A Oradour-sur-Glane, l'urgence de sauver les pierres, derniers témoins du massacre
Quatre-vingts ans sont passés et il devient "urgent" d'empêcher les ruines d'Oradour-sur-Glane, derniers témoins du massacre nazi qui a décimé le village martyr, de se taire à jamais.
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00:31 -On est devant un bâtiment qui, potentiellement,
00:34 si sans intervention actuellement et très rapidement,
00:38 va perdre son étage.
00:39 On voit nettement sur la façade des fissures de chaque côté.
00:43 Il y a même des petites agrafes blanches
00:46 qu'on voit de chaque côté, qui sont là pour mesurer
00:48 l'écartement des fissures.
00:50 Donc c'est vraiment quelque chose de suivi.
00:52 On voit les étés qui sont là pour soulager,
00:54 avant les travaux, tout l'édifice, quelque part.
00:59 (le vent souffle)
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01:08 -On a eu des étés très chauds, des hivers humides,
01:12 une météo qui a changé par rapport à il y a 20 ans
01:15 et donc une dégradation qui s'est accélérée.
01:18 Et puis, ça fait 80 ans.
01:19 Donc forcément, voilà, le temps fait son oeuvre.
01:22 Mais je crois qu'il faut jamais oublier
01:24 la phrase du général de Gaulle.
01:27 "Auradour est un symbole des malheurs de la patrie.
01:30 "Il convient d'en conserver le souvenir."
01:32 C'est donc une volonté de l'Etat de conserver le souvenir d'Auradour.
01:35 Il faut donc que l'Etat prenne sa part de responsabilité.
01:38 (le vent souffle)
01:41 (le vent souffle)
01:45 (le vent souffle)
01:48 -A la maison de mon grand-père, on y retrouve son lit
01:51 qui partageait avec son père.
01:53 Aujourd'hui, on voit plus qu'une partie de la tête de lit,
01:56 peut-être que même si on sait pas de quoi il s'agit,
01:59 il est difficile d'imaginer qu'il s'agit d'un lit.
02:03 Moi, ce lit-là, je l'ai connu intégralement, je l'ai vu.
02:06 Et puis aujourd'hui, il est complètement recouvert
02:09 par les éboulis de la maison,
02:12 et on le perçoit presque plus,
02:15 alors que ce sont les vestiges de cette vie
02:19 qui s'est arrêtée à un moment précis.
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02:35 (soupir)
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02:39 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]