• il y a 5 mois

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Bonjour Laurent Croisier. Bonjour. Bonjour Thomas Lutz. Bonjour.
00:04 On a l'impression de se retrouver deux ans en arrière pratiquement.
00:07 Alors avant d'entamer peut-être un débat entre vous deux sur ce que seront ces élections législatives,
00:14 peut-être une première réaction Laurent Croisier, cruelle et amère des fêtes hier soir ?
00:20 Alors en tout cas ce qu'on peut panier c'est qu'il s'est passé quelque chose hier.
00:24 Et je crois que tout le monde ce matin, peut-être encore plus qu'hier soir, mesure le séisme qui s'est déroulé
00:32 puisque le Rassemblement National, l'extrême droite, est quasiment en tête dans une immense majorité des communes de France.
00:40 C'est un séisme. Et les Français nous ont envoyé un signal, mais à tous, à toute la classe politique.
00:47 Et je le vois bien quand je parcours la circonscription, parce que je suis très présent sur ma circonscription,
00:54 les Français me disent deux choses.
00:56 Le premier c'est quel spectacle donne l'Assemblée Nationale tous les mardis ?
01:02 C'est pas acceptable dans une grande démocratie.
01:05 Et le deuxième point, ils me disent qu'ils ont peur de l'avenir et ils ont peur pour l'avenir de leurs enfants.
01:10 Donc oui c'est un vrai signal qu'ils nous envoyèrent.
01:13 Il s'agira d'y répondre dans les prochaines semaines, dans les prochains mois et dans les prochaines années,
01:18 parce qu'on ne peut pas rester dans cette situation.
01:20 - Alors on va y revenir. Thomas Lutz, votre réaction également.
01:23 La victoire tant attendue annoncée par les sondeurs a bien eu lieu.
01:27 Thomas Lutz, c'est une revanche pour vous ?
01:30 - Non, c'est pas une revanche.
01:32 Déjà la première victoire, c'est le taux de participation qui a augmenté.
01:35 Et comme disait Marine Le Pen, elle a souvent rappelé Jean-Dane Bardella pendant cette campagne,
01:39 quand le peuple vote, le peuple gagne.
01:42 Aujourd'hui effectivement, nous arrivons en tête, c'est historique à Besançon.
01:46 D'ailleurs le rassemblement sénat arrive en tête à Besançon, arrive en tête très largement dans certains bureaux.
01:50 - Le majeur des 19,5% des voix à Besançon, il en faudra plus pour gagner les députations.
01:56 - Si on veut parler législatives, par exemple à Saint-Vite on est à près de 40%,
01:59 sur Quinger le score est historique, sur Oudeux également, et dans beaucoup de villages effectivement,
02:03 ils sont largement en tête.
02:05 C'est une victoire pour nous, c'est surtout une défaite pour la majorité présidentielle,
02:10 parce que je vous rappelle que cette campagne a quand même été une campagne particulière,
02:13 où on a fait feu de tout bois, pour ne pas dire, j'ai la politique de la terre brûlée devant nous,
02:19 avec le secours du président 48 heures encore avant les élections.
02:23 Et aujourd'hui, ça montre que les Français ont envie du changement et nous font confiance.
02:29 Et puis par rapport à cette victoire également, je pense que ça confirme la place par exemple des LR,
02:34 qui n'ont fait que de soutenir la majorité à l'Assemblée nationale,
02:37 qui aujourd'hui reste à un score très faible.
02:40 Ça dénonce également l'arnaque des écologistes,
02:43 qui dans toutes les villes où ils ont été, ont été plutôt des issamo-gauchistes,
02:47 comme on aimait le dire.
02:49 Et puis donc aujourd'hui ont le score, j'allais dire, qui les mérite.
02:53 - Mais à vous d'entendre, c'est plus la défaite des autres parties que la victoire du RN ?
02:56 - Non, non, c'est notre victoire, mais nous si vous voulez, la victoire,
02:58 ce sera la vraie victoire quand on aura fait 50% des inscrits, plus une voix.
03:01 - Laurent Croisier, est-ce que vous avez le sentiment qu'on est en plein avec la défaite de votre parti,
03:08 notamment dans le vote sanction ?
03:11 - Evidemment, je veux dire, il ne faut pas se cacher les yeux.
03:14 Évidemment qu'il y a un vote sanction.
03:16 Et la nuance que j'aurai avec M. Lutz, l'immense nuance...
03:21 - Je crois que vous en avez plusieurs.
03:23 - Oui, mais c'est que moi je ne crois pas que les Français partagent les idées du RN.
03:30 Je crois qu'ils ont voulu exprimer un signal, c'est ce que je disais précédemment,
03:33 un vote sanction à l'égard de l'attitude de la classe politique.
03:37 - M. Lutz n'est pas d'accord du tout.
03:39 - Oui, mais je le comprends.
03:41 Mais c'est en tout cas ce que je ressens moi sur le terrain.
03:47 - Si on parle de ce constat-là, comment vous faites en trois semaines
03:51 pour atténuer et faire disparaître le vote sanction d'une partie de l'électorat à votre encontre ?
03:56 - Mais je crois que la plus grosse difficulté, c'est que depuis deux ans,
04:00 on a lancé des grandes lois qui étaient des grandes lois d'orientation.
04:03 - La réforme des retraites.
04:05 - La réforme des retraites, une loi d'orientation agricole,
04:09 une loi d'orientation sur l'énergie, l'énergie nucléaire, l'énergie renouvelable.
04:14 Et ce sont des lois après qui demandent à être déclinées.
04:18 Concrètement, est-ce que les Français ont vu dans leur quotidien un changement ?
04:23 Aujourd'hui, non !
04:25 Donc ça, c'est le travail qu'on a à faire maintenant.
04:27 Il s'agit de dérouler la pelote et faire en sorte que le quotidien des Français change.
04:32 J'ai un salarié d'une entreprise dont je ne citerai pas le nom,
04:36 qui me disait il y a quelques semaines, avec les larmes aux yeux, dans ma permanence,
04:40 ça fait 19 ans que je travaille dans la même entreprise,
04:43 j'ai BAC+2, je gagne 1 600 euros par mois.
04:46 Est-ce que cette personne, on a changé son quotidien depuis deux ans ?
04:50 Est-ce qu'en bas de sa fiche de paye, elle a vu la différence ? Non !
04:53 Je me battrai dans les trois semaines qui viennent,
04:56 pour qu'effectivement, dans les mois qui viennent, dans les années qui viennent,
04:59 cette personne, elle voit à la fin, en bas de sa fiche de paye, la différence.
05:03 - Ça m'allume !
05:04 - Depuis deux ans, ça fait sept ans que vous êtes au pouvoir quand même ?
05:06 - Alors moi, ça fait deux ans que je suis député.
05:08 - Oui, mais ça fait sept ans qu'Emmanuel Macron est président.
05:10 - Moi, je vais raisonner à mon échelle, ça fait deux ans que je suis député,
05:14 ça fait deux ans que je me bats pour l'éducation, parce que ça fait partie de mes sujets.
05:18 L'école, c'est un élément prioritaire dans mon engagement.
05:22 Ensuite, je me bats aussi pour que les gens trouvent de l'emploi.
05:25 La meilleure solidarité, c'est de faire en sorte que les gens puissent trouver de l'emploi,
05:28 et de l'emploi qui est bien rémunéré.
05:30 Les salaires sont trop bas en France, je l'ai toujours dit, je le maintiens,
05:34 et c'est mon travail de conviction et de courage dans cette mandature qui vient de se terminer,
05:40 et dans la future mandature qui va se débuter.
05:42 - Alors Thomas, vous êtes un petit peu en retard au niveau du temps de parole,
05:45 on va essayer d'être un petit peu synthétique.
05:47 Comment vous faites pour surfer sur cette vague de votes sanction qui vous a profité hier soir ?
05:53 - Alors, je reviens un peu sur ce terme de votes sanction.
05:56 Effectivement, il y a une part de sanctions, parce que ce gouvernement est le plus impopulaire,
05:59 parce que toutes les réformes qui ont été faites depuis sept ans vont dans le mauvais sens.
06:03 Le pouvoir d'achat s'est effondré, les chiffres d'économie sont extrêmement mauvais,
06:07 l'insécurité a explosé, il y a encore la situation à Nouméa aujourd'hui,
06:10 ce gouvernement n'est capable de rien.
06:12 Je vous rappelle que le Premier ministre arrive au pouvoir et nous dit très clairement
06:15 "je vais vous augmenter le coût d'énergie de 10%".
06:17 Je vous rappelle qu'aujourd'hui, quand vous mettez 2 euros de gasoil dans votre réservoir,
06:21 vous donnez 1,20 euros à ce gouvernement.
06:23 Ce gouvernement n'a jamais autant prélevé les Français, autant taxé.
06:26 Moi j'entends M. Croizier qui me dit qu'effectivement les salaires n'évoluent pas.
06:29 Moi je suis chef d'entreprise, je vais vous dire avec les charges qu'on a,
06:32 l'explosion du coût d'énergie, on ne peut pas augmenter les salaires aujourd'hui.
06:35 La chose elle est très simple, donc il faut arrêter uniquement avec ce vote sanction.
06:39 Aujourd'hui les gens adhèrent à notre programme,
06:42 qui est un bon programme pour les Français avec des choses simples,
06:45 sur les grands sujets qui sont le pouvoir d'achat, l'immigration, l'énergie.
06:49 Et puis, quand encore hier on me disait qu'on est des fous dangereux et des terroristes en puissance,
06:53 ben écoutez, que dire à ces villages bressants du Jura ou du Haudou
06:58 qui quasiment nous ont mis en tête partout ?
07:00 Est-ce que vous croyez que ces agriculteurs qui se lèvent tous les matins,
07:03 qui pour la plupart du temps ne prennent pas de vacances,
07:05 sont dans des situations difficiles ?
07:07 Ces gens là sont des fous qui vont avoir un vote de colère,
07:10 uniquement en votant pour nous, s'ils n'adhèrent pas.
07:12 Vous parliez d'agriculture, vous avez mis quand même des agriculteurs dans la rue.
07:15 600 CRS pour protéger le salon d'agriculture, c'est du jamais vu non plus.
07:19 Donc j'allais dire maintenant il faut assumer votre politique,
07:21 ça fait 7 ans que vous l'avez, il ne s'est pas que, j'allais dire, les autres,
07:25 en plus nous ne l'avons jamais été au pouvoir.
07:27 - Alors moi j'assume que le chômage soit descendu à 7,5%.
07:31 - Oui, ça c'est des chiffres.
07:32 - C'est historique. Moi ça j'assume totalement.
07:34 Vous venez de dire on va porter des idées simples,
07:38 mais moi j'ai envie de dire c'est des idées simplistes que vous portez.
07:41 - Non, c'est des idées réalistes.
07:43 - Les idées simples, on est dans une situation nationale, mondiale,
07:47 qui est d'une complexité absolue.
07:49 Le Rassemblement National est en train d'expliquer à tout le monde,
07:52 votez pour moi, on va claquer des doigts, on va résoudre tous les problèmes.
07:56 Le problème de réindustrialisation, le problème agricole,
07:59 le problème d'immigration, le problème...
08:01 Non, mais enfin je dirais...
08:02 - Alors, M. Croizier, M. Luce, il nous reste 1 minute et 30 secondes.
08:05 - Non mais je crois qu'il faut être un petit peu sérieux.
08:07 - Il y aura un certain nombre de débats, évidemment,
08:10 radio-télévisés, et on espère vous retrouver à ces occasions-là.
08:14 Juste sur une petite thématique, petite entre guillemets,
08:18 vous êtes dans une circonscription qui a un dossier important, la sécurité.
08:23 On parle beaucoup d'un futur prochain éventuel commissariat sur Planoise.
08:28 Tous les deux, vous êtes favorables à l'implantation d'un commissariat sur Planoise.
08:32 M. Croizier.
08:33 - Mais qui s'est battu pour l'annonce du commissariat à Planoise ?
08:36 - C'est Laurent Croizier.
08:38 Moi, je n'ai pas entendu M. Luce venir féliciter la situation.
08:41 - On va l'écouter, nous dire ce qu'il en pense.
08:42 - Qui s'est battu pour qu'il y ait plus de policiers à Besançon, et notamment à Planoise ?
08:45 C'est Laurent Croizier, moi je n'ai pas entendu M. Luce.
08:47 M. Luce, ça fait 2 ans qu'on a terminé la campagne, moi je ne l'ai pas beaucoup entendu depuis 2 ans.
08:51 Donc on ne peut pas... J'entends souvent les citoyens nous dire
08:54 "on vous voit que pendant les élections",
08:56 mais moi ils m'ont vu pendant les élections, ils m'ont vu avant, ils m'ont vu pendant.
08:59 J'aimerais bien que ce soit... Je ne pense pas que ce soit vrai pour M. Luce.
09:02 - Alors, M. Luce, votre réponse ?
09:04 Un commissariat à Planoise, à Besançon, donc ?
09:06 - Nous sommes tout à fait pour, ça fait partie de nos projets.
09:08 Je rappelle également à M. Croizier que moi je travaille à la région,
09:10 je ne suis pas encore élu byzantin, j'espère le devenir bientôt.
09:13 Et qu'effectivement à la région, nous avons également plaidé pour une commission en sécurité,
09:17 que nous sommes pour aider les communes qui veulent mettre des nouveaux commissariats
09:20 et des caméras de vidéosurveillance.
09:22 Donc ne dites pas non plus que nous ne faisons rien.
09:24 Moi aussi à Besançon, je ne suis pas élu, je n'ai pas la voix que vous avez,
09:27 je ne suis pas non plus encore député, je suis de Byzantin,
09:30 donc je participe également, je discute avec beaucoup de commédecins.
09:33 Mais vous savez, je n'ai quand même pas beaucoup de journalistes
09:35 qui viennent m'interviewer tous les jours régulièrement.
09:37 - Ceux de France 2 viennent.
09:38 - Alors, ceux de France 2 viennent plus régulièrement, oui, oui.
09:40 Je le dis, mais je veux dire autrement, non, je n'ai pas effectivement...
09:43 - En tout cas, je n'ai pas entendu vous féliciter, moi, de l'arrivée,
09:45 de l'annonce de ce commissariat à Planoise.
09:47 - J'ai félicité directement le commissaire des visionnaires
09:49 et notre chef de la Sûreté en personne.
09:51 Je suis allé le féliciter, effectivement, parce que c'est quand même grâce à lui,
09:53 aujourd'hui, si la Planoise, au commissaire Selyer, si ça a bougé,
09:57 et pas aux élus de la majorité, et surtout pas ceux qui soutiennent
10:01 une justice laxive, qui fait que derrière,
10:03 les gens qui sont arrêtés sont lâchés immédiatement.
10:05 - Merci à tous les deux, merci Laurent Croisier, merci Thomas Lutz.
10:09 On aura vraisemblablement l'occasion de vous entendre à nouveau
10:12 sur les antennes de France Bleu et de France 3.
10:14 Je crois que je compterai très prochainement, puisque cette campagne,
10:16 elle a démarré aujourd'hui chez nous, particulièrement,
10:19 particulièrement ce matin à 8h moins le quart.

Recommandations