Pour notre chroniqueur, une Europe à 27 ne peut pas marcher. Le principales raisons ? Pas assez d'homogénéité entre les Européens et un territoire bien trop grand.
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00:00 C'est le bal du 14 juillet.
00:02 Les grandes eaux de Versailles.
00:05 Je vis à Paris depuis 40 ans.
00:10 Et malgré ça, je persiste à dire que je suis nantais.
00:18 Je suis breton.
00:21 Je suis français.
00:24 Mais suis-je européen ?
00:26 Existe-t-il un attachement viscéral, physique, sentimental à cette Europe
00:34 comme il existe un amour pour la ville, pour la province, le pays où je suis né ?
00:40 Les petits hommes gris de Bruxelles pensent que des intérêts, des normes ou des lois
00:47 construisent un nouvel ensemble.
00:50 Ils se trompent.
00:52 On n'a jamais vu un Parlement enfanter un peuple.
00:58 A l'Union Européenne, il manque l'imaginaire.
01:02 C'est essentiel, l'imaginaire.
01:06 C'est une chanson de traînée.
01:08 C'est le bal du 14 juillet.
01:10 Les grandes eaux de Versailles.
01:12 Je me sens peu concerné par la vie d'un Estonien de Tallinn
01:17 quand les malheurs des Calaisiens après les inondations ont touché mon cœur.
01:23 Rome et Athènes ont forgé une culture européenne
01:26 que le temps des cathédrales, puis celui des Lumières ont parachevé.
01:32 L'Europe a dominé le monde.
01:34 Elle n'était pas unie.
01:36 Elle régnait sur la terre et les océans.
01:40 Elle guidait les arts, la philosophie, les idées.
01:43 Je préfère l'Europe des Lumières à celle des technocrates.
01:48 Dante, Goethe ou Voltaire ne siégeaient pas à Bruxelles.
01:55 Il est bon de rappeler ces évidences à quelques jours d'un scrutin
01:58 où chacun se demandera s'il votera le 9 juin et s'il vote quelle liste il choisira.
02:04 En somme, la question n'est pas de savoir si l'on est pour ou contre l'Europe,
02:11 mais de quelle Europe on parle.
02:14 Retrouvez la suite de cette chronique remarquable dans le journal du dimanche.
02:21 [SILENCE]