Les Vraies Voix Responsables - Émission du 16 octobre

  • il y a 13 heures
Les Vraies Voix responsables avec Véronique Crefcoeur, CEO des Hôtel Baverez – Hôtel Raphael – Hôtel Regina – Hôtel Majestic & Spa ; Valentin Néraudeau, chef privé à domicile multi-récompensé ; Hubert Moineau, cofondateur de l’agence de voyage de luxe parisienne Ilanda Travel ; Henrick Gauché, administrateur de France Horlogerie et PDG d’HEGID.


---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##LES_VRAIES_VOIX_RESPONSABLES-2024-10-16##

Category

🗞
News
Transcription
00:00Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies responsables.
00:06On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voies responsables, on est ensemble avec Philippe David.
00:10Jusqu'à 20h avec un secteur qu'on adore, le secteur du luxe comme moyen de rayonnement de la France à l'international.
00:17Le luxe, effectivement, à l'étranger rayonne. Notre pays capitalise sur une bonne image en matière de prestige et de raffinement.
00:24L'Hexagone comptabilise 10 des 100 plus grands groupes mondiaux du secteur du luxe.
00:29Secteur qui pèse davantage en France que l'automobile et l'aéronautique réunis.
00:33Un rayonnement sur lequel les entreprises du haut de gamme hexagonale peuvent compter.
00:36C'est ce qu'on va voir avec les secteurs de l'hôtellerie, de la restauration, du voyage de luxe, mais aussi de l'horlogerie.
00:42Avec nos invités, Philippe.
00:43Véronique Crèvecoeur, CEO des hôtels Baverez, Hôtel Raphaël, Hôtel Regina, Hôtel Majestic et Spa. Bonsoir.
00:49Valentin Néraudeau est avec nous, chef privé à domicile, multirécompensé, qui nous fait une belle annonce peut-être dans quelques instants.
00:56Hubert Moineau, cofondateur de l'agence de voyage de luxe parisienne, Ylanda Travel. Bonsoir.
01:02Enrique Gauchet, qui est administrateur de France Horlogerie et PDG d'Egide. On vous souhaite la bienvenue, c'est Les Vraies Voix, jusqu'à 20h.
01:09Les Vraies Voix Sud Radio.
01:11Et on démarre avec l'hôtellerie. L'hôtellerie, Véronique Crèvecoeur est avec nous. Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:17Vous êtes CEO des hôtels Baverez et Hôtel Raphaël, Hôtel Regina, Hôtel Majestic et Spa.
01:24Et vous êtes l'arrière-petite-fille de Constant Baverez. Merci d'être avec nous.
01:29Aujourd'hui, l'hôtellerie de luxe repousse systématiquement les limites pour aller dans une excellence à la française et dans une perfection sur le service, par exemple.
01:41En fait, il faut revenir sur la définition du luxe. Vous avez, à mes yeux, le luxe qui est une industrie dont vous parliez.
01:50On est des champions avec notre industrie de luxe. Et vous avez un luxe qui est peut-être plus sur mesure.
01:58C'est-à-dire essayer de savoir ce que veut le client avant de lui offrir quoi que ce soit.
02:05Et je pense que dans l'hôtellerie de luxe, aujourd'hui, on a été un petit peu envahi par les standards américains où il fallait donner les noms.
02:16On avait vraiment toute une checklist à faire et qu'on revient peut-être plus sur un luxe où on va écouter ce que veut le client à son arrivée.
02:25Donc, on va poser aussi des questions, beaucoup de questions avant l'arrivée. C'est pour ça qu'ils reçoivent des e-mails où ils remplissent des questionnaires.
02:33Pour une discrétion sur place quand ils sont arrivés ?
02:36Surtout pour pouvoir leur offrir ce qu'ils souhaitent. Parce que quand on arrive, on peut très bien...
02:40Moi, je sais que quand je voyage, je voyage pas mal à l'étranger. J'aime pas qu'on rentre dans ma chambre, par exemple.
02:47Donc, je sais que le check-in en chambre ne correspond pas à tout le monde. Mais ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas le faire.
02:54Parce qu'il y a beaucoup de gens qui adorent ça. Mais pour ça, il faut savoir à qui on a affaire un petit peu avant.
03:00Alors, qu'est-ce que cette longue histoire, parce que c'est une longue histoire, les hôtels Baverez, apporte en matière de continuité, de savoir-faire et même de supplément d'âme ?
03:09Un patrimoine, même.
03:11Alors, patrimoine, oui. Supplément d'âme, oui. Le supplément d'âme, je vais commencer par ça.
03:17Déjà, les gens qui travaillent chez nous, on a beaucoup de gens qui travaillent depuis longtemps pour nous.
03:24Et ce sont des collaborateurs que les clients connaissent et qui reconnaissent nos clients.
03:30On a des clients où c'est aussi la troisième ou la quatrième génération qui viennent dans nos hôtels.
03:35C'est génial !
03:36Oui, j'en ai encore croisé un il y a deux jours.
03:38Ah oui ?
03:39Oui, il venait avec son grand-père quand il était petit.
03:41Ah oui, quatrième génération, c'est beau comme il s'appelle quasi.
03:43Et il vient avec ses enfants.
03:45Et puis, patrimonial, bien sûr, parce qu'on parle beaucoup de RSE, de ceci, de cela.
03:51Mais c'est surtout de la conservation, c'est-à-dire que là, on va fermer le Raphaël pour 14 mois de travaux.
03:56On ne jette rien, on ne fait aucune vente.
03:59On va restaurer tout notre patrimoine mobilier et on va le replacer là où il était.
04:04Justement parce que nos trois hôtels sont les derniers à ne pas avoir été refaits de A à Z par des décorateurs extérieurs.
04:13Mais c'est-à-dire qu'on veut quand même, même après rénovation, retrouver l'hôtel Raphaël comme on le connaissait ?
04:19Oui, quand je le vends, quand j'explique à mes clients, je leur explique que le décor ne va pas changer en fait.
04:28Ce qu'on lui refait, c'est toutes ses artères, mais le décor, in fine, ne va pas changer.
04:33Comment on fait pour donner part d'un philippe, une âme, puisque vous avez plusieurs hôtels, comment apporter une âme particulière ?
04:39On va dans un hôtel parce qu'on s'y sent bien et finalement on revient toujours au même endroit.
04:42Comment ça fonctionne ? C'est difficile de l'expliquer.
04:47Je ne suis pas sûre qu'il y ait une recette magique comme en cuisine.
04:55Mais il faut quand même les bons ingrédients.
04:58Oui, mais vous voyez, ce n'est pas du tout de la pâtisserie, mais c'est plus de la cuisine.
05:01On rajoute un petit peu de ci, un petit peu de ça, c'est toujours très bon.
05:05Ce n'est pas mathématique.
05:08Non, je pense sincèrement que l'exemple typique, c'est finalement, on refait toutes nos salles de bain,
05:16parce qu'on va casser, parce qu'on fait un double système d'eau grise et d'eau non potable dans les toilettes.
05:24On sera les seuls à faire ça.
05:26Et donc, on est obligé de casser toutes nos salles de bain.
05:28On a fait appel à un architecte décorateur qui est vraiment top.
05:32Il a fait des trucs super, je m'entends très bien avec lui.
05:34Mais au bout d'un moment, je me suis rendu compte que ce n'était pas ce que je voulais.
05:38Ce que je voulais pour ma maison, qui est une maison qui a 83 chambres S8.
05:44Et donc, on a trouvé les solutions nous-mêmes.
05:46Et je pense qu'en fait, le supplément d'âme, c'est un peu comme la parisienne mythique à l'étranger.
05:52C'est-à-dire, elle va être capable de prendre un sac de luxe, de prendre une montre formidable,
05:57et puis de s'habiller chez Zara à côté.
05:59Et le mix, ça va matcher.
06:02Il y a une chose importante qu'il faudra expliquer aux auditeurs de Sud Radio.
06:05Vous n'avez que des hôtels 5 étoiles.
06:07A l'époque, ça s'arrêtait à 4 de mémoire.
06:09Qu'est-ce qu'il y a comme standard pour avoir droit aux 5 étoiles, qui est le must ?
06:13On avait les 4 étoiles luxe.
06:15A l'époque, il n'y avait pas de 5.
06:17On a été 4 étoiles luxe.
06:19Ensuite, vous avez une liste de critères physiques.
06:23Et vous avez des visites mystères avec un niveau de service exigé.
06:31Et ça, c'est édicté par le ministère.
06:34Il n'y a pas de dérogation.
06:36C'est M. et Mme Tout-le-Monde qui viennent ?
06:38Non, ce n'est pas M. et Mme Tout-le-Monde.
06:41Ce sont des professionnels de l'audit.
06:43Qui sont inconnus pour vous ?
06:45Ils ont réservé à leur nom ?
06:47Oui.
06:48On fait leur entrée le numérique, forcément.
06:50Il faut un peu de modernité, même dans ces hôtels patrimoniaux, j'ai envie de dire.
06:57La télé, Internet, des moyens de communiquer.
07:02Est-ce que c'est une véritable demande de vos clients ?
07:05Ou ce qu'ils aiment, c'est d'être dans un hôtel plutôt ancien et de garder,
07:12mais en gardant aussi la technologie ?
07:14Bien sûr, la technologie, c'est même une base.
07:17On ne négocie même pas là-dessus.
07:19Maintenant, on ne parle plus d'avoir une télé.
07:22On parle d'avoir un Chromecast pour pouvoir mettre son Netflix, son...
07:27Je ne sais pas, je ne suis pas très portée là-dessus.
07:29Tous ces abonnements pour en faire...
07:31Tous ces abonnements.
07:32En fait, on vient avec notre vie, et on se plug, et on a notre vie.
07:36Et on a tous un téléphone, et donc il faut la bonne prise à la tête du lit.
07:40Tout ça, c'est du basique.
07:42Quand on parle d'hôtel historique et ancien,
07:45ça ne veut pas dire qu'on pédale pour faire de l'électricité, loin de là.
07:49On a toutes les dernières normes.
07:51Et en plus, on a gardé le décor 18e, 19e d'origine.
07:56Paris, c'est la capitale du luxe.
07:58Vous êtes des hôtels de luxe dans un quartier le plus luxueux,
08:01notamment le quartier des Champs-Élysées.
08:03Est-ce qu'il y a une différence entre les hôtels de luxe à Paris et en province ?
08:08Là, je ne m'aventurerai pas sur cette réponse,
08:11parce que je ne les connais pas très bien en province.
08:13Mais il n'y a pas de raison, vous avez un peu quand même les mêmes clients.
08:16L'Américain qui descend à Cannes,
08:18il lui faut le même service qu'il a à Paris.
08:20Il n'y a pas un petit plus pour Paris ?
08:22Parce que Paris, c'est quand même mythique.
08:24La différence, c'est que Paris, vous sortez, vous levez la tête
08:27et vous voyez quelque chose de magnifique.
08:29Il est impossible de se promener dans Paris,
08:31s'enlever les yeux et trouver quelque chose à accrocher.
08:33C'est comme Rome.
08:34Ce sont deux villes qui sont magiques en elles-mêmes.
08:38Est-ce que les touristes étrangers sont revenus aujourd'hui ?
08:42Ou est-ce qu'on peine encore à certains pays
08:45qui ont du mal à revenir ?
08:47Est-ce que les Chinois sont revenus ?
08:50L'Asie revient tout doucement.
08:53Là où ils sont revenus en force, ce sont les Américains.
08:57Avec leur famille, j'imagine.
08:59Largement avec leur famille.
09:01Et l'IGO, est-ce que ça a apporté quelque chose ?
09:05On a été absolument ravis.
09:07C'est bien, parce qu'il y a beaucoup d'hôteliers aujourd'hui
09:11qui ont trouvé que c'était compliqué.
09:13Mais c'est bien si les hôtels de luxe ont fonctionné.
09:16Merci beaucoup, vous restez avec nous dans un instant.
09:18Vous parlez des recettes.
09:20Je crois que c'est le moment préféré de Philippe David.
09:23Mais il le prouve.
09:25Un grand chef qui est avec nous, Valentin Nérodot.
09:30Dans quelques instants, on va expliquer, on va comprendre
09:33comment l'expertise de la culture, de la gastronomie française
09:39qui se vend largement à l'étranger.
09:41On en parle dans un instant.
09:43Sud Radio, parlons vrai.
09:47Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
09:5019h20, les vraies voies responsables.
09:53Les vraies voies responsables avec Philippe David.
09:55On est ensemble jusqu'à 20h.
09:57Quelle heure est-il ? 19h16 ?
09:59Ça sent l'apéritif, j'ai oublié de dire.
10:01Même l'entrée, le plat de résistance, le défer.
10:05C'est un petit peu tôt, en tout cas.
10:07Le café, le pouce café, le pouce tisane.
10:09Il est temps de vous mettre l'eau à la bouche avec Valentin Nérodot
10:12qui est avec nous, chef privé à domicile, multirécompensé.
10:15Valentin, on est ravis de vous accueillir.
10:18Votre passé dans Top Chef,
10:21depuis, il s'est passé pas mal de choses.
10:24Vous avez été étoilé.
10:26Racontez-nous un peu votre parcours
10:28pour ceux qui ne se souviennent peut-être pas de vous,
10:30mais il n'y en a pas beaucoup.
10:32En tout cas, merci.
10:33Bonsoir Cécile, bonsoir Philippe.
10:35J'ai commencé très jeune, à 14 ans, dans les 3 étoiles
10:38avec un apprentissage assez lourd, assez dur.
10:41Il fallait vraiment être motivé.
10:43J'avais toujours des rêves d'être entrepreneur, d'être patron.
10:46J'ai économisé des salaires d'apprenti.
10:47J'ai travaillé dans des très belles maisons du Sud-Ouest.
10:50Je me suis installé à 20 ans, j'étais étoilé à 22.
10:53Fabuleux.
10:54J'ai ouvert mon deuxième restaurant à 23 ans.
10:56J'en ai eu 5 en tout.
10:58J'ai fait Top Chef.
10:59A la sortie de Top Chef, je me suis installé à Paris.
11:02Difficile, j'imagine.
11:04D'abord, la première fois qu'on est étoilé,
11:08qu'on obtient une étoile,
11:10ça doit être choqué, forcément.
11:13Et ensuite, comment la garder ?
11:15Parce que là, c'est pareil.
11:16Ça demande vraiment une excellence.
11:18En fait, c'est toujours une rigueur.
11:20Il faut toujours se remettre en question,
11:22avoir de la créativité,
11:23cette rigueur qui est très importante dans la cuisine,
11:27dans l'accueil, dans le service,
11:29où c'est un travail d'image
11:31où on ne dort jamais sur ses acquis.
11:34C'est un vrai travail de remise en question.
11:36Repousser les limites tout le temps.
11:38Exactement.
11:39Tous les jours, surtout en cuisine.
11:40Et puis, toujours faire découvrir,
11:44d'être à la nouveauté,
11:46de ne pas être une table de plus.
11:49Est-ce qu'il y a des...
11:51Bon, allez-y.
11:52Non, vous êtes priorité à droite.
11:55Quand on regarde votre site,
11:57il y a des choses fabuleuses,
11:58des chips de chorizo, etc.
12:00Moi, je me dis qu'il faut être un génie.
12:02Comment est-ce qu'on conçoit une nouvelle recette ?
12:04On teste beaucoup ou pas ?
12:05On teste beaucoup, évidemment.
12:07En fait, un cerveau d'un chef cuisinier,
12:09c'est une bibliothèque de saveurs, de textures,
12:11de savoir-faire.
12:12Est-ce qu'on a des papilles gustatives
12:14plus évoluées que le commun des mortels,
12:16comme les hommes dans les sous-marins
12:18ont des oreilles fabuleuses,
12:19ou les pilotes de chasse ont des yeux fabuleux ?
12:21Je pense que quand on découvre
12:23et qu'on apprend un métier,
12:24c'est vrai qu'on a des sens plus aiguisés.
12:26Quand on conçoit un plat,
12:27il faut toujours deux saveurs,
12:29trois textures,
12:30pour avoir un plat équilibré.
12:32Que ce soit pour du sucré, du salé,
12:35d'obtenir ce côté gourmandise
12:38et envie d'y retourner.
12:40Ce qui est bien,
12:42c'est que le sens de l'histoire,
12:43c'est qu'aujourd'hui,
12:44on demande une cuisine éthique.
12:45Sur des produits,
12:47on découvre des produits
12:49dont on parle de yuzu partout maintenant.
12:53Il y a des produits qui arrivent,
12:55on a l'impression qu'on ne les a jamais utilisés.
12:57Comment on va chercher ces nouvelles saveurs ?
13:00Et comment on est sûrs
13:01que les produits que l'on met sont éthiques ?
13:03Je suis dans le 100% français.
13:05Vive la France,
13:06je suis un patriote sur les produits français.
13:08Donc, circuit court ?
13:09Circuit court,
13:10les produits locaux,
13:11les produits qui ont une vraie histoire.
13:12Quand vous prenez dans un magasin,
13:14une Golden,
13:15où il y a quatre traitements chimiques du limousin,
13:17contre une Pink Lady
13:18qui a 37 produits chimiques
13:19et c'est un produit australien,
13:21vous voyez qu'il faut être logique aujourd'hui.
13:23Aujourd'hui,
13:24il faut travailler les circuits courts,
13:26travailler les produits paysans,
13:27et ne pas avoir foie gras,
13:28ne pas avoir saumon sur la carte,
13:30avoir des produits intelligents,
13:31une carte logique.
13:32Alors, vous avez une annonce à nous faire ?
13:34Absolument.
13:35Oui, depuis fin...
13:37Merci Philippe, pour l'info.
13:38Mais c'est vous qui avez à faire.
13:40Moi, je me contente de passer les plats.
13:42Je suis très très heureux
13:44de reprendre en cuisine
13:47le M, le Musée du Vin,
13:49qui est dans le quartier de Bassy.
13:50Dans le 16e.
13:51Oui, le 16e, exactement.
13:52Rue des Eaux, avec un X.
13:53Le Musée du Vin, rue des Eaux,
13:55c'est assez original.
13:56C'est assez original.
13:57C'est un restaurant qui est exceptionnel,
14:01parce que ce sont des caves antiques,
14:04et c'est un restaurant depuis une soixantaine d'années à peu près.
14:08Et il y a un musée à côté.
14:10Et je trouve que tout ce qui lie autour du vin,
14:12tout ce qui lie le food,
14:14l'expérience pairing,
14:17donc tout ce qui est accormé vin est surprenant.
14:19Et quand vous créez une recette,
14:21vous faites l'accormé vin en même temps ?
14:24Pour mieux le proposer, le must à vos clients ?
14:27Mais c'est intéressant.
14:28Est-ce qu'on commence par le vin et on fait une recette ?
14:30Ou l'inverse ?
14:31C'est ça.
14:32Je travaille beaucoup...
14:34Le luxe aujourd'hui, c'est surtout étranger.
14:37Il faut le savoir.
14:38C'est asiatique, américain,
14:40et puis après tout ce qui est middle-east.
14:42On part toujours sur des vins minéraux.
14:46Parce que c'est quelque chose de très facile
14:49pour un chef de faire un pairing et un accord.
14:52Mais travailler un vin qui est botanique.
14:55Parce que c'est vrai que c'est assez compliqué.
14:57Donc pas trop de côtes du Rhône, de Saint-Émilion, etc.
14:59Pas trop de Bordeaux.
15:00Il faut que ce soit surtout des vins féminins.
15:03Ça fonctionne toujours.
15:04Donc la Loire...
15:06La Loire, exactement.
15:07Le Beaujolais, Brouilly...
15:09Beaucoup les Blancs de Bourgogne.
15:10Il y en a qui fonctionnent beaucoup.
15:11On parle du goût, mais aussi de l'assiette.
15:15Parce que ce sont les papilles et surtout les yeux.
15:19On commence toujours à manger avec les yeux, comme on dit.
15:22Il faut avoir un plat structuré,
15:24des circuits courts, des produits de saison.
15:28Je trouve que le luxe a beaucoup changé.
15:31Le luxe se retrouve plus vers l'authenticité,
15:34vers le vrai.
15:36Un beau poisson avec une cuisson maîtrisée,
15:38des légumes maîtrisés
15:40et des produits d'exception français.
15:42Vous avez travaillé avec des clients du monde entier.
15:45Dans le monde entier, des Chinois, des Américains.
15:48Est-ce que le client français,
15:50il est encore plus exigeant,
15:51comme on est quand même le pays de la bonne chair...
15:54Oui, c'est vrai.
15:55J'ai peut-être la réponse.
16:04Les clients étrangers sont très exigeants,
16:06mais une fois qu'ils ont ce qu'ils souhaitent,
16:08une fois qu'ils vivent l'expérience et qu'ils sont rassurés,
16:10c'est un vrai bonheur.
16:12La clientèle européenne est un peu plus différente.
16:15Elle est un peu plus très exigeante.
16:19Est-ce que ça veut dire,
16:21si vous avez une clientèle exigeante,
16:23ça veut dire qu'aujourd'hui, il y a des produits...
16:25Peut-être que les Américains ne mangent pas n'importe quoi,
16:28les escargots...
16:29Ça veut dire qu'il faut aussi s'adapter au monde entier
16:32et avoir des produits qui plaisent à tout le monde.
16:35Je fais une cuisine internationale.
16:38Une cuisine avec des produits nobles français,
16:40des techniques de cuisson françaises
16:42et les fondamentaux de notre cuisine gastronomique.
16:44Dans une cuisine internationale,
16:47on ne se trompe pas dans les produits
16:49et c'est une cuisine qui plaît à tout le monde.
16:51Ça veut dire qu'on s'empêche de faire quoi par exemple ?
16:54On s'empêche de faire du porc,
16:56on s'empêche de faire des abats,
16:58on s'empêche de faire des produits...
17:01Trop typiques comme les escargots, comme disait Cécile.
17:03Exactement.
17:05Mais est-ce que vous faites quelque part de la world food,
17:09comme on dit en bon français,
17:10avec des produits du terroir français ?
17:12Vous pouvez faire par exemple,
17:13c'est pas franchement français,
17:14mais un tataki ou un hamburger ?
17:17Oui, exactement.
17:18Ça, c'est des exercices de style.
17:19Après, le luxe, c'est de s'adapter
17:21et chaque demande est un exercice de style.
17:23Chaque demande est différente
17:25et c'est ce que j'apprécie aujourd'hui en tant que chef privé,
17:27c'est qu'on peut avoir des demandes farfelues,
17:29on peut avoir un pique-nique dans les jardins du château de Chantilly,
17:33une privatisation du château,
17:34on peut avoir un barbecue exceptionnel.
17:36Et c'est toujours un exercice de style
17:39et de s'adapter, d'être fort de propositions
17:41et de faire vivre surtout à nos clients
17:43une expérience exceptionnelle.
17:45On en parlait tout à l'heure avec les hôtels,
17:47mais il faut que le restaurant ait une âme.
17:49Vous, vous avez, depuis toutes ces années,
17:51forcément des plats signatures,
17:53ça veut dire que là, il faut en créer d'autres.
17:55Il y a toujours dans la carte
17:57un plat que tout le monde veut goûter.
18:00Comment le fabrique ?
18:02Enfin, je ne sais pas si c'est le cas chez vous,
18:03mais comment on le crée, celui-ci,
18:05en disant, je pense que celui-ci donnerait quelque chose ?
18:08Après, c'est le résultat d'une expérience de vie,
18:10une expérience où on a été touché par certains chefs.
18:12D'accord.
18:13Et après, on part sur des produits phares,
18:15sur un bar, sur une dorade royale,
18:17ou un séviché, ou des choses, une acidité.
18:19Moi, je suis fan d'agrumes.
18:20Vous avez un très beau séviché avec des légumes craquants.
18:22Exactement.
18:23Vous avez regardé un petit peu, vous ?
18:25Oui, j'ai osculté tout votre site.
18:27J'ai mis tous les cartons à l'instant.
18:29Je vois, Philippe, en tout cas, c'est plaisant.
18:31Moi, j'adore la cuisine minternéenne.
18:33Il vaut mieux l'avoir en photo, je vous le dis tout de suite.
18:38J'adore les agrumes et j'adore la cuisine minternéenne.
18:41Donc, c'est vrai que, pour moi,
18:42l'agrume est une forme d'assaisonnement
18:45les huiles parfumées, les fleurs de sel parfumées.
18:47Donc, c'est un petit peu ce que j'adore.
18:50Vous allez avoir un plat amiral, O.M.,
18:52histoire de nous mettre en appétit à 19h25.
18:56Oui, j'ai un dos de bar en ce moment
18:58en croûte d'amandes fraîches et de pistaches
19:00avec des légumes brisés qui sont exceptionnels.
19:02Moi, je suis libre dans une demi-heure.
19:04Vous faites ce que vous voulez.
19:05Un croûte d'amandes fraîches.
19:06Donc, demain, midi 15, Philippe ?
19:08Demain, on est au salon de l'agriculture.
19:10De l'automobile, pardon.
19:12Moi, je suis dispo.
19:14J'adore, j'adore.
19:15Allez, on passera.
19:16Avec grand plaisir.
19:17Vous restez avec nous.
19:18Vous restez avec nous dans un instant.
19:19On va vous faire voyager
19:21parce que le luxe aussi,
19:22ce sont de très beaux voyages.
19:24Et l'organisation, c'est comme une partition de musique,
19:28le voyage.
19:29On en parle dans un instant.
19:31Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
19:34Je voulais vous dire que je passais vraiment Sud Radio
19:37sans pouvoir vous flatter
19:38parce que vous êtes les seuls quasiment
19:40qui êtes capables d'inviter des personnalités
19:41qui ont des points de vue différents.
19:43Sud Radio, parlons vrai.
19:46Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
19:4819h20, les vraies voies responsables.
19:52Avec Philippe David, nous sommes en train de préparer nos vacances.
19:54On a eu l'hôtel en première partie.
19:57Le restaurant.
19:58La gastronomie en seconde.
20:00Maintenant, le voyage.
20:01C'est un peu notre voyage de noces, Philippe David,
20:03avec Hubert Moineau qui est avec nous, le cofondateur.
20:05Ah, je n'étais pas au courant.
20:06Non, non.
20:07C'est une blague.
20:08Le cofondateur de l'agence de voyage de luxe parisienne.
20:10Sophie, ne vous inquiétez pas.
20:12Ylanda Travel.
20:13Merci d'avoir accepté notre invitation.
20:15Alors déjà, je rebondis sur le nom Ylanda Travel.
20:19L'histoire que vous avez envie de raconter dans ce nom, c'est quoi ?
20:23C'est toute la difficulté quand on doit trouver un nom
20:26et que l'on est une agence de voyage.
20:28C'est-à-dire qu'on est plus un concept ou une idée
20:30qu'on est un produit, un hôtel, une destination.
20:32Donc, il faut toujours trouver quelque chose.
20:34Et comme je suis attaché évidemment au voyage,
20:37il fallait trouver un nom.
20:38Et ce nom, parfois c'est difficile et surtout,
20:41il se trouve souvent que ces noms sont pris ou compliqués.
20:44Ylanda, c'est l'anagramme d'Aladin.
20:47Aladin, c'est le personnage central des Contes des Mille et Une Nuits.
20:50Le Conte des Mille et Une Nuits a été essentiellement repris
20:54par Antoine Galland.
20:55Antoine Galland, grand voyageur, linguiste, explorateur
20:59et antiquaire de Louis XIV.
21:01Donc voilà, c'était cette logique-là.
21:03Et puis comme il fallait donner un nom, on a fait l'anagramme.
21:06C'est devenu Ylanda, Ylanda Travel.
21:08Alors pour décrire Ylanda, c'est à la croisée
21:11de l'agence de voyage de luxe et des services de consergerie premium.
21:14Est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu plus en détail ?
21:17Fondamentalement et structurellement, on est une agence de voyage.
21:20D'abord parce qu'on est en France, il y a des règles,
21:22il y a des impératifs de licence, de garantie, etc.
21:26Et puis effectivement, dès lors qu'on est sur du voyage
21:30haut de gamme, de luxe ou des expériences extraordinaires,
21:34on est plus proche, je dirais, de l'assistant privé,
21:37de l'assistant privé au voyage.
21:39Et pour reprendre ce que vous disiez, madame,
21:41c'est vrai que le premier travail pour nous, c'est d'abord l'écoute.
21:44C'est d'abord de comprendre un client, ses rêves, ses envies,
21:46ses peurs, ses angoisses, ses fantasmes.
21:49C'est le bruit.
21:51Et c'est ensuite de bâtir ce qui va être son voyage,
21:55son expérience, son plus beau voyage,
21:58son aventure, quelle qu'elle soit,
22:01que ce soit pour une personne seule, un couple,
22:04une famille multigénérationnelle,
22:06ce qui est de plus en plus le cas aujourd'hui,
22:08et de bâtir un produit unique.
22:10On n'est pas sur un catalogue, sur quelque chose,
22:13on va vraiment bâtir un voyage des expériences
22:17uniques pour notre client.
22:20Ce qui est très compliqué, ça veut dire qu'il faut
22:23bien connaître le monde, ça c'est la première des choses, j'imagine.
22:27Il faut éviter, aujourd'hui, ce qui était valable
22:30il y a 20 ou 30 ans, quand personne ne voyageait.
22:33Aujourd'hui, le monde s'est tellement ouvert,
22:36difficile d'être encore surprenant ?
22:39Non, parce qu'il y a deux choses.
22:41D'abord, on voyage énormément,
22:44on est plusieurs dans l'entreprise,
22:46on voyage touche beaucoup, on a tous beaucoup voyagé,
22:48et on continue.
22:50Et puis, c'est ce qui nous permet de découvrir des endroits,
22:53et quand bien même on ne connaît pas un endroit,
22:56pour un client qui nous connaît, qui nous fait confiance,
22:59on va y aller, on va aller en amont,
23:02découvrir, reconnaître, trouver le bon endroit,
23:05le bon hôtel, le restaurant, le lieu, l'expérience,
23:08et on va bâtir ça pour notre client.
23:11Quand on regarde votre site, c'est fabuleux,
23:13il y a des expériences en très haute montagne,
23:15sur des îles désertes, privatisées,
23:18avec des yachts, avec des speedjets,
23:21c'est le rêve ?
23:24On peut reprendre le monde et notre terrain de jeu,
23:26ou celui de nos clients.
23:28Alors après, le luxe,
23:30et pour reprendre ce qu'on a pu dire avant,
23:32ce n'est pas forcément quelque chose de cher.
23:35Le luxe aujourd'hui, pour certains, c'est...
23:37L'expérience différente.
23:38C'est l'expérience différente, c'est le silence,
23:40c'est la solitude,
23:42c'est de découvrir un lieu loin d'une masse touristique,
23:45c'est...
23:46La rareté aussi.
23:47La rareté aussi.
23:48Et après, ça peut être des choses plus proches de chez nous,
23:51ça peut être une randonnée en vélo
23:53à la découverte de la Bourgogne
23:55et des vignobles bourguignons.
23:57C'est vrai qu'on imagine toujours
23:59le voyage de luxe loin,
24:01sauf que nous avons un pays, nous, Français,
24:03quand vous traversez la France,
24:05admirable sur plein de points.
24:07C'est un des challenges que nous avons,
24:09c'est de convaincre aussi une clientèle française,
24:12qui est l'essentiel de notre clientèle aujourd'hui,
24:15qu'on peut aussi les aider,
24:17les accompagner en France.
24:19Et ça, effectivement, c'est quelque chose
24:21que nous travaillons beaucoup aujourd'hui.
24:23D'autant que, et en parallèle,
24:25on a une deuxième activité,
24:27qui est d'accueillir en France une clientèle étrangère.
24:29Alors, j'ai vu, là,
24:31qu'ils allaient remettre LVMH,
24:33qu'ils allaient travailler sur le train...
24:35Orient Express.
24:37Orient Express.
24:38Est-ce que, ça, là, on est vraiment
24:40dans un produit de luxe absolu ?
24:44On est sur une expérience, effectivement,
24:47extraordinaire, que ce soit...
24:49Maintenant, il va y avoir deux Orient Express.
24:51Il y a l'Orient Express Belmont LVMH,
24:53et puis, il y a le groupe Accor,
24:55qui, aujourd'hui, enfin, en 2026,
24:57va sortir, lui aussi, un train Orient Express,
24:59même si, l'année prochaine...
25:01Théoriquement, je ne sais pas, la ligne,
25:03c'est Paris-Istanbul, c'est bien ça ?
25:05Alors, il y a plusieurs, aujourd'hui.
25:07Sous le label Orient Express,
25:09il y a le Londres-Venise, le Paris-Istanbul.
25:11Il y a, aujourd'hui, beaucoup de possibilités,
25:13justement, de voyages.
25:15Accor lance un train, l'année prochaine,
25:17qui s'appelle la Dolce Vita,
25:19et qui va circuler
25:21au travers les principales villes italiennes,
25:23avec, toujours,
25:25un service extraordinaire,
25:27une gastronomie remarquable,
25:29et puis, c'est là où, nous, nous insérons,
25:31c'est-à-dire, des découvertes, dans chaque ville,
25:33pour accompagner cette logique-là.
25:35Comme vous faites des voyages sur mesure,
25:37est-ce que vous avez, pour nous raconter,
25:39une demande, ou des demandes surprenantes,
25:41que vous êtes arrivés à faire, ou pas ?
25:43Toujours difficile,
25:45quand on ne fait que des beaux voyages.
25:47Je dirais que
25:49ce qu'on n'arrive pas à faire,
25:51ce n'est pas tellement le voyage,
25:53ou le lieu, ou la découverte.
25:55Ce qui, parfois, est un obstacle,
25:57va être des demandes spécifiques d'un client.
25:59Parfois, on y arrive,
26:01j'ai le souvenir
26:03d'une croisière en Malaisie,
26:05dans un bateau
26:07absolument spectaculaire,
26:09et la cliente exigeait d'avoir
26:11des yaourts, je ne ferai pas la publicité
26:13pour ce yaourt, mais un yaourt français,
26:15exclusivement.
26:17Donc, il a fallu qu'on fasse voyager les yaourts
26:19dans la soute de l'avion.
26:21Parfois, on n'arrive pas
26:23toujours à faire ce genre de choses.
26:25On est proche du caprice, quand même.
26:27Du petit caprice, oui.
26:29Le voyage, aujourd'hui,
26:31et surtout, si on regarde...
26:33Le client est roi.
26:35Et après, effectivement...
26:37Si vous voulez des yaourts dans mon frigo, je peux vous les donner.
26:39...
26:41Le client est roi.
26:43Si vous voulez, il y a deux choses.
26:45C'est parfois peut-être la frustration qu'on peut avoir.
26:47Vous avez des gens qui voyagent
26:49pour le voyage, pour la découverte, pour l'aventure,
26:51pour quelle que soit la raison.
26:53Et puis, vous avez aussi
26:55le voyageur sac à main, le voyageur qui veut
26:57avoir fait et qui va revenir de ses vacances.
26:59C'est ce qu'on appelle le voyage
27:01Instagram, c'est ça ?
27:03Ça, c'est encore autre chose.
27:05On va avoir le client sac à main
27:07qui va dire, j'ai fait les Seychelles
27:09ou j'ai fait les Maldives. Ça, c'est plutôt une génération.
27:11La génération plus jeune,
27:13on est sur les destinations Instagramables
27:15où là, il faut se prendre en photo
27:17sur le bon acte,
27:19la bonne lumière, etc.
27:21On peut avoir ce type de demande.
27:23Mais ce n'est pas essentiellement
27:25notre cœur de métier, je dirais.
27:27Est-ce que vous avez des clients, aujourd'hui, on parlait éthique,
27:29que ce soit dans l'hôtellerie
27:31ou que ce soit dans la gastronomie,
27:33de clients, aujourd'hui,
27:35qui se disent peut-être moins d'avions
27:37et peut-être plus de trains ?
27:39Il y a deux choses par rapport à ça.
27:41Sur le voyage haut de gamme, il n'y a jamais eu
27:43autant d'avions dans le ciel qu'en ce moment.
27:45Le Covid a même
27:47multiplié cela par X
27:49avec ce que les Américains ont appelé
27:51le Revenge Travel. On n'a pas voyagé pendant
27:53deux ou trois ans, donc on y va à fond.
27:55Je dirais que c'est
27:57peut-être une logique très générationnelle,
27:59à quelques exceptions près. Je dirais que
28:01une clientèle plus
28:03plus âgée, plus mûre,
28:05en a conscience, mais il sait que s'il veut
28:07aller au bout du monde, il va prendre un avion.
28:09En revanche, il va avoir, sans doute,
28:11la volonté, sur place,
28:13d'être dans un hôtel, dans un lodge,
28:15dans un écolodge, qui, lui, va
28:17avoir, effectivement, cette dimension
28:19du
28:21long, du raisonnable,
28:23de favoriser
28:25les populations locales, etc.
28:27Ça, on le voit beaucoup sur les safaris africains, par exemple.
28:29Là, les choses ont beaucoup changé en 20 ans.
28:31En revanche, sur une clientèle
28:33plus jeune, oui, aujourd'hui, on a
28:35une clientèle qui nous demande de voyager
28:37en train, d'être plutôt tourné vers l'Europe,
28:39moins vers ce qu'on appelle le long rôle,
28:41les longues distances. Donc ça, effectivement,
28:43sur une clientèle plus jeune, on voit ça aujourd'hui.
28:45Mais ce n'est pas l'essentiel de notre clientèle.
28:49Et pour se faire plaisir,
28:51quel est le budget minimal pour une personne seule,
28:53pour un voyage de rêve, en France, pour prendre vraiment
28:55au plus près ?
28:57Il n'y a pas de budget, parce qu'on peut
28:59tout avoir,
29:01mais même à l'international. Un week-end à Rome
29:03n'a pas le même prix que
29:058 jours en safari
29:07au Botswana ou au Kenya,
29:09ou une semaine au
29:11Bhutan.
29:13Tous les prix sont possibles. Après,
29:15il faut bien voir aussi que l'aérien,
29:17on parlait du Covid,
29:19la fin du Covid,
29:21les compagnies aériennes se rattrapent aujourd'hui.
29:23On peut facilement avoir
29:25effectivement 50% du budget
29:27qui va être le transport aérien.
29:29Juste dernière question,
29:31est-ce que la France
29:33n'est pas l'un des pays où
29:35il y a énormément de choix
29:37pour voyager ?
29:39Il y a énormément de monuments,
29:41de villes, de villages.
29:43Est-ce qu'on n'est pas très chanceux en France ?
29:45On le voit depuis quelques temps.
29:47On a effectivement une clientèle française
29:49qui, surtout cet été d'ailleurs,
29:51qui a un peu redécouvert la France,
29:53qui n'est pas ou peu partie à l'étranger.
29:55Et puis, on voit surtout,
29:57vous le disiez Madame, on a surtout
29:59une clientèle étrangère. Là, les Américains
30:01sont de retour énormément,
30:03les Latino-Américains, les Mexicains, les Brésiliens.
30:05Et là, ils ont soif de cette
30:07découverte de ce pays. Et il y a
30:09beaucoup de gens qui reviennent. Donc, ce n'est pas uniquement
30:11on vient visiter Paris
30:13ou les 3-4 sites classiques,
30:15mais vraiment une volonté de découvrir
30:17d'autres endroits, d'autres expériences
30:19en France.
30:21Merci beaucoup, Hubert Renaud, d'avoir été avec nous
30:23sur Melinda Travel, si vous voulez vivre
30:25un rêve éveillé.
30:27C'est avec lui, dans un instant,
30:29l'horlogerie française.
30:31Alors, on parle toujours de la Suisse, mais là, je peux vous assurer
30:33que l'horlogerie française
30:35a, en tout cas, une vision
30:37et puis un avenir, bien entendu.
30:39On parle de cette marque,
30:41qui s'appelle Égide. On en parle dans un instant, à tout de suite.
30:54Les vrais lois responsables,
30:56les vrais lois de l'élégance
30:58à la française, de l'excellence,
31:00j'ai envie de dire, avec
31:02nos invités aujourd'hui. Henrik Gauchet
31:04est avec nous, administrateur de France
31:06Horlogerie. J'ai bien dit France Horlogerie.
31:08Et PDG d'Égide,
31:10merci d'avoir accepté notre invitation.
31:12C'est une
31:14coutume de pensée que, finalement,
31:16seuls les Suisses
31:18font de belles horlogeries,
31:20alors qu'en France, on est quand même
31:22rompus à l'exercice.
31:24En France, c'est ailleurs, mais en France,
31:26c'est vrai qu'on a une très
31:28forte tradition. Pardon pour ce petit côté cocorico,
31:30ce soir. Mais on aime ça.
31:32Oui, on aime tout ça.
31:34C'est important de le rappeler aussi, effectivement, dans un métier
31:36comme l'horlogerie, où on a
31:38un mastodonte, en l'occurrence,
31:40qui est la Suisse, et qui a tendance
31:42à truster un petit peu toutes les attentions.
31:44Mais la France, c'est
31:46un des berceaux
31:48du monde de l'horlogerie,
31:50depuis plusieurs centaines d'années.
31:52On a des très grands inventeurs qui ont
31:54grandi et travaillé chez nous.
31:56Et puis, aujourd'hui encore,
31:58on a de nombreux entrepreneurs qui se lancent
32:00dans ce beau métier, qui réussissent dans ce métier.
32:02Egypte, ça a été lancé en 2015.
32:04C'est bien ça. Comment est née
32:06l'entreprise ? Le tout début
32:08de l'aventure, c'était en 2015, effectivement.
32:10C'est une aventure
32:12qui a été lancée par trois personnes,
32:14avec
32:16mon petit frère, Grégory, et puis
32:18un ancien stagiaire,
32:20Aymeric.
32:22Et donc,
32:24avec trois personnes complètement
32:26folles, on a lancé ce projet le 1er
32:28janvier 2015. C'était la
32:30résolution du 1er janvier.
32:32Et là, vous étiez déjà dans la filière ?
32:34Moi, c'était déjà mon métier, mais j'étais
32:36de l'autre côté, du côté retail, pas du côté
32:38de la fabrication, mais passionné
32:40par cet écosystème, par l'économie,
32:42par l'histoire des
32:44marques, vraiment complètement
32:46accro à cette
32:48drogue-là. Et
32:50donc, on a lancé ce projet, et ce projet
32:52il s'est concrétisé
32:54assez rapidement, puisqu'on a pu lancer
32:56la première montre en 2018.
32:58Le projet
33:00initial, c'est quoi ? Le brief, c'est quoi ?
33:02C'est pour qui ? Quel type de monde ? Quel type
33:04de marché ?
33:06Le brief, c'est d'apporter
33:08quelque chose qui ne se fait pas
33:10déjà. Voilà.
33:12Comme vous le dites, il y a des entreprises qui font
33:14de l'horlogerie formidable,
33:16et c'est un petit peu l'une des particularités, d'ailleurs,
33:18de l'horlogerie française, c'est de faire les choses, mais
33:20avec un petit décalage qui va faire
33:22qu'on va avoir cette identité,
33:24un petit peu ce... Le pas de côté, en fait.
33:26La French touch, qui fait que...
33:28Prendre du français ! Voilà. Et qui fait
33:30qu'aujourd'hui, l'horlogerie française, c'est un courant
33:32fort dans le monde horloger, parce qu'on se
33:34dit, un petit peu comme si
33:36on allait chercher une voiture en Italie pour avoir une voiture
33:38sportive, et bien là, on se dit, si je veux une montre
33:40un petit peu cool, un petit peu fun, un petit peu
33:42différente, je vais aller la chercher du côté français.
33:44Quand on regarde votre site, vous avez des montres
33:46très originales, mais on a l'impression, quelque part,
33:48que, industriellement, et vous êtes un
33:50industriel, une montre, c'est un puzzle.
33:52C'est ça, ou pas ?
33:54Une montre, c'est un objet à la fois
33:56compliqué et à la fois simple.
33:58D'accord ? Une montre, c'est...
34:00C'est comme les puzzles. Il y en a des compliqués, des simples.
34:02Oui, mais on va dire
34:04que c'est un puzzle, mais avec des motifs
34:06que personne ne comprend.
34:08Voilà. Une montre, notamment
34:10plus luxe, puisque c'est le thème
34:12de la soirée, c'est
34:14un produit qui est entièrement mécanique
34:16et qui, par définition, est réparable
34:18ad vitam aeternam.
34:20Voilà, donc c'est un...
34:22Les produits qu'on sort
34:24aujourd'hui, on ne connaît pas leur expérience de vie.
34:26D'accord. Voilà. Tant qu'on
34:28les entretient,
34:30tant qu'on les révise de temps en temps,
34:32on ne sait pas combien de temps ils peuvent durer.
34:34Donc ça peut être de génération en génération, en fait.
34:36Voilà. C'est un produit qui est tout le temps patrimonial.
34:38Donc c'est un produit qui est patrimonial
34:40et qui, par définition,
34:42est devenu un petit peu classique. Et c'est pour ça
34:44qu'on a des grandes marques avec des icônes horlogères
34:46qui trustent toujours la vente dans les vitrines.
34:48Et en ce moment, on a
34:50un témoin
34:52qui est en train de passer entre deux générations
34:54et avec une génération qui arrive
34:56avec les moyens, justement, d'acheter du luxe
34:58horloger, mais qui a des nouvelles
35:00envies, et notamment
35:02une envie que
35:04on a entendu le mot un petit peu partout autour de la table
35:06ce soir, c'est l'expérience.
35:08Et même avec un produit, même avec
35:10ce qu'on peut appeler barbarement du hardware,
35:12on doit ressentir une expérience.
35:14Et ce qui a fait peut-être la différence
35:16de notre marque Aegyde,
35:18c'est que l'expérience que nous on propose, c'est ce produit
35:20qui va durer toute la vie.
35:22Vous allez avoir la main sur son esthétique
35:24et sa fonction toute la vie, parce que vous pouvez
35:26la démonter extrêmement facilement
35:28et recomposer une montre complètement
35:30différente en l'espace de quelques secondes.
35:32Et ça devient une expérience créative
35:34Elle achète d'une vie.
35:36Elle achète de plus d'une vie,
35:38puisque plus tard, le boîtier que vous allez constituer,
35:40ce sera votre ADN horloger que vous pourrez céder
35:42aux générations qui viennent plus tard.
35:44Ça veut dire qu'aujourd'hui,
35:46vous achetez une montre
35:48et vous pouvez, au fur et à mesure,
35:50tous les deux ans, changer, apporter quelque chose
35:52et avoir quelque chose qui est plutôt à la mode
35:54ou pas à la mode, en fonction des couleurs.
35:56Le parallèle le plus simple, c'est nos vêtements.
35:58On ne s'habille pas dans le même uniforme
36:00toute notre vie, on s'achète des vêtements
36:02et de temps en temps, on va combiner les uns
36:04avec les autres, pour se créer un look
36:06pour se créer une vraie identité.
36:08Et je pense qu'aujourd'hui,
36:10c'est très important d'avoir son identité propre.
36:12On n'est plus dans 4 ou 5 boîtes
36:14comme il y a quelques années,
36:16où on pouvait se ranger assez facilement.
36:18Maintenant, tout le monde a besoin de son identité.
36:20Il faut que j'arrête avec les vestes bleu marine.
36:22J'ai qu'aux sachets.
36:24Vous faites du made in France local
36:26et maintenant,
36:28vos montres sont faites en grande partie
36:30à 6 kilomètres.
36:32On a poussé un peu comme vous,
36:34chère Maître.
36:36Comme Valentin.
36:38Nous, on a cet amour
36:40du local, cet amour
36:42du relationnel, en tout cas,
36:44du produit...
36:46du circuit court, oui.
36:48Et pour quelque chose
36:50comme de l'horlogerie, du contrôle,
36:52et puis on a la chance d'avoir un tissu industriel
36:54en France qui est extraordinaire,
36:56extrêmement discret, mais extrêmement
36:58qualifié,
37:00notamment dans la région du Doubs,
37:02qui est le bassin historique de l'horlogerie.
37:04Là, on a du savoir-faire français.
37:06C'est à 2h de Paris,
37:083h si on prend une voiture
37:10pour aller jusqu'à Morteau.
37:12Et là, on trouve comme vous,
37:14vous allez chercher vos légumes et vos dorades.
37:16Là, on trouve
37:18des artisans qui sont
37:20formidables et avec lesquels,
37:22artisan plus artisan,
37:24on va faire notre recette de cuisine et on arrive à faire une montre
37:26d'une qualité absolument patrimoniale
37:28comme les meilleures Suisses arrivent à les faire.
37:30Est-ce que ça veut dire que
37:32vous allez évoluer ? Est-ce qu'il y a des mondes, d'abord,
37:34féminines, masculines ?
37:36Pour les enfants, c'est quoi la collection ?
37:40Une histoire
37:42horlogère, l'histoire d'une marque horlogère,
37:44vous le savez, ça s'écrit sur des centaines d'années.
37:46Nous, on a...
37:48Ne vous méfiez pas, je vous le dis !
37:50On est au tout début,
37:52mais on a de grandes ambitions, effectivement,
37:54et ces grandes ambitions, elles passent...
37:56Aujourd'hui, on a une collection qui est unisexe,
37:58mais avec des tailles qui sont plutôt
38:00masculines et on ambitionne, bien sûr,
38:02bientôt de pouvoir faire des montres
38:04un peu plus petites pour les femmes.
38:06Vous faites du made in France, vous exportez aussi vos produits ?
38:08Oui, alors, encore une fois,
38:10l'écosystème français est très riche.
38:12Vous avez dit que je suis administrateur
38:14de France Horlogerie, c'est l'organisation
38:16professionnelle...
38:18Oui, l'organisation professionnelle,
38:20on préfère ce terme-là, qui
38:22regroupe un petit peu tous les fabricants de montres.
38:24Et on sait,
38:26grâce aux chiffres que l'on a, que
38:2880% de la production
38:30française est exportée.
38:32C'est énorme !
38:34La France est le quatrième exportateur
38:36mondial de montres.
38:38Sachant que devant, derrière la Suisse,
38:40la Chine,
38:42Hong Kong, qui fait partie de la Chine, qui est un hub
38:44douanier, et donc juste derrière, c'est nous.
38:46Ah oui, c'est fabuleux, ça !
38:48Mais même avec la Chine, on n'est pas sur du luxe ?
38:50Non, mais c'est quand même
38:52de l'horlogerie.
38:54En fait, c'est très simple.
38:56En valeur, c'est la Suisse
38:58qui a toute la part du gâteau.
39:00En quantité, c'est la Chine.
39:02Derrière, il y a des pays comme nous,
39:04le Japon, l'Allemagne,
39:06qui sont très forts
39:08qualitativement en horlogerie,
39:10qui arrivent à tirer notre épingle du jeu.
39:12Dans quel pays, rapidement ?
39:14Les pays très dynamiques,
39:16bien sûr sur le marché horloger, c'est la Chine
39:18et toute l'Asie, en règle générale.
39:20Les Etats-Unis, c'est le plus
39:22grand marché horloger.
39:24Nous, la marque Aegide, marche très
39:26bien aux Etats-Unis, et c'est la grande majorité
39:28de nos ventes.
39:30En tout cas, on vous souhaite beaucoup de succès
39:32à tous nos invités autour de cette table. Merci beaucoup,
39:34Hendrick Gaucher, d'avoir été avec nous.
39:36Administrateur de France Horlogerie et PDG d'Aegide.
39:38Merci Hubert Moineau,
39:40cofondateur de l'agence de voyage luxe parisienne
39:42Ylanda Travel.
39:44Merci Valentin Nerodeux d'avoir été
39:46avec nous. Chef privé domicile
39:48et le nouveau chef du restaurant M,
39:50le musée du vin à Paris, dans le 16ème.
39:52Merci beaucoup Véronique Crefqueur
39:54d'avoir été avec nous. CEO des hôtels
39:56Baverez et Hôtel Raphaël,
39:58Hôtel Régina, Hôtel Majestic
40:00et Spa. En tout cas, on vous souhaite beaucoup de succès, encore
40:02à venir, même si vous en avez déjà.
40:04Et beaucoup, beaucoup de clients. On se retrouve
40:06demain, Philippe ?
40:08A 17h, mais depuis le mondial de l'automobile.
40:10On vous parlera de l'industrie française,
40:12japonaise, en tout cas des constructeurs.
40:14Et passez une belle soirée. Dans un instant,
40:16on parle foot avec les vrais voix du foot.
40:18Les vrais voix du foot avec Tonton Mauricio et son équipe.
40:20On va évidemment parler des derniers
40:22rebondissements qui ne sont pas franchement footballistiques.
40:24De ce qu'il faut bien désormais appeler
40:26l'affaire Mbappé en Suède.
40:28Passez une très belle soirée. Merci à notre équipe formidable.
40:30On vous embrasse. Salut, à demain.

Recommandations