert Churlebois,
01:05:44c'est quoi votre rapport au succès?
01:05:46Est-ce qu'il a évolué
01:05:48avec les années,
01:05:50par rapport à vos fans,
01:05:52aux gens qui viennent vous applaudir?
01:05:54J'espère.
01:05:56Mais ça,
01:05:58Ordinaire,
01:06:00c'est une chanson que j'ai faite
01:06:02avec Mouffe,
01:06:04parce qu'on s'était tapé
01:06:06le flop le plus sanglant
01:06:08de ma vie, une pièce de théâtre
01:06:10qui s'appelait La fin tragique
01:06:12de Suparchipé Largo.
01:06:14Et puis tout ce que j'ai touché à l'époque
01:06:16se transformait en succès.
01:06:18Du jour au lendemain, le flop,
01:06:20les gens, tu rentres dans un bar
01:06:22et les gens se tournent pour te parler.
01:06:24Je ne connais pas.
01:06:26On ne sortait plus tellement
01:06:28on était détruits par ça.
01:06:30C'est une pièce à deux personnages
01:06:32faite par Marcel Sabourin
01:06:34qui m'a donné des belles chansons
01:06:36comme Tout est cartillé,
01:06:38Engagement des gros rocs puissants.
01:06:40Et on ne sait pas pourquoi,
01:06:42il y avait un train électrique
01:06:44sur la scène,
01:06:46mais les gens qui l'ont vue
01:06:48s'en rappellent.
01:06:50Puis la salle se vidait
01:06:52à mesure que la pièce avançait.
01:06:54Un jour, je dis à Mouffe,
01:06:56je suis un gars ordinaire,
01:06:58il faut que les gens arrêtent de s'imaginer
01:07:00que parce que je suis chanteur,
01:07:02vous parliez de politique tout à l'heure,
01:07:04je peux régler la grève des taxis
01:07:06et l'indépendance du Québec.
01:07:08Chacun son métier.
01:07:10Et puis on s'en va entendre
01:07:12à Znavour un soir.
01:07:14Et le lendemain, Mouffe,
01:07:16sur un petit bureau,
01:07:18écrit des textes.
01:07:20Parce que pendant qu'on jouait
01:07:22on était tellement down.
01:07:24Puis on fumait des pétards.
01:07:26Il y avait un baril de pétrole
01:07:28dans lequel on mettait le feu.
01:07:30On faisait sur la scène,
01:07:32à l'époque, des feux.
01:07:34Et puis on recitait autour du piano.
01:07:36Puis on gratouillait,
01:07:38puis on jouait des accords.
01:07:40Et donc Mouffe, elle avait cette mélodie
01:07:42dans la tête tout le temps,
01:07:44puis j'avais pas de paroles dessus.
01:07:46Et le lendemain du show d'Aznavour,
01:07:48peut-être inspiré par la scène,
01:07:50c'est un poète, on peut dire.
01:07:52Et la simplicité de son texte,
01:07:54elle est arrivée avec une idée comme ça.
01:07:56Un gars bien ordinaire.
01:07:58Puis c'est une chanson de métier,
01:08:00mais tout le monde s'identifie.
01:08:02Parce qu'il y en a du monde
01:08:04qui ont fumé du pot,
01:08:06qui ont bu de la bière sur cette planète.
01:08:08Et c'est une chanson, curieusement,
01:08:10que si vous saviez comme je me sens vieux,
01:08:12je chantais ça, j'avais 25 ans.
01:08:14Mais aujourd'hui, ça prend un autre sens.
01:08:16Un peu comme sa jeunesse d'Aznavour, si on veut.
01:08:18J'ai toujours adoré cette simplicité de parole.
01:08:20Mais merci, Aznavour, en tout cas.
01:08:22Autre extrait de chanson,
01:08:24c'est Conception.
01:08:26Pionne!
01:08:28Elle s'appelait Conception
01:08:36Et avait besoin d'affection
01:08:40Est-ce que vous pourriez vivre sans affection,
01:08:42Robert-Charles Lebois?
01:08:44Non, non.
01:08:46Ça, c'est parti d'une blague
01:08:48d'un partenaire de tennis.
01:08:50Il y avait une fille
01:08:52qui avait les clés du tennis.
01:08:54Je voudrais citer
01:08:56les paroles de la pire chanson
01:08:58que j'ai faite avec David McNee.
01:09:00Elle s'appelait Léonie.
01:09:02Léonie n'a pas vraiment
01:09:04ce qu'on appelle des appâts.
01:09:06Avec sa moustache et ses dents,
01:09:08on dirait Frank Zappa.
01:09:10On l'a enregistrée, malheureusement,
01:09:12mais je ne la ferai pas.
01:09:14Écoute, ne panique pas.
01:09:16Elle ne fait pas partie
01:09:18du programme de Bobineau.
01:09:20Et la fille qui avait les clés du tennis,
01:09:22c'était à peu près ça.
01:09:24Puis là, il me dit,
01:09:26elle s'appelle Conception,
01:09:28mais elle a besoin d'affection.
01:09:30C'est fou, mais à partir de là,
01:09:32j'ai fait la chanson.
01:09:34Et Anne Hidalgo, elle m'avouait un jour,
01:09:36quand j'étais petite avec ma soeur,
01:09:38on chantait ça devant notre miroir
01:09:40avec une brosse à cheveux.
01:09:42Je sais que c'est la femme
01:09:44la plus détestée par les taxis,
01:09:46mais moi, je suis obligée de l'aimer.
01:09:48Quand quelqu'un te dit une phrase comme ça,
01:09:50tu es obligé de l'aimer.
01:09:52Les derniers extraits,
01:09:54« Je t'aime comme un fou ».
01:09:56Je t'aime comme un fou
01:09:58Je t'aime comme un fou
01:10:00Je me tatoue
01:10:02Ton nom tout partout
01:10:04C'est quoi votre rapport
01:10:06aux fans Robert Charlebois?
01:10:08C'est quoi le truc le plus dingue
01:10:10qu'un admirateur ou une admiratrice
01:10:12ait fait pour vous?
01:10:16On ne parle pas de « Je t'aime comme un fou ».
01:10:18Non, on ne parle pas de la chanson.
01:10:20Je me sers de cette chanson
01:10:22pour dire est-ce qu'il y a des fans
01:10:24qui un jour ont fait un truc complètement dingue
01:10:26vous concernant
01:10:28en termes de cadeaux.
01:10:30Je vous ai parlé du pourboire.
01:10:32Oui, les 20 dollars.
01:10:34Oui, tu donneras ça au chanteur.
01:10:36« Tiens, qu'est-ce que je fais?
01:10:38Je le mets dans le mur.
01:10:40Des trucs dingues, des trucs dingues.
01:10:42J'ai des gens qui m'écrivent
01:10:44des lettres un jour.
01:10:46La dernière que j'ai reçue,
01:10:48je chantais à Ottawa
01:10:50il y a deux semaines parce que je l'ai fait
01:10:52huit fois ce show-là avant de faire Bobineau.
01:10:54Et Bobineau, je rode ça pour la tournée
01:10:56qui aura lieu à l'automne.
01:10:58D'habitude, les artistes font l'inverse.
01:11:00Oui, c'est ça. Ils font la Provence
01:11:02et après finissent à Paris.
01:11:04Je suis préparé quand même,
01:11:06parce que j'ai été traumatisé,
01:11:08parce que j'avais, avant Lindbergh,
01:11:10un album que j'avais fait
01:11:12qui s'appelait Demain l'hiver,
01:11:14je m'en fous, je m'en vais dans le sud au soleil.
01:11:16Je vous laisse les enfants manger
01:11:18par la souffleuse à quatre heures.
01:11:20La souffleuse, c'est le mange-neige, OK?
01:11:22Et puis chaque année, il y a des enfants
01:11:24qui jouent dans des bancs de neige
01:11:26le long de la route,
01:11:28et je leur dis que c'est le mange-neige.
01:11:30Je leur dis que c'est le mange-neige.
01:11:32Je leur dis que c'est le mange-neige.
01:11:34Ils jouent dans des bancs de neige
01:11:36le long de la route et qu'ils se font
01:11:38vraiment avaler par la souffleuse.
01:11:40Non, c'est pas des jokes.
01:11:42Et la fille, elle dit que la souffleuse
01:11:44mange la neige. Elle se fait engueuler
01:11:46par son professeur en disant
01:11:48que une souffleuse, ça ne mange pas.
01:11:50C'est les humains qui mangent,
01:11:52on mange avec nos mains.
01:11:54C'est ridicule.
01:11:56Elle se sert de sa composition
01:11:58pour rire d'elle devant toute la classe.
01:12:00La fille entend mon disque un jour
01:12:02et elle dit que les enfants
01:12:04mangent par la souffleuse à 4 heures
01:12:06dans un fort trop secret.
01:12:08Elle l'a écoutée 10 fois.
01:12:10Ça lui a redonné confiance en elle
01:12:12et elle est devenue maintenant...
01:12:14Elle rédige des discours pour les ministres
01:12:16à Ottawa et envoie une lettre
01:12:18en disant que c'est votre chanson
01:12:20qui m'a redonné confiance en moi.
01:12:22Alors, toutes les semaines,
01:12:24il arrive des choses comme ça,
01:12:26mais ça, c'est la dernière en date.
01:12:28C'est pas mal, j'avoue.
01:12:30On va se retrouver dans quelques instants.
01:12:32C'est Thaïse Wauquière
01:12:34qui va venir faire votre portrait.
01:12:36À tout de suite.
01:13:00Bruno Guillon sur RTL.
01:13:02Et la pizza à l'ananas,
01:13:04c'est vraiment fort dégueulasse.
01:13:06Visionnaire.
01:13:08Robert Charlevoix fait son bon dimanche show sur RTL.
01:13:10Tiens, on écoutait Elvis Presley
01:13:12tout à l'heure, cher Robert.
01:13:14C'est à cause de lui que vous vous êtes fait
01:13:16renvoyer de l'école?
01:13:18Un peu?
01:13:20J'ai lu que vous organisiez des soirées Elvis
01:13:22dans votre école religieuse et que ça ne leur avait pas plu des masses.
01:13:24Ouais, bien, j'étais, comment dire...
01:13:26J'étais pensionnaire et l'année où je suis sorti,
01:13:28arrivait cette révolution en Amérique du Nord.
01:13:30Elvis, Billy Lee, Chuck Berry, Jerry Lee Lewis,
01:13:32tout en même temps.
01:13:34Puis moi, je sortais de chez les soeurs.
01:13:36Puis là, c'était...
01:13:38Je découvrais les filles, la télévision, le rock.
01:13:40Tout en même temps?
01:13:42Tout en même temps.
01:13:44Et le collège où j'allais, ils exigeaient une cravate.
01:13:46Et un jour, je suis arrivé avec la boucle western
01:13:48parce que j'avais vu Elvis, c'était dans Loving You,
01:13:50comme ça.
01:13:52Et le supérieur du collège m'avait dit
01:13:54non, non, tu vas te changer ici.
01:13:56On n'est pas des Américains.
01:13:58On n'est pas...
01:14:00Ça faisait trop rock pour eux.
01:14:02Mais j'ai jamais vu Elvis sur scène.
01:14:04Mais un jour, j'ai raté l'école pour aller le voir
01:14:06à Ottawa.
01:14:08Parce qu'il bougeait en bas de la ceinture, Elvis.
01:14:10Et le cardinal Léger, il l'avait excommunié.
01:14:12Puis le clergé ne voulait absolument pas
01:14:14qu'il vienne chanter au Québec.
01:14:16C'était Square à l'époque.
01:14:18C'était la grande noirceur.
01:14:20Et ça portait bien son nom.
01:14:22Et donc, j'étais allé avec mes amis
01:14:24à Ottawa, en autobus,
01:14:26mais il n'y avait pas de billets.
01:14:28Il n'y avait plus de place.
01:14:30Et on a vu Elvis marcher de sa Cadillac
01:14:32à l'auditorium.
01:14:34Ça a duré 20 secondes.
01:14:36Et on en a parlé pendant 20 jours.
01:14:38On avait tout remarqué.
01:14:40Ses cheveux, ses favoris,
01:14:42ses pantalons, son collet, tout.
01:14:44Mais je n'ai jamais vu du show d'Elvis.
01:14:46Robert Charlebois fait son bon dimanche
01:14:48sur RTL.
01:14:50Cher Robert, elle vient faire votre portrait.
01:14:52C'est Thaïs qui est avec nous cet après-midi.
01:14:54Bonjour Thaïs.
01:14:56Oh mince, comme d'habitude.
01:14:58Oui, parce que vous êtes habitués.
01:15:00Vous écoutez l'émission tous les dimanches.
01:15:02Oui maman ? Pardon, je suis au téléphone Robert.
01:15:04Quoi ? Ah non, je ne suis pas au Festival de Cannes.
01:15:06C'est gentil.
01:15:08Pour un petit truc en plus ? Non, ça va, je n'y suis pas.
01:15:10Non ? Il y a déjà Nabila.
01:15:12Ils ne vont pas mettre deux meufs qui n'ont rien à y foutre.
01:15:14Ça va faire beaucoup.
01:15:16Alors moi, mon coup de cœur,
01:15:18celle qui a fait la plus belle performance,
01:15:20j'ai vu ça depuis Meryl Streep dans Out of Africa,
01:15:22c'est Rachida Dati.
01:15:24Moi, la Rachida, elle m'a mis bien.
01:15:26Elle m'a foutu les poils la conne.
01:15:28Non mais vraiment, ça m'a mis...
01:15:30Elle arrive sur Pretty Woman avec Richard Gere.
01:15:32Elle dit « I will always love you » à Kevin Costner.
01:15:34C'est quoi ? C'est Make A Wish ?
01:15:36Elle est l'enfant de vie ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
01:15:38Il paraît qu'on lui remet la palme d'honneur
01:15:40et que pour la clôture, il y a Zahoud Sagazon
01:15:42qui reprend un nouveau Bowie en chantant
01:15:44« Speiso Dati » pour la remercier.
01:15:46Vraiment, bonne nouvelle.
01:15:48Qu'est-ce qu'il se passe avec Robert Charlebois,
01:15:50le chanteur québécois ?
01:15:52Pas le beau sud Notre-Dame, l'autre, voilà.
01:15:54Est-ce qu'il y a des nouvelles de Céline ?
01:15:56Je vais lui demander. Je suis désolée maman,
01:15:58mais après, c'est un pays, c'est pas le village d'Astérix.
01:16:00Bon, je vous laisse. Alors, bonjour !
01:16:02Bonjour M. Charlebois, ça va ?
01:16:04Je sais pas pourquoi j'ai lancé comme au spectacle.
01:16:06Est-ce que vous êtes chauds ?
01:16:08On va tout de suite crever l'abcès,
01:16:10parce qu'en général en France,
01:16:12quand il y a quelqu'un de québécois qui est dans la musique
01:16:14et une humoriste française, hop,
01:16:16on va tout de suite, et je mettrai moi-même la main courante.
01:16:18Alors, je vous connaissais pas
01:16:20très bien au niveau de votre carrière,
01:16:22rapport au fait que vous êtes nés fin de seconde guerre mondiale
01:16:24et moi début midi les zousous.
01:16:28Donc pour en savoir plus, j'ai parlé
01:16:30aux dernières personnes autour de moi qui ont un fixe,
01:16:32donc pas celui qui en vend à Jaurès,
01:16:34mais mes grands-parents.
01:16:36Alors, soyez indulgents, parce qu'ils sont un petit peu fatigués.
01:16:38Voici la discussion que j'ai eue avec eux.
01:16:40Allô papy, tu vas bien ? Est-ce que tu veux me parler
01:16:42de Robert Charlebois ? Réponse un peu touchante
01:16:44de mon grand-père. Allez vous faire enculer,
01:16:46je veux pas acheter vos fenêtres.
01:16:48Donc, je me suis débrouillée toute seule
01:16:50avec Wikipédia, et on apprend que vous avez
01:16:5260 ans de carrière, et oui c'est vrai,
01:16:54puisque Drucker vous a connu,
01:16:56vous étiez comme ça.
01:16:58Donc votre prénom, Robert.
01:17:00Alors je sais pas si en Amérique
01:17:02j'ai l'impression que Robert, c'est un peu Robert,
01:17:04c'est un peu Robert Pattinson, Robert Redford,
01:17:06c'est un peu la classe. Chez nous, Robert,
01:17:08c'est pas, comment dire,
01:17:10tout le monde l'appelle Bob, et il en porte un,
01:17:12quand c'est la mode.
01:17:14Tu vas chez Robert, t'es vegan, tu passes une mauvaise soirée,
01:17:16tu le sens. La salade, c'est pour les chèvres.
01:17:18Et puis, belles expressions aussi.
01:17:20Quand t'entends Karine, elle avait des gros Robert,
01:17:22t'es pas en terrasse au café de flore.
01:17:24Mais bon, écoutez, j'apprends
01:17:26que vous avez mis en musique les textes
01:17:28de Réjean Duchamme, Claude Péloquin,
01:17:30et évidemment Claudine Monfette, alias Mouffe.
01:17:32Voilà, donc là, c'est-à-dire que
01:17:34je sais même pas ce que je lis.
01:17:36Je vous cache pas
01:17:38que j'ai rappelé
01:17:40mes grands-parents,
01:17:42mais ça sonnait occupé, parce qu'ils étaient en train de demander
01:17:44au type des fenêtres si la tournée se passait bien,
01:17:46et sur qui était la chronique RTL de cette semaine.
01:17:48Alors, je vous rappelle,
01:17:50on vous appelle même, pardon,
01:17:52le Québécois le plus aimé des Français,
01:17:54et c'est vrai qu'entre les deux pays,
01:17:56c'est une belle histoire d'échange, puisque vous nous avez
01:17:58déjà offert, vous, merci,
01:18:00Céline, Isabelle Boulet, et nous, boum,
01:18:02Raël ! De rien.
01:18:04Voilà.
01:18:06C'est un peu le secret de Santa de merde
01:18:08en entreprise, quoi.
01:18:10Et puis, alors, vos plus belles chansons, voilà, pour le Canada,
01:18:12on sent que c'est sympa, mais faut s'adapter,
01:18:14entre Céline qui nous disait
01:18:16« Chez nous, les loups sont à nos portes et tous les enfants les comprennent »,
01:18:18hyper dangereux, voilà,
01:18:20et vous avez dit « J'ai besoin de sentir le froid,
01:18:22mourir au fond d'une bière,
01:18:24jaillir au bord des toits comme des glaçons de bonbons
01:18:26clairs », bon, c'est joliment dit, mais apparemment,
01:18:28ça caille sa mère, quand même, on n'a pas trop envie, quoi.
01:18:30On a la chaleur dans nos cœurs,
01:18:32oui, d'accord, mais bon, vous avez deux orteils en moins.
01:18:34Voilà.
01:18:36On l'a même dit, un peu frisqué.
01:18:38Bref, pour revenir à votre Wikipédia,
01:18:40apparemment, le gars qui l'écrit, il est au taquet.
01:18:42C'est un job à plein temps pour lui,
01:18:44puisqu'on peut lire, quand même,
01:18:46« Robert Charlebois a subi un malaise durant les répétitions
01:18:48pour un spectacle qu'il devait donner en mai 2024 ».
01:18:50Il est au taquet, il a des Google Alerts, c'est beau,
01:18:52comme ça, c'est à jour, alors que certains,
01:18:54au moins, comme celui de Colonel Reyel,
01:18:56où il dit encore qu'il est chanteur,
01:18:58ou celle de Pierre Belmar,
01:19:00en jachère depuis 2018, voilà.
01:19:02Parce que pour raconter des histoires, voilà,
01:19:04il n'en fout pas une au Pierrot. Bref,
01:19:06continuons de lire, en 1965,
01:19:08vous sortez votre premier album,
01:19:10ensuite, vous partez trois mois en Californie,
01:19:12et là, votre musique est influencée par l'anticonformisme,
01:19:14la contre-culture,
01:19:16le psychédélisme, bref, vous avez fumé
01:19:18beaucoup de drogue, parce que
01:19:20Charlebois, il fume aussi.
01:19:22Donc, en 1969, vous produisez à l'Olympia,
01:19:24quelle chance, et vous n'êtes
01:19:26toujours pas redescendue, puisqu'apparemment,
01:19:28vous présentez un spectacle dans une tenue
01:19:30mi-western, mi-trappeur,
01:19:32et comme vous ratez
01:19:34votre solo de batterie, vous finissez
01:19:36par démonter celle-ci entièrement pour la jeter
01:19:38sur le public, voilà.
01:19:40Quand on n'est pas mongelette, je comprends mieux
01:19:42les mauvais coups qui me finissent dans l'oeil.
01:19:44Après, je me suis dit,
01:19:46pourquoi pas ?
01:19:48Du coup, je vous préviens, j'ai décidé d'adopter
01:19:50cette nouvelle technique.
01:19:52La prochaine fois que je bide au Paname,
01:19:54ne soyez pas étonné si vous prenez un pied de micro dans la gueule,
01:19:56et en même temps, vu comme certains y traitent les femmes,
01:19:58ce ne sera que mérité. Bref,
01:20:00après le coup de la batterie, vous êtes déprogrammés.
01:20:02Wow ! Voilà, moi je pensais
01:20:04qu'après Calogéron, on avait eu le plus rock.
01:20:06Non, je déconne. Bref,
01:20:08vous êtes quand même calmés, jusqu'à l'autre jour,
01:20:10où, qu'est-ce que je lis ?
01:20:12Dérapage à Télématin. Quoi ?
01:20:14Le titre, c'était, dans Gala,
01:20:16Marie Portolano, rappel à l'ordre, Robert Charlebois.
01:20:18Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:20:20Alors là, on apprend avec stupeur
01:20:22que vous aviez gardé vos clés de voiture,
01:20:24et que Thomas Soto les a récupérées.
01:20:26Là, je cite, attention, âme sensible s'abstenir.
01:20:28Une fois les clés en main,
01:20:30Thomas Soto a soufflé à son acolyte.
01:20:32Allez, on peut aller chez Robert Charlebois.
01:20:34Tu sais à quoi ? La journaliste a répondu.
01:20:36Voilà, hop, on a piqué la voiture.
01:20:38Ne zappez pas messieurs-dames, je suis désolée
01:20:40de la violence de ces propos. Décidément,
01:20:42Télématin ne serait pas le new Frenchy Shore.
01:20:44Ça dérape dans tous les sens.
01:20:46D'abord Alexandra Pizzagali, et maintenant ça.
01:20:48Scandale sur scandale. Il faudrait peut-être vous reprendre
01:20:50Télématin, parce qu'on n'est pas d'Isap,
01:20:52et Vianney a dit que c'était un penier. Donc c'est chaud.
01:20:54Mais on vous a apparemment rendu les clés,
01:20:58puisqu'ensuite, invité à Sud Radio,
01:21:00sur les télécrochés,
01:21:02vous avez pas mâché vos mots, vous avez dit
01:21:04que ce n'est pas nécessairement mauvais qu'ils fassent ça.
01:21:06Mais bon, ça leur fait une expérience,
01:21:08mais il n'y en a quand même qu'un sur cent qui va faire une carrière.
01:21:10Et là, je dis non. Et là, je dis stop Robert.
01:21:12Parce qu'Amandine Bourgeois, qui a quand même
01:21:14gagné la Nouvelle Star, j'ai regardé cet été,
01:21:16elle fait un concert à Champigny avec Shantan Show,
01:21:18et on retrouve la compagnie ECMA
01:21:20en première partie. Et elle n'a pas eu besoin
01:21:22de lancer une cymbale dans la gueule de quelqu'un pour y arriver.
01:21:24Bref, écoutez, merci,
01:21:26Robert, parce que
01:21:28ce que vous risquez aujourd'hui, au premier rang,
01:21:30messieurs, dames, de vous prendre en pleine tronche,
01:21:32c'est son talent, bien sûr. Merci, c'était un plaisir.
01:21:34Parce que vous faites du bien, vous nous aidez
01:21:36à aller mieux, et c'est connu, oui, la musique
01:21:38adoucit les moeurs, mais surtout que
01:21:40ce soit pour le grand comme le petit Robert,
01:21:42on s'est soigné les mots.
01:21:44Je le savais.
01:21:46Je le savais.
01:21:48Je le savais.
01:21:50C'est Robert Charlebois
01:21:52pendant encore quelques minutes qui fait son Bon Dimanche
01:21:54Chaud sur RTL, et
01:21:56on va parler de bière
01:21:58dans quelques instants, cher Robert. A tout de suite.
01:22:04Si le Bon Dimanche Chaud s'écoute chaque dimanche,
01:22:06c'est parce que le reste de la semaine, l'équipe
01:22:08travaille d'arrache-pied pour...
01:22:10...pour trouver des idées
01:22:12et des...
01:22:14Les gars, j'enregistre le jingle, là.
01:22:16Traîne pas trop, parce qu'il y a bientôt plus de cacahuètes.
01:22:20Le Bon Dimanche Chaud sur RTL,
01:22:22avec Bruno Guillon et des cacahuètes.
01:22:24À partir de mercredi et jusqu'au
01:22:269 juin, vous allez pouvoir applaudir
01:22:28Robert Charlebois, qui est notre invité, Charlebois,
01:22:30Ducharme et les autres.
01:22:32C'est à Bobineau à Paris,
01:22:34et vous le disiez, après, vous allez
01:22:36tourner un peu partout.
01:22:38C'est un show qui est conçu pour Bobineau,
01:22:40parce que Bobineau, il y a une poésie
01:22:42en soi.
01:22:44Il y a Félix Leclerc qui a chanté
01:22:46L'Obre à Seins-Plein-de-Monts.
01:22:48Et j'aime pas les structures,
01:22:50j'aime mieux chanter
01:22:52Sous les étoiles l'été, puis on peut faire...
01:22:54On n'impose pas un volume sonore
01:22:56quand on est en plein air.
01:22:58Dans une structure comme Bobineau,
01:23:00puis la tournée, c'est pensé
01:23:02pour la place, comme le
01:23:04autre était pensé pour l'orex.
01:23:06Et donc, ça, c'est important de le souligner.
01:23:08C'est du sur-mesure.
01:23:10C'est du sur-mesure?
01:23:12Non seulement, j'ai choisi Bobineau,
01:23:14parce que le directeur de Bobineau,
01:23:16quand il m'accueille, la plupart du temps,
01:23:18les gens te serrent la main.
01:23:20Lui, il m'a acheté des chaussures à chaque fois.
01:23:22Il m'achète des westerns.
01:23:24Puis c'est ma taille et tout, puis là,
01:23:26il commence à être usé, alors j'ai hâte de commencer.
01:23:28C'est pour ça?
01:23:30Oui, t'en connais, toi, des directeurs de théâtre
01:23:32qui vont chanter là, ils te donnent une paire de chaussures.
01:23:34Puis pas de la merde, mais des vraies belles chaussures.
01:23:36Alors...
01:23:38C'est une belle raison aussi, ça.
01:23:40C'est la meilleure des raisons.
01:23:42Alors, vous avez une deuxième passion dans la vie,
01:23:44c'est la musique, puis votre première passion, Robert,
01:23:46c'est la bière.
01:23:48Et à une époque, vous étiez investi
01:23:50dans une société de bières
01:23:52qui s'appelait Unibru, et aujourd'hui,
01:23:54vous avez une bière à votre nom,
01:23:56on en parlait tout à l'heure quand Valérie Zetoun est passée,
01:23:58qui s'appelle la Charleboise.
01:24:00Oui, oui, oui.
01:24:02C'est pour le plaisir, c'est une bière locale,
01:24:04il faut aller la chercher
01:24:06dans les Laurentides, à Mirabel.
01:24:08Je fais 200, 300 hecto par année,
01:24:10c'est rien du tout.
01:24:12C'est une bière de piment-gingembre,
01:24:14qui ne s'adresse pas à tout le monde,
01:24:16et puis t'en prends deux, t'en prends pas trois.
01:24:18D'accord.
01:24:20Si vous voulez arrêter de boire,
01:24:22ça y est, ma bière.
01:24:24Alors, moi je me suis dit, tiens, on a Robert Charlebois...
01:24:26Vous avez un problème d'alcool?
01:24:28Non, pas du tout.
01:24:30Goûtez la Charleboise, on va vous arranger ça.
01:24:32Faisons une interview, bière et cher Robert.
01:24:34Est-ce que vos chansons
01:24:36sont comme les bières, Robert Charlebois,
01:24:38il faut les laisser reposer
01:24:40pour qu'elles s'expriment vraiment?
01:24:42Oui, ça refermente en bouteille, ça prend du mieux,
01:24:44puis il faut laisser tomber la mousse
01:24:46avant de les boire.
01:24:48Est-ce que, comme une bière dans un pack,
01:24:50vous aimez être bien entouré, Robert Charlebois?
01:24:52Je crois que c'est la clé du talent,
01:24:54qu'on fasse n'importe quoi
01:24:56du cinéma ou de la musique.
01:24:58J'essaie de m'entourer de musiciens
01:25:00qui sont toujours meilleurs que moi,
01:25:02que ce soit au clavier ou à la guitare,
01:25:04mais je parle ce langage-là.
01:25:06Alors que la plupart des artistes disent...
01:25:08Tu sais, quand le gars quitte sa blonde,
01:25:10essaie de jouer triste,
01:25:12ils savent pas c'est quoi un lamineur septième.
01:25:14Moi, c'est un raccourci.
01:25:16Le fait de posséder deux instruments,
01:25:18ça m'aide beaucoup, beaucoup,
01:25:20puis je m'entoure toujours des meilleurs.
01:25:22C'est la seule solution.
01:25:24Robert Charlebois, est-ce que ça vous arrive
01:25:26de saouler les gens comme la bière?
01:25:28Absolument. J'en ai parlé beaucoup, beaucoup.
01:25:30Ah oui, à un moment donné,
01:25:32j'ai créé 22 bières, puis j'étais plus...
01:25:34Écoute, les gens avaient oublié
01:25:36que je faisais des chansons.
01:25:38Ils me disaient sur la rue,
01:25:40eh, bonne ta bière, Robert!
01:25:42Puis là, j'ai dit, mais mon Dieu!
01:25:44Premièrement, je suis un homme d'affaires correct,
01:25:46mais tu sais, j'ai pas racheté mes partenaires,
01:25:48puis j'ai pas racheté...
01:25:50Si j'avais été un vrai homme d'affaires,
01:25:52j'aurais racheté Cronenbourg et Heineken,
01:25:54comme Bernard Arnault, mais je suis pas doué pour ça.
01:25:56J'avais la passion des bières refermentées en bouteille.
01:25:58Ça s'est calmé,
01:26:00et puis j'ai eu beaucoup de plaisir avec ça,
01:26:02puis j'ai mis un peu ma famille à l'abri aussi.
01:26:04Soyons honnêtes.
01:26:06Robert Charlebois, est-ce que,
01:26:08comme beaucoup de bières,
01:26:10la recette de votre succès est gardée secrète?
01:26:12Oui, absolument.
01:26:14Robert Charlebois, comme la bière d'abbaye,
01:26:16est-ce que vous trouvez vos origines
01:26:18dans la foi et la religion?
01:26:20J'aime les traditions,
01:26:22je respecte le merveilleux des autres,
01:26:24les gens qui ont la foi et tout,
01:26:26mais, comment dire,
01:26:28j'ai lu avec beaucoup de plaisir
01:26:30le livre d'Onfray,
01:26:32Jésus est un être de papier et de verbe,
01:26:34et j'en prends et j'en laisse là-dedans.
01:26:36Il y a des choses assez comiques.
01:26:38Je laisse les gens rêver.
01:26:40La différence, pour moi,
01:26:42entre le petit Jésus et le Père Noël,
01:26:44c'est que le Père Noël, c'est vrai,
01:26:46et ça, on le sait.
01:26:48Et enfin, dernière question,
01:26:50Robert Charlebois, est-ce que vous redoutez la mise en bière?
01:26:52Non, mais non.
01:26:54Comme Aznavour, un jour,
01:26:56quand il a reçu son doctorat honorifique
01:26:58à l'Université de Montréal,
01:27:00il me dit, je suis jamais allé à l'école,
01:27:02mais j'ai pas peur de la mort.
01:27:04Il me dit, je dors dans les mêmes drapes qu'il l'a.
01:27:06Ah, pas mal!
01:27:08Alors, moi, c'est pareil.
01:27:10Après avoir fait de la bière toute ma vie,
01:27:12non, j'ai pas peur de la mise en bière.
01:27:14Mais je suis convaincu
01:27:16qu'il y a un grand trou noir après la mort.
01:27:18Je veux vendre ça à personne.
01:27:20Puis c'est le pari de Pascal.
01:27:22Ceux qui croient à la vie éternelle
01:27:24vont peut-être être déçus,
01:27:26et moi, je ne serai qu'agréablement surpris.
01:27:28C'est une belle phrase.
01:27:30Robert Charlebois, pendant quelques minutes encore,
01:27:32Le Bon Dimanche Show, on se retrouve juste après ça.
01:27:52Histoire de découverte, de rencontre,
01:27:54d'amitié, de création, et en toile de fond,
01:27:56une scénographie évoquant un ciné-parc
01:27:58imaginaire juché sur un toit d'immeuble.
01:28:00C'est ce que vous allez découvrir à Bobineau
01:28:02en allant applaudir Robert Charlebois,
01:28:04Charlebois du charme,
01:28:06et les autres. Ça commence ce
01:28:08mercredi, et on ira vous applaudir
01:28:10avec beaucoup de plaisir. Alors, cher Robert Charlebois,
01:28:12avant de vous laisser partir, on a une dernière interview.
01:28:14C'est l'interview des 20 dernières secondes.
01:28:16On va lancer un chrono. C'est 20 secondes,
01:28:18pas une seconde de plus, et je vais vous demander
01:28:20de faire des choix. C'est très manichéen.
01:28:22Vous devez me choisir
01:28:24blanc ou noir, vous allez comprendre. Attention, top chrono.
01:28:26Robert Charlebois,
01:28:28Lindbergh ou Je reviendrai
01:28:30à Montréal?
01:28:32Il faut choisir entre les deux.
01:28:36Je dirais Lindbergh,
01:28:38parce que Je reviendrai à Montréal,
01:28:40à la limite, je ne voulais pas la mettre sur mon
01:28:42album parce que ça nuisait
01:28:44à mon image de rocker. Je trouvais ça un peu
01:28:46crooner, tu vois. Et ça a été
01:28:48mon plus grand succès.
01:28:50Et comme quoi, on ne sait jamais.
01:28:52Vous voyez, ne pas la mettre sur le disque. Honnêtement,
01:28:54je vous dis ça. Et vous m'avez bien piégé,
01:28:56parce que du coup, on a eu les 20 secondes.
01:28:58C'est à Robert Charlebois.
01:29:00C'est un vrai plaisir de vous avoir,
01:29:02Robert, vraiment. Un très bon moment passé
01:29:04à vos côtés. Eh bien, vive la vie et vive la paix
01:29:06parce que, et voilà,
01:29:08moi, je pense que toute forme de violence
01:29:10est un manque de vocabulaire, que ce soit
01:29:12entre les couples, dans des tavernes
01:29:14ou à la guerre. Et il faut que ça
01:29:16arrête, ça. Ça finit toujours autour d'une table.
01:29:18Je vous en supplie,
01:29:20arrêtez tout de suite. Merci beaucoup.
01:29:22Robert Charlebois fait son Bon Dimanche Chaud
01:29:24sur RTL. Vous pouvez retrouver l'intégralité de l'émission
01:29:26sur rtl.fr.
01:29:28Dans quelques instants, les meilleurs moments des grosses
01:29:30têtes. Le temps pour moi de remercier ceux qui m'ont aidé
01:29:32à préparer cette émission. Karina Sciammer,
01:29:34François Touchard, Agathe Deschamps,
01:29:36Valérie Zetoun, Thaïse Wauquière et Caroline
01:29:38Destreize. La semaine prochaine,
01:29:40c'est David Douillet qui sera assis sur ce
01:29:42siège du Bon Dimanche Chaud.
01:29:44Merci beaucoup, Robert. Et rendez-vous mercredi à Bobineau.
01:29:46Tout de suite, les meilleurs moments
01:29:48des grosses têtes, c'est sur RTL.
01:29:50Bon dimanche après-midi.