• il y a 7 mois
Le début de la campagne officielle des élections européennes permet de mesurer l'intérêt du scrutin dans le Nord Franche-Comté avec Thomas Vigreux, le président de la collectivité de communes Pays du Doubs Central.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Vous écoutez la première radio du Nord-Franche-Comté, France Bleu, Belleforme en Béliard.
00:03 Vous suivez cette émission sur le canal 32 de la TNT, chez nos amis de France 3-Franche-Comté.
00:07 Il est très exactement 8h moins le quart.
00:09 Les élections européennes se rapprochent un peu plus.
00:11 La campagne officielle début de ce matin pour les candidats.
00:14 On vous pose cette question toute simple.
00:16 Allez-vous voter le dimanche 9 juin dans deux semaines ?
00:18 Voyez-vous un intérêt à ce scrutin ou pas ?
00:20 On veut vous entendre.
00:22 Dites-le franchement.
00:23 Vous composez le 03-84 à 22-82-82.
00:26 On en parle avec votre invité, Alexandre Le Payen.
00:29 Bonjour Thomas Vigreuf.
00:30 Oui, bonjour.
00:31 Vous êtes le président de Pays du Doubs central.
00:33 Pour la présentation, c'est un regroupement de trois communautés de communes.
00:36 C'est ça, au niveau de l'île-sur-le-Doubs,
00:37 on est au niveau de Besançon, entre Besançon et Montbéliard.
00:40 C'est ça, c'est tout le territoire rural, en fait, entre Besançon et Montbéliard.
00:43 On représente 139 communes, 40 000 habitants.
00:45 Voilà pour la carte postale.
00:46 Et donc vous, vous avez mis un intérêt dans ces élections européennes
00:50 avec une exposition à la médiathèque de l'île-sur-le-Doubs
00:53 sur le rôle du Parlement européen pour nos campagnes.
00:55 Vous avez choisi, vous, volontairement, de mettre cette exposition en avant ?
00:58 Tout à fait.
00:59 Moi et les élus, on a souhaité que la population puisse vraiment appréhender
01:04 au plus près des territoires l'enjeu européen,
01:07 parce qu'on ne mesure pas toujours.
01:08 C'est vrai qu'il y a des grands débats nationaux,
01:09 mais l'Europe, c'est près de chez vous, en fait.
01:11 C'est tous les jours.
01:12 Il suffit de traverser la rue pour voir des projets européens.
01:15 Et comme je le dis souvent, l'Europe, c'est des projets pour vos familles,
01:21 pour vos enfants, pour les entreprises, pour les associations,
01:24 pour tous les acteurs et les forces vides du territoire.
01:26 C'est un enjeu extrêmement majeur.
01:28 Vous avez un exemple précis.
01:29 Vous dites qu'on n'a qu'à traverser la rue pour voir l'Europe,
01:31 l'impact de l'Europe près de chez vous, près de l'île-sur-le-Doubs.
01:33 Ça veut dire quoi concrètement ?
01:34 Alors, par exemple, moi, je suis originaire de Beaumé-les-Dames.
01:38 Donc, pas plus tard que ce week-end, on a fait notre fête de quartier
01:42 dans un parc, un verger, qui a été financé à 80% par des fonds européens.
01:47 Donc, 300 000 euros, vous voyez, au total, sur ce parc.
01:51 Et puis, c'est un parc de jeux où vont jouer les enfants tous les jours.
01:55 On fait nos fêtes de voisins, nos rencontres de quartier.
01:58 On sensibilise à la nature, puisque ça se faisait dans le cadre
02:00 de la journée de la nature et de la citoyenneté.
02:03 Donc, vous voyez, c'est vraiment très, très palpable et c'est très, très concret.
02:06 Pourtant, Thomas Vigreux, on a en moyenne un Français sur deux
02:09 qui se dit intéressé, seulement intéressé pour les élections européennes.
02:13 On ne sait même pas si ce sera un Français sur deux
02:15 qui va se rendre dans l'isoloir.
02:16 C'est une tendance aussi que vous constatez chez vous
02:18 quand vous vous déplacez dans le Nord-Franche-Comté aussi, par exemple ?
02:21 Oui, de toute façon, c'est vrai que l'Europe, pour nos concitoyens,
02:24 ça paraît quelque chose de très lointain,
02:25 parce que finalement, on ne mesure pas forcément,
02:28 c'est sûrement un défaut de communication aussi,
02:30 à quel point l'Europe a un impact chez nous, ici.
02:34 Sur le territoire, c'est majeur.
02:36 En fait, les projets ne se feraient pas s'il n'y avait pas ces fonds européens.
02:39 Ils peuvent aller jusqu'à 80 %, le financement d'un projet.
02:42 Donc, vous voyez, alors on parle de transition énergétique.
02:45 Par exemple, la rénovation énergétique d'une mairie
02:47 peut être financée par un fonds européen.
02:49 On a aujourd'hui une école en cours de construction
02:52 sur notre territoire à Micourt, à Baume-les-Dames.
02:54 Une partie de l'école est financée avec des fonds européens.
02:58 On a l'école de musique du Doubs central
03:01 qui est en train de réfléchir à un projet
03:04 et doit acheter des instruments de musique
03:05 pour notamment maintenir les fanfares.
03:07 Vous voyez, c'est pour maintenir les fanfares dans nos communes.
03:09 Pour que la Marseillaise continue à être chantée avec une fanfare à côté,
03:15 là, on va monter un projet pour avoir des fonds européens
03:17 pour financer ces instruments de musique.
03:19 Vous voyez, c'est très concret, en fait.
03:21 - Ici, Matin, c'est sur France Bleu, Belfort-Montréal, France 3, France Compte.
03:24 Il est 7h48.
03:26 Êtes-vous concerné par les prochaines élections européennes du 9 juin ?
03:29 On continue la discussion, alors tous ensemble,
03:31 vous nous appelez, vous nous écoutez.
03:33 Vous pouvez aussi donner votre avis en appelant le 03 84 22 82 82.
03:37 - On a en effet l'impression que vous avez du mal à comprendre,
03:39 chers auditeurs, le rôle des députés européens.
03:42 Par exemple, avec le bilan, c'est vrai que parfois c'est un peu nébuleux.
03:44 Je vous propose d'écouter Thomas Vigreux, par exemple,
03:46 l'avis de Madeleine de Bavier.
03:48 Elle demande les avancées obtenues par les députés européens sortants,
03:51 ceux qui remettent leur mandat en jeu dans deux semaines.
03:54 - Nous allons voter pour les nouveaux députés de la Commission européenne.
03:59 Donc avant tout, j'aimerais bien savoir quel est leur bilan jusqu'à présent
04:03 de tous ces députés européens qui sont au pouvoir depuis toutes ces années.
04:08 On ne sait pas quelles sont nos avancées, s'il y en a.
04:12 - Alors Thomas Vigreux, les députés européens ne savent pas se vendre,
04:15 en quelque sorte, quel que soit leur parti, pour leur bilan ?
04:18 - En fait, c'est vrai que vu des territoires,
04:22 j'ai l'impression que l'Europe est vue plutôt comme une instance
04:25 un peu technocratique qui impose plutôt qu'elle n'aide.
04:30 Or, moi, ce que je tiens à dire, je laisserai les candidats défendre leur bilan,
04:33 ce n'est pas mon rôle ici aujourd'hui, mais moi, ce que je vois,
04:36 c'est que c'est vraiment, encore une fois, des réalisations très concrètes.
04:38 Et moi, je peux vous dire aujourd'hui que, par exemple,
04:41 dans le cadre des fonds leaders, qui sont des fonds européens
04:43 qu'on gère pour nos territoires ruraux, c'est 42 projets accompagnés
04:47 lors du dernier programme leaders.
04:49 On est déjà dans les starting blocks, comme je vous le disais,
04:51 pour un certain nombre de projets sur la prochaine programmation,
04:53 en lien avec la région, puisqu'on travaille avec la région sur ces sujets-là.
04:56 Et donc, nous, en tout cas, au quotidien, on voit les réalisations.
05:00 C'est ça, pour nous, en tout cas, le bilan.
05:02 Alors, moi, je suis très, très attaché aussi à ce que, sur chaque projet,
05:05 on puisse avoir les logos du pays du Doubs central,
05:11 les logos de l'Europe, pour que les gens, en termes de communication,
05:14 puissent vraiment mesurer dans leur quotidien ce qu'apporte l'Europe
05:16 au plus près de chez eux. Mais l'Europe est là et elle agit.
05:19 - Vous parlez beaucoup de concret, Thomas Vigreux.
05:21 Pourtant, les Français se lancent dans cette élection,
05:24 en tout cas, la suivent de loin.
05:26 Et on sent, il y a ce sentiment d'un troisième tour un peu présidentiel,
05:30 avec parfois même un vote de contestation qui va se mettre en place
05:33 contre la majorité sortante, avec des sondages, pour l'instant,
05:36 qui placent en tête le camp du Rassemblement national.
05:38 Vous comprenez cette dynamique ou pas, cette sorte de troisième tour présidentiel
05:42 qui va se jouer dans deux semaines, le dimanche 9 juin ?
05:45 - Oui, je vois bien l'enjeu politique. Là-dessus, il n'y a pas trop de problèmes.
05:48 Sauf qu'en fait, ce serait dommage de ne pas répondre à la question.
05:51 Mais c'est souvent le cas, en fait, dans une élection,
05:53 surtout quand tout est fait, quelque part, pour la polariser
05:57 entre une majorité qui est là, et puis, peut-être, refaire le troisième tour
06:02 des élections présidentielles.
06:04 - Ça brûle le message des élections européennes.
06:06 - C'est dommage, parce qu'en fait, l'Europe, c'est tellement,
06:09 quand je vous dis, concret sur nos territoires, même si je ne nie pas,
06:12 et puis, on peut le voir régulièrement dans la prêche,
06:14 je pense notamment à nos collègues agriculteurs
06:17 qui ont des choses à dire aussi sur l'Europe.
06:20 Il y a des gros problèmes, je suis sur un territoire rural, et puis, on voit bien.
06:23 Sauf que l'idée, à un moment donné, c'est d'essayer de trouver des solutions,
06:26 et nous, c'est en tout cas ce à quoi on s'attache dans nos territoires,
06:29 c'est vraiment trouver des solutions, en somme, pour avancer.
06:32 Entrer dans des discours un peu bipolaires, des fois populistes,
06:35 c'est dommage, c'est dommage, c'est dommage au niveau local,
06:38 mais c'est dans le contexte aussi international, dangereux, j'ai l'impression.
06:41 Donc, je crois qu'il faut vraiment, c'est très important, c'est une élection à un tour.
06:44 - Il faut le rappeler.
06:46 - C'est une élection à un tour, souvent, nos concitoyens disent
06:49 "Allez, je verrai au deuxième pourquoi je vote", sauf que là, il n'y a pas de deuxième tour.
06:53 Donc, il faut y aller, et il faut y aller, en fait, à mon avis,
06:57 pour une Europe qui est une Europe de la paix aussi,
07:00 une Europe qui agit au quotidien sur nos territoires,
07:03 et très concrètement, comme je dis, l'Europe, c'est pour nos familles, nos gamins,
07:07 c'est ces projets-là, en fait, que nous, on défend en zone rurale, au quotidien.
07:11 - Donc, l'importance, quoi qu'il arrive d'exprimer un avis,
07:13 on a par exemple sur Facebook, Philippe, qui nous dit qu'il faut aller voter,
07:16 sinon les autres voteront pour nous.
07:18 Ça vaut aussi pour cette élection européenne, en un mot ?
07:21 - Bah, évidemment, de toute façon, la démocratie, c'est le droit de vote,
07:24 et le jour où on vote plus, finalement, laisse d'autres décider pour nous,
07:27 c'est bien dommage, il y a des gens qui se sont battus, qui sont morts pour ça,
07:30 et il faut, à un moment donné, aller voter, et c'est très important.
07:34 - Pour les élections européennes, en effet, donc on le disait pour l'instant,
07:37 une France coupée en 2, 49% des Français intéressés,
07:39 contre 48% qui ne le sont pas encore, selon les récents sondages.
07:43 Merci beaucoup de nous avoir répondu ce matin à Thomas Vigreux,
07:45 vous étiez l'invité d'ici matin, vous êtes président du pays du Doubs central,
07:48 donc toujours ces trois communautés de communes autour de l'île, sur le Doubs.
07:51 Merci beaucoup ! - Merci beaucoup de votre invitation.
07:53 - Et retrouvez cet entretien sur l'application "Ici" par France Bleu et France 3,
07:56 et 52 minutes.

Recommandations