Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
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00:00 qui est intéressant si j'ose dire, c'est que c'est parce qu'on a considéré
00:04 que ce bébé était mort-né
00:08 ou qu'il était dans le ventre de sa mère
00:11 qu'on n'a pas poursuivi pour homicide involontaire.
00:16 C'est-à-dire que si au moment de l'accident
00:19 ce bébé avait été considéré comme vivant
00:22 il y a une expertise qui a été faite
00:25 à ce moment-là, M. Palmad serait renvoyé pour homicide involontaire, c'est bien ça.
00:30 Absolument. Si l'enfant avait respiré quelques instants
00:33 et qu'il avait été viable ne serait-ce que quelques instants avant de partir
00:37 alors cet enfant aurait acquis la personnalité juridique,
00:40 il serait devenu autrui et donc Pierre Palmad aurait été poursuivi pour homicide involontaire,
00:45 homicide routier. Aujourd'hui, si l'enfant meurt in utero,
00:49 donc s'il ne respire pas en dehors du ventre de sa mère,
00:51 eh bien effectivement il n'y a pas d'homicide
00:53 parce qu'il est considéré qu'il n'existe pas, il n'a pas de personnalité juridique.
00:57 Alors moi ce que j'aimerais, c'est qu'au-delà du changement de mot symbolique
01:01 auquel on a le droit avec l'homicide routier,
01:02 ce serait peut-être bien qu'on fasse des vraies lois,
01:04 qu'on s'intéresse au vrai sujet.
01:06 Je pense à toutes les mamans qui perdent un enfant dans ces circonstances-là,
01:09 j'ai un dossier, moi, ils étaient sur la route de la maternité, Angélique et Valentin,
01:13 ils ont perdu Jade, je pense à tous ces papas qui vivent cela comme un drame.
01:16 Et on leur dit quoi ? Parce qu'il y a le pro, on leur dit quoi ?
01:19 On leur dit "bon, on va juste changer les mots et puis on s'en fout".