Législature et Emmanuel Macron-Ukraine

  • il y a 5 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Jean-Michel Fauvergue et Olivier Dartigolles


Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.

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##LES_VRAIES_VOIX-2024-05-29##

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News
Transcription
00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David.
00:00:06 Bonjour à toutes et à tous, on embrasse Cécile de Ménibus qui est absente aujourd'hui,
00:00:11 mais qu'on retrouvera, évidemment, demain au micro.
00:00:15 Au sommaire de cette émission, à 17h30 pour le Grand Débat,
00:00:19 le député LFI Sébastien Delogue a été exclu 15 jours de l'Assemblée nationale
00:00:23 et privé de la moitié de son indemnité parlementaire.
00:00:26 Il avait brandi un drapeau palestinien en pleine hémicycle provoquant une interruption de séance.
00:00:30 La scène a donné lieu ensuite à des altercations dans la salle des 4 colonnes.
00:00:34 Alors parlons vrai, faut-il s'attendre à davantage de débordements à l'Assemblée nationale ?
00:00:39 Faut-il plus de contrôles ou des sanctions plus sévères
00:00:42 pour les comportements des députés au sein de l'hémicycle ou dans l'Assemblée nationale ?
00:00:47 L'Assemblée nationale n'est-elle pas d'ailleurs devenue quelque part un peu une cour des miracles ?
00:00:51 Et à cette question, cette législature est-elle la plus violente de l'histoire de l'Assemblée nationale ?
00:00:55 Vous dites oui à 74%. Vous voulez réagir ?
00:00:59 Le 0826 300 300, notre expert du jour sera Wally Bordas,
00:01:03 journaliste parlementaire au Figaro, auteur du livre "Histoire secrète de l'Assemblée nationale".
00:01:08 Coup de sang, intrigue et jeu de pouvoir publiés aux éditions du Rocher.
00:01:11 À 18h35, Emmanuel Macron veut autoriser les Ukrainiens à viser le sol russe avec des armes françaises.
00:01:17 Il l'a dit lors d'une conférence de presse hier avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
00:01:21 Jusqu'ici, c'était impossible afin d'éviter d'entrer en co-belligérance.
00:01:25 Les USA, par exemple, le cirent, refusent. Mais le président Macron veut l'autoriser.
00:01:29 Alors parlons vrai, est-ce que frapper le territoire turusse avec des armes françaises nous rend encore plus qu'au belligérant ?
00:01:34 Craignez-vous une escalade du conflit ? Est-ce que la France n'est pas isolée ?
00:01:39 L'Allemagne refuse en elle aussi de livrer des missiles de croisière à Kiev.
00:01:42 Et à cette question, Emmanuel Macron a-t-il raison d'autoriser l'Ukraine à frapper des objectifs militaires en Russie avec des armes françaises ?
00:01:49 Vous dites non à 95%. Vous voulez réagir ?
00:01:52 Aude attend vos appels au 0826 300 300.
00:01:56 Notre expert du jour sera Jean de Glignasti, ancien ambassadeur de France à Moscou et directeur de recherche à l'IRIS.
00:02:02 Les vrais voici de radio.
00:02:05 Et nos éditorialistes du jour. Il est toujours là le président de l'Institut de la Parole.
00:02:10 Bonsoir Philippe Bigère.
00:02:12 Je vois que vous ne me regardez pas avec les mêmes yeux que vous regardez Cécile de Ménibus d'habitude.
00:02:17 Pourtant vous avez vos appâts et ils ne valent pas les siens. C'est tout à fait autre chose.
00:02:23 Olivier d'Artigolles, bonsoir.
00:02:26 Les vrais voix, bonsoir.
00:02:28 J'avoue franchement, chroniqueur politique, vous pensez la même chose sur mes appâts par rapport à Cécile.
00:02:32 C'est un trop vaste sujet, il nous faudrait toute l'émission.
00:02:36 Bienvenue dans les vrais voix. Et enfin, Jean-Michel Fauvert, ancien patron du RAID, ancien député, auteur de "Les hommes en noir" publié chez Plon.
00:02:44 Salut Philippe.
00:02:45 Jean-Michel, même remarque que Olivier et Philippe.
00:02:48 Il y a de la surface.
00:02:50 Il y a de la surface, mais il y a du plus.
00:02:52 Tu es trop gros, c'est ça ?
00:02:54 Il faut lire entre les lignes. Je ne vais pas tout vous dire.
00:02:58 Vous feriez volontiers un RAID sur lui ?
00:03:01 Et notre auditeur du jour, bonjour Pascal de Périgueux.
00:03:07 Oui, bonjour.
00:03:08 Bienvenue dans les vrais voix. Alors de quoi allez-vous nous parler dans votre coup de gueule ?
00:03:13 Je voulais dire que le bilan carbone c'était pour tout le monde, sauf pour les couleurs d'affiches.
00:03:18 On vous retrouve dans quelques instants, tout de suite, l'auditeur du jour, le répondeur du jour, pardon.
00:03:25 Bonjour sur le radio, c'est Marc de Marseille.
00:03:27 Pour les sondages, il faudrait arrêter de donner les sondages à partir d'un mois des élections.
00:03:33 Parce que quand on regarde, quand on écoute à la télé ou les radios, les votes sont déjà terminés.
00:03:38 L'Assemblée nationale 1er et ainsi de suite par derrière.
00:03:41 Alors qu'il y a des gens qui vont se dire, bon, puisque Bardella il va passer, je ne vais pas voter.
00:03:45 Le communiste, il a 2 ou 3 pour ça, il va dire, bon, il ne passera jamais, je ne vais pas voter.
00:03:50 Je vous remercie, à bientôt sur le radio.
00:03:54 Ce message de Marc de Marseille suite à notre débat d'hier, Bardella a-t-il déjà gagné les européennes,
00:03:58 comme il était pour la première fois à 34 ? Il a perdu un demi-point aujourd'hui.
00:04:02 Est-ce que vous pensez que les Français sont si influencés que ça par les sondages, Philippe Bilger ?
00:04:06 Moi, je ne crois pas. Je sais que certains évoquent la même...
00:04:12 ont la même conviction que notre invité, qui souhaiterait qu'on les arrête un mois avant l'élection.
00:04:19 Mais je ne pense pas que les sondages, les enquêtes d'opinion font le succès.
00:04:27 Ils confortent peut-être les gens dans leur choix, mais ne le créent pas.
00:04:32 Olivier Darcigold ?
00:04:33 Pour les électeurs qui vont se rendre aux urnes, ils ont en effet, parmi toutes les informations dont ils disposent,
00:04:39 les derniers sondages. Et nous avons quand même un peuple très politique,
00:04:44 qui peut avoir un vote stratégique, c'est-à-dire ne pas aller au plus près de ce qu'il aimerait voter,
00:04:50 mais aller vers le candidat qui lui semble être en dynamique,
00:04:54 et quitte à voter, autant que mon vote aille vers celui qui pourra marquer le scrutin,
00:05:00 puisque les sondages le disent.
00:05:03 Jean-Michel Fauvergue ?
00:05:04 Moi je pense que dans cette élection en particulier, on parle de tout sauf de l'Europe,
00:05:09 et peut-être qu'une partie de nos électeurs, puisqu'ils sont de moins en moins nombreux,
00:05:15 mais la partie qui va se déplacer peut-être qu'elle est...
00:05:18 Moi en tout cas, je fais ce pari-là, qu'elle se renseigne sur la teneur de ce scrutin,
00:05:26 et qu'elle va voter intelligemment.
00:05:28 Donc le sondage dit "non, il ne faut pas les interdire", bien évidemment,
00:05:32 moi ça me semble dérisoire que d'interdire les sondages,
00:05:35 mais je ne suis pas persuadé que les résultats correspondront,
00:05:38 comme ça s'est passé par le passé, tout à fait au sondage.
00:05:42 Réponse le 9 juin dans la soirée.
00:05:44 Direction Périgueux, alors Pascal, parlez-nous de votre coup de gueule
00:05:48 sur notamment le bilan carbone des collères d'affiches.
00:05:51 Oui mais là ça dépasse l'entendement, je suis dans une colère noire.
00:05:54 On a des affiches partout, sur les abribus, sur les transformateurs,
00:05:59 alors en plus, moi j'étais collère d'affiches dans les années 80,
00:06:03 mais il n'y avait que trois chaînes, il n'y avait pas internet,
00:06:06 il n'y avait pas les réseaux sociaux, il n'y avait pas tout ça,
00:06:09 et là c'est la course à l'échalote, c'est-à-dire qu'au niveau bilan carbone,
00:06:12 c'est nul parce qu'il faut de l'énergie pour fabriquer du papier,
00:06:16 il faut de l'énergie pour l'imprimer, les gens qui vont coller les affiches,
00:06:20 c'est du gasoil, c'est des tracts, on va recevoir 38 professions de soins
00:06:26 et bulletins de vote qui vont partir à la benne,
00:06:29 parce que de toute façon, le jour de l'élection,
00:06:32 on va aller prendre son bulletin sur les tables, mais c'est catastrophique,
00:06:36 et on veut nous imposer des voitures électriques ?
00:06:39 Mais quand je vois les panneaux de ma commune qui sont à l'envers,
00:06:43 et toujours à l'envers, parce que les pays les ont,
00:06:46 mais ils ont raison, on marche sur la tête.
00:06:48 - Alors on va faire réagir les vrais voix. Philippe Billiger.
00:06:51 - Oui, il me semble que sur le bilan carbone, notre auditeur a raison.
00:06:56 - Mais la démocratie a un prix, y compris en carbone.
00:06:59 - Vous complétez ma pensée, mon cher Philippe.
00:07:02 - Les grands esprits se rencontrent.
00:07:05 - Jean-Michel Fauvé.
00:07:07 - Il y a une espèce de connivence là, c'est incroyable.
00:07:09 - D'habitude, c'est avec Cécile de Ménibus,
00:07:11 elle essaye de m'acheter pour le qui-sait-qui qui rédit.
00:07:13 - Connivant sur ce sujet, mon cher Jean-Michel.
00:07:15 - Ceci étant, oui, vous avez raison, la démocratie veut qu'à un certain moment,
00:07:20 on puisse s'exprimer, mais peut-être qu'il y aurait des moyens modernes
00:07:25 pour limiter un peu, effectivement, toutes ces affiches.
00:07:29 - Le vote électronique.
00:07:31 - Le vote électronique, oui, il va falloir s'y pencher dessus.
00:07:33 Sur le collège d'affiches, moi je voudrais vous faire part
00:07:36 de quelque chose auquel j'ai assisté sur ma campagne électorale législative,
00:07:41 parce qu'il y avait des trucs qui étaient plutôt marrants.
00:07:44 C'est-à-dire que quand vous colliez vos affiches sur les emplacements,
00:07:47 l'égo, assez rapidement, certains arrivaient derrière,
00:07:52 les décollaient, elles étaient toutes fraîches,
00:07:54 et les mettaient sur l'emplacement d'à côté.
00:07:56 Donc vous vous mettiez à la faute, parce que vous n'aviez pas le droit de coller.
00:08:00 Ou alors vous mettez la tête en bas, tout ça c'était sympa.
00:08:03 Ce qui avait de moins sympa, c'est quand certains mélangeaient de l'alcool
00:08:06 avec des tessons de bouteilles, pour les coller sur les affiches.
00:08:08 - Pour se couper dessus, oui.
00:08:10 - Oui, cela existe, on pile des bouteilles de bière, ou que sais-je,
00:08:14 on mélange ça dans de la colle, afin de ne pas se faire arracher les affiches.
00:08:19 Ça peut donner aussi certaines rencontres rugueuses entre équipes de colleurs.
00:08:25 Pour ma part, je suis indécrottablement attaché,
00:08:28 tant bien même cela en effet un coup carbone,
00:08:30 au fait que la propagande électorale soit adressée dans les boîtes aux lettres,
00:08:35 parce que je pense que c'est une information.
00:08:37 Il y a encore des gens qui avant de voter, regardent les programmes.
00:08:40 Je suis très attaché au fait que les affiches puissent être collées
00:08:45 sur les emplacements qui sont destinés à cet usage.
00:08:49 Cela me semble être de la bonne politique,
00:08:52 et j'espère qu'on continuera à agir ainsi.
00:08:54 - Eh bien écoutez, Pascal, merci à vous, vous restez avec nous,
00:08:58 vous allez réagir sur le premier débat, et évidemment,
00:09:01 vous allez être en compétition pour le "Qui c'est qui ?" qu'il a dit,
00:09:03 un soir où il y a Olivier Dardigolle.
00:09:05 C'est comme jouer Nadal sur le son trac de Roland Garros,
00:09:08 ça vous fait quel effet ?
00:09:09 - Là, on est mal barré !
00:09:11 - On se retrouve dans quelques instants pour le réquisitoire du procureur.
00:09:16 Il est sur quoi votre réquisitoire, monsieur le procureur ?
00:09:18 - Sur François-Xavier Bellamy.
00:09:20 - Eh bien écoutez, on se retrouve dans quelques instants.
00:09:22 - Retour dans les vraies voix avec ce trio de chocs,
00:09:31 Philippe Bilger, Olivier Dardigolle, Jean-Michel Fauvergue.
00:09:34 Dans quelques instants, Félix Mathieu, les trois mots dans l'actu,
00:09:37 trois mots qui sont ?
00:09:39 - Trois mots qui sont bombardement, économie et excrément.
00:09:42 On va parler de ces bombardements qui continuent sur la ville de Raphaël,
00:09:45 on va parler aussi de cette idée qui s'annonce déjà un peu controversée
00:09:49 de la Cour des comptes pour faire faire des économies à la sécurité sociale,
00:09:52 et puis de ces drôles de colis envoyés par la Corée du Nord
00:09:55 à son voisin du Sud au-dessus de la frontière.
00:09:58 On voit ça dans un instant.
00:10:00 - Et tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:10:02 - Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur,
00:10:07 Philippe Bilger.
00:10:08 - Et vous voulez parler de François-Xavier Bellamy, monsieur le procureur ?
00:10:11 - Oui, parce que depuis quelques jours, il y a énormément de conseilleurs auprès de lui
00:10:17 qui ne sont évidemment pas les payeurs.
00:10:19 J'ai toujours été fasciné par ces milieux politiques
00:10:23 où on conseillait un responsable qui était infiniment plus doué
00:10:28 que les conseils, que les conseilleurs qui prodiguaient leurs injonctions,
00:10:33 leurs encouragements ou leurs critiques.
00:10:35 Et François-Xavier Bellamy, depuis quelques jours,
00:10:38 étonne parce qu'il fait une très bonne campagne
00:10:42 et on le découvre plus pugnace que sa politesse constante pouvait le laisser croire.
00:10:48 Et finalement, imaginons que le 9 juin,
00:10:52 alors que Bardella est à 34%,
00:10:55 que Valéry Pécresse avait fait 4,5%,
00:10:59 eh bien il se retrouve à 8.
00:11:01 Les républicains pourront considérer que non seulement ils ne sont pas morts,
00:11:06 comme certains le répètent trop souvent ici,
00:11:09 mais qu'ils s'en tirent assez bien par rapport à d'autres.
00:11:15 - Ça c'est le vote du 9 qui le dira.
00:11:17 Pour l'instant on fonctionne sur les sondages.
00:11:19 Mais en effet, il y a un moment, Bellamy,
00:11:23 dans cette campagne des européennes,
00:11:26 notamment depuis son face-à-face avec Boyard devant Sciences Po Paris
00:11:31 et lors des derniers débats télévisés.
00:11:34 J'ai souvenir que François-Xavier Bellamy avait dit,
00:11:38 en découvrant la composition de la liste qui conduit,
00:11:41 "Je ne suis pas aidé", car il n'a pas été associé aux arbitrages pour faire cette liste.
00:11:47 Et quand je vois une personnalité de droit telle que Laurent Wauquiez,
00:11:51 qui n'est absolument pas engagé dans cette campagne,
00:11:55 aux côtés de la tête de liste LR,
00:11:58 comme s'il était de manière permanente en réserve de la République,
00:12:04 cela pose un problème d'engagement et donc au final de sincérité.
00:12:10 - Absolument. Jean-Michel Fauvergue.
00:12:12 Je rejoins ce qu'a dit Philippe sur Bellamy,
00:12:18 et ce qu'a dit aussi Olivier.
00:12:23 Je trouve qu'il fait une belle campagne,
00:12:26 et en tout cas c'est une campagne qui s'est accélérée depuis les événements
00:12:29 et depuis le face-à-face qu'a cité Olivier.
00:12:32 Il a des arguments sympathiques, et surtout il parle d'Europe.
00:12:38 Et ça c'est quelque chose d'intéressant et d'important dans cette campagne-là,
00:12:41 parce que l'Europe n'est qu'un prétexte,
00:12:46 et pour l'instant peu de gens parlent de cette Europe-là.
00:12:49 De plus, certes il n'a pas choisi les gens qu'il a sur sa liste,
00:12:54 peut-être à l'exception de quelques-uns,
00:12:58 dont le général Gomart, qui est deuxième de la liste,
00:13:02 - Troisième je crois.
00:13:04 - En position éligible,
00:13:09 qui est un ami, et qui sait de quoi il parle,
00:13:13 et c'est toujours intéressant de s'entourer d'experts,
00:13:17 et de gens qui savent de quoi ils parlent.
00:13:20 - Un ami qui avait fait le bon choix donc, contrairement à d'aucuns.
00:13:24 - J'ai des amis qui ont fait de mauvais choix, moi j'ai toujours fait les bons choix,
00:13:28 mais quelques amis ont fait de mauvais choix Philippe.
00:13:31 - Tout de suite trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:13:33 - Trois mots Félix, qui sont bombardement, économie et excrément.
00:13:40 - L'armée israélienne continue à bombarder sans relâche la ville de Rafah,
00:13:43 alors que l'ONU travaille sur une résolution pour l'arrêt des violences,
00:13:46 suite au bombardement très meurtrier de dimanche dernier.
00:13:49 Recherche, économie à tout prix, la cour des comptes vient de publier ses préconisations,
00:13:54 dont l'une pourrait faire beaucoup parler,
00:13:56 ne plus rembourser les arrêts de travail de moins de huit jours.
00:13:59 Et puis, des ballons d'excréments envoyés par la Corée du Nord,
00:14:03 les tensions prennent une nouvelle dimension à la frontière entre les deux frères ennemis.
00:14:08 Les vraies voix Sud Radio.
00:14:10 - Des palestiniens blessés affluent sur des brancards vers l'hôpital européen de Ragnones,
00:14:20 pendant que d'autres se recueillent sur les dépouilles de leurs proches.
00:14:23 Depuis ce matin, l'armée israélienne continue à bombarder Rafah, au sud de la bande de Gaza.
00:14:28 Pendant ce temps, l'ONU travaille sur un projet de résolution
00:14:31 pour tenter d'arrêter les violences suite au bombardement meurtrier sur un camp de réfugiés.
00:14:35 C'était dimanche dernier.
00:14:37 Renaud Girard, grand reporter, géopoliticien et chroniqueur international au Figaro,
00:14:41 nous décrit ce qui ressemble à une forme de spirale, en forme de fuite en avant au sommet du gouvernement israélien.
00:14:46 - Netanyahou va beaucoup trop loin.
00:14:48 Qu'est-ce qu'il nous a dit ? Il nous a dit qu'il allait éradiquer le Hamas.
00:14:51 Le Hamas n'est pas éradiqué, c'est une idéologie, on ne voit pas comment vous l'éradiquez.
00:14:55 Gaza est entièrement détruit, et il ne donne pas d'agenda,
00:15:00 il ne nous dit pas quelle est sa stratégie,
00:15:02 il ne nous dit pas quel est l'avenir de Gaza.
00:15:05 Et d'ailleurs, les gens qui sont avec lui dans le gouvernement de l'Union Nationale,
00:15:09 dans le cabinet de guerre en Israël aujourd'hui, c'est-à-dire Benny Gantz,
00:15:12 il dit, si tu ne nous dis pas quelle est ta stratégie à moyen terme,
00:15:16 si on ne sait pas où on va, si tu ne nous donnes pas le chemin,
00:15:20 eh bien moi je vais quitter ce cabinet de guerre.
00:15:22 - Renaud Girard au micro d'André Bercoff, ce midi sur Sud Radio.
00:15:25 - Réaction, Philippe Bliger.
00:15:27 - Je suis totalement d'accord avec ce que dit Benny Gantz,
00:15:29 on a l'impression qu'il ne sait pas où il va.
00:15:32 - Vous avez le même sentiment Jean-Michel Fauré ?
00:15:34 - Oui, c'est très vrai ce qui a été dit, et quand on fait une guerre,
00:15:38 l'essentiel c'est de savoir pourquoi on l'a fait,
00:15:40 et surtout d'avoir l'étape d'après, qu'est-ce qu'on va faire après.
00:15:43 Et là on a l'impression d'un vide sidéral.
00:15:46 - Olivier Lartigold ?
00:15:48 - Oui, quels sont les objectifs de guerre ?
00:15:50 Les bombardements sur une zone qui avait été présentée
00:15:53 comme une zone humanitaire pour s'y réfugier,
00:15:56 et pour être en sécurité a été bombardée.
00:15:58 Et on a le sentiment que cette poursuite dans la guerre
00:16:04 permet à Benjamin Netanyahou de sauver sa peau,
00:16:07 pour l'instant sur le plan politique, mais jusqu'à quand ?
00:16:10 - Deuxième mot, économie.
00:16:12 La Cour des Comptes vient de remettre ses préconisations,
00:16:14 et l'une d'elles risque de faire beaucoup jaser.
00:16:16 - Les "sages" viennent de lâcher cet énorme pavé dans la marmée.
00:16:20 Est-ce bien sage d'ailleurs comme idée,
00:16:22 ne plus couvrir les arrêts de travail de moins de 8 jours ?
00:16:25 C'est l'une des pistes évoquées par le tout nouveau rapport
00:16:27 de la Cour des Comptes, publié cet après-midi.
00:16:29 Pas de remboursement pour les petits arrêts maladiques.
00:16:32 Soyons clairs, on est rarement arrêté plus d'une semaine,
00:16:34 même pour une grosse angienne ou une grippe.
00:16:36 Selon la route juridiction, ça pourrait faire économiser
00:16:39 470 millions d'euros par an à l'assurance maladie.
00:16:43 - Qu'est-ce que vous en pensez rapidement, Philippe Billiger ?
00:16:45 - J'ai l'impression qu'on fait des économies à tout prix
00:16:48 au risque tout de même d'aboutir parfois à des injustices.
00:16:52 - Olivier Dartigueux ? - Pas mieux !
00:16:54 - Jean-Michel Fauberg ?
00:16:56 - Il ne faut plus rien rembourser, comme ça on fera beaucoup plus d'économies.
00:16:59 - Le moins qu'on puisse dire. - 8 jours, ça commence à faire beaucoup.
00:17:02 - On passe au Rolling des Européennes, pas de bouleversement majeur, Félix.
00:17:05 - La liste erraine de Jordane Bardella reste première,
00:17:07 mais elle rebaisse un petit peu, 33,5.
00:17:09 La liste Renaissance de Valérie Ayé reprend un demi-point, 16%.
00:17:13 Elle se remet un peu d'oxygène, un 2 points au-dessus
00:17:15 de la liste Socialiste de Raphaël Glucksmann, qui est à 14%.
00:17:19 Voilà pour le trio de têtes dans les intentions de vote.
00:17:22 Le Rolling IFOP fiducial des Européennes pour Sud Radio.
00:17:24 Luffy, Héro et LCI est à retrouver chaque jour à partir de 17h sur sudradio.fr.
00:17:29 - Et troisième mot excrément, c'est le cadeau de la Corée du Nord à son voisin du Sud.
00:17:34 - La fameuse zone démilitarisée intercoréenne est décidément pleine de surprises.
00:17:38 Et pas seulement parce qu'elle est l'une des zones les plus militarisées au monde,
00:17:42 comme son nom ne l'indique pas, elle est aussi régulièrement le théâtre de concours,
00:17:46 par exemple de haut-parleurs de propagande qu'on s'envoie à travers la frontière.
00:17:49 - Monsieur le président, bonjour.
00:17:52 - Ambiance.
00:17:54 - Voilà pour le bruit. Et concernant les odeurs, la Corée du Nord vient effectivement
00:17:58 de mettre à exécution les menaces récemment proférées par Kim Jong-un
00:18:02 et rapportées par les médias officiels de Corée du Nord.
00:18:05 - Des monticules de déchets et d'immondices seront bientôt éparpillées
00:18:12 dans des zones frontalières et à l'intérieur des régions du Sud
00:18:16 avait plastronné le soleil du XXIe siècle, selon la terminologie locale.
00:18:20 - Et donc effectivement, comme promis, c'est arrivé, des ballons sont arrivés,
00:18:23 on larguait des sacs poubelles remplis d'excréments, de papier toilette
00:18:28 ou encore, entre autres, joyeuseté, de piles chinoises usagées.
00:18:32 En réponse à quoi le Sud demande à Pyongyang d'arrêter ces provocations de bas étage,
00:18:36 avec aussi consignes aux habitants des régions concernées
00:18:39 d'éviter les activités de plein air en ce moment.
00:18:42 - Jean-Michel Fogler.
00:18:44 - Moi je trouve que c'est génial, se faire la guerre avec des mongolfiers remplis de merde,
00:18:48 peut-être que ça porterait plus que des obus et il y aurait peut-être moins d'obus en reçus.
00:18:52 - Un feu comme ça, Olivier Dardieu !
00:18:54 - À choisir entre la guerre atomique et ça, je n'hésite pas.
00:18:58 - Actualité malodorante.
00:19:00 - Allez, tout de suite, le grand débat.
00:19:03 150 sanctions avaient été prononcées contre des députés
00:19:06 depuis le début de la législature fin 2023, contre 6 seulement entre 2012 et 2017.
00:19:12 Alors parlons vrai, faut-il s'attendre à davantage de débordements à l'Assemblée nationale ?
00:19:16 Faut-il plus de contrôles, plus de sanctions pour ce qui se passe au sein de l'hémicycle
00:19:20 ou au sein du Palais Bourbon ?
00:19:22 Est-ce que l'Assemblée nationale est devenue la cour des miracles ?
00:19:24 Et à cette question, cette législature est-elle la plus violente de l'histoire de l'Assemblée nationale ?
00:19:30 Sur Twitter, vous dites oui à 74%.
00:19:33 Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
00:19:36 Avec nous, Wally Bordas, journaliste parlementaire au Figaro,
00:19:39 auteur du livre "Histoire secrète de l'Assemblée nationale",
00:19:42 coup de son, intrigue et jeu de pouvoir publié aux éditions du Rocher.
00:19:46 Bonsoir.
00:19:47 Question cash pour réponse cash et courte.
00:19:49 On voulait avoir des élus qui ressemblent au pays. C'est fait ?
00:19:52 C'est fait. Très clairement, on a tout dans cette Assemblée nationale.
00:19:57 Toutes les sensibilités, toutes les classes sociales,
00:20:00 on a de tous les territoires et finalement,
00:20:03 la violence qui se reflète dans la société, elle est à l'Assemblée nationale.
00:20:07 Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300 ou autre,
00:20:10 on vous parlera très bien, ne vous inquiétez pas, on se retrouve tout de suite.
00:20:13 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David.
00:20:17 Retour des vraies voix avec Philippe Bilger,
00:20:20 Jean-Michel Fauvert, Golivier Dardigolle et c'est l'heure du grand débat.
00:20:24 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:20:28 Monsieur Delongu,
00:20:34 vous avez un rappel à l'ordre avec inscription au procès verbal
00:20:39 jusqu'à saisine du bureau.
00:20:41 D'abord, aucun être humain ne peut être insensible au malheur des civils palestiniens.
00:20:46 Je me fous complètement de la sentence
00:20:50 que va me donner la présidente de l'Assemblée, le bureau de l'Assemblée.
00:20:55 On n'a pas vu les cochons ensemble alors respecte un peu.
00:20:57 C'est quoi le cochon ?
00:20:58 Tu es dans la boue du génocide.
00:21:00 Tu sais quoi de la boue du génocide ?
00:21:02 Allez, la séance est suspendue.
00:21:06 Ce monsieur est un porc.
00:21:09 Le député LFI Sébastien Delongu a été exclu 15 jours de l'Assemblée nationale
00:21:13 et privé de la moitié de son indemnité parlementaire.
00:21:15 Hier, il avait brandi un drapeau palestinien en pleine hémicycle
00:21:18 provoquant une interruption de séance.
00:21:20 Une scène qui s'est prolongée avec des altercations entre deux députés,
00:21:25 l'un LFI David Guiraud et l'autre apparent TLR Mihir Habib dans la salle des quatre colonnes.
00:21:31 Alors parlons vrai, faut-il s'attendre à davantage de débordements au palais Bourbon ?
00:21:35 Est-ce qu'il faut plus de contrôles et de sanctions pour les débordements ?
00:21:38 Est-ce que l'Assemblée nationale est devenue une véritable cour des miracles ?
00:21:41 Et à cette question, cette législature est-elle la plus violente de l'histoire de l'Assemblée nationale ?
00:21:45 Vous dites oui à 74% sur Twitter.
00:21:48 Venez réagir au 0826 300 300.
00:21:52 Avec nous, Wally Bordas, journaliste parlementaire au Figaro,
00:21:55 auteur de cet excellent livre "Histoire secrète de l'Assemblée nationale,
00:21:59 coup de sang, intrigue et jeu de pouvoir" publié aux éditions du Rocher.
00:22:02 Rebonsoir.
00:22:04 Mais on va faire un tour de table des vrais voix.
00:22:06 Philippe Bigère, sans être injurieux avec vous,
00:22:09 vous êtes celui qui a le plus de bouteilles ici, vous avez même connu la 4ème République.
00:22:12 - Même avant, je crois.
00:22:15 Pour y aller jusqu'à la 3ème.
00:22:17 - Ou même la 2nde, avec 1848 vous étiez né.
00:22:21 - Oui, c'est bon, tant pis aussi.
00:22:24 - Carrément.
00:22:25 - Allons-y.
00:22:26 - Et même le 1er.
00:22:27 - Le serment du jeu de pauvres.
00:22:29 - Mais je suis du bon côté de Napoléon III.
00:22:32 - Quelle est votre approche ? Comment est-ce que vous voyez les choses ?
00:22:34 - Alors, on m'a beaucoup dit, et je crois que c'est vrai dans l'histoire parlementaire,
00:22:39 que ça n'est pas d'aujourd'hui qu'il y a des conflits, des disputes, des empoignages,
00:22:44 des grossièretés à l'Assemblée nationale ou dans sa périphérie.
00:22:49 Ce qui me semble nouveau aujourd'hui tout de même, c'est d'abord l'intensité de ceci.
00:22:55 Dans une partie de l'Assemblée, parlons-même du côté surtout de l'EFI,
00:23:01 et deuxième élément, c'est le fait que ces grossièretés, ces violences, ces indécences
00:23:09 se sont commises avec une sorte d'innocence absolue,
00:23:14 comme si ces auteurs n'avaient même pas la moindre référence éthique.
00:23:21 Je suis frappé de voir à quel point on s'abandonne avec une totale volupté
00:23:27 à des déjections, à des interjections, à des intimidations et à des violences
00:23:35 qui sont absolument scandaleuses, et les auteurs eux-mêmes semblent en être très fiers.
00:23:42 Nous constatons et nous en sommes navrés que nous ne vivons pas de grands moments parlementaires.
00:23:47 Malheureusement, ça donne une image déplorable.
00:23:50 Avant, il y avait une forme de sélection, un cursus honorum dans les partis
00:23:55 qui faisait que pour aller jusqu'à une candidature, il y avait, j'ai envie de dire,
00:23:59 une sélection qui s'opérait.
00:24:01 Aujourd'hui, on est face à des générations TikTok,
00:24:04 parfois très peu conscientisées d'ailleurs politiquement.
00:24:07 Il y a eu parfois des moments rugueux à l'Assemblée nationale.
00:24:11 Quand un Jean Jaurès, lui le Pacifique, va en duel face à Paul Deroulaide,
00:24:17 c'est parce qu'il y avait des moments de tension.
00:24:19 Le dernier duel, c'est Gaston Deferre qui avait dit abruti à un député Ribière, gaulliste.
00:24:29 Ça s'était terminé sur le pré, là, à l'épée.
00:24:34 Et pour la petite anecdote, Ribière avait son mariage le lendemain,
00:24:38 et Gaston Deferre avait dit "je vais le toucher aux attributs,
00:24:41 comme ça il n'aura pas une bonne nuit de noces".
00:24:44 - Jean-Michel Fauvert, la seule vraie voix qui a été députée.
00:24:48 - Oui, j'étais député à la précédente législature, où ça bougeait déjà,
00:24:53 et on voyait déjà cette évolution-là, qui était une mauvaise évolution.
00:24:58 D'abord dans les attitudes et les comportements physiques,
00:25:01 et la tenue vestimentaire des députés, où c'est du grand n'importe quoi maintenant.
00:25:06 On ne représente plus ni la France, ni le pouvoir politique tel qu'on le ressent.
00:25:15 On est arrivé à quelque chose de plus violent dans la Ve République,
00:25:20 mais on a eu des trucs qui sont très violents,
00:25:25 et qui sont allés jusqu'à la mort de certains,
00:25:27 puisque la IVe République s'est dissoute dans l'État français.
00:25:31 - La IIIe, c'est dissoute dans l'État français.
00:25:34 - La IIIe République s'est dissoute dans l'État français, vous avez raison,
00:25:37 et avec des dénonciations de Léon Blum en particulier,
00:25:42 de Mandel, le juif Mandel, souvenez-vous,
00:25:45 - Ah, sur la IIIe c'était violent.
00:25:47 - Par Jacques Duclos pendant l'occupation,
00:25:49 et le résultat c'est qu'il a été fusillé par la milice dans les fossés de Vincennes.
00:25:57 Donc il y a toujours eu des trucs, là c'était extrême,
00:26:01 mais là on est arrivé à des situations où plus personne...
00:26:04 - C'était pas dans les fossés de Vincennes qu'il a été tué,
00:26:06 mais ça a été en Floressa, je suis quasi certain,
00:26:09 mais on vérifiera pour Georges Mandel.
00:26:11 - Oui, vous parliez pas de Duclos, mais non, de Mandel qui a été fusillé.
00:26:16 - C'est Mattahari qui avait été fusillé dans les fossés de Vincennes.
00:26:19 Avec nous Wally Bordas, histoire secrète de l'Assemblée nationale,
00:26:22 coup de sang, intrigue et jeu de pouvoir.
00:26:25 Ce que disait le seul député des Vraies Voix, la tenue vestimentaire déjà,
00:26:30 moi je me souviens, ça va faire plaisir Olivier Dardigolle,
00:26:32 le parti communiste qui représentait les prolos à l'époque,
00:26:35 et c'est pas du tout injurieux dans ma bouche,
00:26:37 je revois une photo avec Georges Marchais, André Lajoigny et Paul Laurent
00:26:41 en costume trois pièces, avec cravate.
00:26:44 Aujourd'hui le costume trois pièces, cravate, ça paraît très surréaliste,
00:26:47 grosso modo sur les mêmes bancs de l'Assemblée nationale, non ?
00:26:50 - Il n'y a que les insoumis, très clairement,
00:26:52 il n'y a que les insoumis qui sont dans ce positionnement.
00:26:55 - Et les écologistes ?
00:26:56 - Les écologistes sont bien plus respectueux,
00:27:00 en termes d'habillement, comme en termes de vocabulaire d'ailleurs.
00:27:03 Moi j'irais plus loin même que ce que vous disiez, M. Fauvergue,
00:27:08 vous l'avez vécu pendant la présidence de la Législature,
00:27:12 avec l'arrivée des 19 insoumis, j'imagine que c'était pénible,
00:27:17 alors là aujourd'hui ils sont environ 80,
00:27:21 en gros, ce qu'on remarque quand on fouille un peu dans les archives parlementaires,
00:27:26 c'est que la violence a toujours existé, il y a eu des bagarres générales,
00:27:29 il y a eu des duels à l'épée, vous l'avez évoqué,
00:27:32 - C'est un très grand débat.
00:27:33 - Voilà, tout à fait, il n'y a pas si longtemps finalement,
00:27:36 et ce qu'on remarque même dans ces archives,
00:27:40 dans ces gros coups de sang qu'il y a eu,
00:27:42 c'est qu'il y avait quand même un art oratoire,
00:27:44 même dans ces fauteurs de trouble,
00:27:46 c'était important pour eux de bien parler,
00:27:52 de faire une saillie littéraire,
00:27:56 aujourd'hui, en quelque sorte, ils battent leurs coups de sang,
00:28:00 si je puis dire,
00:28:02 et c'est fait autant sur le côté vestimentaire que sur le côté verbal.
00:28:06 - Philippe Billiger veut réagir.
00:28:08 - Absolument, vous avez totalement raison,
00:28:11 il me semble quand on lit les comptes rendus de l'époque,
00:28:15 ou les biographies,
00:28:17 il y avait de la part de ces gens une capacité de grossièreté,
00:28:21 d'esprit, mais ça reposait sur une culture générale,
00:28:25 et un maniement du langage,
00:28:27 qui était totalement hors de pair, je vous rejoins absolument.
00:28:31 - Vous êtes d'accord Wally Bordas, à l'époque,
00:28:33 ça s'engueulait, et parfois plus,
00:28:35 mais avec un niveau de culture générale,
00:28:37 et des mots d'un autre niveau.
00:28:39 - Oui, exactement, d'ailleurs dans mon livre,
00:28:41 je parle de plusieurs épisodes,
00:28:43 je pense à Léon de Baudry Dasson,
00:28:45 qui était un royaliste,
00:28:47 qui est le seul député à s'être fait enfermer dans la prison de l'Assemblée Nationale,
00:28:50 qui n'existe plus aujourd'hui,
00:28:52 Léon de Baudry Dasson,
00:28:54 il se bat avec la garde de l'Assemblée Nationale,
00:28:58 il a des mots très durs,
00:29:00 mais en même temps, quand on relit ce qu'il dit,
00:29:02 c'est fait avec de la verve,
00:29:04 c'est fait avec du talent,
00:29:06 et finalement,
00:29:08 c'est un coup de sang qui est maîtrisé,
00:29:10 en quelque sorte, j'ai envie de dire,
00:29:12 et d'ailleurs, le lendemain de son emprisonnement,
00:29:14 il devient une star médiatique assez incroyable à l'époque.
00:29:19 Olivier Dartigoues.
00:29:20 - Il ne faut pas oublier que l'art oratoire,
00:29:22 la disputation,
00:29:24 est justement là pour éviter d'en venir aux mains.
00:29:28 C'est-à-dire que c'est le moyen qu'ont trouvé nos démocraties,
00:29:30 et tant mieux pour purger le débat et la conflictualité.
00:29:35 Mais, question,
00:29:37 est-ce que l'Assemblée n'est pas devenue un peu à l'image de notre société ?
00:29:41 Ou de fait, nous retrouvons dans l'hémicycle
00:29:44 des choses que nous subissons à l'échelle de la société,
00:29:46 des gens qui n'arrivent plus à discuter, à débattre,
00:29:49 à créer, si ce n'est du consensus,
00:29:51 au moins une capacité à aller vers de l'altérité,
00:29:54 à aller chercher chez l'autre, ce qui peut...
00:29:56 Nous n'avons y compris pas beaucoup ça aujourd'hui,
00:29:59 dans la société qui a crank et ne cocotte minute.
00:30:01 - Votre question me fait me poser une question,
00:30:03 est-ce que ça n'est pas nécessaire ?
00:30:05 Je regardais hier les échanges horribles
00:30:09 entre David Guiraud et Meyer Habib,
00:30:12 et je me disais que les images qu'on voyait dans la rue
00:30:15 étaient moins violentes que celles que l'on voit à l'Assemblée nationale.
00:30:19 J'étais présent en plus à l'Assemblée,
00:30:22 et hier, il y avait vraiment une violence,
00:30:25 une tension physique assez impressionnante,
00:30:28 qui j'ai l'impression...
00:30:30 - Vous avez pensé que ça pourrait en venir aux mains ?
00:30:32 - Ah oui, je pensais très sincèrement
00:30:34 que ça allait se terminer en bagarre,
00:30:36 et je me pose la question,
00:30:38 est-ce que cette violence verbale vécue à l'Assemblée
00:30:42 ne canalise pas en quelque sorte
00:30:45 celle qui pourrait avoir lieu dans la rue ?
00:30:47 Jean-Michel Fauvergue, avec qui il ne fallait surtout pas en venir aux mains
00:30:50 comme ancien patron du Règle.
00:30:52 - Oui, enfin, ça peut être...
00:30:54 J'ai été, comme député,
00:30:57 admirateur des discours de Mélenchon,
00:31:00 qui est un orateur extraordinaire.
00:31:02 Il disait beaucoup de bêtises, mais il les disait bien.
00:31:05 Alors quand on arrive à faire la part entre le fond et la forme,
00:31:09 on se régale. Moi, je me régalais à l'écouter
00:31:12 et à tourner ses arguments dans le sens où...
00:31:16 Mais malheureusement, il dit beaucoup de bêtises,
00:31:19 et puis ça a dégénéré, il a dégénéré, au fur et à mesure.
00:31:23 Et moi, j'étais venu à l'Assemblée nationale aussi
00:31:26 pour voir ce spectacle-là, en tant que député.
00:31:28 Et j'ai été très déçu, effectivement.
00:31:30 Et je pense que maintenant, on a une représentation
00:31:34 la plus mauvaise qu'on puisse avoir,
00:31:37 mais c'est la question que je vous pose.
00:31:39 Est-ce que ce n'est pas le fait aussi, à un certain moment,
00:31:43 de reproduire ces réseaux sociaux ?
00:31:46 Est-ce qu'avant, ce qui se passait à l'Assemblée nationale
00:31:49 était moins vu par le public extérieur ?
00:31:51 Là, on est dans un grand théâtre permanent,
00:31:53 mais un théâtre qui ne fait plus rigoler personne.
00:31:55 Ça, c'est la première chose.
00:31:57 Et la deuxième chose que je voulais vous dire,
00:32:00 est-ce que l'immunité qu'il y a pénale,
00:32:06 la quasi-immunité qu'on a à l'hémicycle,
00:32:11 est-ce qu'il ne faudrait pas abandonner ça ?
00:32:13 - Wally Borges.
00:32:14 - Je pense que le débat des réseaux sociaux,
00:32:17 il est assez important.
00:32:19 Quand on parle avec des vieux députés,
00:32:22 sans les insulter,
00:32:24 ils nous disent qu'avant qu'il y ait toutes les vidéos
00:32:27 dans les commissions,
00:32:29 les débats étaient bien plus apaisés.
00:32:31 Aujourd'hui, ça peut s'enflammer sur un petit mot.
00:32:33 On a des députés, particulièrement les Insoumis,
00:32:36 encore une fois, comme Louis Boyard,
00:32:38 qui viennent uniquement pour leur petite capsule de deux minutes
00:32:41 à faire tourner sur les réseaux sociaux.
00:32:44 Et effectivement, pour revenir sur ce qu'on disait,
00:32:49 sur l'éloquence, sur la verve,
00:32:54 l'importance de faire des débats argumentés,
00:33:00 on a quand même une perte de culture littéraire
00:33:05 qui est due aussi,
00:33:07 et ça, vous allez peut-être me contredire,
00:33:10 mais dans un premier temps,
00:33:12 à l'arrivée de beaucoup de personnalités en 2017,
00:33:16 issues de la société civile,
00:33:18 qui n'avaient pas forcément des professions,
00:33:21 qui n'avaient pas de carrière politique,
00:33:23 ni de profession liée à l'art oratoire,
00:33:25 comme pouvaient l'être des avocats, etc.
00:33:27 Et puis, un peu plus récemment, des Insoumis.
00:33:29 - Ça réagit beaucoup aux 0826 300 300,
00:33:33 direction Montpellier.
00:33:34 Bonsoir Laurent.
00:33:35 - Bonsoir Philippe, bonsoir Philippe, bis.
00:33:38 Bonsoir Jean-Michel, Olivier, bonsoir à tous.
00:33:41 - Bonsoir, on vous écoute.
00:33:43 - Alors, par rapport à la question,
00:33:45 et je voudrais réagir à, déjà, premièrement,
00:33:47 réagir à ce que disait Olivier tout à l'heure,
00:33:49 est-ce que l'Assemblée ressemble aujourd'hui un petit peu à notre société ?
00:33:52 Quelque part, j'ai envie de vous dire,
00:33:53 on n'a pas trop le choix.
00:33:54 L'Assemblée qu'il y avait en 1980 ou en 1970
00:33:58 n'est plus la même en 2024.
00:34:00 La jeunesse, la nouvelle génération,
00:34:02 va chercher l'information,
00:34:03 notamment sur les réseaux sociaux.
00:34:05 Et moi, je ne pense pas, au contraire,
00:34:06 que les réseaux sociaux soient vraiment néfastes
00:34:08 pour des partis politiques ou pour autres,
00:34:11 parce que ça permet d'avoir des compléments.
00:34:13 Ça, c'est la parenthèse.
00:34:15 Maintenant, ce qui concerne la question,
00:34:18 bon, pour travailler dans la communication
00:34:21 et être observateur de la vie politique,
00:34:23 j'ai envie de vous dire que c'est une occupation de terrain.
00:34:25 C'est de la première année de communication.
00:34:27 Une première année de chance-faux, quoi.
00:34:29 C'est-à-dire, occuper le terrain,
00:34:31 bordéliser l'Assemblée,
00:34:32 bon, ça, c'est un secret pour personne.
00:34:34 Être présent sur les réseaux sociaux,
00:34:36 des petites phrases assassines.
00:34:38 Après...
00:34:40 Oui, c'est l'idée.
00:34:41 - Alors, Laurent, oui, on va faire,
00:34:42 parce qu'on a un autre auditeur,
00:34:43 on va faire rire rapidement Wally Boada, Bordas.
00:34:47 "Bordélisation", le terme a été utilisé
00:34:50 par Laurent de Montpellier.
00:34:51 On s'est posé la question, ce matin,
00:34:53 si on n'allait pas faire,
00:34:54 est-ce que l'LFI était en train de bordéliser
00:34:55 l'Assemblée nationale ?
00:34:56 C'est une volonté de bordéliser rapidement,
00:34:59 parce qu'on repart au 0826-303.
00:35:01 - C'est une volonté affichée,
00:35:02 assumée depuis le début de la législature,
00:35:04 mais qui n'est pas permanente.
00:35:08 Si vous voulez, il y a eu des séquences,
00:35:10 la réforme des retraites, par exemple,
00:35:11 où il y a eu une véritable bordélisation
00:35:13 sur certains débats, effectivement,
00:35:14 comme le conflit israélo-palestinien,
00:35:16 mais sur d'autres sujets,
00:35:17 ils se font beaucoup plus en retrait.
00:35:18 Moi, qui y suis fréquemment, par exemple,
00:35:20 sur la loi immigration,
00:35:21 on ne les a pas entendus, les Insoumis.
00:35:23 - On repart au 0826-303.
00:35:25 Merci Laurent de Montpellier, Pascal de Périgueux.
00:35:27 - À bientôt.
00:35:28 - À bientôt, notre vrai voix du jour.
00:35:29 Alors Pascal, rapidement, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:35:32 Est-ce que pour vous, c'est l'Assemblée,
00:35:34 la législature la plus violente ?
00:35:37 - Déjà, premièrement,
00:35:39 elle est à l'image de notre société.
00:35:40 Aujourd'hui, la société est devenue...
00:35:42 On ne supporte plus les uns les autres,
00:35:44 c'est quand même malheureux.
00:35:45 Et je pense que Wally Bordas a bien mis le doigt
00:35:48 sur quelque chose de primordial,
00:35:50 c'est sur l'inculturation de l'Assemblée.
00:35:52 C'est-à-dire qu'on n'a jamais eu
00:35:54 des députés à ce niveau-là.
00:35:56 - Pas tous.
00:35:58 - Alors il faut nous les montrer,
00:36:02 parce que moi, je suis d'une génération
00:36:06 où même de droite et de gauche,
00:36:08 il y avait des pointures.
00:36:10 Mais là, honnêtement,
00:36:12 on est au fond du trou.
00:36:14 - Vous êtes d'accord avec ça, Wally Bordas ?
00:36:16 On est au fond du trou ?
00:36:18 - Ce qui est intéressant,
00:36:19 alors moi je ne généraliserai pas,
00:36:21 parce qu'en plus, j'y suis tous les jours
00:36:23 et je vois comment ça se passe.
00:36:25 Ce qui est intéressant, c'est de voir par exemple,
00:36:26 quand on compare des prises de parole insoumises
00:36:29 à des prises de parole communistes.
00:36:31 De voir le talent, j'ai envie de dire,
00:36:34 de certains communistes.
00:36:35 Vous connaissez André Chassaigne.
00:36:37 - André Chassaigne, du Puy-de-Dôme.
00:36:39 - Qui sont souvent très respectueux,
00:36:41 très écoutés, qui ont un talent assez incroyable.
00:36:44 Pareil pour les députés des Républicains,
00:36:46 ils ne sont plus beaucoup.
00:36:48 Mais souvent, quand ils prennent la parole,
00:36:50 je pense à Aurélien Pradié,
00:36:52 à Nanny Gennevard, à Olivier Marlex,
00:36:54 il y a un certain talent dans l'élocution.
00:36:58 - Pascal, vous restez avec nous
00:37:01 pour le "Qui c'est qui ?" qu'il a dit.
00:37:02 Wally Bordas, vous voulez rester avec nous
00:37:04 pour le quiz de l'actu ?
00:37:05 - Je reste avec vous, bien sûr.
00:37:06 - Avec cet excellent livre,
00:37:07 "Wally Bordas, histoire secrète de l'Assemblée nationale,
00:37:09 coup de sang, intrigue et jeu de pouvoirs"
00:37:11 publié aux éditions du Rocher.
00:37:12 Il raconte même l'altercation entre
00:37:14 Philippe Bilger et Louis-Napoléon Bonaparte,
00:37:16 ce qui avait battu à Philippe Bilger.
00:37:18 - On s'en souvient.
00:37:19 - Un épisode avec Victor Hugo
00:37:20 dans les éditions Anglo-Normandes.
00:37:21 Mais c'est un grand épisode de l'histoire de France.
00:37:24 - Je croyais que vous alliez parler de l'altercation
00:37:25 avec Rococchi, Frédy, Angers...
00:37:27 - Non, ça c'est trop intime, on n'en parle pas.
00:37:29 On se retrouve tout de suite.
00:37:30 - Retour des vraies voix avec ce trio de chocs,
00:37:40 Philippe Bilger, Olivier Dartigold,
00:37:42 Jean-Michel Fauvergne,
00:37:43 Wally Bordas, auteur de "Histoire secrète de l'Assemblée nationale"
00:37:47 et resté en notre compagnie pour le quiz de l'actu.
00:37:51 Et Pascal...
00:37:52 - Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:37:55 - Pascal De Périgueux, êtes-vous prêt ?
00:37:57 - Oui, je suis prêt.
00:37:59 - Alors, on commence.
00:38:00 Vous donnez la réponse ou une proposition,
00:38:02 sinon l'angochaille, après c'est la foire d'empoigne.
00:38:05 C'est parti.
00:38:06 Qui c'est qui qui l'a dit à un point, Pascal ?
00:38:08 Je présente mes excuses à tous les cochons de France,
00:38:11 j'en ai jamais vu un défendre un génocide.
00:38:14 Pascal ?
00:38:15 - Euh... Guerreau ?
00:38:18 - Bonne réponse de Pascal De Périgueux,
00:38:20 qui marque un point.
00:38:21 David Guiraud, député LFI.
00:38:23 Qui c'est qui qu'il a dit à un point, Pascal ?
00:38:26 La menace existentielle pour l'Europe,
00:38:28 c'est l'immigration et l'islamisation, pas la Russie.
00:38:32 - Marion Maréchal ?
00:38:34 - Bonne réponse, Marion Maréchal.
00:38:36 - Contrôle anti-doping.
00:38:37 - Bravo, bête de liste reconquête,
00:38:39 et c'était ce matin sur Sud Radio.
00:38:42 - Il y a du niveau.
00:38:43 - Il y a du niveau.
00:38:44 - Encore un qui c'est qui qu'il ait dit à un point.
00:38:46 Il est fort, Pascal.
00:38:47 - Il est très bon.
00:38:48 - Qui c'est qui qu'il a dit à un point.
00:38:50 On m'a demandé qui je choisirais
00:38:52 pour figurer sur le prochain billet de 20 euros.
00:38:54 J'ai choisi Greta Thunberg pour son courage,
00:38:56 sa détermination et son rôle essentiel
00:38:58 dans la vague verte qui a permis d'informer,
00:39:00 de sensibiliser et de mobiliser les sujets climatiques.
00:39:03 Pascal ?
00:39:04 - Toussaint ?
00:39:05 - Bonne réponse de Pascal.
00:39:07 - On s'en va, non ?
00:39:08 - Pascal, on peut rester en studio ou qu'est-ce qu'on fait ?
00:39:11 C'est vous qui décidez.
00:39:13 - J'attends que Philippe nous raconte un épisode.
00:39:16 (Rires)
00:39:18 - Qui c'est qui qu'il a dit à un point.
00:39:21 Comment faire venir les jeunes à l'agriculture ?
00:39:24 Il faut essayer de leur simplifier la vie,
00:39:26 de faire en sorte que ceux qui ont des projets puissent les porter.
00:39:30 Pascal ?
00:39:31 - Aubry ?
00:39:33 - Non, c'est non.
00:39:34 - Bonne réponse.
00:39:35 Alors là, vous l'avez dit en même temps.
00:39:37 Oui, en même temps, tous les deux.
00:39:39 Allez, un point à Olivier.
00:39:41 - Je l'ai dit aussi, mais...
00:39:42 - Et un point à Jean-Michel Fauvert.
00:39:44 - Je vous ai pas dit, alors.
00:39:46 - Mais alors ?
00:39:47 (Rires)
00:39:48 - C'est pas une raison.
00:39:49 - Cécile, il dit rien et il a des points.
00:39:51 - Qui c'est qui qu'il a dit encore à un point.
00:39:54 Les femmes trans sont des femmes,
00:39:56 les hommes trans sont des hommes.
00:39:58 Aussi vrai que les fascistes sont des fascistes.
00:40:00 Pascal ?
00:40:01 - Aubry ?
00:40:02 - Non, c'est Maréchal.
00:40:03 - Non, non.
00:40:04 - Parme ?
00:40:05 - Non.
00:40:06 - Des Fontaines ?
00:40:07 - Non.
00:40:08 - Une petite idée ?
00:40:09 - Une députée écologiste.
00:40:11 - Son nom est Rousseau.
00:40:13 - Rousseau !
00:40:14 - Ah oui, ben...
00:40:15 - C'est vous qui a été le plus rapide, Jean-Michel Fau...
00:40:17 Euh... Olivier Darko...
00:40:18 - C'est vrai que c'est un thème de prédilection.
00:40:21 - Alors attention, là on monte, y'a du niveau.
00:40:24 Qui c'est qui qu'il ait dit à trois points ?
00:40:26 - Oulah.
00:40:27 - Et c'est pas du tout un homme politique.
00:40:29 On m'a fait passer pour quelqu'un qui battait les femmes
00:40:31 alors que j'ai des cicatrices sur le visage,
00:40:33 qui prouve que j'aime les emmerdeuses de compréhension
00:40:36 et que ça crée des frictions.
00:40:38 - Quoi ?
00:40:39 - Non, non.
00:40:40 Pascal, c'est un rappeur.
00:40:41 - Ah, joué ça.
00:40:42 - Bonne réponse d'Olivier Bartigolle,
00:40:45 qui marque trois points.
00:40:47 - On peut pas couper son micro à Olivier ?
00:40:50 - Non, non.
00:40:51 - Qui c'est qui qu'il a dit à deux points ?
00:40:56 Définitivement, LFI et la honte de la République.
00:41:00 - Bardella ?
00:41:01 - Non.
00:41:02 - Bruno Rotaillot ?
00:41:03 - Non.
00:41:04 Oui, Bruno Rotaillot, bonne réponse de Wally.
00:41:07 Bruno Rotaillot, deux points.
00:41:09 Wally, j'ai le domaine réservé.
00:41:13 - J'ai Attal et Rotaillot.
00:41:16 - Qui c'est qui qu'il a dit à deux points ?
00:41:19 Israël, il faut le répéter parce que certains semblent l'avoir oublié,
00:41:23 a le droit de se défendre aujourd'hui.
00:41:25 Pascal.
00:41:26 - Bardella ?
00:41:29 - Non.
00:41:30 - Attal ?
00:41:31 - Non.
00:41:32 - Habib ?
00:41:33 - Non.
00:41:34 - Darmanin ?
00:41:35 - Non.
00:41:36 C'est un tête de liste.
00:41:37 - Tête de liste ?
00:41:38 - Non, tête de liste.
00:41:39 - Non, tête de liste.
00:41:40 - Non, tête de liste.
00:41:41 - Non, tête de liste.
00:41:42 - Non, tête de liste.
00:41:43 - Non, tête de liste.
00:41:44 - Non, tête de liste.
00:41:45 - Non, tête de liste.
00:41:46 - Non, tête de liste.
00:41:47 - Non, tête de liste.
00:41:48 - Non, tête de liste.
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00:42:45 - Non, tête de liste.
00:42:52 - Non, tête de liste.
00:43:07 - Non, tête de liste.
00:43:20 - Non, tête de liste.
00:43:28 - Non, tête de liste.
00:43:34 - Non, tête de liste.
00:43:40 - Non, tête de liste.
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00:44:24 - Non, tête de liste.
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00:44:26 - Non, tête de liste.
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00:46:39 - Non, tête de liste.
00:46:40 - Non, tête de liste.
00:46:41 - Non, tête de liste.
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00:47:14 - Non, tête de liste.
00:47:15 - Non, tête de liste.
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00:47:19 - Non, tête de liste.
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00:47:27 - Non, tête de liste.
00:47:28 - Non, tête de liste.
00:47:29 - Non, tête de liste.
00:47:30 - Non, tête de liste.
00:47:31 - Non, tête de liste.
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00:47:56 - Non, tête de liste.
00:47:57 - Non, tête de liste.
00:47:58 - Non, tête de liste.
00:47:59 - Non, tête de liste.
00:48:00 - Non, tête de liste.
00:48:01 - Non, tête de liste.
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00:48:10 - Non, tête de liste.
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00:48:12 - Non, tête de liste.
00:48:13 - Non, tête de liste.
00:48:14 - Non, tête de liste.
00:48:40 - Non, tête de liste.
00:49:07 - Non, tête de liste.
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00:49:11 - Non, tête de liste.
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00:49:20 - Non, tête de liste.
00:49:21 - Non, tête de liste.
00:49:22 - Non, tête de liste.
00:49:23 - Non, tête de liste.
00:49:24 - Non, tête de liste.
00:49:25 - Non, tête de liste.
00:49:26 - Non, tête de liste.
00:49:27 - Non, tête de liste.
00:49:48 - Non, tête de liste.
00:50:14 - Non, tête de liste.
00:50:21 - Non, tête de liste.
00:50:26 - Non, tête de liste.
00:50:32 - Non, tête de liste.
00:50:38 - Non, tête de liste.
00:50:48 - Non, tête de liste.
00:50:58 - Non, tête de liste.
00:51:09 - Les vraies voix sud radio, 17h20, Philippe David.
00:51:13 - Retour des vraies voix avec Philippe Biliger, Jean-Michel Fauvert, Olivier Dardigolles,
00:51:17 c'est l'heure des Tours de table de l'actualité.
00:51:19 - Oh, dites, je vais envoyer les actualités, vous venez les voir dans la cabine.
00:51:22 - Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:51:24 - Et vous, vous me racontez pas votre petite journée ?
00:51:27 - On a assez perdu de temps comme ça.
00:51:29 - Le Tour de table de l'actualité.
00:51:31 - Et c'est sur la mairie de Paris que vous voulez faire votre Tour de table, Philippe Biliger.
00:51:35 - En effet, la mairie de Paris a promu, avec les moyens du service public,
00:51:40 les arguments des militants de l'aide à mourir,
00:51:43 puisque, on avait sur le panneau,
00:51:45 choisir de mourir dans la dignité est un droit fondamental.
00:51:50 Je trouve évidemment choquant que cette assertion ait été payée par nos impôts,
00:51:59 et que la mairie laisse entendre qu'en réalité, tout le monde est d'une certaine manière intéressé par cette injonction.
00:52:08 - Est-ce que ça pose pas question, ce type d'affiche, alors que c'est quand même un sujet très lourd,
00:52:12 et il y a un projet de loi en cours, qu'on balance ça sous forme comme une pub pour des paquets de lessive ?
00:52:19 - Vous avez tout à fait raison, je trouve toujours un peu extraordinaire de réduire une punchline à quelque chose d'écrit comme ça.
00:52:28 Tout un débat, un débat entre les uns et les autres sur un problème sociétal,
00:52:36 c'est véritablement pas sérieux et pas correct.
00:52:40 - Olivier Lartigouin.
00:52:41 - Oui, je partage l'avis de Philippe Giger, j'ai cru lire un élément de réponse de la mairie de Paris
00:52:46 indiquant que cela faisait partie de leur projet municipal,
00:52:49 mais je ne vois pas en quoi ça rentre dans un projet municipal.
00:52:52 - Oui, c'est pas le maire qui décide du droit de l'autorisation.
00:52:55 - Le moment que nous vivons parlementaires où le texte sorti de la commission est très différent
00:53:01 à celui qui avait été travaillé, proposé, c'est inopportable.
00:53:07 - Second tour de table, c'est avec vous, Jean-Michel Fauvergue,
00:53:12 vous dites qu'il y a trop d'aides dans trop de domaines en France.
00:53:15 - Vous nous faites une croûte-chauffe là !
00:53:17 - Une équipe à croûte-chauffe.
00:53:18 - Puisqu'il met sa chaussure sur le studio.
00:53:20 - À l'Assemblée Générale de l'ONU.
00:53:22 Cet objet est très important pour mon tour de table.
00:53:24 - Vous avez parfaitement lavé les pieds ce matin.
00:53:27 - Je les ai lavés avant de vous les mettre sur la table.
00:53:30 Alors, oui, je vais parler des aides.
00:53:33 Récemment, Bruno Le Maire a dit que la France est un des pays les plus généreux d'Europe.
00:53:40 Alors il a dit évidemment pour lancer ensuite la réforme sur la sur-en-chômage.
00:53:45 Mais moi je voudrais vous parler de mon expérience personnelle.
00:53:48 Et pourquoi j'ai sorti cette chaussure ?
00:53:49 Parce que cette paire de chaussures, je les ai fait ressemblées.
00:53:54 - Ah oui, parfait.
00:53:55 - Elles sont ressemblées, etc.
00:53:57 Et quand je suis allé chez le cordonnier, j'ai fait ressembler mes chaussures.
00:54:01 Je le fais souvent, je récupère mes chaussures de cette manière-là.
00:54:05 Et au moment de payer l'addition de ça, il m'a dit "Vous bénéficiez d'une aide de l'État".
00:54:11 8 euros sur la paire de semelles, 6 euros sur la paire de talons.
00:54:16 Donc je lui ai dit "Merci, c'est sympa".
00:54:19 Et il n'avait pas augmenté ses prix d'autant.
00:54:21 - C'est honnête.
00:54:22 - Et donc voilà une aide pour éviter qu'on achète du neuf et essayer de recycler l'ancien.
00:54:29 Voilà une aide intéressante, dont je n'avais pas besoin honnêtement.
00:54:33 Et ce n'est pas la première fois.
00:54:35 Je ne l'ai pas amené là parce que c'est trop volumineux.
00:54:38 J'ai acheté il y a deux ans un vélo électrique.
00:54:41 Un beau vélo électrique, je me suis fait plaisir.
00:54:43 Le prix aussi était important.
00:54:45 Et je ne le savais pas à l'époque.
00:54:48 J'ai bénéficié d'une aide de la région là-dessus qui m'a payé une partie du vélo.
00:54:55 Pas la majeure partie mais une partie du vélo.
00:54:58 Tout ça, pour dire que ces aides-là, j'ai aussi.
00:55:01 Mais là c'était une erreur.
00:55:02 J'ai reçu les 100 euros.
00:55:04 Vous savez à l'époque où le Premier ministre Castex avait décidé de donner 100 euros sur le diesel et sur l'essence.
00:55:13 Je l'ai reçu aussi parce que les impôts s'étaient trompés.
00:55:16 Ils s'étaient basés sur mes déclarations URSAF de droit d'auteur.
00:55:20 Et donc j'avais eu 100 euros.
00:55:22 Ça a été impossible de les restituer d'ailleurs.
00:55:24 Quand vous recevez quelque chose des impôts, c'est impossible de les restituer.
00:55:26 Je les ai gardés.
00:55:28 Mais vous voyez, ça veut dire qu'à un certain moment, il y a des aides comme ça qui sont destinées aux mauvaises personnes
00:55:34 et qui ne sont pas tout le temps logiques.
00:55:39 Je veux dire que la France est un pays généreux.
00:55:41 Elle est généreuse jusqu'à la démesure quelquefois.
00:55:43 Mais quand même, c'est un pays dans lequel la solidarité est pratiquée.
00:55:50 Et ce contre-exemple que j'ai donné ne doit pas desservir effectivement cette solidarité-là.
00:55:56 Parce que la France est un pays merveilleux et j'aime la France.
00:56:00 - Moi j'ai droit aussi à ces aides.
00:56:03 - Ah oui, mais oui, si tu veux.
00:56:05 - Mais ça m'est arrivé plus d'une fois.
00:56:07 Il ne m'a rien proposé.
00:56:09 - Le chinois ne fait même payer un euro.
00:56:12 - Mais je ne vous parlais pas des NEM ou de la nourriture.
00:56:16 - Non, non, mais c'est un coordonné.
00:56:18 - Oui, oui, vous y avez droit, oui, bien sûr.
00:56:20 - Olivier Dardigolle, c'est vrai que c'est assez surréaliste.
00:56:22 Quand on peut vraiment payer, pourquoi faire guerre à l'État ?
00:56:24 - Pour faire en cher.
00:56:25 - Oui, pas de soucis pour des semelles et des talons.
00:56:27 - Oui, mais ce sont des politiques incitatives.
00:56:30 J'ai bien aimé votre démarrage de chronique sur cette chaussure.
00:56:35 Parce que je trouve que ça a du sens de dire "ils vont mieux"
00:56:40 plutôt que de chaque fois acheter sur obsolescence, etc.
00:56:43 Après, moi je suis pour une mise à plat de l'ensemble des aides publiques.
00:56:46 Il y a par exemple 200 milliards d'aides publiques aux entreprises.
00:56:49 Certaines sont indispensables, d'autres sur le crédit impôt recherche,
00:56:52 il y aurait beaucoup à dire.
00:56:54 Donc, c'est chaque fois un serpent de mer, mais on n'y arrive pas.
00:56:59 - Et tout de suite, nous avons notre gagnant.
00:57:04 - Il rigole.
00:57:05 - Bon, c'est pas grave.
00:57:07 Notre gagnant du jeu Lexone, direction Neuilly-Plaisance.
00:57:12 Bonsoir Serge.
00:57:13 - Oui, bonsoir.
00:57:15 - Vous avez été le 7ème appel au 0826 300 300
00:57:19 et vous avez gagné un PAX Lexone, offert par Lexone et Sud Radio.
00:57:22 Dedans, une bubble lamp, une lampe que vous pouvez utiliser partout.
00:57:25 Une enceinte minotée pour écouter Sud Radio dans la salle de bain,
00:57:29 dans la chambre à coucher, le salon, la cuisine, le garage, où vous voulez.
00:57:33 Une radio Ticon, pour écouter également un peu partout.
00:57:37 Et une batterie MacBank.
00:57:39 Vous pouvez remercier Philippe Bilger, il a dit le 7ème appel, vous avez été le 7ème.
00:57:43 - Merci, merci Livre-Voix, merci Philippe.
00:57:47 - Bravo.
00:57:48 - Merci Lexone, puis Jean-Fréd.
00:57:52 - Bravo Serge Bilger, bravo.
00:57:54 - Merci à vous, à Sud Radio.
00:57:57 - Vous êtes un fidèle de Sud Radio ?
00:57:59 - Oui, les soins de rentrée du travail.
00:58:02 Entre 5 et 7, j'écoute quelque chose.
00:58:06 - Vous faites un 5 à 7 très sympathique avec les vrais voix, il n'y a pas mieux.
00:58:09 - Il n'y a pas mieux que Sud Radio, même peut-être, on ne sait jamais.
00:58:13 - 5 à 7 voulait dire Philippe Bilger.
00:58:15 - Merci en tous les cas.
00:58:21 - Merci à vous, merci de votre fidélité au poste.
00:58:24 Tout de suite, le tour de table de l'actualité d'Olivier Dartigold.
00:58:27 On se retrouve dans quelques instants.
00:58:29 Merci de votre fidélité et bravo Serge de Neuilly-Plaisance.
00:58:32 Les vrais voix Sud Radio, 17h20, Philippe David.
00:58:36 Retour des vrais voix avec Philippe Bilger, Olivier Dartigold, Jean-Michel Pauvergue.
00:58:40 Et c'est l'heure du tour de table de l'actualité d'Olivier Dartigold.
00:58:44 - Aujourd'hui, les réactions, notamment de toutes les nuances et sensibilités de droite,
00:58:50 ont été particulièrement hostiles concernant la décision du Conseil constitutionnel
00:58:54 au sujet de l'aide juridictionnelle pour les étrangers en situation irrégulière.
00:59:00 Ma curiosité m'a amené à aller à l'origine de cette affaire pour voir comment elle avait démarré.
00:59:06 Elle a démarré car quatre salariés sans papier avaient saisi le Conseil des prud'hommes
00:59:13 pour dire que leurs conditions de travail étaient inadmissibles,
00:59:17 notamment sur le plan de la sécurité, et qu'ils ne bénéficiaient pas d'un véritable contrat de travail.
00:59:22 Le Conseil des prud'hommes a donc jugé que cela pouvait,
00:59:25 sur une question prioritaire de constitutionnalité, relever de la Cour de cassation,
00:59:31 je vous ai parlé de tout le cheminement,
00:59:33 s'est allé au Conseil constitutionnel qui a amené cette décision.
00:59:37 Et cela m'a fait penser à ces travailleurs sans papier,
00:59:41 qui travaillent par exemple dans le BTP, en Ile-de-France c'est presque 30%,
00:59:45 qui travaillent dans les arrières-cuisines de la restauration,
00:59:48 qui travaillent dans la propreté urbaine,
00:59:50 qui travaillent beaucoup comme saisonniers sur des exploitations agricoles par exemple.
00:59:55 En fait ces travailleurs pourront maintenant,
00:59:59 en cas de manquement sur des règles essentielles, par exemple pour leur sécurité,
01:00:04 c'est le cas dans la sous-traitance du BTP,
01:00:06 où la première variable d'ajustement pour faire baisser les coûts,
01:00:09 on n'assure plus la sécurité pour ces ouvriers, il y a des morts au travail,
01:00:13 de leur accorder cette aide juridictionnelle pour faire valoir leurs droits.
01:00:18 Alors je sais que beaucoup contestent l'élargissement de cette décision
01:00:22 à l'ensemble des étrangers en situation irrégulière,
01:00:27 je peux comprendre cette dimension-là bien évidemment,
01:00:30 mais je voulais simplement souligner que pour les travailleurs sans papier,
01:00:34 qui pour beaucoup ont fait tourner notre société, notamment au moment du confinement,
01:00:38 ils sont aussi dans d'autres activités que je n'ai pas réglées,
01:00:41 c'est aujourd'hui une bonne nouvelle pour eux.
01:00:43 - Philippe Bilger. - Je suis heureux de constater qu'Olivier,
01:00:46 par rapport à un propos qu'il a tenu à midi et demi,
01:00:52 semble comprendre qu'il y a une sorte d'absurdité
01:00:55 dans la généralisation de l'aide juridictionnelle pour les clandestins.
01:01:00 J'ajoute que sur le point particulier que vous avez évoqué, Olivier,
01:01:04 on a tout de même une inspection du travail qui vient vérifier assez régulièrement...
01:01:10 - Qui manque énormément de moyens, Philippe.
01:01:12 - Il y a une sensibilité de gauche en général...
01:01:14 - Oui, mais il manque de moyens.
01:01:16 Je t'assure, cher Philippe, que l'inspection du travail
01:01:20 concernant le travail au noir, le travail non déclaré,
01:01:23 manque spectaculairement de moyens.
01:01:26 - Oui, ça je l'admets, mais enfin, a priori, elle est là pour déterminer
01:01:31 si les travailleurs sont en situation régulière ou pas.
01:01:35 Donc ça ne m'apparaît pas un argument fondamental contre l'absurdité.
01:01:40 - Tu ne le fais pas, mais tu ne le fais pas dans ma direction.
01:01:42 - On a appris que vous passiez des moments entre vous et les autres sur notre plateau.
01:01:46 - Non mais...
01:01:47 - Tout cela est public.
01:01:49 - Jean-Michel Faufergne !
01:01:52 - J'ai été à une autre époque commissaire d'un office central
01:01:56 qui travaillait contre la migration clandestine et les réseaux de migration clandestine.
01:02:00 Et on travaillait en coopération avec un autre office qui dépendait de la gendarmerie
01:02:05 et qui travaillait sur les réseaux de travail clandestins.
01:02:08 Et on travaillait ensemble souvent sur quelques affaires
01:02:12 et on pouvait voir cette misère humaine et l'exploitation de cette misère humaine
01:02:17 à la fois par des passeurs, mais aussi à la fois par des gens qui profitent de ça...
01:02:21 - Une partie des passeurs, oui.
01:02:23 - Oui, une toute petite partie, mais qui profitent effectivement de la situation.
01:02:28 - Bien dans le micro.
01:02:31 - Du coup, ce qui a été dit par Olivier, et me semble assez tempéré,
01:02:37 c'est vrai que d'un côté on a ces travailleurs-là qui doivent être protégés
01:02:42 même s'ils sont en situation irrégulière.
01:02:45 - Et parfois ils pourraient être régularisés.
01:02:48 - Je souligne que la dernière loi sur l'immigration permet de régulariser certains.
01:02:52 La problématique, c'est qu'il ne faut absolument pas, mais absolument pas,
01:02:56 que ça s'étende à tous les étrangers en situation irrégulière.
01:02:59 Sinon on ne s'en sortira jamais de cette migration submersive.
01:03:04 - Mais comme l'a dit notre ami Eric Revelle, c'était ce matin,
01:03:07 le Conseil constitutionnel qui est censé faire respecter les lois
01:03:09 donne des droits à des gens qui justement ne les respectent pas.
01:03:12 Vous en pensez quoi, Olivier d'Artigolle ?
01:03:14 - Non mais j'ai eu...
01:03:16 - J'avais des échanges, je ne sais pas qui a écrit l'épidérat.
01:03:18 - J'ai réfléchi au cours de la journée.
01:03:20 - Bravo !
01:03:22 - Je peux faire cette évolution.
01:03:24 - Vous avez fait quelques avancées.
01:03:26 - Mais il n'empêche, je trouve que la situation faite aux travailleurs sans papier
01:03:31 dans des tâches ingrates, et on a souvent pointé ce sujet-là,
01:03:36 et on ne le règle pas.
01:03:38 - Est-ce qu'il ne faudrait pas qu'ils s'enchevillent patronat ?
01:03:40 - Ah oui, bien sûr !
01:03:42 Il y a un peu d'hypocrisie, parce qu'on sait que ça se passe comme ça,
01:03:44 on sait que dans certains corps de métier, c'est beaucoup trop pratiqué,
01:03:48 et en fait on n'agit pas.
01:03:50 - Alors, précisons quand même que c'est une petite partie des patrons,
01:03:55 et qu'ils le sont quand ils se font choper.
01:03:57 Il y a des amendes qui sont phénoménales,
01:04:00 et des peines de prison aussi.
01:04:02 - Merci Olivier d'Artigolles.
01:04:04 Tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:04:07 Lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand Olaf Scholz,
01:04:10 Emmanuel Macron s'est dit prêt à autoriser l'Ukraine à frapper le sol russe
01:04:14 avec des armes françaises.
01:04:16 Alors parlons vrai, est-ce que frapper le territoire russe avec des armes françaises
01:04:19 nous rend encore plus cobelligérants ?
01:04:21 Est-ce que vous craignez une escalade du conflit ?
01:04:23 Est-ce que la France n'est pas isolée ?
01:04:25 L'Allemagne refusant de livrer des missiles de croisière à l'Ukraine
01:04:29 pour frapper le territoire russe.
01:04:31 Et à cette question, Emmanuel Macron a-t-il raison d'autoriser l'Ukraine
01:04:35 à frapper des objectifs militaires russes avec des armes françaises ?
01:04:40 Vous dites non à 95% sur Twitter.
01:04:43 Avec nous Jean de Glignasti, ancien ambassadeur de France en Russie,
01:04:47 directeur de recherche à l'IRIS, auteur du livre "France, une diplomatie déboussolée"
01:04:51 publié aux éditions de l'Inventaire. Bonsoir.
01:04:54 - Bonsoir.
01:04:56 - Une question cache pour une réponse cache.
01:04:59 Est-ce que la recherche d'une solution diplomatique en Ukraine
01:05:02 a été définitivement abandonnée ?
01:05:04 - Je ne pense pas.
01:05:08 Je ne pense pas parce qu'il faut marcher sur deux jambes.
01:05:10 Il faut évidemment dissuader et empêcher la perte des Russes
01:05:16 qui déséquilibreraient complètement les conditions de la négociation.
01:05:19 Mais en même temps, il faut garder un canal.
01:05:21 Ce canal, nous avons tenté de l'ouvrir par un coup de fil
01:05:25 entre les deux ministres de la Défense il y a déjà plus d'un mois.
01:05:28 Il n'a pas donné de bons résultats.
01:05:30 Ce qui est sûr en tout cas, c'est que les canaux sous terre,
01:05:33 si je puis dire, fonctionnent notamment du côté des États-Unis.
01:05:36 Donc le jour d'après, je crois qu'on le garde en tête.
01:05:39 - Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300 pour débattre avec les vraies voix.
01:05:44 Et notre invité du jour, Jean de Glignasti, ancien ambassadeur de France à Moscou.
01:05:47 On se retrouve dans quelques instants.
01:05:49 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David.
01:05:53 - Retour des vraies voix avec Philippe Bilger, Olivier Dartigold et Jean-Michel Fauverg.
01:05:58 C'est l'heure du coup de projecteur des vraies voix.
01:06:00 - Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
01:06:04 - Rien ne doit être exclu.
01:06:06 Nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre.
01:06:10 - Préparez-vous à envoyer un moment ou un autre des troupes françaises
01:06:14 dans un conflit qui de fait dégénérerait en une guerre mondiale.
01:06:19 - Je pense qu'on doit pouvoir permettre de le faire si on veut véritablement retenir notre objectif.
01:06:24 Et je crois pouvoir dire que factuellement nous ne sommes pas escalatoires en faisant cela,
01:06:28 puisque c'est la Russie qui s'organise de cette façon.
01:06:30 - Le sujet majeur c'est que l'Ukraine soit en position de force pour négocier le jour venu quand elle le voudra.
01:06:36 Parce que nous, nous devons soutenir l'Ukraine pour défendre sa souveraineté.
01:06:40 - Emmanuel Macron veut autoriser les Ukrainiens à viser le sol russe avec des armes françaises.
01:06:46 Il l'a dit lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand.
01:06:50 Jusqu'ici c'était impossible afin d'éviter d'entrer en co-belligérance.
01:06:53 Les Etats-Unis s'y refusent par exemple, mais le président Macron veut l'autoriser
01:06:58 pour viser des bases russes qui frapperaient le territoire ukrainien.
01:07:01 Alors parlons vrai, est-ce que frapper le territoire russe avec des armes françaises nous rend encore plus co-belligérant ?
01:07:06 Craignez-vous une escalade du conflit ?
01:07:08 Est-ce que la France n'est pas isolée, les Américains ne voulant pas,
01:07:11 mais les Allemands ne voulant pas non plus livrer des missiles de croisière Taurus à l'Ukraine pour frapper le territoire russe ?
01:07:18 Et à cette question, Emmanuel Macron a-t-il raison d'autoriser l'Ukraine à frapper des objectifs militaires en Russie avec des armes françaises ?
01:07:25 Vous dites non à 94% désormais.
01:07:28 Vous voulez réagir le 0826 300 300 ?
01:07:31 Avant de retrouver notre invité Jean Glegnasty, ancien ambassadeur de France à Moscou,
01:07:35 directeur de recherche à l'IRIS, l'Institut des relations internationales et stratégiques,
01:07:40 et auteur du livre "France, une diplomatie déboussolée",
01:07:43 publié aux Indicions Laventers, on fait un tour de table des vrais voies.
01:07:46 Philippe Billiger, est-ce que ça ne risque pas de mettre vraiment le feu aux poudres ?
01:07:51 Peut-être, mais en même temps, comme on entend de manière constante
01:07:57 qu'il est fondamental que l'Ukraine ne perde pas cette guerre
01:08:02 parce qu'en réalité, l'impérialisme de Poutine pourrait s'attacher à d'autres pays.
01:08:09 Je me demande si la seule manière de permettre un changement du rapport de force
01:08:16 puisqu'apparemment, à l'heure actuelle, l'Ukraine est en mauvaise posture militaire,
01:08:22 ce ne serait pas d'autoriser, comme le souhaite le président de la République,
01:08:27 de cibler des objectifs sur le territoire russe.
01:08:32 Peut-être que c'est dangereux, sûrement même,
01:08:35 mais est-ce que ça ne rétablirait pas un rapport de force
01:08:39 et peut-être conduirait Poutine à envisager une solution politique
01:08:46 qu'à l'heure actuelle, il refuse puisqu'il est en état de supériorité.
01:08:51 Jean-Michel Fauvergne.
01:08:53 Première chose, concernant Biden, je ne pense pas qu'il dise la vérité
01:08:57 concernant l'utilisation des armes américaines.
01:09:00 Juste, il ne le dit pas, ou alors il dit le contraire.
01:09:04 Deuxièmement, l'Angleterre autorise l'Ukraine à utiliser ses armes
01:09:11 pour frapper dans les profondeurs, comme disent les militaires.
01:09:14 Ensuite, frapper dans les profondeurs, c'est-à-dire aller détruire des cibles
01:09:19 dans le territoire ennemi qui vous impacte sur votre pays à vous,
01:09:24 c'est quelque chose qui semble fondamental pour mener une guerre.
01:09:27 Sinon, on a un vrai gros problème.
01:09:31 Et autre chose aussi, le fait de frapper en Russie même
01:09:36 peut aussi impacter l'opinion publique russe qui, pour l'instant, ne bouge pas
01:09:41 et semble ne pas être au courant qu'il y a une guerre,
01:09:44 de quelle ampleur qu'elle soit.
01:09:46 Olivier Lhert.
01:09:47 Évidemment, on se situe sur une ligne de crête qui est bien évidemment
01:09:51 celle de la co-belligérance.
01:09:53 Je trouve que ça ne fait pas l'objet, malheureusement,
01:09:56 d'un débat très transparent dans notre pays.
01:09:58 Moi, j'aimerais...
01:10:00 Un débat au Parlement ?
01:10:01 Oui, bien sûr, un débat au Parlement avec vote.
01:10:04 Parce qu'il en relève, c'est bien sûr un domaine réservé du président à ce stade-là.
01:10:10 Mais si on devait aller plus en avant dans un engagement,
01:10:14 il faudrait en saisir le Parlement.
01:10:18 Et puis, je trouve que la dissonance franco-allemande
01:10:23 sur le sujet est un vrai problème.
01:10:25 Elle n'a pas été évacuée lors de la visite d'État d'Emmanuel Macron,
01:10:29 loin sans faux, en Allemagne.
01:10:31 Et c'est là quelque chose qui isole la France, il me semble.
01:10:35 Jean Gliniasty, est-on sur une ligne de crête de la co-belligérance ?
01:10:39 Les trois vrais voix ont parlé du co-belligérance.
01:10:42 Le co-belligérance, ce sont les Russes qui vont en décider.
01:10:47 Ce qui est sûr, c'est qu'il y a une certaine logique
01:10:51 à permettre aux Ukrainiens de détruire les endroits
01:10:56 à partir duquel ils sont eux-mêmes bombardés.
01:10:59 Et donc, ça reste en fait tout le long de la frontière russe,
01:11:03 ce n'est pas dans la profondeur.
01:11:05 Et de toute façon, les armements que nous dispensons,
01:11:08 c'est-à-dire les scalpes, ils ont au maximum 300 km de portée.
01:11:11 C'est démissible de croisière les scalpes.
01:11:13 Donc on reste dans la zone du conflit.
01:11:15 Mais sur le fond, la co-belligérance,
01:11:20 c'est un cran de plus bien entendu.
01:11:22 Et le problème, c'est que si on est tout seul,
01:11:25 et comme vous l'avez dit très justement,
01:11:26 les Allemands ne sont pas d'accord,
01:11:29 les Américains ne sont pas d'accord non plus.
01:11:31 Et donc, si on se trouve tout seul,
01:11:33 il y aura des mesures de rétorsion, c'est évident.
01:11:36 Donc il faut les assumer si on prend cette décision.
01:11:39 - Philippe Belliger veut réagir.
01:11:41 - Enfin, monsieur l'ambassadeur,
01:11:43 comment voyez-vous la possibilité d'une solution politique ?
01:11:48 Vous avez évoqué des contacts officieux
01:11:50 qui se déroulent entre les diplomaties, vraisemblablement,
01:11:55 mais pour le profane, on ne voit rien de tangible.
01:12:00 Est-ce que vous pensez que cette situation
01:12:03 peut durer tout le temps, sans espoir de solution politique ?
01:12:08 - Je crains en tout cas que l'année qui vienne,
01:12:13 c'est-à-dire jusqu'à la fin 2024,
01:12:16 et pour tout dire, jusqu'aux élections américaines,
01:12:18 il ne se passe rien.
01:12:20 Il ne se passe rien parce que pour les Russes,
01:12:23 l'interlocuteur principal, c'est les États-Unis,
01:12:26 et que pour l'instant, ils ont une position maximaliste,
01:12:29 et que du côté ukrainien, on a aussi une position maximaliste.
01:12:33 Le plan P, ukrainien, est un plan où il faut tout, quoi.
01:12:36 C'est-à-dire, il faut récupérer l'intégralité du territoire,
01:12:39 obtenir des compensations à 100%,
01:12:41 des garanties d'approvisionnement énergétique, etc.
01:12:44 Donc, en fait, tout le monde est dans sa position.
01:12:47 Chacun des deux partenaires ou antagonistes
01:12:50 est sur sa position extrême.
01:12:52 Et pour l'instant, l'enjeu, c'est qui aura les meilleures positions
01:12:55 sur le terrain pour un moment de négociation
01:12:58 qui devra arriver, mais qui, sur lequel je le regrette beaucoup,
01:13:02 ce sont les Américains qui décideront du moment, de la forme
01:13:06 et de la façon dont ça se déroulera.
01:13:09 Olivier Dardigault ou Jean-Michel Fauvert, chacun à son tour.
01:13:12 - Oui, moi je voulais vous demander, M. l'Ambassadeur,
01:13:15 il y a non seulement cette frappée dans les profondeurs avec les missiles,
01:13:18 mais aussi, il y a eu une déclaration sur l'installation
01:13:23 de militaires français... - D'instructeurs.
01:13:26 - D'instructeurs, de conseillers militaires, c'est ça.
01:13:28 Est-ce que là, on est dans le même schéma ?
01:13:32 - Oui, parce qu'à chaque fois, c'est un petit...
01:13:36 D'abord, il faut peut-être faire une différence
01:13:39 entre ce qui est la déclaration et la réalité des choses.
01:13:42 Ça fait longtemps qu'on a donné les scalpes,
01:13:44 et tout le monde sait que pour régler un scalpe,
01:13:46 il faut un expert français.
01:13:48 Donc il y a très probablement déjà des spécialistes sur place,
01:13:51 comme il y a des spécialistes anglais,
01:13:53 et comme il y a, bien qu'ils ne le disent pas,
01:13:55 des spécialistes américains.
01:13:57 Le problème, c'est de le faire discrètement.
01:13:59 Le deuxième, c'est de l'annoncer.
01:14:01 Donc l'annoncer, c'est déjà un petit pas de plus
01:14:03 dans l'escalade, ou la contre-escalade,
01:14:06 et qui entraînera évidemment des mesures spécifiques de rétorsion.
01:14:12 Ce qui est inquiétant, c'est quand la France est isolée devant,
01:14:15 et qu'elle risque de prendre les coups
01:14:17 que d'autres se gardent bien de risquer de prendre.
01:14:20 - Olivier Dardineau. - Oui, d'ailleurs, sur ces instructeurs,
01:14:22 ce n'est pas forcément des militaires.
01:14:24 Ça peut être des ingénieurs, des techniciens
01:14:27 de sociétés d'armement et de défense.
01:14:30 - Exactement. - Je suis totalement...
01:14:32 - Sauf que maintenant, on a dit qu'on allait envoyer des instructeurs.
01:14:36 - Je sais bien, c'est pour ça qu'il me semble
01:14:38 que la parole présidentielle devrait être beaucoup plus formatée
01:14:42 sur des sujets aussi sensibles et sérieux.
01:14:45 Après, je partage totalement votre avis
01:14:47 sur le fait que tout cela est corrélé
01:14:49 à l'agenda des élections présidentielles aux Etats-Unis.
01:14:52 Bien évidemment.
01:14:54 Et on manque d'éléments, Philippe Bilger l'a dit,
01:14:57 sur quid de la diplomatie souterraine.
01:15:01 Qu'est-il en train de se jouer ou pas ?
01:15:03 Est-ce que c'est un élément chaud ou tiède ou froid ?
01:15:07 Est-ce qu'il se passe des choses ?
01:15:08 Et puis, quels sont aujourd'hui les objectifs de guerre de la Russie ?
01:15:11 - Jean-Meli Lignasti.
01:15:13 - Alors, le moins qu'on puisse dire,
01:15:17 c'est que les Russes ont toujours maintenu un certain flou
01:15:21 sur leurs priorités.
01:15:22 Disons en gros, leurs objectifs, on les connaît.
01:15:25 La question, c'est le glosal.
01:15:27 Ça fait 20 ans que les Russes disent qu'ils n'accepteront pas
01:15:31 que l'Ukraine rentre dans l'OTAN.
01:15:32 Donc là, il y a une cohérence russe totale
01:15:34 depuis des dizaines d'années.
01:15:36 Et donc, on sent bien que la priorité,
01:15:38 c'est la neutralisation de l'Ukraine par rapport à l'OTAN.
01:15:40 Cela dit, on en est loin actuellement, comme vous le savez.
01:15:43 La deuxième chose, c'est que les Russes ont annexé
01:15:46 quatre grands blasts, quatre grandes régions.
01:15:50 Et donc, on a une question, c'est la neutralisation
01:15:53 de l'Ukraine.
01:15:54 Est-ce que maintenant, ils sont capables de négocier ça
01:15:57 contre la neutralisation de l'Ukraine ?
01:16:00 Ils avaient commencé à le faire, mais c'était le 30 mars 2022
01:16:04 à Istanbul.
01:16:05 Et à l'époque, disons, l'échec de la première offensive russe
01:16:10 n'était pas tant.
01:16:11 Ils n'ont pas réussi à prendre pierre.
01:16:13 Et il y avait encore un moyen d'équilibre des forces
01:16:16 et tout ça.
01:16:17 Maintenant, on en reviendra au moment, si Dieu veut,
01:16:22 de la négociation et du compromis à l'échange,
01:16:26 neutralité contre restitution de territoire
01:16:29 reculée par la Russie.
01:16:30 Le sujet fait réagir au 0826-300-300, direction Limoges.
01:16:34 Bonsoir Benoît.
01:16:35 Bonsoir.
01:16:37 Alors, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:16:38 Est-ce qu'on doit autoriser les Ukrainiens à frapper
01:16:41 des objectifs militaires russes en territoire russe ?
01:16:44 On doit les autoriser si on veut une escalade de la guerre.
01:16:48 Moi, je pense que ce serait bien d'arrêter un petit peu les frais.
01:16:52 Et M. Macron nous emmène tout doucement,
01:16:54 mais sûrement vers une guerre avec la Russie.
01:16:56 Déjà, on abreuve les Ukrainiens de milliards d'euros européens.
01:17:02 70 à venir, 77 déjà versés, 400 pour la reconstruction.
01:17:08 Et M. Macron continue à haranguer les Russes,
01:17:13 à pousser la guerre.
01:17:14 Et ça, je trouve ça quand même assez problématique.
01:17:16 Alors, ça c'est votre avis.
01:17:19 Merci beaucoup Benoît de Limoges.
01:17:21 On va faire réagir Jean de Glignasti.
01:17:23 Est-ce qu'on peut aller, comme le dit Benoît,
01:17:26 vers la guerre entre la France et la Russie ?
01:17:28 Et qui dit guerre entre la France et la Russie
01:17:30 dirait guerre entre l'OTAN et la Russie.
01:17:34 Je ne suis pas sûr.
01:17:36 Le problème, quand vous êtes seul en face, en pointe,
01:17:39 et que vous n'êtes pas suivi par les autres,
01:17:41 c'est que vous risquez d'avoir des difficultés,
01:17:43 j'allais dire strictement bilatérales.
01:17:45 Le chancelier allemand s'est bien gardé de céder sur les taurus.
01:17:50 Le président américain a dit que l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN
01:17:57 n'était pas à l'ordre du jour.
01:17:59 On a dit, nous, le contraire lors de la visite bilatérale
01:18:01 de Zelensky à Paris il y a quelques mois.
01:18:05 Et donc le risque, c'est de se trouver tout seul en pointe.
01:18:09 Et donc, par manque peut-être de concertation
01:18:13 ou d'acceptation d'un point de vue moyen avec nos partenaires,
01:18:16 nous prenons des risques particuliers.
01:18:19 Ce ne sera pas l'OTAN, ce sera la France.
01:18:21 Et quand notre président fixe dans l'interview de The Economist
01:18:26 il y a un mois une revue magazine anglais,
01:18:29 il a dit il y a deux conditions pour l'intervention française sur le terrain.
01:18:33 C'est une percée russe et une demande officielle du gouvernement ukrainien.
01:18:36 La demande officielle, il y a déjà des députés de la Rada
01:18:41 du Parlement ukrainien qui la demandent.
01:18:44 Donc ils demandent à leur gouvernement de présenter une demande d'intervention à la France.
01:18:49 Et quant à la percée russe, Dieu sait s'il y en aura ou pas.
01:18:52 Une fois que les deux conditions seront remplies, qu'est-ce qu'on fait ?
01:18:55 On y va tout seul, les autres ont dit qu'ils n'y allaient pas.
01:18:58 Ou bien alors on mange son chapeau.
01:19:00 Donc on s'est mis dans une situation incontestablement difficile.
01:19:03 Philippe Bilger veut réagir.
01:19:05 - M. l'ambassadeur, où vous situez-vous dans le débat qui oppose ceux qui considèrent
01:19:11 qu'en réalité il y a seulement un conflit et il est déjà suffisant
01:19:16 entre la Russie et l'Ukraine et d'autres qui imaginent que
01:19:21 Vladimir Poutine est un danger pour d'autres pays
01:19:24 et que si on ne l'arrête pas, évidemment, sa volonté de pouvoir ira beaucoup plus loin.
01:19:32 Vous êtes plutôt sur la, j'allais dire la branche extrémiste,
01:19:38 très pessimiste ou sur la première ?
01:19:41 - Le rapport entre les budgets 2023 de l'OTAN et de défense,
01:19:53 donc les dépenses militaires de l'OTAN et les dépenses militaires russes, c'est 8%.
01:19:58 Les russes représentent 8% des dépenses militaires de l'OTAN en 2023.
01:20:03 Par ailleurs, les russes ont reçu une correction, il faut le dire,
01:20:08 par l'armée ukrainienne toute seule, avant même que l'aide européenne et occidentale n'arrive,
01:20:15 dans les premiers mois de la guerre.
01:20:17 Donc l'armée russe, c'est pas, et on voit qu'actuellement elle piétine,
01:20:21 alors que c'est leur intérêt absolu de percer maintenant
01:20:24 avant que les armements occidentaux n'arrivent.
01:20:26 Donc les performances de l'armée russe sont pas particulièrement convaincantes.
01:20:29 Et enfin, dernier point, les russes ont une catégorie très claire dans leur esprit,
01:20:35 une différence entre l'étranger proche,
01:20:38 et l'étranger proche ce sont les anciennes républiques socialistes soviétiques
01:20:42 qui appartenaient à l'URSS et dont la Russie prétend qu'actuellement
01:20:48 elles doivent rester sous son influence.
01:20:51 Et puis le reste, la Russie n'a jamais eu l'intention de reconquérir la Pologne, la Hongrie, etc.
01:20:58 Ça n'a aucun sens.
01:21:00 Donc en revanche, quand on fait partie de l'ancienne ère de l'URSS,
01:21:05 là il y a lieu de s'inquiéter, mais pas plus.
01:21:07 Merci beaucoup Jean de Glignasti, ancien ambassadeur de France à Moscou,
01:21:11 directeur de recherche à l'IRIS, l'Institut de Recherche Internationale et Stratégique,
01:21:15 et auteur du livre "France, une diplomatie déboussolée" publié aux éditions L'Inventaire.
01:21:19 Merci Philippe Bilger, Jean-Michel Fauvert et Olivier D'Artigolles, ce fut un plaisir.
01:21:24 J'ai noté que vous étiez spécialiste du missile Scalp.
01:21:28 Est-ce que ça a un rapport avec ma coupe de cheveux ?
01:21:31 Non ?
01:21:32 Bonne question.
01:21:33 Je me suis posé la question.
01:21:34 La stratégie du "pas de terre brûlée, c'est le franc brûlé".
01:21:37 Absolument. Merci beaucoup encore à vous Jean de Glignasti.
01:21:40 Tout de suite, les vrais voix responsables, on va parler de la French Tech,
01:21:44 avec 4 belles entreprises de la French Tech, Watt, Foodles, Equator et Greenly.
01:21:49 Restez bien avec nous sur Sud Radio.

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