Le Premier ministre François Bayrou a annoncé lors de sa déclaration de politique générale ce mardi 14 janvier un "conclave" de renégociation de trois mois entre les partenaires sociaux sur la réforme contestée des retraites. Sans convaincre totalement le PS de ne pas le censurer, après plusieurs jours de tractations.
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00:00Oui, on va commencer par la retraite avec Laurent. Alors, on s'attendait à ce que les retraites, le projet de réforme, soit suspendu.
00:06Finalement, il est en chantier. Qu'est-ce que vous en avez pensé, vous, d'hier soir ?
00:09Personnellement, je pense qu'on doit reculer l'âge de la retraite et avoir une meilleure solidarité avec les répartitions, avec des retraites planchées.
00:17Le SMIC, par exemple, on ne peut pas gagner moins. Et des plafonds, parce qu'on a gagné très bien toute sa vie. On peut peut-être avoir une retraite bien plus petite.
00:29Il y a Jean-Pierre à côté de vous. Vous, vous avez trouvé que c'était flou, c'est ça, sur les retraites ?
00:33C'est très flou. Nous ne parlons que de ça, que de retraite. On oublie un peu le pouvoir d'achat, l'économie et les 100 000 entreprises qui ont fermé en 2024.
00:43Et en 2025, ça risque d'être pire. Donc, il faut peut-être être moins flou.
00:48Parce que Jean-Pierre, il vend l'électroménager. Et ça n'a l'air de rien, mais quand on vend l'électroménager, quand l'économie ne va pas bien, quand les gens n'ont pas confiance,
00:55ils achètent moins de grille-pain ou d'aspirateur. Alors, vous, Steven, vous étiez devant la télé hier. Comment vous avez réagi ?
01:03Alors, moi, je suis dans l'événementiel en tant que traiteur. Et effectivement, j'ai besoin de vision long terme. Et c'est vrai que le discours est là.
01:12Mais effectivement, le fond, c'est à voir. Il y avait ce brouhaha qui lui laisse à penser que les actes ne vont peut-être pas être...
01:21Vous me disiez tout à l'heure. En fait, ils font de la politique entre eux. Ils pensent à leur avenir, mais ils ne pensent pas trop au pays.
01:27C'est-à-dire que depuis le Covid, il y a quand même une instabilité certaine qui nous laisse penser que nous, on a besoin d'organiser, de planifier.
01:35Et ça, c'est vrai qu'on ne le voit pas aujourd'hui. Donc, tout ce crispe est dans un contexte géopolitique encore plus incertain. Donc, on a besoin de stabilité pour pouvoir avancer dans nos entreprises.
01:46Vous entendez, ils sont assez critiques. Alors, celle qui est la plus positive, à la limite, c'est Émilie. Qu'est-ce que vous en avez pensé, vous ?
01:52Moi, j'ai senti une volonté de rassembler, de la fermeté. C'est ce qu'on a besoin aujourd'hui. Et puis, par contre, j'ai trouvé absolument insupportable le brouhaha dans l'Assemblée Générale.
02:00Ah, mais c'est classique, ça.
02:02Voilà. Et parce qu'aujourd'hui, on a besoin de stabilité, de visibilité et surtout de remettre un débat sain, clair au cœur de notre démocratie.
02:10Monsieur le maire, sur le brouhaha, vous vous dites, mais moi, jamais ça se passe comme ça dans mon conseil municipal. Ce n'est pas possible.
02:15Pour travailler dans de bonnes conditions, pour avoir une volonté d'avancer, à un moment donné, il faut une certaine concertation et une certaine cohésion.
02:21On peut partager ses idées, pas forcément avoir l'opposition. Enfin, en avoir, justement, mais tout ça dans le respect de l'écoute de chacun.
02:28C'est comme ça qu'on construit les choses. Ce n'est pas en s'invectivant au quotidien qu'on est forcément constructif.
02:34En tout cas, moi, je gère une collectivité, je siège dans d'autres. Il y a le respect de l'écoute et il y a la concertation, l'écoute et on avance sur des projets.
02:43Et ça, ce n'est pas possible.
02:44C'est marrant parce que ce que me disait le maire tout à l'heure et ce que disait le maire de Saint-Sauve déjà quand on avait fait cet exercice fin d'année,
02:49c'est qu'eux, ici, dans les communes, ils sont obligés de voter des budgets à l'exercice qu'on n'a pas fait depuis très longtemps à l'État.
02:54On a aussi Alexandra, vous êtes étudiante. Vous savez, hier, il y a eu une sortie du Premier ministre qui a fait un petit peu marrer parce qu'il a dit
03:00« les enfants, ce n'est pas comme des poireaux, ils ne poussent pas tous à la même vitesse ».
03:03Alors, on parle de Parcoursup qui commence aujourd'hui. Alors, on a parlé du Parcoursup hier, il a été critique.
03:08C'est quoi votre avis sur Parcoursup ? Vous y étiez l'an dernier ?
03:11Alors, moi, je pense qu'on nous demande trop tôt de choisir notre avenir, nos études, et que du coup, à cause de ça, on doit choisir des études par défaut,
03:20ce qui nous oblige à nous réorienter en cours d'année.
03:22C'était le cas de copains à vous.
03:23Oui, beaucoup de copains à moi qui ont dû se réorienter très rapidement.
03:27Voilà, vous avez la température prise ici dans cette commune de Marrhom, à côté de Rouen.
03:31Ça ressemble beaucoup, moi, je trouve, à ce que j'ai entendu hier sur BFM TV de la part des éditorialistes.
03:35Absolument.