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00:00 J'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui Priscillia Ludoski qui est 9e sur la liste de Marie Toussaint pour Europe Écologie Les Verts.
00:07 Bonjour, merci d'être avec nous ce soir et bonsoir plutôt.
00:10 Merci beaucoup. Vous savez depuis le début de la semaine, PAF se mobilise à quelques jours des élections européennes.
00:15 Ce sera le 9 juin. Vous êtes appelée aux urnes. C'est important d'aller mettre son bulletin dans l'urne et de voter.
00:21 On essaie de faire comprendre pourquoi l'Europe est aussi importante pour nous dans notre quotidien.
00:29 Merci d'être là Priscillia Ludoski. D'abord, je voudrais vous poser une question sur votre parcours personnel.
00:34 Parce que vous avez un parcours qui est assez atypique.
00:37 Vous êtes entrée en politique assez tard mais on vous a connue pendant la crise des Gilets jaunes.
00:43 Est-ce que vous pouvez nous rappeler un peu ce parcours et comment vous êtes arrivée en politique ?
00:47 Parce que vous ne vouliez pas y aller au début.
00:49 Il y en avait plein qui vous disaient "il faut qu'ils fassent de la politique" mais pas du tout.
00:51 Vous ne vouliez pas y aller et finalement vous avez choisi Europe Écologie Les Verts. Comment ça s'est fait ?
00:56 Bonjour, c'est sympa d'être ici. J'avais lancé une pétition en 2018.
01:01 C'était en mai 2018. Ce n'était pas la première mais c'est celle sur laquelle j'ai mis beaucoup plus d'énergie
01:06 pour essayer de faire entendre ce que j'avais à dire.
01:09 C'était sur la taxe carbone. Ça parlait à beaucoup de gens parce que c'était pour dénoncer le fait que la taxe carbone soit élevée.
01:15 Pour faire court, c'était la taxe sur l'essence, le diesel, etc.
01:19 Et c'était de dire que ce sont toujours les mêmes. On tape toujours sur les mêmes.
01:22 Il n'y avait pas de taxe sur les kérosènes pour les avions, ni sur le flux maritime pour les bateaux de croisière.
01:27 Donc je posais la question "mais pourquoi ? Pourquoi toujours les mêmes ?"
01:30 Et donc cette pétition a pris de l'ampleur.
01:32 Un million de personnes l'avaient signée. Plus d'un million de personnes.
01:35 Et donc c'est ce qui a été la base de mobilisation du mouvement des Gilets jaunes.
01:39 Le mouvement des Gilets jaunes est né le 17 novembre 2018.
01:42 On a beaucoup travaillé entre mois seul de mai à septembre.
01:46 Et à partir de septembre avec d'autres personnes partout en France pour faire émerger cette mobilisation.
01:50 Alors aujourd'hui, les élections européennes, je vais donner les intentions de vote.
01:54 Ça reste des intentions de vote.
01:55 Sondage IFOP fiducial, votre liste, la liste d'Europe Écologie-Les Verts, est crédité de 6,5% d'intentions de vote.
02:03 Donc dans le contexte actuel, pour vous expliquer, vous qui nous regardez, vous ne seriez pas élu si effectivement vous remportez,
02:11 la liste de Marie Toussaint remporte 6,5% des intentions de vote.
02:16 Et vous savez que lors des dernières élections européennes, la liste était emmenée par Yannick Jadot.
02:20 Il y avait un succès, effectivement, une effervescence autour de la liste de Yannick Jadot qu'il n'y a pas aujourd'hui.
02:26 Vous l'expliquez comment ?
02:27 Parce que Yannick Jadot, il était à 13,5% d'intentions de vote.
02:31 Oui, je pense que d'abord, les élections européennes, peu de gens savent vraiment que ça a lieu.
02:36 Je rencontre encore des gens qui ne savent pas que le 9 juin on doit voter.
02:39 Et qui ne savent pas vraiment à quoi sert le Parlement européen.
02:41 Donc c'est ce qu'on me dit souvent.
02:43 Et puis tant mieux si le score était élevé en 2019.
02:46 Parce qu'il y a eu à cette époque-là, les mobilisations sociales qui étaient fortes.
02:49 Il y a eu la grève des étudiants pour le climat.
02:51 Donc tous les vendredis, partout dans le monde, il y avait cette grève avec Greta Thunberg.
02:55 Cette jeune qui faisait grève devant son école.
02:58 Et après, ça a pris partout dans le monde.
03:00 Et puis il y a eu aussi l'affaire du siècle.
03:01 Qui justement a été lancée en partie par Marie Toussaint.
03:04 Qui est la tête de l'IX là pour 2024, pour les élections européennes.
03:08 Et qui est en fait une action en justice.
03:10 Donc ce sont 4 ONG, dont celle de Marie Toussaint, qui ont attaqué Emmanuel Macron en justice.
03:14 Pour inaction climatique.
03:15 Donc en fait je pense qu'en 2019, il y avait toute une mobilisation juridique, sociale, climatique.
03:20 Enfin en tout cas contre le dérèglement climatique.
03:22 Et puis du coup je pense qu'il y a eu un écho.
03:25 Le public entendait beaucoup plus parler de la question du climat et de l'écologie.
03:28 Et peut-être que ça a contribué à mobiliser pour les élections européennes de 2019.
03:32 Aujourd'hui on a une actualité différente et très focalisée sur...
03:35 C'est ça, parce que pour ceux qui nous regardent, effectivement, leur quotidien c'est quoi ?
03:38 C'est l'inflation dans les rayons.
03:41 Aller faire ses courses, ça coûte cher.
03:43 L'alimentation, l'énergie, ça coûte cher.
03:46 Et c'est vrai que les Français sont concentrés là-dessus.
03:48 Ils ont un peu le sentiment, et c'est ce que je disais aussi aux autres candidats
03:52 qui ont défilé sur le plateau cette semaine.
03:54 On a un peu le sentiment, quand on est Français, que l'Europe est très très loin.
03:57 Que l'Europe c'est des contraintes.
03:59 C'est seulement des contraintes.
04:00 On ne voit pas trop les avantages de l'Europe.
04:04 Comment vous expliquez peut-être à ceux qui nous regardent,
04:07 l'importance et le poids de l'Europe pour peut-être agir dans leur quotidien
04:10 sur les prix de l'énergie ou sur les prix de l'alimentation ?
04:13 D'abord il y a beaucoup de directives qui sont portées au Parlement européen
04:16 qui ont un impact direct sur nos vies.
04:18 Après, en termes de grandeur, sur l'agriculture, il y a 40% des mesures
04:21 qui viennent du Parlement européen.
04:22 L'agriculture, ça veut dire alimentation.
04:24 Donc ça nous touche directement.
04:25 Quand on reçoit des produits remplis de pesticides et qu'on a un cancer après,
04:28 c'est parce qu'il y a des décisions qui se prennent à l'échelle européenne.
04:31 Et donc, soit qui se prennent, soit qui ne se prennent pas.
04:33 Donc en fait, c'est ça la difficulté quand on n'envoie pas des écologistes
04:35 au Parlement européen.
04:36 On a une extrême droite qui vote contre certaines mesures.
04:38 Par exemple, on aurait pu avoir l'obligation de payer les stagiaires.
04:41 L'extrême droite a voté contre au Parlement européen.
04:43 Et comme ils sont majoritaires à l'échelle de l'Europe,
04:45 ce sont des mesures qui ne sont pas transposées aux droits français.
04:47 J'avais fait quelques vidéos sur TikTok pour dire,
04:49 si vous êtes une femme qui a l'aide au travail,
04:51 si vous êtes un rucher, si vous êtes un sportif, si vous êtes un musicien,
04:54 il y a tout un tas de mesures qui viennent du Parlement européen.
04:57 Vous avez des droits, mais il faut juste les connaître.
04:58 Et je pense qu'il y a aussi le souci de la pédagogie, de la connaissance.
05:00 - Alors justement, dans votre programme,
05:02 Ecologie Vert veut un pacte vert 2.0.
05:06 Il va falloir expliquer peut-être à ceux qui nous regardent,
05:08 c'est une feuille de route environnementale
05:10 dont l'objectif est de faire de l'Europe le premier continent
05:13 à atteindre la neutralité carbone, par exemple,
05:15 à l'horizon 2050, ou encore la réduction des émissions
05:18 de gaz à effet de serre de -55%.
05:22 Vous y prenez comment ?
05:24 - Pour faire ça ? - Oui.
05:25 - Quand on regarde les différents programmes,
05:28 et qu'on a quelques députés...
05:30 Vous montriez les sondages tout à l'heure en disant
05:32 que voilà, à 7%, je n'entrerai pas au Parlement.
05:34 C'est justement ça, en fait.
05:35 Chaque voix compte.
05:36 Il faut qu'on soit un maximum de députés
05:38 pour pouvoir changer les choses.
05:39 Et quand on n'a qu'une mesure qui est défendue par un petit groupe
05:41 qui n'est pas majoritaire, c'est difficile.
05:43 Et il y a un projet de société derrière le programme des écologistes.
05:45 D'ailleurs, il y a le réseau Action Climat
05:47 qui a noté tous les programmes.
05:49 Et donc le programme des écologistes était super bien noté
05:53 en tous points sur la précarité et tous ces sujets-là.
05:56 Et c'est important, pourquoi ?
05:57 Parce que le pacte vert, déjà, il n'est pas financé.
05:59 Donc en fait, il y a des choses qu'on ne peut pas mettre en place.
06:01 Il faut donner plus de pouvoir citoyen et parlementaire.
06:03 Donc nous envoyer au Parlement pour faire en sorte
06:05 qu'on arrive à changer les choses.
06:06 Si on n'arrive pas et qu'on a des obstacles en face, c'est compliqué.
06:08 Il y a une mesure phare que moi, je défends à fond
06:10 parce que je l'ai portée pendant le mouvement des Gilets jaunes.
06:12 C'est celle de la réduction et de la suppression de la TVA
06:14 sur les produits de première nécessité non toxiques et européens.
06:18 Et donc c'est quelque chose qu'on a porté.
06:20 Emmanuel Macron, évidemment, on n'a pas voulu la mettre en place
06:22 à l'échelle nationale.
06:23 Mais si on arrive à le faire, et moi je vais le porter fort
06:25 au Parlement européen si j'y entre,
06:26 si on arrive à faire en sorte que ça passe,
06:27 ensuite les parlementaires en France auront deux ans
06:30 pour pouvoir mettre en place ça à l'échelle nationale.
06:32 Donc c'est si le Parlement peut avoir un impact
06:34 vraiment sur le quotidien.
06:35 Et c'est important de se le rappeler.
06:37 - Alors sur le volet social et le volet santé, par exemple,
06:39 l'Europe Écologie Vert souhaite appliquer un droit de veto social.
06:42 Alors c'est quoi ?
06:43 Ça consiste en quoi tous les États pourraient avoir un droit de veto ?
06:47 Comment ça marche ?
06:49 - Alors il y a un peu de démocratie participative
06:51 dans cette mesure et de justice sociale.
06:53 En gros, si je fais court, c'est de dire que plus aucune mesure
06:57 du Parlement européen ne doit passer si on n'a pas d'abord
07:00 consulté les personnes qui sont directement impactées
07:02 par la mesure, première chose.
07:04 Et ensuite on fait le constat de l'impact que ça aurait
07:06 sur la vie de ces personnes.
07:08 Et si l'impact est négatif pour les 10 à 20% des personnes
07:11 les plus précaires d'Europe, enfin en tout cas de l'Union européenne,
07:14 alors on a un veto qui se met en place.
07:16 Et donc la mesure ne peut pas passer.
07:18 C'est quelque chose qui devrait aussi être mis en place
07:20 à l'échelle nationale.
07:21 On devrait déjà se soucier de ce genre de choses-là.
07:22 Et c'est un peu ce que je faisais avec ma pétition.
07:24 C'est de dire en fait on a cette taxe qui surplombe
07:26 les automobilistes alors que d'autres ne sont pas taxés
07:28 lorsqu'ils polluent.
07:29 C'est injuste donc on doit arrêter l'augmentation de cette taxe.
07:31 Et du coup l'année d'après la taxe n'avait pas été augmentée
07:33 suite à la pétition.
07:34 - Vous pensez aussi aux jeunes.
07:36 Le revenu européen de formation pour les 13-25 ans,
07:39 ça consiste en quoi et surtout comment on le finance ?
07:42 - Alors comment on le finance, ça ce sont des fonds
07:44 qui sont mis en place à l'échelle du Parlement.
07:46 Il y a beaucoup de fonds qui transitent et moi j'ai hâte
07:48 si j'y vais.
07:49 - Oui parce qu'on a un peu le sentiment, quand on a préparé
07:51 votre interview avec Alexandre Monsieur qui travaille avec moi,
07:53 on se disait c'est vrai qu'il y a beaucoup de propositions
07:55 fortes d'Europe Écologie, les Verts, mais en revanche
07:57 en face il n'y a pas de financement.
07:59 Comment finance-t-on toutes ces actions que vous voulez
08:03 mettre en place pour le climat ?
08:04 Et c'est très bien, la planète, il faut y faire attention.
08:07 Parce qu'il n'y a pas d'argent en fait.
08:08 La France est dans une situation qui est quand même
08:10 un peu compliquée en ce moment.
08:11 On n'a pas respecté le pacte de stabilité, on est bien
08:13 en dessous, on n'est pas du tout dans les clous.
08:15 Où va-t-on chercher l'argent ?
08:17 - Les fonds, on en a.
08:18 Il y a différents volets qu'on peut aller chercher.
08:21 Il y a la commission régie par exemple qui traite
08:24 beaucoup des fonds qui sont déversés partout
08:26 dans les Outre-mer, mais quand moi j'ai rencontré
08:28 les agriculteurs là-bas, ils disaient mais ça n'arrive pas
08:30 dans notre poche.
08:31 Donc il y a le sujet aussi de la corruption, il faut lutter
08:32 contre ça, il faut aller chercher le sujet de la transparence.
08:34 Et donc peut-être que ça ne vous parlera pas tout de suite
08:36 sur la question de l'origine des fonds, mais il y a des fonds
08:38 européens qui existent, la question qu'il faut se poser
08:40 c'est comment on les utilise ?
08:41 Et c'était encore une fois ce que j'essayais de comprendre
08:43 à travers la taxe carbone, où après on s'est rendu compte
08:45 à la fin de l'année 2019, qu'une grosse partie avait été
08:48 distribuée aux grandes entreprises alors qu'elles
08:50 avaient licencié, elles étaient censées embaucher.
08:52 Et avec ces fonds, la taxe carbone, elles ont licencié.
08:54 Donc en fait il y a la question de où vont les fonds
08:56 européens, pourquoi ils arrivent dans les grandes boîtes
08:57 et pas chez les petites ?
08:58 - Mais vous parlez de grandes entreprises, des multinationales
09:00 j'imagine. - C'est ça.
09:01 - Pas des grandes entreprises françaises.
09:02 - C'est ça, et d'ailleurs ?
09:03 Le problème c'est que la loi ne nous permet pas d'agir
09:05 sur ces multinationales, très difficilement.
09:07 - Très difficilement, il y a une victoire récente
09:09 qu'a obtenue Marie Toussaint, parce que Marie Toussaint
09:11 elle est d'abord activiste, elle était chez ATD Carmont
09:13 donc elle a un fort ADN sur la question sociale
09:16 et la précarité, et elle est juriste en droit environnemental
09:19 et elle a obtenu la reconnaissance du crime environnemental
09:22 ce qui fait que ces grandes entreprises qui polluent
09:25 et qui ne sont pas sanctionnées, elles devraient désormais
09:27 pouvoir être sanctionnées lorsque ce sera transposé
09:29 à la loi française.
09:30 Et ça, ça fait partie des choses qui n'étaient pas mises
09:31 en place et c'est aussi pour ça qu'on veut se battre
09:33 parce qu'en fait, nous on nous sanctionne à peu près
09:35 pour tout, c'est-à-dire que dès qu'on faute,
09:37 dès qu'on ne respecte pas la règle imposée
09:39 ou les lois qui existent, on nous tombe dessus
09:41 et on nous demande de répondre de nos actes
09:43 devant la justice, ce qui n'est pas le cas
09:44 pour les grandes entreprises.
09:45 Et d'ailleurs, une des mesures foires, c'est aussi
09:47 de prendre le contrôle du capital des grandes sociétés,
09:51 des grandes multinationales, pour les obliger
09:52 à financer correctement.
09:53 - Mais comment vous faites ça pour prendre le contrôle
09:55 des grandes multinationales ?
09:56 - Il faut devenir actionnaire majoritaire,
09:57 l'Union européenne peut devenir actionnaire majoritaire
09:58 à travers la Banque d'investissement européenne.
10:00 - Mais comment peut-elle s'y prendre ?
10:02 Parce que ça, ça me paraît un peu compliqué, non ?
10:04 - C'est pas compliqué, il faut le vouloir.
10:06 - Il faut le vouloir.
10:07 Donc il faut effectivement des Etats forts
10:09 qui aillent dans la même direction pour imposer
10:11 effectivement la ligne de conduite
10:13 à ces grandes multinationales.
10:15 - C'est ça. Tout à l'heure, je disais que Marie Toussaint
10:17 avait attaqué l'État en justice pour une action climatique
10:19 et l'État a été condamné.
10:20 Donc en fait, pourquoi je dis ça ?
10:22 Parce que la France a donc été condamnée,
10:23 mais elle ne respecte toujours pas ses obligations.
10:25 - Oui, donc voilà, c'est ça le problème,
10:27 on condamne, on condamne, mais il ne se passe rien derrière.
10:29 - Il ne se passe rien. Donc en fait, on essaie.
10:31 Alors c'est pour ça aussi que vous disiez
10:32 que je ne voulais pas faire de politique.
10:33 Effectivement, je ne voulais pas faire de politique jusque-là.
10:35 Mais j'ai compris que le levier européen
10:37 pouvait être un levier fort si tant est qu'on était
10:39 suffisamment nombreux pour essayer de changer,
10:42 de bouger les lignes, de changer les choses.
10:44 Mais pour ça, il faut qu'en face,
10:45 on n'ait pas autant de personnes
10:46 qui sont contre les mesures sociales.
10:48 - Merci beaucoup, Priscille Ludozki,
10:50 d'être venue sur le plateau TAF, sur C8, ce soir,
10:53 pour nous expliquer effectivement
10:56 votre point de vue, votre point de vue,
10:59 donc, le 9 juin, les élections européennes.
11:02 C'est important, il faut se rendre aux urnes,
11:04 quelles que soient ses opinions, c'est important de voter.
11:07 Je rappelle, merci beaucoup d'être venue nous voir ce soir.
11:10 [Musique]