• l’année dernière
Le président de la République a quitté la Nouvelle-Calédonie après s'être entretenu avec les composantes loyalistes et indépendantistes. Il a promis de ne pas faire passer "en force" la réforme du corps électoral, à l'origine des émeutes dans l'archipel depuis la mi-mai.

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Transcription
00:00 Mais l'exécutif aujourd'hui essaye d'éteindre le feu. C'est avant que le feu parte qu'il fallait arrêter les choses.
00:05 Je pense qu'en métropole comme en Nouvelle-Calédonie... Vous savez, une semaine avant le vote de la loi à l'Assemblée nationale,
00:12 la Ligue des droits de l'homme en Nouvelle-Calédonie avait alerté sur les risques qu'il pouvait y avoir à faire passer ce texte.
00:18 Vous le savez aussi, les trois anciens premiers ministres, les trois derniers en tout cas, avaient aussi alerté sur le sujet.
00:24 Jean-Jacques Urboas, ancien garde des Sceaux, ça fait des mois qu'il le dit que c'est beaucoup trop risqué de faire passer le texte.
00:32 En tout cas, la méthode employée par le gouvernement jusqu'à présent n'est pas la bonne.
00:38 Et c'est une totale rupture avec la méthode qui a toujours été utilisée par les précédents exécutifs,
00:45 qui ont privilégié le dialogue, la concertation et le respect mutuel. Là, c'est cette espèce de passage en force du gouvernement qui a un peu provoqué tout ça.
00:56 Aujourd'hui, le président de la République, il est venu quelques heures en Nouvelle-Calédonie.
01:00 Il a maintenu son cap en disant simplement qu'il est d'accord pour décaler l'examen de Versailles, en espérant peut-être trouver un accord avec les partenaires locaux.
01:13 Mais le président de la République, il essaie juste de gagner du temps.
01:16 – Pourquoi, très concrètement, est-ce que ce dialogue peut à nouveau exister ?
01:23 – Il peut à nouveau exister, bien évidemment. Mais encore une fois, les indépendantistes, depuis un moment donné, se posent la question.
01:31 Pourquoi une telle précipitation ? Pourquoi un calendrier contraint ? Pourquoi des ultimatums ?
01:38 Ça, ça met un climat pour discuter, pour débattre, qui est juste un climat qui n'est pas constructif.
01:46 Alors aujourd'hui, pour pouvoir reprendre et renouer les fils du dialogue, les indépendantistes demandent la suspension,
01:52 voire le retrait pur et simple de ce texte. C'est ce texte-là qui a mis le feu aux poudres.
01:57 Alors qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ? Le président de la République a fait des grosses annonces sur la relance économique,
02:02 sur la reconstruction, mais sur la question même qui permettrait de lever les tensions, il a juste maintenu son cap.
02:12 Donc on le voit aujourd'hui que les tensions restent, les forces de l'ordre ont du mal à reprendre le contrôle.
02:19 C'est très compliqué. Et là, on ne parle que de l'agglomération de nous-mêmes.
02:23 Aujourd'hui, depuis le dernier mort, on apprend sur les réseaux que c'est en train de flamber de nouveau un peu partout.
02:31 Et c'est en train de sortir de nous-mêmes. Il y a une grosse incendie en ce moment sur Goulou-Paris,
02:35 qui a quelques dizaines, voire plus d'une centaine de kilomètres de nous-mêmes.
02:40 Ce qui serait à craindre, c'est que ça se propage encore plus au-delà de la Goule.

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